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Tu n'es pas mon père. [avec Ronron]
##   Sam 17 Juin 2017 - 0:19
Nicolas L.L. Williams

Personnage ~
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► Doubles-comptes ? : Jérémy B. Williams - Chrys Suede - Kaiko Yamada - Justine da Silva - Miguel Villa
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Nicolas L.L. Williams
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Humeur : Oui.

Nicolas a la tête plongée dans son évier... Quand il la relève, il tombe aussitôt sur son reflet déformé par le miroir qu'il a brisé, il ne sait même pas quand. Il y a encore de la teinture noire qui goutte de ses cheveux mais il s'en fout. Il ne veut plus se voir. Alors il prend la serviette de bain la plus sombre qu'il trouve et sèche machinalement ses cheveux. Il ne les a pas coupé, il voulait juste cacher la misère de son ancienne teinture qui déteignait et quoi de mieux que du noir pour ça. Il ne s'est pas rasé non plus... C'est parce que ça cache sa maigreur au niveau des joues. Il pousse un bruit résumant son agacement tout en se penchant encore, bras appuyés à l'évier... Pourquoi il se donnait tant de mal hein ? Huo l'a s'en doute balancé, avec ce qu'il s'est passé il y a quelques jours... Pendant des mois il ne lui parle même pas et faut qu'il débarque comme une fleur à ce moment. Nicolas passe sa langue sur ses lèvres sèches. Ça ne va pas. Si putain, moi ça va, ça va toujours. D'accord !... D'accord. Le Loup Noir retourne dans sa cage en lui tournant le dos. C'est ça ferme bien ta gueule. Pourquoi autant d'efforts ? Il a son instinct qui lui hurle de toute façon que ça ne servira à rien. Huo l'a forcément balancé... Il a de vague souvenir de son expression horrifiée... Ça le dégoûte autant qu'il se dégoûte.

Il jette la serviette foutue au sol en poussant un bruit de frustration et tente de deviner quels sont ses vêtements les moins sales à l'odeur. Il met des bandages pour couvrir les cicatrices au creux de ses coudes, prend une veste à longues manches grise... et tâchées. C'est quoi cette merde encore ? Un trou de boulette ?! Parfait. Il sent la frustration qui monte, il se mord les lèvres desséchées en arrachant un peu de peau. Il hésite un instant avant de partir... mais il est décidé à ne pas se présenter devant Charlotte après avoir fumé sa dose de meth. Il prend son tabac et sort précipitamment avant de changer d'avis, oubliant complètement ses mitaines qui couvraient ses tatouages aux phalanges.

Il voulait juste voir Charlotte ailleurs que dans ses trips psychédéliques... Elle lui manquait. Et si c'était une douleur presque agréable au début, ça devenait insoutenable au fil des semaines. La lumière du jour l'aveugla et il gronda de manière impulsive... Quelques pas en plein soleil et il est déjà tout transpirant, essoufflé, mais son pas ne faiblissait pas. Tout ça valait le coup, la souffrance le rendait terriblement vivant et la paix, que lui offrait la joie simple de Lottie quand elle le voyait, d'autant plus délectable. Comme une bonne dose ; une bonne dose de vie. Avant de revenir à la douleur encore et encore. La maison. Mais pas la sienne. Il fait une pause devant pour admirer mais aussi pour récupérer son souffle... Il aurait du prendre un taxi, il se sent déjà épuisé.

Il met sa capuche comme pour se cacher. Ça ne servira à rien. Il avait raté des cours, il avait raté des soirées, il avait raté sa vie... Mais il toqua à la porte et entra. Il retira ses baskets sans même retirer ses lacets et pénétra le salon silencieux. Aaron était là, assis dans le canapé, mais il ne s'attarda pas sur lui... Lottie était assoupie sur son ventre. Nicolas la regarda, attendri comme toujours... Elle dormait, il ne voulait pas la déranger avec ses pouvoirs, éclater sa bulle de rêve. Ses yeux firent le tour de son visage d'ange, d'étoile tombée du ciel, avant de revenir sur Aaron. :

-B'jour.

Il s'affala dans le canapé le plus proche de lui... le plus éloigné de son prof de maths... évitant soigneusement de faire trop de bruits toutefois. C'est seulement là qu'il remarqua qu'il avait oublié ses mitaines. Il mit alors ses poings au fond de ses poches tout en se tassant dans son siège.


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##   Sam 17 Juin 2017 - 2:01
Aaron Williams

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Aaron Williams
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Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ?

Nico se drogue.
Les mots résonnent dans ma tête encore un moment. Je regarde devant moi d'un air vague, presque mort. J'ai l'impression d'avoir pris vingt ans. La périphérie de mon champ visuel s'est réduit considérablement. Le sang palpite à mes tempes. Fatigue.

Le genre de fatigue qui t'empêche même de te lever. Le genre de fatigue qui t'empêche de penser. Je suis bloqué comme un disque rayé, à fixer le mur. Sans rien dire. Lottie dans mes bras une fois que je me suis calmé.

