## Ven 22 Sep 2017 - 23:16 | ||
Renji Fujii Messages : 254 Date d'inscription : 20/08/2017 Emploi/loisirs : Etudiant Humeur : Taciturne | L'air est lourd. Il fait lourd. La journée touche doucement à sa fin. Enfin! Encore une journée maussade qui s'achève. Malgré les efforts, cela restera un jour comme les autres: vide, sans aucun goût. D'un ennui.... Et si ce n'est pas le creux de ces heures qui est fatiguant, le temps y est pour beaucoup. Il était rare de voir des élèves de Terrae quittaient leurs dortoirs pour allaient se promener en extérieur. Toute la journée, il n'a fait que de pleuvoir. Un éternel ennui. Les terriens sont enfermés dans cet établissement. Malgré tout ce dont Terrae avait à offrir, ils étaient énervés, existés, empilés les uns sur les autres. Ce qui avait le don d'agacer le brun. Il était lasse de les voir remuer dans tous les sens, courir dans les couloirs, gesticuler, hurler, rire fort. C'est suffoquant. Et pour la première fois, depuis son arrivée, il avait croisé son colocataire. Il parait jeune, blond. Il est très grand et élancé. Ce dernier a bien tenté d'être avenant. Renji lui a simplement répondu par politesse, et puis plus rien. Solitaire, muet, le jeune homme préfère rester seul dans son coin. Le blondinet l'aura bien compris, ce n'était pas avec Renji qu'il allait passer de superbes soirées. Il lui laissa alors la chance de garder la chambre pour lui seul ce soir. Soulagé, Renji put continuer ce qu'il avait commencé plutôt dans l'après midi. Au bord de la fenêtre ouverte, laissant ainsi la fraicheur de la pluie rentrait dans la pièce, le brun étudiait. Bien qu'il ne soit plus scolarisé depuis un moment, il continuait d'apprendre. Durant toute son enfance, il avait été contraint d'apprendre, d'être discipliné. C'est encore un vieux reflexe qu'il avait gardé. Et surtout, il avait besoin d'occuper son esprit. Récemment, il avait croisé Ys et Akito. Des retrouvailles guère enchanteresses. Voilà que maintenant, il allait devoir prendre soin d'éviter tout nouveau contact avec ces deux personnes là. Dans cette pièce silencieuse et pesante, un soupir ressurgit. Laissant retomber sa tête doucement contre le mur de derrière, le regard de Renji glisse sur l'écran de son ordinateur. La page des messages reste vide. Il n'y a toujours rien. Aucun message. Pourtant, lui et Pandora s'étaient bien déplacé pour lancer une demande d'emploi. Soit disant Terrae manque d'employé. Pourtant, ils restent sans nouvelles et sans travail, ces journées paraissent toujours plus longues. Peut être devrait-il réellement prendre au sérieux la demande de Pandora. Et s'il prenait des cours de musique? Au moins ces journées ne paraitraient pas interminables. Pourquoi pas? Lacé de ce vide qui l'entoure, le regard du garçon se perd dans ce paysage pluvieux. Au moins, il peut savourer cette solitude. Et l'air frais qui bat dans ses cheveux lui soulagea des doutes. Se permettant de fermer les yeux un instant, son ouïe se fit plus fine et le miaulement d'un chat transperce la tombée de la pluie. Rouvrant les paupières, le garçon fixe le dehors sans aucun but. Après tout, ce n'est qu'un chat... Ce n'est pas lui qui irait s'en occuper. Ce n'est pas son problème. C'est ainsi qu'il conçoit les choses. On ne se mêle pas des affaires des autres et ainsi chaque mouton sera bien gardé. Malgré tout, il aperçoit que le chat en question est plus petit qu'il ne l'aurait crus. Surement un chaton. Il ne saurait comment l'expliquer, mais finalement, il se décide à se lever. Ce n'est qu'une excuse pour profiter de cette fin de journée, loin du bruit, loin de la chaleur. Enfin, c'est un prétexte qu'il se plait à croire. Chaussures aux pieds, simple t-shirt noir tout comme le pantalon, le jeune homme se dirige, les mains dans les poches vers l'extérieur. Plus exactement vers l'entrée de l'établissement. Brondissant un parapluie, se tenant sur les escaliers, il scrute l'obscurité quand enfin une ombre se détache. Un pas en avant, et il se dirige calmement vers les buissons. D'une main tranquille, se voulant rassurante, il caresse le malheureux. "Tu es bien trop petit pour rester sous cette pluie." Lui glisse-t'il d'une voix tranquille. Le chaton se frotte à sa main tout en ronronnant. Généralement, Renji n'est pas très "animaux". Disons qu'il n'avait jusqu'ici jamais eu l'opportunité de s'y mêler. Parfois, il est mieux d'être entouré d'animaux que d'humains. Et ainsi, silencieux, il l'observe faire sans jamais être brusque. |
## Dim 24 Sep 2017 - 3:16 | ||
Leya Stones Messages : 211 Date d'inscription : 22/09/2017 Age : 33 Humeur : .... | Renji Fujii & Leya Stones Un flocon de neige en été Where the rain whispers to my heart And the moonlight shows me the way ♫
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## Dim 24 Sep 2017 - 23:28 | ||
