| ## Mar 5 Mar 2019 - 1:24 | ||
 Charlie-Ange Petit  Messages : 1086 Date d'inscription : 08/11/2015 Age : 34 | « Prendre soin de toi t’occuperas à plein temps je penses. » tu t’es permis de commenter. Alors il est islandais pas irlandais. Tu y étais presque pourtant… bon maintenant question subsidiaire… C’est où l’Islande ? Et l’Irlande ? Bon, t’en as aucune idée. T’as capté qu’il avait eu une latence en parlant de son frère et qu’il s’était repris. Tu te demandes un instant s’ils sont fâchés, mais tu ne te permets pas de le lui demander à lui. Quand il dit que tout le reste c’est comme toi, faut avouer que t’as déjà oublié les trois quart de ce que t’as dit… Donc tu tiltes pas, et si t’avais tilté ça n’aurait rien changé faut avouer. Il est gay et alors ? C’est pas ce qui en fera une cible pour toi ou te fera changer de comportement avec lui. Il continue et toi tu finis par rire, juste rire parce qu’il n’a absolument pas conscience de ce qu’il vient de dire et que c’est encore plus drôle. T’aimes bien les jeux de mots, et t’aurais p’t’être pu la faire celle-là si tu y avais pensé. Ce n’est pas le cas. « Essaie de sortir ta dernière phrase de son contexte… » tu lui dis pour le guider sur le chemin des éclats de rire. Vos plateaux sont débarrassés proprement, vous n’êtes pas ses sagouins ou des malotrus. Ensuite tu le guides jusqu’à ta chambre en lui disant de bien faire attention parce que la peinture sur les murs est encore en train de sécher. Tu fais pas ça régulièrement, j’veux dire ramener un gars dans ta chambre. C’est p’t’être le deuxième ? Peu importe, tu t’es pas rendu compte de l’intérêt qu’il avait trouvé dans tes paroles, ou du moins pas sur quoi il était ciblé. Tant mieux tu me diras, il est sans doute trop fragile pour qu’t’envisages quoi que ce soit. De toute manière, t’as déjà envisagé quoi que ce soit toi ? Fait pas genre je te connais. T’es p’t’être le meilleur des amis mais dès qu’on essaie d’ajouter un peu de sentiments ou de cul… « Fais pas attention au rangement. » Non parce que oui c’est rangé. Tes toiles sont triées et numérotées à la craie sir la tranche pour que tu puisses les retrouver quand quelqu’un te les demande après les avoir vu sur ton blog. Un drap les sépare du mur nouvellement blanc. Tes vêtements s’ils ne sont pliés sont tous jetés pêlemêle dans un grand sac de sport, ton armoire quand à elle abrite toutes tes affaires d’art. Le lit est au centre de la pièce de même que le bureau pour que tu les taches pas.  Ralentir le rythme de la course folle Folâtrer un instant sans but, sans boussole | |
| ## Mar 5 Mar 2019 - 15:39 | ||
 Håkan Hjortursson  Messages : 71 Date d'inscription : 26/02/2019 |  Tími endurnýjunar Feat Charlie-Ange Petit Son rire m'extirpe de mon espèce de fausse torpeur où, bien occupé à ne rien faire tomber de mon plateau, j'avais arrêté de prêter attention à ce qu'il se passait autour. Je cligne doucement des yeux, regardant l'homme hilare avec une incompréhension visible dans mes yeux et ce, jusqu'à ce qu'il me parle de ma dernière phrase. Fronçant légèrement les sourcils sous l'effet du léger agacement de ne pas comprendre, je me plie à la tâche et réfléchit. .. ... Qu'ai-je dis déjà.. Faire des trucs avec mes mains pour avoir de l'intimité. ... .... Je ne vo-.. Oh put-... Écarquillant les yeux, la bouche légèrement entre-ouverte, je sans le sang affluer dans mes joues tandis que je suis pris d'un rire un peu nerveux, ponctué par des tentatives de justifications avant que je ne me détende face à son hilarité toujours présente. Au moins, il ne l'avait pas prit comme étant une déclaration étrange. Si quelqu'un avait un doute sur son ouverture d'esprit, j'ose espérer que là n'est plus la question.. Le rejoignant avec un rire fin mais sincère, je me met à sa suite et traverse les différents couloirs jusqu'à atteindre la dite chambre. Mes narines remuent légèrement et s'imprègnent d'une odeur aussi familière qu'ancienne. Gentillement, il me prévient de la fraîcheur de la peinture sans pour autant que cela soit nécessaire. Cela se sent. Un délicieux sourire se forme alors