## Mer 15 Nov 2017 - 0:13 | ||
Renji Fujii Messages : 254 Date d'inscription : 20/08/2017 Emploi/loisirs : Etudiant Humeur : Taciturne | Cet rp a lieu quelques mois avant l'Event. Une journée qui se finit. Il devait être aux alentours de dix sept heures quand le japonais parcourut les rues menant à l'institut. Ce fut un jour calme, sans tourment. Les clés de la boutique clinquées à chaque pas posé. Serein et d'humeur calme, Renji gardait près de lui un paquet bien spécial. Garder une librairie, c'est bien. Cela vous empêche d'être constamment en contact avec le genre humain. Ceux qui apprécient l'art de la lecture et de la poésie ne se précipitent que très rarement à sa porte. Finalement, c'était savoir s'adapter en douceur. Le brun aura passé plus de mois qu'il ne l'aurait crus. Evidemment il y a toujours l'une de ses valises encore fermée, non déballée. Pour l'heure, en dépit des efforts, il n'a pas encore décidé si oui ou non il resterait. Il est peut être encore trop tôt. Silencieux, il ouvre la porte de l'école. Certains résidants trainent, discutent, rient, se documentent. Chaque personne ici a son petit train de vie. Si l'on retire toute idée de pouvoir et d'affinité, ce lieu n'aurait rien d'autre que d'une banalité. Une fois les escaliers gravis, le jeune homme s'empresse de terminer son travail. Une dernière livraison avant de regagner sa chambre. Car oui, il ne s'agit pas seulement de tenir une librairie ouverte. Il faut savoir aussi ranger, trier, redorer certains livres. Mais il s'agit également d'apporter une commande. Un malheureux, selon le courrier, ne pourrait se déplacer ces derniers temps en dehors de l'institut et ce encore moins durant la journée. Jetant un dernier regard à la note, le jeune homme se dirige vers la porte à point nommée. Lorsque ce dernier frappe, une voix lui répond. C'est étrange, mais il lui aurait bien semblé connaître cette voix. Et sa surprise fut plus grande quand il découvrit le visage familier d'Akito. Ce dernier semblait plus surprit et joyeux de découvrir une vieille connaissance. Toujours rapide, de par nature, le blondinet lui explique brièvement que ce livre n'est pas pour lui. Mais pour son amie devenue récemment aveugle. D'après ses dires, il lui faisait souvent la lecture, histoire de passer le temps. Le temps d'une guérison. Etant de vieilles connaissances, Akito avait suffisamment confiance en Renji pour lui demander un dernier service: garder la chambre le temps d'une courte absence. Rendre des services, ce ne sont pas dans ses habitudes. Malheureusement pour ce dernier, Renji n'aura pas le temps de décliner sa proposition que le simplet prit rapidement la fuite. Livré à lui même, dans un soupir échappé, Renji fut contraint de veiller sur un inconnu. Maudit soit les gens pressés. Ravalant sa rancœur, le brun entre dans la pièce. Et tandis, sans aucun désir de chercher, il finit par rencontrer la malheureuse personne en question, assise dans un coin de la chambre. "Le... Leya?" Plissant des yeux, il avait du mal à le croire, mais la jeune femme se tenait réellement devant lui, un bandeau noir sur les yeux. La première chose à laquelle il pensa fut de se demander dans quelle catastrophe avait-elle mis les pieds? Et enfin, en second plan, car son côté humanité reste futile à ses yeux, si la jeune fille souffrait? Calmement, il se dirige d'un pas léger, sans la quitter du regard, au centre de la pièce, histoire de se tenir en face d'elle. Ce n'est pas parce qu'elle ne voit rien qu'il est inutile de respecter sa mémoire. "Que t'es-t'il passé?" |
## Mer 15 Nov 2017 - 18:28 | ||
Leya Stones Messages : 211 Date d'inscription : 22/09/2017 Age : 33 Humeur : .... | Renji Fujii & Leya Stones Nouvelle péripétie
Merci pour ce magnifique cadeau Ronron
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## Mer 15 Nov 2017 - 21:35 | ||
