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After all, you never lied [Afya ♥]
##   Lun 17 Juin 2019 - 21:37
Afya Soubagamousso

Personnage ~
► Âge : 24 ans
► Doubles-comptes ? : oui
► Rencontres ♫♪ :
Afya Soubagamousso
Etoile Eau Solaire
Messages : 850
Date d'inscription : 29/05/2014
Age : 25
Humeur : Rêveuse

Quelque-chose semble le déranger, elle tente de le distraire pour faire disparaitre cette expression de son visage quand elle comprend qu’il ne dira pas le fond de sa pensée. C’est sa manière d’être attentionnée il faut croire. La main retombe après avoir frôlé l’endroit où se forme une fossette lors de ses sourires. Elle n’a pas réussi à détourner ses pensées bien longtemps mais au moins il crève l’abcès. Elle l’écoute avec attention essayant de démêler ce qu’elle pense de ce qu’il pense qu’elle a dit, ne cherchant pas à le contredire par ce qu’il la contredit lui-même ; elle n’aime pas les dialogues de sourd.

L’humain n’est pas fait pour être productif, elle en a conscience, elle ne l’entendait pas dans le sens où il l’a utilisé. Elle ne parlait pas de productivité en terme de rentabilité, mais de productivité en terme d’activité. Elle n’allouait nulle solvabilité ou création de richesse à la productivité, elle n’y voyait que l’intérêt d’une action fasse à de l’inaction. Du moins c’était là lui semblait-il comprendre le fondement de leur mésentente.

« Tous les gens malheureux ne pleurent pas. »

Elle sourit, parle-t-elle d’elle-même ? Peut-être. Sans doute. Elle a une pensée pour quelques vers qu’elle a lu à la bibliothèque « Le malheur au malheur ressemble » elle ne sait plus quel était l’auteur de ce poème. Elle ne comprend rien à la poésie il est vrai, ne comprend pas non plus pourquoi ce ver se glisse dans ses pensées en ce moment. Elle y voit cependant un sens qui lui avait alors échappé.

« Je ne dis pas qu’il faille être heureux en tout instant, je ne remets pas en cause le fait que pleurer t’ai fait du bien, en quelques-sortes… Mais je n’aime pas l’impuissance d’un sanglot. Si je suis malheureuse je n’ai pas envie de m’arrêter sur mon malheur, de m'éfondrer même un instant. Pleurer ne me ferait pas avancer dans ces situations et rester malheureuse ne me convient pas. »



Alors tu fais quoi, quand t’es malheureuse, Afya?


J’la regarde d’mes deux ambres perplexes. J’ai jamais trop dealé avec la tristesse et le chagrin, vous savez, alors j’connais pas toutes les solutions. Moi quand j’suis pas bien, je fume un coup, j’secoue la tête et j’repars en m’disant qu’ça va, et du coup ça va.
Tu l’diras jamais pour de vrai mais la réalité c’est qu’tu t’es toujours menti et tu sais pas trop si Afya se ment aussi ou si au contraire son honnêteté envers elle-même est absolue.


Je respire un grand coup, je vois si je peux y faire quelque-chose, et si je ne peux pas j’avance, parce que je sais que le chagrin n’est pas éternel, et que j’ai hâte de retrouver le bonheur.


Elle ne ment pas, ne se ment pas, même pendant la nuit elle sait que le soleil reparaîtra à l’aube. Une seule fois elle a perdu espoir, une unique fois. Elle sait que certaines choses la font encore souffrir, que certaines choses l’attachent encore au passé. Pourtant elle continue d’avancer.


Et si c’est trop compliqué je débarque dans la chambre d’Ariana et je me réfugie dans ses bras.
elle sourit. Après ça va toujours mieux.


Ah, elle a bien raison, Afya. Puis Ariana est plutôt une bonne personne vers qui s’tourner quand on veut retrouver des paillettes dans les yeux!

J’resserre mon étreinte sur sa main une fraction de seconde, c’est ma manière d’lui signifier qu’cette discussion m’est pas si désagréable.

- Tu dis bien vrai, Afya! Moi j’vais voir Nicky des fois, quand j’ai besoin d’une bouffée d’air, ça fait toujours bien!

J’lui souris puis j’lâche sa main et m’étire un coup.

- Ca t’dérange si on sort un peu, Afya?

Sinon tu vas commencer à t’poser des questions sur si oui ou non l’bonheur est toujours retrouvable, si oui il suffit de s’dire qu’on n’y peut rien pour avancer, si Afya a réellement raison ou non. Depuis la Norvège, t’as des doutes sur tout, et ça t’saoule, en vrai.


Oui bien sûr.


Elle lui sourit avec son habituelle douceur, leurs mains se sont séparées mais elle le sent encore proche. Ils ne pensent pas de la même manière, mais peut-être que c’est pour cela qu’ils s’apportent l’un à l’autre tant de jolis sentiments.


Tu veux qu’on sorte ensemble ?


Demande-t-elle pas certaine que le jeune homme ne veuille pas plus plus d’espace que cela.


