• Prénom : Amy
• Nom : Artheas
• Âge : 22 ans
• Affinité et pouvoir : Terre Lunaire

Amy, la brise chaleureuse, toute en couleurs et en excentricité, Amy la tendre et ses rêveries, ou encore Amy la sérieuse et ses grands yeux électrisants. Tout part de son regard d'argent tirant légèrement vers l'azuré, possiblement hérité d'un ancêtre qu'elle n'a pas connu. Tantôt pétillant de malice, tantôt prêt à foudroyer ceux qui la contrarient, on peut y déceler nombre de ses émotions. En suivant un petit nez droit, on tombe ensuite sur des lèvres pleines d'une teinte groseille qui affichent un sourire comme on porte un manteau en hiver, pour se protéger du froid. Son visage aux traits fins est encadré de longues mèches d'un blond si pâle qu'il en parait blanc. Elle remonte le plus souvent ses cheveux en queue haute ou chignon, laissant s'échapper quelques mèches à l'avant afin de protéger son regard, qu'elle juge trop franc, lorsqu'elle s’adresse à autrui. Amy aura tendance à ne pas regarder directement la personne avec laquelle elle entretient une conversation. N'y voyez pas un manque de respect, il s'agit plutôt d'une barrière dressée entre la demoiselle et les autres.

Droite et élancée, la blonde cours régulièrement, aussi bien pour se vider la tête que pour entretenir sa ligne. Plutôt fière du résultat, la jeune femme ne se prive pas de mettre en avant sa silhouette. Cela dit, elle prend toujours garde à ne pas tomber dans le vulgaire. Vous ne trouverez donc aucune mini-jupe ou décolleté ridiculement plongeant, qui ne conviendrait de toute façon pas à sa poitrine qu'elle juge parfois dérangeante bien qu'elle soit dans la moyenne, dans sa garde-robe, mais plutôt des robes, gilets et foulards de toutes les couleurs, aux motifs variés. Une besace en cuir à laquelle se balancent plusieurs portes-clefs regroupés ensemble accompagne chacune de ses sorties. Vous y trouverez toujours un livre, si ce n'est deux, ainsi qu'un carnet de notes et de nombreux stylos et crayons bariolés. Un strap représentant un chat noir, ainsi qu'un minuscule grelot, agrémente son portable dont les multiples alarmes risquent de vous surprendre. Enfin, si vous avez l'occasion de l'observer un jour, la blonde possède sur l'extérieur de la cheville droite un tatouage monochrome représentant une rose des vents.

Amy fait partie de ces nombreuses personnes qui portent un masque en permanence, à ceci près qu'elle se laisse parfois convaincre que cette autre et elle ne font qu'une, et ne distingue plus qui d'elle ou de cette autre est réellement l'originale, ce qui vient de sa personnalité et ce qui n'est qu’illusions offertes aux autres. La blonde prends toujours tout avec calme et patience, et s’énerve rarement, en apparence du moins. Il faudrait réellement la pousser à bout pour observer une réaction violente. Pour autant, elle possède une grande sensibilité, la rendant même susceptible sur certains points bien définis. Sa bonne humeur n'est, le plus souvent, qu'une façade destinée à ne pas attirer l'attention, là où son bien-être transparaîtrait beaucoup plus timidement au travers de sourires doux et de regards bienveillant. On pourrait facilement globaliser en disant qu'Amy joue parfaitement son rôle, et que bien peu de personnes le lui ont fait remarquer jusque-là. Jusqu'à cet homme chaleureux qui a su voir au-delà des apparences.

La jeune femme cachera tout malaise derrière de l'auto dérision, n'hésitant pas à se tourner en ridicule pour dévier la discussion. Elle aura la même difficulté à maintenir un sujet sérieux où elle serait en faute, cherchant une échappatoire le plus rapidement possible, quitte à s'accuser, responsables ou innocente, pour écourter au maximum. A contrario, la blonde est capable d'entretenir un long échange sur un sujet ou avec une personne qu'elle apprécie. Parlez lui d'un livre qu'elle à dévoré de la première à la dernière page et elle en débattra avec vous des heures durant. N'hésitant pas à aller vers les autres, elle est aussi curieuse qu'à l'écoute, mais d'avantage réservée sur sa propre vie privée. Protectrice envers ses proches, il peut également lui arriver d'être légèrement possessive et rancunière. Sa complexité à malheureusement tendance à agir comme un répulsif sur ceux qui l'entourent, mais la blonde se contente très bien de quelques fidèles amis sur lesquels elle peut compter et ne désire pas s'entourer d’avantage.  

