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Every ups have its downs [Mitsu]
##   Ven 10 Fév 2017 - 18:48
Aidan Martin

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Aidan Martin
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D'un œil ouvert, je l'entrevis, perdu encore,
les doigts raidis, prenant au corps cet éclat de fer.
Son regard arbore, cette lueur peu fier, finit.

Quelle chasse, quel jeu, peut-il faire ici ?
Je m'assis, lui fais face, il sait ce que je veux,
Je croise ses yeux, il m'a compris et s'abaisse.

De sa main tendue il m'atteint, caresse ma chaire.
Glisse sur mes reins, se laissant faire, détendu.
Mon chant empli l'air d'un rythme soutenus, fin.


Mon regard retourna sur l'écran froid en face de moi. Eògh, qui semblait satisfait de sa caresse, se roula contre moi, posant son petit visage sur ma jambe. Machinalement je me mis à lui caresser la tête tout en relisant les quelques pages que je venais d'achever. Je fronçais le nez sur certaine scène, surpris par le niveau de détail atteint en certain point, mais ces derniers étaient primordiaux. Je ne suis que la plume après tout, ce n'est pas moi qui ai réclamé ça… Et il me faut de l'argent.

Un bruit de poignée résonna dans la salle, signe de la fin des cours. Surpris par cette intrusion, je luttais pour ne pas refermer l'ordinateur d'un coup sec. Prenant une inspiration je finis par changer de fond, remplaçant l'éditeur par une vulgaire page web. Sans surprise, un groupe de jeunes hommes fit irruption dans la pièce suivie par le brouhaha de leur discussion. Je les observe quelque seconde avant de revenir sur mon écran. Faites qu'ils partent… Ou au moins donnez moi des pouvoirs que je puisse partir d'ici pour de bon !

Comme un écho à ma pensée, l'un d'eux clama soudainement être un futur Air. Ma main rejoint mon visage, me coupant de la scène qui se tenait devant moi. Il ne va pas oser tout de même… Le jeune garçon à sa droite, un nouvel arrivant sûrement, lui demanda alors naïvement ce qui lui faisait dire cela. Qu'un crétin celui-là aussi… Un long et profond bruit sourd lui tint lieux de réponse. Une vague de rire et de haut-le-cœur traversa la pièce.

Ce chant guttural, réponse au cri des entrailles.
Acclamation pour la majesté, la cible.
Aberration que tu es mais toujours faillible.
De mon œil glacial, je recherche tes failles.


Le chat, qui dormait jusque-là, rabattit ses oreilles, sa queue battant la mesure, prêt à fondre sur le porc qui nous sert de colocataire. Je l'attrape en soupirant. Je ne serai pas toujours là et je ne sais pas de quoi ils sont capables. Autant rester en bons termes tant que l'on vit ici. L'animal grogne et se débat, m'éraflant le bras le passage, mais c'est mieux ainsi.

Machinalement je le pose dans sa caisse, esquissant un sourire désolé à Eògh. Je reviens vite, ils se seront sûrement calmé d'ici là. J'attrape alors une veste et commence à me diriger vers la sortie l'ordinateur sous le bras. Il doit me rester assez de batterie pour finir mon histoire, je reviendrais après.

Évitant la foule qui parcoure les couloirs, je rejoins rapidement l'ascenseur et appuie sur le bouton d'appel. J'espère que le toit sera tranquille. Au bout de quelque seconde, les portes s'ouvrent, vomissant une poignée de personne dans le couloir déjà plein. Je les esquive et entre dans le cœur de la machine. On dirait que je vais voyager seul. J'appuie alors sur le bouton orné d'un cinq et me laisse tomber sur le fond de la cabine. Les étages commencent alors rapidement à s'enchaîner. Enfin un peu de calme.

Un grand bruit métallique suivie d'une coupure de courant me sort de ma rêverie.

« Et MERDE »

J'attends quelque seconde, priant pour que cela passe. Mais rien ne se produit.

« Évidement il fallait que tu tombes en panne avec moi ! »

Je finis par avancer de quelques pas en fulminant, seulement pour me fracasser dans les portes de la cabine. Je recule, soufflé par le choc soudain. Mon nez venait d'exploser comme une tomate trop mûre et déjà un liquide chaud perlait sur mes lèvres.

« MOTHERF$!%ù§ »

De rage, je commence à tambouriné la porte. « EST-CE QUE QUELQU'UN PEUT ME TROUVER DE L'AIDE ! CETTE SALOPERIE S'EST COINCÉE ! »


Dernière édition par Aidan Martin le Lun 13 Fév 2017 - 16:35, édité 2 fois (Raison : [EDIT du titre] Oups les grosses fautes)
##   Dim 12 Fév 2017 - 15:46
Mitsuki Hojitake

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Je me reculai de quelques pas avec un large sourire, observant l'assemblage sur la table de mon atelier. J'étais vraiment hyper fière de cette nouvelle création. Même si ce n'était pas encore au point, j'avais vraiment hâte de poursuivre le projet pour parvenir à mes fins. Ce n'était encore qu'une idée, un premier jet, mais j'avais vraiment beaucoup d'espoir. Il ne me manquait plus qu'à proposer l'idée à Terrae... Mais je doutais qu'elle refuse. La sécurité de Terrae, c'est important, non ?

Modoki et Mokona, mes deux petits robots volants, arrivèrent vers moi et me tirèrent hors de mes pensées. En manque de batterie, ils atterrirent sur le bureau face à fois, et me regardèrent avec supplice. Oui, bon, les loulous, j'voulais pas vous négliger, vous le savez, mais disons que j'ai été un peu prise, ok ? C'est pas contre vous.

La seconde d'après, ce fut les aboiements de Balto qui me firent sursauter. Rohlàlà, mais vous êtes obligés de me rappeler que j'ai été hyper négligente envers vous tous ?! Heureusement qu'Ys est au travail, s'il avait été là, je suis sûre qu'il se serait fait un malin plaisir de me le dire.

Je chargeais un peu d'énergie dans mes mains, et approchai mes doigts grésillants des deux petits robots. Une fois rechargés, ils reprirent leur vol et s'éloignèrent plus loin dans la maison. Ouais, ouais, ok, super sympa, genre je suis juste un chargeur pour eux, sympa !

