Je glissai les mains dans les poches de mon sweat-shirt après avoir remonté ma capuche sur mon crâne.

Le pas lourd, le visage pâle, des énormes cernes sous les yeux, je déambulais dans les couloirs en direction de la salle des Masters. J'avais déjà envoyé un message à Houston pour lui expliquer que je n'allais pas venir travailler pendant une petite semaine, prétextant une mission à deux balles (bien sûr qu'il allait pas me croire, il savait parfaitement qui partait en mission), lui expliquant dans le même temps que j'allais faire comme je le pouvais de mon téléphone. Mais pour ça, il fallait donc que je réactualise l'application de mon nouveau téléphone avec celle de l'ordinateur - mon ancien téléphone ayant été consumé par l'Attentat. De toute façon, c'était probablement mieux pour tout le monde que je ne vienne pas travailler. Quelqu'un comme moi qui continue à s'occuper de la sécurité, haha, mais où va le monde, hein ?!

Alors que je marchais sans vraiment regarder devant moi, mes yeux tombèrent sur des pieds à un mètre à peine de moi, et je pivotai sur la pointe du pied que je venais de poser au sol au dernier moment pour éviter la personne qui me faisait face.

Relevant la tête vers lui, je fus surprise de tomber sur Akihiko. Une lueur étrange passa dans mon regard, et je me souvins de son regard à la réunion, de sa colère, de...

Mon coeur se serra un peu douloureusement, et je baissai la tête pour fixer le sol.

-Salut.

-T'inquiètes je reviens vite Kei, à toute...

Gros mytho car je n'avais aucune intention de "revenir vite", il devait bien le savoir d'ailleurs, peu de choses lui échappait à ce gars. Sauf que j'avais besoin de sortir, de prendre l'air, je n'arrivais pas à rester assis sagement à trier et compléter des dossiers après tout ce qui s'était passé. Je sortais à peine de l'hôpital, j'aurais pu rester chez moi, demander un congé mais j'avais insisté pour revenir travailler. Ironique hein ? Mais je ne dormais déjà pas la nuit, alors je n'avais pas envie de rester enfermé à l'appart toute la journée... La solitude avait tendance à m'angoisser ces derniers temps. Je m'étais donc forcé à revenir, pour bouger et m'occuper l'esprit. Tssss tu parles... Ce boulot me fait râler en temps normal mais je le fais plutôt bien, là, c'est Kei qui est obligé de me parler pour que je décroche un mot (ouais ouais vous avez bien lu).

Perdu dans mes pensées, les mains dans les poches et le regard dans le vague, je me contente de sortir de la salle et de marcher un peu au hasard. Je ne m'étais pas renseigné sur l'enquête tiens... Ils en étaient où ? Ils avaient découvert des choses sur le groupe terroriste du Père de Pricie ? Pricie... Je n'étais retourné la voir. Je sortais juste de l'hosto ouais, mais j'aurai dû y aller direct. Elle doit être morte de trouille.

Un mouvement et un courant d'air me sortent soudain de ma torpeur, je réalise que j'ai failli foncer dans quelqu'un. Clignant des yeux pour me revenir parmi les vivants, je tourne mon regard vers la personne, prêt à m'excuser (ou à l'engueuler, le choix n'est pas définitf)... avant de m'arrêter en plein élan. Mitsu-chan.

-... 'Lut...

Je ne sais pas quoi dire. je ne sais pas comment réagir. C'était évident qu'on serait confronté à cette situation un jour hein? On vivait au même endroit, on bossait ensemble, c'était inévitable. Pourtant, quand je la regardais, je ne voyais que la fille qui s'était levé pour supplier qu'on épargne Ys, celle qui s'était enflammée au point qu'Aaron avait dû l'emmener dans sa greffe. J'étais carrément pas prêt. Je détourne les yeux, me prenant d'un intérêt soudain pour le mur.

- Tu... ça... ça va ?

