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Paradise comes at a price [avec Aoi]
##   Dim 9 Juil 2017 - 19:27
Nicolas L.L. Williams

Personnage ~
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Nicolas L.L. Williams
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Humeur : Oui.

Vous voulez savoir à quel point c'est pratique d'avoir grandi dans un village comme le notre ? Oui c'est pratique ! Merci de m'avoir fait vivre cet enfer Saigneur ! Attatata- je vais le dire. Je vais le dire ! C'est que, comme nous sommes pas trop cons, en se doutant que Huo avait ouvert sa grande gueule parce que soudain il avait de l'intérêt pour nous, on se dit "oh tiens oh tiens, ça veut dire que d'autres personnes sont au courant.". Hein, c'est un truc bien humain ça, de l'ouvrir, même et surtout sur des sujets qui ne les concernent pas. Ils te concernent ? Non c'est consternant ! AHAH ! Je l'aime celle-là, elle est bonne ! Bref, Nico était là en train de se dire, dans un grand moment brillant, que si d'autres personnes étaient au courant, il risquait d'y avoir des personnes encore moins concernées qui ne se gêneraient pas pour fouiller sa chambre de fond en comble, pensant que le priver de sa dose était la solution. :

-CONSTERNANT ! lâche-t-il avant de glousser.

Du coup, il a décidé de cacher tout ça quelque part. C'est un peu loin quand il est très en manque MAIS bizarrement il ne manque pas de détermination quand il s'agit d'aller prisé matin, midi et soir. Aaaah c'est bon. Moi aussi, moi aussi ça fait du bien d'être en high. C'est que supporter Nicolas en état de down, même moi ça me casse les couilles. :

-NOUILLE !

Arrête de gueuler, tu fais peur aux gens dans le couloir avec tes airs de cadavre. D'ailleurs je suis étonné que tu arrives encore à crier dans ton état. Dans mon état ? Le TEXAS ! Si seulement. J'ai la main qui me démange. On se gratte tout en ouvrant en grand la porte de notre chambre. Le volet n'est plus qu'entrouvert depuis que Huo est passé, mais on arrive à y voir quand même. J'ouvre grand les bras. C'est le bordel, c'est le bordel ! Qu'est-ce qu'on peut faire ? Oh, tu vois le livre de médecine sur le bureau ? Il y a des formules chimiques plutôt jolies. J'accroche des feuilles A4 au mur à l'aide de punaises. Je regarde l'espace blanc quelques secondes avant de me jeter sur les crayons de couleurs. C'est laquelle ta préférée ? Triméthylxanthine. Tu peux pas dire caféine comme tout le monde ! :

-Ahahahah ! J'emmerde le monde et je prends du rouge et du jaune ! En reliant certaines molécules d'azote, elles deviennent orange ! Ah c'est incroyable, incroyable.

On s'active un peu, transformant la formule dans un arc-en-ciel qui n'a de sens que pour nous, avant d'essayer de prendre du recul... Notre pied heurte une bouteille de Jack Daniel vide et l'on tombe en arrière, la tête se cogne au mur mais ça ne fait pas mal... On est hypnotisé par la formule chimique géante écrite au mur. On donne des couleurs et des symphonies à ce que l'on voit et on reste longtemps immobile... Jusqu'au moment, où, on perçoit un truc qui va pas. :

-Mais je ne sais pas je ne sais pas il y a d'autres molécules, fondamentalement, dans une tasse de café, c'est pour ça que ce n'est pas la même mélodie, parce que je vois que la caféine là, là, làààààà !

Silence..........

......

... :

-Et si je calculais la masse molécul- ?

On tape à la porte. Trois coups. Machinalement, je tape aussi. Trois coups. Au sol. Ahah ! J'aime bien ce jeu ! Non mais en vrai il y a quelqu'un à la porte. ENCORE QUELQU'UN ?! Putain mais ils ont pas autre chose à foutre plutôt qu'à nous emmerder ?! Pendant des mois on est tout seul avec nous même et là ! ET LA ! Je me lève, j'oublie que je suis en colère et j'ouvre la porte. :

-Aoi ! Tu peux taper encore j'aime bien ton jeu ! Attends !

Je re-rentre à l'intérieur, j'oublie de fermer la porte pour qu'elle tape encore. J'oublie tout tellement vite. Et là, notre regard tombe de nouveau sur la formule chimique, incapable de se concentrer sur deux choses à la fois. On s'arrête au milieu de la chambre.


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##   Dim 9 Juil 2017 - 20:38
Aoi Amazaki

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Notre discussion avec Hamilton et Alice nous a au moins convaincus d'une chose, Huo et moi : il faut que nous fassions quelque chose. Je n'en ai pas grand-chose à faire que Nicolas nous lance des insanités au visage, je ne suis clairement pas aussi impliquée émotionnellement qu'Huo. N'allez pas me faire dire ce que je n'ai en revanche pas dit : l'état de Nicolas me préoccupe énormément et je m'inquiète terriblement ; mais je sais surtout qu'il faut que nous gardions la tête froide. Je repense à l'attitude d'Allen il y a deux ans, tout ce qu'il a pu nous dire. Il n'était pas lui-même, et il faut accepter que, pour le moment, ce sera sans doute le cas avec Nicolas aussi. Alors il faut le gérer. Je ne sais pas si j'en serai capable, mais en tout cas, ça mérite d'être tenté.

Sans doute n'aura-t-il pas envie de me voir lui rendre visite, mais je ne peux décemment pas le laisser seul en sachant ça. Ne serait-ce que passer du temps avec lui pour lui faire comprendre qu'il doit se faire soigner, ou en tout cas l'amener tout doucement à cette conclusion. J'ai un peu peur de l'état dans lequel je vais le retrouver, et honnêtement, je n'ai presque pas réussi à dormir cette nuit.

Comme je n'ai plus cours cet été, vacances obligent, je peux bien donner un peu de mon temps pour le voir - et ce même si mes examens approchent à nouveau à grand pas. Je vais gérer. Il faut que je gère. Et au pire, tant pis. Nicolas est plus important qu'une session d'examens.

Petit passage à l'hôpital ce matin pour ma garde ; j'ai demandé à Yuuna de me remplacer pour l'après-midi, histoire de prendre mon temps avec Nicolas. Mon but n'est pas de le brusquer, mais je ne veux pas non plus lui donner l'impression qu'il aura le choix. Après être sortie de l'hôpital, bien après midi et l'estomac dans les talons, je suis rentrée récupérer les deux boîtes à bento que nous avons préparées ce matin avec Huo, une fourchette et des baguettes que j'ai fourrées dans mon sac avec mes livres de cours et mon bloc note.

Sans prendre le temps de manger, je m'envole vers l'institut et grimpe les quelques étages jusqu'au dortoir des tonnerres. Bon. Respire Aoi, tout va bien. Je frappe quelques coups, et..… trois coups me répondent, mais ils proviennent plutôt du sol. Mon estomac se noue et je me demande si je le retrouverai là, sur le sol... Mais son énergie si vive, qui tournoie dans sa chambre comme un vent furieux, me semble beaucoup trop loin de la description que m'en a faite Huo. Et, même si ça ne devrait pas me surprendre, il est très difficile pour moi de garder un visage neutre lorsqu'il ouvre la porte.

Il est complètement déglingué. Ses cernes, sa maigreur... mon nez se plisse un peu mais je me reprends et lui envoie un sourire un peu crispé. Alors c'est à ça que tu ressembles maintenant, Nicolas ?

—Bonjour Nicolas, je le salue alors qu'il se plante au milieu de sa chambre, après un maelstrom de mouvements vifs et désordonnés. Tu as l'air... en forme, j'imagine.

Il y a un silence. Je vois distingue les feuilles épinglées au mur et le bordel partout malgré les volets à demi baissés. Alors je lève les yeux vers lui, tentant de ne pas être plus maladroite que je ne le suis. Et, doucement, je tape à nouveau trois coups à la porte.

—Comme ça ?

Ma voix est étonnamment douce, même si mon regard est triste. Je ne souris sûrement pas, mais hors de question de lui donner l'impression que je viens pour lui hurler dessus. Même si j'ai la gorge serrée et que j'ai envie de le secouer comme un prunier.

—Est-ce que je peux rentrer ? Tu as déjà mangé ?

Bon, même s'il me dit oui, je le forcerai sûrement.



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##   Dim 9 Juil 2017 - 21:33
Nicolas L.L. Williams

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Sur le mur, sur le mur il y a cette formule et on réfléchit pendant un moment à pourquoi on l'a faite comme ça. Pas le monde, l'évolution, l'immensité du vide et la complexité du minuscule nah. Nous. Pourquoi. On. L'a. Fait. On sait pas. Cette molécule là, on le voit de cette couleur, on l'entend d'une certaine manière ; c'est assez intéressant de noter que, l'infiniment grand, on l'entend de la même manière que l'infiniment petit. C'est rigolo. On devrait peut-être essayer de dessiner le système solaire juste à côté pour confirmer notre théo-

Aoi a tapé à la porte. Encore une fois. Sa voix est douce. Aaah. Nos yeux s'éclairent et on tape des mains, emplie de cette joie qui habite Lottie à chaque fois qu'on arrive à l'amuser. Elle me manque. Notre rire éclate, un rire d'enfant. :

-Ouiiii ! fait-il avant de s'accroupir pour taper trois coups à son tour et se relever brutalement. C'est super !