Renji Fujii Messages : 254 Date d'inscription : 20/08/2017 Emploi/loisirs : Etudiant Humeur : Taciturne | La scène sous ses yeux est bien malheureuse. Alors oui, Leya a le don pour s'attirer les foudres. Il ne saurait comment, mais elle s'y prend grandement bien. Pourtant, elle a touché le fond cette fois. Etre démunis d'un des sens est surement pénible et usant. Elle doit être terrifié de perdre la vue. Renji comprit mieux pourquoi Akito lui avait supplié d'attendre son retour. Un flash hein? Ca aussi, il l'ignorait. Il n'y avait pas grand chose qu'il connaissait d'elle, bien qu'il pouvait dresser un portrait de son personnage. Et un mois... C'est tellement long quand on y pense. On se dit, c'est bon, ça va guérir, faut juste faire preuve de patience. Ouais mais un mois.. c'est pas comme si elle allait hiberner durant tout ce temps. Laissant échapper un soupir, le jeune homme posa le livre sur son chevet et fit deux pas en arrière. "Je comprend mieux cette livraison..." Akito devait surement garder un œil sur elle, l'aider constamment dans chaque tâche quotidienne. Pas étonnant vue l'animal. Et ce matelas fétiche au sol confirme ses doutes. Deux beaux idiots réunis. "Je t'ai apporté un livre. Je me doute bien que tes journées doivent te semblaient affreusement longues." Fourrant ses mains dans ses poches, le brun jeta un rapide coup d'œil à l'entrée. Akito n'était toujours pas revenu. Bien, il allait devoir prendre son mal en patience. Ce n'est pas tant la présence de la jeune fille qui le dérange, mais son état. Il n'ose la regarder tant il trouverait cela offensant et irrespectueux. Son regard balaye rapidement la chambre durant cet instant de silence. Une chambre rien qu'à elle. Depuis cette soirée, il y avait eu bien du chemin. Maintenant, aucune colocataire ne viendrait perturber son espace intime. C'est bien. En se rendant compte du temps passé, le japonais réalise qu'il n'avait pas réellement tenter de prendre des nouvelles de la petite albinos. Et lorsque leurs routes se croisent, elle est dans un triste état. "Je suis désolé. Je ne me doutais pas que tu souffrais du XP. Si... si je peux faire quoique se soit..." Serait ce là une forme de culpabilité? |
## Mer 15 Nov 2017 - 22:13 | ||
Leya Stones Messages : 211 Date d'inscription : 22/09/2017 Age : 33 Humeur : .... |
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## Ven 17 Nov 2017 - 0:27 | ||
Renji Fujii Messages : 254 Date d'inscription : 20/08/2017 Emploi/loisirs : Etudiant Humeur : Taciturne | Il y avait bien une raison pour lesquelles Leya était différente. Elle était persécutée pour cette différence et voilà pourquoi aujourd'hui, elle était un "chaton sauvage". Elle avait du passer pas mal de temps seule, enfermée dans une pièce pour éviter toute brûlure. Elle avait du énormément souffrir de ctte indifférence. Les enfants sont bien horribles entre eux, bien plus que les adultes. Ils n'ont aucune considération et très souvent leur différence creuse un peu plus la distance. Renji pouvait bien le comprendre, il avait toujours été à part. Mais pour Leya, cela devait être pire. Et tandis que la jeune femme, suite à ses explications, s'excuse de causer autant de soucis, le garçon retient toute parole. Son poing se referme durement au poing que ses ongles ne s'enfoncent dans la chair. Baka. La petite albinos ne pouvait surement pas le comprendre et comme toujours, elle se tient responsable de chaque malheur. Depuis cette nuit où il avait décidé de se rendre aux bureaux administratifs pour la faire changer de dortoir, il s'était permis de côtoyer sa vie privée. Il avait un devoir à présent, de plus qu'il lui avait donné des cours de défense. Il était responsable d'elle. Cette erreur, cet écart de conduite le lui rappelle bien brutalement. Baissant son regard au sol, le brun fuit ce sourire