Renji Fujii Messages : 254 Date d'inscription : 20/08/2017 Emploi/loisirs : Etudiant Humeur : Taciturne | Toujours sa main balançant dans le vide, le chaton égaré en profite pour s'y frotter. Renji le laisse faire. Pour une fois, il prend le temps et le donne aux autres. Enfin, ce n'est qu'un animal, mais c'est toujours un départ. Il parait que ceux qui aiment les animaux, aiment ses semblables. Il parait... Pour l'heure, Renji préfère se contenter de la compagnie d'un petit animal. D'ailleurs, il constate que ce dernier doit être affamé en plus d'être trempé. Vue sa taille, il n'est pas bien âgé. Il pourrait tout aussi bien mourir sous cette pluie. Malheureusement, même en scrutant les lieux sombres, le brun n'a pas repère un compère. Il prit le temps à la réflexion. Si bien qu'il n'entendit pas une ombre s'approcher. Ce n'est que lorsqu'un chaton blanc vint jouer avec le sien, que le garçon réagit enfin. Il sentit une présence, non loin de lui. Un regard incitant. Lentement, les yeux bleus du jeune homme tournent sur la droite pour constater une silhouette. Sous l'effet de la surprise, il retint un hoquet, manquant de basculer sur le côté. Il aurait cru voir un fantôme. Se retenant d'une main sur cette terre humide, Renji reprit ses esprits et fixa l'inconnue. Aucun des deux ne baisseraient la garde et ils se fixèrent un long moment. Ils sont vraiment étranges à Terrae. Ils arrivent, sortis de nul part, vous observent sans jamais vous adresser la parole. Cette... fille ne bouge pas d'un pouce. Et peu à peu, Renji la détaille du regard. Elle ne parait pas bien grande. Et surtout, la première chose qui frappe chez elle, c'est la blancheur de ses cheveux. On aurait dit que rien n'était réel. Jusqu'à présent, Renji n'avait jamais croisé de telles personnes, peut être aussi parce qu'il ne regard pas suffisamment autour de lui. Cependant, il en est sûr, elle est la première femme qu'il vit ainsi. Ses yeux aussi, ne sont pas ordinaires. Et peu à peu, quand il se rend compte de son physique qui la détache du reste du monde, il remarque que cette dernière est quelque peu "sale". Elle est tâchée un peu partout et la pluie s'écrase sur elle. Elle est aussi trempée et mal menée que le chaton. Il faut croire que ce soir là, il est tombé sur plusieurs chatons. Se détachant de son regard pour mieux le reporter sur les chatons, Renji ne savait pas comment réagir. Généralement, il se tient éloigné de la civilisation. Mais pour la première fois de sa vie, cette fille le mettait mal à l'aise. Elle paraissait si étrange. Si décalée. Elle n'était pas à sa place. Silencieusement, Renji prit le courage de la regarder de nouveau. Puis suite aux décisions, il en conclut qu'elle n'était pas si dangereuse que ça, juste un peu perdue. Calmement et délicatement, il leva son bras pour mettre ce "chaton" à l'abri, sous son parapluie. Elle pourrait très bien tomber malade. Et d'une voix posée, il brisa enfin ce lourd silence. "Toi aussi, tu es bien trop petite pour rester sous cette pluie..." Malgré son attitude, cette envie de s'isoler, il se répétait constamment les conseils du psychologue et aussi du pacte fait avec Pandora. Et puis, il n'était pas assez mauvais pour laisser cette pauvre fille sous la pluie. S'il vient en aide à un chat, il peut très bien en faire de même avec une inconnue. Par la suite, il lui tendit la poignée du parapluie, lui permettant alors de le saisir et de s'en servir à sa guise. Il n'en a plus besoin. Bien que ce fut à son tour d'être trompé, il ne resterait plus indiffèrent. Ses mèches viennent rapidement à coller à ses pommettes. Son t-shirt lui colle au corps. Foutu pour foutu! Une fois que la demoiselle égarée se saisit du parapluie, Renji profite de cette liberté pour s'emparer des chatons. Tout en les gardant près de soit, veillant à ne pas les blesser, il rajouta toujours sur un ton neutre: "Je vais m'occuper d'eux." Et sans même attendre une réponse, il se leva. Il crut bon de la prévenir, à moins que ces chats ne soient les siens, il ne voyait là aucune réclamation. Restant sous cette carapace froide et distante, il se dirige vers les escaliers avec les animaux en bras. En ce qui concerne du sort des chatons, il savait quoi faire. En revanche, en ce qui concerne la jeune fille, c'était une toute autre histoire. Peut être était elle muette, mais jusqu'à présent, elle n'avait pas dis un mot et continuait de le fixer étrangement. Enfin ça, il en a l'habitude il faut dire. Cependant, il voyait là une fille sauvage et seule. Et bien qu'il se moque du sort de ses semblables, son instinct l'arrête. Un pied posé sur la première marche, il se retourne et constate qu'elle n'a toujours pas bougé. "Tu devrais en faire de même." Il ne saurait dire s'il avait pitié pour cette petite créature ou s'il s'inquiétait, néanmoins, il n'avait pas réussis à rester indiffèrent. |