Balto tira un peu sur mon t-shirt et je me baissai à côté de l'animal pour secouer sa tête entre mes mains.

-Ca va, ça va mon vieux, j'arrive !


Je pris délicatement l'appareil qui trônait sur mon bureau dans mes mains, et ouvris un tiroir du bureau pour l'y déposer. Hors de question que je le laisse à proximité de toutes ces créatures qui n'en feraient qu'une bouchée ! J'avais besoin de le garder intact pour le présenter le plus rapidement possible à la directrice ! Mais j'allais aussi avoir besoin de croiser un Master Télépathe avant, je pense, histoire de voir si mon idée était réellement possible ou non. Parce que c'est bien de vouloir créer un sondeur de pensées pour les gens mal-intentionnées qui voudraient rentrer à Terrae, mais encore fallait-il que ça marche... Et pour ça, j'avais besoin de l'aide de ceux qui pouvaient se balader librement dans nos pensées et sonder nos esprits malveillants.

Une fois mon prototype à l'abri, je téléportai la laisse du chien dans ma main, et l'attachai à son collier. Je sortis le promener pendant une bonne heure, en profitant pour rattraper mon jogging que je n'avais pas eu le temps de faire ce matin, trop plongée dans le travail. Je le ramenai ensuite à la maison, avant de me téléporter à l'Institut pour remplir quelques dossiers et chercher un ou deux télépathes à me mettre sous la main.

Je fus pourtant ramenée la réalité quand j'entendis une voix qui m'appelait dans le couloir de l'étage des Masters. Je tournai la tête et tombai sur Yuuna, qui arborait toujours ce visage si doux, et arquai un sourcil à sa remarque.

-Quoi ?! Mais sérieux ! J'suis sûre que quelqu'un s'amuse à saboter l'ascenseur, c'est la seule option !


Elle me guida à l'étage où il s'était plus ou moins arrêté. Entre deux étages, un peu, en fait. Génial.

-Heu... T'inquiète, ça va bien se passer !

Bon, heureusement, y'avait qu'une personne de bloquée, c'était déjà ça ! J'allais à la boîte de contrôle, et soupirai en constatant que ça ne se passait pas vraiment comme prévu.
Je retournai à côté de l'ascenseur, et essayai de crier à l'individu :

-Bon, heu. Mets-toi sur le côté, j'arrive !

Et la seconde d'après, j'étais téléportée à côté de lui. Je lui adressai un large sourire, accompagné d'un signe de main.

-Coucou ! Moi c'est Mitsuki !

Ouais. Bon, j'crois qu'il s'en fout de ça, non ?

-Alors, regardons un peu ce qui cloche...

M'approchant du panneau des boutons, je glissai la clé à l'intérieur et l'ouvris. Alors, qu'est-ce qu'il s'est passé, dîtes-moi ?

-Tu voulais aller à quel étage ?


Ouais, bah essayons de faire un peu la conversation, hein ! J'crois qu'il y a eu un court-circuit, mais alors j'arrive pas à trouver où, c'est un peu chiant.


Every ups have its downs [Mitsu] 8e1h
##   Sam 18 Fév 2017 - 18:56
Aidan Martin

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Un léger murmure me parvint de derrière la porte. Quelqu'un m'a enfin entendu ! J'avance d'un pas timide vers la cloison, mon nez ne pouvant survivre à un second assaut des portes. Les mots me vinrent plus clairement, mais je n'arrivais à faire du sens de ceci, l'ascenseur ne me recrachant qu'une bouillie verbale de l'extérieur. On dirait qu'elle tente de le relancer. Je colle mon visage sur la porte froide, espérant grappiller un peu de sens de tout cela.

Le silence s'étendit et plus un mot ne me parvint pendant de longue seconde. Je recule légèrement, observant les deux monolithes d'acier qui me font face. Peut-être qu'elle est partie, ou qu'elle n'a jamais tenté de m'aider à la base… Un long grincement me tint lieux de réponse. Je déglutis et imbibe ainsi mon palais du goût de l'hémoglobine. Combien de temps je vais rester là ?

Je me tourne vers le centre de la pièce, seulement pour rencontrer un mur. Il n'était pas plus loin lui ? Répondant à mon mouvement brusque, l'ascenseur grinça dangereusement. Un léger frisson escalada mon dos, redressant les poils de ma nuque sur son passage. Un léger grésillement montait de plus en plus de la machine. J'ai à peine eu le temps de tourner la tête qu'un flash lumineux m'aveugla.

Je n'ose pas relever la tête. Le hurlement que j'ai poussé à son arriver, n'aura de cesse de faire jaser jusqu'au siècle prochain. Je m'attendais à quoi aussi ? Un gros électricien barbu avec une échelle ? Eh bien non, ici on se téléporte… Je souffle un coup, tentant de retrouver ma composition.

« B-bonjour ! Moi c'est… Eh bien, j'allais au cinquième avant que… Enfin, voilà ! »

Une légère lueur éclairait désormais l'intérieur, me laissant discerner le carnage que j'avais fait dans la cabine. Un impact rouge sur la porte indiquait l'endroit où je me l'étais prise et de nombreuse trace de main ensanglantée couvrait le mur du fond. Alors que j'observais l'étendue des dégâts sur mes vêtements, je finis par remarquer une absence. Mon ordinateur. Ce dernier trônait un pas plus loin, juste au niveau de la porte, à quelques centimètres du pied de la jeune femme. Bon, on ne va pas rendre la situation plus gênante. Je le récupérerais après.

« À tout hasard, vous n'auriez pas un mouchoir ? Je crois que la variation de pression m'a fait saigner du nez »

Comme un sombre rappel de sa présence, l'ascenseur fit de nouveau entendre sa voix. Une complainte sourde, brut, qui me déchira en deux. Je pouvais sentir les longues griffes de l'angoisse s'agripper à mon être. Il faut que je sorte d'ici.

