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[Eclipse 6] L'enfant du criminel (PV Pricie)
##   Ven 27 Mar 2020 - 22:26
Ys Ochikawa

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Ys Ochikawa
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Ses doutes se sont avérés vrais. Cette fille existe bel et bien. Il n'avait pas rêvé, il avait bien aperçu son nom lors des dossiers d'inscriptions à Terrae fraichement arrivés. Et se tenant devant le dossier, Ys reste figé à contemplé ce nom. Cette fille… Il détaille son visage photographié. Chaque grain de peau, chaque trait, il le mémorise. Il doit la trouver. Il doit savoir.

Depuis que le Master avait mené lui même l'enquête, il n'avait qu'une obsession et désormais il ne pouvait plus reculer. Il le sait, il prend d'énormes risques. Seulement les conséquences attendront, cela n'est pas sa priorité. Pour l'heure, il est là, tapis dans l'ombre à scruter chaque visage, chaque personne qui vient et part. Il attend de longues heures dans la cour. Ses poings ne se desserrent pas malgré la douleur. Ses dents grincent tandis que la colère le submerge. Est ce que Hideko était au courant? Il doit forcément y avoir quelqu'un… Le Master. Un Master a du répondre à son Appel, sinon cela n'expliquerait pas sa présence. La sécurité de Terrae est renforcé depuis les précédents accidents, il y a de ça plusieurs mois. Alors cette fille n'aurait pas pu passer la ligne d'entrée.
Pourtant il a cette sensation de perdre son temps. Son désir de questionner chaque Master le brûle cependant il est conscient que tout s'arrêterait là. Il devra rendre des comptes, mais pas maintenant. Il doit d'abord savoir.
Est ce bien la fille du terroriste?

Et alors que son rythme cardiaque retrouve sa stabilité, que malgré son apparence affreuse, ses pupilles plus rouges qu'à leur habitude, les traits du visage tirés, son regard s'illumine. Sa silhouette fluette apparait tel un esprit. La jeune fille longe les murs pour parcourir la cour. Mais qu'importe son état d'esprit, Ys est déterminé à aller jusqu'au bout. Aussitôt, tel le prédateur qui chasse sa proie, il se lève. Plongeant ses mains dans les poches de son jean, il la suit tout en tenant une distance. Son aura de Master pourrait le trahir. Alors il reste en retrait sans la lâcher du regard.
Les deux terraens contournent un angle et se dirigent alors vers l'arrière de la cour, un endroit peu fréquentable.  Ne souhaitant pas connaitre les intentions de la demoiselle à se rendre dans un tel endroit, Ys empresse le pas. Il ne souhaite pas la perdre, c'est ici que le piège se referme.


"Hé! Pricie Allay?!"Lance-t'il.

Il teste, il vérifie qu'il s'agit bien de la bonne personne. C'est bien elle. Elle tourne les talons et c'est alors que le garçon découvre le fruit d'un monstre. Et elle parait si jeune…
C'est une gosse. Une foutue gamine.

Qu'importe. Cette raison ne le freine pas. Cette enfant est la source même à ses questions. Ses recherches l'ont mené jusqu'à elle. Se tenant si près du but, son sang pulse, sa mâchoire se contracte. Et il continue de s'approcher d'elle afin qu'elle ne lui fuit pas. Il se tient à présent suffisamment proche qu'il lui suffit de tendre le bras pour la toucher. Bien plus grand qu'elle, il constate qu'elle est si petite...


"Tu vas devoir répondre à quelques questions."

Et sans réellement lui laisser le choix, Ys l'attrape soudainement d'un geste vif par le col pour les téléporte sur le toit de l'institut. Loin des regards. Loin de tout.


[Eclipse 6] L'enfant du criminel (PV Pricie) 00ba1e12
##   Sam 28 Mar 2020 - 21:04
Pricie Allay

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Pricie Allay
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[Eclipse 6] L'enfant du criminel (PV Pricie) 2Xw4N


Pricie pensait au passé tentant d'ignorer les minuscules bulles fines et dansantes fantomatiques qui tournaient autour d'elle. Il était hors de question qu'elle se laisse aller à tenter d'exploiter ces formes aussi immatérielles que le souffle du vent.  «  Encore un changement de malédiction. » pesta t'elle en rasant le mur. Dans sa main enfantine, la jeune adolescente de treize ans tenait une photographie. Une prise de vue qu'elle gardait depuis si longtemps sur elle sans le savoir...

« Papa ! Papa ! » sautillait une fillette de six ans en riant. Le père soupira et sortit un peigne mais abandonna vite toute idée de dompter la tignasse enfantine. Il lui mit quelques mèches derrières les oreilles faute de mieux. Dans les yeux sombres de la fillette à la peau de ciel la nuit, brillait de l'espoir. Elle tira sur la manche de son Papa : « Papa ! Papa ! Je vais vraiment la voir Maman ? Vraiment ? » « Pri, calme toi ! » dit sèchement le père. L’enfant glissa sa petite main dans la grande paternelle et elle dit : « Oui Maman doit voir que je suis sage ! Il ne faut pas la fatiguer ! N'est ce pas papa ? » Mais le père ne vit pas l'air sérieux de sa fille, regard trop sérieux déjà pour ses six ans. Il regardait le vide du couloir. L'immaculée et la javel dans laquelle vivait sa femme depuis les deux ans de sa fille. Que s'était-il passé ? Pourquoi l'avoir confiée à sa tante tout ce temps ? « Papa, Maman elle m'aimera ? » s'écria la petite fille avant de se reprendre plus bas : «  Sage, oui je dois être sage ! »

Pricie treize ans, sentit des larmes lui monter aux yeux. Elle était trop dure la vérité. Trop pénible à comprendre et pourtant elle s'était trouvée là, dans le ventre de son chiot en peluche tout ce temps. Elle qui commençait à leur faire confiance ! Mais non ! Il avait fallu qu'ils la brisent une nouvelle fois, cette Terrae, elle commençait à y avoir des amis... Pricie avait besoin d'un coupable et Terrae était idéal pour cela.

Pricie courut en riant vers la chambre blanche. Mais une fois devant la porte on lui dit d'attendre. Elle voulut faire un caprice taper du pied, mais non sage elle devait être sage ! On finit par lui dire d'entrer, l'enfant entra en trombe puis sa bouille de six ans se couvrit de terreur.

L’adolescente tourna vers l'arrière d'une cour, il n'y avait personne elle pourrait enterrer une photographie qu'elle n'avait pas cœur à déchirer. Trop douloureux.


« Eva ? C'est toi Eva ? »  La voix de la mère paraissait si lointaine que la petite eut un frisson parcourant son dos. Elle ralentit considérablement le pas avançant lentement vers cette dame qu'elle connaissait à peine.  « Eva ! Eva ! Je suis désolée de te l'avoir pris ! Je suis tellement désolée pardonne moi ! Je t'en supplie ! » Pricie s'approcha encore puis se posta devant l'adulte visiblement ailleurs. «  Papa, Eva c'est le nom de Tata ! » Le père sortit de la pièce prétextant avoir de suite besoin d'une cigarette. La petite fille posa une main sur celle de sa mère : « Maman, c'est pas Eva, c'est Pricie, Moi ! » Une air de terreur passa sur le visage maternelle. « Eva ! Eva ! Eva ! » hurlait-elle en larmes. Pricie s'agrippa à la jupe maternelle terrifiée en s’exclamant : « Maman ! Maman ! Arrête ! Arrête ! C'est pas Eva ! C'est Pricie ! D'accord ? C'est Pricie ! » La mère leva une épingle à cheveux de sa table de nuit. «  Lâche moi ! Lâche moi, Dis moi où est Eva ? Je dois me réconcilier avec Eva ! » « NON ! » cria la fillette, l'épingle pointue frôla son coude qui perla de sang. Pricie tomba à terre repoussée par sa mère en pleine crise. Alors que sa mère se faisait maîtriser pas deux infirmiers, Pricie courut jusqu'au parc de l'Hôpital. Elle se recroquevilla sous un arbre et explosa en larmes enfantines.

La cour intérieure approchait, Pricie treize ans serra un peu plus la photographie dans sa main...