maladroitement accordé. "Je ne m'attend pas à recevoir un pardon..." Murmure-t'il. Ce n'est pas tant pour qu'elle l'entend, mais plutôt pour se parler à lui même. Il aura beau présenter ses excuses, il était impardonnable à ses yeux. Et maintenant, il était planté là, au milieu de cette pièce, un livre à la main, démunis. Un livre dont Leya réclama la nature. Sortis de ses songes, Renji relève la tête, fixe un instant la jeune femme avant de porter son attention sur le livre. "C'est vrai..." Glisse-t'il. Et tandis qu'il relit la couverture du bouquin, il prit une profonde inspiration histoire de se ressaisir. "Rien de tout cela. De la poésie." Quelle drôle d'idée. Etant venant d'Akito, mais pourquoi pas. Beaucoup de personnes peuvent apprécier la poésie. Et si cela pouvait plaire aux yeux de l'albinos? Quand une idée lui vint. Sans un mot, Renji prit brusquement une chaise et vint la placer devant la jeune femme. Une fois installé en face d'elle, le jeune homme feuilleta rapidement les pages, les faisant tourner. Quand enfin, il trouve son bien. Le silence se réinstalle, quelques secondes. Quand soudainement la voix grave du garçon s'élève dans la pièce. "Ainsi greffer nos mains Restait pour nous unir le seul moyen; Et des images captées dans nos yeux De notre route les seules lieues." Le jeune homme se tut. Doucement il releva les yeux sur la jeune femme. Elle paraissait calme, livide. Etrangement calme. |
## Ven 17 Nov 2017 - 22:29 | ||
Leya Stones Messages : 211 Date d'inscription : 22/09/2017 Age : 33 Humeur : .... |
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## Sam 18 Nov 2017 - 0:05 | ||
Renji Fujii Messages : 254 Date d'inscription : 20/08/2017 Emploi/loisirs : Etudiant Humeur : Taciturne | Les paroles de la jeune femme résonnent encore. Relevant les yeux sur cette dernière, il aperçut son sourire. Et si elle l'avait réellement entendu? Si elle l'avait compris? Néanmoins, le brun resta silencieux quelque peu déstabilisé. Et cette distance bercé par le silence, il était peut être temps de briser cet éloignement. Aussi le japonais prit en main ce pourquoi on l'avait demandé. Etant proche de cette dernière, cette fois à sa hauteur et pas des moindres, il lui fit la lecture. Sa voix grave s'éleva dans les airs. Quand, sans s'y attendre, la douce voix cristalline de la jeune femme vint se mêler à la sienne. Interloqué, Renji cesse immédiatement de continuer à lire et relève ses prunelles bleus sur cette dernière. Leya fit la suite comme si elle détenait le livre entre ses mains, sans aucune hésitation, sans accrochage. Par la suite, elle se permet de nommer le poète et un fragment de son passé. Un rictus se glisse tandis qu'il détaille ce visage. "Oui, je me suis permis de le choisir lui tant d'autres. J'ai toujours aimé son écriture et sa facilité à poser." Le temps d'un répit, le jeune homme se redresse sur sa chaise. Une profonde respiration. Sous ce reflet de lumière qui a sut trouver un chemin au travers de la vitre, il perçoit la petite albinos différemment. C'est assez plaisant de rencontrer quelqu'un qui trouve une quelconque forme appréciable dans la littérature aussi variée soit elle. "Akito m'a demandé de choisir. Il désirait quelque chose de différent. Je dois dire que j'ai eu un doute que ce livre lui soit destiné." Reprit-il d'une voix plus légère. Le petit blondinet est doux et bien heureux, mais trop simplet pour se fondre dans les pages poussiéreuses d'un gros bouquin. Sa patience n'aurait pas été généreuse et il aurait eu du mal à lire entre les lignes. Alors oui, sa surprise fut d'autant plus grande car à aucun moment, il n'aurait pensé cela d'elle. "Mais je suis d'autant plus impressionné qu'il te soit destiné." Refermant le livre doucement, le garçon marqua d'une pause. La tête légèrement penchée sur le côté, il prit de nouveau