« Donc vous pouvez vous téléporter ? C'est plutôt pratique. Ça ne vous dit pas de revenir plus tard et que l'on aille boire un verre ou manger quelque chose au village ? »

Quand il ne reste plus rien, la folie est la dernière porte de sortie.
##   Dim 19 Fév 2017 - 20:11
Mitsuki Hojitake

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Il avait l'air un peu surpris que je sois là. Bon, j'avais jamais trop croisé sa tête ici encore, ça devait être un nouveau. Je pouvais comprendre qu'il soit perturbé. Moi, j'avais adoré voir tous les pouvoirs quand je suis arrivée, mais j'imagine que c'est pas pareil pour tout le monde. Ca peut surprendre, j'imagine.

Je m'attelai à ma tâche, un peu triste de voir qu'il ne m'avait même pas donné son prénom. Un peu de politesse quand même, non ? Bidouillant un peu les fils, essayant d'utiliser mes pouvoirs de Tonnerre pour repérer l'origine du problème, je tournai la tête vers lui quand il reprit la parole.

Ah. Oui. Putain, Mitsuki, tu fais vraiment attention à rien. Genre, t'as pas vu qu'il saignait du nez ? C'est pas comme s'il y avait du sang partout, hein. Je lâchai les fils pour commencer à fouiller dans mes poches. Bon. Bah désolée...

-Désolée... J'pense jamais à en prendre avec moi-

L'ascenseur émit un nouveau grincement, et je me re-penchai immédiatement sur le panneau de contrôle, oubliant de terminer ma phrase, et oubliant même qu'il saignait encore. Merci Mitsu, t'es vraiment une fille super attentionnée envers les autres. Nan mais en même temps, c'est mon ascenseur ! Je veux pas qu'il soit cassé !
Je fermai les yeux et me concentrai, remontant mentalement le chemin des fils électriques. Pourquoi il me faisait ça maintenant celui-là, hein ? J'avais autre chose de prévu aujourd'hui. J'avais pas vraiment prévu de perdre du temps à le réparer...

-J'préfèrerais terminer ça avant de partir,
dis-je rapidement en guise de réponse à sa proposition.

Bon, Mitsu, tu vas l'écouter la petite voix dans ta tête qui te dit que là, t'es une grosse connasse ?
Je rouvris les yeux après quelques minutes et tournai la tête vers lui, désolée. Je me pinçai la lèvre inférieure avant de prendre la parole :

-Excuse-moi... De toute façon, il va falloir que je repasse chez moi récupérer du matériel, j'ai pas tout ici, et il semblerait qu'une pièce soit cassée... Tu t'es déjà téléporté ?

HA. Quelle maturité. Mais quelle maturité ! Ohlàlà, tu penses à tout maintenant. Bon, j'avoue que c'est parce que dernièrement, j'ai un peu téléporté tout le monde sans réfléchir, et quelques personnes ont mal supporté le transport. J'ai quand même failli me retrouver avec du vomi dessus !

-Enfin, de toute façon, on n'a pas trop le choix... Mais je te préviens, ça risque de te retourner un peu l'estomac...


Je lui offris un petit sourire se voulant rassurant, et lui tendis une main.

-Il faut qu'on soit en contact pour que je puisse nous téléporter tous les deux,
expliquai-je en voyant le regard qu'il me lançait.

J'attendis qu'il récupère ses affaires, et nous téléportai hors de l'ascenseur, à l'endroit d'où j'étais partie avant de le rejoindre. Je lâchai sa main, et, fronçant les sourcils, inquiète, je lui demandai :

-Ca va ? Tu tiens le coup ? Attends, je reviens, je vais rapidement en salle des Masters chercher un mouchoir !


Me téléportant rapidement, je revins quelques secondes plus tard en face de lui, lui tendant un mouchoir, un sourire sur les lèvres.

-C'est bon ? T'es pas encore mort ?


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##   Lun 20 Fév 2017 - 20:00
Aidan Martin

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Son refus est simple, mais courtois. Je me mords l'intérieur de la joue, tentant de ne pas succomber à la peur qui me lacère de l'intérieur. Tu penses quoi aussi, tu ne connais rien d'elle et tu pensais la manipuler aussi facilement ? Je reste ainsi quelques minutes de plus, dans une bataille constante entre la claustrophobie et la peur de son regard.

« J'ai déjà vu des gens le faire, mais je n'ai jamais eu cette chance, non. »

Elle tend sa main vers moi. Vu que ses vêtements ont aussi fait le voyage, j'imagine que tout ce qu'elle touche se téléporte aussi. Il faut donc que je lui prenne la main… Je reste interdit, hésitant entre la possibilité de fuite et la gêne du contact humain.

« Il faudrait juste que je récupère mon ordinateur par contre. Au fait, c'est Aidan ! »

Quitte à me téléporter, autant qu'elle sache qui je suis. Je profite de ces quelques secondes pour ramener un semblant de calme dans mon esprit. Je ramasse le portable au sol en prenant soin de ne pas déranger Mitsuki. Bon, Plus le choix maintenant. J'attrape sa main et ferme les yeux.

La sensation de changer brusquement de lieux est sûrement une des pires choses qu'il m'eut été donnée de vivre. La lumière vive, les hauts le cœur. J'avais l'impression d'avoir vécu en une seconde une sortie au bar et une sacré gueule de bois. Je serre les dents et ravale le vomi qui avait envahi ma gorge. Ma main recherche frénétiquement un mur pour me soutenir.

Je peux sentir le regard de plusieurs personnes autour de moi. Sûrement des curieux qui se demandent quel genre de taches pouvait se coincer dans un ascenseur… Les secondes s'allongent alors que je me vois là, l'esprit embrumé, la gorge brûlée et taché de mon propre sang. Je ressens leur regard plein de moquerie, de pitié pour le pauvre erre que je suis. L'ascenseur n'était pas une si mauvaise chose finalement.

La jeune femme réapparaît et la foule recule d'un pas, surprise. Je l'observe avec son grand sourire et un mouchoir dans la main. Encore une fois Mitsuki, tu seras ma porte de sortie. Je me jette au sol, levant mes bras et mon ordinateur comme un bouclier de fortune en sa direction.