Ce Ryan ... avait été en couple avec Eva la sœur de sa mère, sa tante, après le retour de celle-ci dans le quotidien hors institut sans pouvoir. Mais leur histoire n'avait duré qu'un mois. Ryan futur père de Pricie avait appris qu'Eva avait une sœur.  A l'époque Ryan traînait déjà dans des milieux malsains, de drogue  surtout depuis ses dix-huit ans car il ne pouvait pas rentrer chez lui, un milieu violent qu'il avait fui. Très vite, il devint jaloux de la future tante de Pricie. Pourquoi, lui, n'avait pas été sauvé ? C'est de là que naquit sa haine contre Terrae. Haine qui ne ferait que grandir en apprenant l’histoire de sa future femme. Il fit divers petits boulots plus ou moins légaux, pris de nombreux trains en toute inégalité et ce dans un seul but : Détruire ceux qui ne l'avaient pas aidé au lieu qu'ils le devaient selon lui. C'est de  là que naquit le leitmotiv du futur terroriste qu'il allait enseigner plus tard à sa fille : Terrae n'est pas un monde pour nous !  Un soir où il vendait une herbe trop dangereuse pour être saine, il croisa une femme. Elle ressemblait étrangement à... la sœur d'Eva et future mère de Pricie de ce qu'il avait vu sur les photos de son ancienne petite amie Eva. A la rue, depuis adolescente, elle avait le regard farouche de Pricie et une douleur, une telle douleur rebelle en ses yeux. Ryan la prit sous son aile, ils tombèrent amoureux et Pricie naquit.

Pricie six ans pleurait encore quand la voiture sortait de l’hôpital. « Pri... Ta Maman a beaucoup souffert tu sais, elle se faisait sans cesse rabaisser et ta tante l'a abandonnée pour Terrae, ta maman était très heureuse de ta naissance, ta maman, n'a pas eu le secours de Terrae, Terrae est égoïste et ne sauve pas tout le monde comme il serait juste c'est pour ça que Terrae n'est pas un monde pour nous ! Quand ta Maman a su que j'avais été proche de ta tante, elle a sombré, ces monstres ont brisé ce qu'il lui restait de réalité en les séparant un peu plus. Contre eux, j'ai dû redoubler de travail et te confier à ta tante mais elle a failli te perdre l'an dernier, c'était son erreur de trop, je t'ai donc repris, tu comprends ?  »  Expliquait t'il à la jeune enfant en larmes, point de vue biaisé par la colère mais Pricie n'avait que six ans et aimait son père. Pricie six ans était un peu perdue, son papa lui avait fourni tant d'informations en peu de temps mais son regard se fit dur : « J'ai compris Papa ! Terrae n'est pas un monde pour nous ! Mais toi, t'es fort et je le serai aussi,  alors on ramènera Maman dans la réalité et on sera trois juste Trois ! » « Tu promets  ?  » demanda une voix soudain sévère. « Oui Juste Trois Papa ! Promis ! » fronça des sourcils déterminée la jeune enfant.

« Hé! Pricie Allay?! » cria une voix adulte sortant l'adolescente de sa rêverie. Pricie treize ans sursauta et se retourna à ce brusque retour sur terre. « Tu vas devoir répondre à quelques questions. » dit l'adulte sévère avant qu'elle ne puisse bouger. Ils furent téléportés sur le toit.

La photographie de Ryan jeune adulte avec Eva la tante de Pricie se tenant la main tomba sur le sol.
Eva tante de Pricie que l'enfant refusait de contacter. Ryan le père de Pricie qui est mort à présent liquéfié sous les flammes. Et Pricie, Pricie qui se retrouvait seule face au poids d'un lourd passé.

Mais la vérité devait être révélée un jour, alors, dans ce chiot en peluche «  Zephyr » doudou de Pricie la tante Eva avait glissé la photographie d'elle et Ryan, pour que Pricie se rappelle tous les aveux, les secrets qu'on lui disait ou dont on parlait devant elle sans crainte, elle n'avait que six ans, personne ne la croirait ou elle ne comprendrait pas et puis les adultes ça a parfois besoin de parler. Mais Zephyr avait eu un accroc, Pricie en voulant le recoudre en avait extirpé le bout de papier. Et elle s'était rappelée avec  un regard plus âgé de treize ans, plus prêt à comprendre ce qu'on lui avait ou avait dit devant elle.

Mais cette photographie était à présent sur le sol de la cour intérieure et elle, Pricie treize ans, sur le toit avec un adulte visiblement en rage.

Elle le défia du regard avec mépris la petite.

Après un court silence elle lui donna un coup de pied là où ça fait le plus mal pour les garçons et s'amusa à monter sur la corniche du toit tout près, trop près du bord...

« Lâche moi ou je saute ! » cria t'elle alors que son regard se brouillait, alors qu'elle frôlait un peu plus le bord : « Les gens de ton espèce ne méritent pas que je vive pour leur donner des réponses ! » Un autre pas, le bout de ses  chaussures à présent presque dans le vide. Et cette menace répétée : « Je n'ai pas peur de toi, je n'ai peur de personne, je veux juste qu'on me laisse tranquille ! » La fin de la phrase était presque un cri. Son visage s'assombrit et du haut de ses treize ans tout près du bord elle ajouta : « De toute façon, moi je ne suis qu'un pion sur l’échiquier ! »


[Eclipse 6] L'enfant du criminel (PV Pricie) P4gg


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##   Sam 28 Mar 2020 - 22:17
Ys Ochikawa

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HRP:

Cette enfant est un animal sauvage. Sous la menace, son corps réagit pour elle. Et son réflexe de défense fut de frapper l'homme où il pouvait se plier. Pestant contre cette dernière, il redresse suffisamment la tête pour l'apercevoir se tenir proche du bord. Un "Tsss" lui échappe alors qu'il tente de reprendre contenance. Il se douterait bien que la fille d'un terroriste ne soit pas une personne digne de confiance et prête à écouter. Ces gens là, pensent tenir le monopole de la vérité. Alors que la véritable vérité, c'est qu'ils sont des assassins.

Se redressant tout en prenant une profonde inspiration, un sourire mesquin se glisse sur le visage du Master. La gamine marmonne n'être qu'un pion sur un échiquier. Mature pour son âge. Dans ce cas, il ne voit pas d'inconvénient à ce qu'elle garde ce rôle. De toute manière, il n'est pas venu la trouver pour écouter ses complaintes. En revanche, lorsque celle ci ordonne quand la laisse tranquille, le jeune homme grince des dents. Lui aussi, il avait demandé à ce qu'on le laisse tranquille. Lui, sa famille.


"Qu'est ce que tu attends alors? Vas y sautes!"

Lâche-t'il tout en l'observant de son regard perçant. Evidemment cela ne l'arranger pas si la gamine décidait de faire le grand plongeon mais en soit, cela ne pèserait pas pour autant sur sa conscience. Car après tout, elle n'est que le résultat d'un monstre. Il ne peut pas avoir de considérations pour ces personnes de sn espèce. Il ne peut plus. Il a tant essayé, il a essayé d'apprendre à se canaliser, d'observer ce monde d'un autre oeil.
Mais désormais il lui est impossible d'être tolérant. Et se tenant toujours à sa position, il reprend cette fois d'une voix plus agressive:


"SAUTES!"

Personne ne viendra te sauver. Plongeant une main dans sa poche de jean, Ys serre l'un des cristaux et se téléporte à nouveau. Il disparait pour mieux réapparaitre sous ses yeux, si proche qu'il l'attrape par l'avant bras. Elle si frêle et légère, il la tire le long du muret, usant de sa force bestiale. L'un des pieds flotte un instant dans le vide. Son corps est à moitié suspendu dans les airs, le temps qu'elle fasse un demi tour sur elle puis retrouve la terre ferme du toit.
La bousculant de manière à ce qu'elle perde son équilibre, Ys garde une distance suffisante pour ne plus la perdre mais également pour qu'elle ne recommence pas l'un de ses coups bas.


"Maintenant tu vas arrêter tes conneries, morveuse. Tu peux bien sauter, je m'en cogne royalement. Mais avant ça, tu vas me dire comment ton père a su se munir autant de cristaux."

Il ne joue plus et son sourire s'est effacé. Pricie aurait pu être plus âgée. Elle aurait pu être un homme. Qu'importe, aux yeux du Master elle ne reste qu'une menace. Et puisqu'il a saisi que cette enfant avait le coeur d'une rebelle, il n'irait pas avec le dos de la cuillère. Son pied se pose alors sur son thorax et l'écrase au sol.

"PARLES! Dis moi comment il les a eu!!"

Et sous la menace et la colère qui le gagne, il force toujours plus sur sa jambe pour étouffer un peu plus sa victime.

HRP2:


[Eclipse 6] L'enfant du criminel (PV Pricie) 00ba1e12
##   Sam 28 Mar 2020 - 23:27
Pricie Allay

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Pricie Allay
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HRP:

[Eclipse 6] L'enfant du criminel (PV Pricie) LGxWp

« Qu'est ce que tu attends alors? Vas y sautes! » Cette phrase heurta Pricie en plein cœur. Seule sous la pluie, seule tellement seule, devant cette famille sur la patinoire, seule dans les hôtels, seule. Et pourtant.

« SAUTES! » cria à nouveau l'adulte.

«Non. » répondit calmement Pricie.