Nous perdons notre sourire l'espace d'une seconde, la seconde qui nous fait dire que la vibration du sol nous fait penser aux vagues que l'on voit dans l'eau quand on jette un caillou, qui nous fait penser à l'orbite des planètes, qui nous fait penser aux mouvements des atomes,... et puis on oublie. On sourit à la question qu'elle nous pose. :

-Oui oui ! Viens viens !

Joyeux comme un petit garçon, nous lui faisons signe d'entrer pendant qu'on retourne à la porte, reniflant négligemment en frottant notre nez sur notre manche déjà sale de toute façon, pour finalement fermer la porte. On va pour l'inviter à s'asseoir mais on marche sur un crayon de bois. :

-Oh nooon... oh non. On le ramasse. Je sais pas quand c'est manger. Ah zut c'était le vert. Pas grave j'en ai deux maintenant. Mais j'en ai pas besoin. Il est de quel couleur ? Attends.

On lève notre index, comme si nous étions sur le point de dire quelque chose d'important. Puis on oublie. NON ! On se souvient ! On se penche en avant pour fouiller le sol, on attrape un mauve et on se jette sur le lit, dessinant des orbites aux molécules d'azote pendant que nous débitons tout ce qu'on sait à notre pauvre public. :

-Ça aurait été mieux en 3D, déjà, plus jolie en 3D tu sais ? Et puis, j'aurais mieux réussi à placer Jupiter Saturne Uranus Neptune... J'essaye même pas Cérès et les autres planètes naines. On prend du bleu on entoure certaines molécules pour les transformer en planètes. Là ! Est-ce que tu entends ?

On s'arrête, on regarde notre tableau anarchique. Les mélodies se superposent mais l'ensemble reste chaotique. :

-C'est pas encore ça. Pas la bonne formule... Pas le bon système...

On est un peu déçu, alors on s'assoit en soupirant au bord de notre lit... quand notre pupille contractée tombe sur Aoi. :

-Ah ! Aoi ! Tu es là ! Bonjour, bonjour. Qu'est-ce que tu fais là ? Tu es venue écouter aussi ? Désolé j'ai raté mon tableau mais si un jour j'arrive à en faire un qui a un meilleur son je te le montrerai si tu veux bien l'écouter ! Respire. Phrase trop longue. Pfiou !


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##   Dim 30 Juil 2017 - 10:57
Aoi Amazaki

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Il n'est plus lui-même. On dirait quelqu'un d'autre dans son enveloppe, une enveloppe un peu décharnée qui tangue et vascille sous la force de ses propres émotions. Sous la force et la rapidité des pensées qui doivent lui venir. J'ai du mal à suivre, en face, ses changements d'expression, ses réactions. J'ai un geste d'hésitation avant d'entrer lorsqu'il me dit de le suivre, plissant le nez sous les odeurs agressives de l'endroit. J'ai le ventre tordu de dégoût et d'angoisse à la fois, mais je tâche de contenir mes expressions faciales.

Il parle, s'agite. Nicolas se jette sur un crayon sur le sol avant de retourner à ses dessins contre le mur. Incompréhension. J'essaie de m'approcher lentement pour mieux voir, pour chercher à entendre ce que lui entend... mais je crois surtout que c'est impossible dans l'instant présent. Trop de choses le parasitent, et je dois me retenir pour ne pas le forcer à sortir, le forcer à aller à l'hôpital...

On se reprend. Ce n'est pas ce qu'on a décidé. On a décidé d'être pragmatiques - et si même moi je ne le suis plus, on court droit à la catastrophe.

Cette fois, il se rend compte de ma présence. Comme s'il l'avait déjà oubliée ?
Pourquoi il a fait ça.....

J'ai le visage d'un Nicolas un peu plus poupin qui se superpose à son visage, plus jeune, moins de barbe, moins grand. Son sourire, ses moues sérieuses, son inquiétude. Je le revois lors de notre mission, et j'en tremble presque sous l'émotion vive qui menace de me couler. Pourquoi on n'a pas été là pour toi avant que ce soit trop tard... ?

—Oui, bonjour. Ton tableau est très correct, je lâche simplement avec un demi sourire. Mais je ne l'entends pas bien. Il faudra que tu m'apprennes à écouter, avant.

Sans rien dire de plus pour l'instant, je fais glisser mon sac de mon épaule et le dépose sur le sol. Mon regard se pose sur le bordel étalé un peu partout, la saleté, le volets baissés… Je sors les deux tupperwares et des couverts, je lui en tends un.

—Je suis venue avec un peu de riz. C'est l'heure du repas.

Ca l'était il y a peu, mais à en voir la manière dont il oublie jusqu'à ma simple présence, on ne va pas se mettre à chipoter sur les mots.

—Tu as faim ?

Je ne sais pas bien s'il va accepter ou refuser de manger, et je n'ai pas très envie de le forcer. J'ai pas non plus envie qu'il se sente mal après ça, c'est pas le but. Alors on va faire doucement et essayer de voir. Je m'occuperai d'essayer de rendre sa chambre plus présentable après… Si j'y arrive. Ca fait longtemps que je me suis pas sentie aussi... stressée.

Une inspiration.



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##   Mar 1 Aoû 2017 - 14:24
Nicolas L.L. Williams

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On sourit de toutes nos dents jaunies. Hein ? Elle a dit correct, elle a dit correct ! On secoue un peu la tête, comme si on était touché par ses mots... Bon, on l'est un peu, on pensait qu'Aoi ne nous aimait pas beaucoup. Pourtant elle est là, elle est là bercée de tristesse et de nostalgie, sans que l'on comprenne pourquoi. Elle est juste assise là, à nous regarder... enfin, à tenter de regarder Nicolas plutôt. Mais on ne le lui rend pas. On glousse un peu. :

-Tu mens bien. Mais, c'est pas grave. J'essaierai de t'apprendre.

Elle pose son sac et la curiosité nous fait nous lever. Elle en retire des boîtes avec des couverts. Quand elle nous en tend un, on le regarde fixement jusqu'à ce qu'elle nous dise que c'est l'heure de manger. J'en suis pas sûr. Pourtant, on obéit. On tend nos mains tremblantes jusqu'au riz pour le prendre, ainsi que la fourchette offerte. Puis seulement elle demande si on a faim. :

-Non. avouons-nous en nous rasseyant sur le lit. J'avais autre chose à faire. J'avais des choses à entendre. Des choses à ressentir ailleurs. D'ailleurs. Ça va pas ?

On penche la tête sur le côté, les sourcils froncés. :

-Pourquoi venir si tu ne nous aimes pas ? Pourquoi venir pour se faire du mal ?... Ne réponds pas.

Nicolas réapparaît un instant pour serrer les dents, mais je reviens rapidement. Même si j'ai envie de savoir, Nicolas croit connaître la réponse, et ça ne lui plaît pas. Nous tenions toujours le tupperware sans vraiment y prêter attention, notre regard s'est perdu dans le vide, déconcentré par le visage d'Aoi. :

-J'entends le canon de Pachelbel. Mais je vois des cendres. Et je te comprends pas...

La boîte est toujours fermée sur nos genoux. Ce serait bien qu'elle soit toujours fermée en fait. Ce serait bien que les gens nous regardent comme nous regardons cette boîte, sans vraiment la voir, sans vraiment comprendre, sans y attacher d'importance. Après tout ce n'est qu'une boîte, bientôt vide peut-être, à force de l'ouvrir pour la vider, la remplir à nouveau. Nicolas tu te compares à une boîte ? Oui. C'est nouveau. Ca mériterait un autre schéma non ? Hmm... avec ou sans couleurs ? Kessejencé ! ...

Silence.......

Qu'est-ce qu'on fait ? Hm ? Nous relevons la tête. Là, tu vois Aoi, ce serait peut-être l'occasion d'avoir des réponses non ? :

-Je ne cherche plus à comprendre. répond-il en secouant la tête.


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##   Ven 4 Aoû 2017 - 23:39
Aoi Amazaki

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C'est un peu compliqué de savoir comment réagir dans des instants pareils. Il change si vite de comportement, est un temps doux, l'autre temps accusateur. Mais avec le sourire, ce sourire que je ne sais pas encore détester réellement. Alors je ne comprends pas vraiment quoi lui dire. J'aimerais bien pouvoir garder le silence, pourtant, mais je ne veux pas non plus qu'il le prenne comme un aveu. Alors je secoue lentement la tête.

—Je ne mens pas.

