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Ça commence par un premier pas [ Aaron <3 ]
##   Lun 5 Déc 2016 - 19:47
Paulina Ivanova

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- Tu vas voir Terrae, c'est trop génial! Il y a des gens cools, des profs cools, les lieux sont supers, on s'amuse bien, c'est important de s'amuser, Ah attends, donne-moi tes bagages, je vais te les porter!

  Je confie donc mes bagages au jeune adolescent, ou plutôt à Akihiko comme il s'était présenté auparavant, le regardant essayer de soulever ma grosse valise avec un soupçon d'incertitude. Il ne paraît pas très épais et, pendant un instant, je crains que la valise ne l'emporte. Je fais mine de l'aider mais il me faire un signe que tout va bien et commence à avancer. Je hausse les épaules avec soupir, puis regarde autour de moi. L'institut est grand, très grand, même si de l'extérieur il peut donner l'impression d'un vieil hôpital, les vibrations sont différentes ici. J'aperçois un lac au loin, une forêt, un petit village... Toute une vie s'est constituée dans cette biosphère en plein centre de Tokyo, qui l'aurait- cru quand on entend encore le fracas des chantiers et le bruit des voitures ? Mon jeune guide m'a assuré que je n'étais pas la première à mettre les pieds ici, désireuse d'une nouvelle vie. Lui aussi était passé par là il fut un temps, alors qu'il était deux fois plus jeune que moi. Je n'avais rien dis à ce moment-ci mais je mesure à présent le courage que cela avait dû lui demander, surtout que je reste comme une idiote devant la porte principale. Mais je n'attends pas, non. Je m'imprègne. Comme pour une peinture. Je ferme doucement les yeux et je laisse les odeurs, les sons me parvenir, puis les couleurs venir après. Chaque fragrance dégage une impression, chaque son amène une idée et je peins ainsi une toile mentalement, une toile de cet endroit. Un léger sourire étire mes lèvres. Cet endroit me plait.

    J'installe rapidement deux trois affaires sur ma table de chevet : un livre de Victor Hugo, un bloc-note et un crayon. Akihiko a posé mon sac sur le premier lit venu, cela me convient très bien. Il craignait que je râle en apprenant que je dois partager les premiers jours de mon arrivée avec d'autres, dans un même dortoir. Je regarde autour de moi, la pièce est vaste, plusieurs personnes doivent y vivre d'ailleurs pensais-je en remarquant les affaires un peu partout sur différents lit. Sauf si une seule personne met ce bazar mais dans ce cas, nous ne serons pas amies malheureusement. J'entends Akihiko ma proposer de m'aider à déballer mon sac mais je secoue la tête doucement.


- Ne t'embête pas. Je m'en chargerai plus tard.

    Je lui offre malgré tout un mince sourire pour le remercier de son offre. Je m'en veux de ne pas lui parler davantage, bien qu'il m'ait sorti de cet enfer. En même temps, j'ai eu tout le trajet pour m'apercevoir qu'il parlait suffisamment pour deux. Cela ne me dérange pas, bien au contraire, au moins il instaure une certaine dynamique, bien que je n'y avais pas énormément participé, je lui avais raconté ma vie, un peu de mon passé. Lui m'avait parlé de Terrae et de ses cas... particuliers. Bien sur je ne l'avais pas cru au début mais il a su se montrer convaincant, très convaincant, au point que je n'en avais pas dormi de la nuit. Il me fait signe de le suivre. Je soupire à nouveau et lui emboîte le pas, je sais où je dois aller.



***



    Assise dans la salle d'attente, je me suis mise un peu à l'écart pour ne pas être dérangée par les autres personnes. J'écoute de loin leur conversation, sans y prêter vraiment attention : une mère qui s'inquiète pour son enfant, un couple dont le mari boit trop, la femme est d'ailleurs en pleurs. Tous attendent leur tour pour leur rendez-vous chez le psychologue. Voyant que je dois attendre encore un moment, je me suis mise à l'aise. Le manteau sur le dossier de la chaise, les cheveux attachés en queue de cheval, je continue la lecture du livre que j'avais commencé à l'hôpital. C'est la meilleure façon de pratiquer son français, bien que Victor Hugo ne soit pas un modèle de simplicité. Je butte sur plusieurs mots, que je vérifie dans un petit dictionnaire de poche sur mes genoux. Le temps passe ainsi plus vite.

-Mr et Mme Luchon!

    Je lève les yeux de mon livre pour observer le couple se lever et se diriger dans la bureau du psychologue. Aucun des deux ne semblent ravis de cette entrevue. J'essaie de leur adresser un sourire d'encouragement mais il tombe dans le vide. Je retourne alors à mon bouquin, les sourcils froncés lorsque je tombe sur un mot particulièrement difficile
...


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##   Lun 12 Déc 2016 - 22:27
Aaron Williams

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L'idée d'aller m'enfermer dans la salle d'attente d'une psychologue avec d'autres dégénérés ne me pose pas réellement de problème, bien sûr. Disons simplement que je n'aime pas vraiment l'idée d'être vu dans la salle d'attente de cette charmante femme. Ce n'est pas que je n'assume pas - un peu, quand même ; mais hé, déjà, j'y suis allé, hein - mais j'ai simplement du mal à accepter de sauter le pas. Ce n'est pas ma première séance, mais comme depuis quelques semaines, je suis… assez nerveux au final.

Le problème, c'est toujours de trouver un rendez-vous. Les psys de Terrae croûlent sous le boulot, et avoir une collègue comme thérapeute, ça fait un peu étrange. Pas qu'on se parle spécialement, et je sais qu'elle sera muette comme une tombe. Mais je me sens parfois un peu étrange lorsque je vais la voir. D'autant que, contrairement à beaucoup de monde ici, je vais "plutôt" bien. Hum. Mieux.

La décision n'a pas été simple, en fait. Ni prise sur un coup de tête. Je me suis retrouvé chez le médecin, pour une énième consultation de contrôle, la routine habituelle : vérifier l'évolution de la cécité de mon oeil gauche, mes anciennes blessures, celles plus récentes ; voir si je mange assez, si je fais du sport, si je me maintiens en forme, si je ne fais plus de bêtises avec l'alcool. Bref, une véritable sinécure, cet interrogatoire. Evidemment, je vais mieux ; je ne veux plus me faire de mal, et je prends plutôt soin de moi. J'ai même osé dire à Norah que je voulais être heureux.