D'abord le choc. L'incompréhension. Puis la panique.
Choc. Nico se drogue ...?
Incompréhension. Pourtant, il n'allait pas si mal que ça. Pourtant, j'étais là. Pourtant, Lottie était là.
Panique. Qu'est-ce qu'on doit faire ? Qu'est-ce qu'on PEUT FAIRE PUTAIN DE MERDE ?

J'ai à nouveau une respiration violente, ample, qui manque de réveiller Charlotte sur mon ventre. Tremblement. Respire. Respire.
Moi ça va.
Mes yeux me brûlent.
Respire. Respire.

Sans réveiller la petite, je m'essuie brutalement les yeux et les joues. J'ai envie de faire disparaître ces traces. D'me lever pour voir Nico. Pour constater. Pour comprendre. Pour qu'il m'explique. Pour savoir ce que je peux faire. Il faut que je fasse un truc, mais j'arrive pas à savoir quoi. J'veux pas être là assis à attendre. J'veux pas être un spectateur pendant qu'il se fout en l'air. J'veux savoir quoi faire. J'ai besoin de savoir comment il va.

Nouveau sanglot.
J'le retiens, le bloque. Charlotte se réveille et je la câline pendant qu'elle pleure, front contre le sien. Visage baigné de larmes. Pardon. Pardon. Pardon. J'suis désolé. J'aurais dû faire un truc. J'aurais dû être là avant. Pardon. Pardon. J'aurais dû sauver ton frère aussi...

Elle se calme. Elle se rendort à moitié. Pas moi. Je reste les yeux plantés devant moi, comme si Blobby pouvait avoir une réponse à ma question. Termicator est venu me voir plusieurs fois, lui. Alerté par ma détresse. Par mes émotions que je ne contrôle pas.
J'arrive pas gérer ça seul. C'est impossible. J'ai envie de contacter Tomoe, mais elle préviendrait sûrement Hideko. Prévenir Hideko, c'est le balancer de force dans un hosto loin d'ici. Est-ce qu'on peut vraiment faire ça ? Huo avait l'air de dire que non. Pourtant l'idée ne me gêne qu'à peine. La confiance. La confiance c'est des conneries. Est-ce qu'il nous fait confiance, lui ?... Il ne nous parle pas. Il endure. Il encaisse.

Il se drogue.

J'me reprends la réalisation dans la gueule, comme à chaque fois, avec la force d'une brique. Ca sonne. Ca fait mal. J'reste pantois. Le visage éteint.

J'pensais que j'aurais le temps de me faire à l'idée. Qu'à force de penser en boucle la même chose ("Nico se drogue") j'aurais pas envie de vomir à chaque fois. Qu'à force de l'entendre, je m'y habituerai. Ca fait un moment que ça tourne. Ca fait un moment. Et j'm'y habitue pas. La seule chose qui m'empêche de penser à me foutre en l'air, comme cette fois-là avec Destan, c'est d'avoir Lottie au creux de mes bras. C'est la seule chose. J'ai peur du moment où je la lâcherai. J'ai peur du moment où j'irai la border pour la nuit.

C'est n'importe quoi.

Mais j'ai pas eu le temps.
Quelqu'un toque.
Et c'est lui.
J'suis tellement sous le choc que je ne bouge pas. Il entre. Capuche sur la tête, qui cache un visage émacié. Des dessins étranges sur ses mains. Son air de pas avoir dormi depuis dix jours. Il entre comme si c'était normal. Il entre comme s'il avait le droit de venir, de s'installer sur le canapé à côté de nous, alors qu'il ne donne plus de nouvelles depuis des semaines.

Nico se drogue.

Mes yeux restent fixés sur ses mains. Ce sont des tatouages. Je les vois distinctement avant qu'il ne les planque dans ses poches. Avant que je ne relève le regard vers son visage. Que je ne prenne le temps de le détailler. Maintenant qu'il est là, devant moi, j'ai l'impression de plus savoir quoi faire, comment réagir. De plus rien ressentir. De plus rien lui renvoyer. Plus rien à part du rejet.

—Je pensais pas qu'on te verrait ressortir de ta chambre de sitôt.

Distant.

—Tu manquais à ta sœur,  mais t'as l'air d'avoir été occupé.

Glacial.

—Huo est passé tout à l'heure.

Acéré.



Aaron vit en #E5882A.
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##   Sam 17 Juin 2017 - 3:33
Nicolas L.L. Williams

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Aaron a l'air au bout. Fatigué, triste et en colère à la fois. Nicolas pose ses yeux vides sur lui, il ne scille pas face à ses remarques acides. Il n'y allait pas par quatre chemins ; il savait. Au ton de sa voix. A l'état de ses yeux. A la façon dont il le regarde. A la façon dont il déglutit. Nicolas capte tout ça, mais ce n'est pas suffisant. Il voulait ressentir tout le poids de son dégoût envers lui, envers ce qu'il était devenu... Il aurait pris sa dose avant de partir, il aurait souri et ce serait contenté de l'expression glaciale qu'il lui offrait... Mais Nicolas n'a pas pris sa dose... Il est bien plus que mort à l'intérieur, c'est un trou noir. Vide. Infini. Qui enfle et qui enfle et qui enfle... à mesure que tout le corps et l'esprit du Master le rejette tout entier. Il absorbe... il s'en délecte... il souffre et ça lui fait du bien.