un instant avant de reprendre. La curiosité le pique là il ne l'aurait jamais crus. Seulement, les paroles de la jeune femme l'accable. Le remercier... Lui? Il y sentait là comme une traitrise. Il ne désirait aucune attention, aucun présent. Peut être ne s'était pas rendu compte de son geste. Mais Leya le remercie constamment, lui, qui ne le ressent pas de la même manière. "Je ne vois pas de quoi tu parles." Lâche-t'il sèchement. Il se moque bien de ces détails. Il ne désire pas s'étendre là dessus et encore moins obtenir une faveur de la petite albinos. Aussi, sa nature le pousse à en apprendre d'avantage. La poésie passe avant tout semblerait il. "Dis moi, je ne te pensais pas si... si friante de lecture et surtout de la poésie. Lorsqu'on s'est rencontré, tu m'as semblé si perdue, si sauvage. Pardon si je suis directe mais... j'aimerai comprendre." |
## Sam 18 Nov 2017 - 2:01 | ||
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Dernière édition par Leya Stones le Lun 20 Nov 2017 - 0:29, édité 1 fois |
## Dim 19 Nov 2017 - 22:14 | ||
Renji Fujii Messages : 254 Date d'inscription : 20/08/2017 Emploi/loisirs : Etudiant Humeur : Taciturne | Ses doigts caressent la couverture tandis que son regard bleu persiste sur ce visage caché. Il en est désolé. il comprend pourquoi la présence d'Akito ici, certes, mais aussi celle d'un livre. C'est drôle, il n'aurait jamais pensé que cette dernière puisse apprécier la couverture d'un livre. En soit, cela leur faisait un point commun. Et silencieux, il l'écoute. Son jugement était mal fondé, ou bien n'avait il pas tenté en vain d'en connaître les fondements. Leya lui était apparue un soir de pluie tel un félin égaré et perdue. La miséricorde et la sauvagerie étaient les seuls portraits qui s'étaient dressés. Il avait eu tord. Ainsi il désirait comprendre comment cette fille pouvait elle connaître un poète tel que John Donne. Et que la vérité fut brutale quand cette dernière lui donna. Leya ne s'en cache pas. Les détails sont là, le souvenir douloureux aussi. Ses prunelles bleues quittent son visage pour venir voir au travers de cette fenêtre, seule source de lumière. Le genre de personne à éviter? Renji connaît bien cela mais pour des raisons différentes des siennes. Encore une fois, aussi ambigues soient elles, ils se rejoignent une nouvelle fois. Peu à peu, tout s'éclaircissait. S'il avait été dur avec elle, froid parfois, c'était parce qu'il méprise toute forme de faiblesse. Leya était ce qui l'inspirait et plus encore quand il avait compris qu'ils se ressemblaient étroitement. Mais ses sentiments là dessus avaient changé quand il avait du lire dans son regard, ce jour là au gymnase, la détermination à devenir forte. Oui, son avis sur Leya avait évolué et ce vers le haut. Il comprend alors que son passé fut des moins fleurissant, qu'elle dut souvent être bousculée par le destin. Il parait qu'il existe une justice sur cette planète... Baliverne! Cette idée est fausse, elle est la seule bouée de sauvetage qu'il reste aux plus démunis et simples d'esprits pour qu'ils ne se tirent pas une balle dans la tête. Et voilà comment on en vient à se refugier dans la littérature, aussi variante et riche soit elle. Quand son regard s'attarde sur cette dernière, il aperçut cette larme mourir sa joue. Il semblerait que la vie s'acharne sur son petit corps, à coup de massue plus intense les unes que les autres, afin de la faire plier. Elle doit bien être déçue, la vie, de constater que ce petit chat résiste toujours et encore, combien même elle souffre silencieusement. Se levant aisément, le jeune homme s'empara d'un mouchoir sans dire un mot. Et quand ce dernier s'avance vers la petite albinos, il s'agenouilla devant elle, essuyant délicatement sa joue. "Si tu me le permet, et autant possible qu'il me soit permis, je souhaiterai pouvoir te lire un poète diffèrent tous les trois jours." A genoux devant elle, ce fut comme un chevalier qui prêta serment à sa reine. Ainsi il pourrait apaiser ce soupçon de culpabilité qui le ronge intérieurement. Et dans un sens, cela lui permettrait de dresser un nouveau tableau de la petite albinos. Partir sur de nouvelles bases n'a jamais rendu plus idiot, bien au contraire, c'était apprendre à côtoyer les autres. |