Du coup, elle m'a envoyé chez le psy.
"Parce que tu ne l'as jamais fait," (comment elle est au courant ??) "et que ce serait peut-être le moment de te débarrasser de tout ce qui te pèse, tu ne crois pas ?" (non, je crois pas, j'ai pas envie que tu me retransmettes pas le numéro de la psy, merci, je la connais, le numéro est placardé partout, je pourrais le trouver si je le voulais.)

Et devant mon manque de réaction évident, elle s'est empressée de rajouter : "En fait, on va aller prendre rendez-vous directement, viens !"

Voilà.

Donc je vais voir un psy.

Ouais, je sais, c'est pas aussi catastrophique que ça en a l'air. J'suis étrangement bavard pendant les séances, et j'aime bien l'attitude qu'elle me renvoie. Je veux dire, je sais qu'elle est là pour écouter. Et je sais qu'elle me juge pas. Y a des trucs qui ont été difficiles à dire. D'autres que j'ai pas encore su prononcer, et qui sont restés coincés dans le fond de ma gorge. Quand je vais trop loin dans mon déballage de souvenirs et de pensées, des fois, je m'arrête.

Je suis pas malheureux, mais parfois, j'ai quand même envie de pleurer. C'est un sentiment insoutenable qui monte, petit à petit, et qu'on ne voit pourtant pas arriver jusqu'à ce qu'on sente qu'il est trop tard pour réellement le contenir. Alors je bloque, je bloque les sentiments qui me font mal ; et après, je me fais doucement réprimander.

"Peut-être que tu devrais cesser de fuir ?" m'a-t-elle gentiment dit, au bout de notre troisième séance.
Alors j'ai fait en sorte d'arrêter de me brider.
Et depuis, j'ai capté que j'étais une vraie citerne.
C'est… assez déprimant.

Là, j'entre dans la salle d'attente. Y a un peu de monde, mais je sais aussi que plusieurs psys travaillent en même temps. J'essaie de ne pas trop les dévisager, comme à chaque fois. Il y a quelque chose d'intime à tous se retrouver ici ; une sorte de collision des âmes, toutes venues pour chercher un réconfort, ou des réponses, pour évacuer.

Je ressens l'inquiétude d'une femme, la tristesse d'une autre et la honte de son compagnon. Machinalement, je tourne du pouce la bague à mon annulaire ; le couple se lève alors que je cherche à m'installer, juste à côté d'une fille au sourire qui se perd dans le vague alors qu'ils l'ignorent. Je sors un kinder bueno de ma poche et le déballe, sous le regard un peu contrit des autres patients.

Ahhh, j'aime pas cette ambiaaance, c'est nul. J'ai envie de faire le con pour qu'ils soient pas tristes comme ça…

"Forcément que tu es triste, à force de ressentir tout ce que ressentent les autres. C'est comme ce que je fais moi ; sauf que tu n'as aucune idée des raisons qui les poussent à être malheureux."
Je dirais pas que je suis triste, simplement que ça me rend malade.
Chacun son point de vue, hein. J'me suiciderais si j'étais psy.
C'est peut-être pour ça que je ne suis pas psy, justement...

—Un kinder ? je fais à la rouquine à côté de moi, en lui tendant une barre.

Je vois qu'elle fronce les sourcils, et je sais pas si c'est parce qu'elle s'est pris un vent de dieu ou parce qu'elle galère avec son bouquin. Ca a l'air d'être écrit en français.

—Tu es française ? Te vexes pas à cause d'eux, hein, je finis par ajouter, en désignant la porte. Personne aime être ici, je crois.

C'est un peu comme aller à l'abattoir. Sauf que là, on te dit que c'est pour ton bien. Et c'est peut-être le cas. Un peu. Pas trop non plus. Faut pas abuser.



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##   Dim 18 Déc 2016 - 17:30
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       J'émets un petit grognement, peu satisfaite de ne pas comprendre le mot qui m'empêche de poursuivre ma ligne. Je cherche aussitôt parmi les pages de mon dictionnaire, posé précieusement sur mes genoux, en équilibre précaire entre mes jambes. "Nonchalamment" : qui se fait de façon nonchalante. Je hausse les sourcils. Je n'aime pas quand les dictionnaires font ça. Ils ne peuvent pas donné directement le sens du mot plutôt que de nous renvoyer à une autre entrée ? Heureusement, l'adjectif est juste au-dessus et j'obtiens malgré tout ma réponse. Je me prépare à enchaîner, ravie de pouvoir mettre à genoux cette phrase horriblement compliquée, lorsque je sens que l'on s'assoit à mes côtés.

         Je sursaute involontairement, plus surprise qu'effrayée. Un jeune homme, bien qu'il soit adulte j'en suis certaine, et plus âgée que moi, me regarde d'un air que je qualifierais de blasé. Il n'a visiblement aucune envie d'être ici, ce en quoi il s'accorde parfaitement au reste des gens dans cette salle d'attente. De toute manière, les rendez-vous chez le psychologue ne sont pas synonymes de gaieté, parler de soi, de sa vie, de ses problèmes, de ses complexes, surtout lorsque l'on a pas envie d'en parler, ça a tendance à faire peur et à rendre inquiet. Personnellement, à l'hôpital, j'ai toujours eu cette impression, fluctuante mais tenace, que l'on me jugeait par rapport à mes actes et cela me conditionnait à me renfermer davantage, ce qui ne plaisait pas au docteur. Je retrouve un peu de ça dans les yeux de cet homme. Je remarque au même moment qu'il me tend un kinder, j'attrape lentement la barre, l'observant quelques secondes avant de hocher la tête.


-Merci. C'est très gentil à vous, dis-je avec l'ombre d'un sourire.

        Je défais l'emballage papier avec calme, puis casse deux crans de la barre chocolatée que je croque distraitement, mes yeux posés sur l'inconnu près de moi. Il ne semble pas méchant, juste mal à l'aise et peut-être que me parler, et partager cette barre avec moi, est une manière de se mettre en condition, de se détendre pour lui.  Il attend à peine ma réponse d'ailleurs avant d'enchaîner rapidement sur autre chose. Je baisse les yeux sur mon livre avant de secouer la tête.


-Je suis estonienne, mais j'étudiais le français chez moi. Vous le parlez ? demandais-je poliment, quoique un tantinet curieuse.

         Il avait tout de suite vu qu'il s'agissait de français. Certes, c'est une langue reconnaissable mais quelqu'un qui ne s'y connait pas un tant soit peu aurait sûrement du mal à déterminer exactement la langue. Ce n'est pas comme l'arabe, l'hébreu ou le russe, il n'y a aucune lettre qui nous indique directement la langue. Peut-être a t-il eu de la chance, ou bien est-il tout simplement cultivé...

