• Prénom : Ramiel
• Nom : Baleash
• Âge : 25 ans
• Affinité et pouvoir : Terre Solaire ☼

Un reflet métallique se dresse, relevant les cheveux de Ramiel, révélant ses yeux d'or. Une mèche rouge, sublimée par le métal, lui libère la vue avant d'être recoiffée, par cette prothèse mécanique qui lui servait de bras. Le soleil incandescent ne cessaient de se refléter dans ses yeux, comme s'il cherchait à mettre en valeur son regard qui perçait même le ciel.

D'un air calme, Ramiel jette son bras en arrière après s'être rattaché les cheveux, permettant de voir l'articulation de sa prothèse de bras. Sa position semble relaxée, sereine, son regard posé au loin, tandis qu'il s'avance dans l'établissement. Sa veste vole au vent, laissant paraître la chemise sous sa veste, au bouton supérieur défait, permettant d'entre-voir un début de cicatrice, ainsi qu'un collier orné d'une plume.

Le visage marqué par les années vécues, sans pour autant le faire passer pour un vestige du passé, nous démontre que le sien [de passé] était tout de même bien rempli. Sa joue droite était en effet décorée d'une autre balafre. La forme de son visage est relativement simple, taillé en diamant. Ses joues plates, son nez relativement droit, et ses yeux légèrement en forme d'amande sont entourés de la couleur charbonneuse de ses cheveux, ravivés par une mèche rouge sur son flanc droit.

Du haut de son mètre quatre-vingt quatre, Ramiel peut paraître impressionnant au premier abord, avant de laisser apercevoir son côté calme et réfléchi, cela se reflétant même dans ses manières et ses mouvements.

Enfin, sa prothèse mécanique, remplaçant son bras gauche, à laquelle il semble jeter parfois un léger regard nostalgique, comme s'il s'agissait d'une histoire compliquée. Fait de fer noir forgé, ce bras mécanique a une apparence assez agressive, tenant plus du serviable que de l'esthétique, même s'il n'a pas totalement été mit de côté. Les membres qui lui servent de doigts ressemblent bien plus à des griffes ou des serres acérées. Le long de la surface, on retrouve également plusieurs évacuations d'air, au cas où celui-ci aurait un soucis et se mettrait à chauffer.

Éternel mélancolique, Ramiel est souvent plongé dans ses pensées lorsqu'il est seul, passant la plupart de son temps à réfléchir, les yeux rivés au ciel. Souvent perdu dans ses pensées, il se peut qu'il puisse paraître absent par moments, même si il devrait majoritairement répondre sans soucis.

Cependant, il reste tout à fait agréable à qui voudra venir lui parler, et s'ouvrira avec du temps et de la patience. Les plus mauvaises langues diront qu'il est froid, tandis que la seule chose froide reste le fer forgé lui servant de bras, rappelant l'hiver de sa région natale.

Les tabous sont très minces, si ce n'est lorsque l'on lui demande d'où vient sa plume, réveillant en lui certains passages sombres qu'il a rencontré, le faisant passer rapidement du calme à tempête.

Regarder la pluie par la fenêtre semble lui donner une certaine satisfaction, tandis que la neige a tendance à l'angoisser. On peut apercevoir par ailleurs un air plus sérieux et réservé dans son regard à ce moment précis.

Parler de l'avenir avec lui a tendance à le rendre méfiant, à le mettre sur ses gardes vis à vis de tout ce qui pourrait bien arriver.

Bien que cela puisse paraître étrange, il éprouve une certaine fascination pour la couleur rouge. Ramiel déteste la cuisine épicée, et préfèrera manger de l'amer, du salé, ou à moindre dose du sucré.

La pluie semble le rassurer, tandis que la neige l'angoisse énormément, ses goûts météorologiques sont assez simples à part cela, le beau temps est agréable pour lui, tandis que les ciels nuageux permettent parfois d'avoir de beaux paysages.

En ce qui concerne les animaux, il est assez à l'aise avec la plupart d'entre-eux, en particulier les oiseaux.

Si la musique adoucie réellement les mœurs, alors peut-être celle-ci pourra le calmer durant les moments difficiles. Le clavecin et le violoncelle semblent être parfait à cette tâche.

Héritage de son enfance perdue, Ramiel prendra énormément plaisir à rester coucher sur le dos à contempler le ciel, dans des zones d'herbes bien dégagées, mais si et seulement si il a la certitude que celles-ci ne risquent pas de le tuer cette fois-ci.

