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On brûlera toutes les deux en enfer, mon ange. [/w Hamilton ♥️]
##   Mer 7 Mar 2018 - 21:05
Alice Borges

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Alice Borges
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Alice ouvre les yeux. Allongée dans un lit d'hôpital, elle met un peu de temps à se rappeler ce qu'elle fait là. Et puis tout lui revient. Adélaïde. Le jeune garçon. Sa colère. Et puis toute l'énergie, et les pensées bouillonnante des gens. Déjà une journée qu'elle n'arrive plus à contrôler le flux de pensées qui l'atteint sans arrêt dès que des gens sont près d'elle... Elle n'aurait pas aimé être Sensitive. Près d'elle, Hamilton doit être déjà éveillée. Des deux, Alice était la moins touchée. Elle avait seulement perdu beaucoup de forces d'un coup, et peut être besoin d'un petit suivi psychologique, mais rien de grave... Juste un passage.

Hamilton, elle, était bien amochée. Elle avait aidé à calmer les flammes qui avait ravagé la forêt, puis s'était battu et avait été violemment touchée par le Master Morphe. Plusieurs hématomes, un choc émotionnel, beaucoup de fatigue, rien de trop grave bien sûr, mais c'était déjà beaucoup, alors qu'on promettait la sécurité à Terrae. Alice n'avait fait aucune remarque aux Masters. Elle avait vérifié que tous ses amis allaient plus ou moins bien, mais n'avait pas dit grand chose devant les blessures d'Ariana, la colère de Nicolas et d'Elwynn. Asbjorn était vide, Nathanaël choqué. Le seul qui allait à peu près bien était peut être Houston, et encore, elle avait à peine pris le temps de voir comment il allait.

En fait, Alice n'avait presque pas parlé depuis la fin de la rébellion.

Alice n'avait lâché que quelques mots depuis qu'elle avait libéré son potentiel Etoile. Parce qu'Alice s'était énervée. Elle avait fait du mal. Elle s'en voulait. Elle en voulait au monde entier. Ce qui ne lui était jamais arrivée. Elle était en colère. En colère contre les personnes qui avaient voulu atteindre Terrae, en colère contre les personnes extérieures qui s'acharnaient à vouloir savoir ce qui se passait, en colère contre les personnes qui ne cherchaient pas à comprendre les raisons profondes de cette rébellion. Elle était en colère contre le Morphe qui a blessé Hamilton, en colère contre chacune des personnes ayant blessé un autre au lieu de tenter de parler.

Elle était en colère contre elle-même à force d'être en colère. Et pour ne pas faciliter son état, Alice n'arrivait plus à maîtriser ses barrières. Son potentiel avait explosé, et pour l'instant, il était un peu compliqué de faire étoiliser toutes les personnes dans le même cas qu'elle. Evidemment, elle serait prise en charge bientôt, non sans savoir que cela allait prendre du temps et fatiguer les Masters qui s'occuperaient d'elle.

En attendant, Alice entendait. Ca bourdonnait en permanence dans sa tête. Elle en avait marre. Marre qu'on s'inquiète pour elle, marre d'entendre les pensées nocives des quelques blessés encore un peu attachés à leurs idées. Elle s'était rendu compte qu'on la pensait faible, trop douce, et naïve. Elle ne supportait plus entendre les autres.

Malgré tout, Alice reste Alice. Elle n'avait pas parlé, mais elle avait sourit. Très peu, très bas, très doux. Mais elle avait sourit, à chacun qui en avait besoin. Alice se tourne dans son lit. Sa Lune s'éveille doucement dans le lit d'à côté. A elle non plus, elle n'avait presque pas parlé. Peut être qu'il était temps. Le plus tôt serait le mieux.

« Bonjour Hamilton. Est-ce que ça va un peu mieux ce matin ? »

Mais elle commence tout doux. Elle a beau se sentir de mauvaise humeur, elle refuse de blesser qui que ce soit. Et surtout pas sa Lune. Elle lui sourit tout doucement.


On brûlera toutes les deux en enfer, mon ange. [/w Hamilton ♥️] Alice%20Signa


Moonshine:
##   Lun 12 Mar 2018 - 22:40
Adélaïde Hamilton E.

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Du rouge. Partout. Celui violent, vif, vivant des flammes qui dévorent Nicolas. Celui sombre, gluant qui suinte d’une Ariana déchiquetée par un tigre. Le même qui s’échappe de ma joue. Celui des autres sur les mains d’Elwynn, dans le cœur d’Asbjorn, dans les larmes d’Alice. Une Cool Patrol en sang et enflammée. Ma famille qui vole en fumée.

Aux cauchemars cramoisis je préfère le blanc de l’hôpital. Alors une nouvelle fois, aujourd’hui, j’ouvre les yeux. Je fuis mon imagination quitte à basculer avec violence dans la réalité.

Dans ce monde, Alice est couchée dans la même pièce que moi. Elle me parait pourtant si loin. Ma tête bascule sur le côté et mes émeraudes trouvent la Terre endormie. Je revois comme par flash le petit corps recroquevillé. Ce jour-là, je lui ai tant parlé que j’ai bien dû oublier la moitié de ce que je lui ai dit. J’ai pourtant l’impression que si je devais le refaire, les mêmes mots reviendraient, encore et encore, jusqu’à ce qu’elle puisse se relever. Jusqu’à ce qu’elle redevienne Alice. Jusqu’à ce que mon Soleil s’illumine à m’en brûler les pupilles. Même aveugle, je pourrais encore voir ses traits parfaits. Qui se soucie de ne pas y voir si c’est le prix à payer pour qu’elle puisse briller ?

