## Lun 9 Mar 2020 - 7:06 | ||
Pricie Allay Messages : 169 Date d'inscription : 04/03/2020 Age : 35 | Momma please stop crying, I can't stand the sound Maman, je t'en prie, arrête de pleurer, ce son m'est devenu insupportable Your pain is painful and its tearing me down Ta peine est douloureuse, et elle m'anéantit Can we work it out? Can we be a family? Pouvons nous y arriver ? Pouvons nous être une famille ? I promise I'll be better, Mommy I'll do anything Je promets je serai mieux, Maman, je ferais n'importe quoi Can we work it out? Can we be a family? Pouvons nous y arriver ? Pouvons nous être une famille ? I promise I'll be better, Daddy please don't leave Je promets je serai mieux, Papa, je t'en prie, ne nous quitte pas Pricie avait froid, si froid. Elle dormait, la nuit avait de son océan sombre recouvert la toile du ciel déposant de ci de là des touches lumineuses, étincelles entre les vagues de nuages. Mais Pricie ne les admirait pas. Dans son sommeil, elle cauchemardait, pourtant tout avait bien commencé, elle était au parc de l'hôpital avec son père. Ils visitaient sa mère, toujours aussi pâle mais derrière ses yeux vagues, elle semblait plus présente que d'habitude, une grimace sur son visage, Papa avait dit qu'elle avait souri, Pricie en son rêve avait murmuré un doux c'est bien à sa Maman. Ils se sont dirigés vers la chambre immaculée mille fois visitée, Maman comme à son habitude marchait en automate comme hors du monde mais soudain elle avait agrippé la main de Pricie dans le songe et l'avait regardée droit dans les yeux, Pricie dans le rêve mais aussi en réalité avait senti son pouls s'accélérer de bonheur : « Maman ! Dis moi ! Je t'écoute ! Qu'est-ce que tu veux me dire ? » Ses paroles étaient aussi rapides que son cœur, mais Maman retomba à nouveau dans sa bulle de souffrance loin très loin du monde. « Maman ! Tu voulais parler ! Réponds moi ! Réponds moi s'il te plaît ! » Pricie dans le rêve secouait la main de sa Maman affolée, son autre main posée sur le duvet, elle avait de plus en plus froid et la couverture prit feu... Maman resta immobile et alors que Pricie tentait en vain d'éteindre sa main, terrifiée, il prononça : « Pri, tu vas la tuer ta Mère ! » Pricie se retourna les yeux de son père qui venait de parler étaient deux trous dans leur orbite. « NONNNNNNNNNNNN ! » hurla Price en se réveillant très pâle, en larmes. Elle mit du temps à apercevoir que sa couverture comportait des petits et nombreux trous calcinés dans la nuit là où son pouvoir avait agi et où elle avait agrippé en divers endroits de toutes ses forces le tissu aussi bleu que les étoiles à son uniforme, des étoiles qui ne devraient pas exister, c'est dorée en vrai et ça étincelle une étoile pas d'un bleu de monstre ! pensa-t-elle avant d'éclater en plus gros sanglots en ses genoux. Elle passa du temps dans la salle de bain, c'était dimanche, personne n'avait à la déranger ! Elle se frotta fort les mains puis tous le corps, elle se sentait sale avec toute cette magie en elle. Elle se lava jusqu'à ce que sa peau lui fasse un peu mal jusqu'à en pleurer. Puis, elle sortit de la douche et se sécha ça piqua un peu vu la force qu'elle avait mis à frotter mais dans un soupir elle le supporta. Elle alla vers son lit, étala la couverture abîmée sur celui-ci le faisant à la va-vite, regarda avec dégoût l'uniforme, jamais, peu importe les punitions, elle