         Je prends un visage surprise lorsqu'il me rassure sur une possible inquiétude. Je tourne la tête vers la porte, sans comprendre au départ, puis je pouffe légèrement. Il a sûrement aperçu ma tentative ratée de sourire au couple en détresse.


-Je ne suis pas du genre à me vexer pour si peu, ils ne m'ont sûrement pas remarqué...

        Ce qui est probablement vrai. Je les comprends, je ne rarement attention à ce qui se trouve autour de moi, moi aussi, et dans ces conditions, c'est normal qu'ils ne m'aient pas prêté attention. Je tourne de nouveau mon visage vers lui, laissant mon regard boisé détailler discrètement ses traits. Il était plutôt bel homme et son angoisse ne gâchait rien du tout, il semblait couvert d'une ombre qui mettait en relief l'ossature de son visage et faisait ressortir son regard. Oups, je recommence à parler toute seule en mode artiste. Je toussote légèrement avant de reprendre la conversation.

-Vous n'aimez pas être ici non plus, n'est-ce pas ?

         Au fond, comme lui, j'étais plutôt satisfaite de pouvoir oublier quelques minutes l'attente qui me serrait l'estomac, comme le guerrier avant d'entrer dans l'arène. Il m'offrait un peu de répit, une échappatoire que j'avais bien envie de prendre, alors autant faire des efforts. Il ne pourra jamais autant parler qu'Akihiko. C'est peut-être lui qui m'a mis dans de bonne disposition d'ailleurs.



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##   Dim 18 Déc 2016 - 21:03
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Visiblement, je l'ai légèrement surprise. Je lui fais un sourire d'excuse en lui tendant ma barre chocolatée et l'étire davantage lorsqu'elle l'accepte. Elle n'a pas l'air réticente, j'aurais été un peu mal à l'aise si elle avait pensé que je la draguais - ce qui, fondamentalement, n'était vraiment pas le cas. D'autant que j'dois avoir l'air d'un mec marié avec la bague à mon annulaire, loul. Au moins on me casse pas les burnes avec ça, tant mieux !

—C'est rien, j'ai pas super faim au final donc ça m'arrange !

J'aurais pu le garder pour plus tard, mais juste avoir une petite dose de sucre avant le grand plongeon me fait du bien. Et j'pense que le chocolat lui fera du bien à elle aussi. Ca fait toujours du bien, le chocolat, peu importe sous quel angle on le voit.

—Estonienne… je murmure en essayant de me remémorrer où est ce pays - je sais que l'Estonie est près de la mer Baltique, mais où exactement, je sais plus ; il me semble que c'est le pays le plus en haut de la carte entre la lettonie et la lituanie, mais j'suis plus sûr. Non, du tout. Je suis américain, en fait. J'ai des notions, j'arrive un peu à le reconnaître. Y a pas beaucoup de langue qui y ressemble.

Pas comme l'allemand et le danois, ou je sais plus trop quoi. C'est super bizarre, j'arrive jamais à voir la différence entre les deux. Ce qu'il y a de bien, ici, c'est qu'on arrive facilement à avoir des informations sur plein de cultures à la fois. Il suffit de dénicher les bonnes personnes, les bons livres... Même si du coup, il nous faut parfois un traducteur. C'est dommage qu'on n'ait pas encore de traducteurs nous permettant de lire dans différentes langues...

Doucement, je souris et acquiesce. Elle n'a pas l'air vexée en effet, mais c'était plus pour faire la conversation. Les gens ne font pas toujours attention aux autres quand ils ont eux-mêmes des problèmes. Et je et je et je... C'est gavant parfois. Mais tant pis.

Un peu surpris qu'elle reprenne la conversation à ce niveau-là, je hausse deux sourcils. Puis hausse les épaules. Ca la rassure de me parler, je crois. Au moins, je ne la dérange pas ; ça m'aurait un peu emmerdé, quand même.

—Pas des masses, je fais à voix plus basse, quand l'un des autres patients a tourné la tête vers nous d'un air mécontent. Personne n'aime ça, je crois. Mais ça fait du bien quand même, j'suppose. Sinon on n'y retournerait plus.

Elle est novice. Peut-être qu'elle n'est pas là de son plein gré, comme nous en avons décidé il y a peu ? Mais instaurer ce suivi psychologique n'est clairement pas une mauvaise idée, je me dis. Au moins pour essayer de limiter la casse.

Je mords dans ma barre pour grignoter un peu. J'aime bien le goût de la noisette comme ça…

—Alors comme ça, tu es estonienne et tu étudies le français, je résume avec un sourire, en m'appuyant dans le fond de mon siège. Ce n'est pas trop difficile ? En plus c'est du Hugo, ça doit pas être simple à lire...



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##   Lun 19 Déc 2016 - 20:19
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         Je hoche la tête avec entendement. Parce qu'il n'avait pas très faim... Il aurait pu la garder pour plus tard, ou tout simplement pour le prochain moment où la faim se ferait sentir. Cette pensée me tourne dans la tête alors que je mords dans ma barre. Sans le vouloir je lâche un petit 'hum' de plaisir en sentant le goût chocolatée dans ma bouche. Cela faisait vraiment longtemps que je n'avais plus goûté au chocolat. Il y en a de temps en temps dans les hôpitaux psychiatriques, comme friandises ou sous forme de yaourt insipide qui donne plus envie de recracher que d'avaler. Je redécouvre à ce moment-là le plaisir que provoque une simple barre de chocolat sur un être humain. Je m'en étais très bien passé jusque là, je me demande comment maintenant que j'en mange à nouveau.

         Perdue dans mes pensées, je ne remarque pas tout de suite qu'il me répond concernant le français, mais à voir son visage vers moi, associé aux sons lointains qu'il m'a semblé entendre, je fais vite le rapprochement.


-Ah oh, oui, c'est une langue reconnaissable... Et assez jolie, ajoutais-je vaguement.

        Les sons étaient beaux, ils avaient une certaines harmonie, la prononciation était plus simple que la plupart des langues et le vocabulaire riche. J'aime beaucoup le français. On la qualifie de langue des amoureux, je peux comprendre pourquoi. Comme je le pensais, lui aussi a quelques notions, ce pourquoi il a pu si aisément la reconnaître. Je tourne la tête vers lui, me rendant compte que je parle dans le vide, face à moi, sans même lui adresser un regard. Ce n'est pas très gentil, je ne m'en étais pas rendu compte. Je fais donc un effort pour qu'il ne pense pas qu'il m'ennuie et m'arrange de façon à ce que l'on se fasse face.