Je retrouve le plafond. Je suis fatiguée, mais je ne veux pas de mon sommeil agité. Je me repasse le jour dernier. Aussi flou soit-il, j’en retiens juste que Nicolas est vivant. Ariana aussi. Elwynn aussi. Ils sont encore là. Même Asbjorn tient encore debout. Jérémy aussi, même si je fais comme si je m’en souciais moins. J’espère que Charlotte a encore son rire de bébé. J’espère que Charlotte dira encore merci en faisant des bisous. Si quelqu’un l’a touchée…

Une larme tombe sur mon matelas. Je déglutis.

Je ne sais pas combien de temps j’ai ravalé mes craintes et mon chagrin avant que la voix de ma douce me rappelle qu’il faut que je sois forte, aujourd’hui. J’oublie tout. Peurs et tristesses enfouies, je ne veux être que courage et pilier.

- Bonjour, Alice.

Océans et émeraudes se retrouvent. Malgré son sourire, les miennes brillent plus que les siens et cela me déchire le cœur.

- Oui. Je suis fatiguée, mais je vais mieux. Et toi ?


Parle-moi, Alice, par pitié. Tu as explosé à l’hôpital. C’était trop, même pour toi. Mais s’il te plait, Alice, ne te tais pas. Es-tu triste ? Alors fond en larme, rejoins mes bras qui n’attendent que toi, et inonde-moi de tes larmes. Es-tu en colère ? Crie. Hurle. Je serai là. Tu voudrais me frapper pour qu’enfin cela sorte, je l’accepterais avec le sourire. As-tu peur ? Tu as le droit, Alice. Avec moi, tu as tous les droits. Même dans tes faiblesses, tu seras forte à mes yeux.


##   Mar 13 Mar 2018 - 14:34
Alice Borges

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La Feu a l'air déterminée, malgré sa fatigue, malgré son état corporel. Elle avait l'air dans son monde, avant qu'Alice ne la sorte de ses pensées ou de ses rêves. Quelques images persistent, fortes, Alice les voit. Lottie, la petite Lottie, souriante. Elle ne l'a pas revue depuis la fin des événements... Espérons que le petit bout de bonheur va bien. Elle lui répond aller bien, plonge son regard dans le sien. Elle va mieux. Alice espère que cela va durer. Elle n'a plus envie de la voir souffrir du tout.

Et de toutes les façons qui soient, elle lui demande comment elle, Alice, se sent. Elle l'entend, la voit se pencher vers elle, comme elle peut, elle veut la protéger, la préserver, elle veut l'aider. Sa voix, ses yeux, ses pensées, tout le lui dit. Pour l'instant, Alice le supporte. Mais sa durée d'acceptation des pensées est tout de même faible pour l'instant, elle ne peut rien canaliser pour ne pas trop se fatiguer. Elle veut être sincère, cette fois, elle veut lui répondre en vrai.

« Je crois. Je... En fait... Je ne sais pas. J'en sais rien. »

Elle soupire, et se met à regarder dans le vide, mais elle ne veut pas arrêter de s'exprimer. Hamilton est trop pressante, et puis Alice n'a pas envie de se taire davantage. Elle a suffisamment pleuré, attendu, pris sur elle, observé. Elle a tenté sans relâche de faire de son mieux, alors elle avait le droit de parler un peu. Et dire ce qui lui passe par la tête.

« Physiquement, je vais mieux. Je retrouve des forces en dormant. Mais... Mais je suis très en colère. Je n'arrive même pas à être triste. Je suis en colère parce que je ne comprends comment on a pu en arriver là. Je suis en colère parce que je ne m'étais pas rendue compte que j'allais mal avant. Je suis en colère parce qu'on ne s'est pas rendu compte de la colère des autres. Que personne n'a rien fait. Et qu'au final, tout le monde en a trop fait. Je suis en colère contre tous ceux qui vous ont blessés. Je suis en colère contre nous d'avoir blessé. Malgré le fait que je sois rassurée et que tout le monde soit vivant... Je suis très en colère. »

Et cette fois, Alice n'avait plus envie de la taire. Elle n'aimait pas être en colère, elle n'aimait pas se fâcher. Son regard d'habitude si doux, s'est considérablement durci. Les océans sont devenus gelés. Et puis sa voix est plus faible d'un coup.

« Je m'en veux de t'avoir laissée, alors que tu étais dans un si mauvais état. Je m'en veux de ne pas avoir tenté de rejoindre Asbjorn ou Houston pour les aider... Et puis... Et puis toute cette histoire, toute cette violence... Tout ça, ça m'a fait me rendre compte que je n'étais pas bien. Et que je ne voulais l'accepter. J'ai été idiote. Et je suis en colère maintenant. »

Elle ferme les yeux. Pose sa voix. Respire un peu. Et reprend.

« Je pense que je t'en ai voulu, de partir sans rien me dire, sans penser que je ne poserai pas de question si tu me le demandais. Je pense que je t'en ai voulu de revenir aussi tard. Je m'en veux encore plus de n'avoir rien dit. De t'avoir abandonnée toi, lorsque tu en avais besoin, à ce moment-là, ou pendant la révolte. Je m'en veux de ne pas avoir aidé Nicolas lorsqu'il allait mal, alors que lui t'as aidée. Je m'en veux maintenant de ne pas être en mesure de faire quelque chose. Et puis j'étais angoissée. La Masterisation publique ne m'a pas aidée, et puis quand tu es partie, je n'avais qu'une envie, retourner en France pour voir mon père. »

La petite Terre soupire de nouveau. Elle ne se sentait pas faible d'être en colère ou d'être triste. Elle ne sentait pas faible d'avoir dévoilé son potentiel Etoile. Elle ne sentait pas faible de dire ce qui n'allait pas. Elle l'avait peut être été, mais elle ne l'était plus, maintenant. Elle ne voulait plus l'être. Elle ne l'avait peut être jamais vraiment été depuis le Vide.

