7h00.

J'émerge de mes songes lorsque mon téléphone se met à vibrer sur l'air du générique de Trigun. J'ouvre les yeux difficilement et me redresse pour m'étirer. Je laisse la musique se terminer une première fois et coupe le réveil matin avant qu'il ne puisse entamer la boucle.
Aujourd'hui est un grand jour. J'ai une proposition à faire au Fou. Une grande proposition. La souvenir de mon projet de journée ravive la flamme en moi et je saute hors du lit. J'attrape les vêtements que je m'étais laissé près du lit avant de me coucher et file sous la douche.

7h30.

J'ai un peu traîné. L'eau chaude m'a attrapé et a refusé de me laisser partir. J'ai presque envie de retourner au fond de mon lit après ça. Enfin ... Je chasse cette idée de mon esprit en me lançant un peu d'eau froide au visage. Ah. C'est revigorant, mais vachement désagréable. Idée à la con.
J'enfile un pantalon, une chemise, coiffe mes cheveux et pose la casquette du Sensei sur ma tête. Après une dizaine de seconde à inspecter de résultat dans le miroir, je me décide enfin à quitter ma salle de bain.
Je récupère mon sac, y glisse un porte-document et prends la porte.

7h55.

Le village est à peine éveillé. Les boutiques ne sont, pour la plupart, pas ouvertes encore. Je me pose devant la boulangerie et attends patiemment les cinq minutes qu'il faut avant qu'il ne lève ses rideaux. Quelques personnes ont eu la même idée que moi.
Une fois la boutique ouverte, on s'engouffre dedans. L'odeur des viennoiseries et du pain chaud titille mes narines et mon estomac. Je commande quelques brioches, croissants, jus de fruits et ... pain au chocolat ( et oui c'est pain au chocolat au Japon dans la plupart des commerces ) avant de retourner à l'Institut.

8h30.

Ça en fait de allers-retours. Je prends l’ascenseur jusqu'à l'étage des Airs, les mains pleines de grignotages et de boissons. Une fois arrivée à la porte qui m'intéresse, je m'arrêtes un instant et cherche à entendre du bruit provenant de l'intérieur. Rien. Je m'en doutais. Le Fou est sûrement pas levé à cette heure là.
Je toque à la porte avant de lancer, d'une voix tranquille, à travers la porte :

" Coucou, c'est Lys ! J'ai ramené à manger. ~ "

8h33.

Rien. Bon. Je recommence à toquer, plus fort.

" Abeuh ! Voulez vous coucher avec moi ? ~ "

2h42

Je sors mes clefs de ma poche et déverrouille ma porte. Je suis sorti du travail il y a une demi heure, faute au nettoyage des salles après la dernière projection, puis les mecs du stand de bouffe qui m'ont laissé leurs saletés à récurer, j'ai du pop corn caramel, infamie, dans les cheveux. Une bonne douche, un bon shampooing et je me sens plus frais. Je pousse les bouteilles de sodas vides qui trainent sur mon lit et je m'y affale pour trainer la patte sur youtube.

4h38

Merde, y a combien de vidéos sur la chaine smosh? Bon je coupe le portable, m'enroule dans ma couette et ferme les yeux.

Une heure indéterminée dans l'espace temps de Abe

Ça à toquet ou pas?Voilà quelques minutes que je pose la question, encore à moitié dans les vapes. Mon rêve était pourtant si bien.j'étais à dos de cheval squelette avec deux types super louches, l'un sur un cheval zombi et l'autre sur une sorte de tigre à dents de sabre qui se serrait mangé un parpaing dans le visage, lui laissant un air abruti permanent. Bref du grand n'importe quoi. Par contre même dans mes rêves, j'ai toujours pas plus de poitrine. La blase quand même.

Mais voilà, alors que je me disais que tout va bien dans mon petit monde, une voix provenant de l'autre coté de la porte me hurle un titre de chanson beaucoup trop repris si vous voulez mon avis. Ou alors on me fait des propositions indécentes de bon matin. Un coup d’œil à mon portable m'apprends l'horaire. Merde ça doit être important pour qu'on me dérange à cette heure ci. Je sais, j'ai la foi. Bon... faut que j'enfile un truc.... Mon bonnet est là.... Le reste.... Tant pis. Enroulé dans ma couette, il est impossible de déterminé si je suis vêtu ou pas et j'ai pas mieux sous la main et dans un délai raisonnable de maintenant. Mais voilà, c'est pas n'importe qui derrière ma porte, c'est ma Reine. Je voulais me lancer dans une grande tirade de bonjour mais mon corps à transformé le projet de sorte à ce qu'il corresponde aux capacités actuelle de ma personne. J'ai sûrement pas l'air de première fraicheur quand je baille à moitié :

"' 'Jour !"