Il ne répond pas à la première phrase. Il avait raison.

Il ne répond pas à la deuxième phrase. C'était gratuit et il avait raison.

T'as pas bientôt fini d'avoir raison ?

Il parle de Huo. Il est donc bien venu. C'est fou comme les gens peuvent soudain se montrer plus gentils les uns les autres quand il y a un monstre à abattre. Quand il y a une autre personne sur qui rejeter sa haine. :

-C'est devenu sa nouvelle passion ; aller voir les gens qu'il n'aime pas.

Il a la voix toute aussi cassée que son corps Nicolas. Il passe sa langue sur sa canine, retient l'envie de bouffer ses ongles. De se rouler une clope. De sortir. Il n'en avait pas assez. :

-Je suis là maintenant. Et vous allez l'air fatigués... Elle fait ses dents ?

Vu sa gueule, c'est plutôt lui qui doit les faire. Mais ça ne l'amuse pas. Il ne sourit pas à cette remarque mentale. Il n'a pas envie de sourire. Il inspire lentement en regardant sa petite sœur. Et là seulement il sourit. Elle a l'air tellement heureuse, en paix, qu'on n'a pas l'impression qu'elle passe de mauvaises nuits à cause de ses gencives, qu'on n'a pas l'impression que quelque chose ne tourne pas rond dans cette maison, qu'on n'a pas l'impression que son grand frère est un connard. Mais j'en suis un. Il vaut mieux retourner à la souffrance, elle est légitime.

Nicolas relève la tête, replongeant ses yeux dans ceux ambrés du Master.

Je me drogue.

Il a froid.

Je me fais mal...

Il tremble.

...mais ce n'est pas sensé se passer comme ça.


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##   Sam 17 Juin 2017 - 18:18
Aaron Williams

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Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ?

On s'regarde d'un air vide. Nicolas ne répond pas, et j'aimerais bien savoir ce qu'il pense à l'instant. Mais tout ce qui s'échappe de lui est sombre, creux, comme s'il n'était plus entier. Et plus je le sens, plus j'ai mal ; plus je le sens, plus je ferme les valves. Plus je le sens, plus j'anesthésie tout ce qui se trouve autour de moi. Pour ne plus ressentir. Pour ne plus savoir. Pour ne pas voir à quel point il a mal.

J'ai envie d'vomir. Il bouge à peine, et j'ai envie de vomir. Il parle, et j'ai envie de lui coller mon poing dans la gueule.

—C'est vrai que ta nouvelle passion est tellement plus sympa, je réplique du tac au tac, sans parvenir à ne serait-ce que mettre un semblant de tact dans mes paroles, sans parvenir à me retenir. Je suis fatigué parce que je m'occupe d'elle seul pendant qu'elle fait ses dents. Mais t'as l'air d'avoir une tellement bonne excuse.

Et là, je le vois qui baisse les yeux. Là, je le vois qui regarde Charlotte qui commence à demi à se réveiller à cause de mon agitation. Je le vois qui sourit. Qui sourit.

Une brusque vague de colère me secoue tout entier. Charlotte chouine alors que je me lève presque brusquement, la gardant contre moi, sans rompre le contact visuel avec Nicolas.

Son visage. Sa voix. Ses tics. Son sourire décharné.
Nico se drogue.
Je pose une main en tremblant sur la petite tête de ma fille, que je serre contre moi, comme pour la cacher à sa vue.

—Fais pas comme si elle te manquait alors que tu n'es pas venu depuis des jours. Depuis combien de temps tu fais ça ? Tu venais la voir après avoir pris ta came, c'est ça ? On l'a sortie de ton village, on l'a sortie de ton village ensemble, pour qu'elle ait pas à subir ça, pour qu'elle soit en sécurité, pour que vous alliez mieux..... Et tu te d-

Le mot sort pas. Le reste est éructé. Charlotte chouine contre moi, et je tente de la maintenir calme, mais j'y arrive plus. Je tremble, je tremble sans pouvoir m'arrêter, je tremble et j'ai mal.

—Tu me mens depuis quand ? Depuis qu'on est revenus de France ? Depuis avant ? Dis-le moi. Dis-le moi putain. Tu t'es vu dans un miroir ?

Voix grave et rauque. J'ai les yeux secs de larmes qui ne veulent plus couler. J'ai même plus la force de contrôler c'que je ressens, de mettre des barrières, de chercher à dire quelque chose de logique, de chercher à me poser, à l'écouter, à lui prendre les mains, à chercher à prendre toute sa peine et sa douleur sur les épaules. Trop choqué. Trop coupable.

