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[Fin Event] L'Eclipse Lunaire.
##   Mer 24 Juin 2020 - 12:54
Katsuyo Oshiro

Personnage ~
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Katsuyo Oshiro
Etoile Feu Solaire
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« Ariaaaaaa !!! Faut trop que je te raconte le rêve que j'ai fait cette nuit !!! »

« Genre déjà, hier je me suis endormie alors qu'on était hier !!!! Tu te rends compte ?! Genre, moi, dormir avant minuit. Je suis tombé comme une énorme loque, j'étais trop fatigué, j'ai même pas pu finir les recherches pour la chorée !! »

« Mais du coup ! J'ai rêvé que je fêtais l'anniversaire de ma petite sœur. C'était trop perturbant parce que c'était super réel. C'était vraiment le jardin de mes parents, avec la serre de ma mère et ses géraniums. Par contre trop bizarre, mes cheveux étaient blonds. »

« J'ai genre, jamais eu les cheveux blonds. C'était à n'y rien comprendre !! »

« Mais, du coup, on lui fête son anniversaire et tout. Je rigole avec elle, je lui fais faire de la balançoire, c'était vraiment trop chou. (Au début, je voulais te faire des vocal, mais je crois que si je te raconte ça à voix haute, je pleure.) C'était tellement bien, je pouvais sentir ses petits bras contre moi et tout. Elle avait l'air super heureuse. MAIS C'EST PAS LE SUJET. »

« Un moment, y a Akihiko qui débarque et qui commence à faire un spectacle de marionnettes, t'sais genre, comme les clowns qu'on invite dans un anniversaire. Et là, truc trop bizarre il joue toute mon arrivée à Terrae et tout. Mais, ça faisait comme si je vivais le truc, j'avais genre des flashback des derniers mois que j'ai passé avec vous tous, mais en même temps on était des marionnettes. Puis j'ai commencé à me taper un égotrip TROP bizarre, en mode, j'étais la marionnette et je vivais les trucs comme un souvenir. Zola, Houston, toi, Aki, fin tout le monde, vous étiez réelle. Mais moi j'étais juste un pantin, c'était super bizarre. »

« Mais le truc qu'est devenu encore plus bizarre, c'est qu'un moment j'entends la voix de ma sœur et je me tourne vers elle, et en fait, c’est moi qui suis au-dessus de la scène de marionnettes et qui tire les ficelles. »

« Et du coup, après ça, ma sœur me tend la main pour aller s'asseoir devant une sorte de fontaine abandonnée (on est plus du tout dans le jardin de mes parents) et c'est un bassin avec plein de grenouilles qui coassent et tout. Et quand je vais m'asseoir près d'elle, on disparaît. Y a plus que les grenouilles. »

« Trop bizarre, non ???? »

« (ah et) »

« (t'as déjà essayé de taper un msg quand t'es invisible ? C'est trooooooop chiant) »


HRP : Katsuyo devient invisible et triste
##   Mer 24 Juin 2020 - 23:32
Alice Borges

Personnage ~
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Alice Borges
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Age : 25
Emploi/loisirs : Créer des activités artistiques pour les Terraens ♥
Humeur : Y'a un village là-bas, on dirait la mer.

Alice plâne au-dessus de l'eau. Elle est comme un albatros géant, jouant avec les courants d'airs, avec les embruns, alors que le soleil chauffe son dos. Elle n'est pas vraiment l'animal, mais elle l'est. Comme dans les rêves. Ca sent bon la mer, et dès qu'elle remonte un peu en altitude, les reflets sur l'eau l'émerveillent. Elle avance comme ça pendant un moment pour finalement arriver en vu d'une terre. Cela faisait si longtemps qu'elle ne l'avait pas vue. Il serait peut être tant d'aller s'y poser.

Le grand oiseau vole sans se priver de quelques pirouettes au-dessus de l'eau vers les landes, et finit par survoler les terres. Verdoyantes, les prairies étaient parfois recouvertes de fleurs. Les forêts au loin chantaient une drôle de mélodie. Elle était familière, et cela faisait un moment qu'Alice ne l'avait pas entendue. Un long moment. Finalement, l'oiseau se dirige vers un arbre immense, planté au milieu de tous les autres. Elle s'y pose, avec volupté, elle n'est plus tellement un oiseau immense, elle est redevenue une petite mésange. Elle a plus de facilité à comprendre son corps qui lui semble moins étendu, plus proche d'elle-même. Le chant des arbres l'apaise.

Le sol l'appelle. Elle l'entend, elle le sent, elle le voit. Et puis elle les voit, tous les autres arbres, toutes les ramifications sous terraines, les arbres qui sont en fait un seul, les espèces, les pierres au milieu, les graines encore endormies, elle voit tout, elle ressent tout. La lente progession de la sève, les boutons de fleurs prêts à éclore. Tout est là, tout a toujours été là, mais elle l'entend et le voit de nouveau. Ca fortifie son petit corps frêle, lui donne de la confiance, elle s'ancre dans le confort tiède que lui offre cette forêt, qui s'étend jusqu'à la mer d'où elle venait, trop tumultueuse et changeante pour elle.

Et puis dans son rêve elle les entend. Les autres rêves. Les autres oiseaux. Elle les entend, elle sent son lien infime mais bien présent avec eux. Elle entend de nouveau. Alice redevient petit à petit entière, entière d'elle-même. Les rêves se bousculent dans sa tête et pour la première fois, la seconde en fait, lui procure une réelle sensation de joie. Elle est elle à nouveau.

Alice est la terre, Alice est les pensées des autres et surtout les siennes, elle redevient elle-même. La petite mésange s'ébroue avec enthousiasme. Elle se sent de nouveau équilibrée, pleine d'énergie qui lui appartient. C'est avec un immense sourire qu'Alice se réveille ce matin.



[Hrp : Alice reste Terre Télépathe !]


[Fin Event] L'Eclipse Lunaire.  - Page 2 Alice%20Signa


Moonshine:
##   Dim 28 Juin 2020 - 21:25
Ariana Vicente

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Ariana Vicente
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Emploi/loisirs : Couturière, café maid, préfète des Morphes !
Humeur : YOLO !!!!!

Sombre.
Sombre la Nuit comme les abysses, là où le bruit est silence, et le silence est écho.
L'écho de son souffle qui exhale des bulles de tristesse, l'écho de son cœur qui pulse sans un cri.
Chaque geste alourdi ; chaque couleur devenue gris.
La respiration souffrante, étouffée, elle aussi.

Elle pourrait y demeurer longtemps. Cachée aux yeux de tous, blottie contre elle-même, à écouter le silence comme un croyant écouterait Dieu.

Ses cauchemars, ces derniers temps, commencent toujours ainsi. Les yeux grands ouverts, les oreilles bien à l'écoute ; et pourtant, elle n'entend ni ne voit, tout comme personne ne la voit ni ne l'entend. Elle a abandonné l'idée de crier depuis longtemps. Chaque bulle d'air s'efface dans l'obscurité pour chercher la surface, et tout disparait. Ses larmes n'ont pas de substance, elle ne peut avancer. Bloquée, comme emprisonnée dans une cage qu'elle s'est elle-même forgé.


Aujourd'hui, cependant, tout est différent.
Tout oscille au rythme du courant qui s'anime. Son corps et son esprit, ses doutes et ses craintes.