ne se déguiserait en monstre ! Elle sortit donc avec son jean noir, son tee-shirt marin et sa veste rouge qu'elle avait lavé au lavabo hier matin. Dans les couloirs on lui lançait des regards de travers, ça faisait deux fois qu'elle ne le portait pas mais elle se moquait bien de l’opinion des Terraes. Elle avait dans son sac à dos pris son chien en peluche, ils étaient deux et à deux on est plus fort non ? Et autour de son cou trônait son appareil photo. Elle adorait la photographie et la poésie. Elle commença à prendre les endroits vides du parc en photos, caressa et photographia un chat errant ou à un des monstres, peu lui importait cela restait un chat, un chat c'est plein de liberté et de débrouillardise, solitaire et agile Etre en quête de tendresse. Un peu comme moi avant lui traversa l'esprit. Car oui à présent, elle ne voulait plus être une enfant réclamant de l'attention, elle était une guerrière contre Terrae qui l'avait certes sauvée, elle leur devait un service, elle trouverait mais qui ne méritait pas qu'elle devienne amie avec ceux qui ne voyait pas le soucis d'être ici. Une boule noua la gorge de Pricie et de l'eau perla une seconde ou deux de ses yeux quand elle pensa à ses parents. Elle remit son appareil photo autour de son cou tentant de reprendre contenance. Quand soudain une musique tonitruante submergea l'espace jusque là juste perturbé par des chants d'oiseaux, plus calme que à son arrivée quelques jours avant. Pricie sursauta vivement déclenchant sans faire exprès son pouvoir du moment, elle poussa un hurlement quand elle vit la lanière autour de son cou brûler. Elle secoua sa main terrifiée et le don s'arrêta. Elle enleva l'appareil photo de son cou, il n'avait rien mais il faudrait renforcer la lanière légèrement abîmée par la flammèche. * Et les photos ?* pensa Pricie, soudain prise de nausée. Elle parcourut l'appareil photo numérique et souffla soulagée, aucune n'était effacée ou détériorée. « On a de la chance, hein Papa ? » s'adressa t'elle en souriant à une photographie de son père prise avant le drame. Elle se courba appareil photo contre son cœur puis vomit, les images d'il y a quelques jours lui revenaient en force. Elle tenta de reprendre son souffle et se releva doucement, tout doucement. Elle sortit un mouchoir pour essuyer ses lèvres. Elle regarda son tee-shirt légèrement sali et le nettoya au mieux, elle ne pleura pas cette fois et regarda l'horizon dans un : « Je les déteste ! » Elle commença à marcher lentement encore choquée par ce souvenir vif et récent, elle devait reprendre un douche, enlever ce don, enlever le monstre qu'elle était devenue, elle se sentait si seule et si...sale. Elle passa devant un(e) élève et la musique retentit plus que bruyante de nouveau. Déjà que sa tête lui tournait à cause de ces souvenirs en flashs... Elle ne put pas s'empêcher de réagir et de crier : « ARRÊTE CE BRUIT ! » Peu importe que le monde la déteste, elle devait prendre une douche elle était sale et mauvaise. Dés que ce bruit s'arrêterait elle laverait à nouveau ses vêtements et elle aussi. Et après ils se plaignent qu'elle ne porte pas l'uniforme au moins elle ne le tache pas. |
## Mer 11 Mar 2020 - 22:35 | ||
Mucha D.Roongrey Messages : 104 Date d'inscription : 15/11/2019 Emploi/loisirs : Dessin, pc, dodo, dessin, pc, do- oké j'arrête Humeur : EXÉCRABLEMENT BONNE. | Do you want us to be your family ?