C'est vrai, je n'entends pas. Je n'entendrai sûrement pas ce qu'il entend ; parce que c'est dans son monde, et que son monde m'est totalement inaccessible. Fermé. Je ne veux pas forcément y avoir accès non plus. Mais je peux au moins essayer de comprendre. Au moins essayer… Pour ne pas continuer à penser que tout ça est délirant, pour ne pas continuer à comprendre que même moi je ne sais pas ce que je fais. J'aimerais savoir, Nicolas.

Il n'a pas faim. Que pouvait-il ressentir ailleurs ?… La question enchaîne. L'autre aussi. Je reste là à l'observer, toujours dans la même position, près de mon sac, le nez levé vers lui. Affreusement triste, mais ce sourire sur mes lèvres qui ne tremblent pas.

Nicolas dit "nous". C'est étrange de l'entendre dire ça, et je ne comprends d'abord pas de qui il parle. Il a l'air en pleine lutte interne. Violente. Ses expressions changent, brusquement. Et j'ai peur… Pas de ce qu'il pourrait me dire, pas de ce qu'il pourrait me faire, mais de ce qui se joue là, actuellement.

Je veux parler ; il m'intime de ne rien dire. Alors je le laisse finir. Il parle. Il pense que je le déteste, mais je ne le déteste pas. Il dit qu'il ne comprend pas, et je ne comprends pas non plus. Puis finalement, quand je pense qu'il a enfin terminé, je rassemble mon mon courage, le peu que j'ai. Je ne suis pas Huo, je ne suis pas forte, mais je sais faire comme si je l'étais. Parce qu'il faut que quelqu'un soit pragmatique. Alors sois pragmatique, petite Aoi. Ne te sens pas comme une enfant encore une fois. Ce temps-là est trop loin. Ce temps-là est trop douloureux. Parce qu'à cette époque-là, tu ne pouvais sauver personne.
Mais je n'arriverai pas à le faire maintenant non plus.

—Tu poses beaucoup de questions pour quelqu'un qui ne cherche plus à comprendre, prononcé-je à voix presque basse. J'ai été en colère contre toi, mais je ne te déteste pas. Il y a des gens qui ne savent pas y faire avec les autres : je suis comme ça. Parce que je ne sais pas exprimer ce que je souhaite dire de la manière dont je voudrais le dire. Parce que je n'arrive pas à me trouver le temps, mais que j'arrive à me trouver des excuses.

Doucement, j'ouvre mon tupperware et prends mes baguettes pour prendre une bouchée, même si mon estomac est si noué que le riz me paraît être du plomb. J'essaie de prendre un air détaché, mais c'est tellement, tellement difficile.

—Je suis ici parce que je me souviens de ces moments où je m'occupais de raccourcir tes cheveux, quand on venait à peine de se rencontrer, ou qu'on s'occupait des pizzas ensemble dans la cuisine d'Aaron. Quand on était ensemble pour cette mission aux USA, aussi.

Mon regard se lève à nouveau vers lui. J'ai tellement envie de pleurer, mais mes yeux restent secs… Tout est comme bloqué.

—Alors non, ça ne va pas... Parce que je suis inquiète. Tu peux en penser ce que tu veux, mais ça ne le change pas. Je n'ai pas besoin que tu me croies, je sais que tu ne le feras sûrement pas.

Je désigne son repas de mes baguettes.

—Tu devrais manger. Tu as perdu beaucoup de poids.



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##   Sam 5 Aoû 2017 - 2:03
Nicolas L.L. Williams

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J'ai le regard planté sur Aoi... Aoi qui a la voix qui murmure, qui lui dit qu'elle ne sait pas y faire avec les gens. Je penche la tête sur le côté... Mon instinct animal me dit que c'est vrai, en partie, elle fait des efforts petit bout d'Aoi. Encore une personne plus courageuse que moi... Je le savais déjà. Ses mains ouvrent délicatement la boîte, je perçois l'odeur de là et il fait naître dans mes oreilles le son de l'eau qui bout, celui des couverts qui heurte une assiette. Je la regarde mâcher sa bouchée, de manière presque assidue. Aurait-elle du mal ? Je déglutis. Elle dit qu'elle est là parce qu'elle se souvient des bons moments. Ma tête penche de l'autre côté alors que je me demande pourquoi dans ce cas, elle est triste. Des bons souvenirs créaient des sentiments positifs et là, elle me voit, donc elle est triste. Elle est triste c'est certain, et la culpabilité me sert de nouveau la gorge. Elle est triste et si déterminée à la fois... alors elle est là. Je vois. Elle pointe ma propre dose de riz avec ses baguettes et je baisse la tête.

Je regarde la boîte sans comprendre... Il faut manger ? Apparemment. :

-Je ne sais pas me servir de baguettes.

Alors Nicolas prend le relais. Il ouvre le tupperware qu'il pose ensuite sur ses genoux. De ses mains habitués par les bentos qu'il achetait ici, pour éviter d'aller jusqu'à la cafétéria blindée de monde à midi, il place les baguettes dans sa main droite. Il tremble beaucoup mais son geste est sûr, tandis que ses pensées se perdent. Aoi est venue, elle a fait à manger. A manger. Le goût du riz paraît avoir mille saveurs. Aoi est venue. Nicolas mâchouille sans appétit. Mais elle a fait à manger pour nous. Je sais... Les larmes coulent toute seule, il ne s'en rend même pas compte. :

-C'est bon.

Il y a un long moment de silence où Nicolas se concentre sur ce qu'il a devant lui, il ne peut pas faire autrement sans oublier de se nourrir de toute façon. Mais bientôt, comme l'appétit ne lui revient pas, son esprit s'évade, revient à la conversation précédente. :

-On pose des questions parce qu'on est encore curieux... Enfin, la pupille du Loup se contracte en croisant le regard d'Aoi, grand sourire aux lèvres, surtout moi.

Son attention se porte de nouveau sur le tupperware encore rempli aux trois-quart. :

-Je te crois que tu dis que t'es inquiète... Je te crois quand tu dis que tu as été en colère... Mais j'en ai marre...

J'en ai marre que les gens viennent me voir pour me dire que tout ce que je fais est mal, je le sais déjà. Nous, nous le savons déjà. :

-Je sors de ma chambre et quand je reviens, il y a des paquets de gâteaux qui m'attendent... Je crois que quelqu'un s'est débarrassé des bouteilles de bières vides... même les cassées. Je sens des présences qui s'arrêtent devant ma porte et s'éloignent dès que je fais un peu de bruit.

Puis comme une vague je reviens, je me penche légèrement en avant pour fixer les traits d'Aoi, prêt à saisir la moindre micro-expression du visage, prêt à percevoir la moindre fluctuation d'émotion. De notre être et de nos pouvoirs. :

-Tu es en colère parce que j'ai violé Mathéo ?


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##   Sam 5 Aoû 2017 - 3:05
Aoi Amazaki

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L'honnêteté touche les gens, me disait souvent ma mère. Si tu as peur, si tu es triste, si tu es en colère, sois honnête. Si tu as besoin d'être comprise, même si tu as peur de blesser quelqu'un, sois honnête. Tu n'es pas forcée de tout dire, mais n'enjolive pas la réalité. Dis ce que tu as à dire. Parce que la sincérité, c'est la seule chose qui reste quand tout disparaît.

Je ne sais pas bien quel effet j'espérais que mes paroles aient sur Nicolas ; qu'ils aient eu un effet, au moins un peu, c'est déjà suffisant pour moi. Je ne sais même pas bien ce que je fais, ce que je suis censée dire. Peut-être que j'aimerais le rassurer, mais sans doute est-ce impossible. Pour autant, je suis là. Et je lui parle. Je repense à ces rires que nous avons échangé, à ma maladresse lorsque nous mettions les pizzas au four. Je me souviens lorsqu'il m'a demandé de lui couper les cheveux, je me souviens avoir eu du mal, mais qu'au final, le résultat n'était pas si mal. Je me souviens qu'il savait rire, et que ce n'était pas un mensonge. Ou en tout cas, je me refuse à y croire. Les filles avaient l'air de dire qu'il ne voulait pas ressentir… Pourtant, il ressent. Il incline la tête, il réagit. Je sens son souffle qui accélère, qui se bloque un instant ; je ne voudrais pas être sensitive ou télépathe, pourtant, j'aimerais pouvoir comprendre ce qu'il se passe pour lui à ce moment précis.

En face, Nicolas me dit qu'il ne sait pas se servir de baguettes - et je m'apprête à sortir une fourchette de mon sac, mais il me devance. Il ouvre la boîte, prend les baguettes. Il mange, un peu, pas beaucoup, mais le voir se forcer un peu (pour me faire plaisir ?) me tire un sourire. J'ai envie de le remercier, sans trop savoir pourquoi. Mais les larmes coulent de ses yeux grands ouverts, et je suis là, comme une idiote, sans trop savoir quoi faire. J'aimerais pouvoir me lever et le prendre dans mes bras, mais me dis que ce n'est pas une bonne idée. Il n'aime pas les contacts humains... Enfin, peut-être plus maintenant. Je mange un peu, sans envie, bien que je sache que mon estomac crie famine. Au moins un peu de riz pour éviter l'hypoglycémie ; c'est mieux.