         L'Amérique... Ce pays qui fait rêver tant de gens, du moins tous ceux qui rêvent du grand rêve américain. Moi ça ne m'avait jamais tenté. J'aimais les grandes villes c'est vrai, on peut s'y fondre plus facilement, y trouver sa place, mais les villes américaines ne dégageaient pas le même charme que le reste des pays.

         Il me confie alors ne pas vraiment aimer le psychologue comme je le pensais. Je lui offre un demi-sourire. Il n'a pas tort, personne n'aime vraiment se trouver à cette place. Une phrase m'interpelle cependant : " si on y revient c'est parce que ça nous fait du bien ". Je baisse la tête un instant, fronçant les sourcils. Je ne sais pas quoi lui dire. Je n'avais jamais eut le choix de rencontrer un psychologue, même maintenant que je viens pour commencer une nouvelle vie.


-C'est sûrement vrai. Pour ma part je n'ai jamais choisi donc je ne sais pas exactement... J'ai appris il y a quelques heures que je devais être examinée à mon arrivée.

        Cela ne m'avait pas stressée pourtant, malgré le lieu que j'avais quitté. Si maintenant je sens mon ventre se nouer un peu, c'est plus de l'appréhension qu'une réelle inquiétude. De toute manière, que peut-il m'arriver de pire ? Je n'ai plus rien à perdre, puisque tout m'a été pris. Le fait de le dire ne rendra pas cette vérité différente, quand même je le souhaiterais.

          Je hoche de nouveau la tête, le regardant s'installer plus confortablement sur sa chaise. Je jette alors un oeil à mon livre et au dictionnaire sur mes genoux. Je me permets un léger sourire, qui s'efface peu après.


-C'est intéressant. Victor Hugo n'est pas facile du tout, mais j'aime la difficulté. Sinon je ne pourrai jamais progresser. J'étudie l'arabe aussi, précisais-je, d'une petite voix.

        Autant que le conversation n'aille pas que dans un sens, qu'il n'essaye pas de tout deviner de moi seul. J'avais eu si peu l'occasion de parler avec des êtres humains autre que des infirmières et des malades, auxquels je ne parlais d'ailleurs pas, autant saisir la chance qui m'est offerte de nouer un vrai contact humain.


-Et puis ce livre est très beau. L'avez-vous déjà lu ?

        Je lui montre la couverture, sur laquelle on peut voir "Notre-Dame de Paris" écrit en grosses lettres. L'histoire est très triste, troublante aussi, mais les français sont doués pour ça, malgré la complexité de leur langue.
Je penche légèrement la mon visage de côté et décide de franchir le pas de moi-même, histoire de briser la glace un peu plus. Ça commence par un premier pas après tout... dans les deux sens.


-Je m'appelle Paulina. Ravie de vous rencontrer, dis-je avec douceur.


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##   Jeu 29 Déc 2016 - 18:39
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Disons que j'ai jamais été très doué en langue. J'parle japonais maintenant, mais c'est quand même parce que j'ai passé dix ans à Terrae. Enfin, neuf. JE SUIS UN PUTAIN DE VIEUX OKAY. Mais je l'assume totalement. Du coup j'peux faire genre je suis un vétéran et je sais tout sur tout, vous voyez ; j'peux donner des conseils aux gens et faire genre je suis un gentil - alors que j'ai quand même passé cinq ou six de ces neuf années à essayer de me faire détester des autres ahah.

Mais bon, quand on voit à quel point ma vie a changé depuis, j'crois que je peux dire que j'suis pas trop mal barré encore comparé à comment c'était avant. Ahh, la joie de vieillir. J'crois que je veux déménager. Au soleiiiilll. (L'australie, ce serait cool l'australie, nan ? En plus y a des bonnasses là-bas—)

On discute un peu tous les deux. La fille a l'air un peu gênée, mais c'est plus de la pudeur, je crois. Elle a l'air calme, elle ne s'emporte pas dans ses sentiments.

—Ah… je fais, avec un soupçon de gêne, bien conscient que j'ai participé à ce que cette décision soit prise. C'est peut-être mieux comme ça. Si tout va bien, tu ne seras pas obligée d'y retourner.

Sourire embêté. J'préfère qu'on se concentre sur une autre partie de la discussion, si ça vous gêne pas, ahah.

—L'arabe ?! Trop bien, je connais personne qui le parle ! Enfin, peut-être Norah... Je sais pas, en fait, je lui ai jamais demandé d'où elle venait… réfléchis-je en plissant le nez. M'enfin c'est une combinaison de langues cool, c'est pas hyper commun je trouve !

Doucement, je secoue la tête.

—Nope, il me semble pas. Je l'ai étudié un peu au lycée, mais pas très en profondeur, et puis ça date... Enfin bon, moi c'est Aaron, du coup, ravi aussi.

Je souris en croquant dans ma barre chocolatée que je sors de son paquet.

—Alors comme ça tu viens d'arriver... Ca va, tu as eu le temps de déposer tes bagages ? T'as pas eu le temps de visiter encore j'imagine, nan ? Ah, et... T'es pas obligé de me vouvoyer, hein ? Je suis pas SI vieux.

Quand même. J'suis pas encore papy Ronron, hein, faut pas abuser.



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Dernière édition par Aaron Williams le Mar 10 Jan 2017 - 17:13, édité 1 fois
##   Dim 8 Jan 2017 - 16:15
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    Je pose un regard interrogateur sur lui alors qu'il bafouille au sujet du rendez-vous avec le psychologue. Il semble gêné pour une raison inconnue. Cela confirme un peu le fait que je pense qu'il n'est pas à l'aise sur cette discussion, ou bien peut-être s'inquiète-il juste de mon bien être. Je me contente de hausser les épaules avant de répondre:

-Cela m'est égal. J'ai l'habitude.

    J'ai gâché presque un an de ma vie dans ce centre, à me faire disséquer le cerveau par des médecins qui ne s'intéressaient même pas à ce que je pouvais ressentir au final. Ils étaient juste curieux, voulaient comprendre le mécanisme de mon cerveau, d'où provenait ces fantasmes que je projetais. Était-ce pour me rassurer ? Pour me protéger ? En avais-je conscience ? Je ne pourrai jamais garder de bons souvenirs des psychologues. Toutefois, même si j'appréhende mon rendez-vous avec celui-ci, l'atmosphère est différente, je me sens moins oppressée, moins analysée comme si j'étais une quelconque créature étrange.