Supersticieux par moment, il pourrait bien perdre son sang froid dans les cas de figure où celles-ci ne serait pas respectées, répercutions de sa longue vie dans la campagne reculée de la toundra.

(Merci d'utiliser (pour votre confort) les musiques adéquates aux situations; signalées avant chaque changement de musique par une étoile. (***) Il vous suffira de cliquer dessus (l'étoile) pour ouvrir la musique.)


***Enfant de l'Est, Ramiel a eu la chance de connaître une vie simple et heureuse durant ses premières années. C'est aux côtés de ses deux frères cadets et de sa petite sœur qu'il connaîtra ses jours les plus heureux, jouant dans la neige de façon régulière, insouciant du quotidien, et connu pour être espiègle dans le voisinage.

Rêvant d'explorer l'inconnu, façonner ses propres histoires comme tout les enfants. A l'âge de 10 ans, il prit les devants de son groupe d'amis, partis jouer en forêt, afin de repérer un endroit appréciable. C'est alors qu'il entre-aperçus une zone dégagée, parfaite pour jouer aux chevaliers aux épées de bois, ou encore faire une cabane perdue dans les bois. Flairant le bon terrain, il décide de ne pas prévenir tout le monde immédiatement, et commence à regarder un peu le terrain, inspecter ce qui pouvait bien être intéressant à y faire, comment s'amuser, où se dissimuler lorsqu'ils iraient jouer à la cachette... Lorsque tout à coup, un éclair écarlate lui brouillant la vue le fit tomber et se cogner au sol, tombant dans les pommes, lors d'un dernier cri de terreur durant cette dite chute.



***"Du rouge. Du rouge. Du rouge. Encore du rouge. Toujours du rouge. Je me tourne et me retourne, et il n'y a toujours que du rouge." s'exclame Ramiel, sans réponse. Prit de panique, il court, tente d'essuyer ses yeux !
Rien n'y fait, sa vue est troublée, bloquée. Il a beau essayer, rien n'y fait. Toujours rouge.

Un sanglot éclate. "Qui va là?" s'écria Ramiel, inquiet de tout cela. . . . . . Pas de réponse. A la place, un lourd silence, qui pesait de plus en plus lourd sur ses épaules et son corps entier, toujours aveuglé de rouge et d'écarlate.

"Répondez moi, s'il vous plaît ! Que se passes-t-il?!" . . . . . . . Toujours rien. Enfuit dans son propre désespoir, dans l'inconnu et l'ignorance, il court, le plus vite possible, sans même réfléchir à où il pouvait bien aller. Le cours du temps ne l'atteignait plus, il ne ressentait ni temps, ni besoin, ni envies, si ce n'est celle de savoir ce qu'il se passes, tout simplement pourquoi?

"C'est peine perdu, c'est bien trop rouge !" retentissait dans le ciel, ou bien du plafond, sans que Ramiel n'en comprenne réellement la signification. Il sentait au fil du temps son corps devenir de plus en plus lourd, ressentait du froid, au niveau de ses jambes, comme si celles-ci étaient engourdies, et plongées dans l'eau. Dans l'eau. L'eau. De l'eau ? Si il y avait de l'eau, Ramiel pouvait nettoyer son visage ! Il s'y empressa donc, remplit ses deux paumes d'autant d'eau que possible, et se l'aspergea au visage, à plusieurs reprises, et entreprit de frotter ses yeux avec ses mains, afin de recouvrer sa vue.

Malgré cela, une tâche rouge restait. Elle prenait en réalité la moitié de sa vision. Son oeil gauche refusait de se nettoyer. Du peu de temps où il entreprit d'observer ce qui l'entourait, le monde était fade, comme mort, dénué de couleurs, excepté le rouge qui émanait de lui et se répandait dans l'eau.



***Du noir. Après le rouge, du noir. "Pourquoi est-ce que je ne vois pas mon bras, ni cette tâche rouge envahissante. Je ne vois que du noir." pensait Ramiel. Déconcerté. Fragmenté. Écroulé. Tétanisé. Lorsque tout à coup, une douleur terrible transperça son corps entier, le ramenant à la réalité, l'arrachant des bras de Morphée, qui l'avaient jusqu'alors galvanisé, le protégeant de la douleur, et de la terrible réalité. Hurlant de douleur, se tordant d'effroi, son corps juvénile était déjà à l'épreuve du temps, détruit partiellement, s’effondrant sur lui-même. Son bras. Où était son bras? Son bras droit était toujours là, mais pourquoi ne pouvait-il pas voir son bras gauche ? Que se passait donc-t-il ?