## Lun 25 Sep 2017 - 17:49 | ||
Leya Stones Messages : 211 Date d'inscription : 22/09/2017 Age : 33 Humeur : .... |
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## Lun 25 Sep 2017 - 21:53 | ||
Renji Fujii Messages : 254 Date d'inscription : 20/08/2017 Emploi/loisirs : Etudiant Humeur : Taciturne | Ne s'attendant rien de plus de la part de cette étrangère, Renji se décide de rentrer. Les chatons se sont collés à lui et ronronnent. Ils recherchent surement de la chaleur. Il était temps de s'occuper d'eux. Evidemment, il y a un autre chaton resté à l'arrière. Renji espère secrètement que cette dernière rentre à son tour et part se réchauffer. Elle pourrait tout aussi bien tomber malade. Mais il ne peut pas lui forcer la main. Il ne la connaît pas. Malgré avoir ressentis une envie de la protéger de cette pluie, il ne lui devait rien. C'est du moins, ce qu'il tentait de s'en convaincre. A peine rentré dans le hall, une voix soudaine retentit. Se stoppant net dans sa marche, surprit, Renji se tourna pour faire face à cette fille. Elle l'avait suivis. Que lui arrivait-elle? Ecarquillant des yeux, le brun la fixe alors que cette dernière le remercie. Ne s'y attendant pas, il resta un instant silencieux, sans plus bouger. Elle était si... surprenante. A la fois déstabilisante, et à la fois, surprenante. Ainsi la petite créature sauvage savait parler. Elle avait une douce et petite voix. A l'image de son reflet. Calmement, se reprenant, Renji se courba légèrement en avant, fermant quelques secondes les yeux. Un geste de politesse. Inutile d'en rajouter d'avantage, parfois les paroles ne suffisent plus. Se redressant, Renji crut bon de se quitter là quand la demoiselle s'avança d'un pas déterminé. Et quelle fut sa surprise quand cette dernière essuya son visage d'un mouchoir brodé. Ce geste était si inattendu, si soudain. Si proche d'elle, il put détailler le moindre trait de son visage. Il vit mieux encore la clarté qui vit dans ce regard. La proximité avec les autres est son plus gros défaut. Il n'est pas habitué et encore moins à recevoir une telle tendresse. Il n'a pas grandis avec cela. Alors, instinctivement, une main se libère pour mieux bloqué le poignée de la fille. Il aurait pu très bien repousser cette main d'un geste virulent, mais cette fois, il se contente de l'attraper, délicatement. "Mer-Merci...." Murmure-t'il. Dépassé par ce comportement et son emportement, le brun lâche la jeune femme. Elle est si proche que cela devient irrespirable. Il a encore énormément de travail pour cohabiter avec ses semblables. Pourtant, il voit bien là toute la gratitude et l'inquiétude dans ces prunelles violines. Reprenant son courage, il ancra son regard dans le sien et se fit plus doux. "Ne me vouvoies pas. On doit avoir pratiquement le même âge." Elle est plus petite que lui. Une tête et demie de moins peut être. Elle n'est pas bien épaisse et parait bien frêle. D'ailleurs, elle semble si "mince" dans ces vêtements trempés. En y repensant, aucun d'eux ne peut rester comme ça. Et c'était d'autant plus gênant pour un homme qu'une jeune femme s'inquiète pour lui. On lui a toujours appris ce qu'était la galanterie et se tenir tel un gentleman. Un gentleman sans émotion. Retenant un chaton, Renji tenta de se reprendre. Il s'était senti bien impoli et ne désirait pas brusquer cette fille. "Si tu le désires, j'ai des serviettes dans mon dortoir." C'est bizarre comme invitation. Il s'en rend bien compte derrière cette minute de silence. Comment l'art et la manière de passer pour un psychopathe. Décidément, il avait beaucoup plus de travail qu'il ne l'aurait crus! |
## Mar 26 Sep 2017 - 5:08 | ||
Leya Stones Messages : 211 Date d'inscription : 22/09/2017 Age : 33 Humeur : .... |
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## Mar 26 Sep 2017 - 22:17 | ||
Renji Fujii Messages : 254 Date d'inscription : 20/08/2017 Emploi/loisirs : Etudiant Humeur : Taciturne | Il l'a met dans l'embarras. Il s'en rend bien compte. Malgré tout, pensant que son geste était déplacé, il n'aurait su mieux corriger les choses quand lui proposant de ne plus le vouvoyer. C'est assez délicat surtout que cette fille parait plus sensible et pure qu'il ne l'aurait crus. C'était la première fois qu'il rencontrait une telle personne. Généralement, il a toujours su comment se comporter avec ses semblables. Une distance, tout en restant poli; et le tour était joué. Mais là, cette fois, il était fasse à une impasse. Il ne pouvait pas être capable de considérer cette fille comme une autre. Leya. Son nom résonna de nouveau. Il put poser un nom sur ce visage qui le fuyait. C'est doux, cela lui correspond assez bien. C'est vrai, généralement, les gens se présentent. Une chose encore à laquelle, le