à mon issu, les yeux mi-clos, appréciant ces quelques secondes de souvenirs agréables. "C'est un bordel organisé." Espérant qu'il ne le prenne pas mal, je lui adresse un sourire tout en pénétrant dans l'antre. Sans m'attarder sur les divers vêtements ou autres, j'observe la pièce avec une pointe de jalousie, il faut bien l'admettre. Regardant les toiles bien rangées, je m'en approche légèrement en reprenant la parole. "Tu me montres ta préférée ?" Lui souriant, je m'arrête non loin de ses toiles sans pour autant me jeter dessus, histoire de lui montrer le respect que je tiens à donner à son art et ainsi le laisser le manipuler de lui même. En attendant sa venue ou sa réflexion, mon regard se reporte vers les murs avec un air pensif. "Je ne crois pas que tu me l'ai dis. Mais.. Tu comptes faire quelques choses sur toutes ces surfaces ? Vu les dimensions, tu dois avoir de quoi faire jouer ton inspiration.."  ️ FRIMELDA | |
| ## Mer 6 Mar 2019 - 1:14 | ||
Charlie-Ange Petit Messages : 1086 Date d'inscription : 08/11/2015 Age : 34 | Les autres s’excusent du bordel, toi tu t’excuses du rangement. Tu aimes quand tout est à porté de vue, que les affaires trainent peu ordonnées sur le sol et les meubles, mais là tu as décidé de faire attention et de les protéger. C’est con hein, tu ne le fais pas quand tu peins et la majorité comporte des tâches multicolores, mais t’as pas envie de les recouvrir de blanc. T’as jamais apprécié le blanc, pour toi le blanc c’est la feuille blanche, le blanc c’est le vide. Alors tu veux pas que tes affaires soient vides, mais après ta période bleue tu as besoin de blanc pour te projeter. « Je crois pas que je puisse préférer une de mes œuvres, j’aime plus celles des autres… » Ouai, bon, ça c’est parce que tu manques beaucoup de confiance en toi non ? Non, p’t’être pas que de confiance, d’estime de toi. Tes œuvres valent moins que les autres parce que tu vaux moins que les autres. Tu sais que c’est faux consciemment, mais inconsciemment… Tu es plutôt du style à toujours te remettre en question et à te descendre. Alors comme pour lutter contre ça tu te forces à être que tu veux être. « J’aime bien celle-ci ! » Tu tires sur la trente-deuxième révélant une nature morte à la composition plutôt simple. Au centre un vase et un bouquet de soucis. Le reste n’est qu’un fond marron plutôt chaud, tu l’aimes parce que le jardin de ta grand-mère était rempli de ces fleurs aux couleurs orangées. Tu n’avais pas de bouquer bien-sûr comme modèle quand tu les peint, mais qu’importe parce qu’ils étaient là dans un recoin de ta mémoire. Certains et même beaucoup auraient jugé que ce n’était là qu’une croute, et ils avaient sans doute raison, mais elle avait un sens alors tu l’aimais bien. T’aimais bien aussi ta période nus, ou celles paysages, bon ta période abstraite était un peu passé il faut l’avouer. T’avais pas un style égal, il variait au fil de tes idées et de tes envies… « J’sais pas trop pour les murs, mais tu sais quoi ? T’as qu’à les peindre toi en fait, ce serait plus cool… J’offre des œuvres à beaucoup d’initiés alors ce serait top si c’était toi qui décorait ses murs… Tu serais d’accord ? » Ralentir le rythme de la course folle Folâtrer un instant sans but, sans boussole | |
| ## Mer 6 Mar 2019 - 21:50 | ||
Håkan Hjortursson Messages : 71 Date d'inscription : 26/02/2019 | Tími endurnýjunar Feat Charlie-Ange Petit Compatissant lorsqu'il énonce sa première phrase, je ne peux m'empêcher de penser que ma proposition était presque un peu bête. On a jamais vraiment d'oeuvre préférées. Elles signifient souvent toutes quelques chose en particulier. Arrivant même souvent à avoir des ratés plus important que des réussites. Pensif, je lui laisse le temps de chercher, observant la pièce avec les yeux légèrement plissés pour supporter l'éclat de lumière provoqué par tant de blancheur. Son exclamation vient alors me tirer de ma torpeur tandis que je rapproche de lui. Penché au dessus de ses numéros, je le vois fouiner quelques secondes avant de ne sortir un tableau. Après avoir demandé la permission, je m'en saisis