De manière générale, Amy est quelqu'un d'assez simple qui s’intéresse à beaucoup de choses. Elle aime presque tous les styles musicaux, qui varient suivant son humeur ou ses goûts du moment, s’intéresse aux sports, à l'actualité d'un œil distant, aux arts, au bien-être, le sien et celui des autres. La blonde aime également cuisiner, elle se penche donc régulièrement sur de nouvelles recettes qu'elle n'hésite pas à faire goûter à son entourage pour le meilleur et pour le pire. Son style vestimentaire est plutôt coloré quoiqu'elle garde de son éducation le fait d'être toujours tiré à quatre épingles. On retrouve dans ses tenues quelques objets fantasques tel qu'un chapeau à plumes ou des épingles représentants divers motifs.

Hobby :

► La musique
Amy jouait du piano depuis toute petite, bien qu'elle n'ait pas touché à un instrument depuis quelques années, peut être aura t'elle l'envie de s'y remettre à présent ?

► La lecture
La jeune femme travaillait dans une librairie avant l'accident, elle continue de traîner régulièrement dans diverses bibliothèques. Elle apprécie autant le fantastique que les thrillers, mais accroche beaucoup moins aux biographies et aux romans historiques. Elle sera toujours ravie de parler de ses trouvailles et d'en partager l'avis, mais vous seriez mal avisé de la déranger quand elle est plongée dans un ouvrage.

La lame s’abattit une nouvelle fois avec violence, s'enfonçant dans la couverture, transperçant les fibres à quelques centimètres de son visage dans un bruit de frottement qui irrita son ouïe. Cette fois encore, ça aurait pu être son visage, l'une de ses mains. De nombreuses marques sombres ornaient déjà sa peau diaphane, d'autres viendraient sûrement. Son ombre semblait l'engloutir toute entière, l'écraser par sa présence. Les larmes de colère se mêlaient aux siennes en tombant sur son visage d'une pâleur inquiétante. Elle le haïssait à un tel point en cet instant. Il avait juré de la chérir, toujours, et voilà qu'il la frappait pour un simple malentendu. Oh, elle avait bien tenté de lui expliquer, mais il ne lui laissait pas exprimer le plus petit début d'explication. Il avait toujours été du genre à s'emporter rapidement, mettant ça sur le compte de ses origines en répétant à qui voulait l'entendre qu'il n'y avait pas de honte à avoir le sang chaud. Son expression si douce, si mielleuse, s'était tordu sous la rage, déformée par les cris jusqu'à ce que la jeune femme ne voit plus en lui qu'un monstre hideux, inhumain. Il répétait encore et toujours la même question, la martelait de mot en maintenant ses poignets d'une main :

- Pourquoi t'as fait ça, mon ange ? Pourquoi, hein ? Pourquoi ?!

Mais dès qu'elle esquissait un mot le couteau la frôlait, proche, elle pouvait sentir la fraîcheur du métal contre sa peau et le bruit du tissus qu'on déchire la tétanisait. Il n'y avait rien à répondre. Elle n'avait rien fait. Il se trompait, mais rien de ce qu'elle n'aurait pu dire n'aurait suffit à l'en persuader. Elle le voyait dans son regard, il avait déjà pris sa décision. Un bruit strident attira l'attention du jeune qui se leva d'un coup, son regard suffisant à la dissuader de chercher à lui échapper. Il attrapa son téléphone pour couper l'alarme lui rappelant qu'il devait aller travailler et reporta sur elle son regard furibond. L'idée de ne pas pouvoir continuer ce qu'il avait commencé paraissait l'énerver d'avantage et il lâcha avec précipitation tout en saisissant sa veste :

- On finira cette conversation plus tard. T'as plutôt intérêt à être là quand je rentre, mon ange, ça risquerait de mal se passer si je devais te chercher dans toute la ville, tu saisis ?

Meurtrie, elle hocha la tête sans conviction, effrayée de ce qu'il pourrait lui faire de plus si elle ne lui obéissait pas. Il fallait qu'il se calme. Peut être arriverait elle à lui faire entendre raison une fois son coup de chaud passé ? Elle se redressa pour l'accompagner sur le pas de la porte dans un état second. Chaque pas lui infligeait de terribles douleurs en divers endroits de son corps. Le sang semblait bouillir sous sa peau glacée, mais son cerveau ne parvenait à prendre aucune décision. Puis elle le vit se détourner, s'apprêtant à descendre dans la petite cour adjacente à leur appartement, et ses mots lui firent l'effet d'une gifle.

- Je fais tout ça pour nous, je t'aime mon ange.

