## Mar 21 Mai 2019 - 12:07 | ||
Houston Carter Messages : 764 Date d'inscription : 03/07/2015 Emploi/loisirs : Danser. Nan j'déconne. Humeur : Être désagréable | EP 1 - MIRACLE Je sais pas où j'en suis. Je sais plus. A chaque fois que tu penses que ça va, ça se remet à partir en couilles. Ça fait trois semaines que je me force à faire des trucs, mais j'ai plus envie. J'ai plus envie de voir ma psy. Ça allait bien pourtant. Mais il a fallut que les souvenirs remontent, comme à chaque fois. Un bonheur, grand, immense même, sans faille. Un bonheur d'enfant, irrationnel. Ça, et les nouveaux pouvoirs. Toute la situation, à peu près stable, finit sans dessus dessous, et mettre de l'ordre c'est pas mon truc, et c'est long. J'ai raté une journée de taff hier, j'étais trop... perturbé je crois. Des fois ça m'arrive de me rendre compte que ça fait deux heures que je tourne en rond dans ma chambre, littéralement. Parce que je sais plus où je suis censé aller. Je sais plus ce que je suis censé chercher. Quand c'est comme ça, je m'énerve, parce que je déteste cette sensation de perdre le contrôle de moi. Pourtant ça arrive si souvent. Comme si j'étais bourré en permanence, contre mon gré, que j'avais du mal à me rappeler de chaque soirée. Alors je finis par péter un câble. Et mon pouvoir s'en mêle. Ma chambre est devenue un frigo. La température baisse quand je me perds, les robinets sont souvent bloqués par une couche de givre, même si le pire ça reste la douche. Et il faudrait que je m'entraîne, mais j'arrive pas à me poser plus de deux secondes, le souvenir horrible de ce bonheur me hante encore. C'est un peu comme avoir accès au paradis deux secondes, et savoir qu'on finira en Enfer. Je serre les dents, finit par m'asseoir, cherche des yeux une solution pour passer mon stress. Un crayon ? Parfait. Passe le crayon. Feuille ? Feuille. Et j'écris. Quand t'espère que ça va s'arrêter y'a tout qui s'accélère. Tu penses que tu garderas ton job si tu fais du meilleur café -NON A 25 ans tu vis toujours chez tes parents t'es un déchet d'la société -OUI Ton café est dégueulasse du coup bah tu t'fais virer -MERDE Tu rentres t'es déprimé tu penses à t'suicider -PUTAIN Y'a jamais eu d'miracle faudrait p't'être arrêter d'rever -YES Si tu t'enfonces au point que tu te noies bienvenue dans l'Humanité -OK Quoique tu fasses y'a toujours un moment où tu s'ras jeté -NUL Pose toi là deux minutes je vais t'expliquer -COOL Le vrai miracle il est dans c'que t'as toujours pas fait -AH ? Comme arrête d'petre un connard avec tes voisins tu vois pas qu'tu les fais chier ?! -OOPS Trouve toi quelqu'un qu'est pas nocif, pas comme tes potes bourrés -OK Méfie toi d'lui comme la peste ce s'ra l'premier à t'baiser -QUOI ?! Y'a pas d'avenir dans ta branche arrête juste de travailler -OK J't'ai dit d'arrêter d'suivre le premier connard qui te dit de l'écouter -WHT ?! Quand t'espère que ça va s'arrêter y'a tout qui s'accélère -ET ? Quand t'espère que ça va s'arrêter y'a tout qui t'tape sur les nerfs -FERME LA J'écris et j'dis c'que j'pense parce que j'sais pas où j'vais -J'AI VU Je sais qu'il y a pas d'miracle pourtant j'en ai rêvé -C'EST CA Je sais qu'il y a pas d'miracle parce que je l'ai cherché -AH OUI Je l'ai cherché si fort et je l'ai pas trouvé. Je m'arrête, essoufflé. J'ai comme l'impression de l'avoir chanté, aussi. Je sais pas ce qu'il vient de se passer. Mais ça va un peu mieux.