Elle ressent.
Elle ressent ce mouvement, cette force qui vient jusqu'à elle. Nul besoin de voir, nul besoin de l'entendre ; sa jambe se déplie, puis un bras. Elle avance dans cette obscurité insipide, battant des pieds, brassant la boue compacte qui la retient.
Elle ressent.
Elle ressent cette lumière lointaine, qui la pousse aux larmes. Larmes de joie et de tendresse, mais aussi d'espoir et de conviction. Chaque inspiration est douloureuse, mais chaque expiration cathartique ; et chaque vague qui cherche à l'entraîner au loin lui sert d'une marche de plus, pour grimper, grimper, grimper à la surface.


Elle ne se souvient pas comment elle a fini là, tout en bas.

Elle croit se souvenir d'un lac. Un lac limpide mais aux tréfonds les plus sombres ; là où le soleil ardent ne parvenait pas à éclairer. Là où même la lune ne parvenait à la consoler.
Tranquillement, elle s'y est baignée. Elle a suivi une ombre, et depuis, tout s'est compliqué.

L'ombre a grandi.
S'échappant de son cœur comme un filet d'encre, elle a fini par l'entourer, colorant tout autour d'elle. Noir et blanc, sans distinction. Tu es, ou tu n'es pas. Tu vis, ou tu ne vis pas.

Viens, protège-toi. Il fait sombre ici, tu es au sec, tu es bien.
Tu ne verras pas. Tu n'entendras pas. Tu ne ressentiras pas. Tu ne seras pas.
Si tu n'es pas, tu n'auras pas mal. Regarde…

Je peux ressembler à qui tu veux.
Nous pouvons ressembler à qui tu souhaites.

Tout ira bien ; tu n'auras pas besoin de t'en inquiéter.

Je te cache.
Je te protège.
Ils ne verront pas qui tu es.
Ils ne verront pas ce que tu caches.
Ils ne verront pas ce que tu détestes.
Ils ne verront pas.
Tu peux être qui tu veux.


Mais moi aussi, je me juge, tu sais.
Je me vois.
Ca me terrifie.

Ne t'inquiète pas.
Tu ne te verras pas.
Je te cacherai aussi de toi-même.

Tout ira bien.
Nous ne ressentirons plus la tristesse.
Nous serons forts, ensemble.

Nous serons forts, ensemble ; mais seulement si nous nous cachons.


L'ombre lui avait fait mille promesses. Rassurante, aimante ; elles partageaient beaucoup ensemble. Ariana lui racontait ses misères, et l'ombre la consolait ; que pouvait-elle faire de mal ? Elle était seulement là pour elle ; là quand tous les autres ne l'étaient plus… Elle la protégeait, l’entourait, lui offrait une étreinte comme celle d’une mère.

Ensemble, nous pouvons être qui tu veux. Regarde.
Personne ne jugera, personne ne parlera. Il n'y aura que nous, et les conséquences n'importeront que peu.


L'obscurité se fait plus sombre et plus épaisse. Elle la retient, la tire en arrière ; l’ombre a peur pour elle, peur que retourner à la surface ne lui fasse du mal.
Elle sent que quelque chose a changé en elle. Qu'elle ne vivra plus leur lien comme avant ; et cela aussi la terrifie.


J'aurais aimé effacer ton passé, tu sais. Si je l'avais pu…
Mais aurait-ce été correct ? Aurait-ce été bien ?
Nous n'aurions plus souffert, alors pourquoi ce serait mal ?
Ce que j'ai vu, cela a existé. Pourquoi est-ce qu'il faudrait nier le passé ?…
Il était temps que je voie, tu sais.


Au travers du bourbier dans lequel elle se déplace, elle voit quelques couleurs ; ses mains, ses bras. Elle les regarde comme si elle les découvrait pour la première fois ; leur chair, leur texture. L'eau semble moins opaque, et les bulles elles-mêmes prennent forme…


Non, s'il te plaît.
J'ai appris à avancer.


Elle continue à nager. Une lumière irradie au loin, et se répercute en elle, comme une étincelle qui la parcourt.


S'il te plaît.
J'ai appris à parler.


Elle entend sa voix qui se libère. Elle entend son Cri ; cet Appel qu'elle lance au loin. Elle avance, elle avance toujours.


S'il te plaît…
J'ai appris à guérir.


Prendre soin d'elle. Prendre soin des autres. Son corps se fait moins lourd. La lumière est plus forte, et elle se sent enfin bien, sereine, sans douleur.


S'il te plaît !
J'ai appris à entendre.


Les sons se libèrent. Elle ressent l'immensité de la mer tout autour d'elle. Elle entend le chant des baleines et des dauphins ; elle entend la Voix qui l'appelle au loin. La Voix lui dit : Réveille-toi. Toi aussi, tu es là. Toi aussi. Réveille-toi. Cesse de te morfondre et de t'endormir. Réveille-toi, et Vis tes Rêves. Embrasse-les. Tu es là. Tu existes.
Tu es là.
Nous sommes là ensemble.

Elle entend les sanglots de son ombre terrifiée.


Je t'en prie…
J'ai appris à ressentir.


Sa tristesse, sa peine, sa rage, sa solitude se répercutent en elle.
Au loin, elle ressent de l'espoir, de la joie, de la volonté, de l’excitation.
Cela lui donne le courage de continuer à avancer.


Pourquoi tu nous fais ça ?…
J'ai appris à me regarder.


Le voile d'encre s'efface. Elle nage un peu plus, et tombe face à elle-même. Lumineuse, vaporeuse, chaude, souriante. Celle-ci vient à sa rencontre ; elle est ondine, vibrante comme une chute d’eau.
En se retournant, elle peut voir son ombre. Sombre, triste, embuée par les larmes qui s'échappent de ses yeux. Celle-ci la fuit et la retient ; elle est fumée, changeante, sourde comme une plainte.
L'ombre ne dit plus rien.


J'ai appris ce que je pouvais faire.


L'être lumineux la traverse comme un rire, et l'ombre se replie, effrayée par un tel éclat.
Ariana l'observe, essoufflée, mais pas épuisée. Elle assimile cette force qui s’étend dans tout son corps, du haut de sa tête au bout de ses doigts.
Elle comprend. Elle entend cette lumière parler à travers elle.

Face à l’ombre, elle se rend compte. Elle pourrait la laisser là, l’abandonner elle aussi. Ne prendre que les bons côtés, ne pas chercher à s’améliorer, ni à faire face. Simplement lui tourner le dos…
Mais elle lui tend la main. Cette joie, cette excitation, ce bonheur ; ils existaient chez son ombre, eux aussi. Elle a simplement oublié.

—J'ai appris à vouloir.

Elle ne veut plus jamais oublier : ni qui elle est, ni ce qu’elle veut.
L'ombre rejette sa main d’une gifle et peste :

—Pourquoi tu me voudrais auprès de toi si tu es mieux sans moi ?!

Et c'est vrai.
Pourquoi la voudrait-elle auprès d'elle, si c'est pour ressentir à nouveau ce qu'elle a ressenti ? Si c'est pour se perdre dans ses identités, si c'est pour s'oublier, petit à petit ?

—Tu crois que je suis mieux sans toi ?

Elle sourit, faiblement, et baisse les yeux vers ses mains qui se tortillent.

—J'ai appris beaucoup, mais… Ca veut pas dire que tu me manques pas. Que je veux pas te revoir.

Son coeur se serre. Son pouvoir l’a choisie. Il est revenu vers elle. Alors lui il faut l’accepter, entièrement, sans quoi elle ne serait jamais vraiment entière.
Elle ne serait jamais vraiment elle-même.
Ce serait comme retransformer la lumière en ombre.