délicatement avec les geste d'un habitué. A croire que l'on oublie jamais. Délicatement, je viens l'orienter de manière à d'abord l'inonder de lumière. Mes yeux viennent alors à repérer chaque détails, chaque touche d’éclaircissement ou d'ombres à défaut d'en déceler les couleurs. Je souris un peu bêtement mais je souris. C'est un tableau simple mais réussi. Me tournant légèrement, je fais en sorte que le soleil batte la tranche du tableau, découvrant ainsi les reliefs de peinture que je m'amuse à survoler du doigt sans jamais les toucher. Absent, je ne réagis pas tout de suite à sa question, venant à y répondre machinalement, l'esprit dans les souvenirs. "Bien sûr que je suis d'acc-.." Mes phalanges raffermissent leur prise sans pour autant risquer la moindre brisure de la nature morte et mon visage se ferme légèrement. Avalant difficilement ma salive, je viens à déposer le tableau avec un air que j'essaie de maintenir neutre même si mes yeux trahissent une profonde honte. "C'est une mauvaise idée. Je ne ferais que ruiner ta chambre." Pris d'une hésitation, je me surprend à aller chercher du réconfort dans ses yeux, cherchant à trouver le courage pour avouer quelque chose qui, dans le fond, ne changera rien à sa vie. Mes doigts viennent s'activer sur eux-même, se pinçant et se tordant sous l'effet de l'angoisse avant la prise de parole. "J'ai eu un.. Accident. Il y a quelques années et.. Je suis devenu.. Achromatope." Marquant une faible pause, je ne peux m'empêcher d'ajouter l'explication, craignant une possible incompréhension de sa part. "Je ne discerne plus aucune couleur." ️ FRIMELDA | |
| ## Jeu 7 Mar 2019 - 16:07 | ||
Charlie-Ange Petit Messages : 1086 Date d'inscription : 08/11/2015 Age : 34 | S’il commence d’abord par accepter ta proposition, il se renferme bientôt. Tu aimerais savoir ce qu’il pense mais ne te permets pas de regarder, ou bien même de demander. Tu le laisses dire ce qu’il veut, avec ses mots, cachant ses doutes ou les livrant. Ne montrant que ce qu’il veut. Pourtant tu ronces les sourcils, ruiner ta chambre ? T’en as un peu rien à foutre en fait, au pire ça te plaisait pas et c’était pas bien grave, mais la manière dont il l’a dit, cela sous-entend qu’il se dévalorise, et ça t’aime pas beaucoup trop. T’as pas envie de le brusquer, tu le vois qui cherche ton regard et le trouve, tu lui souris avec douceur l’encourageant à continuer… Tu captes ce qu’il dit, mais t’sais. Toi tu comprends qu’à moitié. Moitié tu vois le soucis, t’aimes les couleurs de ta vie. Tu te demandes ce que du pourrais bien dire, parce que tu ne sais pas ce que ça te ferait de perdre tes couleurs. Tu sais pas et tu sais aussi un peu, jusqu’à peu ton monde était devenu monochrome, tout en nuance de céruléen. « J’sais pas comment tu te sens, mais j’veux d’autant plus que ce soit toi qui peignes mes murs, parce que je serais curieux de voir ce que tu feras. Tu vois plus les couleurs comme moi, mais tu dois les voir différemment vu que tu n’es pas aveugle non ? Du coup, t’es le seul à pouvoir faire des œuvres en étant achrom… ‘fin tu sais, ton mot compliqué qui veut rien et tout dire là ? » T’aurais pu lui montrer certaines de tes œuvres monochromes. T’sais celles dont tout l’intérêt réside dans les variations de textures. Ou bien celles qui ne sont que dégradées d’une même teinte, parce que ce n’est pas comparable, et c’est certainement pas à toi de lui dire quoi ou comment faire. C’est à lui de voir ce qu’il veut, ce qu’il peut faire et comment il veut l’faire. Toi tu lui dis juste que s’il tente pas il saura jamais, et que c’est le seul à pouvoir faire de l’art comme il veut le faire. Et pour sa maladie ? C’est qu’un mot méchant, et il y met ce qu’il veut dessus. Il se limite pas à une absence de couleurs, et c’est pas parce qu’il met un nom scientifiques dessus que tu vas t’y arrêter. Ralentir le rythme de la course folle Folâtrer un instant sans but, sans boussole | |
| ## Jeu 7 Mar 2019 - 17:11 | ||