Elle se recula mais trébucha, le pied de Pricie un instant dans le vide sans fin, son bras tiré avec une grande violence en arrière juste après que l'adulte se soit téléporté. Le sol qui écorche les genoux suite au geste bestial de l'adulte pour qu'elle finisse à terre. Il recule.

« Maintenant tu vas arrêter tes conneries, morveuse. Tu peux bien sauter, je m'en cogne royalement. Mais avant ça, tu vas me dire comment ton père a su se munir autant de cristaux. »

Il posa le pied sur le Thorax de Pricie et appuya. La gamine étouffait sous le pied, il l'avait empêchée de sauter car il voulait des informations. Juste ça elle en était bien consciente, l'espace d'un instant elle pensa à Mucha, Tiago, Pandora notamment. Ils avaient été si gentils avec elle, oui peut être que ils n'étaient pas des monstres et en elle battait une fibre nouvelle d'espoir qu'elle refusait encore un peu mais, qui, comme une fleur au soleil avait éclos. Une image lui revint floue, une image de beaux cheveux verts. Peut-être qu'ici certains monstres n'en étaient pas. Mais la plupart faisaient d'eux des exceptions confirmant la règle. Les gens diffèrent mais le milieu, Terrae, ne l'aiderait pas, jamais, il pullulait de non-exceptions, elle l'avait bien vu sous les brimades qu’elle recevait. Du moins le pensait-elle pour le moment, baignée encore dans son éducation doctrinale et fermée. Des rumeurs et hop une lèvre en sang , mais elle ne dirait rien , jamais !

Une vive douleur la ramena à la réalité et un : « PARLES! Dis moi comment il les a eu!! »

* Je n'ai pas peur, je n'ai pas peur, Je n'ai pas peur, je n'ai pas peur ! * tenta de se convaincre l'enfant qui tremblait de frayeur. La douleur augmentait, elle avait la nausée et vomit sur le pied du monstre.

Elle comprit alors. L'attentat, les blessés plus ou moins graves la ramenait à sa propre histoire, cette fureur...L'enfant eut soudain un sourire triomphant : « Tu n'es pas fâché tu as peur ! » Elle marqua une pause. « Tu as très peur et j'en suis navrée, surtout qu'ici il n'y a pas QUE des monstres. Certains sortent du lot, savent réfléchir malgré la peine, savent assumer leurs émotions de manière franche avec leur caractère bien à eux. » Une grimace de douleur et la gamine de treize petites années continua : « Toi, tu as juste la trouille ! Je comprends tu aimes, mais moi je n'ai tué personne quand Papa s'est liquéfié devant moi. En restant franche à mes idéaux, j'ai avancé, toi tu restes bestial et violent comme les parents de Père avec qui il a coupé les ponts avant ma naissance, tu réfléchis d'émotions, tu te laisses guider et... »

La tête de Pricie tournait, sa poitrine lui faisait mal.

« Tu prétends faire ça pour les autres je suppose, et bien si c'est cela protège tes proches et tes secrets, tout ce qui te tient à cœur, là tu essayes juste de te rassurer. » s'exclama Pricie la respiration saccadée de douleur.

« Et je trouve ça lamentable et monstrueux  ! » conclut t'elle avec une moue méprisante.

Elle fit une moue patiente ensuite sachant que son corps d'enfant ne teindrait pas indéfiniment.

* Je suis désolée Zéphyr...Je ne t'aurai pas recousu.* Petite fille qui pense à son doudou de peur du dernier sommeil. Petite fille qui ne dira rien.


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##   Lun 30 Mar 2020 - 0:11
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Les pupilles du Master s'élargissent. Avait-il peur? … Oui, évidemment que oui. Il tenait à ce monde plus que sa propre vie. Malgré ses efforts pour s'adapter, apprendre avec du recul, quelqu'un venait de frapper et la peur au ventre s'était transformé en colère. Tristesse et haine. C'est étonnant qu'une gamine de son âge puisse touché si près le Master. Malgré cela, il en tient responsable puisque son père n'est plus de ce monde, il faut bien trouver quelqu'un sur qui rejeter la faute. Et plus elle insiste, plus elle résiste, plus Ys l'écrase. Il pourrait l'empêcher de respirer totalement. Ses tempes pulsent, la colère gronde et dicte ses actions. Puis...
Pour l'heure, elle est le dernier indice qui fait obstacle à ses recherches. Ce pourquoi il reprend ses esprits. Penchant la tête en arrière, il prend une profonde inspiration.
Il reste quelques secondes suffisantes pour ne pas céder à sa colère d'écraser un peu plus Pricie.


"On peut dire que t'as une sacré paire de couilles."Lâche-t'il alors que son sourire mesquin réapparait."Seulement vois tu, je ne ressens plus grand chose à vrai dire depuis que ton père a décidé de se faire sauter la gueule. Mais toi..."

Reposant son regard sur la demoiselle, Ys décide enfin de retirer son pied rendant ainsi sa respiration. Sortant une cigarette de son paquet, Ys prend le temps de cracher quelques bouffées de fumée. Etant donné que sa victime devait retrouver ses émotions, ce dernier prenait son temps. Puis il se décide enfin à reprendre la conversation normalement:

"Toi, tu joues les dures à cuire pour ne pas pleurer devant tout le monde."

Il s'accroupit alors en face d'elle pour capter son attention. Quoiqu'elle décide de faire, il aura toujours une longueur d'avance. Ses réflexes de Master l'empêcheront de nuire ses recherches.

"Ca doit terriblement te faire chié d'être coincé ici hein?! Avec ceux qui sont des monstres à tes yeux sans que Papa puisse t'aider. D'ailleurs, pourquoi t'a pas sauté avec lui? Si tu tiens tant à tes idéaux, pourquoi t'es là?"

Penchant la tête légèrement de côté, le Master détaille les moindres traits de sa cible. Non, il ne ressent plus mais elle, cette enfant déborde d'émotions. Parce qu'elle est jeune. Parce qu'elle a encore de l'espoir.
Crachant sa fumée dans le visage, il continue toujours avec ce même sourire mesquin.


"Tu vois, la différence entre toi et moi, c'est que moi j'irais jusqu'au bout alors que toi.. Toi, t'es qu'une pleurnicharde qui attend tout simplement. Tu gueules beaucoup mais t'agis pas. T'es qu'une loque, Pricie."


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##   Lun 30 Mar 2020 - 17:29
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"Vois ton courage plus grand que ma tête"


“On peut dire que t'as une sacré paire de couilles. Seulement vois tu, je ne ressens plus grand chose à vrai dire depuis que ton père a décidé de se faire sauter la gueule. Mais toi..."
dit l’adulte son sourire était mauvais. Ses mots étaient violents et pourtant Pricie ne le méprisait que d’autant plus, ne rien ressentir… n’était pas humain. Mais il mentait, elle le sentait. Elle le laissa parler pour mieux préparer sa défense. Pricie elle, devait vivre, si son papa l’avait poussée hors de l’explosion c’était bien que lui aussi pensait qu’elle avait encore à faire ici. Et puis son père malgré les blessés, la peur que son acte a engendré l’aimait comme il aimait cette femme, cette mère.

*On sera toujours tous les trois en fait…* pensa Pricie.

La douleur diminua, encore présente de sa poitrine malmenée mais débarrassée du pied qui l’écrasait. Elle sentit la cigarette.. Papa...

“Toi, tu joues les dures à cuire pour ne pas pleurer devant tout le monde."
lâcha t’il entre deux bouffées de fumée. Pricie serra les poings, oui elle avait envie d’éclater en larmes à chaque instant, oui elle usait sa force et son courage pour rester la tête haute mais…

*C’est ce que Papa m’a enseignée, à travers ça il vit encore en moi !* pensa la petite fille en serrant si fort ses poings que du sang perla sous ses ongles en ses paumes.

"Ça doit terriblement te faire chier d'être coincé ici hein?! Avec ceux qui sont des monstres à tes yeux sans que Papa puisse t'aider. D'ailleurs, pourquoi t'a pas sauté avec lui ? Si tu tiens tant à tes idéaux, pourquoi t'es là ? "
L’adulte s’était accroupi auprès de la fillette à terre, souriant, un sourire qu’elle voyait comme celui d’un cruel amusement, elle comprit alors, l’homme se vengeait, il n’avait pas son père en vie pour ça alors il prenait la fille. Cela lui rappela une fable de la fontaine avec un loup et un agneau que lui avait fait réciter son père autrefois,l’adulte en face d’elle avait la même logique, cela fit frissonner Pricie, son père avait blessé des gens peut-être des enfants innocents. Mais ce n’est pas ce qu’il voulait, de par son éducation Pricie en était sûre ! Lui voulait juste récupérer cette vie hors hôpital volée à sa femme et sa vie à lui si assombrie par Terrae en ne les aidant pas.