—Ca veut pas dire que je te veux pas auprès de moi. Tu es une partie de moi. Je veux juste. Je veux juste qu'on soit Nous ensemble, entièrement.

Ariana ressent la colère de son double. Elle ressent sa peine. Elle ressent sa tristesse.
Mais elle veut lui faire ressentir sa joie. Son espoir. Tout ce qui est lumineux en elle. Parce que cela aussi existe, il n’y a pas que des mauvais côtés ; simplement de mauvaises habitudes, et de mauvaises raisons.

—J'aimerais pouvoir recommencer. Je sais que tu voulais juste me protéger… Mais je suis grande. Je veux juste… pouvoir faire autrement. Je veux juste pouvoir avancer.

Et je n'avancerai pas sans toi.
Je ne t’en veux pas.
Je t’aime, et je te veux auprès de moi.
Ça n’a jamais été une question.
Je sais ce que je souhaite.


La forme d'ombre baisse la tête, et tout son corps se met à fondre.

—J'espère que tu ne le regretteras pas.
—Je ne le regretterai pas. Tu es absolument tout ce que je suis, chuchote la petite Eau.

Un sourire s'effrite sur les lèvres de l'ombre. Bientôt, son corps n'est plus qu'une bille ; une bille obsidienne où se reflète l’éclat qui émane d’Ariana. Cette lumière devient sienne… Elle se dédouble, et au centre de la bille naît une lueur. La lueur croît, ondoie gentiment, et elle semble prendre vie, comme un œuf destiné à éclore. Pour le moment, il lui faudra le couver ; attentivement, le couvrir de baisers.

Avec un sourire, Ariana l'attrape, du bout des doigts… Délicatement, comme on prendrait la pierre la plus précieuse qui soit. Elle ressent sa vibration, sa force, son côté sauvage et libre. Elle aussi, se sent un peu plus libre, un peu plus sauvage, un peu plus forte.

La bille maintenant bleu nuit se fond en elle, et soudain, elle s'éveille…



Elle est au bord d'une rive. Perdue, elle se redresse, puis lentement, se lève. Elle sent. Elle sent l'Océan et la Mer. Elle sent l'Eau qui coule en elle et qui s'étend dans le lac infini devant elle. Les larmes lui échappent, elles sont sucrées et salées, elles ont le goût du miel et du manque. Elles ont le goût de la joie des retrouvailles.

Elle sent le clair et l'obscur osciller en elle. Elle s'avance, pas à pas, jusqu'à plonger ses pieds dans l'eau. Elle descend. Elle flotte. Elle se retrouve. Elle s'accepte, cette fois ; le bon, et le mauvais. Elle embrasse son Rêve tout entier. Son Rêve aussi l’embrasse, heureux, apaisé, enfin.

Une pause était nécessaire. Pas pour amener du changement, mais pour changer de perspective, prendre du recul, et accepter de voir ce qui n’allait pas. Même s'il lui faudra du temps pour se l'approprier, elle sait que c'est le bon choix, la bonne décision.

Elles se comprennent mieux lorsqu’elles acceptent de s’écouter.
Elle se comprend mieux lorsqu'elle accepte de se regarder.


Lorsqu'elle se réveillera pour de bon, dans sa chambre et bien au sec, elle lancera quelques feux d'artifices d'eau et de glace dans la cour ; pour fêter une époque enfin révolue, fêter ce retour à la normale et cette expérience qui leur a été offerte, bien malgré eux.

En attendant, elle profite de la sérénité ; selkie baignant dans l’immensité des Eaux de l’univers. Elle se fond dans l’eau autant que l’eau se fond en elle ; toutes deux apprennent à se redécouvrir. Telles qu’elles sont, telles qu’elles souhaitent être ; intensément, sans jamais avoir à se cacher.

Les murmures du croissant de Lune, mi ombre mi lumière dans le ciel aux couleurs arc-en-ciel, seront toujours là pour le lui rappeler.




Spoiler:


S'émerveille en #E7654D
##   Jeu 2 Juil 2020 - 1:58
Pandora Lee

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Pandora Lee
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J'ouvre les yeux, cligne des paupières plusieurs fois, un peu déboussolée. Je suis assise sur le tabouret du piano, dans la salle de musique, seule. C'est étrange, je ne me souviens pas d'être arrivée ; comme si une crise de somnambulisme avait mené mes pas jusqu'ici. Je pose mes mains sur le clavier et, instinctivement, mes doigts commencent à jouer une mélodie familière.

L'introduction terminée, ma voix suit le mouvement, et soudain, une fumée légèrement colorée de vert commence à m'entourer. Je la reconnais directement, cette fumée, pour l'avoir visualisée des centaines de fois lors de mes entraînements avec Allen. C'est ma façon à moi de percevoir mon pouvoir de Sonore, d'englober les sons pour pouvoir mieux les distordre. L'énergie douce et familière m'apaise, et je ferme les yeux tout en continuant mon morceau. Il y a si longtemps que je n'avais plus fait "un" avec mon pouvoir, et ça me fait du bien ; cette étrange sensation de rentrer à la maison après un long périple.

I'm coming home
I'm coming home
Tell the world I'm coming home
Let the rain
Wash away
All the pain of yesterday
I know my kingdom awaits
And they've forgiven my mistakes
I'm coming home
I'm coming home
Tell the world I'm coming home

La musique se termine, mes mains quittent le clavier et j'inspire profondément avant d'ouvrir les yeux à nouveau. La fumée est toujours là, et je crois entr'apercevoir une silhouette au travers des volutes. C'est flou, mais je jurerais qu'elle me sourit tout en me tendant la main, comme une invitation. Expérimenter les autres affinités a été tantôt drôle, tantôt désastreux ; mais par dessus tout, cela m'a permis d'apprécier ce lien si intime qui me lie avec le don Sonore. Mon don.

Je souris à mon tour et quitte le tabouret du piano pour m'avancer vers la silhouette et prendre sa main, embrassant ce pouvoir qui m'a si cruellement manqué. Il m'a fallu du temps pour l'apprivoiser, c'est vrai, mais il est une partie de moi à présent, et je n'en changerais pour rien au monde.

J'ouvre les yeux, cligne des paupières plusieurs fois, un peu déboussolée. Je suis de retour dans mon lit, au chaud sous la couette. Un rêve ? Juste un rêve, oui... Ou peut-être que non ? Mais une chose est sûre, je suis à nouveau Sonore, je le sens dans mes veines comme si un souffle nouveau m'avait été donné. Comme si je rentrais à bon port après neuf longs mois de dérive.


[ Pandora reste donc Air Sonore ! ]


Pandora parle en #6699ff

Relations - Carnet RP

Discord : Pandora#1912
##   Dim 19 Juil 2020 - 1:34
Leona Tsukuyomi

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Leona Tsukuyomi
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Désolé c'est long, mais j'peux tout expliquer!:



L’éclipse lunaire

La première pierre…
C’est la fin. Une explosion vient de retentir a l’extérieur du cinéma où je me trouve et c’est une vision d’horreur qui se manifeste, alors que je viens de sortir. L’Académie est détruite. Fumante. Il n’en reste plus rien.

- Non… Non c’est pas possible.

Les mots s’étrangle dans ma gorge alors que mes yeux deviennent embués et, complètement horrifiée, j’accoure vers les lieux sans me retourner, allant à contre-sens des gens qui rejoignent l’enceinte de Terrae. Ce n’est pas possible, ça n’a pas pu arriver. Pas dans l’enceinte, pas avec tous les masters ! Je cours comme jamais je ne l’ai fait, mais contrairement à ce que je pensais, je ne croise personne que je connaisse en chemin.  