Håkan Hjortursson Messages : 71 Date d'inscription : 26/02/2019 | Tími endurnýjunar Feat Charlie-Ange Petit Sa réponse me surprend autant qu'elle me rassure. Je ne l'ai jamais dis, à qui que ce soit. Portant cela comme une honte et une décadence. Pourtant, son regard sur moi n'a pas changer. Il n'a pas montré de pitié comme il n'a pas montré de dégoût. Il me regarde même avec un air d'incompréhension. Et pas uniquement du mot mais même de ma crainte. Comme si ma gêne était stupide.. Et dans le fond, elle l'est sûrement. Souriant timidement, j'écoute sa voix reprendre le pas sur le silence qui s'était installé. De la curiosité et de l'envie. Moquant même ma condition avec la légèreté qui lui est propre, m'arrachant presque un petit rire. L'air presque un peu stupide de ma retenue, je réussi enfin à me détendre un peu. Ma posture se relâche un peu et je me permet de regarder la pièce avec un peu plus d'observation. "Tu .. Tu as sûrement raison.. Ça me ferait très plaisir alors. Mais, je n'ai rien fais depuis plusieurs années alors je risque d'être.. "Rouillé". Mais, c'est quand tu veux." Me retournant vers Angie, je lui adresse un sourire franc, sûrement même le plus honnête que j'ai pu lui adresser depuis notre rencontre. Il m'a ôté un poids, imaginaire finalement, mais un poids tout de même. Il ne s'en est peut-être pas rendu compte, mais il vient de dédramatiser la chose. Il n'a pas eu la même parole que ceux qui m'enterraient déjà à l'image d'un pianiste a qui l'on aurait brisé les mains. Alors du coup, je lui souris, assez bêtement je dois dire. "On pourrait le faire ensemble plutôt que moi uniquement ? C'est comme tu veux, mais j'aime beaucoup ton style de peinture et puis.. Cela ferait une oeuvre d'autant plus originale ?" ️ FRIMELDA | |
| ## Jeu 7 Mar 2019 - 19:08 | ||
Charlie-Ange Petit Messages : 1086 Date d'inscription : 08/11/2015 Age : 34 | Le gars faut qu’il arrête de s’inquiéter, en quelques RPs il va rattraper des années d’abstinence et bien se faire dérouiller. Hm. Bref, j’m’égare. Tu lui souris avec bienveillance, tu sais que tu ne l’as pas forcé. C’est un sentiment qu’tu détestes que celui d’avoir forcé la main à quelqu’un, mais là t’sais qu’il a accepté parce qu’il avait envie de le faire, et ça t’aimes bien. Rappeler aux gens qu’ils ont des envies, qu’il y a encore des trucs qui leur font plaisir. Et ça pour toi ça n’a pas de prix, alors tu souris. Pas spécialement fier de toi, mais heureux qu’il ait trouvé un peu de joie à ton contact. Son sourire est plus éclatant, un peu plus franc. T’sais pas si t’as trouvé les mots qu’il voulait entendre, mais t’as dis ceux que t’avais à dire. A lui maintenant de te poser une question, d’imposer ses conditions. Bien entendu que tu ne peux pas dire non, pas avec ce qu’il a dit, pas en étant qui tu es. « Bien entendu, ça pourrait être drôle de faire un tableau exquis. » Ce ne serait pas ta première fois. Tu avais souvent peint avec l’un de tes ex, pas celui qui t’a cassé. Non, tu sais le premier qui t’a fait prendre conscience que tu aimais les hommes aussi. Celui avec qui c’était simple, mais qui ne voulait pas s’attacher. T’as une douce pensée pour lui et ses fossettes, mais elle ne dure pas. Déjà tu es de retour à Terrae et tu n’es plus ce lycéen paumé. Tu ranges les soucis oranges qui doivent être gris pour lui… T’y pense en te disant que tu ne sauras jamais… Mais en fait si tu peux savoir et là t’sais ça fait un peu tilt dans ta tête. « Alors j’viens d’avoir une idée, elle est bizarre et j’comprendrais totalement que tu dises non… Mais tu me donnerais le droit de regarder dans tes pensées pour que je puisse voir comme toi ? Et tu accepterais qu’on essaie de voir si je peux te montrer les couleurs que je vois en te transmettant les miennes ? C’est p’t’être déplacé, désolé. » Désolé parce que t’as pas réfléchi au mal que ça pouvait faire une telle demande, et encore moins à ce qu’il ressentirait. T’avais juste eu l’idée et avant même d’y réfléchir tu l’avais partagée. Ralentir le rythme de la course folle Folâtrer un instant sans but, sans boussole | |
| ## Jeu 7 Mar 2019 - 22:06 | ||