CODE DE PHOENIX O'CONNELL POUR NEVER UTOPIA Mdrr la pauvre elle voulait juste du silence, et y'a Mucha qui vient et qui fait son Mucha x'DD
Lorsque Mucha est en mode berserk, iel parle en Impact ! |
## Ven 13 Mar 2020 - 3:31 | ||
Pricie Allay Messages : 169 Date d'inscription : 04/03/2020 Age : 35 | « Warrior, Guerrière I fall asleep in my own tears Je me suis endormie dans mes propres larmes I cry for the world, for everyone Je pleure pour le monde, pour tout le monde And I build a boat to float in Et j'ai construit un bateau sur lequel flotter I'm floating away Je m'en vais en flottant I can't recall last time I opened my eyes to see the world as beautiful Je ne peux me souvenir de la dernière fois que j'ai ouvert les yeux pour voir un merveilleux monde And I built a cage to hide in Et j'ai construit une cage pour me cacher I'm hiding, I'm trying to battle the night. Je me cache, j'essaie de combattre la nuit. » Extrait de « Warrior » Par Aurora Warrior « Primo, c'est pas du bruit, c'est de la musique ma p'tite. Deuzio, moi c'est Mucha, et on dit bonjour quand on est poli. » La gamine défia l'autre élève du regard et ne répondit pas. Cela ne semblait pas gêner l'autre élève qui continua de parler. « Déso si ça t'a pas plu, moi ça m'aide beaucoup pendant que je m'entraîne à maîtriser mes nouveaux pouvoirs. Tu m'as l'air nouvelle par ici, j'me trompe ? Pas étonnant que tu sois paumée, on l'est tous un peu quand on débarque à Terrae ! » Déjà de un la jeune fille n'avait jamais voulu être ici... Enfin si mais elle aurait voulu ne pas le vouloir, rohh tout ça n'avait aucun sens et l'autre qui continuait de parler... « Hé regarde-regarde-regarde, mate-moi ça ! Ça m'a pris des heures pour en arriver là ! » fit fièrement l'élève en présentant une balle d'eau dans sa paume, les yeux brillants d'excitation et d'enthousiasme. « C'est stylé, pas vrai ? Si t'as rien d'autre à faire et que tu le veux, on pourrait s'entraîner ensemble !! Enfin, euh, faudrait peut-être d'abord faire quelque chose par rapport à ton pull hein, les gens ils vont prendre peur. T'as quoi comme pouvoirs toi, là ? » continua l'élève. Ok là c'était trop... « De un ce ne sont pas des pouvoirs mais une malédiction alors c'est loin d'être « stylé ». De deux si tu prends ça à l'amusement c'est que tu ne vaux pas mieux que la plupart ici. De trois je n'ai aucune intention d'utiliser mes pouvoirs. De quatre comment tu peux te concentrer avec ce bru.... Ok si tu veux, cette musique ? J'ai mal à la tête rien qu'à l'entendre ! » La jeune adolescente soupira mais dit, pour montrer que tout de même elle était au moins aussi polie que le monstre en face d'elle : « Bonjour Mucha, moi c'est Pricie mais je ne suis pas petite, si tu cherches une enfant contente de se trouver ici, tu dois te tromper de personne désolée... » Une ombre passa dans les yeux encore si jeune et d'une voix devenue douce elle dit en un sourire forcé : « En fait, fait comme si je n'existais pas ici c'est mieux pour toi et moi... » Pricie allait partir quand un groupe de trois d'élèves arriva, dont un probablement Titan déboulant à toute vitesse dit : « ET TOI ! Pourquoi tu traînes avec elle ? » Une autre du groupe à la malédiction inconnue ajouta : « Elle n'est pas comme nous regarde ça fait deux fois qu'on la voit sans uniforme ! » Le Titan shoota dans un gros caillou avec force pour viser Pricie, celui ci fallit toucher Mucha enfin plutôt la housse (à guitare?) que portait Mucha frôlant presque celle-ci à un centimère ou deux manquant de l'abîmer. Pricie réagit aussitôt, elle se mit devant Mucha et une flamme sortit sous l'émotion de sa paume, pas bien grosse mais sa voix féroce suffit à décourager le groupe pourtant d'au moins trois ans plus âgé : « Eh ! Les mômes, si vous tentez encore quoi que ce soit contre cet instrument de musique je vous crame puis vous fais vivre un enfer ! » D'abord choqué, le groupe fit silence et partit dans un éclat de rire et un : « Elle est cinglée ouais ! » La flamme encouragée par la colère disparut de la paume de l'adolescente qui...s'écroula à genoux de fatigue la tête lui tournant. Elle tentait de reprendre une respiration normale en disant entre deux souffles : « T'es content ? Tu m'as fait utiliser ma saleté de pouvoir ! Tu devrais faire plus attention à ta guitare ou autre si tu y tiens . Et t'as pas intérêt à m'amener auprès des infirmiers ou autre je ne veux pas de leur guérison « magique » ! Pas de nouveau... Je ne veux pas de leur magie ! » Elle avait prononcé la dernière phrase plus sèchement que les autres, plus furieuse et catégorique aussi. Elle semblait plus malade que jamais elle céda une partie de ses défenses et dit : « Par contre puisque tu aimes faire joujou avec ton...truc magie là....je veux bien que tu l'utilises un peu. J'ai, j'ai besoin d'un peu d'eau...s'i te plaît... » Elle s'en voulait tellement de fléchir devant l'ennemi dont elle venait de protéger la basse, mais elle avait vraiment besoin d'eau pour ne pas aller plus mal qu'elle ne l'était déjà. |
## Ven 13 Mar 2020 - 19:26 | ||
Mucha D.Roongrey Messages : 104 Date d'inscription : 15/11/2019 Emploi/loisirs : Dessin, pc, dodo, dessin, pc, do- oké j'arrête Humeur : EXÉCRABLEMENT BONNE. | Not so alone, or no more.