« Non, s'il vous plait ! Je vous dis que ce n'est pas moi qui l'ai cassé ! »

Je laisse de la peur transpirer dans ma voix, alors que mon corps est traversé par quelque sanglot. Je maintiens ainsi la pause et jette quelque regard fuyant vers l'assemblée, comme pour rechercher de l'aide. J'espère Mitsuki, que tu trouveras en toi la force de me pardonner, car moi je ne le pourrais pas.
##   Mar 21 Fév 2017 - 16:57
Mitsuki Hojitake

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HRP : Omg tu m'as fait tellement rire xD Mitsu va être trop choquée je crois.

Aidan, donc. Bon, j'étais un peu moins vexée, maintenant qu'il m'avait dit son prénom.

Une fois téléportée à l'extérieur, je me rappelai qu'il saignait et profitai de son petit instant de malaise -sympa, je sais, j'le laisse dans la merde haha, Mitsu, t'es une pute- pour me téléporter en salle des Masters prendre un mouchoir. Croisant le regard de Yuuna qui était venue me chercher pour m'informer des problèmes rencontrés avec l'ascenseur, je la rassurai en quelques mots en lui assurant que j'allais m'en occuper avant la fin de la journée, et que pour l'instant, il fallait juste mettre des pancartes sur les portes à chaque étage pour prévenir les gens que l'ascenseur était en panne. Je revins donc rapidement à l'endroit où j'avais laissé Aidan, et m'aperçut que quelques personnes avaient commencé à s'attrouper autour de lui. Ohlàlà, mais laissez-le respirer, même moi je sais qu'il faut laisser respirer les gens quand ils se sentent pas bien ! Et visiblement, vu la couleur de sa peau, il allait toujours pas mieux, donc laissez le vivre omg.

Je profitai donc de ma téléportation pour faire reculer un peu tout le monde, et tendis, dans un grand sourire, le mouchoir que je venais d'aller chercher à Aidan.

Sauf que sa réaction me prit au dépourvu. Je le fixai avec des grands yeux, sans comprendre. La bouche en "o", un léger "heuuu" finit par franchir la barrière de mes lèvres, et je ne le quittai pas du regard, cherchant vainement à comprendre sa réaction. Il fait quoi là ? En vrai ? Mes yeux se tournèrent finalement vers les quelques idiots qui étaient là, et je le questionnai du regard. Sauf qu'eux, visiblement, ils n'avaient pas décidé de m'aider à comprendre.

Nan mais en vrai, arrêtez de le fixer avec ce regard-là ! Moi je comprends rien, qu'est-ce qu'il y a de si grave ?! Regardez-moi !

... Enfin non, me regardez pas, j'ai l'impression d'être le diable en personne.

-Aidan ?
demandai-je avec une voix perdue.

J'ai l'impression que je l'ai tapé. Mais pourtant je l'ai pas fait. Si ? Mon dieu, je comprends vraiment plus rien, je suis perdue. J'vais pas tarder à paniquer. Je le sens. Et si je retournai chez moi chercher mes outils, que je l'abandonnai là, et que je revenais juste pour m'occuper de l'ascenseur ?

... Non, ça se fait pas, c'est méchant. Et puis il a pas l'air bien, en vrai. Et puis y'a des gens autour. Rah mais pourquoi il y a encore des gens autour ?!

-Bon, allez, allez vous-en, personne n'a cours ici ?! Vous n'avez pas une vie ?!

Je panique, ça y est. J'm'agite dans tous les sens en bougeant mes bras pour leur dire "ouste". C'est ridicule. Pourquoi il a fait çaaaa ?!
Je m'approchai de lui et lui attrapai le bras pour l'aider à se redresser correctement avant de l'entraîner avec moi dans les couloirs. Il me met trop mal à l'aise, c'est pas humain.
Je nous arrêtais quelques mètres plus loin, à l'opposé des escaliers et de l'ascenseur, et posai mon regard sur lui.

-Tu es sûr que tu vas bien ? Parce que, heu... Là, je suis un peu perdu. Tu veux pas passer à l'infirmerie avant d'aller boire un truc ?


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##   Mar 7 Mar 2017 - 19:57
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HRP : Désolé pour le retard de réponse, je suis complètement à l'arrache >_<

Un vent de panique la traverse alors que la foule, vindicative, la fusille du regard. Le malaise est palpable, mais je tente de conserver la ligne que je venais de tracer. Tant que son attention resterait dirigé vers la foule je pourrais disparaître et me faire oublier. Lentement je commence à me faufiler dans le couloir, glissant à même le sol. Plus que deux mètres et je serais enfin libre.

Elle prononça mon nom, perdu, alors qu'elle s'immobilisait. Je fis de même, douché par le poids de mes propres péchés. Suis-je vraiment devenu si horrible ? Je baisse les yeux, évitant même d'effleuré sa silhouette de mon regard. Elle m'avait aidée et c'est ainsi que je la remerciais ? Comme un jouet que l'on jette quand il ne sert plus.

Elle commence alors à s'attaquer à la foule à coup de grands gestes. Si la foule part, je suis cuit. Du mieux que je peux, je tente de me relever en prenant appuie sur mon bras libre. Deux mètres. Le couloir ne résonnait plus que des bruits de pas d'étudiants retournant a leur occupation. Mon genou était encore au sol qu'une main me souleva par le coude. Je pus sentir mon corps se vider de son sang alors que mes pensées comprenaient l'inévitable. Son mouchoir venait de la salle des Masters.

Elle me tire sur quelque mètre et je me laisse faire, accablé par ma propre bêtise. Je viens de trahir un Master. Elle va me tuer. Ou pire encore, me renvoyer. Elle finit par me stopper, mon regard reste river sur le bout de mes chaussures. Je repassais les quelque mois fugace que j'avais passé ici, les visages de ceux que j'avais appris à connaître. Toutes les possibilités que je venais de détruire par ma couardise.

J'ose relever la tête, incrédule face à ses mots. Elle ne tenait aucune animosité contre moi. Et même si l'idée d'aller boire un verre n'était qu'un prétexte pour quitter l'ascenseur elle l'avait gardé en tête. Mon âme se déchira en deux à l'idée de l'avoir ainsi vendu. Mes yeux commencèrent à s'embuer.