jeune homme peut d'importance. Ce n'est qu'une simple étiquette. Malgré tout, c'est ainsi qu'on vous présente. Alors, calmement, à son tour, il fit un effort. "Renji." Cela lui paraissait suffisant. Au moins, ils étaient à armes égales. Après cela, son invitation paraissait moins décalée. Enfin, c'est ce qui aurait pu paraître. Malgré tout, la dénommée Leya ne désire pas déranger l'entourage. Le brun aurait aimé pouvoir répliquer qu'en aucun cas ils ne dérangeraient son colocataire puisque ce dernier n'y séjournerait pas cette nuit. Et de toute manière, il se moquait bien de son avis. Ils ne sont pas proches, ils partagent seulement une chambre et sa présence, Renji tente de la fuir autant que cela se présente. Mais il n'en dira rien. Il n'est pas du genre à détailler là dessus. Il n'apprécie guère user de l'énergie et de la salive inutilement. Et puis, il ne désirait pas la forcer. Cependant, son comportement fut des plus inattendus. Ne le réalisant pas de suite, il mit un temps avant de comprendre la fuite de Leya. Le bout de ses mèches volant dans les airs lui frôlent le visage alors qu'il le détourne pour l'observer fuir. Elle est déjà en haut des escaliers. Elle est loin. Dans l'incompréhension, il la fixe un moment avant que sa silhouette ne disparaisse. Quelle étrange personne. Elle était vraiment un chat sauvage. Cependant, cela le soulager. Il ne sait pas s'occuper ou domestiquer. Alors qu'il retrouve ses esprits, voilà que quelque chose attire son attention. Son choir flottant dans les airs pour aller mourir au sol le fit réagir. De ses doigts, il attrape ce dernier. Le fixant un instant, il voudrait bien pouvoir lui rendre mais Terrae est grand. Et ce serait mal interprété s'il lui courait après. Déjà il passerait pour un déséquilibré, et deuxio, cela n'est pas dans sa nature. Aussi il jugea bon de fourre le bout de tissu dans sa poche et regagner sa chambre. En quelques minutes, il sèche les chaton set se change. Une serviette sur la tête, il ouvre le frigo constatant qu'il n'y avait plus de lait. Décidemment les manières de son coloc deviennent un véritable problème. Se débarrassant de la serviette, le jeune homme n'avait pas d'autres choix que de retourner aux cuisines. Silencieusement, il quitte les dortoirs et lorsque ses pas le dirigent vers le croisement, des sons attirent son attention. Il ne saura jamais comment l'expliquer mais un pressentiment le pousse à devenir curieux. Pourtant on le sait, les histoires des autres ne sont pas les siennes. Du moins, c'était la règle d'or qu'il s'était tenu jusqu'à qu'il ne découvre la scène. Leya. La jeune fille était au sol, malmenée par une autre. Il ne faut pas être malin pour comprendre. Il suffit de constater. Et quelque chose le traversa. Ses yeux bleus devinrent plus brillants encore. Une étrange chaleur l'étouffe et sans cris égard, son corps réagit pour lui. Etant un bon combattant aux arts martiaux, le bon élève discipliné ne se bat pas contre les filles. En revanche, il connaît tous les points vitaux et il sait comment faire reculer un ennemi sans avoir recours à la violence. Arrivé à sa hauteur par surprise, l'étrangère n'eut le temps de réaliser, que de la paume de sa main, Renji frappe contre son torse, la propulsant plus loin. Cette dernière, sous l'effet du coup, manque d'air. Elle panique mais sa vie n'est pas en danger. Ses amis ne tardent pas, surement impatients de son absence et constatent alors la scène. De son poing, le brun frappe le mur contre lequel Leya était appuyé. Au dessus d'elle, il les fixe de son regard glaciale et d'une voix posée mais terrifiante aussi soit elle, il leur lance sans jamais les quitter du regard: "Désormais,à partir de maintenant et en aucun droit, plus personne ne la touche." Naturellement calme et discret, jusqu'ici Renji n'avait pas connu de réels problèmes. Même en dehors de Terrae, il était respecté et personne ne venait le gêner. Ce soir, à partir de maintenant, il venait de se faire créer un nom: le gardien de Leya. Il pouvait maintenant mettre un nom sur les raisons pour lesquelles Leya était mal vêtue. Ses agresseurs prenaient un malin plaisir à la torturer aussi bien psycologiquement que physiquement. Maintenant, il sait que demain, au levé du jour, il devra s'occuper de leurs cas administratifs. Inutile d'en dire plus, le message est passé. Délicatement, Renji porte Leya telle une princesse. Un dernier regard à ses ravisseurs et il s'éloigne d'eux, emportant avec lui le chaton blessé. Plus aucun son, plus aucune parole. C'est assez difficile mais il se concentre pour faire retomber cette pression. C'était rare de se sentir immergé par cette émotion, alors il ne devait pas se laisser emparer aussi facilement. Ce pourquoi, il préféra rester silencieux jusqu'à l'arrivée. Finalement, ils finiront