J’avais reçu un message ce matin de Tomoyo pour qu’on se retrouve dans l’arène. Après la nuit atroce que j’avais passé, je ne lui avais répondu que par un simple ok tandis que par la suite, je m’étais levée pour prendre ma douche et repenser à ce qu’il s’était passé cette nuit.

J’avais eu l’impression de ne pas être seule, non, j’avais senti une présence peut commune dans la pièce. En ouvrant les yeux dans mon rêve j’avais vu le visage de Miya me souriant. Un clignement d’œil et celle-ci avait disparu. J’avais imaginé diverses explications à cette disparition, mais rien n’avait concordé. La suite de mon rêve s’était résumé à tomber dans un trou pour finalement me faire dévorer par des flammes ardentes, flammes qu’avait créer Shizuru et cette même Shizuru tenait par la taille Miya qui avait l’air évanouie. Elle avait rit avant de mordre son cou, une trainée de sang était resté sur ses lèvres avant que celle-ci, par je ne sais quel tour de magie avait transformer ma Miya en Tomoe. Et cette même Tomoe s’était approchée de moi pour me dire « Tu ne me sers plus à rien maintenant que j’ai Shizuru-Sama ».

Donc voilà ma matinée, sinon pour la suite bah … J’ai glandé sur un arbre avant de me décider à aller à l’Arène. J’ai traversé l’école et je suis passé par la grande porte pour voir Tomoyo jouer avec une bestiole dont j’avais oublié le nom …

Sans faire de bruit, le visage toujours fermé, je m’étais avancé vers elle tel un souffle de vent pour finalement m’arrêter dans son dos et poser mes mains sur ses yeux. Déposant mes lèvres dans son cou, j’humais son parfum avant de lui dire :

- Qui est-ce ?

- Qu’est-ce qui se passe Marina ?

Ca se voyant tant que ça que j’allais mal ? Pourtant j’allais pas si mal que ça, j’étais juste d’une humeur meurtrière … tout cela à cause d’un put’n de rêve avec cette put’n de fille qui me fait put’n chier. Ouais, beaucoup de put’n dans une si jolie phrase, n’est-ce pas ? Mais vous savez quoi ?! Je vous en merde !

- Tu m’inquiètes, raconte moi...

Elle m’invitait à s’asseoir sur le sol à côté d’elle, regardant celui-ci, je voulu refuser premièrement. Je me rappelais encore le sang de cette salope qui avait giclé ici avec celui d’Akari et d’autres de ses victimes si je pouvais le dire ainsi … Mais bon, le sol avait été changer, du moins, de la terre battue ou du sable avait été remis dessus … j’espère.

- J’ai mal dormi, désolé pour ma mauvaise humeur.

Regardant le ciel d’un air vide, je soupirais lourdement avant de continuer et de lui dire :

- Ah, y a Tomoe qui veut te voir aussi, elle m’a demandé si elle pouvait venir aujourd’hui avec moi. Je lui ai dit oui, elle arrivera dans une heure normalement, ca nous laisse du temps à deux.

Prenant sa main, je l’invitais à se relever. Avançant vers le centre de l’arène, d’un air plus que narquois, je lui demandais :

- Tant que nous y sommes, va y, montre moi de quoi tu es capable, Tomoyo.

Elle avait créé deux boules de feu qu’elle avait lancé vers le ciel, attendant d’un air surpris qu’elle retombe, je la regardais créer une sorte de bouclier rouge/orange sans doute en feu. Voyant les deux boules tomber surs son bouclier, je pouvais conclure que celui-ci n’était pas spécialement résistant mais étant donné que c’était son propre feu, elle n’allait pas souffrir plus que ça.

- Marina, ma chérie, sois sous mon contrôle !

Ah ouais … Elle était comme Shizuru, une feu lunaire donc marionnettiste. Mais contrairement à ce que j’aurai pu croire, je ne ressentis pas son contrôle, comme si … il n’y en avait pas.

- Gratte toi la joue !

Je dois rire, ouais, je le voulais, même éclater de rire, mais sinon sérieusement … Je vais faire quoi ? Faire semblant d’être sous son contrôle ? Non, ca serait mentir et la boite magique disait qu’il était mal de mentir. Mais à part ça, je faisais quoi maintenant ?