—Tant mieux, je prononce lentement, un petit sourire aux lèvres.

Pas heureux, mais satisfait. Triste, toujours. Je finis par sortir un paquet de mouchoirs de mon sac, en tirer un carré de papier et m'approcher pour le poser sur son genou.

C'est ce moment qu'il choisit pour reprendre la parole, relever les yeux vers moi. Encore ce "on". Une lueur de compréhension. Qui est "je" ? Qui est "on" ?

Il me croit. Mais il en a assez. J'acquiesce lentement. Je comprends. Nous aussi, nous en avons assez. Mais ça, je ne le lui dirai pas. Il penserait que c'est de sa faute ; pour autant, ça ne l'est pas, de sa faute, pas vrai ...?

J'aimerais lui expliquer, encore. Prendre le temps. Tout le temps qu'il lui faut, répéter autant de fois qu'il le faut. Mais il pose cette question qui me vrille toute entière.

Je ne sais pas ce qui me choque le plus : qu'il me pose la question, ou qu'il ait l'air d'y croire si fort. Mes yeux s'agrandissent un peu sous la surprise. La stupeur. Il y a un instant de flottement durant lequel j'essaie de tout faire refluer. La tristesse, l'amertume, les souvenirs. Il pense qu'il est un monstre... Pourtant, pourtant…

Qu'est-ce que je peux faire, à part secouer si brusquement la tête ? Me contenir. Il observe. Il attend. Mais j'y arrive pas. Est-ce que tu me testes ?

—Tu n'as pas violé Mathéo, je réplique avec fermeté.

Mes yeux dans les siens. Sincérité. Honnêteté. Sois douce. Sois douce, mais sois ferme.

—Je suis en colère parce qu'un jour, il est venu me dire qu'il s'est donné à toi. Qu'il était heureux, et qu'il pensait avoir partagé quelque chose de fort. Qu'il t'avait attendu. Que, quand il est parti à ta recherche, il t'a trouvé avec quelqu'un d'autre.

Et ça fait mal. Ca fait mal, de penser qu'on est aimé en retour, mais qu'on comprend plus tard que ce n'est pas le cas. D'avoir l'impression d'être été trompé, trahi. Mathéo y croyait tellement fort…

—Tu ne l'as pas violé, je souffle. Personne ne le pense, à part toi. Ce n'est pas le cas. Il était consentant. Tu lui as fait du mal ; ça c'est vrai. Tout comme j'aurais eu mal si Huo avait agi de la même manière. Je ne comprends pas non plus pourquoi les choses se sont passées de cette manière. Mais elles se sont passées. Et pas comme toi tu le penses.

Un instant de silence. Je t'en prie, comprends-moi... Pourquoi est-ce que j'ai tellement l'impression que cette question est vitale ?

—On fait des erreurs. Tous. Et les regretter, s'en vouloir, se haïr, parfois, c'est normal. Mais on peut les dépasser. Le passé, c'est le passé, il ne changera pas. Tout ce qu'on peut faire, c'est pour le futur, et c'est maintenant qu'on doit le faire. Ca prend du temps, ça se construit petit à petit... Et c'est difficile, je continue. Même ici. Surtout ici. C'est ça, ce que m'a appris ma Masterisation.

Cette fois, je désigne ma poitrine, où se cache le tatouage de ma greffe. Un nouveau temps. Une nouvelle inspiration.

—Mais ne pense pas ça. Ne pense jamais ça, je t'en prie...

Parce que ça fait trop mal. Parce que c'est faux. Parce que tu es Nicolas. Et peu importe le mal que tu as pu faire, que penses avoir fait ; peu importe. Je sais que tu ne lui aurais jamais fait de mal.



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##   Sam 5 Aoû 2017 - 14:51
Nicolas L.L. Williams

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Sous le choc, Aoi ne répond pas tout de suite. Les émotions vivaces sont difficiles à examiner, comme si plusieurs gamins se chamaillaient en criant à qui mieux-mieux. Elle secoue la tête négativement et pendant un instant, dans ses yeux, je vois des questions de proie. La réponse fuse enfin, nette et précise. Elle me regarde droit dans les yeux. Elle est convaincue par ce qu'elle dit et tente de me convaincre en retour. Je ne bouge pas, je suis une statue attentive. Elle explique ce qu'il savait déjà. Ce que nous savions déjà. Ce que Mathéo avait ressenti. La question avait été réglée, en quelque sorte, le soir du bal, même s'il ne comprenait pas la moitié de ce qu'il s'était passé. Et puis Huo avait parlé d'avoir manipulé les sentiments, Nicolas y croyait dur comme fer ; il était tombé amoureux si fort que ses pouvoirs avait pris le dessus sur les émotions de Mathéo. Moi, je n'en savais fichtre rien. Je ne comprenais pas tout ce qui avait attrait à cet... amour. Ouais. Moi, j'étais l'inspecteur des travaux finis ; j'avais constaté que nous étions dangereux, j'ai instinctivement agi... ou dans ce cas, il serait plus juste de dire que je n'ai pas agi. C'était compliqué même pour toi ? Non, tu es d'une simplicité affolante.

Pendant ce temps de réflexion je suis immobile, et Aoi reprend, parle du passé et du futur. Je n'ai pas envie d'un futur où je blesse les autres, même sans le vouloir... Je sais, mais on ne peut pas fuir comme ça éternellement... ... ...Je me rends compte un instant qu'il va m'être impossible de survivre et de protéger tout à la fois et je me sens démuni. Aoi achève son plaidoyer et je me redresse, joue avec le riz dans le tupperware du bout des baguettes. :

-Hm.

Réponse qui veut tout dire : je t'ai entendue, surtout. La tête toujours penchée vers la nourriture, il n'y a que mes yeux qui cherchent le regard d'Aoi. :

-Je suppose que c'est pour cela qu'il est plus facile de pardonner quelqu'un qui traite Aria de fille facile plutôt que le gamin qui l'accompagne lorsqu'elle doit avorter. Moui, ça a du sens.

Loup-... ? Oui ! Oui cette histoire me reste en travers de la gorge ! Je suis pas complètement stupide ! Là, elle fait les yeux doux parce que soit disant "on va pas bien" mais tu l'as bien vue, toi aussi, le regard qu'elle nous offrait dans d'autres circonstances. Oh oui le passé ne compte pas, d'accord, mais soit incapable d'aider une amie dans le présent, juste parce que t'as seize ans et que t'y connais rien, et fais toi juger comme la pire des sales races ! Putain ! MAIS effectivement. Ça a du sens. Sans connaître les véritables motivation d'Allen bien sûr, je mets ça de côté, je suis un monstre pragmatique... Ce sont les réactions d'Aoi qui ont du sens, j'entends. Ce qu'elle dit eh... nettement moins. Elle doit faire parti de ses gens qui ont le mal-être des autres sur la conscience. Tss.

Toujours d'un calme olympien, je la regarde. En vérité, nous la regardons. D'un côté je suis ébahi par les capacités des humains à voir que ce qu'ils ont envie de voir, de l'autre il ne supporte plus la présence d'Aoi qui rallume en lui le brasier de la culpabilité. Mais la drogue reprend le dessus. :

-J'ai appris qu'il y avait différentes façons d'avorter ; médicamenteuse avant la cinquième semaine de grossesse si mes souvenirs sont bons. Le premier médicament c'est du mifépristone, hormone type stéroïde, formule brute C29H35NO2. Elle peut provoquer des hémorragies et le plus souvent, des vomissements. Le deuxième c'est le misoprostol, prostaglandine de synthèse, formule brute C22H38O5. Il provoque des diarrhées, des vomissements, des douleurs et des hémorragies aussi. Après, c'est l'opération mais il faut que ce soit quand même avant la douzième semaine. J'ai eu du mal à retenir les informations, parce que j'oubliais si je devais prendre en compte les dernières règles de mon amie... Les règles. De mon amie. insistait Nicolas. J'ai pris les rendez-vous moi-même, c'était chaotique les premiers jours, je ne savais pas à qui en parler. Ce que je devais faire n'avait rien de compliqué, je devais être là pour Aria, je devais comprendre pour l'aider à assimiler les choses en retour, savoir ce qu'elle risquait de traverser au niveau physique pour pouvoir agir de la meilleure des façons...

Pendant ce temps, Aria était persuadée qu'elle commettait un meurtre... Mais pour ça, il n'y a pas de petits dépliants pour expliquer aux autres comment réagir.


Sa voix était monotone et son regard vide. L'afflux d'informations était sorti de lui-même comme on récite une poésie, sans y mettre le moindre ton, la moindre émotion. ...On jouait avec le riz pendant ce temps.