    Je souris légèrement à sa remarque sur les langues que je connais, riant doucement en réalisant à quel point il pouvait avoir raison. Etant estonienne, l'arabe et le français ne sont pas les langues naturellement prédéfinis dans les programmes scolaires, et ce n'étaient pas des langues très répandues dans notre système éducatif, quoique le français tend à le devenir davantage. Je peux comprendre sa surprise. J'aime étudier ce que à quoi les autres ne s'intéresse pas. Je tourne un visage souriant vers lui, pour lui expliquer ce mystère.


-Je suis passionnée par la littérature et l'histoire. Le français ainsi que l'arabe sont des langues chargées d'histoire, au même titre que les langues anciennes que j'ai un peu étudiée, mais pas assez à mon goût. Ce seront mes prochaines cibles.

    Je referme à nouveau mes mains sur mon livre, et le lève pour le placer sous nos yeux. Mon regard brille en l'effleurant de mon regard, comme si je contemplais un trésor.

-Littérature et Histoire... Pour moi, tout ça ne fait qu'un. Ils sont un moyen d'accéder à la connaissance, la clé de nos origines vous ne pensez pas ? Je cherche à connaître cette histoire jusqu'aux temps les plus reculés, au sein des contrées les plus oubliées; et un jour, peut-être que je ferai la grande découverte...

    Mon regard s'évade à travers le vide et ma voix ne devient qu'un souffle. Je reprends vite contenance toutefois, refrénant la rougeur qui menace mon visage. Je m'emportais toujours autant lorsqu'il s'agissait d'histoire ou d'art, heureusement qu'il ne m'a pas lancé sur ce sujet là d'ailleurs, j'aurais eu bien du mal à m'arrêter.
Je hoche la tête pour lui rendre son salut. Aaron donc. Cela ne sonne pas du tout japonais, plutôt américain d'ailleurs.

-Vous n'êtes pas japonais non plus alors. Américain peut-être ? demandais-je d'une voix douce.

    Je prends un air confus lorsqu'il me dit que je peux le tutoyer, alors que je le vouvoie depuis tout à l'heure avant d'acquiescer. Je vouvoyais toujours les gens que je ne connaissais pas, c'est un principe. Je tutoie très difficilement les gens mais je parviendrai sûrement à lutter contre ça en faisant quelques efforts, surtout qu'il continue de s'intéresser à moi alors autant s'entraîner au plus vite. Je prends quelques secondes pour réfléchir, prenant le temps de changer de position pour me sentir plus confortable.

-Un jeune master du nom d'Akihiko m'a accompagné pour déposer mes bagages, et m'a expliqué le fonctionnement de cet institut. Il semblait très enthousiaste d'ailleurs.

    Je me demande si tous les masters sont comme ça: surexcité, voulant à tout prix toujours parler et faire la conversation. Je l'appréciais bien ce jeune homme mais parfois, un peu de silence m'aurait fait du bien aussi. Je me voyais cependant mal le lui reprocher étant donné qu'il m'avait sauvé de cet enfer.

-En revanche, je n'ai rien visité encore, si ce n'est ce que j'ai pu voir depuis le chemin du dortoir et de l'hôpital. Cet endroit est gigantesque à ce qu'il m'a dit, dis-je sur une pointe d'interrogation, entendant qu'il me confirme ou nie cela.


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##   Mer 15 Fév 2017 - 10:49
Aaron Williams

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En fait, j'me rends compte que plus qu'être de notre faute, on oblige les gens à voir des psys alors que ça devrait être quelque chose qui vient d'eux. Mais en tant que Masters, quand on voit comment ça peut finir - avec des cannibales -, on était forcés d'agir. Mais certains ne voudront peut-être pas parler à des psychologues non-terraens... Les nouveaux s'en fichent peut-être, mais les autres ? Comment se sentiront-ils à ce sujet ? Ils nous en voudront sûrement, qu'ils soient psy normaux ou détenteurs de pouvoirs. Dans tous les cas, j'ai l'impression que ce que nous avons fait n'est pas juste, et ça me comprime la poitrine. Ou peut-être que c'est la lassitude que je ressens chez elle qui l'induit...

Je préfère autant me concentrer sur autre chose, à savoir ce qu'elle m'explique sur ses études. J'acquiesce en l'écoutant, souriant devant sa langue qui se délie soudain.

—Pour être honnête, je suis plutôt un mathématicien, dis-je avec un nouveau sourire amusé. Mais c'est vrai que sans l'Histoire et la Littérature, on ne pourrait pas savoir tout ce qu'on sait, comprendre comment on en est arrivé-là, anticiper les choses... J'espère vraiment que tu la feras, cette découverte qui te fait de l'oeil !

On espère tous, à notre manière, laisser une petite place dans l'histoire, dans un domaine qui nous tient à coeur. Ne pas être oublié.

Nous discutons encore un peu ; c'est agréable, on se prend pas trop la tête. J'acquiesce lorsqu'elle me demande si je suis américain, précisant que je venais de la côte ouest. Parce que les états-unis sont grands, tout de même. Et j'espère bien ne pas avoir la tête d'un japonais !

—Oh, Akihiko ! Ouais, il sautille toujours partout, c'est un vrai gosse, je m'amuse, sans divulguer son secret pour autant. Tu verras, tu t'y feras vite. Aux caractères un peu étranges des gens et à la taille de Terrae... Après, ça nous permet de pas trop nous sentir enfermés.

Même si parfois, on a bien besoin de fuir un peu. (même si "fuir" c'est pas très swag)

—T'auras sûrement une carte, ou sinon tu peux en trouver au rez-de-chaussée. C'est pratique pour savoir où se trouvent les choses. Si jamais tu as un problème, tu peux toujours voir les Masters aussi, on est postés au dernier étage en général. Tu peux pas louper la salle, elle est gigantesque !

J'ai dit "on" ? Merde, j'ai dit "on".



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##   Dim 5 Mar 2017 - 18:07
Paulina Ivanova

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    Je me trouve donc en face d'un mathématicien. Contrairement à ce que la plupart des gens imaginaient, je ne pense pas en revanche que les mathématiques soient si éloignés que ça de la littérature et de l'histoire. Tous fonctionnent selon un même principe : nous recherchons des preuves, nous émettons des hypothèses que nous éprouvons, développons dans le but de justifier nos assertions. Toutes les matières ont la même démarche, ce pourquoi je me réjouis lorsqu'il commente à son tour mon petit discours sur mes centres d'études. Peut-être pense t-il la même chose. Tout est lié à mon sens.

