Je me souviens pas que l'été avait été si précoce l'an dernier. Pourtant, c'est bien par une chaleur de plomb, qui n'est pas sans me rappeler Kingston , que je me décide à aller prendre l'air. Profitant de ce temps resplendissant pour m'adonner au jogging de bon matin, je passe le reste du début de journée à me défouler dans les bois, faire quelques œuvres physique à ma cabane tel que la coupe de bois et l'application de nouveau renforts pour les murs ainsi que je remplacement de certaines pièces qui ont mal vécu l'année révolue.

L'après-midi s'annonce déjà quand je me décide à me calmer pour le journée. Mes muscles sont chauds, j'ai transpiré et je ressens le besoin de me soucier de mon hygiène personnel maintenant. Une téléportation approximative me rapprochera un peu de mes quartiers, où je récupère des vêtements frais avant d'aller profiter d'un loisir que je n'ai pas connu depuis trop longtemps. Les thermes.

Par chez moi, on préférera le sauna et son intense chaleur pour dégager les toxines. Mais je suppose qu'ici, on am oins besoin de se prémunir du froid. Quoi qu'il en soit, l'idée restée la même. L'infrastructure se fait accueillante, ressemblant presque à une sorte d'auberge. Le personnelle, souriant, m'indique la marche à suivre en me distribuant la serviette et en me guidant vers la partie réservée aux hommes. Je constate avec plaisir qu'il n'y a pas grand monde car il y a peu de casiers occupés, hormis le mien. Entreposant mes affaires en sécurité, je me déshabille et me ceint du morceau de tissu avant d'entrer dans le brouillard, à double sens. Contraint de laisser mes lunettes au casiers, j'y vois franchement rien, puis avec la condensation à l'intérieur de la pièce, ça n'arrange rien. Je trouve cependant rapidement les douches, me rinçant de ma journée à l'eau froide. Un frisson me parcours avec le liquide glacé. Je me sens revivre.

La seconde étape est le bain chaud, pour laisser les muscles se détendre et les libérer des toxines cumulés par le stress de l'activité. C'est avec un soupir d'aise que je m'immerge dans l'eau chaude, la tête appuyée contre le rebord, la serviette me couvrant les yeux pour accorder du repos à ceux-ci.

Du calme et de la Paix.

La glissière laisse entendre l'arrivé d'un autre usager, rien de bien anormal si on considère ça comme une coutume bien que la saison soit pas forcément celle où l'on recherche la chaleur. Un instant de silence s'impose, j'imagine que le nouvel arrivant espérait trouver les lieux vides. Pas de chance pour lui. Avec un peu de chance, en insistant sur le ce point, je vais vitre retrouver l'absolue sérénité de la solitude.

"Un véritable chance hein? Personne dans les bains, on aura pas besoin de se serrer !"

Bon manquerait plus que le gars soit là pour se resserrer avec un type justement, et c'est bien dommage pour lui parce qu'il y a rien de prévu de ce coté là. Aujourd'hui je glande. Cependant il met un moment à réagir, je fini même par me demander si j'ai pas inventé le bruit de porte, j'ôte donc la serviette de mes yeux pour tenter d'y voir aussi clair que possible et je repère vite mon inconnu dans le brouillard de ma vue trouble.

"Tu comptes te rincer l’œil longtemps?"

Quelque peu perplexe, je croise les bras dans mon bain, le buste droit et regard braqué sur lui. J'y vois rien mais il ne le sait pas, peut-être que je vais arriver à bout de sa patience avant même qu'il ait entamé sa décrassage. Histoire d'en rajouter un couche, avec un sourire goguenard, je rajoute :

"Après je suis pas très au fait des coutumes nippones, je suis sensé te frotter le dos?"

Peu pudique, je me redresse , laissant le soin à mon interlocuteur de prendre la bonne décision. La fuite.