« Je me rends compte que beaucoup de choses me mettent en colère. J'en ai assez que les gens me pensent naïve et inconsciente. Faible. Etrange. Coincée. J'en ai assez que les gens ne cherchent pas à comprendre. Je suis en colère parce que tout ce qui s'est passé résulte seulement d'un manque de compréhension, de tous les cotés. Est-ce que... Tu comprends ? »

Malgré sa voix plus dure qu'à l'accoutumée, ses yeux glacés, Alice n'en voulait plus à Hamilton. Elle n'était pas rancunière, ne cherchait pas à punir. Non, elle avait seulement besoin de l'exprimer. Mais elle voulait s'assurer qu'Hamilton comprenne. Elle voulait aussi qu'elle puisse parler si elle en ressentait le besoin. Echanger. C'était le plus important.

Non. Le plus important c'était aussi d'avancer. Se plaindre, dire ce qui ne va pas, c'est important, il faut le faire. Se remettre. Mais il fallait avancer, ne pas traîner sur ce qui n'allait pas. Le guérir.


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##   Mar 13 Mar 2018 - 15:08
Adélaïde Hamilton E.

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Elle croit qu’elle va bien. Ou plutôt, elle ne sait pas.

Alice ne sait pas si elle va bien. Je clos mes paupières, comme pour que l’image n’existe plus. Je l’avais compris, l’entendre est différent.

La voix de la Terre ne cesse et je repose mon regard sur ce visage que je n’aurais jamais cru voir durci. Pourtant, c’est de bien de colère qui ces lèvres d’enfant me parlent. Je les laisse m’assommer, m’asséner des coups durs comme l’iceberg que sont devenus les deux océans d’Alice. Je ne la coupe pas. C’est à peine si je prends le temps de me faire ma propre réflexion sur le message qu’elle me passe. Je l’écoute, j’emmagasine, je retiens. Je ne veux rien oublier. Alice est en colère et l’accepte. Alice a le droit d’être en colère. Je ne devrais pas en être aussi surprise. Touchée, peut-être. Etonnée, non.

Mais le problème, c’est que je joue une place que j’aurais mieux aimé ne pas avoir dans cette colère. Si les évènements derniers n’ont évidemment pas aidé ma douce, mon départ soudain, irréfléchi, lui a fait du mal. Je me retourne sur le dos. Je fixe le plafond. J’écoute toujours, mais j’ai du mal à la regarder en face.

Pardon, Alice.

Elle déballe tout, sans pause. Je ne peux m’empêcher de glisser à nouveau mes yeux vers elle lorsqu’elle dit en avoir assez de ce que les gens pensent d’elle. Ma mâchoire se crispe. Bon Dieu, j’ai failli faire partie de ceux-là, de ceux persuadés qu’elle n’était que l’inverse de l’être qu’elle est réellement.

L’incompréhension. Toujours l’incompréhension. Alice a besoin de gens sachant communiquer. Alice a besoin de gens sachant écouter. Accepter. Prendre le temps. Ne pas se hâter dans le jugement. Ne pas juger, tout simplement. Réfléchir. Comprendre. Juste. Comprendre.

Plafond. Inspiration.

- Oui, je comprends, Alice.

Un ange passe. Aujourd’hui, quatre mots ne suffiront pas, je le sais.

- Tu n’es pas naïve ou faible. Encore moins inconsciente. Tu es étrange pour les autres parce qu’ils voient le mal partout. Nous en avons tous en nous, du mal. Toi, tu as choisi de voir ce que nous avons de bon. Alors oui, cela dérange. Oui, cela effraie. Je le sais pour sûr. Les gens craignent ce qui est différent d’eux, et tu es différente. C’est toujours plus simple de ne pas chercher à comprendre, Alice. Ils font cela parce qu’ils savent que c’est dangereux d’être face à toi. Tu rends les gens vrais, Alice, et les gens ne veulent pas être vrais.

Je ferme les yeux. Mon cœur bat si vite.

- Mais c’est normal que tu sois en colère. Contre tous ceux qui ne veulent pas chercher à comprendre quand toi tu donnes tout ce que tu as pour éclairer chaque situation. Contre nous tous. Ceux qui étaient contre les Masters, tout comme ceux qui les défendaient. Nous avons tous agi trop vite, avec violence. Nous n’avons pas pris le temps d’essayer de régler tout cela dans le calme. Mais tout as explosé si vite, Alice…

Ma voix est devenue un gémissement faible sans que je ne m’en rende compte. Je déglutis et reprends avec plus d’assurance. Forte, nous avons dit.

- Une fois encore, c’est normal que tu aies été en colère contre moi. Je n’aurais pas dû faire cela. J’aurais dû te donner la possibilité de m’aider. Je ne l’ai pas fait. Tu n’as pas à t’en vouloir. Tu as fait tout ce que tu avais en ton pouvoir. Pour moi, mais aussi pour Nicolas, pour la situation à Terrae. Alice, tu ne peux gagner un combat à ta façon si personne ne t’en laisse l’occasion. Si ce sont des armes tranchantes qui sont mises dans les mains de tous, ainsi que les tiennes, tu auras beau tenter de ne rien couper, tu ne le pourras pas, et tu ne pourras pas empêcher les autres.

Je tourne la tête sur le côté. Mes sourcils sont légèrement redressés, mon visage crispé.

- Je suis désolée, Alice, lâché-je dans un souffle. Je voudrais que mon discours soit plus heureux, mais je n’y arrive pas. Tu as le droit de t’en vouloir, même si je suis persuadée que tu n’as pas à le faire.