« Je… Je »

Je m'effondre de tout mon poids sur la jeune femme, salissant son épaule de mes larmes et des restes de sang qui couvre le bas de mon visage. Je peux sentir une nouvelle foule se former autour de nous, ainsi que le regard interloqué de ceux qui ont assisté à la scène précédente. Je finis par me relever, toujours traversé par quelque hoquet plaintif.

« Je vous jure que je ne voulais pas… C'est juste que… »

La fin de ma phrase fut mangée par un profond reniflement suivis d'un hoquet rauque. De léger murmure commencèrent à se faire entendre de la foule.

« Apparemment il aurait cassé l'ascenseur, c'est pour ça qu'elle a commencé à le frapper. »

Je tente de calmer mes sanglots en reprenant ma respiration. Il est temps que je rattrape mes erreurs. Je me tourne alors vers la jeune femme qui venait de parler, un doigt accusateur dans sa direction.

« MENSONGE ! Comment oses-tu expliquer ce qu'il se passe alors que tu n'en as pas la
moindre idée ! »


Mon visage encore bouffit par les larmes se tourna dans toutes les directions, accusant chaque personne qui se tenait face à moi.

« Vous ne savez RIEN ! Alors, PARTEZ ! Retournez en cours ! »
##   Jeu 9 Mar 2017 - 12:14
Mitsuki Hojitake

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HRP : Pas de souci :3 Aidan me fait vraiment beaucoup rire en vrai, ses réactions sont hyper disproportionnées, c'est trop stressant XD

Son visage passa de la peur à... A quoi ? Je n'arrivais absolument pas à le cerner. Tout se bousculait dans ma tête. Il se jeta finalement sur moi et pleura toutes les larmes de son corps sur mon épaule. Je fixai le vide, le regard interloqué, n'esquissant aucun mouvement dans sa direction, trop choquée pour pouvoir réagir. Qu'est-ce qu'il pouvait bien se passer dans sa tête ? Décidément, je ne comprenais rien.

La voix d'une fille arriva à mes oreilles et je tournai le regard vers elle, mon visage restant de marbre. S'il vous plaît, quelqu'un ? On peut m'expliquer ? Nan, vraiment ? C'est de qui qu'elle parle ? De moi ? Moi, je l'ai frappé ? Mais comment peuvent-ils dire ça ? Ca se voit bien que ce n'est pas le cas, non ?! Dans quoi je me suis embarquée, franchement ?! Je ne comprends rien !!!!!

Aidan se redressa et s'éloigna de moi pour pointer du doigt un peu tout le monde, en les accusant de dire n'importe quoi, et en leur intimant de repartir à leur vie. Ouais, bah merci ! Heureusement que je l'ai pas frappé, nan mais oh ! Je vois même pas pourquoi j'aurais fait ça, c'est vraiment n'importe quoi ! Cette situation est en train de devenir de plus en plus ridicule. Mais faut croire que ça a le mérite de me faire taire, hein ?

Je reportai mon regard vers le jeune homme qui avait encore le visage bouffi par les larmes. Même ça, je ne le comprenais pas. Pourquoi il avait pleuré, au juste ? Je me mordis la lèvre inférieure, esquissai un mouvement dans sa direction, avant de changer d'avis. Nan, mais nan, je vais plus le toucher, sinon on va dire que je l'ai menacé quand je lui ai proposé de passer à l'infirmerie avant d'aller boire un coup. D'ailleurs, je suis pas sûre qu'on va aller boire un coup, je n'en ai plus tellement envie tout à coup, ce garçon est trop bizarre pour moi.

-Tu... heu...


Les gens partaient difficilement, et je m'arrêtai de parler en constatant que même en s'éloignant, ils continuaient à se retourner dans notre direction. Ces regards me rappelaient un peu trop ma scolarité, lorsque tout le monde me regardait parce que j'avais un physique si différent. Et c'était un peu dérangeant, je devais bien le dire.

Je baissai le regard, et m'adossai au mur, croisant mes bras sur ma poitrine, attendant patiemment que tout le monde s'éloigne. C'est que ça allait prendre du temps, hein. Je soupirai.

Je relevai après un petit moment le regard vers le garçon.

-T'es un peu particulier, toi. Ca a l'air vachement dur de te comprendre...


Il était où, le jeune homme poli et assez sympa que j'avais croisé dans l'ascenseur, s'il vous plaît ?

Je lui tendis le mouchoir que j'avais toujours dans ma main.

-Tiens. Bon, le sang a séché maintenant, donc ça sert plus à grand chose... Mais j'ai pas envie d'avoir été le chercher pour rien.


Je laissai retomber mon bras le long de mon corps.

-Tu crois qu'il y a quelque chose qui pourrait expliquer ce qu'il vient de se passer...? Parce que pour être franche, j'ai rien compris, ni tes réactions, ni celles des autres...


Every ups have its downs [Mitsu] 8e1h
##   Mer 15 Mar 2017 - 12:40
Aidan Martin

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Les gens commencèrent enfin à s'éloigner de nous. Le chaos que je venais de déchaîner trouver enfin sa fin. Je me redresse et retrouve un semblant de tenue. Ma main passe dans mes cheveux, gommant au passage les derniers reliquats de larmes de mon visage. Sa voix se fit entendre derrière moi, interrompus par les dernières vagues de chaos que j'avais déchaîné à son encontre.

Quelque regard hâtif continuait de fuser dans notre direction, seulement pour croiser la colère sourde qui brûlait mon regard. Les choses sont aller bien trop loin, elle n'avait pas à en souffrir. Je me tiens ainsi quelque temps, tentant plus de la fuir que de repousser les quelques curieux qui nous scrutait depuis le fond du couloir.

Elle rouvrit la conversation malgré tout et souligna sa difficulté à me comprendre. Je ne pouvais que lui donner raison avec ce que je venais de faire. Je tourne vers elle pour lui faire face. Elle est appuyée sur le mur, les bras croisés. Une posture défensive.

Les mots restèrent coincé dans ma gorge alors qu'elle me tendit le mouchoir. Je l'attrape mollement et profite de la diversion pour détourner le regard. Tellement d'histoire pour ce petit bout de tissu. Elle continue de marquer la distance entre nous, peu sûr de ce que je suis capable de faire et finit par poser la question que je redoutais.