## Lun 20 Nov 2017 - 18:03 | ||
Leya Stones Messages : 211 Date d'inscription : 22/09/2017 Age : 33 Humeur : .... |
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## Mar 21 Nov 2017 - 23:16 | ||
Renji Fujii Messages : 254 Date d'inscription : 20/08/2017 Emploi/loisirs : Etudiant Humeur : Taciturne | Il n'est pas homme de parole en l'air. Combien même il n'appréciait guère la présence de ses semblables, il riait jusqu'au bout des choses. Et pour cette fois, il suffirait simplement d'une lecture. Pas n'importe laquelle, et de plus, en compagnie d'un semblable qui apprécie autant la poésie que lui. Délicatement, une fois la larme effacée, sa main s'éloigna de son visage. Leya sembla hésiter, voire même dérangée. Un froncement de sourcil avant que son regard ne s'adoucit, le garçon prit un instant avant de reprendre d'une voix tranquille. "Je ne me force jamais." Cela est suffisant, elle comprendra. Jamais Renji ne se force, il est libre de choisir et de rien se priver, c'est ainsi qu'il fonctionne. Alors oui, il n'est pas idiot. Il saisit bien que cette dernière ne souhaite pas déranger ou même être un fardeau pour le japonais. Ce dont le brun était convaincus, c'est que cette démarche serait un nouveau départ pour eux. Il la regardait différemment et sa présence était devenue plus supportable qu'elle ne l'avait été. Déterminé, le brun ne reviendrait pas sur cette décision et en conclut cette conversation en se relevant. Mais voilà que la petite albinos se fit curieuse. Tandis qu'il s'apprêtait à jeter le mouchoir, ce dernier s'arrête dans son mouvement. Lui restant de dos, il se perd un instant dans ses pensées. Akito? Ah oui, c'est vrai. Mais comment le lui expliquer? Un léger soupir lui échappe tandis qu'il prit son courage à deux mains. "Je le connais depuis plusieurs années effectivement. Mais nous ne sommes pas amis. C'est... Il est simplement un souvenir." Akito n'est pas un garçon méchant. Renji n'avait jamais rien eu à lui redire. Malheureusement le japonais n'a jamais eu d'amis par choix. Akito n'est pas responsable de cette pauvre relation. Reportant son attention sur la jeune femme, Renji eut un instant d'hésitation. Il ne sait pas vraiment ce qu'il se passe dans sa petite tête, ni même encore comment elle conçoit leur lien qui l'unit au blondinet. De ce fait, avant que certains parlent pour lui, Renji préféra alerter la demoiselle avant qu'il ne soit trop tard. "Je suis également le genre de personne à éviter." Cela a toujours été ainsi alors pourquoi serait ce plus différent ici? Dans un sens, si Leya le comprenait, il serait peut être plus juste qu'elle le repousse et refuse toute visite. C'est du moins ce dont toute personne censée ferait. Mais ici, tout est anormale et étrangement agréable. |
## Jeu 23 Nov 2017 - 18:03 | ||
Leya Stones Messages : 211 Date d'inscription : 22/09/2017 Age : 33 Humeur : .... |
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## Jeu 23 Nov 2017 - 22:37 | ||