Je fixais mes pieds, incapable de m'en décrocher. Pourquoi, pourquoi l'avais-je croisé ? Ca n'aurait pas pu attendre quelques jours ? Non, il fallait que le dernier jour où j'allais passer ici avant un bon moment, je le croise...

Mais en même temps, lui ou quelqu'un d'autre, quelle différence ? J'aurais juste aimé ne croiser personne. Et avec un peu de malchance, j'allais aussi croiser Aoi ou Huo tiens. Ou Athéna. Ou Aaron. Ou n'importe qui. N'importe qui aurait suffi pour me faire me sentir plus misérable que je ne l'étais déjà.

Alors, en bonne misérable, je baissais les yeux, et essayais de lutter contre la boule, annonciatrice de sanglots, qui se formait dans mon estomac.

-Ca... Ca va. Et t-toi ?

Ma voix dérapa peut-être un peu trop sur ces quatre pauvres mots. Je fermai durement les yeux, espérant que ça allait faire partir les larmes qui montaient. Une de mes mains quitta ma poche centrale pour venir frotter mes yeux, et je relevai un regard vide vers Akihiko. Ils s'étaient battus... Pourquoi ? Pourquoi est-ce que c'était allé si loin ? Je ne comprenais toujours pas...

Me mordant la lèvre inférieure, je détournai à nouveau le regard, n'osant toujours pas le confronter. Il avait vraiment grandi, hein... Même si j'avais fait abstraction de ça, quelque part, il était temps de réaliser qu'il n'avait plus dix ans...

Ses mots tremblent. Je me mords les joues pour ignorer le picotement de mes yeux. C'est pas Mitsu-chan ça... Elle est pas comme ça d'habitude. Elle est pas comme ça NORMALEMENT. Trembler, ne pas arriver à parler... C'est pas elle ça. Mais c'était pas mon genre non plus hein ? J'étais vraiment pas prêt... Je ne sais pas si je l'aurais été un jour, je ne sais pas si j'aurai été la voir ou lui parler, c'est vrai quoi je sais pas! Mais je voulais pas que ça se passe comme ça...

-... C.. Cool.

J'inspire un grand coup, me retenant de rire lorsqu'elle me retourne la question. C'est pas méchant, elle me repose juste la question. Calme toi Aki...

- Mieux... Enfin... ça va quoi...

Je ne la regarde toujours pas, le mur est trop intéressant. Si différent des autres de l'institut ahaha... aha... ah... Je déglutis, essayant de paraître le plus normal possible, tournant enfin mon visage vers elle, sans toutefois la regarder dans les yeux.

-Tu... Tu faisais q-quoi là ?

Comment est-ce qu'on avait pu en arriver là ? Comment tout avait pu s'enchaîner aussi vite ? Et pourquoi, après tout ? Pourquoi fallait-il que ça se termine comme ça ? J'aimais Akihiko, non ? Pourquoi notre conversation me rendait-elle alors si triste ?

Repoussant toujours les sanglots, je continuais à me mordiller nerveusement les lèvres. Dans la poche ventrale de mon sweat, mes mains se tortillaient en tremblant.

Comment pouvait-il aller bien ? Est-ce que c'était vraiment arrivé ? Bien sûr que c'était arrivé. Mais pourquoi c'était arrivé ? Pourquoi bon sang ?!

- J'allais en salle des Masters pour reconnecter mon téléphone à l'application de la sécurité. Je dois accéder à l'ordinateur central, répondis-je mécaniquement, comme si je m'étais entraînée à le répéter toute la matinée avant de venir.

Mes yeux se levèrent vers lui, et je ne pus affronter son regard, aussi sentis-je les larmes monter une bonne fois pour toute tandis que je détournai à nouveau le regard.

-P... Pourquoi ? Pourquoi ça s'est passé comme ça Akihiko ?

Je fronce les sourcils un court instant, avant de me recomposer une façade en l'entendant. C'est la plus longue phrase qu'elle m'est sortie depuis tout à l'heure, et sans beuguer je vous prie! Sans beaucoup d'émotions non plus faut croire alors qu'un simple "ça va" semblait lui demander un effort surhumain. Bah...