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## Mar 6 Aoû 2019 - 23:25 | ||
Houston Carter Messages : 764 Date d'inscription : 03/07/2015 Emploi/loisirs : Danser. Nan j'déconne. Humeur : Être désagréable | EP 2 - CARTE MERE, LETTRE A MON PERE C'est toujours dans mes plus grands moment de détresse que je prends mon stylo, que je lance mon enregistreur, que je tourne en rond dans mon appartement. Je serre les dents quand une vision me réveille au milieu de la nuit. Une vision qui fait echo à ma situation. Un homme qui a du mal à dormir, qui se retourne dans son sommeil. La seule différence entre nous, ce sont les bras réconfortants qui viennent entourer le corps de l'homme. Des bras jeunes, réconfortants. J'ouvre les yeux, au bord des larmes. Vu l'âge de mon père dans cette vision du passé, je sais quand ça a dû se passer. Peu après son départ. Ce moment où il a fuit, se réfugier dans les bras d'une autre que ma mère. Qu'il ait eu du mal à dormir, je ne sais même pas si ça m'affecte. Parce qu'il m'a laissé. Avec maman. Avec mon oncle. Alors je me lève, ignorant l'heure, ignorant tout, à part une feuille, un crayon, un enregistreur. Je me lance. Je ne sais pas dans quel ordre. Tout vient, file naturellement. Il faut que ça sorte. Papa, tu m'as abandonné De tout c'que peut offrir un homme, c'est le vide que tu m'as donné C'est plus qu'une question d'génétique, une question d'héritage Quand les seules traces de toi sont en une seule et unique page Tu m'diras que c'était facile de m'confondre avec un ordinateur J'étais calme réfléchi, pas comme ceux de mon âge, J'avais pas cet engouement, ni cette nature sauvage Pourtant t'aurais dû l'voir, tout au fond y'avait un coeur Tout c'que tu voyais c'est c'qui était inscrit dans mon serveur Au fond, t'étais pas mieux qu'mon oncle, t'avais juste pas la notice, Incapable de lire "je t'aime" écrit dans les abysses de la matrice T'aimais l'idée d'avoir un gosse, l'idée d'être un parent, Mais t'as oublié avec qui- "le problème c'était maman" Remonter tout ça, c'est faire un immense cluedo Où chaque pièce de ma vie est probablement l'assassine d'une autre Ah oui c'est plus complexe que juste des uns et des zéros Tu peux pas te retourner pour savoir sur qui rejeter la faute Si tu veux on pose les bases, pour qu'cette fois t'sois pas perdu La faute c'est moi, la défaillaince exploitée d'tous les virus Maman c'est la carte mère défectueuse, comme on en fait plus Et tonton c'est le fléau de tous les systèmes, mise à jour distordue, Qui vient tout retourner, défoncer, torturer, Pour remettre en place dans un nouvel ordre donné Papa, tu m'as abandonné De tout ce que peut souffrir un homme, c'est l'absence que j'n'ai supporté Une famille dysfonctionnelle, bossue, au bord du crash à chaque minute Papa, je n'ai rien attendu, rien eu et je n'en veux pas plus. Quand je m'arrête, j'ai à nouveau cet étrange sentiment. Un doux soulagement, une intense tristesse, un pincement au coeur. Je sais pas du tout ce que je fais là.