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##   Lun 21 Aoû 2017 - 17:10
Aoi Amazaki

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Son regard planté dans le mien doit voir passer la réaction instantanée et violente qui me fait me tendre toute entière. Ma mâchoire se contracte, et ma première envie est de lui envoyer mon poing dans la mâchoire, mais je me contiens avec fermeté. Il me déballe tout ce qu'il a à déballer - et la seule chose qui me permet de me contenir, la SEULE, c'est que je sais que c'est la drogue qui parle. Que jamais il n'aurait dit quelque chose de semblable en temps normal. Déjà parce qu'Ariana est son amie et que jamais il n'aurait trahi son secret de cette manière, pas non plus lorsqu'il ne sait pas ce qu'il s'est passé. La deuxième, peut-être, si elle existe, est le fait qu'il ne sache pas par quoi Allen est passé ; la même chose que lui, la même, à la différence que lui c'est l'alcool qui le changeait, le rendait détestable, et que je n'ai pas réussi à l'écouter, que je n'ai pas réussi à le comprendre, que je n'ai pas réussi à l'aider.

Et me retrouver face à cette constatation une fois de plus me secoue tellement fort, me donne l'impression qu'une fois de plus ce que je fais ne sers à rien. Pourtant, Allen va mieux ; il a du mal à se remettre, il a du mal à être honnête avec lui-même, il a du mal à être honnête avec Aria. Il dit des choses qui sont parfois écoeurantes, des choses qui me donnent envie de lui coller des claques. Il m'en a dites aussi, et je sais à quel point Allen est quelqu'un qui enferme de la colère, à quel point, aussi, il peut s'en vouloir et a besoin d'aide pour comprendre qu'il a le droit de vivre, lui aussi. Qu'il a le droit de ressentir, qu'il a le droit de dire ce qu'il veut dire, et que ce n'est pas en inventant des mensonges blessants qu'il se sentira mieux. Parce qu'il ne se sent pas mieux, et qu'il se sent aussi coupable que Nicolas. Que j'ai peur, terriblement peur que lui aussi ne rechute. Que c'est pour ça que je ne veux même pas qu'Ariana soit au courant - si elle lui en parle, s'il y repense, si elle la voit si détruite, est-ce que ça ne va pas lui faire du mal à lui aussi ? Est-ce qu'elle sera encore là pour lui ? Est-ce qu'elle arrivera encore à le faire sourire ? Est-ce que, lui, ne s'en voudra pas encore et encore ? Est-ce qu'il ne sera pas retenté de replonger ? Là, je ne peux pas gérer Allen et Nicolas en même temps, déjà Huo, c'est compliqué... Et Aaron, quand il rentrera... Mais là, non ; là, il n'a pas le droit de me reprocher d'avoir été en colère contre lui, parce qu'accompagner Aria, c'était bien, il a eu raison de le faire ; elle n'a pas eu raison de le mettre lui au courant, en revanche. Parce qu'à seize ans, on n'est pas censé gérer les problèmes de ses aînés. Mais ça n'efface pas le mal qu'il a fait à Matheo. Ca n'efface pas le fait que toutes ces rumeurs circulaient sur lui, que je n'arrivais pas à démêler le vrai du faux. Et j'étais en colère, parce que mon ami avait souffert.

Mais j'étais aussi en colère contre Allen. Je l'étais aussi, parce qu'il a dit de la merde, et que j'ai passé la soirée à consoler Ariana en sortant de cette boîte. Je n'aurais pas dû me trouver-là, mais on les a espionnés, c'était mal ; pourtant, j'étais contente d'avoir été là. Même si ce n'était pas ma place.

Le problème, c'est qu'être en colère contre quelqu'un ne veut pas dire qu'on le haît. Il faut juste des raisons et des mots pour se faire pardonner. Lui, c'était quoi les mots d'excuses qu'il lui a donnés, à Matheo ? À la fête ? Eh bien oui, à la fête. Et Matheo lui a pardonné. Alors je n'ai plus à m'en mêler, parce que ce n'est pas mal place.

Et ce n'est pas la place de Nicolas non plus de juger si les paroles d'Allen ont ou non à être pardonnées.

Pour autant, ses mots font battre le sang à mes tempes un peu plus fort. Je reste de marbre, autant que possible, respire plus fort, essaie toujours de ne pas le secouer en espérant qu'il s'arrête, à un moment donné, de parler. Tout ça, je le sais ; lui ne devrait pas le savoir, parce que ce n'est pas à lui de faire ces recherches. D'expliquer les choses à Aria. Bon sang. Ariana n'est pas une enfant à chaperonner. Elle est adulte, tu le sais, ça ? À force de se comporter comme ça avec elle, tu crois qu'elle va grandir ? Savoir faire les choses elle-même ? Elle avait besoin d'un soutien moral, mais pas- Je dois me calmer.

—C'est bon, tu as fini ? je lâche, un peu plus cassante, mais en détachant les syllabes. C'est bien que tu aies été là pour elle, vraiment. Pour les informations, l'hôpital lui était ouvert, et nous, là pour répondre à ses questions. C'est une situation difficile, qu'elle a vécue. Mais toi, tu n'as pas à tout prendre en main, c'est pour ton bien aussi. L'aider, être là, la soutenir oui ; mais prendre les rendez-vous, les médicaments...

Je secoue la tête lentement, reprends une grande inspiration. Ne le baffe pas. C'était une épreuve difficile pour lui aussi. Même s'il ne montre rien. Même s'il n'a l'air de rien ressentir. J'ai juste l'impression d'avoir quelqu'un d'autre en face, et j'ai vraiment envie de le secouer pour qu'il redevienne lui-même. Je souffle simplement et tente de reprendre un ton plus calme. Dur de rester aussi détachée émotionnellement que lui. Ma gorge est beaucoup trop nouée.

—Je suis désolée que tu aies dû gérer tout ça. Vraiment. Par contre, tu n'as pas à juger de qui doit être pardonné ou pas, et je n'ai pas à le faire non plus. Ce qui se passe entre Allen et Aria reste entre eux, même si tu as le droit d'être en colère contre lui. C'est légitime. Je l'étais aussi. Parce que j'étais avec Ariana, ce soir-là. Je lui ai tenu les cheveux au dessus de la cuvette pendant qu'elle vomissait et je lui ai frotté le dos pendant qu'on prenait un thé, et qu'elle me racontait ce qu'il s'était passé. Et à la fête, je suis allée le voir pour lui dire d'aller s'excuser. Parce qu'il est stupide, et qu'il a déjà pu mettre un an et demi à venir me voir moi pour s'excuser de s'être emporté.

Mes sourcils se froncent, cette fois. J'ai l'impression que mes baguettes vont se casser entre mes doigts.

—Je m'en fiche des arguments que tu prends, mais n'utilise pas Allen contre moi. Je le connais et je sais comment il fonctionne. Je sais aussi qu'il est bête et impulsif, comme toi. Je sais aussi qu'il est amoureux d'Ariana comme toi, tu dois être amoureux de Matheo, et que le mal que vous leur avez fait n'était pas voulu. La colère, ça peut mettre du temps à s'estomper, surtout quand on ne comprend pas, surtout quand on constate que rien ne change dans le comportement de la personne en face. La différence entre Allen et toi, puisque tu y tiens tellement, c'est que lui est allé s'excuser auprès d'elle. Il a cherché à se faire pardonner, petit à petit.

Toi, tu te drogues. Et j'ai à nouveau envie de pleurer, espèce d'imbécile...

—Tu ne peux pas croire que tu es pardonné pour ce que tu as fait parce que tu as accompagné Ariana ; tu es pardonné parce que Matheo t'a pardonné. C'est entre vous, maintenant. Ca ne veut pas dire qu'il n'existe plus aucune colère du côté des personnes qui en ont entendu parler ; Huo, moi, je ne sais pas. Mais là, je m'en fiche. Parce que ce n'est pas de ça qu'il est question. C'est de ta santé, et tu le sais.
Tu veux te détruire parce que tu penses que tu ne mérites que ça ? Ou parce que tu aimerais simplement disparaître ? Ce n'est pas parce qu'on est en colère contre quelqu'un qu'on le déteste. Ce n'est pas le cas. Même si toi tu dois me détester. Ou être indifférent. En tout cas, toi aussi, tu es en colère, pas vrai ?


Tu ne veux pas partager ce qui te fait du mal, mais s'il te plaît, fais-le. S'il te plaît, parle. Si ce n'est pas avec moi, avec quelqu'un d'autre, au moins. Maintenant, je comprends un peu mieux, même si ce n'est pas entièrement le cas. Mais j'ai besoin encore besoin de ça pour réussir à trouver un moyen de t'aider.