Il cracha sa fumée de cigarette au visage de l’enfant, l'adulte, puis il reprit avec une cruauté qui dépasse les plus bas mots que l’on peut dire à une enfant: "Tu vois, la différence entre toi et moi, c'est que moi j'irais jusqu'au bout alors que toi.. Toi, t'es qu'une pleurnicharde qui attend tout simplement. Tu gueules beaucoup mais t'agis pas. T'es qu'une loque, Pricie."

Pricie se mit alors à réciter cette fable traduite par la puce à son oreille, donc compréhensible par l’adulte, sa voix tremblait de peur et de douleur mais elle résistait à pleurer, elle tiendrait, il lui faisait mal, il était un loup face à un agneau:

“Un Agneau se désaltérait
Dans le courant d'une onde pure.
Un Loup survient à jeun, qui cherchait aventure
Et que la faim en ces lieux attirait.
Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
Sire, répond l'Agneau, que Votre Majesté
Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu'elle considère
Que je me vais désaltérant
Dans le courant,
Plus de vingt pas au-dessous d'Elle ;
Et que par conséquent, en aucune façon,
Je ne puis troubler sa boisson.
Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?
Reprit l'Agneau ; je tette encore ma mère
Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
Je n'en ai point. C'est donc quelqu'un des tiens:
Car vous ne m'épargnez guère,
Vous, vos Bergers et vos Chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge.
Là-dessus, au fond des forêts
Le loup l'emporte et puis le mange,
Sans autre forme de procès.”

A la fin de ses vers elle serra les poings encore plus et s’exclama, voix tremblante de douleur : “Tu n’obtiendras rien de moi, tu as besoin d’une cible, mais tu craches sur moi par peur et haine, tu te défoules car Papa a fissuré ton monde et bien je vais t’avouer une chose, une seule, j’ai voulu être à sa place mais Papa a refusé, j’ai voulu faire sauter ce fichu mur qui a blessé des gens. Papa ne s’est pas fait sauté il m’a sauvée de la violence qui l’étouffait comme elle t'étouffe toi, il voulait que je vive, il a tout fait pour faire rater son attentat, il m’aimait et je l’aime encore. Il a été héroïque, oui il a blessé ton monde, mais il les a sauvé aussi sacrifiant notre dernier espoir de réparer ce que Terrae a fait à maman. Et en sabotant les plans de ses collègues de travail !"

L'enfant reprit d'une voix triste et tremblante de fureur: "Terrae nous a abandonné, Maman, Papa et moi. Je suis là car si Terrae veut bien de moi, peut-être peut-être que Maman pensera que son rêve est réalisé et qu'elle se réveillera à la réalité. Mais c'est dans longtemps très longtemps elle a besoin de calme et de repos, moi je dois rester là et agir en progressant pour maman, pour papa et maman et où qu'ils soient un jour peut-être ça les aidera..."

Elle ne put retenir ses larmes plus longtemps, malgré cela l'enfant hoqueta, un peu plus calme, un  peu plus triste :

"Alors oui j’ai envie de pleurer, car j’ai vu Papa fondre devant moi à cause de Terrae, car on n’est pas Trois comme on voulait, car Papa ne me portera plus sur ses épaules en me disant de voir mon courage plus grand que ma tête, qu’on ne se brossera plus les dents ensemble, qu’il ne m’emmènera plus jamais à l’école ou en voyage, qu’on ne chantera plus de chanson de Pink à deux, qu’on ne mangera plus de repas ensemble ou que je ne verrai plus un plat de lui pour moi sur la table d’un hôtel quand il travaille, qu’il ne me sourira plus en voyant mes photos, qu’il ne m’aidera plus à mettre cette fichue robe pour la photographie de classe qui avait des boutons si difficiles à mettre, qu’il ne me mettra plus ma main sur ma tête dans un Pri souriant mi sévère mi doux quand je pleure avant de me sermonner légèrement, que je ne reprendrai plus courage grâce à ça. Tout ce quotidien n’existera plus…”

Elle fit silence puis reprit :

“Mais je suis en vie, et ici, c’est ce que papa voulait pour lui et maman, je.. c’est compliqué tout ça, quand j’ai compris, quand j’ai vu les blessés j’ai voulu sauver tout ce monde mais je ne suis pas assez forte en effet, pour le moment. Car tu sais quoi, suite à l'attentat, j'ai réalisé que personne ne mérite la mort, même les monstres comme toi, je me sens mal ici mais quelqu’un de génial m’y a amenée et je rencontre des exceptions de gentillesse en cette Terrae en qui tu tiens tant, je ne te dirai pas leurs noms, tu n’es pas quelqu’un de fiable par rapport à moi. Car moi je te vois en monstre sans désirer que tu meurs mais toi tu veux me tuer par vengeance car tu me vois en monstre ! ”

Elle laissa planer le silence avant de déclarer comme une guillotine qui s’abat:

“ Je ne suis peut-être pas un agneau loin de là, mais toi tu es un loup!”


[Eclipse 6] L'enfant du criminel (PV Pricie) P4gg


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##   Lun 30 Mar 2020 - 21:59
Ys Ochikawa

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Soudainement les paroles de l'enfant lui parviennent. Cessant d'abreuver son plein de nicotine, les yeux du Master se pose sur la brune qui lui récite un poème. Il reste calme et attentif. Il n'a pas besoin d'entendre la fin de celle ci, il connait déjà sa chute. Ainsi, elle et son peuple se victimisent. Quelle ironie. Mais le Master reste stoïque et continue de l'observer de sa hauteur alors qu'il se débarrasse d'un claquement de doigt le mégot devenu encombrant.
S'il parait peu ému par ses vers, le reste ne le laisse pas indifférent.
Malgré sa voix tremblante et ses pupilles qui brillent, l'enfant continue de se débattre corps et âme. Et ses paroles sont de véritables poignards. Notamment lorsqu'elle avoue avoir souhaité être à la place de son père pour blesser des gens de Terrae. Ou bien que son père a été un héro dans son action. Le douloureux souvenir des personnes blessés jaillie dans l'esprit d'Ys. Le visage ensanglanté de Mitsuki ou encore ce petit corps froid sur une table métallisée.
Comment peut elle oser dire ça? Comment considérer cet assassin tel un héros? Sa place n'est pas ici!!
Les émotions du Master l'engouffrent au fond des ténèbres et d'un geste virolent, sa main se lève pour venir s'abattre sur sa cible. Puis…

Lorsque les paroles de Pricie lui parviennent de nouveau, il stoppe son élan, sa main à quelques centimètres de son visage. Son regard se fige. Ainsi il apprend que ses parents ont un lien étroit avec Terrae. Que tout ce dont son père a fait était juste par amour? C'est assez difficile de le croire mais devant lui, une enfant pleure. Elle pleure de ne plus pouvoir vivre ces instants qui ont tant baigné son enfance. Elle pleure de ne plus avoir de parents. Elle pleure car elle ne pourra jamais se construire de souvenirs nouveaux avec sa famille.
Elle pleure et malgré tout, Ys ne ressent rien.

Il fut un temps où il aurait pu consoler cette enfant, probablement même la prendre sous son aile. Mais si elle, il ne lui reste plus que des souvenirs, lui, Ys, il ne pourra jamais crée de nouveaux. De par leur faute.
Il ne faut pas s'y méprendre, à ses yeux, elle n'est rien d'autre qu'un agneau déguisé. Combien même elle regrette, combien même elle désirait venir en aide ce jour là, elle n'en reste pas moins l'ennemie. Lentement, la main du garçon devient un poing, un poing qui vient toucher le sol. Puis il relève son attention sur elle. Ses yeux sont volé d'un reflet doré alors que les siens sont embués. Tandis qu'elle le nomme de "loup".


"Ce qu'on ne dit pas dans ton histoire, c'est que le loup avait essayé puis il en a eu assez que ta tribu d'agneaux viennent dégueulasser son ruisseau."

Tant de fois le monde extérieur a connu des pardons. Tant de fois Terrae a tenté d'être leur égal au point d'en devenir leur petit esclave en rendant des services à droite et gauche. Mais maintenant c'est terminé. Il n'y aura plus jamais de "fois".

"Ton père n'a jamais été un héro. C'était juste un cinglé qui avait besoin de se faire sauter parce qu'il n'y avait vu que la seule solution. Il n'est rien d'autre qu'un assassin. Et toi, tu n'as juste pas de chance parce que c'est tombé sur toi. Ca aurait pu être n'importe qui, mais c'est toi. Alors tes histoires, je m'en cogne. Quant aux autres, ils se rendront compte de ce que tu es réellement et c'est eux mêmes qui te foutront dehors."

Ils réaliseront alors la menace qui l'habite. Pricie est l'image de son père, un jour ou l'autre, elle tentera de les blesser à son tour. Ce jour là, ils seront prêts. Et tout en se relevant, il ajoute:

"Tu ne seras jamais des nôtres."