Et toujours les mêmes phrases qui tournent dans ma tête.

Nico se drogue. Qu'est-ce que j'ai loupé ?
Nico se drogue et c'est de ma faute.



Aaron vit en #E5882A.
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##   Sam 17 Juin 2017 - 19:20
Nicolas L.L. Williams

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La réponse est aussi cinglante qu'un coup de fouet. Elle fait tressaillir le corps entier de Nicolas. Il serre les dents ; la frustration de ne pas avoir pris sa dose avant de venir mêlée à la subite colère qu'il ressent quand le Loup Noir se retourne violemment dans sa cage, heurtant les barreaux et montrant les dents. :

-T'aurais préféré que je vienne en étant incapable de faire quoi que ce soit ? De la tenir ? De la garder pour toi ? Hein ?! Tu aurais préféré ?

Aaron se lève d'un coup, ne le lâchant pas des yeux... Et ce geste qu'il a de la protéger de lui. C'est bon putain ! Je sais déjà que je suis un monstre merde ! Nicolas fait la grimace devant ce spectacle... Il est soudain dégoûté par la réaction du Master ; pas parce qu'il l'empêche de la regarder... mais parce que seulement il ouvre les yeux, seulement il se rend compte que Nicolas est un lâche, une bête hideuse, une ombre dans son tableau parfait de petite famille bien faite. Il n'y a pas de petite famille bien faite ! Il est incapable de retenir sa voix, Charlotte chouine un peu plus fort... Il se lève lui aussi, tendu comme un arc. :

-Venir apr-... Bien sûr que non ! Je ne venais pas vous voir comme ça justement ! Qu'est-ce que tu t'imagines ? Je n'aurais pas fait subir ça à qui que ce soit si vous compreniez qu'il faut me laisser tranquille !

Car après tout, personne n'a cherché à comprendre avant, c'était bien la preuve que c'était normal ! Mais ses dernières phrases lui font faire un geste de recul. Il ouvre grand ses yeux vitreux, pupilles contractées par le manque et la rage, les mains sorties des poches, sous le choc. Il murmure presque. :

-Te mentir ? Me voir ?

Il retire sa capuche d'un geste brutal. Ses cheveux emmêlés et trop longs retombent, séchés  par la chaleur de l'été, fraîchement teints en noir. Ses yeux rouges sont récents, mais ses cernes, sa maigreur, le peu de soin qu'il accorde à lui-même, à sa chair à vif... Je me vois tous les jours et c'est déjà de trop. Il ressent sa peine avec une violence qui l'étreint. Il hausse de nouveau la voix, retirant sa veste pour qu'Aaron le voit tout entier ; des bandages qui couvrent ses cicatrices de piqûres, aux tatouages qu'il lui a soigneusement caché, à son corps décharné. :

-Mais qu'est-ce que ça peut te faire que je mente ?! Tu me vois là ? Tu vois la vérité là ?! Pourquoi t'es pas heureux de me voir comme ça hein ? C'est pas c'que j'mérite hm ? C'est pas cette vérité qu'on doit à Lottie non ? A TA FILLE ?!

Charlotte pleure pour de bon... et Nicolas est saisi par tout le désespoir présent dans la pièce, en plus de la sienne. Il efface les larmes de son visage d'une manière sauvage. :

-Qu'est-ce que ça peut te faire que je sois comme ça ? Je suis comme ça ! Ça me fait du bien et c'est mal. Et ça me va ! T'es pas content parce que je suis pas un parfait petit garçon ben ça tombe bien : je l'ai jamais été ! Qu'est-ce que ça peut te faire ?! RIEN DU TOUT ! Parce que je suis pas ton garçon, parce que je suis pas UN garçon. Je suis pas ton fils...

ET TU N'ES PAS MON PÈRE !


Je me drogue... alors souris putain !

C'est ce que tu fais d'habitude non ?

TU DOIS SOURIRE !


#666699
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##   Sam 17 Juin 2017 - 20:09
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Ta gueule.
J'arrête pas de trembler, j'arrive pas à rester calme. J'arrive plus à raisonner. Alors j'balance, j'balance tout ce que j'ai à dire, même ce que j'aurais voulu garder pour moi. C'est devenu tellement violent soudainement, c'est devenu tellement difficile de respirer. L'électricité remplit l'air et grésille, picotant notre peau. Je protège un peu plus Charlotte de mes bras, comme si ça pouvait servir à quelque chose.

Ma réaction me donnera sûrement envie de vomir un peu plus tard. Me donnera sûrement envie de me rouler en boule, de crever dans un coin, mais j'aurai Charlotte, et faudra que je sois fort pour elle. Il faut que j'sois fort et que j'tienne debout, que j'y arrive, que j'essaie de lui parler, que j'essaie de comprendre, que j'essaie de le convaincre. Mais rien ne fonctionne ? Pourquoi rien ne marche ? Pourquoi j'l'engueule ? Pourquoi on s'engueule ?