J’essaie de détendre mon expression. J’essaie d’avoir la même rage emplie d’espoir que j’avais eu avec Nicolas lors de son retour de France. Sauf que lui voulait baisser les bras. Le problème d’Alice, c’est qu’elle ne se laissera jamais aller au désespoir. Elle restera toujours debout, prête à abattre sa colère. Moi, je suis douée seulement quand le fil a atteint sa limite.

- Quand tout se sera calmé, peut-être pourras-tu aller voir ton père ? Cela te ferait du bien. Et, si tu en as envie…peut-être que je pourrais t’accompagner, à nouveau ?

Je ne veux pas te laisser seule, Alice. Je veux être sûre d’être là si le poids est finalement de trop pour toi.


##   Mar 13 Mar 2018 - 18:56
Alice Borges

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Hamilton l'écoute, elle reste fixée sur ses paroles, même lorsqu'elle tourne la tête. Alice ne lui en veut pas, elle sait qu'elle ne dit pas des choses évidentes à entendre, elle ne peut pas lui en vouloir pour cela. Elle la laisse faire, chacun réagit comme il peut. Une fois qu'elle s'arrête, qu'elle lui demande si elle comprend, Alice repose ses yeux sur elle. Et attend. Elle a beau être en colère, elle n'a pas perdu sa patience. La Feu lui répond par une phrase. Mais elle n'a pas terminé. Alors Alice attend.

Hamilton lui répond ce qu'elle pense. Pourquoi les gens ne cherchent pas à la comprendre, ou à comprendre, tout simplement. Alice l'écoute, sans la lâcher du regard. En même temps qu'elle parle, elle entend ses pensées se bousculer et se mettre en ordre pour faire des phrases. Elle ne saisit pas tout, elle est concentrée sur ses paroles et pas autre chose. Bien sûr qu'il est plus simple de ne pas chercher à comprendre. Elle avait raison. Mais ils étaient à Terrae, c'était une seconde chance, alors comment était-ce possible qu'on refuse de comprendre ? Même Jérémy réussissait. Alors pourquoi ? L'affirmation d'Hamilton est vraie. Alice en était très consciente, malgré sa colère et son désaccord avec ce genre de comportement. Cela lui rappelait ses discussions avec Houston. Peut être qu'il avait raison. Que ce n'était pas juste d'accueillir des personnes qui ne faisaient rien pour aller mieux et pas d'autres.

Elle se demande un instant pourquoi les gens pourrait trouver cela dangereux face à elle. Et puis sa réponse vient directement après. Alice savait qu'elle imposait quelque chose aux autres sans le vouloir forcément. Alice, en s'ouvrant aux autres, savait qu'ils s'ouvraient à elle. Elle connaissait le danger pour elle. Mais elle avait rarement pensé au danger pour les autres. Elle essayait de l'éviter, de ne rien imposer, de ne pas faire de mal. Mais elle peut comprendre. Elle peut représenter un danger. Malgré tout. Et c'était probablement pour cela qu'il la déconsidérait.

Hamilton continue, les yeux fermés, ceux d'Alice plantés sur elle. Non effectivement. Personne n'avait tenté de résoudre ça en parlant, ou en tout cas, de façon plus douce. Et Alice avait le droit d'en être énervée, d'ailleurs, elle ne devait pas être la seule. Elle souffle à peine, laissant Hamilton continuer.

« J'ai explosé si vite... »

Elle avait participé à cette explosion, en explosant elle-même. Hamilton lui donne raison, elle dit comprendre sa colère. Alice ne lui en veut plus, maintenant, d'être partie sans le lui dire. Mais elle dit ce qu'elle aurait dû faire, et lui explique qu'elle a fait tout ce qu'elle a pu. Alice est au courant. Elle hoche la tête doucement. Non, elle ne pouvait pas gagner un combat lorsque les autres ont décidé de se battre. Parce qu'Alice ne se bat pas comme eux. Parce qu'Alice ne se bat pour blesser. Elle n'est pas d'accord, elle pourrait se battre avec les mêmes armes qu'eux, sans blesser, sans faire de mal, si elle était assez forte. Alice se bat pour faire que les choses aillent mieux, elle ne se bat pas contre les gens. Elle a toujours accepté la personne en face, malgré tout. Malgré ses craintes. Malgré ses doutes. Malgré sa tristesse. Malgré sa colère.

Hamilton s'excuse, lui dit qu'elle aurait aimé ne pas être aussi négative. Mais elle a raison de l'être selon Alice. D'ailleurs en fait, elle ne l'est pas. Elle lui donne simplement son avis. Alice pense qu'elle n'a pas à s'excuser, Hamilton pense qu'elle n'a pas à s'en vouloir. Alice secoue la tête. Sa voix a perdu de sa colère. Elle est moins dure. Mais très déterminée.

« Je comprends. Merci, d'être sincère avec moi. Je pense que tu as raison. Sur beaucoup de choses. Mais je refuse de rester impuissante, malgré ma manière d'être, face aux autres. Je ne changerai pas tout de moi. En fait, je veux continuer de m'accepter. Mais je veux devenir meilleure. Je veux devenir plus forte. Et je veux pouvoir gagner des guerres en étant armée comme les autres, et en me battant à ma façon. Je laisse le choix aux autres, par choix également. Alors je veux que, lorsque je décide, mes armes soient aussi bonnes que les autres. S'il faut que je devienne Master, combattante, scientifique, politique, ou que sais-je, je le deviendrai, je me donnerai les moyens pour m'affirmer comme je l'entends. Je ne piétine pas les autres. Je leur laisse l'occasion de faire ce qu'ils veulent. Alors je ne veux pas être piétinée, et je veux décider pour moi. »

Alice rit doucement. C'est un rire jaune. Déterminé. Encore empreint de colère. Alice vient de décider qu'elle se protégerai différemment. Qu'elle deviendrait d'autant plus forte. Et pourtant, après avoir autant parler, elle se remet à respirer calmement. La colère est toujours là, mais elle gronde moins fort. Alice se calme un peu. Elle se calmera petit à petit. Elle restera Alice. Douce. Calme. Et toujours plus ouverte aux autres. Que ce soit d'elle-même, ou avec sa Télépathie, maintenant si étendue.

