• Prénom : Sarika
• Nom : Kapoor
• Âge : 25 ans
• Affinité et pouvoir : Tonnerre Solaire

Sarika n'est pas quelqu'un qui aime qu'on lui dise qu'elle est jolie. Elle trouve que c'est de la vanité de prendre plaisir à un compliment. Elle l'est assez, pourtant, jolie. Elle a des yeux en amande sombres avec des longs cils et des cheveux noirs lisses et épais. Elle a une peau légèrement bronzée au grain serré pour aller avec. Elle a un air de beauté indienne classique. Quand elle était petite, sa mère lui mettait des saris et elle avait l'air d'une vraie princesse.

L'adolescence est passée par là et avec elle, la rébellion. Sarika a des cheveux courts et elle ne met pas, ou peu, de robes ou de jupes. Elle préférait les jeans déchirés et les tops qui montrent son nombril. Elle est passée par des dreads et des baggys aussi. Maintenant elle est très classique. Cheveux toujours courts, piercings aux oreilles, jean et t-shirt. Elle regarde les photos de ces périodes avec un sourire amusé. Elle ne cherche plus particulièrement à se fondre dans un groupe quelconque ni à se faire remarquer. Elle est juste là et c'est bien comme ça.

Elle porte des couleurs vives parce que ça lui va bien. Elle se maquille très peu parce qu'elle n'aime pas trop ça et son petit plaisir c'est de changer la boule de son piercing à la langue tous les jours. Elle se met sur la pointe des pieds pour pouvoir embrasser sa copine parce qu’elle est trop petite avec son mètre 55.

Sarika est énergique. Petite, c’était comme de regarder un chaton courir après une balle rebondissante. C’est souvent la première impression qu’on a d’elle. Cette fille qui tourne, qui fait plusieurs choses en même temps. Elle a surement un cerveau particulièrement fonctionnel pour arriver à gérer ses commandes au bar en même temps qu’elle tient une conversation à l’heure de rush. Ce qui ne l’empêche pas de se faire distraire par ledit cerveau un peu hyperactif qui la fait sauter d’une idée à l’autre. Parfois c’est compliqué de suivre une conversation avec elle tellement elle semble passer du coq à l’âne.

Elle est très modeste aussi. Il parait que ça vient de ses origines indiennes. Elle n’aime pas qu’on lui dise que ce qu’elle fait est impressionnant, ou bien qu’elle est géniale. Sarika ne se voit pas comme quelqu’un de génial. Elle considère qu’on peut tout faire avec de la persévérance et du travail.

C’est quelqu’un de dévoué et aimant qui donne sans compter pour ceux qu’elle aime. Elle a un compas moral très fort qui lui dicte sa conduite et ne déroge pas à ses principes. Sarika est le genre de personne à faire des cafés suspendus et à donner ses invendus à des sans abris. Elle aime aider son prochain et est toujours là quand on a besoin d’elle.

Attention toutefois à ne pas la provoquer. Ce n’est pas une sanguine ou une violente, elle serait même plutôt du genre à prôner la non violence, mais elle peut avoir la langue acérée quand on la cherche et blesser quelqu’un qui l’attaque ne la dérange pas. Elle a même tendance à lâcher sa furie avant de réfléchir dès qu’elle entend parler mal de quelqu’un.

Sur sa liste perso des choses qu’elle aime bien, Sarika a pas mal de choses. Elle aime faire des listes. Elle aime la cuisine de sa mère qui lui rappelle son enfance. Elle aime les couleurs vives et le café au lait. Elle a une grande passion pour les petits plaisirs comme la sensation du tissu fluide d’un sari sur sa peau ou le goût du chocolat à la framboise. Elle aime la sonorité de l’hindi sur sa langue et dans ses oreilles.

Plus récemment, elle aime bien les cours de self défense qu’elle a commencé à prendre. Faire travailler son corps et en apprendre les limites lui plait beaucoup. Elle a même commencé à courir le matin quand elle se lève. Parallèlement elle aime bien faire travailler sa tête aussi. Démonter des trucs et les réparer, elle trouve ça assez cool. Son père lui a transmis son amour pour le travail intellectuel et même si elle n’est pas très douée pour l’école, elle aime apprendre par elle-même.

Ce qu’elle n’aime pas du tout ce sont les gros crétins homophobes, les mecs qui la sifflent dans la rue et tout ce qui heurte ses convictions féministes en général. Elle n’aime pas qu’on la juge, qu’on l’étiquette et qu’on descende qui que ce soit devant elle. Elle déteste devoir sourire si elle n’en a pas envie et elle a horreur des gens hypocrites. Et vous ne lui ferez jamais avaler de gaspacho.