- Tu sais mon cœur, je suis initiée aussi et je contrôle mon pouvoir depuis plus longtemps que toi et en plus de ça, j’ai une force mentale qui surpasse la moyenne …

Levant les bras en l’air, je ne pu me retenir d’éclater de rire. Laissant quelques secondes de répits à ma chère Tomoyo, je m’approchais d’elle avant de prendre ses mains et de les lever vers le ciel. Faisant la même chose de ma main valide, je créais des éclairs que je lançais moi aussi vers le ciel avant de dire :

- Je suis impressionnée par ta maitrise du feu, mais te protéger de tes propres armes ne te servira rien.

Voyant mes éclairs tomber, je réceptionnais ceux-ci avec ma main sans me griller quoi que ce soit.

- Ce qu’il faut te dire maintenant, c’est : Est-ce que tu serais arrêter le feu de quelqu’un d’autre ?

Lui accordant un doux sourire, j’attendis qu’elle me réponde en faisant disparaître l’électricité que je tenais en main.

- Ma maîtrise est nulle... Et si quelqu’un se bats contre moi, peu importe l’affinité, je me ferai ramassé. Je suis une nouille !

Elle boudait … Je voulais pas dire ça méchamment moi, au contraire, j’essayais de l’aider mais à croire que j’étais pas douée pour ça. étais-je seulement douée en quelque chose en fait ? Ouais, t’as vu ! Je sais maitriser mon pouvoir, c’est cool hein ?! Non mais t’imagines que je suis arrivée en même temps que Shizuru et que cette pute est bientôt Master ? Moi aussi … Je pouvais être dégoutée.

- J’en ai marre ! Shizuru m’entraînait et je sais pas je lui ai posé une simple question et elle a pété un câble à décidé de me prendre pour une poubelle qu’on renverse et s’est barré ! Malgré le fait qu’elle soit hautaine, c’était un bon professeur !

Attend … J’ai bien entendu ce qu’elle venait de dire ?! Shizuru la formait ? Comment ça ? J’étais pas au courant de ça moi ! Et pourquoi c’est seulement maintenant qu’elle me le dit ?! Non mais c’est une blague, hein ? Ne me dites pas que ma copine regrette Shizuru ?!

- Comment je vais faire hein ?!

Put’n, la grosse merde. Mais j’en savais rien moi, comment elle allait le faire ! Va voir Shizuru et va lui demander de reprendre tes cours ! Va y, va ! Essayant moi-même de calmer en essayant de rien laisser paraître, je soupirais lourdement avant de me décider de lui en coller une.

- C’est pas en te lamentant que t’arriveras à quelque chose, si elle est partie, c’était comme ça et si t’as envie qu’elle revienne, bah va la chercher et je vois pas pourquoi c’est si génial d’avoir cette pute comme prof, elle sert à rien cette meuf à part boire son thé et regarder les autres de haut.

Ouais, je n’ai pas été gentille sur le coup et vous savez quoi ? Je continue.

- Y a pas qu’elle au monde tu sais ?! Y a des Masters feux qui peuvent t’enseigner aussi, si t’as un soucis, y a Hideko et t’as ta sœur aussi.

Put’n, j’en ai marre de n’entendre parler que d’elle, même dans mes rêves elle est là ! Cette pute me hante ! Salope !

HRP: Je vais m'ennerver dans ce rp et me faire exploser à force de penser à Shizu' xD

- Désolé de te décevoir, mais il n’y avait que elle à ce moment là ! Tu étais ou toi quand j’ai eu mes pouvoirs hein ! Elle a été là et ma fait progresser, ne reporte pas sur moi ton problème de jalousie envers elle ! Miya et devenue Tomoe, elle est devenue ce qu’elle devait devenir ! Si Shizuru convient mieux à Tomoe que toi et bien oui c’est triste mais c’est la vie ! Car si tu as de la rancœur à cause de ça, je sers à quoi moi hein ! Un jouet de remplacement ?!

Non mais elle allait se calmer là ?! Elle disait que je devais pas débiter ma colère sur elle, mais là elle faisait quoi hein ?! Et comment ça j’étais jalouse de Shizuru ? Tu m’as déjà bien regardé ?! Je suis pas jalouse d’elle, put’n. Et quoi ? Un Jouet ? Bah si elle était un jouet, bah elle servait à rien alors ! Et les jouets défectueux, ca retourne en usine.