Bon y a déjà un début de quelque chose, je me réveille à peine et je parle déjà à demi-mots. Les bras de Lys sont chargés de victuailles d'où émane un alléchante odeur de boulangerie.  En réponse à cette constatation, mon estomac pousse un grognement, j'ai oublié de manger hier soir j'crois... Je fais donc demi-tour, laissant la porte ouverte en guise d'invitation à entrer pour retourner m'affaler sur le lit, la tête la première. Au bout d'un instant je me retourne en roulant sur le matelas et lance à l'attention de mon amie :

"Que me vaut le plaisir voir un si jolie rayon de soleil de si bon matin?"

Comme l'odeur, le menu provoque un râle bruyant de mon estomac. En fait là Lys s'en rend pas compte mais elle me torture de ouf, j'ai juste pas encore la motricité nécessaire pour me jeter sur la nourriture. Effectivement c'est un peu tôt pour l'alcool, puis si jamais elle regrette sa décision, je dois avoir ce qu'il faut qui traine dans le coin, suffit de pousser un peu les cartons de pizzas. s. C'est un peu tôt selon mes critères, mais cette jolie pile électrique est pas très attaché à son sommeil, sauf que quand il y a le beau geste.

"Je vais pas me plaindre, une jolie fille dans ma chambre de bon matin, je vais faire des envieux c'est sûr."

Je ricane quand elle me dit qu'elle avait pas de raison particulière de venir à cette heure ci. Mon Dieu, je comprend pourquoi elle a choisi Ys comme maître. Je lui offre maintenant un grand sourire alors quelle est penchée au dessus de moi.

"Je suis pas du genre à cracher dans la soupe Lys, quoi que tu es ramené, le geste les rend parfait. Puis c'est sûrement des viennoiseries , je pourrai me nourrir de ça uniquement. Tu gères la fougère."

Je me redresse finalement, calant mon dos contre le mur braquant mes yeux fauves dans l'azur de ceux de ma Reine, un sourire narquois au lèvres.

"Je suis tout ouïe, votre Majesté. Quel merveilleux projet va naître en cette aube tardive?"

ça sent vachement bon quand même, ma chambre embaume la nourriture riche et sucrée.. J'en ai l'eau à la bouche. Du regard, je tente un balayage de la pièce pour y retrouver un vêtements. Je vois mon jean, mais RAS du coté des sous-vêtements et du débardeur.

"Et comme je suis un goujat, j'oublie déjà de t'en remercier. Je suis désolé c'est le bazar.... J'ai jamais été très ordonné. Mais je t'en prie fait comme chez toi et si un truc te gêne t'embêtes pas avec et bouge le."

Un concept plutôt pratique mais peu efficace quand il s'agit de remettre de l'ordre. Dommage que cela soit mon arcane ménagère de prédilection.

Oh bien sûr que je vais me servir, mais laisse moi le temps de me constituer un stuff pour affronter le terrible donjon : La Vie. Je devrai peut-être pex encore un peu dans la baby-zone de mon lit.... Lys se lance dans le récit de sa rencontre avec la journaliste dont Charlie m'avait parlé. Comme quoi certaines choses se goupillent toutes seules.

"Ça tombe bien que tu me parles d'elle, j'avais l'intention de rentrer dans ses petits papiers histoire d'avoir un informateur solide. Je sais pas encore pourquoi mais un jour ça sera utile."

Genre pour trash talk sur les gens surtout je pense. Une fois de temps à autre c'est assez drôle de juger sans aucune conscience. La seconde partie du récit est donc celle qui m'intéresse, je reçoit les documents que Lys me tend avec un sourcil levé. C'est légal de préparer un truc comme ça à ce point là? Genre ça y est, le plan de domination du monde est en marche ! Mon cerveau allait s'emballer quand je perçois la tristesse sur le visage de Lys avant qu'elle se laisse tomber sur le lit. Mais bien sûr que je peux te loger, je laisserai jamais ma Reine à la rue ! Je passe rapidement en revu les propositions et un sourire idiot se dessine sur mon visage, en y ajoutant mon grain de sel, ce club pourrait rapidement tourner en attraction incontournable§... ou en activité marginalisante... Ma lecture conclue, je range les papiers sur ma table de nuit entre ma lampe de chevet et mes trois verres avant de reporter mon attention vers Lys.