HRP : ... t'es le seul RP de ma liste que j'ai fait sur ordi, du coup t'as le post en avant-première, enjoy it !
Bon je sais pas ce que ça vaux, c'est long et alambiqué j'crois, donc si jamais qq chose ne te va pas ou te paraît incohérent, fais moi un signe ♥



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##   Mar 22 Aoû 2017 - 19:05
Nicolas L.L. Williams

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Nicolas L.L. Williams
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Elle est en colère... Et quelque part je suis content. Je suis content car l'émotion qui la traverse toute entière s'affiche sur ses traits ; elle ne dit pas qu'elle se souvient des bons souvenirs avec des yeux tristes, elle est en colère et sa voix l'est tout autant. C'est dingue, quelque part, qu'on fasse plus confiance à la colère des autres qu'en la nôtre, alors qu'on se connaît mieux, qu'on sait où s'arrête notre maîtrise.

J'ai des tics nerveux qui font contracter nos mains sans que je ne le souhaite. J'ai beaucoup de mal à me concentrer. J'attrape le mouchoir posé sur notre genou... Depuis quand est-il là ? A qui appartient-il ? Peu importe. Je le sers fort dans un poing pour réduire mes tremblements, tout en écoutant Aoi. Je crois comprendre qu'il y a eu un quiproquo ; ce n'est pas étonnant, c'est souvent le cas avec moi. C'est de ma faute aussi. C'est la nôtre, si tu insistes. A mon tour, je la laisse finir, sans bouger, sans réagir. J'analyse pendant que Nicolas se retient de pleurer quelque part dans son palais mental, je ne sais où. Je dois m'appliquer à tout retenir, à bien comprendre, à ne pas laisser la peine qui le traverse embrouiller le reste. A la fin, je secoue très lentement la tête puis la penche brutalement. Mes cervicales claquent avant que je n'articule soigneusement, cherchant mes mots avec application. ...Je suis fatigué. :

-Aria savait que l'hôpital lui était ouvert, qu'elle y aurait trouvé des personnes mieux capable de l'aider... Elle le savait très bien, elle avait déjà traversé cela une fois. Mais elle ne pouvait pas, par peur, à cause du choc,... Alors elle s'est tournée vers moi, parce qu'elle avait confiance en moi. Ce que j'ai fait n'était ni bien, ni mal, de même pour elle. Il fallait le faire, c'est tout. Tu n'as pas à t'excuser pour ça, Aria non plus. Nous étions dans l'urgence. On ne se lance pas des fleurs non plus... Il fallait juste être là, on l'a fait.

J'ai été là pour ma mère pendant des années... et- Je secoue la tête encore une fois. Ce n'était pas le moment de penser à ça. Mon poing tient toujours fermement le mouchoir. :

-Et ce soir-là, je te remercie d'avoir été là pour elle, même si ça aussi, c'était normal.

Sourire faible. Ça me fait un peu bizarre, en tant que Loup Noir, de parler de choses "normales". La normalité, c'est tuer un louveteau faible à la naissance pour permettre au reste de la portée de survivre... La normalité, c'est aussi défendre chaque membre de la meute avec sa propre vie s'il le faut. C'est si compliqué pour certains, de dresser la frontière entre le bien, le mal... la bestialité, l'humanité,...

Je déglutis en passant ma langue sur mes lèvres sèches. Rien que l'idée de continuer la conversation me donne la nausée. J'en ai marre de devoir me faire comprendre, j'en ai plus envie ; je suis fatigué. Je sais qu'on veut m'aider, je sais qu'on veut m'arrêter... Mais ça ne sert à rien. Je ne sers à rien. Je serre les dents... La colère d'Aoi, je la comprends. J'en ressens des échos dans mon âme, dans nos âmes blessées... quand on se retrouve devant un ami qu'on est incapable de réconforter ou d'aider... :

-Je ne cherche absolument pas à justifier ou à pardonner certains de mes actes par d'autres Aoi. Je ne connais pas Allen, d'abord... Merde, je ne lui en veux même pas pour avoir eu le béguin pour Aria ; qui pourrait ?! Ensuite, j'ai juste voulu partager ce qui m'était arrivé avec Aria parce que je le garde pour moi depuis des mois... et ça me fait encore mal de me rendre compte à quel point j'ai été impuissant. Comme à chaque fois que les gens que j'aime sont dans la merde, nous sommes impuissants.

On lève la tête, nos yeux rivés sur elle. On la regarde... Tous, on la regarde avec nos mille visages, nos mille expressions, nos mille Nicolas différents. :

-On a toujours fait comme ça. On admet que ça avait l'air d'un raccourcis facile entre deux événements qui n'ont rien à voir mais ça nous permet de voir comment tu fonctionnes, mieux entendre où va ta pensée... Et avant, ça nous permettait de montrer le Nicolas que les autres voulaient voir... quel masque nous devions porter pour l'occasion... Mon ton se fait plus dur sans que je ne le veuille vraiment. Je n'utilise pas Allen contre toi, je n'utilise pas Aria pour me faire pardonner de quoi que ce soit et je ne veux même pas que Mathéo me pardonne ; je vous aime trop pour ça putain !

Je crois qu'on a crié à la fin. Le mouchoir n'est plus d'aucune utilité, c'est tout notre corps qui est secoué de spasmes, jusqu'à nos cheveux noirs rendus fous à cause de l'électricité statique. J'inspire lentement, et d'un seul coup le calme revient comme s'il ne s'était rien passé... Notre voix est rauque. :

-Je ne suis pas en colère contre vous. Mais contre moi. Je suis fatigué que ce soit ma faute, je suis fatigué de faire du mal sans le vouloir, sans le comprendre, je suis fatigué d'être un monstre... Mais on n'arrive pas à se défaire de moi... J'ai grandi comme ça, dans un endroit qui n'était pas ma place, à survivre alors que j'aurais du mourir tant de fois... Ce que je fais de ma santé, ce n'est pas parce que je le mérite...

Ma main passe machinalement sur la cicatrice de mon torse, dépassant du t-shirt... celle qu'Amadéus avait recousu avec une aiguille, un briquet et du fil, comme un gigot... j'avais eu si mal durant plusieurs semaines... mais c'est Nicolas qui sourit. :

-Ma souffrance me fait du bien. La mienne. Pas celles des autres que j'entends de plus en plus fort et qui me tue. Ma douleur physique, ma douleur mentale. Rien qu'à moi.

Son sourire béat reste un instant sur nos lèvres avant de disparaître à la faveur de mon expression neutre. Je regarde un instant mes mains ; celle qui tenait le mouchoir se détend enfin. On le repose sur notre genou, au même endroit, tentant vainement de le lisser. Puis, sans doute autant par réflexe que pour occuper nos mains et rester concentré, on sort une bande de papier blanche d'une poche de pantalon, après avoir posé le riz à côté pour ne pas le renverser. Nicolas commence à faire son étoile, il continue de parler sans réfléchir vraiment. :

-Je ne te déteste pas Aoi. Je t'aime beaucoup. Tu te bats dans la vie, pour toi ou pour les autres avec une douceur que j'ai du mal à comprendre mais je trouve ça beau. Quand tu finissais de couper mes cheveux, tu y passais tes doigts pour voir si c'était bien égalisé. Sourire. Et je t'entendais marmonner "Mais de toute façon j'en sais rien de si c'est droit ou pas !" et tu me tendais le miroir avec l'espoir dans les yeux que ça m'aille... Ça m'allait toujours.

L'étoile terminée, il l'amène à ses lèvres. D'autres souvenirs le font sourire bien plus tendrement. :

-Il fait ça aussi... Il passe ses doigts dans mes cheveux... et puis sur moi pour me voir. Frissons. J'ai peur qu'il voit trop loin... ...Quand je pose ma main sur sa joue, il penche la tête dessus, comme s'il cherchait à ce que je le touche... Et c'est moi qui le voit.

Il admire un instant l'étoile dans le creux de sa paume abîmée, le vision un peu floue. Il ferme vite les yeux, ne s'occupe plus de réfléchir... Le flot de ses paroles remplace les larmes. :

-Je vous aime si fort et j'ai si peur de vous perdre à cause de... moi ! Serre les dents. J'ai pas envie que vous voyez, que vous sachiez,... Sanglot. Douleur abdominale. Je veux juste que vous soyez heureux... sans moi dans vos pattes...

Après tout, ça avait fonctionné avec Hélène... Ça a l'air de fonctionner avec Aaron... Pourquoi venir ici, dans cette chambre, si c'est pour être malheureux à cause de lui ?


HRP : Bah voilà, il a parlé un peu. J'ai pleuré beaucoup. ...Contente e_e ?