bien dans ce dortoir, tant puis. Ce n'est peut être pas plus mal ainsi. Il ne peut pas la laisser seule là bas, pas pour ce soir du moins. L'installant sur une chaise, il lui donna une serviette. Il fallait qu'elle se sèche, et surtout, il voulait qu'elle se sente en sécurité. Silencieusement, il mit de nouveau ce mur de glace entre eux. Leya devait retrouver son assurance et son espace vital. C'est ainsi que le jeune homme le conçoit. Pendant un instant, éloigné, Renji prépare un sac de glaçons. Il connaît l'art du combat, il sait aussi comment guérir certaines blessures. Et toujours aussi calme, il posa le sac avec délicatesse sur la joue de la demoiselle. Il fallait calmer la douleur et surtout éviter que cela n'empire. Il était assez proche d'elle mais cette fois, il n'y prêtera pas attention. Son état plus important. Puis, quelque chose lui revint en mémoire. De sa main libre, il sortit le mouchoir abandonné et lui tendit. "Tu l'as laissé derrière toi. Je pense que tu aurais aimé le récupérer." Ancrant son regard dans le sien, le ton de sa voix était diffèrent de tout à l'heure. Sa tension était retombée. Pourtant, il le comprenait, il venait de créer quelque chose. Enfin du moins, il s'était mis dans une "histoire". Ce n'est jamais bon de ramener un petit animal sauvage chez soi. Il parait qu'on n'a que des problèmes. Il ne reste plus que la vie lui démontre le contraire. |
## Mer 27 Sep 2017 - 2:28 | ||
Leya Stones Messages : 211 Date d'inscription : 22/09/2017 Age : 33 Humeur : .... |
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## Mer 27 Sep 2017 - 21:46 | ||
Renji Fujii Messages : 254 Date d'inscription : 20/08/2017 Emploi/loisirs : Etudiant Humeur : Taciturne | C'était bien la première fois qu'il réagissait ainsi. Non, il ne serait pas passé à côté de Leya sans venir l'aider. Il n'est pas de ce genre. Mais il l'a tout de même ramener dans sa chambre, dans son repère. Lui qui évite tant bien que mal son propre coloc, voilà qu'il ramène une étrangère. Bon ce n'est plus vraiment une étrangère. Bien qu'elle soit différente des autres étudiantes, ils sont à l'opposé l'un de l'autre. Il savait bien qu'il s'était mis dans le pétrin. Il ne faut jamais adopter un animal errant. Pourvu que pour cette fois, et pour la première fois surtout, il est tord. Cependant Leya fut tout de même bien heureuse de récupérer ce mouchoir. A ses yeux, il ne s'agit là qu'un morceau de tissu. Mais pour la demoiselle, au vue de son regard et des larmes qui perlent ses joues, il avait une valeur d'autant plus importante. D'un signe de tête, Renji lui fit comprendre qu'il n'en était rien. Quand.... Des larmes? Oh mon dieu!! Renji ne sait pas comment réagir. Il n'est pas le merveilleux ami qui tend une épaule sur laquelle on peut faire couler son eleyner. Le mieux qu'il sache faire est de lui rendre son espace vital. Un moment pour se retrouver seule afin de soulager son petite cœur. Pourquoi ne connaissait-il pas ces valeurs? Pourquoi était-il si froid? S'éloignant de cette dernière, Renji se ressaisit et vida son esprit. Ses mains vinrent doucement se poser sur la commode quand la petite voix frêle du chaton résonne. Elle s'excuse. Depuis sa naissance, elle n'est qu'une source d'ennuies. Pour qui? Ses proches? Pour elle? Voilà de belles paroles d'enfant perdue. Etait-elle triste à ce point pour se sentir autant coupable? Etait-il possible de supporter tout le fardeau du monde sur ses épaules? Bien qu'il ne sache rien d'elle, ces paroles le tiraillent, étrangement. Ne disant rien, il se contente de reprendre là où il s'était arrêter. Délicatement, il ouvre le tiroir du meuble quand Leya se reprit de nouveau. Apparemment, personne ne semblait apprécier la jeune femme. Personne n'était à ses côtés. Et voilà que même après cet accident, elle trouve le courage de pardonner cette fille dans le couloir. Laissant échapper un profond soupir, le garçon pose un tas de vêtements sur le lit et lui répond tout en même temps. "Ce sont des chats. La sous-espèce issue de la domestication du chat sauvage, mammifère carnivore de la famille des félidés. Ils sont en principe des animaux de compagnie." Relevant le regard sur la demoiselle, Renji s'interrompt. Il parle comme un bouquin. Peut être parce qu'il apprécie plus leurs compagnies que celles des humains qu'il sait correctement les réciter sans fourcher. Il n'en dira rien sur le fait que Leya ne sache pas le nom de cet animal. Il a bien compris qui se trouvait en face de lui. Du moins, il avait une partie du puzzle. Se tenant droit devant elle, cette fois, sa voix se fit plus grave et il reprit d'un air plus sérieux. "Tu dois bien être fatiguée de vouloir porter tout le malheur du monde sur tes épaules." C'était sorti tout seul. Disons, qu'il fallait absolument que cela sorte. Leya devait