"Que dire d'autre que, ça me botte de ouf. Et oui bien sûr que tu peux venir crécher, ma prote t'es grande ouverte ma Reine."

En même temps quand elle te lance un sourire comme ça, tu vas lui dire non toi? Je sors un bras de sous la couette et la patpat.

"Cela dit, il faudra qu'on s'accorde sur deux trois règles de vies, surtout maintenant que tu t'entraine avec le Garde-Vagin, faut ta dose de sommeil meuf."

Mais voilà un ultime grondement de famine aura raison de ma volonté, je décide de m'en aller quérir le p'ti déj. Sauf que j'ai une Lys qui bloque la couette et ainsi, avant que je ne m'en aperçoive, je me retrouve fringué uniquement de mon bonnet. Par pur réflexe, un bras vient cacher ma poitrine. Parce que un seul suffit. VDM. Je pousse un soupir de la blase avant de m'emparer du précieux pochon et de retourner, toutes rougeurs aux joues étant royalement ignoré par votre serviteur. C'est donc après qu'il NE SE SOIT RIEN PASSE que je croque, tout en joie, sans ma chocolatine après avoir fait suivre le tout à Lys.

"ET sinon comment va le Sensei du coup?"

Elle a raison merci la mode. C'est la technique spéciale pour faire passer les choses les plus ridicules pour un truc cool, tout le monde veut faire pareil ensuite. Grande source de revenus pour les réseaux sociaux aussi. C'est à se demander si on peut pas leur incomber un part de responsabilité. Comment ça je meuble? Ouais et alors c'est mon cerveau ici, je fais ce que je veux, surtout m'enfoncer dans ma couette avec mon repas quand Lys me... complimente? En vrai je me demande si c'est pas un peu ironique. Mais même si c'est sincère, je trouve la situation malaisante. Je suis d'un coup plein d'empathie pour Erik.

Mais voilà, une Lys n'est pas un Abe/une Aby. Plutôt que de m'enfoncer d'avantage, elle se retourne et me laisse tout le temps de me trouver des vêtements. Je profite donc de son discours qui devait être titré dans son cerveau "Je veux pas m'imposer" pour fouiller au milieu de mes conneries. Sous un journal je trouve un Tshirt un peu large que j'enfile sans réfléchir. Pourquoi j'ai un journal dans la chambre? Pourquoi j'achète ça alors que je ne lis même pas le japonais? Je dois être un peu con moi des fois.... M'enfin profitant de l’inattention de Lys je m'approche dans son dos et lui fait un immense câlin par surprise. Ça tombe bien, elle avait besoin de respirer de toutes façons.

" Tu peux pas savoir comme ça me fait plaisir. J'dois avouer que je déprime un peu enfermé tout seul. J'ai besoin de gens pour parasiter leurs cerveau avec mes pensées. Puis en vrai, je vis mal la solitude..... Et t'en fait pas, moi aussi j'ai de la nourriture un peu partout, en cas d'apocalypse, il faut se préparer."

Je la libère de mon étreinte et la retourne vers moi.

"Bon on va prendre ce petit déj ou faut qu'on l'envoie sur instagram avant? Si tu me réponds d'attendre, c'est toi que je mange, je te préviens."

après l'avoir pointé du doigt pour appuyé ma fausse menace, je m'en retourne vers le lit et la nourriture.

"Du coup, pour les règles, je pensais surtout àmoi je fais un effort sur le ménage et toi tu te couches à des heures décentes pour avoir ton quota de sommeil.  Genre quand je rentre tard du taf, c'est cool que tu te couches pas après moi ou autre.... Mais j'veux pas faire ma vieille chiante, faut juste que je t'aide à préserver ce jolie minois. Pour le reste.... Yolo je suppose. Puis au pire si jamais, je peux te tenir compagnie, ça m'arrive d'écrire la nuit...."