Puis elle pose la question. La question... celle que je sentais bien venir, celle dont j'étais persuadé qu'elle allait se pointer, aussi sûrement qu'un mioche lors d'un rapport non protégé! Je plonge mon yeux dans les siens, le bref instant où je parviens à les croiser, les iris luisants de colère.

-Demande ça à ton roux, il t'expliquera mieux! J'ai jamais voulu que ça arrive moi!

Je me braque instinctivement lorsqu'on évoque cette affaire. C'est trop vif, trop brûlant pour moi, dans tous les sens du terme. J'ai failli mourir là-haut, j'ai eu la peur de ma vie... et c'est à moi qu'elle demande pourquoi ?? Elle arrive même pas à me regarder dans les yeux p*tain!!

J'écarquillai les yeux alors que le ton de sa voix changeait du tout au tout. Mon coeur se serra et je levai les yeux instantanément vers lui, complètement perdue. Pourquoi toute cette haine ? Pourquoi cette colère ? Pourquoi est-ce qu'il me répondait à moi comme ça ? Est-ce que j'étais responsable moi aussi ? Bien sûr que j'étais responsable, c'était bien moi qui avait mis Ys dans cet état, non ? Tout tournait tellement vite dans ma tête, ce n'était plus supportable...

-M-mais... C'est à toi que je demande, je...

J'essuyais les larmes qui s'étaient mises à rouler sur mes joues avec le plat de l'une de mes mains tremblantes, fixant de nouveau mon regard sur le sol.
Est-ce qu'il était en colère contre moi ? Oui, il était en colère. Est-ce que j'étais en colère contre lui ? Non ? Je ne savais pas. Contre qui étais-je en colère, finalement ? Akihiko avait aussi accepté qu'on retire ses pouvoirs à Ys, non ? Mais alors pourquoi est-ce que je ne lui en voulais pas ? Ou peut-être que si ? Pourquoi personne n'avait voulu entendre qu'Ys allait mal ?

Ou peut-être l'avaient-ils entendu...?

- D-Désolée... J'vais y aller Akihiko, ça sera mieux. Tu as sans doute des... Des choses à faire non ? Bonne journée...

Contre qui suis-je en colère, vraiment ?

Je serre les dents, contenant le flot de paroles incendiaires qui menaçaient de sortir. Je ne sais pas pourquoi je m'énervais contre elle, je ne lui en voulais pas pourtant... Mais en fait si. Au fond de moi, quelque part, je lui en voulais. A cause de la réunion. Parce que malgré tout, malgré ce qu'il m'avait fait, elle l'avait défendu... Et pas moi. De la jalousie ? Peut-être, je sais pas, mais un fort sentiment de trahison. Un fort sentiment de culpabilité aussi parce que si elle est dans cet état, c'est ma faute. C'est moi qui est tout commencé.

Lorsqu'elle me dit qu'elle va y aller, je ne réponds pas, je tourne les talons, fais un pas, grogne rageusement puis me retourne brusquement vers elle, les larmes aux yeux.

-Tu sais quoi ? Moi aussi j'aimerais savoir pourquoi ça s'est passé comme ça ! Moi aussi j'aimerais savoir pourquoi un de mes propres compagnons masters, un gars avec qui, certes, j'avais pas d'affinité particulière mais que j'appréciais quand même, a voulu me démonter la tronche sur ce toit ! Mais c'est à MOI que tu demandes!

Je crie un peu sur la fin, ma voix porte toute seule mais je retiens mon pouvoir de sonore comme je peux. J'inspire un grand coup, essuie mes yeux d'un geste rageur et reste planté là, dans le couloir, sans bouger, baissant la tête pour ne pas lui faire face.

-Tu m'en veux avoue... ? Tu penses que c'est ma faute... hein ?

Ce mot a du mal à sortir. Il me coûte cher en maîtrise de moi. Pourquoi elle l'aurait défendu si elle n'estimait pas que j'étais coupable à sa place

Je commençais donc à m'éloigner, après cette fin de discussion si tristement froide, quand Akihiko a repris la parole.