prendre conscience qu'il était inacceptable de se marcher dessus ainsi et encore moins être le martyr. Tout ce qu'il se passe à travers ce monde est bien triste. Mais personne ne peut être responsable pour la bêtise d'un autre. Cette fille l'avait agressé mais en aucun cas, elle ne mérite une excuse, aussi mince soit elle. "Tu es différente à ses yeux, elle te crains. C'est parce que tu l'impressionnes qu'elle réagit ainsi. Mais tu n'es pas son ennemie, tu n'as pas à te laisser faire ainsi." C'est assez rare qu'il s'adresse à ses semblables, alors leur faire une morale est hors du commun. Quoiqu'il ne désire pas la juger, seulement lui rendre la vue. Leya est surement une personne merveilleuse, ce pourquoi elle ne mérite pas un tel traitement de faveur. Même lui, il s'en rendra compte un jour qu'elle est une personne merveilleuse. Retrouvant son silence habituel, il détourne son attention. Il se méprend, il doit se ressaisir. Bon semble à Leya de faire ce qui lui chante. Alors, pour changer de conversation, il relance cette fois plus calmement: "Tu peux rester ici ce soir si tu le désire. Tu es en sécurité. Mais si tu veux partir, tu es libre à toi de le faire. Ce n'est pas une prison, tu n'es pas ma prisonnière." C'est vraiment compliqué les relations humaines. Et encore plus ce soir. Cette histoire l'étouffe. Il peut tolérer une présence quelques minutes, une heure, mais là, il se sent oppressé. Il a besoin de goûter à l'air libre. Passant une main derrière sa nuque, il reprend tout en portant son attention sur la porte d'entrée. Oh combien il aimerait la passer. "Je pars chercher du lait. Tu peux mettre ses vêtements." Et sans attendre, il fuit. Il prend la porte et ne se retourne pas. Refermant cette dernière derrière lui, il prend le temps de se poser dessus pour reprendre une profonde respiration. Qu'est ce qui lui prend de s'occuper de ses affaires? Et pourquoi il lui propose de rester ici? Il est idiot?! Peut être qu'à son retour, elle sera partie... peut être. Sur cette dernière pensée, Renji se redresse et part rejoindre les cuisines. |
## Mer 27 Sep 2017 - 22:55 | ||
Leya Stones Messages : 211 Date d'inscription : 22/09/2017 Age : 33 Humeur : .... |
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## Mer 27 Sep 2017 - 23:31 | ||
Renji Fujii Messages : 254 Date d'inscription : 20/08/2017 Emploi/loisirs : Etudiant Humeur : Taciturne | Seuls ses pas résonnent dans cette vaste salle qui est la cafeteria. A cette heure ci, il n'y a pas un chat (ou presque). C'est agréable d'errer dans l'établissement sans jamais croiser quelqu'un. C'était comme si le monde vous appartenez le temps d'une nuit. Le brun trouva facilement l'accès aux frigos. Là, il trouva son bien. Vérifiant la date de péremption, le jeune homme prit aussi quelques fruits. Il semblerait que Leya soit affamée. Enfin du moins, quelque chose à grignoter ne ferait pas de mal. Au pire, il les garderait pour lui. Sa main s'arrête sur la pomme et pendant un instant, il toise ce dernier. C'est idiot de penser ainsi, non? Enfin, il parait que les humains fonctionnent de cette façon entre eux. Soupirant, le garçon se redresse et emporte ses biens. Il réfléchit surement trop. Il doute et se pose des questions. C'est de la véritable torture et dire que tout allait bien en ce début de journée. Silencieux comme à son habitude, il monte les marches. Il n'y a toujours personne. Il semble que les élèves aient gagné les bras de Morphée. Sans se douter de ce qu'il allait arriver, Renji arrive à la hauteur de son dortoir. Sa main se pose avec finesse sur la poignet et la tourne. Quand ce dernier entre, sa tête est légèrement penchée en avant. Lorsqu'il la redresse, il fait face à.... comment pourrait-on dire? Dans sa famille, les femmes sont vêtues et aucunement une parcelle de peau n'est visible. Chez lui, tout est humble et respectueux. Chacun à sa place. Tout ce qui pourrait reporter, avoir un lien de près ou de loin, avec des corps nus est strictement punis. Bien qu'il soit un Yakuza, il n'est pas de cette branche qui s'occupe des affaires "sales". Alors non, il n'a jamais vu de corps nu et encore moins de la gente féminine. Pendant quelques secondes, il reste de marbre face à cette vue. Plus aucun geste, ni aucun son. Il est pétrifié. Il réalise que tout ceci est bien réel. Même pour instant, aussi court soit il, sa vue avait déjà tout détaillé. Il ne saura dire mais il avait bien senti une bouffée de chaleur gagner tout son être. Et enfin, il réagit. Un pas en arrière, il claque la porte et sous l'effet de l'embarras et de l'empressement, il se prend cette dernière au visage. La bouteille de lait, fort heureusement bien fermée, et les fruits lui échappent. Se plaignant de cette douleur aigue et agaçante, il porte instinctivement ses mains à son