Il lui est impossible de concevoir que Pricie y avoir sa place, ici à Terrae. Elle ne doit pas rester pour leur propre protection. Elle ne doit pas. Ceci dit, malgré toutes ces informations, l'une d'entre elles attira l'attention du Master. Ce pourquoi il ne s'attarde pas sur ses contes, son passé, sa douleur.

"En revanche..."

Puis tout en se redressant, sa main s'agrippe aux cheveux de la malheureuse pour la tirer jusqu'au muret le plus proche. La tirant sans aucune délicatesse jusqu'à qu'elle s'y assoit, Ys fit un demi tour sur lui même et se servant d'un cristal de téléportation, il fit apparaitre aux pieds de sa victime, un carnet et un stylo.

"Ce qui m'a beaucoup plu dans ton histoire, c'est le passage où tu mentionnes ton papounet qui déjoue le projet de ses collègues. Evidemment, je me doutais qu'il ne pouvait pas obtenir autant de cristaux tout seul."

Ses doutes se confirment et désormais plus rien d'autre n'a d'intérêt à son égard, pas même le regard triste et apeuré d'une gamine.

"Où? Où se planquent-ils? Combien sont ils et quels sont leurs prochains projets?! Ecris!"

Et alors qu'il croise le regard de Pricie, un sourire en coin se dessine tandis qu'il reprend la parole plus calmement mais d'une manière malsaine.

"Evidemment si tu me dis rien, je peux toujours aller vérifier tout ça par moi même chez toi. Ta maison. Et bien sûr, je ne partirais pas sans rien saccager. Ou même tout brûler… toutes tes affaires, les siennes… Tes souvenirs."Partir et détruire ce qui reste de son passé ne serait là que l'avant goût d'un plaisir méprisant.


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##   Mer 1 Avr 2020 - 12:09
Pricie Allay

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« Ce qu'on ne dit pas dans ton histoire, c'est que le loup avait essayé puis il en a eu assez que ta tribu d'agneaux viennent dégueulasser son ruisseau. Ton père n'a jamais été un héro. C'était juste un cinglé qui avait besoin de se faire sauter parce qu'il n'y avait vu que la seule solution. Il n'est rien d'autre qu'un assassin. Et toi, tu n'as juste pas de chance parce que c'est tombé sur toi. Ça aurait pu être n'importe qui, mais c'est toi. Alors tes histoires, je m'en cogne. »


Pricie voulut rétorquer, l'insulter, son père elle l'aimait, il n'avait aucun droit de dire tout ça et il ne l'avait pas voulu, il ne comprenait rien à tout ça, à son père, à la souffrance de sa mère, RIEN !

Mais la phrase qui suivit la saisit en plein cœur fondant la fureur en un sentiment envahissant de choc.

« Quant aux autres, ils se rendront compte de ce que tu es réellement et c'est eux mêmes qui te foutront dehors. »


C'est comme une liane qui venait de lui saisir la gorge et qui la serrait de plus en plus. Elle frissonna répétant la dernière phrase d'un chuchotement comme  pour se convaincre qu'elle avait bel et bien été affirmée : «Quant aux autres, ils se rendront compte de ce que tu es réellement et c'est eux mêmes qui te foutront dehors. » 

Elle se débattit encore en son esprit, enfant guerrière qui ne veut pas se retrouver seule dans la forêt où guette le loup de toutes les solitudes. Non ! Elle ne voulait pas y croire ! Le monsieur aux beaux cheveux verts avait été si gentil, elle avait tellement ri à jouer aux affiches et Monsieur Frost aussi il s'était amusé, Mucha avait soigné si soigneusement sa main avec tellement de douceur, et la dame aussi, elle lui avait si magnifiquement jouée et chantée cette chanson de Pink avant de la laisser pleurer dans ses bras, et Pricie avait hésité, voulu partir à chaque fois, cependant . À présent...

« Tu ne seras jamais des nôtres. » sortit de la bouche du loup comme un sabre la tranchant en deux. Ses dernières forces s'éparpillèrent au sol, debout blême, tremblante, elle n'avait plus la force de bouger ni de les ramasser.

« Tu ne seras jamais des nôtres. »

Tranchante la lame de ces mots, blessante aussi.

Blessure qui coupa avec violence la liane qui se desserrait de son cou à la pensée de tous ces gens si gentils avec elle qu'elle appelait presque des amis, qu'elle voulait appeler ainsi, il lui fallait juste encore un peu de temps.

« Tu ne seras jamais des nôtres. »

Par cette phrase écrasante cognant tel un marteau où elle serait le clou coincé au mur, du temps, elle n'en avait plus.

« Tu ne seras jamais des nôtres. »

Elle tremblait légèrement, elle était terrorisée, un froid s’insinuait comme un poison dans tout son corps.

« Tu ne seras jamais des nôtres. »

Elle saisit ensemble ses propres mains pour convaincre son corps qu'elle n'était pas seule, mais la main qu'elle serrait n'était que la sienne et à cette pensée elle se sentit devenir si petite, bambine, si jeune enfant, si fragile brusquement, elle n'était plus un soldat mais une petite fille engloutie sous une phrase d'horreur et de solitude .

« Tu ne seras jamais des nôtres. »

L'adulte ne semblait pas avoir vu la grande détresse de Pricie, s'il faisait un minimum attention à l'enfant. Il se redressa et tira violemment la petite fille par les cheveux, la traînant ainsi jusqu'à un muret. Malgré la brûlure atroce à son crâne Pricie ne cria pas, elle ne pleura pas , d’ailleurs elle ne se débattit même plus.

Assise de force sur le muret la fillette vit apparaître devant elle un cahier et un stylo. Mais elle avait le regard vide, choquée. Comme détruite la fillette ne pensait qu'à une phrase :«  Tu ne seras jamais des nôtres. » Elle n'entendit pas les injonctions de l’adulte lui disant d'écrire le lieu des collègues de son père. Elle n'entendait plus rien, elle ne voyait plus rien à part cette phrase qui défilait dans sa tête : « Tu ne seras jamais des nôtres. » Des larmes silencieuses commencèrent à perler sur ses joues, et ses yeux fixaient le vide loin très loin de cet interrogatoire violent.

« Mais alors si je ne peux pas être du monde de Papa ni de votre monde, il est où mon monde ? » dit d'une voix choquée et blanche de vie, la fillette,  jusque là tout n'avait été que pensée en elle ou si bas murmure qu'indicible à l’adulte,  mais sa question qu'elle venait de poser était à voix haute presque une exclamation forte et claire d'une enfant choquée et seule.

Mais l'adulte n'y répondit pas, soit il avait autre chose en tête soit il n'en avait rien à faire car il continua menaçant : « Évidemment si tu me dis rien, je peux toujours aller vérifier tout ça par moi même chez toi. Ta maison. Et bien sûr, je ne partirais pas sans rien saccager. Ou même tout brûler… toutes tes affaires, les siennes… Tes souvenirs. »

D'une voix pâle la fillette énonça : « Il n'y aura rien, nous voyagions énormément et tout ce que nous gardions, le minimum, était dans la voiture. » Elle fit silence, en hyperventilation elle avait  du mal à respirer, mais elle devait garder courage, au moins pour parler un peu, juste encore un peu.  

«  Je suis votre seul indice mais si je parle vous allez les détruire comme vous le faîtes avec moi, n'est ce pas ? Et, peut-être comme Papa vous a détruit. » Elle leva un regard plein de larmes : « Et ça je ne veux pas, je ne veux plus, j'en ai assez de la haine et de la violence. » Elle toussa mais se força à garder assez de souffle, bien que cela fut de plus en plus douloureux, pour se jeter dans les bras de l'homme en rage.

«  Mais puisque je n'ai ma place dans aucun monde tuez moi s'il vous plaît, je ne veux plus de colère, je ne veux plus de haine, je ne veux plus de peur. » lui souffla telle en un murmure tremblant de larmes à l'oreille.

Elle cracha presque ces mots : «  JE NE VEUX PLUS ETRE SI PERDUE ET SI CE QUE VOUS DITES EST VRAI JE NE VEUX PLUS BLESSER LES AUTRES QUE CE SOIT PAPA, MAMAN OU LES GENS ICI, ET ME RETROUVER TOUTE SEULE, TOUTE SEULE, PLUS JAMAIS ! »  Elle suffoquait sous l'angoisse . Les larmes se firent plus nombreuses elle agrippait le haut de l'homme comme une bouée de sauvetage,  comme de peur de perdre complément cet espoir qui s’effritait. D'une petit voix tremblante accompagnée du bruit de ses larmes et de sa respiration difficile, hyper-ventilée elle dit une nouvelle fois :

« Alors...tuez... moi... s'il... vous...plaît »

Pricie au fond tu es une petite fille perdue au pays de la peur et de la haine qui ne voit plus quel chemin prendre dans la grande forêt du monde et surtout qui n'en peut plus.