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## Jeu 26 Mar 2020 - 22:56 | ||
Pricie Allay Messages : 169 Date d'inscription : 04/03/2020 Age : 35 | « C'est une basse. Et tch tch tch, t'inquiètes que moi j'ai pas besoin de Merlin l'Enchanteur quand il s'agit de brûlures, j'ai développé mes propres astuces quand j'étais moi-même Feu ! C'est marrant que tu sois Feu et que je sois Eau !!... enfin, trêve de parlotte, aboule ta main là, et pas de chichis sinon je te laisse te démerder. AH OUI, attend, j'te file à boire ! » dit doucement l'élève. Pricie lui tendit sa main, trop faible pour refuser. Mais un incident n'aimant pas être seul, une nouvelle complication se dressa devant eux ou plutôt ne se dressa pas. « naAANIII ? Pourquoi ça marche plus ? WESH ?! » s'écria l’élève en fronçant les sourcils. « Euhhhhhh. Herm. Hurm. Erm. Bon euh, j'm'occupe de ta main, pis je t'aide à te déplacer jusqu'à un point d'eau hein !! Chuis à sec. Déso. Heh. » Pricie ne répondit pas et se laissa soigner même si un sourie amusé s'était dessiné sur son visage. Mucha faisait silence jusqu'à dire calmement : « Hé, au fait... Thank you. T'es une vraie costaude, et ça se voit que t'as du courage, et en tout cas t'avais vraiment la classe tout à l'heure. Si jamais ils reviennent t'embêter... Tu me dis et je leur fais goûter ma rafale musicale à ces sales chacals !! » Le sourire amusé se transforma en un rictus fier : « De rien ! » Puis Pricie ajouta devenant un peu rouge de timidité : « En tout cas toi tu es vraiment quelqu'un de sympathique. » Après un silence, Pricie avoua : « Normalement je n'ai pas trop le droit de te parler... » Elle prit un bâton au sol et commença à dessiner un petit bateau, un voilier, elle aurait tant aimé voyager dans le temps, revenir en arrière, le revoir, oui l'entendre grogner et le voir écraser son mégot. Mais c'était trop tard, bien trop tard... A moins que... « Dis Mucha, la malédiction là... Elle a plusieurs niveaux de puissance non ? » Pricie se mordilla la lèvre un peu mal à l'aise avant de continuer : « Alors peut-être que quelqu'un de plus fort, de plus expérimenté pourrait... pourrait... » Pricie prit une grosse goulée d'air. « Je ne sais pas genre, tu crois que... Si on arrive à convaincre ou à piéger un Master... Il pourrait, il pourrait... » Pricie les yeux plein d'espoir s'écria, osant enfin, cet aveu qui lui faisait mal, il était oui, il était mort mais peut-être... « Tu crois qu'un Master pourrait ramener quelqu'un à la vie ? » A ce cri, Pricie avait serré le bras de Mucha les yeux plein d'espoir, les yeux plein de larmes aussi, larmes de tristesses mais qui ne coulaient pas, elle ne prit pas la peine de les essuyer pour une fois, tout occupée qu'elle était à espérer. Elle continua dans sa lancée : « Après tout ils sont ici pour nous aider ! Et si c'est la seule chose qui peut aider un ou une élève alors ils n'ont aucune raison de refuser non ? » Pricie lâcha le bras de Mucha, se releva, ramassa son précieux appareil photo tombé en même temps qu'elle, ouf il n'avait rien, elle tangua un peu de faiblesse mais elle réussit à garder son équilibre et tête haute elle toisa le parc. Elle fit silence quelques secondes. « Ces malédictions ont bien un sens, ils nous les refilent pas juste pour faire joujou comme des gamins ou agresser les gens, tu ne crois pas ? Tu sais pourquoi tu as ces...pouvoirs toi ? Tu en sais le sens ? Est ce que ça t'a aidé à aller mieux ? » elle soupira arrêtant de réfléchir plus loin. « Moi je m'en fiche