On s’regarde, on s’sourit. Pourquoi c’est toujours tout doux, Afya et moi, même quand ça d’vrait pas l’être?
J’ai la soudaine envie d’la serrer fort dans mes bras, d’lui dire merci d’être qui elle est, mais elle m’répond à c’moment là et j’laisse passer l’envie. Surtout qu’elle a pas l’air certaine que j’veuille sortir AVEC elle et que ça m’parait urgent d’la détromper.

Oui bien sûr! J’ai juste envie d’prendre un peu l’air.

Et d’fumer.


J’sais pas pourquoi, mais avec Afya, j’suis toujours gêné d’aller fumer.

-Ca t’dérange pas, que j’fume, si, Afya?

J’me lève, m’apprêtant à sortir, et en même temps j’suis définitivement un peu gêné.


Pas si tu me passes une cigarette.
elle lui sourit, un peu amusée de sa réaction et se lève pour sortir.

Tu viens ?



Wait. What?

- AFYA?

J’la regarde avec des yeux d’soucoupes volantes tandis qu’on sort de sa chambre et qu’on traverse les couloirs.

- Tu-. Tu me mens, non, Afya?

On passe le hall et nous voici dans la cour. J’sors une clope, les sourcils tout froncés par le doute.


Rarement.  
répond-t-elle alors qu’ils arrivent dans la cours, elle tend sa main pour qu’il lui passe une cigarette et ajoute : Tu as un briquet ou tu fais comme ces crâneurs qui allument leur clope avec leur pouvoir ?


J’dois avouer que j’reste sous l’choc mais c’est avec un ptit rire qu’après avoir fouillé mes poches j’lui tends un briquet.

- Les deux, mamzelle Afya!

Je sors une seconde cigarette que j’allume cette fois-ci avec un p’tit éclair en mon index et mon pouce. J’tire une taffe, profite de la p’tite brise sur mon visage.

Elle lui sourit amusée.

Crâneur !


Elle allume elle-même sa cigarette, elle ne fume pas beaucoup, à vrai dire elle n’a acheté qu’un paquet depuis qu’elle a commencé. Elle en pique à droit à gauche, ça lui permet de sociabiliser. C’est plus facile d’aborder quelqu’un pour lui demander une clope que d’aborder quelqu’un tout court). Elle tira elle même une taffe. Le temps était agréable. Le printemps commençait enfin à s’annoncer.

Je suis heureuse de te connaître Asbjorn.



On s’dit pas grand chose pendant un court temps. Mais c’est pas grave. C’est même plutôt chouette. Puis Afya m’dit qu’elle est heureuse de m’connaitre. Mes sourcils se haussent sous l’coup d’la surprise, puis mon visage retrouve sa douceur et sa sérénité:

- J’suis content aussi, Afya.

J’glisse mon regard sur ses orbes grises si profondes. Elle est quand même belle, avec son visage qui paraît sorti d’un conte pour gamins. J’m’arrête une seconde à la r’garder, j’tire une taffe et d’un coup j’me souviens:

Eh! Tu veux voir un truc nouveau, Afya?

Toujours !

Du moins toujours quand elle se sentait en sécurité avec une personne de confiance. Elle avait confiance en Asbjorn. Elle le regarda avec attention.


Je souris, d’un coup un peu tendu. Je tire une taffe rapide. Allez, on s’lance. J’lève un bras, et j’fais basculer ma capuche en arrière. Le vent vient s’glisser dans mes cheveux fraîchement coupés par Nicky. Ca m’fait bizarre, j’ai l’impression d’pas m’être montré comme ça d’puis une éternité.

- C’est Nicky qui m’a coupé les ch’veux, j’dis d’une voix un peu plus basse que d’ordinaire.

J’sais pas si elle sait qu’c’est important, pour moi. P’têtre pas, mais au moins, j’lui aurai montré.


Ca te va bien,
elle se tait un instant le temps d’une hésitation et reprend, ça te va bien, la liberté.


J’penche la tête sur le côté. Je comprends pas toujours tout.

- La liberté?

Ca m’fait quand même un peu bizarre, alors j’rabats à nouveau ma capuche. Mais déjà, c’est un pas qu’j’ai fait vers une nouvelle acceptation, j’crois.
T’as encore besoin d’un p’tit peu d’temps, mais peu à peu tu vas y arriver, à accepter les cicatrices du passé.

Elle lui sourit. Ne réponds pas. Certaines réponses n’ont de sens que si on les trouve seul. Que voulait-elle dire ? Le savait-elle, elle même ? Oui. Elle savait le sens qu’elle donnait à ces mots, pas celui qu’il y trouverait.


Afya répond pas, elle me sourit simplement. Tant pis, je comprendrai une autre fois. On finit nos cigarettes sans trop parler. De toutes façons, c’était un bon moment, mais ça m’a un peu fatigué.

-J’vais rentrer, Afya, je dis en éteignant ma cigarette dans un cendar. J’étais content de te voir, j’espère qu’on se reverra bientôt!

Elle lui sourit une dernière fois, écrase sa cigarette aussi.

A bientôt !


Elle ne rentre pas, elle se décide à aller faire un tour. Ils se reverront bientôt. Elle le sait.[/color]


La solitude n'est qu'un moyen pratique de fuir la foule et ses leurres, songeait-elle. Ce n'est pas la solitude que je recherche, mais de vrais compagnons.
Ellana, l'Envol,Pierre Bottero
 

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