« Tant pis pour moi, j'aurai dû m'énerver pour apprendre. Et... Ce n'est pas parce que je décide tout ça... Que je n'ai pas envie de continuer à être heureuse. »

Ses yeux redevenus un océan calme, neutre, se posent sur le visage un peu crispé de la Feu. Et Alice sourit un peu en l'entendant. Puis sourit un peu, en riant un peu, l'air beaucoup plus tendre. Elle hoche la tête.

« Oui. J'aimerai bien y aller, avec toi. Avec tous ceux qui veulent. Mais surtout avec toi. Je n'ai plus envie d'être loin de toi, pour l'instant. Et puis, Papa est seul depuis un moment maintenant. Je n'ai pas envie qu'il se sente triste. Et puis j'ai eu du mal à lui envoyer des lettres, il a dû s'inquiéter pour nous. Si nous y allons, on pourra y aller au printemps, lorsque les nouvelles fleurs poussent, et les arbres se couvrent de feuilles. La lumière du matin dans la cabane est très agréable. »

Alice tend sa main devant elle, un petit pansement sur un de ses doigts. Elle a hâte de revoir son père et sa cabane. Mais elle a surtout envie de redevenir plus légère. Avec toute sa nouvelle famille. Malgré sa colère, Alice reste Alice, pas vrai ? Et puis de toute façon, quoiqu'il arrive, même si c'est compliqué maintenant...

« Je veux décider, maintenant, malgré tout ce que je t'ai dit... que tout ira bien. »

Tout ira bien.


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C’est vrai qu’elle aussi a explosé vite. C’est aussi vrai que cela n’a rien arrangé. Mais comment lui en vouloir ? Elle a tout pris sur elle si longtemps. Il suffisait d’une étincelle pour que la mer d’huile se transforme en océan déchainé.

Elle me laisse finir et lorsqu’elle reprend la parole, sa voix est moins dure. La colère s’y tient toujours, mais ne la domine plus. Cette fois, c’est la détermination qui résonne jusqu’à mes oreilles. Et les paroles, une nouvelle fois, coulent. Alice n’est plus ni d’huile ni tempête. Alice laisse couler son flot en cascade, se reposer en bassin au milieu des rochers qui l’entourent, avant de repartir de plus belle. Toujours plus forte, toujours plus grande. Alice… J’aimerais croire que rien ne la brisera jamais, mais qui sait ?

La Terre veut bien que je l’accompagne. Elle n’a plus envie d’être loin de moi. Mon cœur rate un battement, mon souffle est douloureux. Non, je ne te laisserai plus, Alice. Couchée sur le côté, le regard reposant sur ma douce, j’acquiesce simplement. Oui, nous irons au printemps. Oui, nous irons admirer la lumière du matin dans la cabane. Oui à tout, en fait, du moment que tu te sens bien.

Tout ira bien.

Moi, ça va.

Tout ira bien.

Un soupir m’échappe. Ne pas faire de parallèle avec Nicolas. Ne pas faire de parallèle avec Nicolas, par pitié.

- Oui, tout ira bien.


Parce que même au plus bas, nous serons ensemble.

Je tends ma main vers le vide qui me sépare d’Alice, laisse ses doigts rejoindre les miens. Mon regard se glisse quelques secondes sur nos paumes reliées, sur ce léger contact. Je presse doucement ce petit bout de la Terre avant de reprendre d’une voix un peu plus basse qu’avant, toujours audible mais plus chaude, plus tendre :

- Comment t’en sors-tu avec tes pouvoirs ? Ce doit être insupportable d’entendre tout le monde.

Si je le pouvais, je penserais tout bas, Alice. A bien y réfléchir, selon le pouvoir rattaché à l’affinité, ne plus avoir de sceau est insupportable. En particulier pour les Sensitifs et les Télépathes. Finalement, avec ma propre Etoilisation, je m’en suis bien sortie.


##   Lun 16 Avr 2018 - 0:56
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Hamilton accepte de venir. En fait, elle semble trouver cela évident. Elle non plus ne veut plus être loin d'Alice. Elle ne veut plus la laisser. Alice ne lui en voudrait pas de la laisser si jamais elle en avait besoin. Alice pourrait y aller seule. Mais elle a sincèrement envie que la Feu soit avec elle, elle a envie que ses amis viennent avec elle, dans son petit coin de calme, de douceur. Dans ses souvenirs. Dans sa jolie cabane. Qu'ils rencontrent la belle personne qu'est Bahir.

Elle soupire doucement avant de confirmer que tout ira bien. Oui, tout ira bien. Alice sourit, alors que son regard s'attendrit. Elle regarde la Feu tendre sa main vers elle. Alice hésite un instant. Le contact amplifie sa perception des pensées, ça a toujours été comme ça, et les quelques fois où elle a effleuré ou touché quelqu'un depuis ont été difficilement supportables.