Alors elle le poussa, de toutes ses forces, de toute l'injustice qu'elle avait ressentit tandis qu'elle endurait ses coups et remontrances. Ses mains battirent l'air, cherchant désespérément une prise à laquelle se retenir. Il y eu un craquement sec au moment où sa nuque heurtait la dernière marche puis il demeura immobile. Les mains de la blanche s’élevèrent devant sa bouche. Horrifiée, elle se précipita aux côtés de son petit ami, tenta de trouver son pouls en vain. Elle pensa un instant à fuir, faire comme si elle n'y était pour rien. Déjà, une voisine alertée par le bruit accourait, lui demandant ce qu'il s'était passé. Amy balbutia quelques mots incompréhensibles. L'affolement dissimulé par l'état de choc rendait son récit crédible. La femme composa le numéro des urgences puis la ramena chez elle avant d'attendre les autorités compétentes pour faire état de l'accident.  

Elle lui fit ensuite contacter une personne proche, sa mère, qui arriva dix minutes seulement après l'appel et la pris en charge. Aucune d'entre elles n'osa relever les marques violacées qui ornaient sa peau comme autant de preuves que le karma n'avait pas agit seul. Sa valise fut faite en seulement quelques minutes puis elle fut poussée dans la voiture, embarquée sans résistance, ramenée au nid comme un oisillon fatigué après un vol d'essai. Il n'y eut pas de "je te l'avais dit" ni de questions, pas même de "tout va bien se passer". Seul le silence accompagna son installation dans son ancienne chambre, laissée dans le même état que le jour où elle avait emménagé avec Gabriel. Comme si tout ceci n'avait été qu'un mauvais rêve.

Les jours suivant ne furent qu'un tourbillon de dépositions entourée d'avocats, de condoléances lui laissant un goût amer et de trajets silencieux. Sa mère la laissa digérer seule, s'occupant de toute la partie administrative, de l'appartement, de ses affaires, et même de son emploi, tandis qu'elle restait cloîtrée dans sa chambre. La perte de celui avec qui la jeune femme avait envisagé de partager le restant de ses jours l'avait brisé. Non pas qu'elle jugea qu'il ne le méritait pas, mais une partie de la blanche restait amoureuse de lui, de son sourire, de ses yeux, de son humour un peu décalé. Elle avait bien conscience qu'elle aurait dû le détester après ce qu'il avait fait, mais elle n'y arrivait pas.

La mort fut déclarée accidentelle et Amy demeura prostrée durant six mois. Puis le changement s'opéra à nouveau. Un matin, sans aucune raison, elle enfila une robe colorée, des sandales à boucles et sorti se promener dans le jardin bien entretenu de la propriété. C'était la première fois depuis la mort de Gabriel qu'elle se permettait de quitter la maison. La lumière l'aveuglait, les fleurs paraissaient rire, se moquer de sa tristesse, de sa colère, de son amertume. Amy était perdue, coincée entre amour, regrets et rancune, elle ne savait plus comment agir, reprendre une vie normale. Elle se sentait incapable de retourner travailler à la bibliothèque, ni même de tenir une conversation ordinaire avec qui que ce soit. Comment faisait-on pour vivre déjà ? Elle ne se souvenait plus. Tombant à genoux, elle plongea ses ongles dans la terre, arrachant les touffes de gazon si réguliers que c'était à se demander s'il était vrai. Elle était ridicule ! Si ridicule... Elle voulait seulement que tout s'arrête, oui, c'était exactement cela. C'était elle qui aurait du tomber de ces marches. Elle qui aurait dû se briser la nuque. Elle qui aurait du donner sa vie pour qu'il continue la sienne. Lui ne l'aurait sans doute pas gâchée comme cela. Amy voulait hurler, pleurer, se débarrasser de ce trop-plein d'émotions contradictoires. Mais rien ne venait, prisonnière de son propre corps.

Alors elle sentit son regard, chaleureux, bienveillant, il tendit la main pour l'aider à se relever, repoussant sa cape sombre d'un geste élégant. Désappointée, elle se releva et écouta sa proposition. La blonde ne savait ni d'où il venait, ni pourquoi il était venu à elle, mais sa proposition lui apparaissait comme la seule échappatoire à sa situation actuelle. Il disait pouvoir guérir son mal-être ? Lui offrir une reconstruction en la tirant du gouffre dans lequel elle agonisait en silence ? D'un faible sourire, la blanche opina. Elle irait dans cet institut, Terrae.

Il est presque impossible d'avoir une conversation sérieuse avec Amy. Elle cache sa souffrance derrière un masque d'auto-dérision malsain qui rend presque impossible un travail constructif. J'espère que nous pourrons bientôt avancer, mais il faudrait pour cela qu'elle cesse de se mentir à elle-même et qu'elle s'ouvre sur ce qu'elle ressent vraiment. [/i]