Les bonnes histoires se trouvent dans les petits détails. C’est en les enchaînant qu’on peut construire les meilleurs récits. Le premier détail est que Sarika fait partie de ces gens qui ont grandi avec internet. Ces gens qui sont connectés. Elle a un père qui est un brillant ingénieur en informatique. C’est lui qui lui a appris à se servir d’un ordinateur. C’est grâce à lui qu’elle a toujours eu des téléphones dernier cri.

Le deuxième détail c’est sa mère. Elle est femme au foyer. Si son père représente la modernité, elle est la tradition. Ces deux détails sont la base de la vie de Sarika. La dualité entre tradition et modernité l’a guidée toute sa vie.

Elle a des parents indiens et elle est née à Londres. Dans la cuisine il y a un petit autel à Ganesh et des robots ménagers modernes. Elle va à l’école avec les enfants anglais et fait du sport avec les enfants de la communauté indienne de son quartier.

Quand elle est petite, c’est une richesse. Elle apprend du meilleur des deux, construit son propre monde fait de numérique et de plats traditionnels, de premiers ordinateurs et de cérémonies religieuses indouistes. Son enfance est colorée, vivante et pleine de joie.

L’école passe, puis le collège. Le monde change. Les gens lui lancent des regards suspicieux parfois. A cause de sa peau bronzée et de ses cheveux bruns. Elle leur sourit et ils détournent les yeux. Elle rentre au lycée. Elle est adolescente. Tout est trop dramatique, révoltant, chiant. Elle se coupe les cheveux, sa mère ne comprend pas. Elle se dispute beaucoup avec ses parents. Elle les suit encore dans les sorties familiales en trainant des pieds. Elle en a assez de devoir respecter les traditions, de devoir porter des saris quand ils ont des invités.

Elle en a assez que sa mère surveille qu’elle n’a pas de petit ami. Elle en a assez de se tenir bien, d’être sage. Elle respecte sa mère et elle aime ses parents mais elle ne peut pas s’empêcher de se sentir incomprise. Alors elle découche, elle sort, elle boit. Elle rentre et elle se dispute avec sa mère.

Finalement, elle termine le lycée et obtient son bac. Elle veut faire des études en informatique. Elle s’émancipe, prend un appartement pas loin de la fac et se passionne pour la logique des processeurs, le codage. Elle rentre voir ses parents de temps en temps, s’entend mieux avec eux. Elle laisse tomber l’informatique après une année à la fac. Elle s’est impliquée dans le milieu associatif et a rencontré beaucoup de gens. Les études ne l’intéressent plus autant. Elle monte un bar associatif avec des amis et suit des cours de littérature anglaise en auditeur libre.

Sarika a 25 ans. Elle a une copine avec qui elle s’installe, des parents plus ou moins tolérants à propos de sa sexualité étant donné leur background et un job à peu près stable au bar. Tout va bien. Et puis comme souvent, la loi de Murphy entre en action. Parce que si les choses peuvent tourner mal, elles vo-

Ha non ? Ha… On aimerait bien hein. L’histoire dramatique. L’accident de voiture qui tue les parents, la maladie, un crash d’avion ? Parfois on a pas besoin de ça pour finir au fond. Sarika a « simplement » perdu le bar dans un incendie. Il n’y a eu aucune victime. Juste de la cendre. Elle s’est échinée pendant des mois avec des assurances, une enquête. Les autres n’ont pas voulu remonter le bar. C’était elle qui le portait. Sans lui elle n’est plus rien. Toute sa vie tournait autour. Elle n’arrive pas à « dépasser ça ». Elle n’arrive pas à « se reconstruire » et à « passer à autre chose ».

Jane s’en va. Elle dit qu’elle ne supporte plus de la voir comme ça. Qu’elle est obsessive et qu’elle a peur. Sarika la regarde faire son sac, dire qu’elle prend un peu de temps pour rentrer chez sa mère et qu’elle l’appellera. Elle n’a pas envie de l’attendre.

Elle sort s’aérer la tête. Elle a besoin de penser, de marcher, de- Quand elle ouvre la porte il y a quelqu’un devant. Qui lui promet une nouvelle vie. De nouveaux choix et un nouveau départ. Elle ne réfléchit pas. Ça ne pourrait pas être pire que maintenant de toute façon.

Sarika a l’air plutôt lucide sur son propre état mental. Elle est fatiguée et un peu déprimée mais reste énergique. Elle a quand même l’air d’avoir mal vécu sa récente rupture et la perte du bar dans lequel elle travaillait. C’est un sujet sur lequel elle est beaucoup revenue et qui semble lui tenir très à cœur mais pas au point d’en être obsessive. Elle n’a pas demandé de suivi et ne semble pas en avoir besoin pour le moment mais si elle n’arrive pas à surmonter le changement, ça peut devenir nécessaire.