Malgré tout, la petite Terre enlace les doigts de sa Lune. Elle se retrouve envahie par les pensées de la Feu, toutes dirigées vers elle, elle se voit très clairement, de plein de façons différentes, mais toutes très positives en même temps. C'était réellement étrange. Cependant, elle parvient à s'extirper un peu du capharnaüm des pensées d'Hamilton lorsqu'elle s'adresse à elle. Elle sourit, l'air un peu tendue.

« C'est compliqué. Réellement compliqué, j'entends chaque personne qui passe trop près dans le couloir. Et puis je n'arrive plus vraiment à bloquer les pensées... Et c'est réellement envahissant, j'entends tout sans rien vraiment discerner, sauf si une pensée est plus... "forte" qu'une autre. C'est assez fatiguant... »

Alice caresse distraitement la main d'Hamilton avec son pouce. C'était épuisant. Mais elle savait qu'elle arriverait à le maitriser à peu près. Elle espérait juste être étoilisée le plus vite possible. Mais malgré ça, malgré le fait que dès qu'Hamilton ne dormait pas lourdement près d'elle, elle ne vivait que dans le bruit, elle ne voulait pas sortir de la chambre. Elle ne voulait pas se retrouver seule dans l'étage des Terres, elle ne voulait pas être dans le noir de la pièce la nuit, à rêver des monstres et des pires choses qui puissent arriver aux autres. Alice prendrait un peu de temps avant de pouvoir dormir seule de nouveau. Avec Hamilton, elle attendait qu'elle s'endorme pour enfin pouvoir se reposer.

Peut être irait elle dormir avec Asbjorn, le petit vampire des couloirs. Peut être irait-elle faire la sieste près de Nathanaël lorsqu'il joue du piano. Elle trouverait bien des refuges auprès de ses amis.

« Je voudrais aller demander du papier en bas un peu plus tard, pour écrire à Papa. Je ne lui ai pas écrit depuis longtemps. Il doit s'inquiéter. »

Silence.

« Lorsque tu es passée Etoile... C'était... C'était comment ? Je veux dire, tes pouvoirs. Qu'est-ce que tu as ressenti ? »

Comme à son habitude, elle laissait le choix de ne pas répondre. Alice n'avait plus besoin de lui dire pour qu'elle le sache maintenant.


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##   Lun 16 Avr 2018 - 21:12
Adélaïde Hamilton E.

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Nos doigts se lient alors que les paroles voguent autour de nous. Cocon doux, pause dans l’apocalypse. Discuter. Simplement. Cela faisait si longtemps.

Alice m’explique ce qu’elle ressent avec son pouvoir non bridé. C’est vrai qu’elle doit entendre chacune de mes pensées. Si cela avait été le cas il y a quelques semaines, j’aurais sûrement paniqué. Aujourd’hui…moins. Je veux qu’elle sache tout, de toutes façons. Et ce que je ne peux dire, elle l’entend, c’est déjà cela. J’aimerais simplement qu’elle n’en souffre pas, que cela soit volontaire. Je resserre à peine mon étreinte sur sa paume toute fine, juste assez pour qu’elle saisisse que c’est un encouragement discret. Cela va aller, ma douce. Cela va passer. Tant que cela durera, je serai là pour t’aider. Et même après.

La Terre enchaîne en me disant qu’elle voudrait aller chercher du papier afin d’écrire à son père. Je lui réponds, tout bas, tout doux, que j’irai en prendre, que je lui ramènerai ce dont elle a besoin. Elle a raison de vouloir le tenir au courant. Bahir tient à sa fille, je le sais. Il faut qu’elle lui dise qu’elle va bien, qu’elle le rassure.

Et puis la question arrive. Qu’ai-je ressenti lorsque je suis passée Etoile ?

- Erm… De la fatigue ? L’épuisement typique de chaque Etoilisation, je suppose.

J’ai blessé un ami. J’ai hurlé sur un ami. J’ai accusé un ami.

J’ai été horrible.

Ma gorge est serrée, je me tais quelques secondes. Mon regard vient fixer le plafond sans que je ne lâche la Terre pour autant. Je n’aurais jamais cru dire cela, mais son contact est chaud, me rassure. M’encourage à me souvenir que cela ne suffit pas. Que si Alice me laisse le choix de ne pas répondre, comme toujours, cela ne signifie pas que je dois fuir. Alors je reprends d’un ton moins léger, moins détaché. Plus lourd, plus dur aussi.

- J’avais peur, Alice. Et j’étais épuisée d’avoir peur. J’en avais assez. Je ne voulais plus avoir peur mais. Mais je me sentais si vide, si seule.

Je clos mes paupières pour chasser une larme malvenue avant de les rouvrir. Je me mordille la lèvre inférieure tout en reprenant la parole :

- Je me sentais si…nulle. Je ne t’avais pas parlé depuis un mois. Je t’ignorais. Je te faisais du mal et je m’en voulais. Je craignais de vous blesser ou que vous me blessiez. Je ne pensais pas vous mériter...tous. Je ne sais pas ce que j’en pense aujourd’hui, d’ailleurs. Je sais juste que… Que, oui, disons cela. Je ne le comprends pas forcément, mais je l’accepte ?

Je soupire doucement. J’en dis peut-être plus que ce qu’elle voulait mais, après tout, c’est la première fois que je lui en parle réellement. Que je ne suis pas vague.

- Tous ces sentiments m’ont envahie, si vite. La peur, la colère, la haine, la rancœur, l’amertume, la rage. J’en voulais à ma famille. Je m’en voulais. Grand Dieu quand j’y pense, j’aurais détruit la Terre entière si je l’avais pu.

Un rire jaune m’échappe. C’est douloureux, mais cela va passer. Je ne suis pas seule. Je ne suis plus seule.