Renji Fujii Messages : 254 Date d'inscription : 20/08/2017 Emploi/loisirs : Etudiant Humeur : Taciturne | Sans qu'il s'en rende compte, il avait donné des informations, même minces. Ce ne fut pas le but car s'étendre sur sa vie n'a jamais été l'une de ses capacités. Il préfère gardé cela pour lui et éviter des questions toutes aussi embarrassantes qu'usantes. Malheureusement pour lui, malgré le calme qui y règne, et pour une fois un calme serein, la petite albinos le questionna sur ce souvenir: Akito. Elle le qualifie rapidement d'être une personne aimant et croquant la vie à pleine dent. Oui, Akito est une personne gentille. C'est ainsi que lui même la toujours vu. Mais il n'est pas son ami. Il est juste... un membre de son ancien clan, rien de plus. Ce n'est pas tant parce qu'il ne le déteste pas, c'est sa manière de fonctionner. Ne pas s'attacher était une valeur sûre quand lui avait inculte. Alors comment l'expliquer, aux yeux de Leya, son point de vue sans que cela ne la choque. Prenant un instant de réflexion, sous un froncement de sourcil, il tenta de répondre. "Nous n'avons jamais été proche. Et aussi, il fait parti d'un passé assez compliqué." Ca résume suffisamment la chose, du moins c'est ce qu'il en pense. Bien que le peu qu'il puisse lire sur le visage de Leya confirme le contraire. Tant puis, cela est assez pour le moment. Il resterait poli, il lui dirait bonjour et aurevoir, comme toujours. Mais Akito reste un souvenir, c'est tout, c'est mieux ainsi. Et alors que ses paroles dépassent ses pensées, donnant les réelles raisons de cette indifférence, les paroles de Leya choquèrent le jeune homme. Il fixa cette dernière avec de grands yeux. Une étrange chaleur l'envahit, c'est étouffant. Et ce teint rouge sur ses pommettes, qu'est ce que donc cela? Et dire que tout se passait bien, que ce calme était devenu apaisant même, voilà que la tempête Leya refait surface. Elle pèse pas ses mots, c'est affligeant! Renji ne sait même plus quoi dire et il fuit clairement son regard même si cette dernière est aveugle. Décidemment, elle est bien maladroite. Peu à peu, Renji se décrispe quand cette dernière tente de se justifier. C'est bien joué, pas mal essayé. Enfin presque, parce que même encore là, elle est maladroite. Un rictus agacé en coin, le garçon tente de reprendre ses propos faussement fondés. "Je n'ai jamais dis que je me détesté." Ouais, c'est pas parce qu'il n'a pas eu un passé glorieux qu'il se sent mal aimé. Non mais ça va, il se supporte quand même hein! Enfin, il lâche un soupir. Il ne peut pas lui en vouloir, il comprend néanmoins ce qu'elle cherche à dire. "Baka." Ouais, décidemment, c'est devenu son surnom. Non, le jeune homme ne dit pas cela sur un ton accusateur ou énervé. C'est en soit un joli nom pour une fille maladroite qui désire rassurer un semblable. Au moins, elle a le mérite de refaire tomber la pression. Prenant une profonde respiration, il reposa son regard sur cette dernière. Si seulement elle savait, elle ne dirait pas cela. Comment peut elle tenir de tels propos? Après tout, elle ne devrait pas se créer de fausses idées sans en connaître d'avantage sur qui il est. Elle le sait pourtant, il ne faut pas juger un livre à sa couverture. Evidemment le brun en a bien conscient, il est en partie fautif. Il ne dit rien de lui. De ce fait, il juge cela indispensable qu'elle comprenne. "Si tu me connaissais réellement, tu ne dirais pas cela." |
## Ven 24 Nov 2017 - 22:13 | ||
Leya Stones Messages : 211 Date d'inscription : 22/09/2017 Age : 33 Humeur : .... |
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## Ven 24 Nov 2017 - 23:41 | ||
Renji Fujii Messages : 254 Date d'inscription : 20/08/2017 Emploi/loisirs : Etudiant Humeur : Taciturne | Durant cette époque où il vivait encore au sein du clan, Renji ne connaissait aucune personne proche. Mise à part ses parents et les domestiques, le monde extérieur lui était inconnu, méprisable. Certes, il allait au collègue, au lycée. Il avait une vie scolaire qui plus est normale. Mais il n'était jamais entouré de camardes. Seul dans un coin de la classe, studieux, il ne conversait pas sur les dernières musiques de l'année, les films, les rumeurs. Non. Il était toujours seul. Ce n'est pas tant que la solitude le déranger, bien au contraire, ce