Lorsque j’arrive sur place, la scène est à couper le souffle. Je m’écroule à genoux, abasourdie. Des draps étendus sur des corps, des gens blessés… Je n’arrive pas à en croire mes yeux et pourtant, il n’y a aucun doute possible. J’aperçois Ys, un master, qui passe à côté de moi complètement furieux et déterminé alors je me relève en vitesse, essuyant mes yeux d’un geste brut :

- Ys ! YS ??! Où est Aaron ? Et où sont les autres ?

Il dégage son bras de la main que je viens de poser pour le retenir, me disant que tout est perdu, que les anti-Terraens paieront pour ce qu’on a perdu, mais il part sans me laisser une quelconque possibilité de comprendre. C’est quoi, ces anti-Terraens ? Aaron, ou Mitsuki, il faut que je trouve l’un d’eux pour comprendre ce qui se passe !

Je cours frénétiquement vers des gens en tenue blanche, en train de hocher la tête, remontant un drap sur un visage qui me glace le sang. Cette fille, Pearl, une fille de ma classe qui était arrivée en même temps que moi à l’Académie. On s’entendait bien mais je ne lui ai jamais laissé le loisir d’apprendre à se connaître, de passer du temps ensemble… Sa gentillesse et sa maladresse, ça la rend attachante… La rendait attachante… Ça aurait pu être une amie, une bonne amie même. Mais ça n’arrivera pas. Mes lèvres se pincent alors que je baisse la tête, puis j’entends une voix hurler derrière moi, à laquelle se joint la mienne.

- Senri, NON !!!

Non, non pas lui. Pas Senri. C’est pas possible. Il faut toujours qu’il soit là où on ne l’attend pas, qu’il fasse des choses qu’on ne comprendra jamais, qu’il agresse tout le monde tellement il est entêté, qu’il joue les gros bras pour impressionner ou pour se rassurer… Senri. Si seulement j’avais osé te dire tout ce que j’ai en tête depuis qu’on s’est rencontrés. Depuis ces heures de colles à ranger la salle, le premier jour de ma rentrée. Depuis ce tête à tête improbable dans l’arène, à comparer nos forces et à faire n’importe quoi. Depuis ce jour où j’ai finalement compris que je craquais pour toi. Peut-être que rien n’aurait changé, si tu étais resté avec cette fille que tu affectionnais sans être certains de tes sentiments. Ou alors peut-être que ça se serait passé autrement, si j’avais réussi à t’avouer les miens… Espèce d’idiot, pourquoi toi…

Pourquoi fallait-il que vous soyez là, dans l’Académie à ce moment précis. Pourquoi faut-il que Tiago et Elisha soient allongés l’un à côté de l’autre comme Tonks et Lupin dans cette scène horrible de ma saga préféré, mais sans s’être franchement avoué ce qu’ils ressentaient l’un pour l’autre.

Et enfin, je trouve Aaron.
Celui qui m’a amené ici après mon Vide.
Celui qui m’a apporté l’occasion de me reconstruire et je n’ai jamais su remercié.
Pourquoi faut-il que tout ceux que je connaisse périssent, alors que je pensais déjà avoir tout perdu en arrivant ici…

Avant… Avant c’était dur. Papa venait de passer des mois à voir son corps le lâcher petit à petit, à perdre sa motricité en gardant toute sa tête. Des mois longs et horribles, des mois à essayer de le faire sourire pour que ça soit moins douloureux. Des mois à se soutenir avec maman et à se passer le relai pour être à ses côtés. Des soirées ensemble à s’enlacer pendant qu’il dormait… Jusqu’à ce qu’il ne se réveille plus.

Je m’éloigne des ruines de l’Académie, les yeux ruisselant de larmes et sort de l’enceinte de Terrae pour rejoindre le lac. Mes pas sont lents et quand j’arrive à destination, je m’assois au bord de l’eau, abattu et n’arrivant à penser à rien d’autres que les jours qui ont suivi avec Maman.

Maman, si seulement tu avais été là, là pour moi. Si tu ne m’avais pas rejeté, si tu avais su me regarder en face… Je sais bien que je ressemble à Papa, que c’était douloureux pour toi mais… moi aussi j’en ai souffert. Moi qui pensais qu’on se serrerait les coudes, qu’on traverserait ça ensemble… Tu m’as complètement laissée tomber et ça a laissé ces traces. Cette peur que ça arrive encore… Comment puis-je me résoudre à m’attacher à quelqu’un si toi tu m’avais abandonnée ?

A cause de toi, de cette phobie et… finalement à cause de moi, je n’ai laissé personne d’autres s’attacher à moi, je ne me suis attachée à personne, je me le suis interdit pour éviter que ça se reproduise et pourtant… je les ai perdus. Ceux que je voulais apprécier de façon détachée, je… je me rends compte que j’aurai aimé les connaître. Aimé les apprécier à leur juste valeur, partager nos secrets, passer des soirées avec eux sous les étoiles à rire des bêtises des autres… Si seulement j’avais dépassé tout ça et pris mon courage à deux mains !

- Et pourtant, j’ai tout perdu. J’ai tout perdu une fois de plus.

Je fixe la surface de l’eau, où mes larmes finissent leur chemin. Des larmes qui noient mes joues, qui ruissellent en continu et que je n’arrive plus à contrôler. Comme si je n’avais jamais su contrôler quoique ce soit durant cette fichue éclipse d’ailleurs…

Le soir s’installe et je fixe la lune qui commence à apparaître derrière les nuages.
Une lune pleine, brillante à souhait, comme si une lueur d’espoir se pointait.
Un peu trop tard maintenant.

La surface se déforme à chaque larme qui tombe, la surface se trouble puis commence à prendre forme. Surprise et perturbée, je me recule comme pour me protéger alors qu’elle prend une silhouette humaine. Mon esprit me joue des tours ?

- Mon enfant, que fais-tu ?
- Comment ça, mon enfant ?

Je me lève, sur mes gardes et à la fois enragée :

- Si c’est une blague c’est horrible ! Je n’ai plus de mère, plus de père… je n’ai plus personne !
- Tu m’as moi. Nous sommes ensemble depuis ce jour. Depuis ce Vide que tu as ressenti et que j’essaie de combler. Comme l’eau arroserait une plante pour la maintenir en vie.
- Arrêtez vos métaphores, je suis seule plus seule que jamais et je ne sais pas qui vous êtes ! !
- Je suis ton affinité Leona. Ne vois-tu pas la Lune briller de tout son être et t’éclairer ? Ne vois-tu pas ton reflet apparaître à ma surface ?

Je m’approche précautionneusement, me rendant compte que les rayons de lumière font apparaître ma silhouette pile à la surface de la sienne. C’est quoi ce délire ? Comment c’est possible ?

- Comment ? !
- Je te l’ai dit, mon enfant. Nous sommes un et il faut que tu l’acceptes. Je serai avec toi pendant le reste de ta vie, comme une rivière coulerait du sommet d’une montagne pour se jeter dans la mer.  Accepte-moi et je te montrerai que tout ça n’arrivera jamais.
- N’arrivera jamais ? Que… Mais c’est arrivé, je les ai vu ! !
- Tu as vu ton pire cauchemar, mais ce rêve peut encore changer. Tu peux te réveiller et prendre les choses en main.
- Mais… Et si j’acceptais, mais qu’eux me refusaient ? Si je ne faisais jamais vraiment parti des leurs ? S’ils ne voulaient pas de moi comme ça dans leur…!
- Famille ? Si c’est bien ce que tu cherches, tu la trouveras comme tu es. La meilleure famille que l’on peut avoir, c’est celle que l’on se crée.