« Si tu veux l'histoire courte, pense juste que je ne suis qu'un connard lunatique. » Je pris une inspiration. « Si tu veux la version longue, j'ai juste eu peur. Quand tu m'as sorti de l'ascenseur il y avait tous ces gens qui me regardaient alors que je n'étais plus qu'une loque et j'ai paniqué. Je leur ai fait donc croire que tu m'avais frappée »

Ce n'est peut-être pas grand-chose, mais au moins elle sait pourquoi j'ai fait tout ce cirque. Le simple fait d'en reparler me fit frissonner. Ces dizaines de paires d'yeux qui me disséquaient comme un rat vulnérable sous leurs outils. Ces chuchotements qui entaillaient mon esprit, laissant mon instinct à vif. Par ma faute elle en a été la cible à ma place. Mon regard reste honteux et rivé sur le bout de mes chaussures.

« Je ne sais pas si m'excuser va changer quelque chose, mais je suis désolé. Si tu le veux bien, j'imagine que je te dois toujours le 4h. »

Mon visage s'illumina légèrement et esquissa même un léger sourire honteux. On dit bien ‘Faute avoué est à moitié pardonnée' après tout. Et mieux vaut rester en bons termes avec les masters, ce serait dommage que mon cas soit relayé au fond d'un tiroir.
##   Mer 15 Mar 2017 - 15:04
Mitsuki Hojitake

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Oula. Heu. C'est un peu radical là, nan ? Comment le mec se juge trop facilement. J'aurais pas aimé. Bon après c'est son jugement, contre lui-même, donc après tout, il fait ce qu'il veut, mais quand même, je trouve ça un peu violent ! La version longue me plaît plus. Même si je ne comprends pas trop comment on peut réagir comme ça juste parce qu'il y a des gens autour de soi. Franchement, je comprends pas. Peut-être que c'est parce que j'ai appris à me ficher du regard des autres... Après avoir passé mon enfance et mon adolescence à me prendre des remarques sur mon physique, j'ai pris la décision de me jouer de ces remarques, ou bien juste de les ignorer. Mais du coup, je ne comprenais toujours pas vraiment sa réaction, parce que finalement, même lorsque tout le monde se moquait de moi, je ne réagissais pas comme ça non plus.

-T'es un peu chelou, avoue,
me contentai-je de répondre.

Je finis finalement par lui adresser un mince sourire -m'enfin, on va quand même garder ses distances et faire attention, hein !- et me décollai du mur pour commencer à marcher dans le couloir en direction de la cafétéria.

-Franchement, c'est une drôle de façon de paniquer. Mais à chacun sa façon de gérer le stress, hein.


Moi, être vexée ou me sentir insultée par ce qu'il avait fait ? En fait, c'est pas que je m'en foutais, mais les rumeurs, disons que c'était un peu une habitude pour moi, et puis je ne m'y intéressais pas. Donc après tout, même s'ils se disaient que je frappais les novices, la seule chose qui pourrait en ressortir, c'est qu'au moins personne ne viendra me faire chier quand je travaillerais à l'Institut, et notamment tout à l'heure quand je réparerais l'ascenseur. Donc au final, c'est pas plus mal. Mais omg j'espère quand même que les gens vont pas vraiment avoir peur de moi, sinon j'serais obligée de faire une annonce pour dire que je suis pas un monstre.

-T'es à Terrae depuis quand rassure-moi ? Tu connais du monde ici ? Parce qu'à ta façon de te comporter, t'as pas l'air très... à l'aise avec les gens.


J'avais bien le droit d'être franche après ce qu'il m'avait fait !

HRP : Viens à la fête de la St Whiiiite :DDD J'suis sûre que Mitsu serait venue donner un mot à Aidan pour lui crier dessus "VIENS A LA SOIREE OMG J'AI REUSSI A TROUVER LA CLE DE LA SALLE AVEC MON COPAIN" en repartant en courant dans le couloir pour lancer des invit' à tout le monde xD


Every ups have its downs [Mitsu] 8e1h
##   Ven 24 Mar 2017 - 20:33
Aidan Martin

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Sa remarque me prit de court et je ne pus réprimer mon rire. On peut dire que ça me définit bien en effet. Comme pour ponctuer sa phrase elle commença à s’éloigner dans le couloir. Je la regardais partir, ne sachant que faire, jusqu’à ce qu’elle me reparle. Excuse accepté il semblerait. Je trottinais derrière elle, tentant comme je le pouvais de la rattraper.

« Je dois avouer qu’en tant normal je prends juste la fuite. C’est juste que je n’ai pas pu me résoudre à t’abandonner il dirait… »

Wow, tu tentes de te faire pardonner ou de lui faire du charme là. Surveille tes paroles, tu n’es pas encore sortit d’affaire aux dernières nouvelles. Au moins elle ne t’a pas réellement frappé. D’ailleurs, elle prend étonnamment bien la rumeur que je venais de faire courir… Soit ça, soit elle à prévu de me tomber dessus plus tard.

« Pas à l’aise ? » J’eus un léger rire nerveux. « Je ne sais pas ce qu’il te fait dire ça. Sinon, ça doit bien faire 6 mois que je suis arrivé. Après je ne peux pas vraiment prétendre connaître grand monde… J’arrive à mettre quelque nom sur des visages, des bonjours de loin mais rarement plus. »

Je soupirais face à ma propre misère. Il suffirait juste que je m’investisse un peu plus et je pourrais prétendre avoir des ‘amis’, mais c’est sûr que c’est plus simple de rester enfermé dans sa chambre. Chambre remplis d’abrutis en plus.

« Mais une fois j’ai vu une blonde voler avec son fauteuil roulant dans des escaliers. »

Tu penses vraiment pouvoir changer de sujet en balançant une anecdote comme ça ? Ce n’est pas comme s’il y avait des batailles de boule de feu tous les trois jours. Et même pire, c’est elle qui doit les arbitrer. Je continue de suivre la jeune femme et compris que l’on se dirigeait vers la cafétéria. On dirait que la proposition de quatre heures n’est pas tombée dans oreille d’un sourd, ou d’une sourde. J’en profite donc pour me passer le choix de muffin disponible. Pourquoi pas au chocolat ?