Håkan Hjortursson Messages : 71 Date d'inscription : 26/02/2019 | Tími endurnýjunar Feat Charlie-Ange Petit Un tableau exquis, je n'ai jamais entendu ce terme et ce n'est qu'après quelques secondes de réflexion que je fais le lien avec l'exercice de style à la française. Ce serait intéressant, réellement. J'ai hâte d'en voir le résultat.. Mais j'ai encore plus hâte de l'expérimenter. Je souris encore un peu bêtement, m'approchant des murs avec la curiosité d'un enfant devant un magasin de jouet. Et puis, sa voix se détache et interpelle mon esprit. Je me retourne alors vers lui et le dévisage, écoutant sa proposition. Mes yeux clignent lentement, mon appréhension laissant peu à peu place à autant d'excitation que de chagrin. J'observe Charlie et laisse sa voix déverser un grand nombre d'idées farfelues et presque un peu sensible sur mes tympans. Perplexe, gêné, enthousiaste et réfractaire à la fois, je prend la parole avec une voix trahissant mon trouble. "Pou.. Pourquoi ? Enfin.. Tu veux comprendre ce que je vois ou c'est juste de la curiosité.. ?" La mâchoire légèrement serrée, je me rends compte m'être immédiatement mit sur la défensive. Pourtant, Angie ne semble pas vouloir quoi que ce soit de moi. Sa démarche semble sincère. Pourtant, la question m'a perturbée. Gêné de la situation et de mon comportement, je fini par reprendre la parole. "Excuse moi de ma réponse. Je ne suis juste pas habitué à ce genre de questions. Je veux bien essayer.. Si jamais tu veux voir. Si jamais tu penses en être capable. Mais promet moi de ne pas me prendre en pitié quoi qu'il arrive. Et peu importe mes réactions.." Détournant le visage de l'homme, je retourne à contempler les murs. Cherchant plus un moyen de procéder à l'assimilation de cette proposition plus qu'à prendre des mesures. Partagé entre mon cœur et ma raison. ️ FRIMELDA | |
| ## Ven 8 Mar 2019 - 0:56 | ||
Charlie-Ange Petit Messages : 1086 Date d'inscription : 08/11/2015 Age : 34 | « Je suis curieux de comprendre ? » Pour toi l’un n’est pas exclusif de l’autre. Tu es curieux parce que tu ne sais pas, et tu souhaites comprendre parce que tu ne le peux pas réellement autrement. Puis tu veux savoir si tu peux lui faire voir les couleurs qui lui manquent, c’est ce que t’as ressenti au travers de ses paroles. Un regret, une peine… Alors si tu peux lui dire qu’il ne les a pas totalement perdus… Mais en même temps tu sais que tu ne lui rendrais qu’artéfactuellement ses couleurs… Alors t’as peur de lui faire du mal, mais en même temps qui es-tu pour décider à sa place ? Alors tu lui proposes quand même. T’as pas senti l’agressivité dans sa voix, ou alors tu l’as trouvée normale et adaptée. Tu ne t’en es nullement senti vexé. Tu comprends sa peur et son appréhension. Alors tu souris, doucement et peut-être un peu tristement aussi. « A Terrae on pourrait tous être pris en pitié… Tu sais au bout d’un moment on passe outre… Si je te juge tu as le droit de me juger. » T’aimes pas ce que tu vas faire mais t’en a pas honte pour autant. T’es toi, un être humain avec ses défauts et ses qualités, ses faiblesses et ses forces. Nier les uns ne faisait que renforcer les autres. Tu remontes tes manches, les cicatrices de tes poignets ne laissent pas douter de l’intention de ton geste. Les airs auraient pu les faire totalement disparaitre, mais les psychologues avaient tenu à ce que tu les gardes le temps au moins de ta convalescence. Pour ne pas que tu nies ton geste ou ta maladie. Après tu avais voulu les garder toi, parce qu’elles te rappelaient. Te rappelaient que tu pouvais être humain et friable, que tu pouvais chuter mais aussi te relever. Tu les caches pas vraiment, l’été elles sont visibles, l’hiver tes manches les recouvrent. « Me prends-tu en pitié ? » Tu sais qu’avant de connaitre les faiblesses d’autrui il faut révéler les siennes. Pour qu’il ne pense pas que tu cherches à avoir d’avantage ou d’influence sur lui. Pour qu’il comprenne que tu ne lui veux nul mal. « Es-tu d’accord ? » Ce n’est pas un peut-être que tu désires. Ce sont ses pensées et tu refuses de les violer. Ralentir le rythme de la course folle Folâtrer un instant sans but, sans boussole | |
| ## Ven 8 Mar 2019 - 1:57 | ||