- Car soyons sérieuse une seconde, à part te foutre de moi et critiquer Shizuru tu me sers à quoi là ?! Tu es ma copine oui ou non, car franchement depuis quelques temps je n’ai pas l’impression ! J’ai dû mal à contrôler mon pouvoir, j’ai l’impression que tout peut peter d’un coup, je ne sais pas quoi faire moi ! Et ma sœur comme tu dis, je ne lui ai pas parlé depuis que je suis arrivée ici ! Ma sœur n’a pas daigné me dire que son frère et sa belle-mère était encore en vie en sachant que c’est car je pensais avoir perdu ma mère que je suis arrivée ici !

Sa sœur, sa sœur, mais j’en avais rien à foutre de tout ça moi ! Ouais, Miya était partie et elle revenue en tant que Tomoe et c’est Shizuru qui a tout les mérites et tout, mais put’n, ca faisait pas tout ! Et puis si c’était vrai, que j’aimais tellement Miya que je crevais sur place de la voir avec ma pire ennemie, c’était normale aussi ! Put’n !

Je sentais l’électricité s’excité au bout de mes doigts, je pouvais même sentir le courant passer dans tout mon corps, put’n, Marina, calme toi. J’avais beau essayé de me calmer, mais je n’y arrivais pas et en plus, je gueulais encore plus que la tantôt.

- Bah si je sers à rien t’as qu’a voir ailleurs ! Deviens un trophée de cette pute et viens plus me parler alors ! Et puis je ne suis pas jalouse d’elle, elle a rien qui lui appartient vraiment, elle sert à rien cette meuf ! Et ta sœur, tu sais ce que j’en dis de ta sœur, si elle est pas là pour toi, c’est parce que tu l’intéresses pas, qu’est-ce que t’en sais qu’elle a quelque chose à foutre de tes malheurs ?! T’as vu son grade, elle a pas besoin d’une petite sœur pleurnicharde qui sait rien faire de ses pouvoirs et puis je t’en merde !

Ca allait de plus en plus vite, ma vision se troublait légèrement, mais elle revenait aussi vite. Je ne savais pas si c’était le sol ou moi qui tremblais, je ne savais même pas la tête que je tirais, mais ca ne devait pas être beau à voir en tout cas.

- Et puis, désolée de ne pas avoir été là que t’es passée initié, tu crois quoi ? Que je suis là à te suivre au cul peut être ? Tu te prends aussi pour le nombril du monde ?! Nan mais c’est quoi le problème de ces put’n de feux là ! A ce croire irrésistible et supérieur, bah écoute moi bien alors, t’es qu’une merde Tomoyo.

- Tu sais quoi Tomoe, n’a peut-être pas besoin d’une sœur pleurnicharde mais elle n’a visiblement plus besoin de toi non plus ! Tomoe appartient à Shizuru tout comme Shizuru lui appartient ! Elle s’aime, tu sais d’amour, ce qu’elle n’a plus pour toi car tu n’es qu’une grosse gamine écervelée et prétentieuse ! Tu fais pitié Marina ! Et tu dis ne pas être jalouse d’elle, mais pourquoi tu t’énerves dès qu’on prononce son nom hein ? Tu veux que je te le dise ? Simplement car elle a la fille que tu aimes et que plus jamais tu n’auras !

Tomoe n’avait plus besoin de moi, je l’avais capté ça, mais Miya était tout pour moi, elle était tout pour moi et j’avais beau me dire qu’à présent Tomoyo était celle que j’aimais, je n’arrivais pas à me calmer, mon énergie fusait autant que ma mauvaise humeur dans tout mon corps. Cette discussion n’avait pas lieu d’être, c’était même la première fois que je parlais ainsi, c’était la première fois que je m’énervais autant pour … une personne. J’avais beau me le dire, put’n de merde … J’y arrivais pas, j’arrivais pas à me calmer.

- Non je ne me prends pas pour le nombril du monde, j’aurais juste apprécié que ma petite amie, la fille que j’aime et qui est censé m’aimer soit là pour ce rite de passage dans ma vie ! Mais peut-être que tu sors avec moi car je te rappelle Miya, car nous avons le même sang ! Et bien si c’est pour ça tu peux aller te faire foutre Marina ! Moi contrairement à toi, je sais ce que je veux et peut-être que je me prends de haut, mais je n’aurais jamais de problème de jalousie ou de problème d’infériorité ! Et pour ta gouverne, je suis une merde pas de problème, mais tu es quoi toi Marina ? Hein tu es quoi ? Tu as aussi été une merde, un vieux déchet pour Miya. Elle a préféré aller chez Shizuru car elle est peut-être désagréable avec toi, mais quand elle aime une personne, elle le lui montre ! Montre toi digne de ça, après tu pourras venir rivaliser !