d’aller mieux ou pas à vrai dire... » Dans les yeux de Pricie passa un air féroce, détermination sans borne, feu qui sans jeu de mot l'animait de persévérance et de courage : « Mais je lui dois bien ça, tu comprends ? » Elle eut un sourire clément qu'elle adressa à Mucha, bien sûr qu'il ne saisissait pas, il acceptait la situation avec le sourire, s'amusait même de la malédiction. « Ce n'est pas grave Mucha ! Oublie ce que j'ai dit, OK ? Allez fais attention à ta basse surtout et bonne journée, merci pour ma main ! » Elle ne partit pas de suite mais elle allait le faire, elle avait encore besoin d'une minute ou deux étant encore un peu fatiguée, scrogneugneu de santé fragile et de malédiction ! |
## Sam 25 Juil 2020 - 17:13 | ||
Mucha D.Roongrey Messages : 104 Date d'inscription : 15/11/2019 Emploi/loisirs : Dessin, pc, dodo, dessin, pc, do- oké j'arrête Humeur : EXÉCRABLEMENT BONNE. |
- Tu crois qu'un Master pourrait ramener quelqu'un à la vie ? ......... .... .......... Le visage du surexcité de Mucha se fit calme, comme violemment assagi alors qu'iel regardait Pricie d'une expression indéfinissable, les yeux ronds. Son cœur lea piquait. Plus que lea piquer, iel avait l'impression qu'une de ses coutures venait de craquer face à cette question qui vibrait bien plus douloureusement en iel qu'iel ne l'aurait voulu. Quand la brune cherchait ses mots...... iel ne s'attendait pas, n'était pas prêt pour une question de la sorte. Clairement pas. Face à autant de souffrance dans son attitude, dans les éclats de sa voix et de son regard, dans l'étreinte désespérée sur son bras, iel se sentait soudainement abasourdi, la chique coupée, le souffle soufflé. Iel se contentait de regarder alors que ses mains finissaient mécaniquement leur boulot, après deux secondes d'immobilité. Et de constater. Puis, au fur et à mesure, de se remettre à ressentir, bien que particulièrement engourdi pour une raison qui lui restait obscure. Une vision de ses parents lui souriant avait déchiré ses rétines, un bref moment - c'était ce qui avait contribué à ce moment d'inertie verbale. Iel écouta sans mot dire, sans geste faire. Colère. Peine. Rage. Incompréhension. Solitude. Comme ça lui semblait familier. - Ce n'est pas grave Mucha ! Oublie ce que j'ai dit, OK ? Allez fais attention à ta basse surtout et bonne journée, merci pour ma main ! .......... Colère. Sa main saisit son poignet, avec la rapidité d'un feu follet. Douceur et dureté dans son regard. Compréhension et impunité dans ces noisettes scintillantes de détermination. Calme. - Tu vas partir sans me laisser l'occasion de faire les vieux sages bidons ? Quand tu poses des questions à quelqu'un, tu attends les réponses, tu ne fuis pas comme si t'avais le feu aux trousses. Grognement. - Tu vas m'écouter, et ensuite tu me diras merde ou au revoir. Parce que c'est important. Mucha savait mieux que quiconque, à cet instant, que toutes les interrogations qu'elle lui avait communiquées étaient l'étal de son désarroi interne. Iel n'était pas sûr que des événements du monde extérieur puissent passer au travers du brouillard. Iel allait néanmoins essayer. Pourquoi, alors que c'est juste une môme random qu'iel vient à peine de rencontrer ?Pourquoi, alors qu'iel pourrait juste la laisser se démerder avec des conneries de deuil et de perdition pétées, pour par exemple retourner jouer de sa basse comme s'il ne s'était rien passé ? Mucha n'est pas comme ça. Mucha..... s'était presque reconnu, un bref instant, dans une petite part blessée