• Prénom : Søren
• Nom : Westson
• Âge : 24 ans
• Affinité et pouvoir : Tonnerre Lunaire

La première chose qui frappera l'homme, ou la femme ne soyons pas sexiste, c'est ce demi sourire lui donnant un air parfaitement hautain qu'il affichera par réflexe, dans l'espoir d'être avenant.
En bon contre cliché, de parents blonds il obtint  une indomptable chevelure noire dont il ne sait jamais trop quoi faire, et qu'il conserve donc plutôt courts. Comme le monde semblait avoir décidé que cet individu se ferait remarquer, il hérita également d'une jolie petite dyschromie, lui octroyant une jolie paire de mirettes pas du tout similaires, l'oeil gauche penchant pour un azur assez doux et le droit ayant pris le parti de virer au vert-clair. Bien entendu, le tout est en général surplombé par une paire de lunettes qu'il ne peut s'empêcher de réajuster au moindre mouvement de ces dernières. Faut bien comprendre que l'animal est bourré de tocs .
Le jeune suédois est lapon, pas autochtones, ceux là c'est les samis. Nan lui il est blanc comme un cul et quand il peut se permettre de pas se saper comme un trappeur pour lutter contre le froid, il préfère les vêtements citadins, le confort et l'esthétique l'emportant sur son sens du pratique.
Ayant passé la plus grande partie de sa vie dans le cercle arctique, à mener une vie d’ascète en compagnie de son père adoptif, il est particulièrement élancé, même si il ne dépasse pas les 1 mètre 75. Les divers travaux d'extérieur et sa passion pour la capoeira auront scuplté son coprs, lui donnant une musclature athlétique et souple.

Depuis sa plus tendre enfance, le jeune Søren a prouvé son inépuisable énergie en suivant les pas de son père, un garde forestier, à travers les forêts ennéigées, le harcelant de questions sur le moindre détail qui croisait sa route. Imaginez devoir expliquer à un enfant de 6 ans que les empreintes d'animaux devant lesquelles il s'émerveillait étaient en fait une scène de chasse qui avait dû se terminer par la mort d'un renne à quelques centaines de pas de là.
Plutôt impulsif, le jeune homme n'en reste pas moins discipliné et il reconnait volontier que ses réactions sont parfois un poil excessives et ses mots lui échappent souvent. Il a juste du mal à cacher ce qu'il pense et considère la franchise comme une vertue essentielle. Et c'est pour ça que les gens ont tort et lui raison. Il prendra le temps de le prouver. C'est une créature têtue que voilà. Gare aux gens pas rationnels pour deux sous, cet homme peut tuer vos rêves.
Il aime bien raisonner sur les choses, pensant que la logique est le meilleur guide qu'on puisse trouver. Dommage qu'il réfléchisse si peu avant d'agir. Il a tendance à confondre audace et précipitation.
Cela ne fait pas lui quelqu'un d'antipathique, il en a juste l'air. C'est au contraire un ancien idéaliste, un peu déçu du monde qui s'est livré aux affres du cynisme. Cela ne l'empêche pas de toujours tendre la main pour aider. Il va juste se permettre de vous juger un peu sur le coup.
Dans sa vie sociale, c'est un peu une brute, il dit franchement ce qu'il pense et ce qui lui déplait, certains le traiteront de rabat joie, il s'envisage d'avantage comme la voix de la raison que l'on écoute pas assez. Selon lui, le monde est régit par l'équilibre entre les choses et il milite toujours un peu pour que chacun ait conscience du monde dans lequel il vit. Il se revendique d'ailleurs citoyen du monde, c'est vous dire l'audace du jeune homme.
Quand on en vient à user de sa patience, ce qui peut arriver plus ou moins vite selon son humeur du jour il s'enferme dans un cynisme sans bornes et frise le nihilisme. Il devient alors impossible de tirer quoi que ce soit de lui.

Il aime bien étudier, mais a besoin de bouger. Au cours de ses voyages d'études il se sera découvert une passion, la capoeira, qu'il pratiquera essentiellement pour se défouler, et un peu parce qu'il trouve que ça a de la gueule aussi. L'idée de mélanger danse et combat, même si elle n'est pas originale, parle à son goût pour la philosophie. Parce que voilà, le gars, faire une chose à la fois ça lui suffit pas.

Son principal centre d'intérêt, c'est les gens. Le jeune homme n'ayant pas eu l'occasion de côtoyer beaucoup d'êtres humains, il regarde chaque personne qu'il croise comme une sorte de puzzle qu'il a envie de résoudre. Il se sera découvert une passion pour l'anthropologie qui aura orienté ses études vers ce domaine.