Ce que j’étais ? Un déchet ? Ouais, j’avais été un déchet, mais contrairement à elle, je ne m’étais pas apitoyé sur mon sort ainsi que sur la maîtrise de mon pouvoir. Moi je n’avais pas eu quelqu’un pour m’aider à contrôler l’électricité, et toutes ces connes qui disent que le feu est destructeur, et tu crois quoi de l’électricité hein ? T’oses pas toucher quelqu’un de peur de l’électrocuter, tu trouves ça comment hein ! Put’n, mais ferme ta gueule espèce de chienne, de un, tu pollues mon air et de deux, si t’arrêtes pas, je me fâche.

- Si tu es si jalouse que ça, tu dois te battre pour récupérer celle que tu aimes ! Car je préfère que tu me le dises de suite, je refuse qu’on me brise le cœur encore une fois, tu n’as pas le droit de me faire ça.

Me battre ? Elle voulait ma mort hein ? C’est ça, elle voulait que je crève pour cette pute. Ouais, une fois morte elle m’aura plus sur le dos, elle pourra aller faire partouze avec sa sœur et Shizuru tant qu’on y est et en plus vous savez quoi ? Elle parlait d’amour entre Tomoe et Shizuru, elle avait vraiment l’air conne pour y croire, sérieusement, tu croyais vraiment que Shizuru aimait Tomoe ?

- T’es encore plus conne que les autres ma vieille, tu croyais vraiment que Shizuru l’aimait ? T’as pas capté qu’elle courrait au cul de tout ce qui à des nichons et un cul bien moulé peut être ?! Non mais t’es vachement aveugle pour ne pas voir qu’elle se foutait de ta gueule en disant qu’elle aimait Tomoe.

Marina, faut que tu la fermes, fermes là, put’n.

- Et tu me dis d’aller me faire foutre ? Mais je vais aller me faire foutre, ne t’inquiètes pas, une autre aussi chieuse que toi, je pourrai en trouver autant que je veux à Terrae, j’ai qu’à prendre une autre meuf qui te ressemble en espérant qu’elle soit docile celle-là.

Tu ne penses même pas ce que tu dis, mais ferme ta gueule Marina !

- Et puis tu veux savoir autre chose ? Tu sais, même si je récupérai pas Miya, au moins j’ai eu la chance de partager quelque chose avec elle comparé à toi et puis tu sais qu…

Je ne sais pas ce qu’il se passait tout d’un coup, je tombais sur les genoux, j’avais hurlé toutes mes phrases et celles-ci résonnaient dans ma tête comme un boucan infernal. Je mis mes mains sur ma tête comme si celle-ci allait exploser, un cri de douleur traversait mes lèvres tandis que je mordais celles-ci à sang. Je ne sais pas comment, ni pourquoi, mais je continuais à parler, comme si je ne contrôlais plus mes dires, ma colère avait pris le dessus et mon pouvoir me consumait pour la première fois.

- Après tout, on en a rien à foutre de ta gueule, retourne dans ta mère, t’aurais du crever avec ta mère au moins tu ferais chier personnes aprés…

Un autre cri, je contrôlais plus rien, ni mes paroles, ni mes mouvements, je me voyais me lever, le visage serré et amer. Je me voyais agripper Tomoyo par le col, la fixer, je me voyais l’intriguer, ce sourire … Le même sourire de cette pute de Shizuru, put’n, je veux pas sourire comme elle.

- Crève, ouais, ca sera mieux pour nous tous.

Je retiens mon corps de la balancer deux mètres plus loin, à la place, je la laissais tomber sur le sol devant moi. Je reculais d’au moins dix pas avant de hurler une fois de plus. Je perdais le contrôle, je ne contrôlais plus mes sentiments, mon pouvoir. Je hurlais, criais à la mort tellement la douleur était intense.