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##   Mer 1 Avr 2020 - 14:34
Ys Ochikawa

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Dans son esprit, il voulait qu'elle le prenne, ce stylo. Qu'elle écrit enfin pour qu'il sache comment continuer. Parce qu'il le fallait, parce qu'il le faut. Il doit trouver ces responsables afin que plus aucune personne ne souffre. Il le faut, c'est primordiale. Alors il fait les cents pas devant elle, sans jamais la lâcher du regard. Et malgré cela, malgré ses paroles menaçantes et son désir de détruire le moindre espoir de s'accrocher à son passé, Pricie ne réagit pas. Evidemment, il l'avait bien entendu, la détresse dans sa voix. Ces paroles d'enfant perdu. Où est sa place désormais? Mais le Master se moque de son état d'âme, tout ce qu'il veut, c'est qu'elle prenne ce carnet. Et alors que les menaces pleuvent, elle prend enfin la parole. Et Ys cesse tout geste.

Le peu d'indices était resté dans la voiture.
A cette simple pensée, le cœur du Master manque un battement. C'est impossible. Elle ment! Elle doit mentir. Pourtant… Quand il lève les yeux sur l'enfant, il n'y voit là aucune menteuse. Qu'aurait-elle de plus à perdre après tout?
C'est la douche froide. Il doit reprendre ses recherches au point de départ. Il a perdu de son temps ici. Agacé et anxieux, il se passe une main dans les cheveux alors qu'il balaye un regard à l'horizon.


"Putain..."Marmonne-t'il pour lui même.

Prenant une profonde inspiration, il n'accepte pas. Ce jour là, le jour de l'accident, il aurait peut être pu sauver quelques preuves. Il aurait pu. Puis un sourire se dessine en coin. Quelle ironie du sort! Ce n'est pas pour autant qu'il s'arrêtera là. On pourra le mettre au défis, il ira jusqu'au bout.
Et alors qu'il tente de trouver un nouveau chemin dans cet épais brouillard, voilà que Pricie avoue être son seul indice et qu'une fois qu'il saura, il détruirait tout. Bien évidemment. Et alors? C'est ce que méritent les monstres après tout.
En revanche, ce à quoi il ne s'attendait pas le laisse perplexe. La jeune fille ne souhaite plus aucune violence. Ni haine. Ni souffrance. Alors elle le supplie d'abréger ses douleurs. Elle réclame sa mort. Abasourdi et dépourvu de toute réaction, Ys se fige sur place alors que l'enfant se jette dans ses bras.


"Lâches moi! T'entends? Recules!"

Tentant de lui retirer ses mains de son vêtement, Ys se débat. Il ne veut pas de cette "chose" contre lui. Il ne veut pas qu'elle le touche. Il ne veut pas l'entendre pleurer dans ses bras. Elle est "sale".
Puis il s'arrête quand ses cris lui parviennent. Et cette demande particulière...

Ses pupilles dilatées de colère, de stupéfaction, il fixe cette enfant si petite. Si fragile. Si apeurée. Il ne voit là que le sommet de son crâne mais il la "voit".
La tuer.
Et si cela apaisait ne serait qu'un peu sa douloureux, pourquoi pas le faire? Après tout, elle est l'enfant du monstre, il serait normal qu'elle en paye le prix. Œil pour œil, dent pour dent. Il lui ôterait toute vie, tout comme on a ôté la Sienne. La main du Master se détache instinctivement de son mince bras pour se lever au dessus de sa tête. Ca serait si facile pour lui de l'écraser tel un insecte. Par rapport à sa force, elle pourrait mourir sur le coup, lui qui sait déjà comment s'y prendre. Et malgré cela…

Sa main reste suspendue au dessus d'elle de longues secondes. Ses muscles se contractent, sa mâchoire lui fait mal et sa respiration lui manque. Il est tenté d'abréger son existence. Il aimerait tant mais est ce réellement là une punition?
Non. Ce n'est pas assez. Elle ne l'a pas commis directement cet accident. Ce sont les autres, ces adultes. Elle… Elle souffre déjà de leurs erreurs. Elle souffre de n'appartenir à aucun monde. Et ça, c'est déjà suffisant.

Alors doucement sa main vint se poser sur le haut de son crâne et il prend enfin la parole. Ses yeux rouges ont embués de colère, de douleur. Et il tremble légèrement de tenir cet agneau si près au point que le Dragon qui sommeil en lui désire seulement la dévorer.


"Non..."Posant son regard sur celle ci, il lui adresse cette fois un sourire tordus par la rage d'une vengeance alors que d'une voix basse et légèrement tremblante, il reprit:"Tu vivras ainsi. Seule et déchirée. Sans plus personne pour t'aimer."

Parce qu'elle est d'autant plus jeune, ses sentiments sont plus forts, plus sincères. Elle souffrira entre deux mondes sans jamais appartenir à l'un des deux. La voilà, sa punition. Celle d'avoir été le fruit d'un assassin.
Celle d'avoir été trop jeune pour comprendre. Son cœur déjà flâné par la colère des adultes.


"Et tu pourras jamais réellement fleurir. Jamais."

Voilà ta punition. Apprendre à vivre avec ta souffrance, comme je vis avec la mienne.


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##   Jeu 2 Avr 2020 - 15:32
Akihiko Eiji

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J'étouffe le rire qui me vient dans mes mains, en essayant de faire le moins de bruit possible alors que le gars, qui voulait "trop impressionner" sa copine en lui montrant comment il savait jongler avec des flammes, manque de s'écraser les doigts avec la motte de terre qui apparaît de n'importe où. Le fille s'éloigne, en le regardant de travers, et lui lui court après. C'était si drôôôôle! Dès qu'il n'y a plus de danger, je laisse éclater mon rire, tandis qu'une sensation familière de ruissellement indique que ma blague venait de prendre fin. J'admets qu'après tous les évènements apparu autour de ma greffe, j'avais fait profil bas quelques jours. Je m'étais fait défoncé par Honda-sama, d'autres masters en avaient rajouté une couche, certains s'étaient clairement foutu de ma gueule... Enfin, on me retirera pas de la tête que tout ça, ça prouve qu'ils TENAIENT A MOI. QUE J'ETAIS GRAVE PRECIEUX! Et si ça m'avait déprimé les premiers jours, cette révélation m'avait mis du baume au coeur! Du coup, je passais mon temps à m’entraîner avec le seul truc qui était désormais stable dans ma vie... Et je dois avouer que je trouvais ça beaucoup trop bien. Aussi, ça me permettait d'oublier tous les malheurs qui s'étaient abattu sur l'institut en si peu de temps. Cet attentat avait vraiment bien choisi son moment.

Je fronce légèrement les sourcils à cette pensée, une autre lui faisant aussitôt place. Que devenait la gamine depuis ? Je l'avais surveillée de très loin, mais sans voyance, c'était plus difficile, et je ne me voyais pas lui courir après. Elle semblait bien s'adapter depuis qu'elle était ici, mes premières craintes s'étaient vite dissipées. Je savais toutefois que je devais aller lui parler, j'avais promis à Honda-sama de veiller sur elle quand je l'ai amenée... Mais, tout tortionnaire que ça puisse paraître, j'ai préféré la laisser seule pour l'instant. D'abord pour ne pas lui rappeler tout de suite de trop mauvais souvenirs, ensuite pour qu'elle est une chance de s'adapter par elle-même, de rencontrer des gens et de voir de ses propres yeux que cet institut de "monstres" n'était pas peuplé de gens si différents d'elle. Or, ça, je ne peux pas le faire à sa place. Elle doit mûrir toute seule avant que je n'intervienne.
Je pousse un profond soupir, alors que je pénètre dans la cour, shootant dans un caillou au passage. Il faut que je m'assure quand même que tout va bien, ne serait-ce qu'une seconde ça suffirait. Je tourne la tête dans tous les sens jusqu'à repérer une énergie familière. Un voyant. Un léger sourire étire mes lèvres alors que je me dirige vers lui et... hop! L'affaire est dans le sac. Je retourne en vitesse vers l'institut pour être au calme (tandis que ma victime crie de stupeur en fracassant le banc sur lequel il se laisse tomber comme une vache), laisse mes yeux errer dans le vague et enclenche ce pouvoir si familier. Je ronronne d'abord de plaisir en sentant les sensations que j'avais presque oubliées depuis, qui me manquaient énormément, puis me reconcentre sur ma tâche. Allez gamine, on va voir ce que tu fais (j'espère qu'elle est pas sous la douche OMG!).
La gamine qui court.
Frappe Ys (Ass ? Qu'est-ce qu'il fout là lui ?)
Ys et elle qui se battent (??)
Violence
Larmes
Colère.
Le toit.
Je reprend le contrôle de mon corps et, sans tarder, je fonce vers le toit. Ass... Qu'est-ce que tu fous sérieux ? C'est quoi cette merde que je viens de voir ?? J'ai senti la colère qu'il dégageait, je l'ai vu dans son regard, dans ses rictus, chaque trait de son visage était marqué... J'étais inquiet bien que j'essayais de me convaincre qu'il ne lui ferait pas de mal. Il est débile, certes, mais pas violent. Pas... à ce point. Mais les derniers évènements ont dû le marquer. Mitsu-chan a été blessée lors de cet attentat... Et dès qu'il s'agit d'elle, il perd tout sens commun. Je jure violemment dans les escaliers et accélère la montée.