Je regarde l’esprit de l’Eau s’approcher et me tendre les bras, hésitante, puis me résous à tendre les miens pour l’étreindre. C’est un sentiment étrange qui me vient, comme si après m’être battue contre moi-même, je trouvais enfin la paix.

Je ferme les yeux et me réveille dans ma chambre, clignant plusieurs fois des yeux sans le croire. L’Académie est là, je suis entre ses murs et rien n’a bougé.

- Il y a toujours une première pierre à poser. Un élément solide pour continuer à se construire et il faut qu’on soit soudé !

Alors je bondis hors de mon lit et accoure dans la chambre de Pearl, ouvrant la porte en trombe pour la réveiller.


Hrp : elle reste telle quel, donc Eau Morphe! <3



[Fin Event] L'Eclipse Lunaire.  - Page 2 Leona
##   Dim 6 Sep 2020 - 22:39
Aaron Williams

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Aaron Williams
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La Lune s'est couverte cette nuit ; pour la première fois depuis longtemps, je me sens apaisé. Charlotte est endormie depuis plusieurs heures ; Lou a la respiration tranquille, légère, mais aussi profonde. Je la sens soulever mon bras à chaque inspiration. Elle semble plus sereine, lorsqu'elle dort ; malgré ce pli soucieux qui parfois persiste sur son front, comme un fantôme qui refuse de s'en effacer. Bientôt, moi aussi, je m'endors.

Il me semble rouvrir les yeux immédiatement après. C'est une nuit sombre qui aurait du m'accueillir ; pourtant, il fait déjà bien jour. Le soleil filtre fort à travers les rideaux ondoyants ; les rayons couleur de miel achèvent de me réveiller. C'est déjà le matin... Mon sommeil aura été profond, et la nuit courte ; alors que je me retourne paresseusement, je me demande avec quels mystérieux pouvoirs je vais devoir batailler, cette fois. Mon énergie est encore incertaine et capricieuse, comme engourdie ; c'est fréquent, ces derniers temps. Rien ne va réellement, et c'est généralement les premières pensées qui me traversent lorsque je commence mes journées. Faut pas croire, je fais encore en sorte de m'accrocher, même j'ai failli rendre la cape y a quelques semaines. Il faut que ça aille ; pour Lou. Pour les gamins. Pour Mitsuki. Senri, aussi, un peu. J'me sens incapable, avec ces changements casse-burnes. Et Ys qui est parti en couilles, aussi. Pourtant, ce matin... C'est différent.

Sans prendre le temps de questionner ces ressentis étranges, je me redresse dans le lit vide. Lou doit déjà être levée depuis un moment, elle aime se réveiller à l'aube, contrairement à moi. J'enfile mes chaussons Blobby pour sortir de la chambre et rejoindre celle de Charlotte, afin de vérifier si elle dort encore. Evidemment, elle n'y est pas ; j'entends son rire venir du salon. Tout le monde est là. Surpris, je les fixe, l'air de demander si j'ai loupé un nouvel épisode dans ma vie (honnêtement, j'crois que je m'en étonnerais qu'à peine). Il y a Lou, bien sûr, avec qui j'échange un sourire ; Charlotte, qui joue avec Daisuke et Riku, ces enfants-diables aux pouvoirs démesurés. Les garçons et leurs amis, aussi ; mais je les entends faiblement, comme de loin. Les Masters, qui prennent le café ou discutent. Huo et Aoi dans un coin, agités. Hideko et Ryu, aux mines tantôt inquiètes, tantôt rassurées. Ipiu, Athéna ; Mitsuki, à l'écart, la mine attristée mais plus déterminée, déjà. Elle a l'air plus sereine que ces derniers temps, et ça aussi participe à me soulager. Senri, trop déter, en train de faire absolument n'importe quoi comme d'habitude. Il y a même des étudiants que je ne connais pas vraiment, ou seulement de visage ; d'autres visages qui s'effacent, troubles. Il y a de plus en plus de monde dans la pièce, et le bourdonnement qu'ils produisent est de plus en plus désagréable - et pourtant tellement habituel.

Alors que je prends Charlotte dans mes bras, tentant de comprendre ce qu'il se passe autour de moi, je sens la main de Keitaro se poser sur mon épaule.

—Tu es en train de rêver, Aaron.

C'est le seul qui m'a l'air pleinement lucide, ici ; mon esprit décide de le croire sur parole. De toute manière, ça n'aurait pas de sens autrement. Je dois probablement sentir leur énergie pour me sentir aussi étouffé.

—On est en train de retrouver nos pouvoirs, donc, je conclus placidement.

Quelque part, cette constatation devrait me rassurer. Et durant un temps, c'est ce qu'elle fait. Serrant ma fille contre moi, je me sens malgré tout contraint de fuir le brouhaha du salon. Malgré le soleil torride et le manque de nuages à l'horizon, l'air est chargé d'électricité. Je prends le temps de fermer les yeux, apprécier ce contact sincère avec mes proches, comme si je les redécouvrais, sans tous les bugs associés dernièrement ; sincère, oui, mais un peu envahissant, aussi. Les émotions me parviennent comme des avions de papier ; ils planent un moment avant de m'atterrir dessus en me piquant la peau comme des aiguilles. Manque d'habitude, ça se remarque direct.

Un coup de tonnerre résonne dans ma cage thoracique ; je tremble du plus profond de mon être. Cette odeur ; cette sensation grisante. Elle est là, présente ; si proche. J'ai pas besoin de savoir d'où elle vient, je sais qu'elle est au fond de moi.

—Papou, tu as peur ? me demande gentiment Charlotte en frottant sa joue contre la mienne.

Enfin, il s'agit plutôt de la représentation que mon cerveau se fait de ma fille, mais on va pas chipoter. Doucement, je replace une mèche de cheveux derrière son oreille et lui souris. Je la sens comme si elle était véritablement là.

—Non, mon rayon de soleil. Je n'ai plus peur.

Ses grands yeux gris brillent d'excitation et je la serre encore contre moi avec amour. Devant nous scintillent quelques étincelles dorées, qu'elle fait mine d'attraper du bout de ses petits doigts.

—Tu crois que nos pouvoirs voulaient nous faire comprendre quelque chose ? je demande, un peu dans le vent, cherchant à couvrir le bourdonnement intense du salon.
—Je ne sais pas, répond Charlotte - non, mon Rêve. Qu'est-ce que tu avais besoin de comprendre ?
—J'sais pas trop. Là où je veux être, je suppose, je lâche finalement après plusieurs minutes de silence, lançant un regard vers la maison ; ou, plutôt, vers ses occupants. Ce que je suis plus prêt à sacrifier, ce que je pourrais laisser derrière. Tout ça. Je suis pas sûr d'avoir eu besoin de cette éclipse pour ça, mais j'crois que j'ai atteint mes limites pour tout un tas de trucs. Faut que ça s'arrête, maintenant.

Qu'on soit tranquilles, pour une fois, ce serait bien ; et surtout en sécurité. Mais aujourd'hui plus que jamais, c'est difficile de se sentir en sécurité à Terrae...

Charlotte me fixe d'un regard compréhensif, mais un peu triste. Puis elle sourit, tout doucement, me dépose un bisou sur la joue et s'efface dans une pluie d'étoiles lumineuses. Pas vraiment surpris, mais un peu contrarié de ne plus avoir droit à cette étreinte chaleureuse, je la laisse aller. La fête est finie, comme on dit ; retourne dans le monde réel. Le temps d'un battement de cils, mes sens se développent à nouveau et le brouhaha diminue, pour ne plus laisser que les émotions flottant dans l'air que je pioche autour de moi.