nez. Finalement, il le comprend de mieux en mieux: ce chaton allait être plus difficile qu'il ne l'aurait crus. "Leya?!" L'interpelle-t'il tant bien que mal entre deux douleurs. Il fallait à tout prix réagir. Mais pourquoi ne s'était-elle pas habillée? Mais jusque où cette fille était si différente? "Leya? Il faut que tu t'habilles. Je ne peux pas entrer tant que tu resteras comme ça." Cela sonne comme une imploration. Renji prit soin de ne pas crier trop fort. Manquerait plus que les voisins n'entendent et sortent leur nez. Et voilà les problèmes! Surtout qu'ils sont dans le dortoir des garçons et autrement dit, il est strictement interdit que les sexes opposés ne s'y mélangent. Reprenant ses esprits, chassant cette gêne, enfin du moins il essayait, Renji se laissa glisser le long de la porte. Assit au sol, il sentit la douleur au nez s'estomper. Ca allait s'avérer compliquer. Pourvu qu'elle s'habille. C'était qu'espérer secrètement le brun. Il ne lui restait plus qu'à attendre. Il avait eu le temps de récupérer les aliments. Toujours appuyé contre la porte, il pencha la tête en arrière. Mais pourquoi était-il sorti sous cette pluie? Et tandis qu'il refait son monde, l'image d'une Leya en dentelle vint de nouveau hanté sa pensée. C'était la première fois qu'il aperçut les formes d'une femme et en aucun cas celles de Leya n'étaient déplaisantes. Se rendant compte de cette idée malsaine, le rouge lui monte aux joues et Renji se maintient la tête de ses mains. *Merde.* |
## Jeu 28 Sep 2017 - 1:38 | ||
Leya Stones Messages : 211 Date d'inscription : 22/09/2017 Age : 33 Humeur : .... |
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## Jeu 28 Sep 2017 - 21:38 | ||
Renji Fujii Messages : 254 Date d'inscription : 20/08/2017 Emploi/loisirs : Etudiant Humeur : Taciturne | Se frottant le front, une sale habitude qu'avait le jeune homme quand quelque chose le tracasser, il tenta de faire le vide et d'y voit plus clair. Bon, il ne peut pas laisser la jeune fille repartir dans son dortoir, elle est clairement pas la bienvenue et sa voisine risquerait de se venger. Il est préférable d'attendre l'aube pour régler cette histoire. Ceci, elle ne peut pas non plus rester dehors. Elle parait si différente. Elle paraissait si faible. Si sauvage aussi. Il n'apprécie guère la compagnie des êtres humains, mais il ne peut pas non plus devenir une personne mauvaise. Tant puis, il prendrait sn courage en main. Il ne s'agit que d'une nuit. Enfin pourvu qu'elle ne fasse pas ce genre d'accident aussi souvent. Il entendit du remue derrière cette porte et alors sa petite voix l'interpella. Cette dernière avait légèrement ouvert la porte, par faute d'y être appuyé, le brun manqua de se renverser en arrière. Se rattrapant d'une main, il grommela dans sa barbe. Manquerait plus qu'il se blesse inutilement. Se relevant, il prit soin d'y entrer doucement. On ne sait jamais. Puis, après y avoir jeter un rapide coup d'œil, il la vit proche de la fenêtre. Mais pourquoi met-elle seulement le t-shirt? Bon d'accord, il est long, mais on distingue encore ses jambes blanches. Baissant du regard, le jeune homme grimaça en coin. Juste une nuit hein?! Sans dire un mot malgré les excuses de Leya, Renji ne préféra pas revenir sur ce fâcheux accident. C'était suffisamment gênant comme ça pour y mettre une couche en plus. Aussi, il s'activa évitant tout contact visuel. Se chargeant de nourrir les chatons, la jeune femme l'interroge. "Non, tu n'as rien à craindre." Et c'est tant mieux! Déjà que Leya est une pile électrique imprévisible, il manquerait plus qu'il supporte cet idiot de Jules ou Julien, quelque chose comme ça. Renji n'en sait trop rien à vrai dire et par chance ce dernier n'étant pas japonais, Renji en profitait pour retirer l'oreillette afin de ne plus l'entendre. Il cohabite du mieux qu'il puisse le faire. Se redressant, le brun fixe les chatons se régalaient pour mieux allaient se recoucher sur le lit. Et tandis que le jeune homme range la bouteille au frigo, voilà que Leya rebondit de nouveau. Elle a un comportement... félin. Leya le remercie. Pour Renji, il n'en est rien. Ce n'est pas grand chose mais pour la jeune femme, il semblerait que ce geste représente autre chose. Le calme revenu, le garçon reprit une respiration avant d'avancer vers elle pour lui tendre une pomme. "Tu devrais manger sinon tu vas vraiment finir par tomber malade." Lui laissant la possibilité de saisir le fruit, Renji, une fois libéré, s'assit lacement en face d'elle. Une jambe plié sur laquelle repose un bras, il se contente de l'observer silencieusement. Des questions lui torturent l'esprit. Peu à peu, il commence à s'intéresser à cette personne. Elle parait tellement étrange. Lui qui, généralement, est l'ovni de sa classe. Voilà qu'un être supérieur à lui se retrouve en face de lui, dans sa chambre, dans son t-shirt. "Leya?" Beaucoup plus calme qu'il y a quelques minutes, il se permet l'interdit. Enfin du moins, il entame une conversation. Chose rare mais indispensable. Il est bien trop curieux cette fois. "D'où viens-tu exactement?" |