La cafeteria avait une fréquentation normale pour un après midi de semaine. La plupart des tables étaient pleines et la salle résonnait des histoires de la matinée. A vu de nez une queue d’environ cinq  minutes était agglutiné au comptoir.

« Tu préfères attendre avec moi pour commander ou tu veux aller trouver une table ? »
##   Sam 25 Mar 2017 - 21:15
Mitsuki Hojitake

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Ok. Donc soit il fait n'importe quoi, soit il prend la fuite. Je sais pas tellement ce que je préfère. Mais au moins ça conforte l'idée suivante : il n'est pas à l'aise avec les gens. Oui. Et pas besoin de le répéter avec un sourire nerveux. Je tournai la tête vers lui quand il avoua en toute impunité qu'il ne savait pas ce qui me faisait penser ça. J'arquai un sourcil. Aidan, chéri, t'es sérieux là ? Tu devrais aller voir quelqu'un pour en parler. Pas forcément un psy. Mais p't'être un ami. Encore faudrait-il que tu en es... Six mois ?! Sérieusement ?! Nan mais réveille-toi loulou, fais-toi quelques connaissances - enfin même plus que des connaissances - ça t'aidera à canaliser tes émotions ! Genre choisis dans la branche des sensitifs, ça peut être une bonne idée. Après moi j'dis ça... J'dis rien.

Je souris quand il évoqua Ipiu et MON SUPER FAUTEUIL SUPERSONIQUE DE LA MORT. Faut croire que grâce à elle, j'pourrais me créer une réputation d'ingénieure en or... Parce que c'est pas la première personne à me parler d'elle ! En même temps, elle se retrouve toujours embarquée dans des histoires bizarres, et j'suis sûre que c'est le genre de nana à agresser tout le monde, donc forcémeeeent. Les gens la connaissent. Rien d'étonnant à ça.

-Ipiu est une fille sympa ! Tu devrais lui parler de tes problèmes de communication.


Ouais, parce qu'à moins que je me troooompe... Elle est sensitive. Ce qui est tout simplement PARFAIT pour lui. Nan mais je juge pas, hein, mais vraiment, y'a un truc qui cloche, faut bien l'avoueeeer. Ahem.

On arriva enfin à la cafétéria, et je jetai un coup d'oeil à la queue alors qu'Aidan me demandait si je préférais attendre avec lui ou aller m'installer.

-Prends-moi un café, ça me suffira amplement !
lançai-je avant d'aller m'installer à une table.

Je l'observai du regard tout en bidouillant quelques bricoles sur mon téléphone. Nan mais attendez, j'vais pas rester à côté de lui dans la file, les gens vont croire que je vais le tuer à tout instant sinon... J'vais bientôt devenir l'ennemie numéro 1 si ça se trouve. Ce serait drôle. Et en même temps, j'pense que ça m'énerverait au bout d'une semaine... Ouais, nan, vaut mieux pas du coup. Vous pensez que c'est utile que je continue à me creuser la tête pour comprendre pourquoi il se comporte comme ça, ou alors je devrais abandonner ? Je me demande très sérieusement. C'est assez rare.

Je me servis de me téléphone pour envoyer un message à l'un de mes robots afin qu'il aille dans mon atelier pour faire l'inventaire des pièces dont j'allais avoir besoin pour réparer l'ascenseur. Aidan revint alors que je venais d'envoyer l'information. Je relevai le regard vers lui, pris le café qu'il me tendit avec un sourire.

-T'allais faire quoi sur le toit tout à l'heure ?


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##   Mar 28 Mar 2017 - 15:40
Aidan Martin

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[HRP : Je n'ai jamais dit à Mitsu que j'allais sur le toit =p Mais vu que ça vaut le coup pour le comique ;)]

Ipiu, c'est comme ça qu'elle s'appelait ! Ça doit bien faire trois jours que je tente de me remémorer son nom. Elle à l'air gentille certes, mais elle doit sûrement avoir d'autre chose à faire que de gérer les crises d'un nouvel année. Surtout que c'est exactement ce qu'elle a dû faire la première fois que l'on s'est rencontré.

« Un café donc, bonne chance pour la table ! »

Je profitais des quelques minutes d'attente pour observer la salle. La plupart des gens ne faisaient pas attention à ce qui se passait et aucun regard ne fusillait Mitsuki. Avec un peu de chance la rumeur que j'ai lancée sera tuée dans l'œuf. Ou elle n'a juste pas encore atterris ici.

Une fois mon tour arrivé, je fais la commande de mon muffin et reste bête devant les cafés. Elle prend quoi avec ? Dans le doute, je ramasse une poignée de sachet de sucre, une poignée de dose de lait et une touillette. J'équilibre le tout du mieux que je peux en me servant de l'ordinateur comme d'un plateau et commence à me diriger vers la table. Prochaine épreuve, ne pas tout renversé.

Tant bien que mal, j'atteins la table et lui tend le café. Elle l'attrape et j'en profite pour déposer devant elle toutes les doses que j'avais pu accumuler. En espérant que cela ira. Je prends ensuite place face à elle, le muffin trônant toujours sur l'ordinateur.

Je tapotais l'ordinateur face à moi. « Je voulais travailler tranquille et comme je suis toujours dans le dortoir… Enfin c'est le dortoir. » Je ravalais ma salive alors que je sentais mes pommettes rougir légèrement. Ne craque pas maintenant saleté ! Elle n'a aucune raison de se douter du genre de choses que tu écris. Enfin normalement.

Du bout des doigts j'attrape un gros morceau du muffin et l'enfonce dans ma bouche. Trop sec, mais avec un peu de chance ça calmera mon anxiété.

« Mais on dirait que l'univers c'est ligué contre moi sur ce coup. Au moins l'ordinateur fonctionne encore. Enfin je pense. »

Alliant le geste à la parole, je l'allume et l'écarte sur le bord de la table le temps qu'il se lance. Bon cela a l'air d'aller pour le moment.