J'ai envie de lui hurler que non, j'aurais préféré qu'il soit en forme. Qu'il soit heureux. Qu'il ne se drogue pas. J'aurais préféré ne pas avoir cette discussion. Ne pas avoir à le voir comme ça. Ne pas avoir à me demander ce que je peux faire pour que tout aille mieux.

Parce que j'aurais tout fait, et je croyais que je faisais tout pour que ça aille mieux. J'étais là, je crois, je croyais que je le choyais, je croyais que je l'aimais comme j'aime ma gamine, je croyais qu'on était proches, je croyais qu'on pouvait avoir confiance l'un dans l'autre.

Mais j'ai mal cru, en fait, hein, c'est ça ?

—Te laisser tranquille, on l'aurait jamais fait, on l'aurait jamais fait parce qu'on t'aime, on l'aurait jamais fait parce qu'on veut que tu sois heureux ! Parce que visiblement, ça (je le désigne du menton), c'est ce qui arrive quand on te laisse tranquille !

Et j'continue. J'continue. Il enlève sa capuche. Il enlève sa veste. Je le vois. J'suis figé. Tétanisé. J'ai froid. J'arrive même pas à m'humecter les lèvres.

Il comprend pas.
Evidemment qu'il comprend pas quand j'lui hurle dessus.
Pourquoi j'suis pas heureux ?
Ce qu'il mérite ?
Il s'entend parler ?
Je tremble.
J'ai envie de pleurer.

TA GUEULE. TA GUEULE PUTAIN.

Lottie pleure. J'reviens sur terre. La berce un peu, la garde calée contre moi en jetant un regard en colère, perdu, désespéré sur Nico.

—Bien sûr que non c'est pas ce que tu mér-

J'ai pas le temps de finir. Il reprend. Ce que ça peut me faire ? Ca ME FAIT, est-ce que c'est pas suffisant putain ?! Pourquoi il devrait y avoir une raison ?! Il a envie de m'entendre dire que j'en ai pas la moindre foutue idée ? Que j'en ai rien à foutre que ça lui fasse du bien, parce que NON ça lui fait pas du bien, c'est pas ça être vivant, c'est pas ça ! J'essaie encore de l'interrompre ("Arrête !"), j'en ai rien à foutre de ce qu'il dit, j'sais qui il est, j'sais comment il est et je sais que ça c'est pas lui, ça c'est la drogue, ça c'est les substances, c'est ça qui le rend comme ça.

Qu'est-ce que ça peut te faire ?! JE M'INQUIETE POUR TOI ! ("Arrête ça !!")

Parce que je suis pas ton garçon ("Nico")

Je suis pas ton fils... ("...")

ET TU N'ES PAS MON PE-- TA GUEULE.

C'est noir.
C'est trouble.
J'arrive plus à respirer. Charlotte continue à brailler mais j'arrive pas à détourner le regard du tonnerre.
Que je ne reconnais plus.
Qui me toise.
Avec toute la haine et tout le désespoir dont il est capable.
Je suis pas son père.
Ma mâchoire se contracte. Plusieurs ampoules pètent après avoir vacillé.

—JE SUIS PAS TON PERE MAIS LE TIEN AURAIT HONTE DE TOI !

Ca fait mal.

—Je suis pas ton père, je répète en tentant d'articuler, MAIS JE SUIS LE SIEN. Et je REFUSE que tu la voies tant qu'tu seras dans cet état, TU M'ENTENDS ? Alors si ça t'amuse TANT QUE CA de foutre ta vie en l'air et de ressembler à tous les connards de ton village, VAS-Y, JE T'EN PRIE, CONTINUE-DONC. Si tu crois que ça me fait plaisir ou que ça me fait rien TU TE FOURRES LE DOIGT DANS L'OEIL. J'VEUX QUE T'AILLES BIEN.

Ma voix déraille alors que je reprends brutalement mon souffle, comme lorsqu'on a sangloté trop longtemps. Charlotte hurle encore plus, je redescends à nouveau. Je baisse les yeux vers elle. Je remarque que je pleure.
Vide.

—Mais j'veux pas qu'elle te voit comme ça, je souffle d'une voix cassée. J'veux que t'ailles bien. Faut que tu t'fasses soigner. Faut que tu te fasses soigner Nico. J'veux que t'ailles bien.

Même si je suis pas ton père.



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-JE SUIS PAS TON PERE MAIS LE TIEN AURAIT HONTE DE TOI !

Le cœur de Nicolas manque plusieurs battements. Soudain, il ne respire plus, il ne ressent plus, il ne vit plus. La seconde d'après, il a des flashs d'un corps qui pend au bout d'une corde, immobile. Il est creux alors qu'il lui explique qu'il est le père de Charlotte, et qu'il refuse qu'il la voit. Il se souvient qu'ils battaient leurs pieds protégés par des bottes en caoutchouc dans des flaques d'eau. Aaron qui le compare aux gens du village. Son père malheureux qui se tue plutôt que de subir et faire subir sa détresse. Aaron qui veut éloigner Charlotte de lui.