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##   Mar 12 Sep 2017 - 22:40
Aoi Amazaki

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Parler, je ne sais pas si ça libère, au final. Huo m'a toujours beaucoup reproché de garder les choses pour moi, surtout lorsque je suis en colère ; pourtant, c'est certainement la seule émotion que j'ai autant de mal à endiguer. Pas pour tout, mais Nicolas, Allen, Ariana, Matheo. C'est une question qui me touche, qui m'assomme presque ; je ne sais même pas bien ce que je veux, à tout lui déballer de cette manière. Je ne sais pas si c'est pour m'exprimer moi ou le faire s'exprimer lui - je ne comprends pas comment il réagit, je ne le comprends pas. Ce n'est pas le Nicolas que nous avons connus avec Huo, celui que j'ai considéré comme un membre de ma famille lors de cette mission, celui qui souriait et qui m'aidait à ne pas faire brûler les pizzas au four... C'est Nicolas, mais un Nicolas très différent. À certains moments, je n'étais pas sûre qu'il m'écoute, mais à le voir si immobile, je comprends qu'il est attentif. J'essaie d'interpréter ses gestes, ses silences, ses tics ; j'essaie de voir une réaction, lorsque ma colère s'abaisse et qu'elle fait à nouveau place au désespoir.

Puis il parle. Et moi aussi, je l'écoute. Il dit encore "on" et serre fort le mouchoir que j'avais placé sur sa cuisse. Mon regard est plus triste. Mes yeux s'humidifient davantage lorsqu'il me remercie. Pas parce que ça m'émeut qu'il pense être utile de le dire, mais parce que je vois à quel point il tient à Ariana. Que je vois à quel point il veut la protéger des autres, de la tristesse. Alors j'acquiesce simplement, lentement. Et je me radoucis, peu à peu. Pour tellement de raisons. Parce que je m'en veux de m'être emportée, déjà ; parce que j'ai envie de le serrer dans mes bras, de lui dire que j'imagine à quel point ça a dû être difficile. Que le fait qu'il me parle de ça maintenant sonnait comme des excuses, mais que je n'avais pas compris que ce n'était qu'une plainte et un appel.

De mon côté, je me redresse. J'emmagasine, j'écoute. Cette fois je ne m'emporterai pas. Je crois que le problème principal, dans cette histoire, c'est qu'on ne se comprend pas entre nous, et on ne se comprend surtout pas nous-mêmes…

Il se sent coupable. Je ne dévie pas mon regard, laisse ses yeux gris me sonder s'ils le souhaitent. J'essaie de comprendre, j'essaie de comprendre si fort que ça en devient douloureux. Il parle de plusieurs Nicolas, de plusieurs masques - est-ce que c'est tout ce qu'il nous a montré, au final, des masques ? La question se pose sans doute, mais je n'y crois sans doute pas. Sans doute.

Il crie. J'avance doucement après avoir reposé ma boîte, reposé mes baguettes dessus. Les gestes sont lents. Il continue à parler, concentré sur ses mots. Calme à nouveau, subitement.
Actif, malin, changeant, impulsif, je récite dans ma tête.

Sa main passe sur sa cicatrice. J'observe. Il sourit. Et ça me fait encore plus de mal. Puis son expression change. Il sort quelque chose de son pantalon et s'applique quelques instants dessus, sans que je comprenne ; il fait une étoile. Je l'observe sans comprendre, remonte les yeux vers lui.

Il se croit impuissant... mais pour le moment, c'est nous qui sommes impuissants, non ...? Impuissants à le sauver, le sauver de lui-même.

Mes yeux se remplissent cette fois de larmes que je n'arrive plus vraiment à contenir, heurtée par la violence de ce souvenir que je pensais jusqu'à il y a peu encore anodin. Mais en fait, rien n'est jamais anodin, pas vrai ? Il y a une telle douceur dans sa voix lorsqu'il regarde l'étoile, lorsqu'il parle de Matheo. Ma gorge se serre tellement fort que j'ai l'impression que je n'arriverai plus jamais à parler.

"Mais lui te voit aussi…" j'ai envie de lui souffler. Tel que tu es. Même si tu n'y crois pas toi-même.

Cette fois, je suis assez près. Je m'assois sur le lit, genoux dessus, pour être à sa hauteur. Mes bras se glissent lentement autour de ses épaules lentement, délicatement, pour lui laisser le temps de me repousser si c'est ce qu'il souhaite. Mais j'essaie de lui transmettre un peu de chaleur, un peu de douceur. Je n'ai pas non plus envie qu'il voie mes larmes, mais avec les siennes, derrière ses sanglots douloureux, je ne sais pas s'il y fera réellement attention. Ma voix se fait toute douce, presque un chuchotis.

—On est réellement heureux que lorsqu'on t'a dans nos pattes, je souffle en reprenant ses mots, les yeux fermés et le front posé contre son crâne. On t'aime tellement fort aussi, Nicolas, si seulement tu savais…

Un instant. Puis je me recule, garde mes mains sur ses épaules. Regarde-moi. Continue à me regarder. Continue à me parler.

—Excuse-moi, pour tout à l'heure. Pour Ariana, c'est important que tu en parles. Tu n'es pas la cause des malheurs de tous ceux que tu connais. Tu n'es pas non plus impuissant. Regarde la... Elle était si triste l'année dernière... Et maintenant elle va mieux. Elle va mieux parce que, toi, tu étais là.

Doucement, je secoue la tête, essuie du revers de la main des larmes qui ont coulé malgré moi.

—Que tu te fasses du mal, que tu refuses notre aide, que tu te détestes à ce point, c'est ça qui nous fait du mal.

Je relève mes yeux vers les siens, acier trouble contre terre de sienne. Mes pensées filent à toute allure, et je peine à savoir quel sujet je peux et ne peux pas aborder. Je ne sais pas quoi dire, ni si je ne lui fais pas davantage de mal. Tout est trop confus, mais en même temps... J'ai l'impression que si je me tais maintenant, nous le perdrons définitivement.

—Tu n'es pas obligé de tout dire à tout le monde. Mais ici, on t'acceptera. Toi, comme tu es. Malgré les masques que tu dis porter. Même si tu penses que tu nous fait du mal.

Ma main va effleurer ses cheveux, qui sont beaucoup trop longs et trop peu soignés... Je repense encore à ces moments où je lui coupais les cheveux, en me disant qu'il faudrait sans doute s'en occuper, maintenant...

—Huo est comme toi, je souffle avec un brin de tendresse et de tristesse. Il m'a caché tellement de choses, pendant tellement de temps. Et un jour, il est revenu blessé. J'étais si en colère...

Des larmes coulent à nouveau, je ferme les yeux un instant en le lâchant, lentement, et m'assois sur mes genoux, les yeux baissés vers l'étoile. Mes doigts se portent à mes yeux pour les essuyer une nouvelle fois. Je tente de recouvrer mon calme. Ma respiration se fait plus lente.

—Il avait trop peur que je le voie tel qu'il est, je chuchote en retenant un sourire triste, le coeur serré. Mais c'est de cet homme-là que je suis tombée amoureuse. Pas de celui qui cherchait à échapper à mon regard.

À nouveau, je relève les yeux vers lui.

—Tu n'es pas seul.



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##   Mer 13 Sep 2017 - 22:22
Nicolas L.L. Williams

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Nicolas L.L. Williams
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Il y a quelque chose de terrible, et, je suis certain que nous le savons tous, Nicolas, les autres masques, et même moi le Loup Noir, que notre problème, c'est nous même. On ne sait pas vraiment qui on est et pourtant on s'attache à certaines personnes, on s'amuse des mêmes choses, on apprécie plus le goût des fraises que des framboises, par exemple... Car voilà, dans notre monde, même celui du village, notre seule stabilité c'était les autres. Les autres. Qu'on les aime ou pas... Parce que nous n'existions pas vraiment si les autres n'étaient pas là. En mal ou en bien. J'ai su m'adapter au mal, très bien... Non franchement c'est super mais qu'est-ce qu'il me reste là ?... Maintenant que je n'ai plus besoin de me battre pour exister, je fais quoi pour rendre l'amour qu'on me donne ? Je le salie... Je salie les gens que j'aime par ma présence, par ma naissance et je suis sûr que je peux les blesser de loin, rien que lorsqu'on prononce mon nom !... Ahah... Tu pleures ? NON JE NE PLEURE PAS ! Pourquoi maintenant que je peux prendre quelqu'un dans mes bras j'ai l'impression de faire mal quand même ?! Pourquoi je me donne comme ça à des gens, certes qui m'aiment, mais qui ne me connaissent qu'à moitié ?! Pourquoi j'ai toujours aussi peur ? Tout le temps ? A LONGUEUR DE JOURNÉE ? Pourquoi on se drogue pour oublier alors qu'on est toujours aussi blessé au final ? A QUOI TOUT CA NOUS SERT ? EST-CE QUE TU TE RENDS COMPTE QUE MOI AUSSI JE SUIS FATIGUE ? QUE CE N'EST PAS DE MA FAUTE ??!!!

Inspire........

C'est là que je me rends compte qu'Aoi s'est rapproché pendant que je faisais l'étoile... c'est là que je sens qu'elle pose ses mains sur mes épaules et qu'elle me sert, qu'elle veut me consoler. Et elle parle... Je l'entends à peine, comme si sa voix était lointaine... ou sa tête dans plusieurs couches de sacs plastiques à étouffer dans ses propres émotions qu'elle croit ressentir à notre égard. J'ai peur. J'ai peur. On a tous peur. Parce qu'elle nous touche et je n'ai qu'une envie c'est de la repousser avant que l'inévitable s'empare de mes mains pour la frapper aussi fort que mon désespoir me l'ordonne.