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## Sam 23 Nov 2019 - 18:17 | ||
Houston Carter Messages : 764 Date d'inscription : 03/07/2015 Emploi/loisirs : Danser. Nan j'déconne. Humeur : Être désagréable | EP 3 - AVEUX [ Eclipse Phase 1 ] Je viens de me réveiller, en sursaut, en sueur. La tête plein de maux, ceux que je n'avais pas vu depuis si longtemps. J'ai les mains qui tremblent, j'ai l'esprit en vrac. Je sens dans ma tête ce bordel sans nom, comme je n'en ai pas connu depuis si longtemps. Je ne sais pas ce qu'il se passe, impossible de dormir, pourtant je me suis couché il n'y a que deux heures. Je panique totalement. Je me lève. Tourne en rond. Impossible de me rendormir. Je connais ce sentiment. Je connais tout ça. Je sais ce qu'il vient de se passer. Je pensais rêver, mais c'était pas ça. C'était si net et si clair, c'était un souvenir. Si frappant et si violent, ça ne peut être que ça. Un souvenir cauchemardesque, comme je n'en ai plus eu depuis longtemps, depuis... les visions. Depuis qu'elles sont là, elles remplacent mes cauchemars, elles remplacent une partie de mes souvenirs, elles me maintiennent, stable. Même si je les déteste, elles ont changé depuis que je les accepte, que je les utilise. Elles... m'aident. Vraiment. Mais là, c'est fini. Un passage de la Lune devant ce putain de Soleil et c'en est fini de cette paix dont je ne me rendais même pas compte. Il a fallu que je passe 4 nuits atroces pour me rendre à l'évidence : si je me réveille avec des griffes, en chien ou en oiseau, c'est à cause du manque. Les métamorphoses ne combleront jamais le trou laissé par mes visions. Je dors plus, je m'épuise, j'arrive pas à me calmer, c'est le bordel dans ma tête. Je prends mon crayon, il faut que j'expie, il faut que j'avoue. Comme si une fois sur papier ça paraîtrait moins fou. Comme si ça pouvait les retrancher au loin, les sortir de ma tête comme un coup de baguette rejoindrait la pensine. J'en peux plus, putain. Moscou, il y a cinq ans. Il fait froid dans les rues, si froid qu'elle claque des dents Elle a fini plus tard, trop tard, on profite d'elle elle le sent Mais on peut rien faire quand le foyer n'est pas assez grand La fumée est glacée, c'est son fils et le loyer ou la paix sans argent Le choix est vite fait, mais les choix faciles amènent les changements Des fois elle voudrait faire comme si de rien n'était, elle se ment Quand les hommes en noir viennent la voir, elle sait, elle voit blanc La neige efface ses traces, elle laisse seul un enfant 2012, sur le Vieux Continent, Il sort de ses études, adieu vie d'étudiant Il sait qu'la vie est dure mais il a tellement confiance Il faut dire que les parents ont visé juste en le menant vers la finance C'est la fête ce soir, avec tous les copains L'alcool coule à flot, rien ne barre son futur chemin A part, peut-être, son esprit trop clairvoyant Qui poussera ses ennemis à ne pas attendre ses 30 ans C'est bête mais ils pensent que c'est le meilleur moyen Pour détruire sa famille sans trop se salir les mains Chine, premier mois de l'année du serpent, Dans ce pays où on fait plus attention, tellement il y a de gens Tout le monde devient fragile, futile, plus rien de remarquable On fait moins attention à elle qu'à une poupée gonflable Elle a 8 ans à peine, et se tue au travail Papa est violent avec maman et elle n'est qu'un fétu de paille Elle vaut bien plus qu'elle ne le pense et le voisin l'a vu Il a posé ses yeux sales sur ses courbes immatures A pris contact avec le mal pour quelques sous impurs Elle sera enlevée demain pour être revendue J'peux vous donner des dates, des lieux, De tellement d'événements Encore 3632 Rien qu'pour les enlèvements Je lâche mon crayon et fond en larmes. J'en peux plus.