Paix. Calme. Perplexité. Soulagement. Surprise.  Je les ressens toutes passer à travers moi, et je sais qu'elles ne m'appartiennent pas. Le voile s'est levé, la lumière s'est faite ; nous nous retrouvons tous.

Absolument tous.

Alors que je m'apprête à retourner à l'intérieur, je ressens. Je pourrais presque entendre son Cri transpercer le ciel, loin ; tout près de l'endroit où naissent les éclairs. Sa forme effilée de colère ondoie dans les nuages d'orage qui s'amoncellent... puis elle disparaît. Trop lointaine, à présent, pour que l'on puisse la sentir. "Trop tard", je songe, sans pour autant comprendre réellement. Je pose la main sur la poignée pour rejoindre les énergies battantes de ceux que j'aime et en profiter.


Je me réveille à l'aube, pour une fois. Lou est auprès de moi, encore assoupie. L'énergie électrique court dans tout mon corps ; autour, les coeurs sont apaisés, dans la majorité. J'comprendrai plus tard que c'est un peu plus compliqué que ça ; mais en attendant, je décide de me blottir contre Lou et me rendors sans trop y penser, à la fois heureux et vaguement agacé par quelque chose que je n'arrive pas encore à mettre en mots.

Aujourd'hui, après tout, sera une (très) longue journée, avec un peu trop de plot twist en prévision. J'ai bien mérité de faire la grasse matinée avant que l'univers reparte en lattes.


____

HRP : Bon, on a pas encore lock le topic donc, mille ans après, j'me permets encore de poster ! C'est pas très intéressant, j'avais juste envie d'écrire et un solo c'est toujours sympa pour essayer de se remettre en selle !
Objectivement, ce rêve ne servait à rien à part être un mix de "je suis salé ptdr" et "j'aime ma famille", merci d'être venus à mon TedTalk-



Aaron vit en #E5882A.
Louisa danse en #78AB3F.


Un peu d'amour ♥:
##   Lun 7 Sep 2020 - 13:18
Misao Honda

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Misao Honda
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Humeur : Joker ?

Il y est presque. Voilà des heures, non ; des jours qu'il se bat afin de s'en sortir. Qu'il recommence, assidûment, quitte à laisser sa santé. Il ne dort presque plus. Prend à peine le temps de manger. Car il sait qu'il y est presque ; son heure est bientôt venue.

Il s'apprête enfin à terminer la quête ultime du héros en mode expert, afin de redonner tout son pouvoir à la Master Sword. Il y est presque... Et alors qu'il s'apprête à vaincre le boss final, le voilà qu'il s'endort, tête la première sur son lit.

C'est son ronflement qui le réveille, des heures plus tard, face à l'écran Game Over bien dégueulasse du jeu sur sa télé encore allumée. Il s'est passé quoi ??? Il s'est endormi comme une pierre sur sa console, juste, comme ça ??? Et les redbull qu'il avait picolé la veille ? Et le guarana qu'il mâchouillait en espérant en retirer de la force ? Rien ne va en ce moment, et maintenant ça ?!

Sans déconner, il a pas signé pour ça !!! C'est une malédiction !! Très mécontent, Misao se décide enfin à aller prendre un petit déjeuner. Beaucoup trop de gens ont l'air trop heureux pour rien, c'est quoi ces conneries ? Il se résigne à aller demander à une nana un peu trop bruyante, qui jette des confettis de neige partout, et regrette approximation une demi seconde après. Calme toi, meuf, s'il te plaît, tu fais flipper. ... Pourquoi elle s'évente quand il lui cause ? Putain... Il a de nouveau pas choisi le bon interlocuteur, mais les autres ont l'air déjà trop pris dans leur conversation.

—C'est quoi cette joyeuseté ambiante ?


Tête de merlan frit de la nana aux cheveux caméléon (c'est un concept). Les pouvoirs ? Comment ça, les pouvoirs sont revenus ? Ok, il est pas revenu dans le monde réel depuis trop longtemps, c'est ça ? Il a loupé la 3e guerre mondiale, aussi ?

—Bah oui, t'as bien dû faire un rêve cette nuit, nan ?! Genre moi j'ai parlé à mon subconscient et tout et woaaah on aurait dit un trip sous acide. Promis j'avais rien pris !! se sent-elle obligée de préciser, comme si Misao en avait réellement quelque chose à faire.

Ok. Il cligne des yeux et regarde autour de lui. Hm. Quelques-uns de ses voisins acquiescent et Misao se sent envahit par une profonde injustice à mesure qu'ils évoquent des rencontres avec leurs pouvoirs, leur subconscient, ou simplement un moment paisible hyper magique et "trop bien j'ai découvert des choses sur moi". Sérieux ?? Certains évoquent même un changement d'affiliation ; comme si c'était possible, pff. C'est un prank géant, c'est sûr. Bon, il saurait pas pourquoi on le prankerait lui spécifiquement, étant donné qu'il connait pas ces gus, mais en même temps, il peut pas être le SEUL à pas avoir eu de rêve magique random, c'est scientifiquement pas possible. Pas possible !

Se massant les tempes, Misao essaie tant bien que mal de reconnecter les derniers neurones fonctionnels qu'il lui reste. Mais... Si c'est bien l'Eclipse qui a engendré ça... Ça veut dire qu'il avait raison !!!!!!!!!!!!!!!! Il fallait faire le tour du cadran des pouvoirs ET ok il y a juste eu un petit bug pendant une semaine à la place des derniers pouvoirs mais ça va, franchement, personne n'aurait pu prévoir ça. DANS TOUS LES CAS ça veut dire qu'il avait raison. Et que c'est enfin terminé. Il va surtout retenir qu'il avait raison, par contre.

Se redressant d'un bond sur sa chaise, tout heureux, le pauvre met quelques secondes à se rendre compte de l'absurdité de son geste. Il ouvre la bouche, lève un doigt, sous le regard mitigé des personnes à sa table.

—Je voulais un autre café.

Il termine donc son café et retourne s'en chercher un, en essayant de contenir son enthousiasme. Tellement de choses à étudier !!!! Il va falloir qu'il parle à toutes ces personnes qui ont changé d'affiliation. S'il avait su !!!! Il se serait branché à un IRM pour mesurer l'activité de son cerveau cette nuit ! (Enfin, l'activité était visiblement nulle dans son cas, se dit-il amèrement.)

Mais du coup.
Ça veut dire qu'un événement majeur Terraens (terraesque ??) s'est produit cette nuit. Qu'ils font maintenant partie de l'histoire !!! C'est tellement excitant.

Cela étant, deux questions demeurent : pourquoi n'a-t-il pas rêvé ?! Et surtout...... a-t-il à nouveau ses pouvoirs ?! (Ouais, c'est une bille, il sent pas sa propre énergie, on me @ pas ok.)

Bien décidé à percer ce mystère, le chercheur termine son petit-déjeuner (est forcé de laisser son numéro à la meuf caméléon avant de partir) et s'en va pour sa chambre. En tailleur, sur son lit, il constate bien rapidement que, oui, il est toujours Feu ; et surtout, il est toujours Invisible. Tant mieux, ou tant pis, il ne saurait pas le dire. Objectivement, c'est pas ça qui va changer sa vie. C'est bon à savoir, on va dire. Maintenant, il aimerait bien se souvenir de ce rêve soi-disant magique ! Ce serait utile pour... ses recherches ! Oui. Voilà. Pour ses recherches. (Il a vraiment l'seum, oui.)