    J'apprécie particulièrement qu'il ne se moque pas de mon désir de découverte, voire qu'il m'y encourage. Je caresse d'un geste tendre, un peu pensive, la côté de mon livre. Oui, un jour je ferai la grande découverte. Je découvrirai l'histoire, un fragment caché qui a échappé aux autres jusqu'à présent. Le chemin sera certes long, mais je ne désespère pas. Je retourne mon regard sur mon interlocuteur, Aaron. Il semble plus éloquent, peut-être plus calme que tout à l'heure également, somme toute plus à l'aise. Je souris légèrement en faisant cette constatation.

-Je la ferai. J'en suis convaincue

    «Il est donc bien américain» pensais-je, ravie que ma déduction soit correcte. Dans le même temps, je ne pouvais pas vraiment me tromper avec son prénom. Il me précise même qu'il vient de la côte ouest. J'acquiesce distraitement, tentant de me représenter la carte de l'Amérique dans ma tête. Bien que ce pays ne m'ait jamais fasciné, j'en avais étudié quelques cartes lors de mes années de Lycée, mais je serai bien en peine de dire de quelle ville il pourrait venir précisément.

    Je ne peux m'empêcher de rigoler doucement en l'entendant parler de mon jeune Master guide. Apparemment il est bien connu des gens de Terrae, précisément pour son attitude expressive il semblerait. Cela ne me surprenait qu'à moitié, un garçon de son genre à un poste d'autorité, ça doit forcément faire parler de soi.

-Je m'y suis accoutumée durant la trajet, même s'il... disons que le calme semble l'angoisser, tournais-je de façon à ne pas involontairement du mal de lui.

    J'écoute calmement les informations qu'il me donne, les enregistrant au fur et à mesure. Je ne sais pas pourquoi, mais il semblait s'attendre à des cas particuliers sur Terrae. Cet institut accueillait aussi des gens dangereux ou complètement fous ? Je n'ai pas posé la question, mais je la garde au fond de moi, peut-être pour plus tard. L'idée d'avoir une carte pour me repérer me fait très plaisir, quoique l'idée de déambuler dans les couloirs et m'y perdre est également une bonne occasion d'explorer. Je tenterai peut-être. Qui sait, peut-être y a t-il encore une chambre inexplorée qui n'attend que d'être découverte. Pour le moment, comme je ne connaissais que le chemin pour aller à ma chambre, ma soif d'apprendre n'était pas encore satisfaite. C'est à ce moment-là que je note un petit détail.

- «On» ? Dois-je comprendre que tu es, comme mon jeune guide, toi aussi un Master ?

    Ma voix conserve son ton posé, bien qu'un léger amusement soit perceptible. Je ne sais si c'est volontaire ou non, peut-être n'a t-il pas le droit de le révéler, mais c'est ce que sa réponse laisse suggérer. Je m'adosse, bien droite, à ma chaise, et contemple mon partenaire de dialogue avec un regain d'intérêt. Non pas que je n'intéressais pas à lui auparavant mais il peut sûrement répondre à des questions que je n'ai pas eu le temps de poser à Akihiko.

-Dans ce cas, tu sais sûrement si des cours de niveau universitaire sont donnés ici ou si je dois m'inscrire dans une fac de ce pays, demandais-je en penchant la tête avec légèreté.


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##   Sam 8 Avr 2017 - 15:31
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C'est une femme déterminée. Elle a l'air de mettre toute sa volonté dans ses recherches ; peut-être que c'est pour ça qu'elle a l'air si calme. Garder ses forces pour le maelstrom qui se trouve dans sa tête.
Nous discutons tous les deux pendant un temps, et je suis ravi de voir que le temps passe un peu plus vite en sa compagnie. C'est toujours plus agréable de discuter avec des personnes bienveillantes plutôt que d'attendre la mort dans notre coin - j'exagère à peine !

Un sourire en coin m'échappe lorsqu'elle évoque Akihiko. On est beaucoup à considérer le calme comme angoissant. Quand on a vécu trop de choses terribles, parfois, le calme est comme annonciateur d'une tempête. C'est ce que je me plais à penser, tout du moins...

—Oh, euh. Oui, je réponds lentement, un peu embêté d'être percé à jour. Je suis Master, prof de maths à l'institut, du coup.

Je marque une pause, puis reprends à propos de sa question précédente.

—Pour les cours, c'est un peu compliqué, je pense qu'il vaut mieux que tu en parles directement avec la directrice. Mais dans l'idée, tu peux suivre des cours à distance ou bien aller à la faculté de Tokyo. Il y a quelques élèves qui font ça, mais le problème est qu'ils ne lisent pas tous le japonais. Comme on a des puces, ce n'est pas gênant pour les cours en live, mais pour tout le reste c'est quand même relativement un obstacle... Je ne sais pas trop comment font les autres élèves en études supérieures, je lui avoue.

Une mine songeuse se glisse sur mon visage, alors que je m'adosse dans mon siège, les yeux levés vers le mur devant moi.

—Ouais, le mieux est sûrement que tu prennes un rendez-vous avec Hideko. La directrice, je rajoute, pour sa compréhension. Elle est flippante mais juste, elle devrait pas causer trop de problèmes. Par contre, il faudra peut-être attendre que tu sois initiée pour ça, je ne sais pas...

Réflexion intense. C'est vrai qu'elle vient juste d'arriver, alors parler de la laisser aller et venir me semble un peu prématurée... Un frisson me parcourt. Et si elle était l'une de ces personnes qui nous veulent du mal, membre du centre ou appartenant à une branche des scientifiques ? On ne peut pas savoir, et je ne pourrai pas lire plus en elle que je ne le fais avec mes pouvoirs...

Un sourire nerveux s'étire sur mes lèvres, alors que je les humecte.

—Tu avais déjà entendu parler de Terrae, avant ?



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##   Jeu 13 Avr 2017 - 8:55
Paulina Ivanova

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    Je lui adresse un sourire en coin lorsqu'il me confirme être un master de Terrae, au même titre que Akihiko. Professeur de mathématiques qui plus est... Je ne m'étais donc pas trompé en présentant qu'il était plus du domaine scientifique que littéraire, comme il me l'avait lui-même dit. Ces masters sont donc en quelque sorte les hauts dirigeants de Terrae, ils assurent son bon fonctionnement, veillent à ce que les membres de l'institut bénéficie de cours normaux pour un développement normal. Mais à ce que je comprends quand il m'en parle, le suivi s'arrête au niveau fourni ici. Pour ce qui est des études supérieures, je suis piégée. A moins de retourner dans le monde extérieur, je ne pourrai pas poursuivre ma formation.