qui était autrefois une éducation est devenue un mode de vie. La raison de cette indifférence? De son plus jeune âge à ses années lycéennes, que cela aille du personnel à sa classe, tous connaissaient sa véritable identité. Il est préférable, si tu es une personne de lucide, de garder ses distances avec ce genre de personne. Dans un sens, il avait la paix. Et personne ne désirait défier ce titre. Mais dans le fond, ce fut aussi une souffrance. On vous regarde tel un monstre, un meurtrier. Soit. Ce fut du moins sa philosophie au cours des années. Mais aujourd'hui, il semblerait qu'une aveugle voit ce sujet sous un autre angle. La raison lui échappe malgré les mises en gardes. Et ses paroles résonnèrent encore dans son esprit. Même un meurtrier ne l'effraie donc point? Mais ce fut surtout lorsqu'elle prononça le mot Yakuza que le jeune homme eut le souffle coupé. Elle avait mit le doigt dessus involontairement et de manière hasardeuse. Qui le crut?! Si cet hasard fut troublant, ce qui déstabilisa autant le garçon fut qu'il puisse être quelqu'un de bien. Il releva ses yeux bleus sur cette dernière, les mot lui manquant. Lui quelqu'un de bien? Vraiment? Comment peut elle le juger ainsi sans réellement le connaître? Son aveuglement ne pardonne pas tout. Elle s'enfonce dans un monde imaginaire où il fait bon vivre. C'est du moins le résultat qu'en dénoua le garçon. Jusqu'à qu'elle reprenne son surnom. Si, elle le connaît, un peu, assez du moins. Baka. Il le sait, il est froid, dur. Et pourtant elle voit là une personne bien. Ses prunelles bleues glissent sur la couverture du livre. Il se pourrait bien qu'il puisse exister des personnes pouvant l'apprécier tel qu'il est. Le souvenir de Pandora s'étant approchée déterminée vers lui, ancrant son regard dans le sien, défiant toutes idées fausses à son sujet. Elle aussi, elle ne le craignait guère. Faut il croire que Terrae soit réellement un nouveau départ pour lui. Le moyen de se reconstruire une nouvelle identité. Etant resté silencieux trop longtemps à son goût, il brisa enfin le silence d'une voix douce. "Je le pensais... autrefois." Oui, autrefois, il trouvait cela stupide de tirer de tels jugements quand on connaît son identité. Mais là, il n'est plus question de nom reconnu ou de titre, mais de la personne elle même. Ce qu'elle représente réellement. Et en ce qui concerne la personne qu'il était, il trouva bon de rectifier des anomalies. Du moins, de la dureté dont il était l'auteur envers Leya. "Je ne suis pas quelqu'un de très brave. Et je te prie de m'excuser pour mes agissements quelque fois autoritaires." Oui, c''est bien un premier pas vers l'humanité. Après tout, il devait bien lui présenter ses excuses pour son comportement parfois invivable. Il réalise alors combien la jeune femme avait été patiente et généreuse dans son bon vouloir. En vérité, le Baka, c'est lui. Demander un pardon, combien même Leya serait en droit de lui refuser, n'a jamais été de son ressort. A vrai dire, elle est la première personne à qui il pose le genoux. De plus, même si cela doit être éphémère, il garderait ses paroles dans un coin de sa mémoire. Et d'un murmure, un rictus en coin comme si pour une fois il sentit un apaisement, il prononça un simple: "Merci, Leya..." Peut être qu'un jour il serait susceptible de poser à son tour cartes sur table. Un jour, peut être, il lui dirait la vérité et alors là, il verrait que serait son comportement. S'il était resté authentique. Ses doigts caressent la surface du bouquin et le japonais se redressa pour poser son regard sur la petite albinos. Qui aurait crus que ce chaton sauvage aurait pu domestiquer le loup? Le temps d'un instant, et Renji brisa le silence tout en réouvrant le livre. "Désires tu que je te lise d'autres passages?" |
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