Zanilis avait eu une longue journée. Tout était passé si vite ! Le matin, il était arrivé à l'aéroport de Tokyo. À peu près une demie heure plus tard, il avait eu rendez-vous avec un psychologue. En arrivant à l'institut une heure plus tard, il avait rencontré Tahia, une ravissante jeune fille qui lui avait montré l'existence d'une sorte de magie. Tout cela avait été à la fois choquant et éprouvant et Zanilis n'avait qu'une envie : se pauser. N'importe où. De l'herbe, sur un vieux banc grinçant ; cela lui était égal. Aussi, il décida de s'arrêter dans les dortoirs. Tahia lui en avait parlé. Que lui avait-elle dit à ce sujet ? Ah oui, qu'ils étaient exclusifs aux novices. Apparemment, les "grades" supérieurs avaient des chambres personnels en fonction de leur "élément". Zanilis n'était pas sûr d'avoir tout saisis, mais c'était claire : il allait devoir partager une chambre. Même à l'orphelinat, comme il était dans les plus vieux enfants, il avait eu une chambre pour lui tout seul ; aussi, ce serait une toute nouvelle expérience.

Les dortoirs, que ce soit celui des filles ou des garçons, se trouvaient au rez-de-chaussée. Aussi, il n'eu pas besoin de remonter les marches pour s'y rendre. Faut dire qu'il était très fatigué de cette journée, lui qui avait été, pour le meilleur ou pour le pire, habitué à une routine quotidienne très stricte ; d'au temps plut qu'il avait porté sa valise toute la journée. Beaucoup d'informations avaient été assimilées et ce n'était pas dans son habitude. Aussi, il finit par rejoindre les dortoirs des garçons même s'il était encore tôt pour se coucher.

Peu de lits étaient pris malgré le fait qu'il pouvait en dénombrer une vingtaine. Aussi il en choisis un au hasard, pausa sa valise à côté et se laissa choir sur son nouveau matelas. Il passa un long moment comme ça, sans rien faire, regardant les lattes du lit de dessus, scrutant chaque imperfection. Au bout d'un moment, malgré l'heure, la fatigue eue raison de lui.

Le rêve que fit Zanilis cette nuit-là n'était pas particulièrement propice à rester endormi. Aussi, il se réveilla en sursaut et en sueur. Quel cauchemar ! Maintenant, Zanilis avait soif. Aussi, il réfléchit un instant pour se souvenir de l'emplacement des toilettes pour pouvoirs boire un coup. Il finit par enlever la couette qu'il avait sur lui et sortie du dortoir sans un bruit. Il entra dans la salle de bain, s'approcha des lavabos, bu un coup et retourna dans les dortoirs sans un bruit.

Il retrouva avec un peu de peine son lit, marcha dans sa valise en jurant intérieurement et se glissa da... Il y avait quelque chose dans son lit. Il étouffa un petit cri de surprise en mettant ses mains devant sa bouche et se recula, se prenant les pieds dans sa valise, toujours ouverte à ses pieds. Il se cogna contre un lit derrière lui générant plus de bruit qu'il aurait voulu et vit dans la peine ombre sa valise complètement dérangée. Il ferma les yeux, soupira et vis l'intrus qui s'était glissé dans son lit bouger. Il allait se réveiller.