J'ouvre la porte du toit à la volée, juste à temps pour entendre les dernières paroles de Ys. J'accuse le choc, n'étant pas habitué à entendre ce genre de mots, pas habitué à ce que lui puisse sortir des trucs comme ça.

- Ass! Qu'est-ce tu fous bon sang ?

C'est sorti tout seul. J'ai pas pu m'en empêcher. Malgré le surnom, ma mine est tout ce qu'il y a de plus sérieux. Chose exceptionnelle : je ne plaisante pas, mon visage est contracté, mes sourcils froncés, je me débats entre l'incompréhension et la peur de comprendre ce qui s'est passé sur ce toit. J'avise la gamine dans ses bras (ou plutôt une boule de cheveux accrocher à son corps), j'avise aussi son regard du master, je me remémore ses mots. Mes poings se contractent légèrement.


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##   Lun 6 Avr 2020 - 17:51
Pricie Allay

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[Eclipse 6] L'enfant du criminel (PV Pricie) K9XYy

Un frisson de terreur passa dans le dos de l’enfant dans les bras de Ys. « Non...Tu vivras ainsi. Seule et déchirée. Sans plus personne pour t'aimer. » Alors c’était ça son destin ? Être l’enfant qui reste seule sous la pluie regardant une famille sourire, jouer, pleurer, se consoler, elle ne serait donc qu’un trou en son cœur, là sans l’être vraiment, là sans vraiment compter ?

La fillette aux larmes silencieuses posa la main sur son cœur. Il  lui faisait aussi mal que son hyperventilation due à l’angoisse l’empêchait de respirer. Elle serra fort son tee-shirt à rayures à l’endroit du cœur, sa petite main se rétractant sur le vêtement avec force et souffrance. Puis soudain la sentence arriva : « Et tu pourras jamais réellement fleurir. Jamais. »

C’était donc son destin, non, Non, NOn, NON ! Pensa t’elle la colère montant en crescendo alors que le Monsieur aux beaux cheveux verts venait d’arriver. Sans prévenir et bien qu’il soit bien plus grand qu’elle, elle gifla de toutes ses forces l’adulte nommé Ys bien plus puissant qu’elle.

Puis elle recula de quelques pas maladroits de souffrance, tremblante dans  un mélange, de mépris, de tristesse  immense et de fureur révoltée, de dégoût aussi.

« CONNARD ! » cria la petite fille n’ayant pas entendu la phrase du monsieur au beaux cheveux verts.

« CONNARD ! » répétait la petite fille.

Des larmes commèrent à couler.

« CONNARD ! » continua la fillette en serrant fort les poings.

Les larmes se transformèrent en gros sanglots.

« CONNARD !! CONNARD !! CONNARD !! » hurla la fillette à l’adulte avant de conclure : «  T’en sais rien, ici c’est ma nouvelle maison, si ça ne te plaît pas tant pis pour toi ! T’as pas le droit de me dire de sauter du toit pour m'encourager à abandonner , de me tirer violemment jusqu’à un muret par les cheveux, t’as pas le droit SURTOUT de dire que mes amis me laisseront tomber. »

Elle tomba à genoux ses larmes coulaient à gros goulots : « C’est pas ma faute, j’y peux rien moi ! » Elle marqua une pause avant de hurler très fort : « Monsieur Beaux Cheveux verts avait promis que je serai heureuse ! Monsieur Beaux Cheveux verts avait promis que je serai heureuse ! »

Perdue, violentée de mots et de coups, n’ayant pas aperçue ni entendue le nouvel arrivant, Pricie restait là genoux au sol, pleurant pleurant pleurant et répétant sans cesse terrifiée et douloureuse comme un cri de révolte, de résistance énorme : « Monsieur Beaux Cheveux verts avait promis que je serai heureuse ! Monsieur Beaux Cheveux verts avait promis que je serai heureuse ! »


[Eclipse 6] L'enfant du criminel (PV Pricie) P4gg


She calls out to the man on the street
"Sir, can you help me?
It's cold and I've nowhere to sleep
Is there somewhere you can tell me?"

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##   Lun 6 Avr 2020 - 22:23
Ys Ochikawa

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Ys Ochikawa
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Ca sera le prix à payer pour avoir un jour oser penser à leur malheur. Pour avoir été ce jour là, la fille d'un criminel. Ca aurait été plus simple de lui briser le crâne avec autant de facilité mais étant jeune, elle grandira avec cette souffrance qui la rongera de l'intérieur. Etouffera chaque de ses mots, chaque appel, elle s'étouffera. Ce creux dans son ventre grandira avec elle. Telle est sa malédiction.
Bel évidemment elle se refuse à subir un tel sort et gifle le Master. A son égard, ce n'est pas grand chose. Ys ne branche pas et la fixe de son air hautain la pauvre enfant reculer et tomber maladroitement. Elle hurle à plein poumon son mépris, sa tristesse, son refus. De son regard perçant, Ys l'observe sans ciller et tandis qu'il s'apprête à tourner des talons, la porte s'ouvre.
Aki.
Le Master l'interroge d'un air à la fois angoissé et furieux. Alors qu'Ys s'apprête à lui suggérer de partir, voilà que la jeune fille continue d'hurler. Et si elle hurle ces horreurs, voilà qu'elle donne une information. Les pupilles d'Ys se dilatent alors qu'il jette un regard sur Pricie, puis revient sur Aki.
Son cœur s'emballe quand il comprend alors que le Monsieur Beaux Cheveux verts était ce Master. Et un sentiment de rage surgit de nouveau intérieurement.


"Toi... C'était toi...."

Akihiko est le Master qui a accueilli Pricie ici. Il a ouvert les portes à l'ennemie. Et de quel droit? Il n'y a donc pas eu assez de souffrances? Les poings se resserrent alors qu'Ys ne lâche plus le Master du regard.

"TU SAVAIS HEIN?? TU SAVAIS QUI ELLE ETAIT! ET TU LA LAISSAIS ENTRER CHEZ NOUS!"

D'un excès de colère, Ys passe ses beaux dans ses cheveux, rageant et pestant contre ce dernier. Il fait alors les cents pas sur lui même, allant et venant vers eux.

"Tu sais comment ça s'appelle ça? UN TRAITRE! Tu es un traitre! POURQUOI??? C'était pas suffisamment facile pour eux???! Tu leurs ouvres les portes!!!"

La température monte dans chaque partie de son corps et son coeur de braise devient plus rouge encore. Il n'arrive pas à croire qu'un Master ait pu laisser entrer une ennemie, amadoué par son jeune âge. Il a signé leur arrêt de mort.

"T'approches pas d'elle, j'en ai pas finis. Elle va tout dire ET MAINTENANT!!!"

Il est hors de question que sa proie lui échappe. Et s'il doit en venir à se battre contre un collègue, alors il le ferait en pensant qu'il est juste de protéger Terrae par tous ses moyens.


[Eclipse 6] L'enfant du criminel (PV Pricie) 00ba1e12
##   Mar 7 Avr 2020 - 12:26
Akihiko Eiji

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Je sursaute un peu en entendant la gifle que Pricie lui donne. Je frissonne quand elle se met à hurler. Déjà, parce qu'elle a l'air à bout, nerveusement et physiquement, ce qui n'est pas bon signe. Je fais un rapide aller retour entre elle et lui, le visage dur, encore un peu sonné. Je ne peux pas croire qu'il se soit laissé aller à ce point, surtout contre une gamine. Il a pas inventé la machine à courber les bananes, certes, mais il est pas comme ça... Il est plus humain que ça d'habitude, souvent plus adulte que moi d'ailleurs (mais chut! Ça il le saura jamais!). Ensuite, sous le coup de l'émotion, elle lâche une information que Ass, à voir sa tête, ne manque pas de relever. Je me mords les lèvres alors qu'il fait le lien entre nous du regard. Ses pupilles flamboient. Il a compris.

-Ys...

J'ai pas le temps d'en placer une. Il se met à faire les cent pas, me hurlant dessus. J'ai l'impression de me prendre un coup violent dans la poitrine quand il m'accuse d'être un traître. Je fronce les sourcils, sincèrement blessé cette fois par ses accusations. Il le pense vraiment... Ou c'est juste sous le coup de la colère ? Difficile de trancher quand il s'agit de lui.