Je m'arrêtai aussitôt, me figeant sur place alors que j'encaissais sa colère qui me faisait bien plus mal que je ne l'aurais cru. Mon coeur accéléra sa course folle dans ma poitrine, et les larmes ruisselaient à présent sur mes joues. Je serrai les poings dans ma poche, retenant mes sanglots. Je ne voulais pas qu'il entende. Il ne devait pas entendre.

Je restais de dos, encaissant ses questions avec douleur. Est-ce que je lui en voulais ? Vraiment, est-ce que je pensais que c'était de sa faute ?

Comment lui répondre alors que je n'arrivais toujours pas à trouver les réponses à ces questions ?

Un mince rictus étira mes lèvres. C'est fou comme en ce moment, j'ai beau me poser toutes les questions du monde, aucun ne trouve jamais de réponse...

- Je sais pas.

Je fis l'effort de détacher chacun des mots, calmement, distinctement, pour cacher les sanglots qui me prenaient la gorge. Je ravalai difficilement ma salive.

- Je sais plus ce que je ressens.

Ces mots me font l'effet d'une balle en pleine poitrine: c'est rapide, fort, douloureux... Et ça coupe la respiration. Mon menton tressaute, je serre les poings. Elle sait pas... Elle sait pas ? Je relève les yeux et je vois qu'elle se tient de dos. Elle n'arrive toujours pas à me regarder en face hein ? Elle m'en veut à ce point... Elle me déteste vraiment maintenant... ?

- Tu sais pas...

Je répète ces mots pour moi-même avant de lâcher un rire bref, aux intonations mauvaises. Je ne veux pas m'énerver contre elle. Je ne veux pas qu'on se dispute. Je veux que tout redevienne comme avant. Mais la colère prend le dessus, la tristesse prend le dessus, le sentiment de tout perdre et d'être trahi prend le dessus.

-Arrête ton char... Tu vas le défendre hein... ?

"C'est juste un gars bien qui a commis une erreur"... Je l'ai déjà entendu ça, je sais qu'on en parle déjà comme ça, j'ai déjà entendu qu'on se foutait complètement que j'ai bien failli y rester dans l'histoire.

-Tu l'aimes toujours ?

La question est posée brutalement. Mon visage, une mine furieuse imprimé dessus, reste rivé sur son dos.

Les questions d'Akihiko résonnèrent en moi avec un peu trop d'intensité. Je fermai les yeux, refusant cette réalité que je n'allais malheureusement pas être capable de fuir.

Je sentis mon image disparaître pour réapparaître quelques fois, avant de redevenir stable. J'inspirai, expirai, au moins comme je le pouvais, bien que le simple fait de respirer fasse naître une sensation d'étouffement en moi plus qu'une sensation de bien-être.

Est-ce que je vais le défendre ?

...

Est-ce que je l'aime toujours ?

La question m'explosa à la figure comme on largue une bombe en plein centre de New-York.
Non.

La question m'explosa à la figure comme l'avait fait cette bombe artisanale, ce jour-là, alors que j'étais simplement en train de réparer cette caméra...

-Tu me demandes de ne plus l'aimer ?

Comment pouvait-il oser me demander ça ? Est-ce qu'il me demandait de... choisir...?

-Tu n'as pas le droit de me demander de choisir.

Les souvenirs de la greffe d'Aaron, à ce moment où il m'avait privée de ma liberté, m'avait empêché de faire mes propres choix, me revinrent en mémoire et je frissonnai.

-T'es pas le seul à souffrir Akihiko.

Je serre les mâchoires, les poings, tout ce qu'il est possible de contracter. Mon corps va finir par se casser en deux si ça continue. Mais mon esprit s'en fiche. Il est ailleurs.

-Si... je te le... demande ? Je devrais même pas avoir à te le demander p*tain!