Il évite les grands rassemblements et essaie le plus souvent possible de ne pas être le centre d'intérêt. L'expérience lui a apprit qu'il faut savoir se faire discret quand on a du mal à décrypter les gens. C'est aussi pour cela que lorsque qu'il se retrouve avec des personnes qu'il apprécie, il est d'un coup beaucoup plus bavard, voir intarissable. Lancez--le sur n'importe quel sujet, il vous livrera sur commande l'ensemble de ses connaissances.

Son habitat naturel est la forêt, il se complait dans les bois à jouer les chasseurs cueilleurs et camper à la dure. Un passe temps comme un autre. Il a besoin d'espace et nous fait parfois un peu de claustrophobie quand il est enfermé depuis trop longtemps.
La nourriture est pour lui d'avantage une ressource qu'un plaisir. Il saute volontier quelques repas pour gagner un peu de temps.
Parce que du temps il en consomme, il lit, étudie, fait son sport et s'impose un minimum de 3 interactions sociales par jours. Il a un faible très prononcé pour la fantaisie et les univers oniriques.
Il a un goût assez prononcé pour la compétition qu'il n'assume que très peu. Lui lancer un défi, c'est titiller un ego qui se méconnait. On pourrait le pousser à faire n'importe quoi ou presque, si ça met la vie d'autrui en danger, c'est pas la peine.
Il n'aime pas se répéter, le poisson, ce qui est paradoxal pour un suédois, et ne peut pas encadrer les clowns. Il  n'a aucune patience avec les gens qui refusent de communiquer. Enfin, ne lui parlez jamais de sa mère.

Pourquoi? Parce que comme tant d'autres enfants avant lui, sa mère l'avait abandonné, on ne voulait pas de lui. Le truc plus improbable, c'est qu'il fut confié au père de cette dernière, ancien professeur de biologie reconvertit en garde forestier pour cause de profonde mysanthropie.

Cela commence donc par l'histoire d'un vieux grincheux je-sais-tout  et d'un gamin un peu hyperactif  dans les forêts de Laponie. Il passa son enfance scolarisé à domicile, le trajet jusqu'à l'école la plus proche se comptant en jours. Son tuteur ayant été enseignant, il ne manqua aucune matière et dût même se fader les terribles mathématiques qu'il regardait souvent de travers.

Il existait entre ces deux personnes une distance qu'aucun d'eux n'avaient jamais franchit, il était le "gamin" et son père, Monsieur Westson. Quand il n'étudiait pas, il accompagnait Westson dans son travail et le secondait autant qu'il pouvait. Des expéditions et des choses qu'il apprit en compagnie de son père, Søren en retira une grande sensibilité pour l'équilibre et l'harmonie de la nature qui était pour lui l'une des choses les plus belles.

C'est à 16 ans quand il dût partir suivre son lycée à la capitale qu'il découvrit d'autres forme de beautés. La découverte de la vie citadine fut pour lui un véritable choc culturel. Tel San Goku face à Bulma, il s'interrogea sur les femmes. Une en particulier, Lilia, une jeune demoiselle aux cheveux de feu, lui tapa dans l’œil, le cœur et l'âme. Il passa son lycée auprès d'elle, son fidèle ami toujours là pour l'écouter épancher ses malheureuses histoires de cœur. Cela lui convenait, il se sentait utile. Quand cette dernière lui proposa de partir faire leurs études à l'étranger, il la suivit sans aucunes hésitations, direction New York, pour étudier l'anthropologie et découvrir une nouvelle facette de la vie.

Mais voilà, le rêve américain c'est bien beau mais la jeunesse et son lot d'imprudences emporta Lilia dans le flot de la vie New Yorkaise. Ses études ne l'intéressaient plus, ni Søren. L'âme en peine, le jeune suédois choisit de changer d'air. Destination Kingston pour y étudier la coexistance des cultures rastafaris et vaudous. Søren se ferait un plaisir de vous expliquer pourquoi en détail, mais la narration se contentera de dire que cela relève à la fois d'une recherche de l'exotisme et de la curiosité.

Au milieu des Caraïbes, entre ses études et ses cours de capoeira, il se prit à rêver d'aventures. Suivant plus ou moins une mode locale, il passa en plus de son cursus, une licence en droit pour ainsi acquérir une licence professionnelle de détective privé. Il trouvait ça fun. C'est ainsi, entre enquêtes de ménagères cocufiées, études comprenant parfois de fumer des choses que certaines lois réprouvent et son sport, le jeune homme ne vit pas la fin de ses années étudiantes arriver.