Je regarde l'ensemble de la pièce. Bon okay un peu de ménage, virer les magazines, passer à la laverie et tout ça ferait pas de mal, je me souviens même plus de quand j'ai vu la planche de mon bureau. Oh tiens, ça faut que je le range tout de suite.

Je me dirige donc vers mon bureau, et tire un livre qui se trouvait sur la planche coulissante ansi que le grigri qui l'accompagne pour l'enterrer dans un tiroirs d'où je sors deux gobelets pour la forme que je ramène avec moi avec pour excuse.

"Déso, à court de verres propres... Du coup tu as une idée de nom pour ce club?"

Les viennoiseries n'ont aucune chance face à notre assaut coordonné. Je crois qu'on avait toute les deux très faim. C'est la bouche encore pleine que Lys s'adresse à moi et malgré les parasites culinaires je parviens à décoder. Je songe un instant à inventer des trucs mais je fini par me dire que non, on ne cache rien à la Reine, même les trucs qu'on veut pas lui dire pour le bien de l'amour propre.

"J'écris.... Des aventures que j'invente sur de héros médiévaux bizarre qui fon des trucs étranges et risquent de détruire le monde par erreur.Disons que je voulais faire dans l'épique, mais ça ressemble plus à du mauvais Pratchett...Même si ça existe pas."

Genre il y aurait du mauvais Pratchett, j'ai presque l'impression de blasphémer. Mais voilà, elle soulève la question du bouquin que j'ai pas si discrètement que ça dissimulé. Zut!.

"Pas de secrets entre colocs je suppose, bouge pas."

Je m'en retourne donc me pencher sur mon tiroir pour en ressortir l’œuvre en question, ma bible. Je prend un petit sourire gêné avant de lui fournir ma petite explication en lui tendant le livre.

"Je.... Mon orphelinat était catholique... Du coup bah.... De temps en temps je prie et parfois dans mes moments de doute je l'ouvre à la recherche de conseils ou d'inspirations. J'sais pas si j'ai encore la foi mais de temps en temps... ça fait du bien je suppose. J'me dit qu'au pire c'est un ami imaginaire très répandu..." Tu y cherches surtout le salut.

Je retourne à ma place. On entre dans les choses les plus intimes de ma personne. Même mes frangins en savaient rien. J'ai toujours fait ça en cachette. Pour une raison ou un autre j'ai toujours eu un peu honte de ça...

"T'embête pas si on partage le même espace de vie, il est normal que de temps à autre tu touches à mes affaires, je suis au moins aussi curieux que toi, j'pourrai pas m'offusquer."

De toutes façons Lys, de toi à moi, quand tu me fais les yeux doux comme ça, je peux rien te refuser tu le sais. C'est pourquoi je suis d'autant plus surpris quand elle bondit pour prendre un pose avant de me révéler le nom du club. Je réfléchis et juge l'idée un instant.

"Bon, ça fait un peu mégalo, mais avec le personnage de la Reine, c'est tou à fait crédible. Puis je suis sûr que je peux monter un petit discours de derrière les fagots pour justifier ce nom pompeux mais classe. Et un peu poétique je trouve."

Entre ça et le projet de murder, je vais avoir des journées fun et animées de trucs fous. J'aime déjà l'idée. Oh fallait que j'en parle à Lys d'ailleurs.

"Tiens, au fait, ça me rappelle que je me trouve à participer à l'organisation d'une murder party. Tu sais ce que c'est?"

Bien sûr que non, elle est amnésique.... Du coup je lui explique rapidement le concept.

".... Et du coup, je me suis retrouvé avec une master en pyjama à cartographier les sous-sols de Terrae, y a une putain de cellule capitonnée! On s'est dit que ça ferait un lieu de ouf pour accueillir l’événement et bien entendu, je me suis dit que tu devrais participer au truc parce que tu vas t'y amuser comme une folle j'en mets ma main au feu."

Je souris, trouvant cela plutôt bizarre que Lys s'intéresse à une histoire que j'ai si mal vendu. Dommage ma stratégie n'aura pas marché. Pas grave, je lui remet son prix de bravoure pour avoir acculer le Abe dans les limites de son intimité. Du doigt je lui indique ma table de nuit.

"Si jamais tu veux lire,y a mon cahier là d'dans. Un avis dessus pourrait être utile et productif je suppose...."

