Astrid était bouche bée. C'était la première fois de sa vie qu'elle se retrouvait dans un milieu comme celui là qui contrastait tout à fait avec son Islande natale. Bien sûr, ce n'était pas la ville de Tokyo, mais il régnait ici une énergie à laquelle la petite n'était pas habituée. Malgré la nervosité qu'elle ressentait, elle avait décidé de s'y aventurer malgré tout pour une raison bien précise: Noël. Pour la première fois de sa vie, elle le passerait sans ses parents, mais elle tenait à leur offrir quelque chose pour leur montrer qu'elle pensait à eux et qu'ils lui manquait.

Tout cela partait d'une bonne intention, mais il ne fallut pas longtemps pour que l'attention d'Astrid soit passé des carnets de note pour sa mères aux encyclopédies sur l'océan pour son père pour finalement à la contemplation d'un pigeon solitaire dans son nid en se demandait si la femme de ce pauvre oiseau l'avait trompé avec un autre. Malheureusement, un scénario de ce genre ne manquait pas de se produire souvent lorsque son attention était sollicitée par plusieurs choses en même temps.

C'est alors qu'elle se rendit compte de ce qu'elle faisait et voulut se retourner vers les vitrines des magasins et était sur le point de se prendre lampadaire-senpai en plein dans la face. Cette journée commencerait vraiment de façon...frappante.

Noël, c'est vrai que cette période est remplie de magie, de fête et de bonheur. Chacun se retrouve avec les gens qu'ils aiment, les familles se réunissent, les repas se forment dans l'opulence souvent. Les buches sont mises dans la cheminée et chacun s'échange des cadeaux. Il est vrai que pour toi, pauvre petit Angy, tu n'avais jamais eu de famille à retrouvée ou avec qui fêter Noël. Bien sur il y avait les personnes de l'orphelinat mais pour ces fêtes là c'était un peu à contre coeur qu'ils y restaient, ça se voyait plus chez certains que chez d'autre. Pour toi, ce n'est rien de plus qu'un soir sympathique avec un beau film dans la salle commune, un chocolat chaud et quelques jouets grâce à la générosité populaire rien de plus.

Et pourtant cette année, tu as une grand envie d'en profiter, tu choisi d'offrir des cadeaux aux personnes que tu as rencontrer ici et que tu aime beaucoup. Bien sur tu pense à Queen qui t'a fait découvrir Terrae. Helm et Adonis qui sont plus ou moins deux grands frères parfois un peu idiot mais que tu ne voudrais surtout pas échanger. C'est pourquoi tu as rassemblé tout l'argent que tu possède et que tu as mis de côté exprès pour ce moment afin de rejoindre les boutiques. Tu as prévu un sac à dos pour ce que tu va trouver et même quelques sacs plastiques au cas ou tu trouve des choses pas chères et vraiment mignonnes à offrir.

Arrivé à l'entrée de la ruelle marchande tu dépasse un grand homme planté là, devant une vitrine, tu jette rapidement un oeil et même si les vestes sont sublimes tu sais très bien que tu n'aura jamais l'argent pour ce genre de chose. Ca ne suffit même pas à t'enlever ton sempiternel sourire, tu pense déjà à tous les cadeaux que tu va offrir et tu te sens vraiment heureux. Il te faut de la laine, pas mal de tissus aussi. Ca tu en est certain. Tu ne sais pas encore ou le trouver mais ça viendra. Et tu pensais enfin commencer ton voyage dans la ruelle avant d'entendre un bonk? Ou un paf? OU un boink? Pas très clair.

Tournant la tête tu vois et ce n'est pas difficile à voir d'ailleurs, une jeune femme qui viens de percuter le pauvre lampadaire qui n'avait surement rien demander et n'avait probablement pas bouger depuis des années. Tu oublies rapidement ta liste d'achats mentale pour te précipité vers la demoiselle.

Eh ça va? Tu t'es fait mal? Eh oh?

On sait jamais si elle est sonnée il faut la faire réagir non?