Håkan Hjortursson Messages : 71 Date d'inscription : 26/02/2019 | Tími endurnýjunar Feat Charlie-Ange Petit Je l'écoute attentivement, mon visage de nouveau dans sa direction et mes yeux détaillant chacune de ses actions. Son discours est nette et clair, sans une fausse note, comme si son coeur se cachait derrière ses lèvres. Je l'observe remonter ses manches, devinant rapidement ce qu'il compte me montrer. J'espère me tromper, pour lui plutôt que pour moi mais ses marques sont révélées avant que le moindre espoir ne naisse dans mon esprit. Lentement, mes yeux font des allés et retour entre son visage et ses blessures. Stupide que j'ai été de croire qu'il n'avait pas de passé. Nous sommes tous ici pour une raison, lui autant que les autres. Clignant doucement des yeux, je m'approche doucement de lui, mes pas légers au point de ne produire qu'un faible bruissement de pantalon. Je m'approche de lui et observe ses bras, voyant désormais nettement leur nombre. Les sourcils froncés, je ne me permet qu'une seule phrase. "Tu as arrêté hein ?" Mon visage bien qu'un peu durci par cette vision lui adresse un sourire sincère. Je m'inquiète soudainement pour lui. Un peu comme si je venais d'ôter un voile. Il n'est pas juste un homme aimant l'art. Il est comme moins, un peu brisé. Un peu cabossé. "Je ne te prends pas en pitié, non." Ma réponse est ferme et mes doigts se rétractent avant même d'avoir eu le désir de les approcher de ses bras. Ce besoin idiot de toucher quelque chose à défaut d'en voir les couleurs. Comme si cela allait leur donner une tangibilité un peu plus convaincante. La bouche pincée par l'appréhension, je me met à songer à sa proposition avant de lui répondre sans même daigner lui donner l'affirmative. "Comment on s'y prend ?" ️ FRIMELDA | |
| ## Ven 8 Mar 2019 - 15:38 | ||
Charlie-Ange Petit Messages : 1086 Date d'inscription : 08/11/2015 Age : 34 | Genre en fait si tu t’sens pas chaud de la description glauque, j’te propose d’t’arrêter là et de regarder cette vidéo pour célébrer la journée de lutte pour les droits des femmes plutôt que de lire le paragraphe qui suit et de te mettre à mal. Tu n’sais pas si c’est un reproche ou une question, un jugement ou une crainte. Les marques sur tes poignets sont multiples, mais elles ont toutes été faites simultanément. Ce n’est pas évident de s’entailler les veines, ça fait mal, puis ton bras c’est pas du beure et si t’as pas les bons instruments, tu dois t’y reprendre à plusieurs fois. Faut avouer que t’es rarement dans un état de pleine conscience quand t’fais ce genre de truc et qu’t’es tellement mal dans ta tête que t’arrives à nier la douleur, mais pas la vue. La vue c’est dégueulasse et toi t’as fermé les yeux, taillant plus haut, taillant plus bas. Ça faisait mal, mais tu te sentais tellement mal que tu t’en foutais. C’était un mal nécessaire pour ne plus rien ressentir. Jamais. Tu souris doucement, pour qu’il ne s’inquiète pas, ne se fasse pas de soucis. « Oui, tout va bien maintenant. » T’es toujours très doux Angie, même quand tu montres toute la douleur qui a pu t’habiter. Tu n’as plus cette souffrance en toi, et tu vas bien mieux. Il affirme ne pas te prendre en pitié et tu n’as nulle raison de remettre en doute ses dires. « Je sais pas trop, tu me prêtes ta main ? Je vais commencer par essayer de voir ce que tu penses ? Penses à ce que tu vois. Si à un moment tu ne veux pas que je vois, retire ta main d’accord ? Dis moi quand tu es prêt. » Tu sais pas trop pourquoi, mais c’est plus facile si tu as un vecteur, si tu touches la personne. C’est débile mais ça t’aide à te focaliser sur la personne. Il te passe sa main et tu la serres un peu dans la tienne pour rendre le contact plus tangible. Tu libères ton pouvoir, c’est plutôt incertain, c’est vacillant, t’as pas l’habitude de faire ça, alors c’est compliqué pour toi. Tu te concentres et les ombres s’éclaircissent, et les ténèbres deviennent moins denses. Tu as fermé les yeux pour te concentrer, pour ne pas mélanger ta vision du monde avec la sienne. Pour que tes sensations restent distinctes des siennes. Ralentir le rythme de la course folle Folâtrer un instant sans but, sans boussole | |