    Je me réinstalle sur ma chaise, les lèvres pincées, peu satisfaite de ce que j'entends. Même si ce lieu est attrayant par son aspect nouveau et l'aura de mystère qui y plane, j'ai, tout au fond de moi, la sensation désagréable d'être encore enfermée dans ce centre. Les gens sont plus accueillants ici, on vous sourie, on se propose de vous aider... Mais on reste des patients à suivre. Je lâche un petit soupir de tristesse avant de reprendre ses dires.


-Je lui demanderai. C'est important pour moi de reprendre mes études...

    J'ai besoin de conserver un certain équilibre, quelque chose qui me rattache à la réalité et qui m'empêche de m'interroger encore sur la fiabilité de mon esprit, de me demander si tout ce que je vois au final, comme cette Terrae tirée d'un univers de fantasy, n'était que le fruit de mon imagination. Cette séance chez le psychologue était peut-être essentielle au vu de mon dossier, je le comprends bien, mais j'ai aussi besoin de savoir que je pourrai retourner à une vie normale après. Je ne veux plus être enfermée.

    Sa question me surprend, et je lui adresse un regard interrogateur. Comment pourrais-je connaître Terrae avant ? A l'évidence, s'il me pose la question, c'est que ce doit être possible. Une catégorie de gens avait accès au secret de l'institut. Peut-être des politiciens. Je me doute qu'un tel endroit ne peut se maintenir à flot par lui-même. Mais dans ce cas, que cherche t-il à savoir exactement ?


-Je n'ai découvert son existence que lorsque Akihiko est venu me chercher. Mais je suis déjà attirée par cet endroit, il me tarde de l'explorer et d'en apprendre davantage, dis-je avec un léger tremblement dans la voix.

    Le simple fait d'explorer et de découvrir plus au sujet de Terrae réveillait la passion dans mon cœur. Aujourd'hui je me reposerai, car mine de rien le voyage m'avait épuisée, mais dès demain, je partirai à la rencontre de mon nouvel habitat. Je suis sure qu'il y a des choses qui éveilleront encore plus mon intérêt.

    Alors que le patient précédent sort du cabinet, un homme se lève pour entrer à son tour dans le bureau. Le temps passe plus vite que je ne le pensais. Plus le temps approche d'entrer à mon tour, plus un stress étrange commence à me gagner. Je suis pourtant habituée à ce genre de rendez-vous mais je crains ce qui va en ressortir. Va t-il me dire que je suis déséquilibrée ? Que l'on doit me renfermée ? Je resserre instinctivement les mains sur mon livre, resté sur mes genoux


-Est-ce que tous les masters de Terrae sont professeurs ? Tous vos postes sont fournis par Terrae même ?

    Étant lui-même un master, Aaron était le mieux placé pour répondre à ma curiosité, plutôt d'ordre pratique en l’occurrence. Tout était bon pour ne pas avoir à réfléchir.

-Pardon, je pose trop de questions. N'hésite pas à me dire si je t'importune, dis-je, doucement


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##   Dim 16 Avr 2017 - 19:02
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Doucement, j'acquiesce. Pour beaucoup de gens, ne rien faire est synonyme de s'engluer. Pourtant, j'en connais plein qui ne rêveraient que d'être logés-nourris-blanchis ici, sans rien faire d'autre que d'attendre que la terre continue à tourner sur elle-même. Mais pour ceux qui aiment apprendre, bouger, vivre, ne rien faire est surtout effrayant, agaçant. C'est le meilleur moment pour penser aux choses désagréables. Autant essayer de s'occuper l'esprit. Continuer à avancer. C'est important. Je lui rappelle une fois de plus de ne pas hésiter, histoire qu'elle comprenne que beaucoup de monde lui faisait le même type de demande.

Pendant un instant, la suspicions prend sa place dans mon esprit et je la détaille sans rien dire, attendant simplement qu'elle réponde à mes interrogations. Je sais qu'il ne faut pas voir le mal partout, mais je sais me montrer sacrément parano quand je m'y mets. J'ai un sourire un peu embarrassé quand elle me dit ne l'avoir appris que très récemment, et mes épaules s'affaissent un peu. Elle ne ment pas, alors ça me rassure un peu.

—Tout le monde pense ça en arrivant, je ris. Tu verras, bientôt tu vas tourner en rond et finir par espérer que l'endroit ne soit pas plus grand. Si jamais tu veux te renseigner un peu plus, il y a des bouquins à la bibliothèque qui parlent de Terrae... Mais je sais plus en quelle langue ils sont, sûrement en anglais. Et en japonais, pour beaucoup. Si jamais, tu pourras demander à quelqu'un de t'en faire la lecture.

Les pouvoirs, l'histoire, tout ça. Et je sais que ça l'intéressera.

—T'inquiète pour les questions, je finis par ajouter après qu'elle m'ait questionnée davantage. C'est pas gênant. On est pas tous professeurs, y en a qui travaillent un peu n'importe où... Par contre, la totalité des profs sont Masters. On bosse tous ici, y a un petit village où trouver du travail. Du coup tout le monde y trouve son compte - et si personne ne travaillait, personne n'arriverait à faire tourner cet endroit. On n'a pas vraiment engagé de personne venant de l'extérieur...

Silence.

—... Même si ça ne saurait tarder, grommelé-je.



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##   Dim 18 Juin 2017 - 18:32
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    Un rire léger s'échappe de mes lèvres. J'ai du mal à croire que l'on puisse toruver cet endroit petit mais pour une personne qui y a longtemps vécu, je présume que c'est effectivement le cas. Pour l'instant, c'est comme un gigantesque manoir rempli de secrets pour moi. Je n'ai pas peur de m'y perdre, je ne crains pas de m'ennuyer... Il y a toujours quelque chose à faire pour qui cherche vraiment. J'ai eu l'occasion de mener une existence paisible, morne... terne. Je ne veux plus revivre ça. J'ai besoin de me raccrocher à quelque chose, pour vivre. Pour revivre.

-Je soupçonnais qu'un endroit pareil possède sa propre bibliothèque. J'irai y faire un tour dès que possible, déclarais-je d'un ton assuré.

    Si vraiment la majorité des livres étaient en japonais, surtout les plus intéressants, je n'aurai qu'à apprendre cette langue alors. Cette idée, aussi folle soit-elle, me réchauffe le coeur pendant un court instant où, les yeux fermés, je garde le silence. Je tente d'imaginer ma vie sous le toit de cette bâtisse, sans savoir si je parvenais à me projeter ou pas. Il est trop tôt. Je manque d'informations.