Je fais un pas, deux pas, trois pas pour la rejoindre. Je ne la touche pas pour autant mais j'ai comblé la quasi totalité de la distance qui nous séparait. Mes pensées bouillonnent dans ma tête, voulant toutes sortir en même temps.... et finissent par exploser.

-Tu te vois aimer un meurtrier ? Parce que si j'étais pas intervenu sur ce toit, ça aurait le cas!!! SI je ne m'étais pas défendu, ça aurait été AUSSI le cas! Et va pas me dire qu'il a fait ça par amour ou je ne sais quelle connerie! C'est SA vengeance qu'il appliquait! SA LOI! C'est CA l'homme que t'aimes ??

Elle est complètement folle! Je l'avais vu à la réunion, je l'avais entendu, je m'étais déjà fait la réflexion qu'elle avait complètement perdu les plombs. Sa dernière remarque suffit pour que les miens sautent également.

-C'est à ton mec qu'il faudrait dire ça! Ma "souffrance" n'a failli entraîner la mort de personne moi!

Pourquoi est-ce que tout le monde cherche tant à m'imposer une réalité que je refuse d'accepter ? Est-ce que c'est trop demandé, de me laisser le temps de digérer les choses ? Pourquoi veut-on toujours agir aussi vite ? Pourquoi veut-on toujours faire du mal aussi vite ?

Il n'a pas besoin de me dire ça. Parce que je n'ai pas envie de l'entendre. C'est mon choix, non ?

Ce n'est pas un meurtrier que j'aime. C'est Ys. Pourquoi faire ces analogies si vite...?

Toute tremblante, et l'ayant senti s'approcher de moi, mon corps se recouvrit d'une mince couche de flammes, maigre protection face à des mots qui n'ont que faire de la chaleur.

-Arrête, parvins-je à articuler.

J'essuyai avec colère mes larmes sur mes joues, reniflai avec douleur.

-Tais-toi !

- Non j'ai pas l'intention de me taire. Tu voulais une réponse ? Ben tu vas l'avoir!

C'est elle qui est venue me chercher! C'est elle qui a demandé! Elle aurait pu faire semblant de pas me voir, j'aurai rien remarqué! Elle aurait pu juste tracer sa route! Elle aurait ne pas me demander!

-La vérité c'est que ton mec il a rien à foutre avec nous! La vérité c'est qu'il s'en fout de Terrae! La vérité c'est qu'il s'en fout de toi aussi! Tout ce qui compte c'est lui, lui et encore lui, sans jamais penser à quoique ce soit! Et tu sais quoi ?

Je hausse encore le ton, d'autant plus énervé par les présence des flammes.

-TU LE SAIS PARFAITEMENT! Et c'est pour ça que t'es dans cet état! Tu sais que t'aurais jamais dû le recommander et c'est ça qui te blesse!

Mon pouvoir sonore se déclenche par intermittence, malgré moi, sous le coup de la colère.

Ploc.

Ploc.


Ploc.


Ploc. Ploc.

Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase, et le reste de ses mots se confronta violemment à ma barrière de Master.


Je rouvris mes yeux qui me brûlaient affreusement. Me tournant soudainement vers Akihiko, je plantai mon regard dans le sien avec colère, les poings serrés à m'en faire blanchir les phalanges.

-Je t'ai dit de te taire ! Tu n'as pas à me dire ça ! Et je n'ai pas à subir ta colère ! Alors tais-toi ! Tais-toi, tais-toi, tais-toi, FERME-LA !

Mon estomac se tordit et je passai un nouveau coup pour essuyer les dernières larmes qui avaient coulé sur mes joues, mais qui ne coulaient plus, remplacées par la rage.

-Si tu continues, tu sais très bien que je ne pourrais pas me contrôler. Alors. Tais-toi.

Parce que tu sais. Tu sais que moi aussi, j'ai déjà fait des erreurs, non ? Tu sais. On s'est déjà battus. Tu sais. Alors pourquoi est-ce que tu cherches à me faire autant de mal ? Tu as vraiment besoin de ça, Akihiko ?