- D’un coup, cela a explosé. J’ai. J’ai vu Nicolas tomber. Je n’ai pas tout de suite compris que c’était ma faute. J’ai eu chaud, trop chaud. Moi aussi, je suis tombée, enflammée. Une nouvelle fois, j’ai blessé Nicolas. Je l’ai brûlé. Pas beaucoup, évidemment. Mais je l’ai fait. Je. Je ne contrôlais plus rien. Je savais juste que je n’en pouvais plus. Je ne pouvais plus faire semblant. C’est pour ça, Alice, que je n’ai pas voulu te voir si longtemps. Je. Je ne supportais plus de faire semblant devant toi. Je ne pouvais pas te mentir. Pas à toi.

Un regard désolé glisse sur la Terre. Pardon, Alice, je n’aurais pas dû fuir. Jamais plus je ne le ferai. Crois-moi, par pitié, dès aujourd’hui, j’affronterai chaque démon.

- Et toi, Alice ? Qu’as-tu ressenti ?


##   Lun 11 Juin 2018 - 0:07
Alice Borges

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Alice entend les pensées apaisée d'Hamilton, qui, malgré sa douleur, la calme un peu à elle aussi. Elle se détend à peine lorsqu'elle l'entend se vouloir rassurante. Bien sûr qu'elle voulait la protéger, prendre soin d'elle, bien sûr qu'elle voulait être là pour elle. Elle ne voulait plus non plus lui cacher des choses.

Alice entend tout par la suite. A voix haute, la Feu n'évoque que l'épuisement de l'Etoilisation, lorsque tout l'énergie est partie. Mais à l'intérieur, Hamilton s'en veut. Elle se sentait avoir peur, elle se sentait vide. Alice n'y pouvait rien, elle en était bien consciente, suffisamment pour pallier à l'impression de ne pas pouvoir l'aider. Non, elle ne pouvait pas mais ce n'était pas sa faute. Elle ne se sentait pas légitime, elle rejetait ce qu'elle ne pensait pas mériter. Alice sourit lorsqu'elle explique l'accepter maintenant. Alice n'y était finalement pas pour grand chose. Nicolas avait été très présent pour elle, bien plus qu'elle. Elle était heureuse que la Feu soit capable de mieux le vivre.

Elle aurait tout détruit si elle avait pu, elle n'avait plus envie de personne, tout était si prenant autour d'elle. La Terre comprenait. Elle était bien consciente de l'importance de la difficulté de gérer tous ces sentiments, d'un coup, si fort. Elle s'excuse de ne pas lui avoir parlé mais lui explique, enfin, clairement, pourquoi. Alice écoute calmement. Elle a retrouvé son regard doux, et calme. Elle ne sourit pas, mais son visage est tendre. Elle hoche doucement la tête. Elle la croit sur parole. Elle n'a aucune raison de ne pas lui faire confiance.

Elle soupire à sa question, elle ferme les yeux, et parle les yeux clos, les sourcils un peu froncés.

« Je me suis sentie vaciller. J'étais épuisée. Epuisée de ne pas m'écouter, épuisée de voir les autres aller mal et ne pas s'aider. Epuisée de voir les autres aller mal parce qu'ils n'avaient pas envie d'aller bien. Epuisée de me supporter pour me faire aller mieux. »

Nouveau soupir.

«J'avais envie de rentrer. Et puis tout à éclaté, et moi aussi. Je te l'ai dit. Il y avait trop de violence, trop de refus, trop peu d'écoute et de compréhension. Il n'y avait que de la haine. Et je ne supporterai pas qu'il y ait de la haine contre ceux que j'aime. J'ai essayé de tous les protéger, les petits, Asbjorn, les rebelles. Et puis il y a eu toi, et j'ai cru que je ne pourrai rien faire. Il n'avait pas le droit de te faire du mal, de te blesser. Alors j'ai senti tout exploser en moi. Je... Je ne suis pas souvent en colère. Et souvent, c'est très calme. Mais là, il n'avait pas le droit. Alors j'ai eu envie de l'expulser au bout du monde, j'avais envie qu'il s'en aille vite, j'avais envie qu'il n'existe pas entre toi et moi. Et puis j'ai eu peur de moi et de cette haine qui commençait à m'habiter à moi aussi. »

Alice ouvre les yeux et fixe le plafond. Elle ne parle pas, mais son regard parle pour elle. Regret de cette violence. Détermination d'avancer. Elle a un sourire bref.

« Ca m'aurait fait comprendre pas mal de chose sur moi et les autres. Ce n'est pas que négatif. De toute façon rien ne l'est jamais. »


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##   Mar 12 Juin 2018 - 17:37
Adélaïde Hamilton E.

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Du début à la fin, Alice reste silencieuse. Elle écoute, me laisse tout déballer. Alors je déballe tout et lorsqu’enfin je me tais, la douceur a retrouvé sa place dans le regard de la Terre, ainsi que la tendresse sur son visage. Mais à ma question, un soupir soulève sa poitrine et ses océans disparaissent sous des sourcils froncés.

A son tour, elle me raconte. Elle aussi a vacillé. Elle aussi était épuisée. Parce qu’elle ne s’écoutait pas, parce que les autres ne s’écoutaient pas, parce que nous ne nous écoutions pas. Parce que les gens vont mal et que souvent ils ne veulent pas aller mieux. Parce que la haine, parce que l’incompréhension, parce que tout a explosé si vite et si fort.

Parce que quelqu’un m’a fait du mal, et parce que toute douceur qu’elle soit, Alice ne l’a pas supporté. C’était de trop. C’était cette goutte qui fait déborder un vase prêt à se briser en mille larmes douloureuses et tranchantes.