Il inspire.

Ça se fissure dans son âme... des éclairs naissent dans ses cheveux agités et ses mains contractées. Le regard fixe, grand ouvert, planté sur le Master. Le Loup Noir s'empare de chaque parcelle de son corps et il naît une pulsion destructrice. Sa main rejoint son cou de manière compulsive et il sert sa propre gorge, comme s'il se retenait lui-même. Il s'étouffe. Il s'étouffe de toute les manières ; physiquement, psychiquement mais aussi avec ses capacités magiques... Les éclairs sont légèrement rouges, brûlant l'oxygène autour de lui.

Mais il inspire, encore. :

-Tu ne peux pas faire ça.

Il n'a pas le droit de nous retirer la dernière chose qui nous empêche de rejoindre notre père, ce lâche. Le vrai lâche. Il n'a pas le droit de nous retirer l'une des dernières choses qui nous raccroche à l'humanité, ce qui nous rappelle ce qui est bien ou mal en permanence, ce qui nous empêche de nous abandonner dans la violence, de devenir vraiment comme ces connards du village... Nous lâchons un grondement sonore.

Et toutes les autres informations sont superflues.

La vague d'émotions que nous retenons depuis des mois, si ce n'est des années explose en nous. Il y a d'abord de la lumière éblouissante et concentrée, rien qu'autour de notre corps, la sensation de brûler, déchirant légèrement les endroits où notre peau est fragile, nous fait du bien. Et puis il y a l'onde, le mouvement dévastateur de ce que l'on retient qui s'étend, grossit, atteint tout doucement le Master ; la sensation de n'être jamais quelque part à sa place, de ne pas mériter de l'attention, de l'amitié, de l'amour quand en face, il y a cette envie, ce besoin de parfois vouloir faire couler du sang, faire mal, se faire du mal, ce regret qui nous tient chaque fois qu'une émotion positive nous frôle, de savoir que l'on s'est battu pour rien pendant des années, de savoir que si quelque chose ne va pas c'est forcément de notre faute simplement parce qu'on existe et que cette existence n'a pas de poids. Et puis, après ce frôlement, cette micro-seconde de ce qu'il y a caché derrière ses masques, d'un seul coup, comme si quelqu'un rembobinait la scène, tout revint au cœur de Nicolas.

Il n'avait pas l'habitude... et c'était beaucoup trop d'un coup. La douleur, la peine, le désespoir, la rage, l'espérance, la souffrance, le regret, et tout ce qu'il rejetait revenait d'un coup, avec plus d'ampleur, avec plus de force. Il poussa un cri en se pliant légèrement en avant, se tenant les entrailles et le cœur comme s'ils allaient imploser. Les yeux baignés de larmes...

Il inspire.

Et il est de nouveau droit, jambes tendues, bras le long du corps, poings serrés. Il avait remis son masque, foutu le Loup Noir dans sa cage à gros coups de pompes dans le derrière, compris que de toute façon, même s'il avait montré tout ça à Aaron, il n'allait pas plus comprendre. Parce que c'était TOUJOURS comme ça, parce que c'était NORMAL. Mais de tout ce qu'on pouvait lui faire subir, de tout ce qu'on pouvait lui arracher, on ne pourrait pas lui retirer sa petite sœur. :

-Tu ne peux PAS m'empêcher de voir Lottie.


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Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ?

C'est allé trop loin. C'était trop violent. J'essaie de calmer Charlotte en la berçant, mais je suis incapable de la rassurer. Incapable de parler. Nicolas, lui, pète définitivement les plombs. Un instant, j'ai peur de ces éclairs qui s'échappent de lui ; j'ai un mouvement de recul, plusieurs pas en arrière, le visage vrillé par l'inquiétude, me tournant presque à demi pour être sûr de pouvoir me mettre entre un de ces éclairs et ma fille s'ils venaient à se lancer dans notre direction. Je n'ai plus qu'à peine conscience que c'est Nicolas que j'ai face à moi. À peine conscience que c'est lui qui parle, lui qui contrôle ses pouvoirs… ou plutôt ne les contrôle plus.

Charlotte, Charlotte, qu'est-ce qu'on fait ...?

Ses mots m'atteignent en même temps que sa détresse. Toutes les émotions qu'il continent et qui s'élancent en une vague. Je m'humecte les lèvres, tente de respirer. Huo, qu'est-ce que j'dois faire ? Tu saurais la gérer cette situation, toi, hein ? Pourquoi j'y arrive pas ? J'suis quelqu'un de mauvais ? J'dois être mauvais, en fait. C'est sûrement ça. C'est sûrement ça.