de la fillette. Iel ne savait pas qui elle avait perdu, ni comment. Peut-être même qu'iel s'en fichait ! Non, ça j'en doute. Mucha se voyait, là, avec Christian, son petit frère. Iel revoyait cette scène dans le salon de leur ancienne maison, devant leur télé à la voix grinçante qui les avait aiguillés sur le tournant que prenaient leurs destinées. Ils étaient là, ensemble, bras dans les bras, têtes enfouies, corps et cœurs serrés, compressés, écrasés, et, bientôt, éclatés par la vérité. Éclatement de leurs vies, de leurs pensées, de tout ce qui avait constitué leur équilibre jusque-là. La balance avait perdu les parents, et s'était déréglée. Ils étaient ensemble, alors. Ils se sont soutenus. La machine s'était remise en route. Pricie est seule. Seule, perdue et confuse. Il fait froid, il fait sombre, on se noie. Non. Elle ne partirait pas tant qu'elle n'aurait pas reçu ce qu'elle mérite pour se relever. Un coup de pied au cul sous forme de câlin. Vous vous rappelez quand je vous ai dit que Mucha était impulsif ? Ajoutez l'adjectif empathique et complètement chtarbé, et lea voilà à faire un câlin fort mais doux à random kid. Purée, ça semble tellement irréel, à cet instant. Mais..... y'a rien de mieux qu'un peu de chaleur humaine pour envoyer des intentions droit dans le cœur de l'autre, hein ? - Fuis pas, si t'es une dure à cuire. Regarde bien tout en face, et crache-lui à la gueule à ce mélange craignos de douleur, de confusion et de bien d'autres merdouilles. Fuis pas. Tu vaux mieux que de rester à terre à te carapater et à décharger ta peine sur ce qui t'entoure et sur toi-même. Mucha s'en foutait de s'en prendre plein la gueule pour son audace, pour ce moment humain. Que Pricie se défoule sur iel, iel s'en tape comme d'une guigne. Ça fait ça quand on a mal et que quelqu'un essaye de poser une main dessus pour apaiser ; on griffe, on se débat, on fuit et on feule comme un animal blessé. Mucha n'a pas peur des animaux, qu'ils soient sauvages ou humains. Faut pas oublier qu'on a affaire à un enfant sauvage, avec iel. - Les gens qui meurent ne veulent pas forcément qu'on cherche une raison à leur mort. Ils meurent, point. C'est la mort, c'est la vie, et à mon avis j'pense pas que Terrae pratique la nécromancie. On se croirait certes presque dans un scénar' de fantasy, mais c'est pas Dongeons et Dragons non plus. Donc, qui que t'aies perdu, faut lui dire adieu, parce que la vie continue et qu'elle t'attendra pas. C'est comme ça. Bye bye. .......... - Mon frère et moi nous sommes trouvés du jour au lendemain sans parents et avec une mamie à l'hosto. .......... - Mais on s'est relevés. Pas le choix. Nos parents n'auraient jamais voulu qu'on reste à faire les larves rendues apathiques par la douleur. Alors on a pris nos cojonès et nos blessures à bras le corps et on s'est redressés. On a marché clopin-clopant un bout de temps, puis on a retrouvé le rythme. Ça sert à ça, Terrae, ou en tout cas c'est ce à quoi ça nous a servi pour le peu de temps depuis qu'on y est. C'est un putain d'institut de gueules cassées par la vie. Iel la prit par les épaules pour tenter de la regarder droit dans les yeux, y allant à la fois fermement mais délicatement. Iel marqua une pause. - Tu m'entends ? On est des gueules cassées. Des gueules cassées, avec des cicatrices bien badass de sa mère. On a mal, quelles que soient les épreuves qu'on ait eues. Et c'est parce qu'on souffre qu'on s'est retrouvés ici. Pour continuer, parce que la vie continue et nous aussi nous nous