## Ven 29 Sep 2017 - 3:32 | ||
Leya Stones Messages : 211 Date d'inscription : 22/09/2017 Age : 33 Humeur : .... |
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## Ven 29 Sep 2017 - 21:57 | ||
Renji Fujii Messages : 254 Date d'inscription : 20/08/2017 Emploi/loisirs : Etudiant Humeur : Taciturne | La jeune fille se tient d'un côté de la chambre, proche du lit. Renji, quant à lui, il est à l'opposé. Près du lit de son colocataire. Ils sont éloignés comme si une ligne imaginaire les séparer. Et pour l'instant, ils se comptent de se contempler du regard. Il est vrai que Renji n'est pas toujours adroit. De ses yeux bleus profonds, il a tendance à dévisager les gens. D'une manière, c'est ce qu'il en reflète hors il est en tout autre. Il détaille seulement ce qui se trouve devant lui. Et pour l'heure, il fixe la jeune femme. Il faut peut être meubler le silence. Peut être, parce qu'elle partagera cette chambre pour cette nuit, il est mieux de se connaître un minimum. C'est du moins ce qui lui conseillerait le psychologue ou encore Pandora. Alors on commence par les bases et tout simplement une question sur les origines. Oui, enfin, Leya ne l'entend pas de cette oreille. Elle prend la question au second degré et répond dans le détail, du moins en quelque sorte, son parcours. A aucun moment Renji ne l'interrompra pour la contredire sur sa réponse. Déjà parce que ce n'est pas poli de couper la parole. Et pace que Leya y mit énormément de courage pour en parler. Généralement, les gens savent s'ouvrir, parler de leurs vies quand cette dernière semble gaie, ne leur parait pas être une torture. Et il y a ceux qui préfèrent se murer. Pourtant Leya le fit, ce pourquoi, il ne pouvait y avoir là que du courage. Restant un instant silencieux, lentement, la main du garçon vint camoufler le bas de son visage. Non, il ne se moque pas. Non, il ne soupire pas. Non, il ne sourit pas. Néanmoins, il jugea bon de camoufler si pour une fois quelque chose aurait pu avoir lieu. Mais il n'en est rien. Et quand le silence revint, il le brisa d'une voix détachée: "Je parlais seulement de ton pays natale." Il ne veut pas la prendre pour une idiote aussi il se permet d'être sincère. Bien que le passé ou les problèmes d'autrui le touche guère, il n'en reste pas moins aveugle au passé de la demoiselle. Ainsi, il comprenait un peu mieux sa personnalité. Un chaton égaré malmené depuis sa naissance. Et pas des plus heureuses. Elle se cache sous cette carapace. Une âme perdue vouée à l'échec. Leya n'est pas heureuse. Pour une fois, il ressenti comme de la compassion pour un être humain. "Je suis désolé de ce qu'il t'es arrivé. Je peux t'aider pour ce soir mais tu ne pourras pas toujours être protégée. Tu devras, par moment, te débrouiller seule." Non, il n'avait pas le cœur à la mettre dehors. Il ne voulait pas l'abandonner sur le seuil de sa porte. Mais il ne serait peut être pas toujours derrière elle. Et se pourrait-il aussi qu'il y est un "peut être"? Pour une fois, il peut bien faire un effort. Et parce qu'il souhaite qu'elle comprenne qu'il ne s'agit pas là d'un jugement, d'une réprimande, il reprit toujours sur ce ton neutre et détaché. "Etant jeune, je me souviens avoir remarqué qu'un papillon tentait de sortir de son cocon. J'ai voulu l'aider en ouvrant le cocon. Il s'est envolé et c'était magnifique." Marquant une courte pause, il ancra son regard dans ses prunelles améthystes. "Et alors qu'il volait, il est tombé. Mort." En brisant ce cocon, il lui avait empêcher toute chance de "créer" sa propre force. Croyant avoir bien fait, il ne l'avait que rendu plus faible en le protégeant. Parfois, il est bien d''y trouver une épaule, un réconfort, une voix. Mais il faut savoir aussi se forger par soit même, devenir plus fort. En se relevant, il rajouta en quittant son regard. "Ton passé et tout ce dont tu as vécu, ne sont là qu'un simple test. On cherche à jauger ta force. A toi de te prouver." Calmement, il se dirigea vers son propre lit où il défit légèrement la couverture comme pour s'y installer. Ce soir, Leya dormira ici, dans son lit. Quant à lui, une chaise lui suffira. Il n'est pas du genre à se plaindre pour moins que ça. Il est hors de question de dormir dans le lit de son coloc. Déjà parce qu'il n'est pas son ami et aussi parce qu'il n'a pas eu sa permission. Une fois le lit préparé, il se tourna vers la jeune femme. "Je te laisse le lit. Et demain, j'irai trouver les bureaux administratifs. Cela te convient?" |
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