| ## Ven 8 Mar 2019 - 15:53 | ||
Håkan Hjortursson Messages : 71 Date d'inscription : 26/02/2019 | Tími endurnýjunar Feat Charlie-Ange Petit Hochant la tête positivement à toutes ses demandes, je lui tends la main et tâche de faire le vide dans mon esprit. Ce n'est pas du tout le moment de penser à quelque chose de honteux. Non.. NON.. Concentre toi ailleurs. Je me demande alors si c'est douloureux et ne peux m'empêcher de fermer les yeux avant de me dire qu'il m'en aurait sûrement prévenu. Je prends une grande inspiration que je relâche en un mot. "Prêt." Ouvrant les yeux, je me met à observer la pièce tout en tâchant de ne me focaliser que sur l'apparence de celle-ci. Mes yeux papillonnent lentement sur ce qui m'entoure. La lumière réfléchissant sur les murs blancs rendent la pièce presque impossible à observer sans cligner plusieurs fois des yeux. Ce n'est pas agréable, même plutôt douloureux si je m'oblige à regarder. Un peu à l'image d'une photo sur laquelle on aurait trop poussé la luminosité. Pourtant, mon oeil à moi s'est habitué, je connais les techniques pour me repérer. Je repère les angles, les ombres.. Ces rares petites parties ou le changement de nuance me permet de comprendre que le mur s'arrête. La lumière s'engouffre trop dans cette pièce.. Suffisamment pour quelqu'un comme lui, mais beaucoup trop pour quelqu'un comme moi. Et en même temps, bloquer totalement la lumière reviendrait à me rendre presque aveugle, mais de noirceur cette fois-ci. Déposant mes yeux sur son visage, je me met à l'observer. Cela doit être étrange pour lui, de se voir en direct. Un peu comme un miroir. Sauf que là, aucune couleur n'est présente. Ses yeux sont vide de pigments autres que des nuances de noir et de blanc, ses cheveux sont d'une complexité aussi fade qu'élaborée. Tout comme le reste du monde qui m'entoure. Au fond de moi, je ne peux m'empêcher d'être désolé pour lui. Désolé de ne pas lui vendre une vision incroyable en noir et blanc.. Mais simplement mon handicap visuel.. Beaucoup moins charmeur. "Pas génial hein.. ?" ️ FRIMELDA | |
| ## Ven 8 Mar 2019 - 16:45 | ||
Charlie-Ange Petit Messages : 1086 Date d'inscription : 08/11/2015 Age : 34 | Les ombres disparaissent et la lumière éclate, vive et violente. Tu mets un certain temps à comprendre que ce ne sont pas tes pouvoirs qui font des leurs mais que c’est la manière dont il voit le monde. Toi tu n’as pas à le voir continuellement alors tu trouves ça beau et lumineux… Mais tu envisages pour la première fois d’ajouter des rideaux à ta fenêtre. Elle n’est pas bien grande, et la pièce n’a jamais été bien lumineuse avant que tu ne la repeignes en blanc. Il te regarde et c’est très étrange comme sensation de se voir. C’est toi et en même temps ce n’est pas toi. Parce que toi c’est de l’autre côté que tu te vois, toi c’est ce bras qui rejoint sa main, toi c’est la sensation de ton tee-shirt sur ta peau, toi c’est la personne qui le regarde. C’est hyper étrange, et hyper-flou de continuer à se définir quand c’est toi que tu regardes. « J’me trouve plutôt beau gosse. » tu réponds avec humour pour ne pas faire de faux pas, mais tu sais que l’humour peut en être un en lui-même. L’humour des fois il fait mal parce qu’il laisse dans une zone floue d’incertitudes. Il ne détrompe pas. T’as pas envie qu’il croie que tu te moques de lui, et c’est faux. T’as pas envie qu’il pense que tu fuis la question. T’as pas envie qu’il se sente anormal, toi t’en a mis du temps avant d’accepter ta différence comme une norme. « Si c’est génial, parce que tu es unique, et que voir à travers tes pensées c’est magique. » ET BIM. Non, ça te convient p’t’être pas assez, mais t’sais pas quoi dire de plus. Tu lui souris et romps le contact tant psychique que mental. Tu te détournes de lui pour simplement fermer à moitié tes volets roulants. « C’est mieux comme ça ? Il faut qu’tu me dises quand c’est douloureux pour toi, c’est pas à toi de t’adapter okay ? » Tu ne lui as pas rendu ta vision du monde, parce que tu avais besoin de reprendre un peu de toi avant de te montrer à lui. C’était décidément une expérience étrange que de se voir de l’extérieur. Tu dois te concentrer sur toi un petit peu avant de tenter l’expérience. La plus grande chose que j’ai réussi à matérialiser jusqu’alors ce sont de faibles lumières. Ralentir le rythme de la course folle Folâtrer un instant sans but, sans boussole | |