Toutes ces émotions, je les comprends pas. Toutes ces émotions me déchirent de l'intérieur et me font mal autant qu'à lui, qui se plie en deux sous le coup. J'ai les larmes aux yeux en les reposant sur Nicolas, en pensant que j'suis en train de briser ce gosse, de lui faire du mal. Mais je vois aussi ces éclairs qui ont parcouru ses membres, qui auraient pu nous atteindre, et je suis en colère de voir qu'il n'y a plus que ça qui le fait réagir, mais j'ai aussi peur. J'ai peur parce que j'le reconnais plus. Et Charlotte, cette petite fée, je dois la protéger. Et si je dois la protéger de lui aussi alors-

J'ai la gorge qui se serre. C'est ce que je dois faire. Parce que je ne suis pas son père et qu'elle est ma fille.

Sérieusement ?

—Tu t'en empêches tout seul.

J'ai mal. J'ai tellement mal. Et j'suis au bord des larmes. Mais je me force à garder un air ferme. Malgré les cris de Charlotte qui me vrillent les tympans, malgré la détresse de Nicolas, malgré son visage qui s'est à nouveau fermé...

—Nico, j'veux pas te priver de la voir. Mais tu reviendras plus dans cette maison tant que tu seras dans cet état.

C'est une décision.

—Je te laisserai pas l'approcher tant que tu te seras pas décidé à te faire soigner, j'articule d'une voix brisée. Tu peux pas continuer comme ça. Si tu m'disais qu'y avait une autre solution, si tu me disais que tu te laissais aider, j'ferais tout. Absolument tout. Je pourrais être là. Mais elle, là, avec toi dans cet état, elle peut pas. C'est un bébé. C'est un tout petit bébé. C'est ma fille et je dois la protéger. Et toi tu te drogues.

Je le fais parce que j'ai pas le choix, parce que j'ai l'impression que si je lui donne pas cet ultimatum, il dira jamais oui. Même si c'est douloureux. Même si j'veux pas. Même si toi tu penses que c'est la pire des injustices. Même si je suis d'accord.

—La décision, c'est la tienne. C'est pas la mienne.

Même s'il me détesteras sûrement après ça. Je sais que j'ai pas l'choix.



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##   Dim 18 Juin 2017 - 0:21
Nicolas L.L. Williams

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Nicolas ravale tout ce qui doit rester au fond de lui. Il classe ses souvenirs, range ses colères, enferme le reste... Ce qui vient d'Aaron, ses mots principalement, glisse sur lui sans vraiment l'atteindre. Il déglutit... et tremble très fort. Il sent son rythme cardiaque qui augmente, son sang qui pulse dans toutes ses veines ; ses sentiments ont réveillé son manque. Il se frotte fortement les yeux, levant la tête vers le ciel. :

-C'est ça ton excuse ?... C'est de ma faute ?

Il pousse un soupir, se frotte la nuque. Nico est brisé... et il n'y a aucun moyen de recoller des morceaux d'un vase dont on a perdu la moitié des morceaux. Il baisse les bras. :

-Ah oui c'est vrai. J'avais oublié, oui,... C'est ma faute.

C'est toujours ma faute. Un rire sans joie l'anime soudain mais ses traits retombent aussitôt. Il se mord la lèvre inférieure, couvre ses oreilles souffrant des cris de Lottie. Tant qu'il existait, il y avait ce risque infime de faire souffrir les autres ; ce qu'il se passait, c'était la preuve ultime. Même en se cachant, même en s'étouffant, on arrivait encore à trouver le moyen d'aller le chercher, il arrivait encore à trouver le moyen de blesser ceux qu'il aimait.

Ses yeux fouillent frénétiquement l'espace à ses pieds sans rien trouver... Il commence à suer à grosses gouttes. Une nausée le saisit et il doit inspirer calmement, maîtriser le mouvement nerveux que lui impose sa jambe. Tu as l'air d'un animal cerné Nicolas. Je suis cerné. C'est toujours comme ça, j'existe et c'est le problème en fait. Je suis vivant c'est ça le problème. Et puis il regarde sa petite étoile, Starshine pleurant chaudement au creux de son papou... Il déglutit ; ce serait la dernière image qu'il aurait d'elle ? Ce serait comme ça qu'il lui dirait au revoir ? Adieu ?... Peut-être que c'est la dernière image qu'a vu son père quand il a décidé ? Peut-être que c'était pour ça qu'il a décidé d'abandonner... :

-Okay.

Il est tout calme soudain. Il fait un pas vers le fauteuil, récupère sa veste qu'il met négligemment. Il regarde encore Lottie. Puis Aaron.
Vide.
Il n'arrivait pas à se décider de mourir... mais il avait assez de courage en lui pour permettre à Lottie de grandir sans à subir la malédiction qu'était son grand frère.

Il resta de longues secondes à contempler le tableau parfait de la petite famille bien faite... bien mieux sans lui. Et comme un Samson couperait de lui-même sa chevelure, comme Icare s'envolant droit vers le soleil avec des ailes de cire, comme un homme tout simplement qui croit faire ce qu'il y a de mieux à faire...... Nicolas s'en va.


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Spoiler:
##   Sam 24 Juin 2017 - 18:59
Aaron Williams

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—Non...