Pitié ne lis jamais ça ma Reine! Je t'en supplie oublie l'existence de ce truc que j'assume pas des masses tu veux? Voilà, exactement pour le genre de raisons qui ont provoqué ce petit rire face à ma bible et ma justification... Mais étrangement quand elle me parle, j'arrête immédiatement de me mordiller la joue. Je suis trop sur la défensive avec ça j'crois.... Quand je dis que j'assume pas!

"Puis attends, c'est quand même la fiction la plus vendue au monde, Tolkien fait presque amateur à coté. Mais en vrai, du coup on devrait pas tarder à voir une religion naitre autour de Terrae nan? J'veux dire okay la résurrection c'est badass et tout. Mais marcher sur l'eau ça commence à me paraitre presque banal....Erik se transforme en chiot!"

Et quelle adorable bestiole aux yeux bleus il fait. Mon autre bestiole aux yeux bleus sembles perplexe face àmon récit, ce qui m'amuse bien entendu. Je me permets donc de répondre à ses questions pour qu'elle s'y retrouve.

"Pourquoi pas. Mitsuki, j'ai pas son blase complet.Un endroit où on enferme les gens.Aucune idée mais les masters le savent. Une Cellule, que j'ai découvert en me baladant après avoir croisé Erik et fumé avec lui à la débauche. Me suis perdu...."

Et Abe remporte le Burger de la mort! C'est quand même fort d'arriver à suivre le rythme de Lys, mais ça y est j'ai pris le plis et plus besoin de la faire ralentir pour qu'on communique.

"Mais du coup maintenant je connais un lieu vachement creepy qu'on peut explorer si tu veux. Il parait aussi qu'il y a une maison hantée à visiter sur Terrae. ça ferait de bonnes activités pour le club ça!"

C'est bon, elle m'a vendu le club, je vais pouvoir me laisser aller à faire des expériences sociales sur les gens et tout le monde sera d'accord pour ça.

"Joie!"

Elle perd pas le nord, comme à son habitude. Cette histoire lui tient à coeur aussi je recentre mon attention sur un unique but, des idées productives pour notre club. Je note à moi-même qu'il faudra que je confirme à Mitsuki que l'idée de la murder passe auprès des gens. Ou au moins auprès de Lys.

Parcourant de nouveau ces papiers du regard l'estomac plein, je suis de suite plus dispo pour parler organisation.

"Le samedi soir, ça me parait bien, c'est le jour qui détermine le dimanche que tu vas passer. Sion fait passer de bons samedi soir à nos membres, le succès est garantie. Déjà,j'imagine bien une sorte de speed dating, plutôt que d'avoir pour dessein de trouver un rencard, on présente un truc qui nous plait, comme ça on peut aussi aider les autres clubs à se donner des coup de pubs, chacun doit préparer un truc à partager, ça fait réfléchir et sur un malentendu on découvre de nouvelles passions. Le grand jeu de la vie en une soirée."

Puis forcément quand elle me parle de concevoir un système économique propre, là mon cerveau s'emballe. Il nous faut un truc original, qui paie pas de mine et qu'on peut convertir en argent avec un peu d'inventivité.

"J'imagine qu'on peut partir sur un système où tu apportes des babioles comme contribution à l'inscription. Tu vois le genre de machin qui trainent sur un bureau ou dans un tiroir, un livre qu'on veut plus. Ça fait une bonne monnaie, c'est écologique et en vrai y a pleins de choses qui peuvent avoir de la valeur à condition de bien l'exploiter. Après, je peux concevoir une activité sur le même concept, genre tu as un échiquier et t'aime bien joué, tu te ramènes, tu parles quelques instants des échecs et de pourquoi ça te passionne et pof juste en expliquant le pourquoi tu t'ouvres aux gens."

Je sors du sachet près de moi une viennoiserie qui ressemble à une tresse dorées avec crème et pépites de chocolat. C'est un peu ma définition personnelle de l'érotisme ce truc, et cette sensation est confirmée quand croque dedans. Je lance un regard plein de gratitude à Lys :

"Je te remercie pour ce expérience culinaire matinale. C'est beaucoup trop bon, je vais me lever le matin juste pour dévaliser la boulangerie."

Sur ces mots, je poursuis mon assimilation du produit jusqu'à ce qu'il n'en reste pas une miette ailleurs que dans mon lit.

"Ton idée me plait bien ma Reine, elle te ressemble."