    Cet homme, Aaron, m'explique alors la curieuse répartition des tâches masters à Terrae. Tous ne sont pas professeurs, mais tous les professeurs sont masters. Cela semble logique... Le grade de master donne lieu à un diplôme de quelque sorte ? Une personen avec diplôme mais non master ne peut enseigner donc ? Je lui posais ces questions au fur et à mesure, tout en prêtant attention à ses réponses. Le grand dessin de l'institut se précisait petit à petit.


-Tu ne sembles pas ravi par cette éventualité, je me trompe ? demandais-je au vu de sa réaction lorsqu'il a évoqué la possibilité que des gens de l'extérieur vienne à Terrae. N'est-ce pas pour le mieux ?

    Il me semble en tout cas que c'est pour cela. La raison m'importe peu, mais elle est révélatrice du rapport qu'entretient Terrae avec l'extérieur. Visiblement, il s'agit d'un petit monde en autarcie.


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##   Sam 24 Juin 2017 - 18:23
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Visiblement, mes renseignements font mouche. J'esquisse un sourire et acquiesce lorsqu'elle me dit qu'elle irait lorgner du côté de la biblio, et m'étire lentement, fixant mes yeux sur le plafond pendant qu'on discute. Puis je reporte mon regard sur elle après lui avoir parlé de l'organisation globale de Terrae, lorsqu'elle me pose une question qui accentue vaguement mon malaise. Je m'humecte les lèvres et acquiesce lentement, avant de hausser les épaules.

—Pour le mieux ?

J'ai la poitrine qui se serre à cette idée. C'est un peu le sujet de mes visites chez le psy, alors c'est un peu difficile pour moi d'en parler aussi librement avec une inconnue. Mon ton baisse encore, comme si j'avais peur que les autres personnes dans la salle d'attente ne m'entendent.

—C'est un peu compliqué. J'imagine que c'est pour le mieux, parce qu'on manque vraiment de personnel médical. Les propositions sont venues des guérisseurs surtout, qui doivent gérer l'hôpital avec des gens qui ont parfois à peine terminé leurs études en médecine. Forcément, l'organisation cafouille un peu. Alors avoir des gens de l'extérieur, ça nous permet de nous reposer sur eux.

Et tout ça, j'en ai conscience. Malgré tout, j'ressens toujours cette envie de vomir à chaque fois que j'en parle. Parce que j'ai toujours pas digéré, même si je sais qu'il me faudra du temps. J'y penserai p'tetre plus, d'ici l'an prochain ; j'en sais rien. On peut de toute manière pas savoir comment les choses vont se passer, et globalement nos voyants avaient l'air de dire qu'ils seraient utiles. Mais on retarde un peu le recrutement, et je sais qu'y a des pressions de ceux qui en ont fait la demande pendant les dernières réunions.

—Le problème, c'est surtout qu'on ne leur fait pas confiance.

Et alors que je lève les yeux vers elle, je me demande si je fais bien de lui dire tout ça, à elle qui est encore novice, à elle qui ne voudra peut-être pas rester…

—Mais je vais pas entrer dans les détails, ça te concerne pas pour l'instant.

Inutile de semer la pagaille ; les élèves et leurs rumeurs s'en chargent bien tout seul.



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##   Jeu 23 Nov 2017 - 11:54
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   Je perçois immédiatement un malaise au moment où je prononce mes dernières paroles. Une tension certaine s'immisce entre nous et il semble à nouveau se plonger dans son propre monde, comme pour fuir les problèmes qui le rongent. Peut-être ai-je, sans le savoir, mis le doigt sur quelque chose qui le dérange ? Je ne saisis pas pourquoi sur le coup, mais je suis une jeune arrivante ici comme il me l'a dit. Terrae a peut-être pour vocation de rester cachée indéfiniment? QU'elle se revendique du paradis parfait où pour vivre heureux il fallait vivre à l'abri des autres? Cette vision ne me plaisait pas... J'avais eu ma dose d'enfermement et de captivité. je n'avais pas l'intention de me laisser enfermer à nouveau, que ce soit dans un lieu tiré de je ne sais quel roman fantasy ou ailleurs.

  Lui-même commence par ne m'exposer que des points positifs, auxquels j'acquiesce distraitement. Ce n'est que de la parade. C'est la suite qui importe. Le "mais". Il y aura forcément un basculement, son corps entier le clame. La sentence tombe. Je hausse les sourcils, le regardant en coin avec des yeux perplexes. Il ne leur fait pas confiance... Tout n'est donc qu'une question de confiance. Hum. Si seulement tout était si simple. S'il ne suffisait que de faire confiance pour être rassuré. "Cela ne te regarde pas pour l'instant", j'inspire profondément, ravalant la bile qui emplit ma bouche. Je me contente de sourire froidement, jetant mon regard sur la seule fenêtre de la salle.


- Tu as sûrement raison... cela ne me concerne pas. Je suis nouvelle, je ne comprends pas très bien ce qui se passe, dis-je sur un ton neutre.

   La porte du cabinet s'ouvre à nouveau. "Ce fut rapide" commentais-je en voyant passer le patient devant moi à toute vitesse. Je le suis du regard jusqu'à ce que mon attention soit attirée par la psychologue qui me fait signe.

-Mademoiselle Ivanova, c'est à nous!

  Je me lève, faisant attention à ne pas renverser mes livres que je place sous mon bras et m'apprête à me diriger dans le cabinet. Juste avant toutefois, je me tourne une dernière fois vers Aaron que j'observe un instant de mes yeux couleur de forêt sans rien dire, avant de finalement me décider à prendre la parole.

-Vous accueillez des étrangers tous les jours pourtant à Terrae. Est-ce leur pouvoir qui fait une différence à vos yeux ?

  Je saisis la poignée de la porte et, juste avant de la refermer, je me permet de lui glisser un dernier mot:

-Ne laissez pas votre malaise prendre le dessus.

   Je ne sais pas exactement pourquoi j'ai ressenti le besoin de lui dire ça. Ce sont ses problèmes, ils ne me regardent pas, et ne m'intéressent pas non plus. Peut-être ai-je juste été sensible à son trouble, et je que je sais ce que c'est lorsque notre peur finit par nous gâcher la vie ? Je ne suis pas la personne la plus empathique qui existe, mais je n'aime guère voir des gens se laissait consumer par leur peur, leur malaise ou leur sentiment.  Je ne les aime pas pas car il me projette ma propre faiblesse au visage. Cela m'est intolérable.




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