Non, c'est pas ça. C'est pas ça Nico. Tu comprends pas. Pourquoi tu regardes pas à l'intérieur de moi ? Pourquoi tu essaies pas ? Je te laisserais voir tout ce que tu veux. Je te laisserais voir à quel point je tiens à toi et à quel point je sais que tout ça n'est pas de ta faute. Mais t'es le seul à pouvoir décider de changer. On peut t'aider, on peut- pourquoi tu me regardes pas ? J'me sens déconnecté du monde, avec Lottie qui hurle à m'en déchirer les oreilles, avec Nicolas qui est devant moi comme un fantôme.

Il se sent mal, subitement ; je fais un geste vers lui, mais Charlotte continue à crier. Alors je ferme les yeux douloureusement et la serre contre moi en la berçant, en murmurant des mots doux, et utilisant mes pouvoirs pour la calmer, lentement, pour qu'elle soit plus paisible, pour qu'elle puisse enfin se sentir bien à nouveau. Yeux humides de larmes, visage tourné vers ma fille.

Je comprends pas comment il a pu en arriver là. Comment il a pu arriver là sans que j'le remarque, sans que j'me demande c'que je peux faire pour lui. Maintenant, j'ai juste l'impression que cette confiance qu'on avait l'un dans l'autre vient d'éclater. Mais regarde moi, regarde moi, s'te plaît, regarde moi-

Il met sa veste. Il va partir. J'suis là comme un con.

—Nico, c'est pas d'ta faute...

Charlotte pleure. Il me regarde. Il n'y a rien. Juste un trou béant dans sa poitrine et la mienne. J'sais pas quoi dire. J'sais plus quoi dire. J'arrive pas à parler. Et il fait demi tour, il s'éloigne. J'ai un geste pour le retenir (Charlotte pleure) et un mot pour essayer de lui faire comprendre (Charlotte pleure).

Mais j'reste là, et lui s'en va.

J'reste là à consoler ma fille qui peut plus s'arrêter de hurler, sans être capable de me retenir de pleurer moi-même. C'est pathétique, pathétique.

Charlotte finit par se calmer. Je vais la coucher, vidé de mes forces, encore une fois. Puis j'me laisse tomber dans le canap, et j'attends. Maison trop silencieuse, tout à coup.

Je tarde pas à envoyer un sms à Huo.
"Il est venu. J'ai merdé."

Deux mains sur mon visage, pour me retenir de hurler, pour me retenir de fondre encore en larmes. Deux mains sur mon visage pour me calmer, pour m'intimer de reprendre mon souffle, pour m'intimer de réfléchir. Quelques minutes. Je reprends mon téléphone.
"Je vais partir quelques temps."

Je ne m'excuse pas. Je ne dis rien de plus. Parce que s'excuser sert à rien. Parce que ce que je fais, là, aussi, ça ne sert à rien. J'me sens juste mal. Parce qu'il aurait dû avoir besoin de soutien, et que je le soutiens pas. Parce qu'il aurait dû avoir besoin d'moi à ses côtés, et que je lui ai dit d'aller s'faire foutre. Que j'lui ai dit que c'était de sa faute. C'est pas de sa faute, pas vrai ? Ou un peu… un peu quand même...

J'me souviens du t-shirt qu'il m'a offert, j'me souviens de cette fois après son étoilisation, j'me souviens de la France, j'me souviens de son anniversaire. Et j'ai mal putain. J'ai l'impression d'plus réussir à respirer. J'ai l'impression de plus avoir d'air dans mes poumons. Et s'il se faisait du mal...? Et s'il-

Respire. Respire. C'est mieux si t'es plus dans les parages. Il voudra plus t'voir, tu sais. Tu sais pas t'occuper des gens à qui tu tiens. Tu sais pas t'occuper des gens que t'aimes. En fait, c'est pas de la sienne, c'est d'la tienne. Alors reste loin. Reste loin, et tout ira bien mieux pour tout le monde.

Genoux entre mes bras. Ma soeur, Dam, Destan, Gae, Ipiu, Mitsu… Ipiu et son platane, Mitsu à l'hôpital, Gae et son frère... Nico et la drogue… Destan et sa maladie, Hideko et Daisuke, Ludmila et sa soeur... Tomoe et les scientifiques, Nico et-

Inspiration.
J'attrape mon portable, compose le numéro de Tomoe. Elle est avec quelqu'un, j'l'entends lui parler rapidement pour lui dire de se taire. Sourire tremblant, encore.

—Aaron ?? Aaron, qu'est-ce qu'il y a ?
—... C'est rien. Désolé de t'avoir dérangée.
—... Non. Dis-le.
—Donne-moi trois raisons, je souffle.

Le silence me fait presque autant de mal que les cris de Charlotte lorsque je la tenais contre moi.

—Il s'est passé quelque chose ? me demande-t-elle sur un ton très doux.
—Je crois… je crois que j'ai besoin de vacances, j'arrive finalement à articuler.



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