Peut-être qu'en se concentrant... En se remettant dans la même position, couché, enfin, étalé sur le lit, là, comme ça....

Hmm... Un flash illumine son cerveau.

Il se redresse et se remet en tailleur, le regard vague, et reprend sa Switch pour vérifier un détail important. Très important.

Ah, ouais. Il en est au début de sa partie en mode expert, en fait, c'était ça l'rêve. SUPER, MERCI TERRAE. Il se serait presque attendu à avoir un flash back du rêve en mode "j'ai trié mes chaussettes et j'ai décrypté le code source de l'univers, à présent je retrouve mes pouvoirs" mais c'est limite pire d'avoir vécu les aventures de Link comme étant les siennes (et de devoir tout refaire irl en prime putain IL AVAIT PRESQUE REUSSI LA QUETE ULTIME !!!!).

La main étalée sur son visage dans le plus vénère des facepalms, Misao garde la pose quelques minutes, éberlué par l'hyperfixation de son esprit sur le jeu qui est posé devant lui. Il met la console de côté, à qui il lance un regard noir.

—Oui cerveau, je t'ai compris, grommelle-t-il, embarrassé.

C'est pas comme si ses pouvoirs et lui étaient suffisamment copains pour qu'il ait quelque chose à faire de ce rêve, mais faut croire que l'aventure était assez épique pour lui laisser une impression de satisfaction malgré tout. Faut pas qu'il le raconte à Hideko, elle va vraiment se foutre de sa gueule, par contre. Va falloir qu'il invente un truc vite fait, mais il a absolument aucune idée qui serait pas plus pitoyable encore que le véritable rêve. Si ça c'est pas la preuve qu'il est pas fait pour avoir des pouvoirs, de base....

Hideko... Un sourire carnassier s'étire lentement sur ses lèvres avant qu'il n'attrape son portable pour lui envoyer :
"J'suis devenu Marionnettiste."

Puis, après avoir reçu sa réponse : "lol j'dec. bisous"

Partageons le seum entre frère et soeur avant de reprendre les recherches plus sérieusement, ok ?

_____

HRP : voilà c'est fait ptdr désolée Misao.


Parle en #b7273d.
##   Mer 18 Nov 2020 - 15:31
Allen K.Wilder

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HRP : Ouais, j'arrive grave après la bataille, et j'vais contre nos propres règles, mais comme on a toujours pas fermé ce RP, clairement j'me suis dit qu'il faudrait que j'poste quand même avec mes derniers persos, alors voilà. Hideko devrait venir dans pas longtemps loul

-T'es chiant.


Je soupirai et reposai sur mes genoux le livre que j'étais en train d'essayer de lire dans mon lit. Ce qui est stupide, car ce livre, je l'ai terminé la semaine dernière, je m'en souviens très bien, alors pourquoi est-ce que j'ai tant besoin de lire la fin à nouveau, hein ? Et pourquoi est-ce que visiblement je ne m'en souviens pas ?

-On s'est pas vus depuis des mois et c'est comme ça que tu m'accueilles !


Je roulais des yeux avant de les reposer sur lui, lâchant un nouveau soupir.

-Ecoute, c'est peut-être parce que je suis occupé là.

-Mais genre j't'ai même pas manqué !
-Faut croire que...
-CHUT ! s'exclama l'espèce de petit animal-esprit volant en posant ses pattes sur ma bouche. Ne dis rien ! Si tu termine cette phrase, c'est comme pour les fées ! On disparaît.

J'arquai un sourcil amusé et haussai les épaules.

-Ok d'accord, je ne dirai rien alors.

-N'empêche que tu fais bien le malin, mais c'est moi qui suis là, ça veut bien dire que tu m'as appelé !

Je l'interrogeais du regard. Oui, j'en suis au point où je n'ai même plus envie de dire des vrais mots. J'me dis que si je parle plus, la conversation se terminera vite et je pourrais reprendre ce fichu livre.

-Ben oui gros malin ! Pourquoi tu crois que j'suis là, hein ? Si tu voulais pas de moi, ce serait l'autre traître de Soleil qui se serait ramené pour s'occuper de ton cas ! Donc au moins, je sais que même si tu fais le mec, ben j't'ai un peu manqué quand même !

Face à l'agitation de la manifestation en face de moi, je ne pus réprimer un sourire en coin. C'est assez dingue, parce que j'ai un peu de mal à croire que c'est cette chose qui est à l'origine de mes pouvoirs quand même. J'sais pas pourquoi les Rêves sont toujours aussi chelous ici, mais si j'avais cru un jour que ce serait une mascotte style manga qui serait l'image de mes pouvoirs, j'l'aurais jamais cru.

-Bon, du coup, tu m'acceptes ou pas là ?! Pourquoi c'est si long ? T'es méga détente là, j'comprends pas pourquoi tu m'as toujours pas laissé revenir ! C'est fou ça !

-Hein ?
-Ben tu vois bien que j'suis toujours en face de toi. Si tu voulais pas rêver c'est ton problème, mais là on en est là donc il est temps de me refaire une petite place à l'intérieur de toi, cette fois on se quitte plus ! T'es clairement pas le meilleur hôte vu que tu passes ton temps à me rejeter, mais quand même, avec le temps on est devenus un peu potes nan ?
-Mais qu'est-ce que tu racontes ?

L'espèce de petite peluche s'agita dans tous les sens avant de venir me taper les deux joues pour faire mine de me réveiller, se postant à nouveau en face de moi avec ce que j'imaginais être des sourcils froncés.

-Mais t'es sourd ou quoi ?! AC-CEP-TE-MOI !!!!!!!

-Parce que j'ai le choix ?
-FAIS PAS GENRE ! Si le rêve est pas terminé, c'est bien parce que tu veux de moi, sinon tu aurais refoulé tout direct !

Un rire m'échappa, et je fus surpris par l'innocence dont il était empreint. Je tendis une main ouverte devant moi, paume face au plafond, et laissai la bête s'installer dessus.

-Allez, viens. Cette fois on s'entendra p't'être mieux. J'imagine que t'as raison, passer pas tous les autres pouvoirs était pas si fun. Même si soyons francs, le fait que tu sois littéralement une entité à part de moi m'a quand même aidé à ne pas paniquer face à tous ces changements, hein. Toi et moi c'est deux, c'est pas un.


Ce fut au tour de l'esprit de rouler des yeux et je m'entendis rire à nouveau alors qu'il fondait dans le creux de ma main, réintégrant mon corps.

-Et pose ce livre, tu sais très bien que tu l'as fini, t'as juste essayé de faire diversion, gros naze ! entendis-je alors que la forme disparaissait entièrement, sa voix résonnant à mes oreilles.
-C'est toi le naze...

Et mes yeux s'ouvrirent sur le plafond, mes sens plus aiguisés que jamais.


[Fin Event] L'Eclipse Lunaire.  - Page 2 29oq
##   Mer 18 Nov 2020 - 16:40
Hideko Honda

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Hideko Honda
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-Hé maman t'as vu ! On fait un Rêve tous ensemble, comment c'est trop cool !!!
-Quoi ?

Je fronçai les sourcils, reprenant seulement connaissance, me sentant pourtant bien debout sur mes deux pieds. Mes yeux tombèrent sur Daisuke qui courait devant moi, Riku accrochée à sa main, zigzaguant entre les arbres. Attendez, qu'on m'explique. Qu'est-ce qu'ils font ici, ces deux-là ? C'est forcément un rêve, juste un rêve.