devons de le faire, rien que pour ceux qu'on a perdus. Il n'y a pas de pansements magiques qui résolvent tous les traumas par lesquels nous sommes passés. Mais...... parce que les humains, ça peut être très cons mais aussi très solidaires, c'est l'occasion ou jamais de retrouver le soutien nécessaire à notre remise en route. .................................... - Voilà, maintenant, tu vois les choix que tu as. Tu peux me cogner, t'en cogner, chialer un bon coup et te remettre debout ou continuer de te barrer avec tes plaies en les cachant à ceux qui veulent t'aider. Tu fais ce que tu veux. Mais cette dernière option.... J'ai l'impression qu'elle ne correspond pas à l'essence de la battante que j'ai vue en toi. Iel n'avait pas répondu à ses questions sur les pouvoirs, mais en avait-iel vraiment besoin ? S'il y a une chose qu'iel a comprise en arrivant ici, c'est que chacun se fait sa propre opinion là-dessus car chacun a une expérience différente à leur propos. Pour sa part.... ces pouvoirs représentent cette part de nous-mêmes qui garde malgré tout encore foi en la vie, et qui ne se révèle que lorsqu'on a atteint un seuil extrême de faiblesse : certains l'appellent le Vide. C'est sa façon de voir les choses. Chacun a le temps de se construire son propre avis là-dessus. Iel ne l'imposera à personne.
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## Ven 13 Nov 2020 - 20:49 | ||
Pricie Allay Messages : 169 Date d'inscription : 04/03/2020 Age : 35 | La vie n'est pas une douce méodie ♪Je partirai au combat♪ [ECLIPSE 5] Can we be a family? [PV Mucha D.Roongrey] Pricie sursauta quand Mucha lui agrippa le poignet. Immobile devant son regard dur, stupéfaite devant l’autre émotion qui s’y mêlait, de la pitié ? Non plutôt de la douceur, une douceur que l’enfant qui avait grandi en soldat ne connaissait que de son père. « Tu vas partir sans me laisser l'occasion de faire les vieux sages bidons ? Quand tu poses des questions à quelqu'un, tu attends les réponses, tu ne fuis pas comme si t'avais le feu aux trousses. » La voix de Mucha était calme, un calme furieux qui pourtant malgré le grognement qui le suivit était teinté d’une autre émotion que Pricie ne comprenait pas. « Tu vas m'écouter, et ensuite, tu me diras merde ou au revoir. Parce que c'est important. » Pourquoi ne l’avait-il pas laissé partir ? Que comprenait-il de son histoire ? Qu’avait-il de si important à dire ? Tournait en boucle dans la tête de Pricie. Figée, perdue aussi, elle regardait les yeux de Mucha sans un mot tentant de saisir ce qu’il voulait exprimer. Mucha fonça sur Pricie pour lui faire un câlin en s’exclamant : « Fuis pas, si t'es une dure à cuire. Regarde bien tout en face, et crache-lui à la gueule à ce mélange craignos de douleur, de confusion et de bien d'autres merdouilles. Fuis pas. Tu vaux mieux que de rester à terre à te carapater et à décharger ta peine sur ce qui t'entoure et sur toi-même. » « Je ne décharge rien du tout, si je me bats, c’est que... » tenta de rétorquer Pricie en voulant quitter ce câlin qui lui faisait tellement de réconfort, mais dans le même temps tellement de douleur. Mais ce fut en vain, Mucha avait plus de force qu’elle et l’enserrait reprenant la parole avant qu’elle ne finisse sa phrase : « Les gens qui meurent ne veulent pas forcément qu'on cherche une raison à leur mort. Ils meurent, point. C'est la mort, c'est la vie, et à mon avis j'pense pas que Terrae pratique la nécromancie. On se croirait certes presque dans un scénar' de fantasy, mais