Parce que quelqu’un m’a fait du mal, et parce que toute douceur qu’elle soit, Alice s’est fait peur à elle-même. Parce qu’après tout, Alice reste humaine et qu’elle reste sujette à la haine.

Au fond, nous sommes tous les mêmes. Chacun à notre niveau, nous haïssons, nous regrettons, nous détruisons. Chacun s’en remet comme il peut. Des fois, nous ne nous en remettons pas. Mais Alice reste Alice. Alice, elle voit bien que ce n’est pas que négatif.

Un rire bref, un peu trop proche du sanglot pour ne pas être douteux, m’échappe.

- Merci d’être qui tu es, Alice, soufflé-je. Je.

Je me retourne en mordant ma lèvre inférieure comme si je retenais le mot de m’échapper. Longtemps, mes émeraudes détaillent ce visage sans que je ne finisse ma phrase. Et soudain, je ressens ce vide. Soudain, elle est trop loin. Soudain, j’ai besoin de la toucher, d’être si proche d’elle que je pourrais distinguer chacun de ses cils, chaque fissure dans ses lèvres, m’emplir de son odeur. Soudain, j’ai peur de la perdre.

- Excuse-moi.

Ma voix est étranglée. Lentement, je me lève. Je vérifie ma stabilité. Ma tête tourne un peu sur le coup, mais rapidement mon équilibre revient et je peux me rapprocher d’Alice. Droite à côté de son lit, j’abandonne d’un coup tout ce qui me faisait tenir debout. Je me penche et ma tête rejoint son cou. Le nez contre sa peau, j’inspire profondément. Mais c’est bref. Je me redresse presque aussitôt, à quelques millimètres de son visage et un « Je t’aime » à peine audible file. Avec lenteur, mes lèvres rejoignent les siennes, les effleurent avant de les embrasser. Une nouvelle fois, c’est trop bref, mais je sais que son pouvoir n’est plus bridé. Le contact doit être la pire chose pour elle.

Je fais un pas en arrière, la libère.

- Je vais te chercher des feuilles, ma douce.

Un silence. Je ne l’appelle jamais ainsi, si ce n’est dans ma tête. Mais après tout, ce n’est rien. Elle a bien trop dû l’entendre dans mes pensées, qu’elle l’entende de ma propre bouche ne change pas tant de choses.

Je sors de la pièce. Je mets un peu trop de temps avant de revenir avec les feuilles. La pauvre, elle a bien le droit à une pause. Qu’elle profite du silence que peut lui procurer la solitude.


##   Sam 23 Juin 2018 - 14:15
Alice Borges

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Alice Borges
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Alice termine d'exprimer tout son ressenti. Alice va mieux, elle pose des mots, les mots expient. Pas toujours, mais là, tout de suite, avec Hamilton, Alice se sent mieux. Hamilton l'écoute sans rien dire. Même ses pensées sont concentrée sur ce que dit la Terre. Elle l'observe un temps de silence après avoir terminé. Au final, la Feu lâche un rire entre le sanglot et la nervosité. Alice fronce un instant les sourcils, un peu inquiète, avant d'entendre la phrase d'Hamilton.

Elle se fige une seconde, puis sourit sincèrement, touchée. C'était rare de l'entendre dire ce genre de chose. Elle semble se figer. Alice la regarde elle aussi, elle ne sait pas quoi faire, elle sent seulement ses pensées tendues vers elle. Elle ne comprend pas ce qu'elle veut, elle ne sait plus trop quoi faire. La Feu s'excuse, Alice a à peine le temps de demander pourquoi, l'air inquiète. Et puis elle comprend dès qu'elle la voit se lever.

Les pupilles d'Alice se dilatent brièvement, la peur l'envahie quelques secondes. Non, le contact lui fait basculer dans les pensées des autres, elle ne contrôle rien, elle ne peut rien bloquer. Alice la laisse pourtant faire, sentant son envie de le faire. Elle ferme les yeux lorsqu'elle sent Hamilton la toucher. Elle se retrouve embarquée dans un flot de pensées qui n'est pas le sien. Il est surtout fait d'images, de focalisation sur les sensations.

Heureusement, Adélaïde s'écarte assez rapidement d'elle. Alice est partagée entre le soulagement et la frustration. Elle aussi, aimerait pouvoir la tenir dans ses bras. La sentir avec elle, sans pour autant empiété sur ses pensées. Alice oublie vite ses larmes, lorsque sa lune vient doucement l'embrasser en lui chuchotant qu'elle l'aime. Alice se met à sourire d'un coup. Le contact la bouscule violemment, c'est à la fois trop court et trop fort. Comme se prendre un seau d'eau froide sur la tête. Elle ne dit rien pourtant, sourit simplement à Adélaïde.

La Feu lui annonce qu'elle va chercher du papier, et s'éclipse.

« Merci. »

Elle l'a appelée "ma douce". Alice sourit. Elle se sent épuisée d'un coup. Des larmes lui viennent doucement, mais seulement deux s'échappent de ses yeux. C'était encore compliqué, de ne pas gérer ce pouvoir épuisant et envahissant. Mais elle allait pouvoir écrire à son père, enfin. Elle allait pouvoir lui dire qu'elle allait bien. Lui dire qu'elle l'aimait.

Seule dans la pièce, Alice profite de son bref répit. Elle espère sortir rapidement de l'hopital. Le silence l'apaise. Elle a l'impression que le bourdonnement de sa tête se calme, doucement. Elle respire lentement, elle prend le temps de savourer ces quelques instants de solitude. Ca ne durera pas. Au fond, Alice n'a pas envie que ça dure. Elle a beau souffrir de cette perte de contrôle, elle souffre encore plus lorsque sa lune est loin.


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