-Arrête tes conneries Ass... Je ne suis pas un traître... J'ai fais ce que je devais faire en tant que master...

J'essaye de lui expliquer mais il est clairement pas en état. Il est même plus en colère là, il est en rage. Il tourne et re-tourne comme un lion en cage. J'avoue qu'il me fait un peu peur, parce que je ne sais pas ce qui va sortir de la tempête qui fait rage sous son crâne. Je fais un pas en avant, ce qui a pour mérite de le faire réagir. Je bloque ma respiration lorsqu'il m'interpelle et me rapproche rapidement d'eux (rien à foutre de ce qu'il dit).

-TOI L'APPROCHE PAS!

J'insuffle mon pouvoir de sonore dans mon ordre pour qu'il ne puisse pas aller contre, qu'il le veuille ou non. Son geste stoppé, je les rejoins en deux peux et me place entre Pricie et lui. Je place une main sur sa poitrine, appuyant légèrement pour le maintenir à distance,  et une autre sur son épaule, les yeux rivés dans les siens.

-Tu déconnes Ys. Fais pas n'importe quoi bordel! Elle a rien à voir avec ce qui est arrivé à Mitsu-chan...

Je comprends ta colère. Je comprends que tu en veuilles à la seule personne qui représente tes ennemis. Mais te trompe pas d'ennemis justement idiot. Estimant que deux précautions valent mieux qu'une, toujours sans le lâcher du regard, je m'adresse à la gamine, utilisant à nouveau (même si ça ne me plait pas) mon pouvoir de sonore, combiné à ma voix de master.

-Salut Gamine... Si je te l'ai promis c'est que c'est possible! Pour ça, j'aimerais que tu descendes de ce toit, aussi vite que tu peux et que tu retournes à l'intérieur. Tu peux faire ça ? Ne t'en fais pas, il ne te fera rien.

Je fronce les sourcils à ce moment-là, toujours en plongeant mes yeux dans les yeux. Non, tu lui feras rien. T'as loupé ta chance gars, "chance" que t'aurais jamais dû avoir. Va falloir que tu me passes dessus si tu veux t'en prendre à nouveau à elle. C'est le rôle du Gardien/tuteur non ?


[Eclipse 6] L'enfant du criminel (PV Pricie) Signa%20Aki


Dernière édition par Akihiko Eiji le Mar 7 Avr 2020 - 19:34, édité 1 fois
##   Mar 7 Avr 2020 - 17:55
Pricie Allay

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Pricie Allay
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« Toi... C'était toi...TU SAVAIS HEIN?? TU SAVAIS QUI ELLE ÉTAIT! ET TU LA LAISSAIS ENTRER CHEZ NOUS! » Cria l'adulte qui avait fait tant souffrir Pricie au Monsieur aux beaux chevets verts. Non il n'avait pas le droit de le gronder, c'est elle qui lui avait demandé de venir, c'était la faute à Pricie, à Pricie !

La sentence de l'homme violent tomba alors : « Tu sais comment ça s'appelle ça? UN TRAÎTRE! Tu es un traître! POURQUOI??? C'était pas suffisamment facile pour eux???! Tu leurs ouvres les portes!!! »

Elle devait protéger Monsieur aux beaux cheveux verts mais seulement des sanglots sortirent bruyant de ses yeux, elle avait mal tellement mal autant à sa tête d'avoir été traînée par le cheveux jusqu'à à un muret violemment et à son cœur de tous les mots plein de cruautés de l'homme qui l'avait violentée.

Ce même homme cria alors :

« T'approches pas d'elle, j'en ai pas finis. Elle va tout dire ET MAINTENANT!!! »

Pricie hésita, si elle parlait le Monsieur aux cheveux verts n'aurait pas mal mais l'homme violent était capable de tuer les collègues de papa. Retrouvant enfin sa bravoure et sa voix, la fillette cria : « NON ! Je ne veux plus de morts ou de blessés ! Plus du tout ! » Et ses yeux se remplirent à nouveau de larmes. Trop choquée pour entendre se précédents propos, elle entendit son cri.

« TOI, L'APPROCHE PAS! »

Monsieur Beaux cheveux vert se mit entre elle et l'homme violent la sauvant à nouveau. Elle devait l'aider, elle voulait aider son sauveur mais elle était à genoux terrifiée, détruite, en pleurs, ne pouvait pas bouger tant elle avait mal. Pour ça elle se dégoutta soudain mais cela ne changea rien.

« Tu déconnes Ys. Fais pas n'importe quoi bordel! Elle a rien à voir avec ce qui est arrivé à Mitsu-chan.. » Ça, Pricie en doutait tous ces morts, tout ces blessés, sa faute...Mais si son héros aux beaux cheveux verts la disait innocente, c'est ce que ça devait être vrai...non ?

Le Monsieur aux beaux cheveux verts lui dit d'une voix étrange qui ne laissait pas le choix de faire autre chose qu'obéir : « Salut Gamine... Si je te l'ai promis c'est que c'est possible! Pour ça, j'aimerais que tu descendes de ce toit, aussi vite que tu peux et que tu retournes à l'intérieur. Tu peux faire ça ? Ne t'en fais pas, il ne te fera rien. »

Alors Pricie se leva s’appuyant au muret tant ses jambes tremblaient, elle eut du mal à descendre les escaliers, tremblante, choquée mais elle finit par réussir à rejoindre sa chambre ne répondant rien à l'inquiétude de certains élèves sur son chemin, pour elle.

Elle claqua la porte de sa chambre, prit son doudou chien, petite peluche pas encore recousue de son petit trou, elle le ferait mais pour l'instant elle avait besoin de le serrer fort contre elle, son doudou Zéphyr.

« Zéphyr, je ne veux pas, j'ai peur, je n'ai pas le droit d'avoir peur ! »

Serrant toujours son doudou, elle explosa en pleurs en répétant sans cesse : « Je ne veux pas que Monsieur Beaux Cheveux Verts soit blessé !  Je ne veux pas que Monsieur Beaux Cheveux Verts soit blessé !  Je ne veux pas que Monsieur Beaux Cheveux Verts soit blessé ! »


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##   Mar 7 Avr 2020 - 21:37
Ys Ochikawa

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Le jeune Master ose s'interposer entre Pricie et Ys. Et alors que les pupilles rouges du Master quittent la jeune fille pour observer son rival, ce dernier lui hurle de ne plus avancer d'avantage. Satané Sonore. Un grincement de dent alors que le Master est arrêté dans son élan. Ce qu'il se passe sous ses yeux est improbable. Aki les a trahis. Il libère l'otage, l'ennemie. La gamine lui échappe entre les mains. Elle obéit sagement à son héro et court vers la sortie tant bien que mal. Et coincé par l'emprise d'Aki, Ys voit alors toute chance s'envoler.

"NON!"

Il aura beau lui hurler, lui ordonner, c'est terminé. Aki a tout foutu en l'air. Les paroles d'Aki lu reviennent alors. Pricie n'a rien à voir avec ce qu'il est arrivé à Mitsu.
Mais bien sûr que si, sinon qui d'autre? Son père n'est plus là pour son procès, quant à elle, elle était là. Elle a souhaité leur mort. Elle a monté cet attentat contre eux.
C'en est trop. Le Master voit rouge.


"Lâches moi sale traitre. Tu l'as laissé partir! Tu es qui, pour te permettre de juger?! ET JE TE PERMET PAS DE PARLER DE MITSUKI!"

Ses canines se dessinent de plus en plus tandis qu'un voile doré couvre ses pupilles. S'agrippant alors au bras du Master, des griffes se plantent dans sa chair. La Greffe se présente à lui mais seulement à travers le Master. Il laisse sa colère le submergé, incapable de contenir cette injustice et de cette rage qui le dévorent.

"TU AS DETRUIT TOUTES CHANCES DE LES RETROUVER!!!"

Pricie était son dernier espoir pour retrouver ces hommes. Qu'ils payent leur dette, qu'ils payent pour le mal dont souffre Mitsuki. Et Akihiko en est la cause.
C'est de sa faute s'il ne pourra pas les retrouver.
C'est de sa faute si Pricie est ici.
C'est de sa faute s'il ne trouve aucun moyen d'apaiser Mitsuki.

La température corporelle du Master a déjà grimpé en crescendo et ses avants bras brûlent tandis qu'il tient toujours le bras de son rival. Sous leurs pieds, la chaleur augmente à un point d'ébullition. Avec l'air autour d'eux, de gaz et la libération d'autant d'énergie soudaine, une explosion est sur le point de détruire le toit, et les Masters avec.


"Tu vas me le payer, Aki."Murmure-t'il.
Il avait été si proche du but....


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