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## Dim 22 Déc 2019 - 0:13 | ||
Houston Carter Messages : 764 Date d'inscription : 03/07/2015 Emploi/loisirs : Danser. Nan j'déconne. Humeur : Être désagréable | EP 4 - ECLIPSE [ Eclipse Phase 2 ] Putain, ça fait un mal de chien. Je vais galérer à enlever les marques de sang sur la commode je suis sûr, gé-nial, vraiment, super idée Houston. Félicitations, tu as presque eu le privilège de revivre ton Vide, parfait. J'observe mes plaies se refermer, lentement, laisser cette légère marque de la violence infligée. Je vais avoir un corps d'adolescent emo avec ces cicatrices, manquait plus que ça. Je me mors les lèvres. Cette sensation, la guérison, est enivrante. Mais elle me fait si mal, c'est comme si elle déchirait ton mon être, elle me rappelle que ce n'est pas de cette sensation que je suis en manque. Remplacer une drogue par une autre, mais quelle idée de merde. Crayon. L'eau croupis et pourris L'autre avait l'air, l'air tellement plus attrayant Entre voir, entrevoir le destin et le guérir On ne fuit jamais le plus effrayant Tu penses que tu peux t'échapper parce que tu as l'argent Le Soleil se moque de la différence Tu penses que ça ne te fais rien parce que tu as le cran La Lune se moque de ton intelligence Comme une boucle infernale, on revient toujours au même point Du mal au bien, du bien mais mal, ferme les yeux et reprend Jour de nuit, Nuit en plein jour, l'Histoire entâme son refrain Il y a ces indices qu'on fait mine de ne pas comprendre On en a rien à foutre de se retrouver au même endroit Même début vu 15 fois, même milieu hollywoodien, Chaque fois que tu regardes un film en connaissant déjà la fin, et où spoiler, tout va bien C'est pas l'impression que ça donne quand tu regardes deux pas d'vant toi Y'a encore tellement de virages et tu vois pas le bout du chemin Certains diront que c'est normal, faut pas avoir peur de la fin Tu répondras qu'on n'a pas peur quand on ne regarde pas Tu as beau frapper ça n'apaise pas la douleur Tu as beau brûler ça ne réchauffe aucun cœur Tu sens que perdre le contrôle est une drogue à laquelle tu pourrais prendre goût Comme toutes les addictions elle arrache chaque parcelle de toi, elle t'emmène où Pas besoin que ça soit un endroit, nulle part c'est bien, c'est mieux Ce n'est ni nul ni quelque part, juste un bout de ciel même pas bleu Peu importe si la lumière a disparu, peu importe les changements qui s'opèrent en nous L'obscurité n'est jamais qu'une porte vers les profondeurs, la peur de ce qu'il y a en dessous Si tu choisis de la pousser soit juste très bien accroché Si tu n'es pas intéressé alors juste, balance la clé Mais C'est pas l'impression que ça donne quand tu regardes deux pas d'vant toi Y'a encore tellement de virages et tu vois pas le bout du chemin Certains diront que c'est normal, faut pas avoir peur de la fin Tu répondras qu'on n'a pas peur quand on ne regarde pas On ne peut pas avoir peur quand on ne regarde pas Mais toi tu vois Toi tu vois très bien où on va On n'a pas peur quand on ne regarde pas Putain ! On sait exactement où on va. Mais C'est pas l'impression que ça donne quand tu regardes deux pas d'vant toi Y'a encore tellement de virages et tu vois pas le bout du chemin Certains diront que c'est normal, faut pas avoir peur de la fin Tu répondras qu'on a forcément peur quand sait où on va Je reprends ma respiration. Hors de question de subir encore. Il est temps de prendre les choses en main.
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## Lun 13 Avr 2020 - 0:25 | ||
Houston Carter Messages : 764 Date d'inscription : 03/07/2015 Emploi/loisirs : Danser. Nan j'déconne. Humeur : Être désagréable | EP 5 - LA REINE DES BAS-FONDS [ Eclipse Phase 4 ] Il y a quelques jours, j'ai pris deux ans en une fois. J'ai vu mon père. Je suis toujours en colère. C'est le moment d'écrire. T'es trop gentille et un peu trop introvertie y'a de fortes chances pour que tu sois un petit poisson T'es dans ta bulle, attachée à tes habitudes, 100 000 lieux sous les mers avec d'autres petits poissons La confiance et la loyauté c'est ton terre-terre et ton océan de problème où nagent tes tout petits poissons Ton aquarium c'est le monde ton estime c'est le requin marteau qui enfonce ta sale gueule de petit poisson Petit petit petit poisson Tu tournes tu tournes tu tournes en rond Dans ton bocal à la con Toi tout petit petit petit- Ecoute la voix qui te tire de tes pensées Tu est l'héroïne des océans Tu défonces la gueule des méchants Tu prends la défense des opprimés Tu es la Reine des Bas-Fonds Des touts petits poissons La colère est le meilleur moteur de tes vagues, tu détruis les armées par centaines, Tu sors de ta coquille lorsque le soleil tombe dans les profondeurs, Tu frappes telle la Justice des abysses, rien ne te fais peur, Tu es le Batman de ces lieux, la divinité des perdus, des oubliés du game Petit petit petit poisson Tu tournes tu tournes tu tournes en rond Dans ton bocal à la con Toi tout petit petit petit- Ecoute la voix qui te tire de tes pensées Tu est l'héroïne des océans Tu défonces la gueule des méchants Tu prends la défense des opprimés Tu es la Reine des Bas-Fonds, Des touts petits poissons Je fronce les sourcils, avec la drôle d'impression d'avoir écrit un générique pour enfants. Je ricane. Amusant. Ironique, cruel, mais amusant.