Tout naturellement, ses diplômes en poche, il s'en alla visiter son père et partager avec lui ses connaissances et ses expériences. Il y avait déjà plus d'un an qu'ils n'avaient pas échangé et son mentor lui manquait. L'homme n'était pas du genre très social aussi ne s'inquiétait il pas de ne pas toujours avoir eu de réponses. Mais dans l'avion qui le déposa à l'aérodrome le plus proche de son foyer, le doute commença à le saisir. Plutôt que de faire le trajet à pieds, comme il en avait toujours eu l'habitude, il loua sur place une motoneige et boucla le trajet en une demi journée, à pleins gaz.
Il découvrit une habitation figée dans le froid. Aucun feu n'avait été allumé ici depuis plusieurs mois, la neige recouvrait plus de la moitié de la porte et il fallut une heure entière au jeune homme pour en dégager l'entrée. L'intérieur avait quelque chose de sinistre, comme une grotte dans une montagne, tout n'y était que froid et stalactite. Il monta à la mezzanine, là où dormait habituellement son père.
Il était là , dans son lit. Le froid l'avait laissé intègre, sauf sa vie qui s'en était allée, sûrement en pleine nuit.  Le jeune homme resta un instant devant cette image. Il y avait là quelque chose d'irréel pour lui. Quelque chose d’ineffable venait de se briser. Avec cet homme, il perdit ce qu'il considérait comme son unique foyer au monde, le reste de ce qu'il avait vu ne l'ayant jamais autant comblé que ces forêts neigeuse et les nuits interminables.

Il céda aux larmes quand il ne parvint pas à séparer le corps de son lit, les draps figés dans la glace l'empêchant de donner une sépulture digne à cet homme. Il prit le parti de tout brûler avec les jerricans de secours de la motoneige et passa les trois jours suivants dans le noir, à pousser le véhicule en panne sèche à travers la neige. Il avançait sans voir, se fiant juste aux années qu'il avait passé en ces lieux. Il avançait dans le noir se demandant ce qu'il y aurait après l'étape suivante. Où irait-il? Il avait voyagé, mais au final, n'avait aspiré qu'à revenir chez lui. Maintenant qu'il était seul, le monde lui parut bien fade. Mais une chose restait à faire, il devait porter cette nouvelle à la seule personne au monde que cela concernait en dehors de lui. Sa mère.
Il ne savait rien d'elle, hormis qu'elle avait abandonné son enfant à son père et qu'elle avait Westson pour nom de famille. Sauf qu'un idiot avait brûlé tout un tas de pistes dans sa détresse. Il se retrouva donc à fouiller les registres des hôpitaux de Stockholm, la ville où il avait vu le jour. Après plusieurs mois de recherches, il la retrouva, vivant une vie de mère au foyer, bourgeoise modèle dans un quartier plutôt chic. Il frappa à la porte et se présenta à la femme qui lui ouvrit. Elle écouta le récit du jeune homme et alors qu'il lui annonça la mort de Monsieur Westson, elle lui demanda de partir, pour ne pas qu'il gâche sa vie comme son père l'avait fait avant lui. Il n'eut pas la force de d’enrager, alors que toute son âme lui hurlait de faire quelque chose, de protester, de céder à ses plus bas instincts. Il tourna les talons.
"Elle ne mérite pas que je m'abaisse à cela." se dit-il à lui--même pour lécher la plaie béante d'un deuil qu'il n'arrivait pas à faire seul.
Il fit donc la seule chose qu'il avait fait jusque là. Il fuit en avant, direction le premier pays qui lui conviendrait.
Il écumait les pays comme les aréoports quand une inconnue l'interpella. Elle lui demanda ce qu'il faisait et qui il était, il se revendiqua citoyen du monde et vagabond. La vérité, c'est qu'il avait depuis bien longtemps cessé de se demander où il allait. Il errait sans but.
"Si tu n'as rien de mieux à faire, viens avec moi!"
Et il la suivit. Il monta dans un avion pour le Japon, pour une fois, sans poser de questions, son instinct lui dictait de la suivre, d'écouter cette voix.

Tel deux maîtres d'arts martiaux se jaugeant, les premières minutes de l'entretien se passent dans un silence et un immobilisme total. C'est au final le psy qui brise le silence, lui demandant simplement comment il va. Un laconique "bien" lui sera répondu. Au bout d'un moment Søren commence à avoir la bougeotte et alors le dialogue s'engage. Hameçonné, il lui livre le récit de ses mésaventures. Mais voilà, il y a un faux pas. Il lui demanda de parler de sa mère mais la seule réponse et derniers mots qu'il  réussi à obtenir Søren sont "Je passe." sur un ton très neutre.