« Du coup encore merci de m'avoir sorti de là. J'espère que je ne t'ai pas coupé de quelque chose d'important avec tout ça. »

L'ordinateur finit par sortir de veille et afficha fièrement l'éditeur de texte là où je m'étais arrêté. Rapidement je l'attrape et le referme, un peu fort. On dirait que le mécanisme à profiter de sa chute pour ne plus forcer. J'attrape un nouveau morceau de muffin et commence à le manger l'air de rien.


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##   Mer 29 Mar 2017 - 20:24
Mitsuki Hojitake

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HRP : Aaaaah mais j'étais persuadée qu'il lui avait dit, j'me souvenais du mec qui lève le doigt et qui indique en haut et du coup j'étais sûûûre qu'il lui avait dit qu'il allait sur le toit, sorry T_T Tu veux que je modifie ?

Je fixai les dosettes, puis Aidan tour à tour. Heu. Tout ça, c'était nécessaire ? Au pire j'me serais levée, nan ? Enfin, soit pas chiante Mitsu. Ca partait d'une bonne intention. Donc arrête d'être chiante. Souris et remercie. C'est mieux, merci.

-Merci.


Je commençai à fouiller entre les différentes dosettes pour finalement tomber sur une dosette de sucre. Je la vidai dans mon café en demandant à Aidan ce qu'il avait prévu de faire, en fait, avant d'être bloqué dans l'ascenseur. Il m'expliqua qu'il voulait travailler, en gros dans son coin, parce que même s'il le disait pas mot pour mot, il sous-entendait pas mal que les dortoirs étaient bruyants. C'est vrai. Mais en même temps c'est ça qu'est cooooool ! Genre, heu, tu peux parler avec tout le monde, y'a pas de catégories, d'affinités, que dalle ! Dans les dortoirs t'es encore free, personne te juge, tu fais la fête tout le temps, soirée pyjama etoo etoo. Ohlàlà, si je pouvais, je rendrais ma maison pour retourner dans les dortoirs ! Mais j'crois qu'Ys serait pas trop d'accord. Et puis vu le caractère d'Aidan, j'comprends qu'il kiffe pas trop. Vu sa phobie des gens. Nan mais si, disons les choses clairement, il est phobique des gens. C'est quoi le nom déjà ? Agoraphobe ? J'sais plus. Un bordel comme ça.

-Tu travailles sur quoi sur ton ordinateur ? T'es encore scolarisé ?

Ca fait tellement longtemps que je ne suis pas allé en cours. Pendant un temps, quand je suis passée Master, j'ai continué à aller en physique et en maths. Puis les maths, c'est devenu tendu, parce que dès que je voyais la tête d'Aaron j'arrivais plus à être sérieuse. Et puis la physique, clairement, elle faisait que de la chimie, et c'est pas que j'aime pas, mais bordel je voulais travailler en physique moi ! Bref, du coup j'ai lâché, puis j'ai avancé en étudiant toute seule. Des fois j'me dis que ça pourrait être top de dégoter une université d'ingénieur pour étudier vraiment en robotique, mais bon, j'ai la flemme ; pour ça faut faire des recherches.

-Et nan t'inquiète tu m'as pas coupé ! J'allais présenter le prototype de ma nouvelle machine à Hideko -enfin à la directrice- mais du coup c'est pas grave, je peux reporter à demain. De toute façon, j'crois pas qu'elle était très dispo, et puis mes horaires sont libres donc je fais un peu ce que je veux.


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##   Mer 12 Avr 2017 - 0:06
Aidan Martin

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[HRP : C'est pas grave ^^ Pas la peine de modifier ^^]

Je me déplace un peu sur ma chaise comme pour mieux me caler. Cette discussion ne me met pas vraiment à l'aise, mais je ne peux vraiment y mettre court pour le moment. Elle ne fait sûrement pas partis des gens qui fronceraient le nez devant mes œuvres, peut-être même qu'elle est le genre à en demander, qui sait. Mais je ne veux pas tenter ma chance sur sa discrétion. Et dans ce genre de monde, le secret règne d'une main de fer.

« J'écris des histoires. Je les mets ensuite en ligne et les gens payent pour les lires. C'est un peu comme vendre des livres, sauf que c'est le public qui décide parfois de la tournure des choses. »

Le peu que l'on puisse dire c'est que cet exercice m'aura permis d'apprendre de nouveau style. Sa seconde question me laisse un peu plus perplexe. J'ai été récupéré seulement quelques semaines après la rentrée scolaire et je n'ai pas vraiment pris le temps de gérer un Erasmus éclair dans l'état où j'étais.

« Après pour les cours, je dois encore avoir le titre d'étudiant en Angleterre, mais c'est tout. Il faudra que je prenne le temps de me réinscrire ici j'imagine. »

Pas la peine de lui retourner la question, ses prérogatives de Master doivent déjà l'occuper. De plus, je n'arrive jamais à accrocher l'âge des Masters donc autant éviter de s'avancer sur ce terrain. On peut reprendre ces études à un âge plus mûr certes, mais si elle a déjà un diplôme ça ne fera que lui donner un coup de vieux. Je crois que je réfléchis trop…

En réponse à mes excuses, elle m'apprend qu'elle présente des inventions pour le compte de l'institut. Ma curiosité commence à pétiller devant cette découverte. Avec le temps les démonstrations de pouvoirs ont fini par s'inscrire dans le quotidien à Terrae. L'idée de mêler cela avec de la technologie crée un potentiel non négligeable.

« Juste par curiosité, c'est quoi ton prototype du moment ? »

Du bout des doigts, j'attrape un nouveau morceau de muffin avant de le porter à ma bouche. Qui sait quel genre d'invention la magie de cet endroit pourrait débloquer. J'ai déjà entendu parler des petits miracle que font les cristaux dans leur utilisation la plus simple. Si on les combine entre eux et qu'on les raffine grâce à la technologie, les possibilités sont infinies.

Mais une fois dans l'engrenage de l'offre et de la demande, nous ne deviendrons plus que des vaches à cristaux… Note pour plus tard : Garder l'idée pour une nouvelle dystopique, ça pourrait être bien.


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