c'est pas Dongeons et Dragons non plus. Donc, qui que t'aies perdu, faut lui dire adieu, parce que la vie continue et qu'elle t'attendra pas. C'est comme ça. Bye bye. » Pricie se débattit encore plus voulant que Mucha la lâche, ça brûlait tellement en elle, mais après un silence, Mucha prononça : « Mon frère et moi nous sommes trouvés du jour au lendemain sans parents et avec une mamie à l'hosto. » Un frisson glacial remonta du dos à la nuque de la fillette, ses yeux s’agrandirent, elle cessa de se débattre, ses mots à elle, elle les trouvait vains. Elle se contenta d’écouter. « Mais on s'est relevés. Pas le choix. Nos parents n'auraient jamais voulu qu'on reste à faire les larves rendues apathiques par la douleur. Alors on a pris nos cojonès et nos blessures à bras-le-corps et on s'est redressés. On a marché clopin-clopant un bout de temps, puis on a retrouvé le rythme. Ça sert à ça, Terrae, ou en tout cas c'est ce à quoi ça nous a servi pour le peu de temps depuis qu'on y est. C'est un putain d'institut de gueules cassées par la vie . » Pas un mot, pas un mouvement ne sortait de Pricie, se relever ? Mais elle n’était pas à terre, si ? Qu’est-ce que Mucha racontait encore... Mucha et son frère avaient vraiment perdu leurs parents ? Ce n’était pas une mauvaise blague ? Pricie ne savait qu’en penser. Elle laissa Mucha continuer, elle ne broncha même pas quand Mucha la prit par les épaules à la fois fermement, mais sans violence. « Tu m'entends ? On est des gueules cassées. Des gueules cassées, avec des cicatrices bien badass de sa mère. On a mal, quelles que soient les épreuves qu'on ait eues. Et c'est parce qu'on souffre qu'on s'est retrouvés ici. Pour continuer, parce que la vie continue et nous aussi nous nous devons de le faire, rien que pour ceux qu'on a perdus. Il n'y a pas de pansements magiques qui résolvent tous les traumas par lesquels nous sommes passés. Mais...... parce que les humains, ça peut être très cons, mais aussi très solidaires, c'est l'occasion ou jamais de retrouver le soutien nécessaire à notre remise en route. » Le visage de son père fondant, les yeux sans arrêt absents de sa mère, l’avait-elle au moins vu un jour dans son brouillard de souffrance ? Et cette conclusion de Mucha : « Voilà, maintenant, tu vois les choix que tu as. Tu peux me cogner, t'en cogner, chialer un bon coup et te remettre debout ou continuer de te barrer avec tes plaies en les cachant à ceux qui veulent t'aider. Tu fais ce que tu veux. Mais cette dernière option.... J'ai l'impression qu'elle ne correspond pas à l'essence de la battante que j'ai vue en toi. » Elle réussit à reculer se dégageant de l’étreinte sur ses épaules de Mucha le repoussant brusquement de ses mains tremblantes en hurlant: « ARRÊTE ! » Elle se tint la tête et la secoua vivement dans un retentissant : « Je ne dois pas pleurer, je ne dois pas pleurer, je ne suis pas une enfant, j’ai une cause à servir, je ne dois pas pleurer ! » Elle leva son regard brillant de larmes et dit d’une voix tremblotante : « Pourquoi tu me racontes tout ça Mucha ? Moi...Je ne suis plus rien...J’ai raté la mission, si les Karasus étaient là, je me ferais punir de ma faiblesse, je n’ai pas le droit, pas le droit de flancher ! » Elle tomba à genoux pourtant et de grosses larmes coulèrent sur ses joues. Elle se mit en boule honteuse de ce moment de faiblesse et sanglota telle l’enfant qu’elle est malgré qu’on lui eût interdit : « Je veux mon Papa...» |
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