| ## Ven 8 Mar 2019 - 18:46 | ||
Håkan Hjortursson Messages : 71 Date d'inscription : 26/02/2019 | Tími endurnýjunar Feat Charlie-Ange Petit Sa remarque sur son physique m'arrache un sourire et je me surprend à penser qu'il n'a pas tout à fait tord. Je le laisse faire, continuant d'observer autour de moi, essayant de ne pas montrer à quel point sa phrase me perturbe. Génial, unique. Mes sourcils se froncent et mon cerveau déraille à moitié alors que ces mots tournent dans mon esprit comme un écho inconnu. Sa main vient doucement quitter la mienne avec douceur, je ressens alors chacune des parcelles de sa peau, mon esprit prenant en légèreté au fur et à mesure que sa présence se dégage de la mienne. Se détournant, je le vois se diriger vers la fenêtre avant de baisser à moitié les stores. Petit à petit, je sens mes yeux s'apaiser et moins avoir à se fatiguer. Lentement, la pièce reprend un visuel appréciable et je me surprend à regarder à nouveau autour de moi, un peu comme pour la découvrir à nouveau. Souriant, je ne peux m'empêcher de baisser un peu la tête, presque honteux. "C'est gentil, je n'y pense plus vraiment à force.. Enfin, j'y pense, mais je n'ai pas envie d'ennuyer les gens avec ça." L'observant, je ne peux m'empêcher de venir me gratter la tempe, pris d'inquiétude. Un peu à l'image d'un étudiant dans l'attente d'un appel pour un concours. Pourtant, je n'ai rien à attendre de lui. Il m'a déjà dit qu'il avait apprécié.. Je crois. "Du coup, tu as quand même confiance en moi pour peindre ta chambre ? Je ne prendrais pas mal si tu émettais des doutes hein." Riant, amusé, je découvre une part de moi plus légère. C'est la première fois que je ris ouvertement de cela. Moi qui l'avait gardé depuis longtemps comme une part honteuse à cacher des autres. Comme une scarification sur le bras. Mais il m'avait montré les siennes après tout. Je n'ai aucune raison de cacher les miennes. "Si tu es toujours partant, tu voudrais t'y mettre quand ?" ️ FRIMELDA | |
| ## Ven 8 Mar 2019 - 23:26 | ||
Charlie-Ange Petit Messages : 1086 Date d'inscription : 08/11/2015 Age : 34 | Tu cherches comment formuler ta pensée, et c’est pas hyper évident. Genre lui dire qu’en fait juste non, il ennuie pas les gens ? Parce que c’est p’t’être le cas, tu n’es pas les gens. Toi ça te gonfle plus de le savoir mal à l’aise ou indisposé par la lumière que de baisser les stores. Toi t’es l’genre de gars qui veut que tout l’monde se sente à l’aise et bien dans ses basques. Si tu peux faire quoi que ce soit dans ce sens, ça te semble primordial. Surtout que la lumière trop vive lui fait mal, t’as bien compris. C’est même pas comme si ça ne faisait que le gêner, ce qui serait en soit une raison suffisante pour que tu baisses les stores. « Alors dis le moi à moi, tu ne m’ennuies pas. » Bon, c’est p’t’être simplifié à l’extrême ta pensée mais dans le doute, ça passe. Tu le vois hésiter à nouveau, il gratte sa tempe de son index. Tu attends qu’il parle et te livre sa pensée s’il le désire. « Baaaaaaah. Non. Rien n’a changé, pourquoi ? » Genre pourquoi ça aurait changé quoi que ce soit, genre tu l’savais quand t’avais confirmé qu’tu voulais que ce soit lui qui décore l’espace. Ça n’avait absolument rien changé. Tu touches un des murs du bout de ton doigt, il se couvre d’une pellicule de peinture fraiche. « J’dirais dans deux ou trois jours si j’aère bien ? Sinon les peintures vont se mélanger et ça sera pas top. » Tu ne veux pas que le bleu dessous ne ressorte. Tu ne veux littéralement plus le voir en peinture. « Tu veux que je te montre ce que je vois ? » Ralentir le rythme de la course folle Folâtrer un instant sans but, sans boussole | |
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