...Et finalement je ne peux plus supporter ça.

Mes bras bataillent un instant dans les airs pour qu'elle retire ses douces mains de mon corps immonde. Je fuis... Je fuis me mettre dans un coin de la pièce, comme un enfant terrifié d'être puni. Je fuis et j'ai l'impression que son contact m'a suivi jusqu'à l'endroit où je me tiens. Je frotte les zones où elle m'a touché, où je la sens encore sur moi. Je sens ma voix qui laisse s'échapper des sons étranges ; des cris de peur éteints, de l'agitation pure, des souffles et des murmures... Les pupilles contractées par l'épouvante. :

-Me touche pas, me touche pas... Sale.

Je fais des boucles de mots sans m'arrêter. Même lorsqu'elle continue de parler. Je l'écoute mais ça sort de moi comme une prière ou une malédiction, allez savoir... Je ne veux juste pas qu'elle me touche. Elle parle d'Huo, de l'amour qu'elle lui porte... qu'elle croit qu'on se ressemble... :

-Non.

Catégorique. Nicolas pense effectivement qu'il y a une certaine ressemblance entre eux, ce pourquoi il s'obstine à l'appeler "frangin"... Mais moi, je sais que c'est faux. On se comprend parce qu'on a traversé des choses similaires mais on a différentes façons de voir les choses lui et moi. Certains partent, d'autres restent... Je serre les dents mais je ne bouge pas... Je suis une statue cachée dans l'ombre de la pièce, prêt à bondir à la moindre menace qui se présente... ...Même si la menace... c'est moi.

Si Aoi. Je suis tout seul. Et je me terrifie.


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##   Dim 1 Oct 2017 - 14:46
Aoi Amazaki

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Je n'aurais pas dû me rapprocher. Mon regard se fait triste lorsque je le vois qui se bat pour m'éloigner de lui ; je le lâche sans cesser de parler, je le regarde fuir, je le regarde se recroqueviller, effrayé, le visage contracté par le dégoût et la peur. Je ne sais même pas comment je suis censée réagir, et même si mes yeux se remplissent de larmes en le voyant faire, je continue à parler, parce que c'est la seule arme qu'il me reste pour lui faire comprendre.

Même si je sais qu'il ne doit pas m'écouter, trop perdu dans sa terreur ; même si je comprends que j'ai dû lui faire du mal, à l'instant ; même si j'ai juste envie de le serrer encore plus fort contre moi en le suppliant de redevenir lui-même. J'ai la gorge qui se serre, les mots qui s'échappent comme une agonie.

Finalement, j'arrête de parler. Je le regarde, son "Non." subit, violent, me ramène d'autant plus à cette réalité. Qu'est-ce que je peux faire ? Mon souffle se fait plus rapide, je tente de retrouver mon calme. Lentement, je lève les mains et descends du lit, me recule. Je m'éloigne, et j'espère pouvoir lui montrer par ce biais qu'il n'a pas de raison de me voir comme une menace.

—Je n'aurai pas dû te toucher. Pardon.

Le silence, toujours.

—Mais tout ce que je t'ai dit, je le pense. Même si toi tu imagines que j'ai tort, ou que je te mens. Tu n'es pas seul.

Qu'est-ce que je peux faire ...? J'essaie de trouver ses yeux, son regard ; j'essaie de lire en lui, mais j'en suis incapable… Je ne sais pas ce qu'il essaie d'exprimer dans ses yeux gris, mais ce qui est sûr, c'est que je ne le laisserai pas seul. Je ne partirai pas maintenant, et ce même s'il tente de me chasser.

—Pourquoi tu penses que vous ne vous ressemblez pas ?

Elle ne sait pas bien à quoi elle s'attend, à le questionner de cette manière. Est-ce qu'il répondra ? Est-ce qu'il se taira ? Est-ce qu'il se mettra en colère ? Est-ce qu'il se remettra à prononcer une litanie de mots dont j'ai l'impression de ne pas comprendre le sens ? Mes oreilles bourdonnent.

Je me rassois au sol, sur les genoux, mes mains légèrement tremblantes posées sur les cuisses, et j'attends. J'essaie de me calmer. J'ai l'impression que je ne vais jamais y arriver.



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##   Lun 2 Oct 2017 - 17:39
Nicolas L.L. Williams

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Toujours dans l'ombre de la pièce, je vois tout. Je vois le souffle d'Aoi qui est un peu plus fort. Je vois sa légère panique. Je vois son semblant de calme et de maîtrise. Je vois son appel à l'apaisement qu'elle me fait, les mains levées. Je tremble quand elle s'excuse et j'ai comme une espèce de black-out. Je me sens vidé d'énergie et d'émotion. Je fixe un point sur mon lit. Et puis je reviens, et puis la drogue me force à être plus alerte que je ne le veux vraiment, et puis d'autres couleurs s'ajoutent au canevas de mes perceptions. Je frotte mes yeux de mes poings. Je ne veux pas me remettre en question, je ne veux plus. Je l'ai fait constamment, pendant des années, j'ai vu que cela ne me menait à rien. Qu'elle mente ou pas, dans l'état actuel des choses, j'en ai plus rien à foutre. Je suis juste un fou dangereux dans un monde de personnes beaucoup trop bien pour moi. Concentration. Ma main s'avance dans le raie de lumière créé par le volet. J'ouvre et ferme le poing comme pour l'attraper, mais il ne se referme que sur de la poussière, comme des petites étoiles scintillantes... Concentration on a dit ! :

-J'imagine pas, je constate. Tu ne mens pas, tu constates. Il manque des faits d'un côté ou de l'autre. On est sur deux rives différentes et on ne sait plus qui a traversé en premier.

Je suis une poussière des yeux, elle suit un étrange chemin en cercle concentrique qui me perturbe. Ça pourrait être le son d'un violon. Je me tourne vers le mur et je pose ma main dessus. Je sens toutes les aspérités sous mes doigts, sous ma paume, malgré mes cales et mes cicatrices. Je perçois le monde avec une précision affolante et j'aime ça. Je ne peux pas réfléchir à la colère qui nous habite quand toutes les couleurs voyagent autour de nous. :

-Il est entier.

Et si Huo était en colère, il était en colère en entier. Et s'il aimait, il aimait en entier. Je n'ai plus envie de l'entendre, je n'ai plus envie de rien. Je veux juste suivre les couleurs et me perdre dans mes sensations pour être bien. Juste bien. Dans mon coin. Notre coin. Je ne regarde plus du tout Aoi, je suis le mur, la main tendue à la recherche d'une aspérité dans laquelle je trouverais une signification. :

-Tu vois. Quand tu te concentres sur les gens. Tu peux voir et sentir au-delà, tu sais ? C'est parfois mieux que de traquer les autres avec les yeux. On ne peut pister une proie rien qu'avec les yeux de toute façon. Alors hm...

Sa main retombe le long de son corps. Il se tourne vers son bureau, attrape sa trousse de crayons de couleurs et tombe à genou pour rejoindre ceux qu'il a laissé à terre. Il fouille un moment la trousse... Ça m'agace alors je la retourne pour qu'il puisse fouiller correctement. Il bloque un moment et lâche une onomatopée de satisfaction quand il trouve les trois crayons qu'il cherchait. Dans sa première main qu'il tend devant lui pour les montrer à Aoi, il y a un rouge un peu foncé ainsi qu'un bleu rappelant la couleur des yeux de Huo. :

-Ça. C'est Huo.

Puis il tend son autre main avec un seul crayon, un violet étrangement rougeoyant. Pas framboise dégueu ou pourpre chelou. Ni même vraiment violet en vérité. Ce genre de couleur une partie des gens diront rouge et l'autre partie dirait bleue. :

-Ça aussi. C'est Huo. C'est le même ensemble, la même musique, la même odeur, le même goût. Maintenant...

Nicolas repose ses crayons et cherchent les autres... Il lit les intitulés avant de les aligner devant les pieds d'Aoi ; argent, gris clair, gris froid, gris, gris chaud, gris foncé, gris ardoise, gris ardoise foncé, gris éteint, gris faible,... et enfin le noir, qu'il pose en dernier. :

-Ça... C'est moi.

Du bout du doigt, il joue avec le crayon noir, le faisant tressauter sur place. J'aimerais lui dire que moi aussi ça ne me plaît pas d'être là... mais d'un autre côté heureusement que je suis là. :

-On n'a pas le même son, la même odeur, les mêmes expressions, les mêmes réactions,... Alors non... Je ne suis pas comme Huo.

Il est bien mieux. :

-J'ai envie de colorier maintenant...


HRP : Les sautes d'humeur bonjour.


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