Affolés, sa famille arrive, à son chevet, ses cadets d'abord, ravalant des larmes bouillonnantes de chagrin, des yeux marqués par la tristesse, des mines dépitées, qui s'arrachaient à elles-mêmes, laissant apparaître tout sentiment, sans même pouvoir tenter de la cacher derrière le peu de masque que confère leurs visages. Les médecins, non loin, s'approchent de son chevet.

"Et bien petit, tu devra avoir du courage pour faire face à la suite, mais te souvenir que tu as de la chance de toujours être parmi nous..." lui indiqua M. Bethruska, le médecin en charge du village. "A-tu seulement idée de ce qu'il t'es arrivé? Du soucis que tu nous a causés ? Tout le monde dans la petite maison, et même le village s'est inquiété durant ces 3 jours." reprit-il. C'est à ce moment là, que Ramiel réalisa ce qui venait de se passer. Cela faisait en effet 3 jours, qu'il était en convalescence, un bras arraché suite à cet "éclair".

"Comment cela est-ce possible te demande-tu sûrement ?" insiste M. Bethruska. Ramiel ravale sa salive, observe le vieil homme, plongeant ses yeux écarquillés et remplis de terreur dans les siens. "Tu as déjà entendu parler des mines anti-personnel américaines je supposes ? Je ne pense pas avoir besoin de t'en dire plus." soupira-t-il, sa voix rauque.

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Pas un son ne saurait perturber le traumatisme de Ramiel, pas un son ne saurait comment l'extirper de cette situation. Sans voix, il se contente de regarder dans les yeux compatissants du médecin.



***Cependant, la vie devait continuer, et jours après jours, ses efforts se devaient plus grands que jamais, afin de ne pas faire perdre à tout jamais cette lueur de vie dans les yeux des autres. Le travail à la maison était déjà assez désagréable comme ça. Alors pourquoi est-il plus complexe avec un bras en moins ? Cela faisait déjà un an, et pourtant, rien n'avait changé. Le regard de Ramiel était toujours aussi exempt d'émotions outre la terreur qui le rongeait.

Deux ans s'étaient écoulés, la vie battait son plein, il fêtait maintenant ses deux ans de difficulté. Qu'il peut-être pénible de labourer les champs printaniers, lorsque l'on tient sa bêche à une seule main ou bien tire le chariot à la force d'une sangle attachée à son épaule, transportant les graines des récoltes futures.

"L'hiver a été rude, et la petite Elena n'a pas su tenir le choc. Cela fait maintenant 3 ans qu'il a fallu que dans un élan d'égoïsme, j'essaie de m'avantager à un jeu d'enfant, et y perde les moyens qui m'aurait permis de mieux préparer cet hiver avec les parents, et de la sauver." explique Ramiel à M. Bethruska, désolé d'apprendre la nouvelle.

La quatrième année était plutôt calme, à vraie dire, c'est comme si le destin lui-même avait décidé d'accorder du répit à Ramiel, lui laisser le temps de penser. Cependant, ce temps était peut-être bien trop grand, les idées noires viennent et reviennent, persécutant sa culpabilité. Elena. Si seulement.

Pour les années suivantes, le schéma se répétait. Des difficultés aux champs. Un hiver rude, un mort à regretter, mais pas de temps pour réellement le pleurer.  Une complainte du sang versé, des chagrins partagés.

Cependant, la quinzième année, la science ayant avancée, M. Bethruska pu enfin aider Ramiel, et l'aida à se procurer une prothèse, afin de l'assister dans sa tâche. Cependant, cela n'était pas assez, un regret persistait, comme un vide grignotant son être, le forçant à avancer jusqu'à ce que les regrets se fassent trop fort, tandis qu'un homme se dressait face à lui, dans la neige, des yeux remplis de chagrins, comme s'il connaissait la source de toute cette peine, de cette douleur, et ce jusqu'à la racine même. "Vous allez bien?" demanda Ramiel.
"La question n'est pas si je vais bien, mais plutôt si vous voulez aller mieux ?" rétorqua le Master, devant un Ramiel perpléxe.
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"Et bien, je suppose que je vais vous suivre."

Excepté un nihilisme certains, un fatalisme concret, et une attache tout à fait relative à la vie, aucun signe distinctif n'a été remarqué. Si ce n'est les restes d'un traumatisme déjà en grande partie traité.