Je revivais un moment … Un moment que j’aurais voulu oublier à tout jamais, je ma rappelais enfin des paroles que je lui avais prononcé, je me souvenais de ces dires … je savais qui m’avait dit ça un jour … Celle que j’avais appelé ma mère m’avait dit cela elle m’avait parlé ainsi tandis que son mari et ses autres enfants me regardèrent d’un air triomphant … J’ai toujours été sa chose, sa chose qui aurait du mourir plus tôt. Moi et pas Antonio, ce put’n de frère qui lui aussi … m’avait rangé dans un tiroir de ses souvenirs.

Je levais la main vers le ciel, des nuages sombres se formèrent autour de l’arène tandis que le ciel grondait à son tour son mécontentement. Je pouvais sentir des centaines de sentiments me traverser, l’amour … celui que j’éprouvais pour Tomoyo mais que je ne pouvais contrôler, la haine que je portais à Shizuru, la peur que j’avais envers Tomoe, ainsi que la tristesse envers Miya … l’amitié que je pouvais porter à Naoto et ainsi de suite.

Des éclairs tombèrent sur l’arène, mon regard était changé, plus aucun sentiment, le vide total, seulement une lueur orange/jaune se dessinait dans mes yeux. Pas de sourire, mais une larme que j’aurais dit sauvage …

Mes mains s’électrisèrent, des boules électriques tournaient autour de moi comme si elles allaient m’aider à léviter. Mais ce ne fut pas le cas, une minute passa ainsi. Je ne voyais plus le monde extérieur, seulement la douleur me tenait les yeux ouverts.

Un nouveau cri de douleur retentit une fois de plus, une boule d’énergie s’expulsa de mon corps en ravageant tout sur son passage dans un rayon restreint d’un mètre.

D’un mouvement brusque, je tapais mon poing sur le sol de l’arène. Rien ne se passa, un simple craquement. Quelques secondes s’écoulèrent jusqu’à ce que tout d’un coup, des éclairs jaillissent du sol pour finalement s’envoler vers le ciel dans un grognement céleste. Le sol se fissura en petites parties également, ne laissant plus qu’un espace libre sous mes pieds stables.

Tombant à la renverse, je sentis un changement en moi. Il fallut quelques minutes pour que tout disparaisse et que je me redresse doucement avant de dire :

- … Sa mère la chienne …

- Marina, Je suis là. Je t’en supplie, calme toi ! Je suis désolé pour ce que j’ai dit !

Elle m’avait sauté dessus, je pouvais voir du sang coulé de son dos … Put’n, j’ai trop merdé là. Mais ce qui me faisait encore plus peur, c’est la puissance qui se heurtait en moi, étrangement, je me sentais envahie par celle-ci, comme si tout d’un coup, j’avais plus de puissance qu’avant … Est-ce que c’est ça, le grade d’au dessus ? C’est ça que ressentent les étoiles … Et étais-je sur le point d’en devenir une, si pas pour dire directement, est-ce que je venais de m’éveiller comme telle ?

- Moi aussi …

Ma voix avait quelque chose d’autre, je sentais un changement dans celle-ci, comme si elle était plus … sèche …

- J’ai explosé, c’était la première fois que ca m’arrivait …

Je ne savais pas pourquoi je parlais, je ne savais même pas si je comprenais ce que je disais moi-même. Je ne bougeais pas d’un poil, je restais là sur le sol à compter les goutes de sang qui sortaient du corps de Tomoyo. C’était beau … ce sang.

- Désolée … Tomoyo.

Je m’étais redressée, je l’avais prise en mode femme mariée et je commençais à avancer. Mes pas étaient lourds, je pouvais sentir la douleur dans tout mes membres mais une poussée folle d’énergie en même temps, comme si … Comme si je venais de renaitre sous une nouvelle forme. Je continuais à marcher, regardant droit devant moi comme si je redécouvrais le paysage sous une nouvelle forme. J’avais zieuté un instant sur celle que je tenais, je lui avais donné un sourire désolé avant de lui dire :

- Je ne pensais pas ce que je disais, je me suis laissée emportée par ma rage. Je n’aimerai jamais autant quelqu’un d’autre que toi.

Le reste se passa en silence, je la conduisis à l’hôpital, la laissait entre les mains des infirmières avant de déposer mes lèvres sur les siennes et de lui donner un rendez-vous quand elle sortira de là. J’avais appelé Tomoe pour lui dire tout ce qu’il se passait, elle avait dit qu’elle allait la voir et en parler, je n’y ai pas répondu et je me suis laissée allée dans les ruelles sombres de Terrae.

- Je ne suis plus … ce que j’étais, n’est-ce pas ?