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## Mar 26 Mai 2020 - 0:56 | ||
Houston Carter Messages : 764 Date d'inscription : 03/07/2015 Emploi/loisirs : Danser. Nan j'déconne. Humeur : Être désagréable | EP 6 - QUE RESTE-T-IL A DIRE ? [ Eclipse Phase 5 ] L'explosion et les sons du concert se sont mélangés dans mon cerveau. Le son a été éclatant, comme un accord assourdissant Les éclats de voix se perdent dans la fumée qui précède les cris Il y a ceux qui comprennent vite et qui font ce que l'on a dit Il y a ceux qui ne sont pas loin et se vident de leur sang Froid dans le dos dans les mains je ne sais plus bien Quand j'essaye d'y repenser la première chose qui revient... Je pourrais tenir des heures En faire des poèmes ou des confessions Mais les mots sont d'une lourdeur Leur gravité attire la confusion Que reste-t-il à dire La douleur est toujours vive Que reste-t-il à dire Quand on ne veut pas que tu vives ? Il y a de tout dans la nature, juste pas dans les mêmes proportions On vit dans un coin paradis sur terre et j'ai failli l'oublier On se croit à l'abris de tout mais on est jamais à l'abris des cons Malgré tout on ne se bat pas parce qu'on sait qu'on va gagner On est les forts dans l'histoire mais il faut qu'on soit les victimes Parfois la logique nous rend humains souvent elle nous oublie Je pourrais tenir des heures En faire des poèmes ou des confessions Mais les mots sont d'une lourdeur Leur gravité attire la confusion Que reste-t-il à dire La douleur est toujours vive Que reste-t-il à dire Quand on ne veut pas que tu vives ? Les mots ne sont pas suffisants Les phrases ne sont pas suffisantes Les pages sont trop suffisantes Les livres sont absents Quand il est trop tôt mieux vaut faire silence
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## Sam 22 Aoû 2020 - 16:50 | ||
Houston Carter Messages : 764 Date d'inscription : 03/07/2015 Emploi/loisirs : Danser. Nan j'déconne. Humeur : Être désagréable | EP 7 - QUAND J'Y PENSE [ Eclipse Phase 7 ] Il n'y a pas toujours d'explications, des fois je sens que je dois juste le faire, écrire. C'est comme ça. Pour évacuer juste, tout. Alors je me lève, je prends un crayon, je note, tant que j'y pense. Quand j'y pense, je me sens loin Chacun ses plaies, mais j'ai l'impression que les miennes sont des gouffres Quand je cherche ce que j'ai avec eux, en commun Je ne vois pas le pont vers les autres qui souffrent Plus j'avance et moins je veux en parler Je crois que c'est ce qui s'appelle avancer Quand j'y pense, j'ai la haine Contre les ennemis, contre les amis, ceux qui m'enchaînent Je ne suis pas sûr de les comprendre, ils me saoulent tous, Si tout le monde est aussi perdu que moi ou si je suis seul Qui ne comprend pas comment ils agissent, ils m'étouffent Ils se foutent tous de ma gueule Quand j'y pense, ça me manque Mon cousin, mon portable, ces petites choses que j'avais Je n'ai pas eu l'impression d'être exigent, ça me manque Je sais que c'était mauvais, que ça n'était pas parfait Mais j'y peux rien, ça me manque Ça me manque Quand j'y pense, je souris Des petites joies, de légers instants Des échappées lyriques dans tout mes membres C'est grâce à ces pensées que je suis en vie Ces pensées qui me font comprendre Ces moments là qui font sens Quand j'y pense, j'y pense et j'y repense encore Il n'y a pas de douce mélodie juste un tas de voix Comme un fleuriste dans un film gore Il n'y a pas sa place mais il est là, et c'est comme ça Quand j'y pense, Je crois que je devrais arrêter d'y penser
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