Un des rêves de Terrae quoi.

Daisuke lâcha sa soeur pour se ruer sur une forme... plutôt informe, à vrai dire, sur le côté d'un arbre, et Riku l'imita à l'opposé. Un peu inquiète, je levai immédiatement une main devant moi pour les stopper mais fut brusquement interrompue dans mon geste par un mur transparent. Je pestai et me mordis la lèvre inférieure, fixant mes enfants qui jouaient avec ces lueurs magiques. Je ne comprends rien ! Pourquoi est-ce qu'ils sont là ?! C'est n'importe quoi !

-Papa !


La voix de Riku atteignit mes tympans avec un éclat tout nouveau et je fronçai les sourcils. Papa ? Mais Ryu n'était pas là ?

La panique s'empara de moi alors que j'ouvrais la bouche pour parler, mais aucun son ne s'en échappa. Je portais une main sur ma gorge, alors que Riku se tournait vers moi avec l'un de ses merveilleux sourires, sa main tenant visiblement la main de quelqu'un que je ne pouvais pas voir. Elle m'adressa un signe de la main, inclinant doucement sa tête sur le côté.

-Je vais avec Papa, maman ! A tout à l'heure !


Mes yeux se remplirent de larmes alors que je voyais ma fille disparaître. Je n'étais toujours pas capable de bouger, et cela m'affolait complètement. Pourquoi est-ce que j'étais bloquée ici ?! Pourquoi étaient-ils ici, pourquoi partaient-ils ?! Pourquoi est-ce qu'ils semblaient si à l'aise dans ce monde si surnaturel ?!

-Bon, maman, il faut que tu te relâches, ça va pas du tout ça.


Mon regard retomba sur Daisuke qui me regardait avec ses sourcils froncés. Il croisa ses bras sur son petit poitrail et fit mine de taper du pied sur le sol, mais ça ne dura visiblement pas longtemps vu l'agilité que cela lui demandait.

Autour de lui tourbillonnait une énergie nouvelle, que je reconnaissais pourtant entre mille. Mon coeur s'agita dans ma poitrine alors qu'il rigolait au contact de cette luciole contre sa joue. Son rire si innocent brisa la glace qui me retenait prisonnière et je tombai à genoux sur le sol. Je relevai immédiatement la tête vers lui pour le voir jouer avec la forme d'un petit oisillon. Il rit à nouveau et je sentis ce poids sur ma gorge s'évaporer comme si je n'avais jamais été privée de la parole. Ses prunelles azurs se posèrent sur moi.

-J'y vais maman, j'ai déjà fini moi. T'es trop longue, moi je veux me réveiller pour en profiter !

-Daisuke n-!!!!

Ma voix se brisa alors que son image disparaissait elle aussi. Je ne comprenais vraiment rien, mais qu'est-ce qui était en train de se passer ?! Pourquoi est-ce qu'on m'enlevait mes enfants comme ça ?!

Un cercle de feu se dessina autour de moi tandis que je me relevais. Les sourcils froncés, j'observais ces flammes s'élever et se détacher de ce cercle pour venir former en face de moi ce phénix que j'avais fini par reconnaître entre mille.

-Qu'est-ce que...
-Ils sont nés dans cet univers. Tu ne peux pas leur en vouloir de ne faire littéralement qu'un avec lui.
-Mais...
-Arrête de vouloir toujours tout gérer, Hideko. Ce pouvoir déteint un peu trop sur toi, visiblement...

Et là, le phénix se mit à briller, s'étirant pour prendre la forme d'un corps féminin rayonnant de mille feux. J'écarquillai les yeux avant de lever une main devant moi pour me protéger de cette lumière, reculant de quelques pas.

-Apprends à décompresser, et cesse d'être si tendue. Repose-toi.


Jamais je n'avais entendu une voix aussi douce et mélodieuse. La silhouette lumineuse se regroupa en une lueur informe qui virevolta autour de moi dans un rire mutin.

-T'es l'Originelle, Hideko ! On n'allait quand même pas te laisser partir aussi vite que tes enfants. C'est qu'on est bien contents de te retrouver, nous.


Le Feu follet se stabilisa en face de moi avant de reprendre sa forme de phénix, dégageant une aura si puissante que je dus à nouveau reculer de quelques pas.

-Franchement, t'as assuré ces derniers mois, mais maintenant, va falloir te reposer un peu, parce que nous on a besoin de reprendre des forces, l'air de rien. T'imagine pas comme ça a été épuisant de lutter pendant tous ces mois contre tous ces autres pouvoirs. Impossible de revenir jusqu'à toi ! Alors ménage-toi, s'il te plaît. Tu dois continuer à nous garder sous contrôle, et là, on bout un peu trop.


Mon coeur se remit à battre fort dans ma poitrine. Les images de mon passé me revinrent en tête et je sentis mes mains commencer à trembler sous le coup de la panique. Je fixai le phénix avec des yeux écarquillés. Non, ils devaient restés comme ils l'avaient été ces dernières années. Je ne pouvais plus perdre le contrôle. Plus maintenant...

-Mais bien sûr qu'on ne va pas échapper à ton contrôle,
soupira l'oiseau en face de moi, répondant à mes pensées sans que je n'ai eu besoin de les extérioriser. Nous sommes toi, alors ménage-toi, ménage-nous ! Faut que tu te reposes, et vraiment cette fois.

L'animal aux plumes délicates vola vers moi pour se stabiliser à quelques centimètres de mon visage. Ma peur s'éloigna de moi comme par magie alors que l'ensemble de mon corps semblait appeler cette entité à lui. Je tendis machinalement les mains devant moi alors qu'une immense chaleur s'emparait de mon cœur, des rires d'enfants résonnant à mes oreilles.

-Bon retour parmi nous, Hideko.


Et le Rêve s'acheva.

-Ah bah enfin !
s'époumona la voix de Daisuke à mes côtés.


[Fin Event] L'Eclipse Lunaire.  - Page 2 Bxqs
##   Ven 20 Nov 2020 - 2:55
Nicolas L.L. Williams

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Nicolas L.L. Williams
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[HRP : yooo j'me suis permis de poster ici parce que je pense c'est important, ça me fait un  point dans le temps, et j'avais le temps donc yolo, dites-moi si je dois virer mes conneries, on sait jamais]

I'm a Survivor


Je pose mon pied nu au sol… La terre est meuble, il s’enfonce un peu après avoir écrasé les feuilles mortes dans un craquement audible et familier. Je remplis mes poumons de l’air frais et automnal. J’ouvre les yeux sur les bois qui sont miens, je fais glisser la paume de ma main sur le tronc de l’arbre le plus proche. Une autre inspiration profonde et la sensation qui me donne l’impression que ma cage thoracique étouffe, comme une maigre main empoignant mon cœur et mes poumons, disparaît lentement. Je fais un autre pas… Les ténèbres des bois enflent, un nuage gris en plein orage qui s’apprête à verser ses larmes de pluie et son cri tonnerre de souffrance.

Nous rêvons, j’en suis conscient. C’est dans l’atmosphère, dans le fait que nous sommes entier, que nous apprécions l’instant sans rien penser d’autre. Cela fait bien longtemps qu’il ne s’est pas laissé à l’apprécier, cet instant, parce qu’il a des responsabilités, parce qu’il donne le meilleur de lui-même pour les autres et Terrae. Je comprends, je ne suis pas le meilleur, mais je suis là la nuit. Je suis là pour l’équilibre, lui rappeler de se détendre… et apprécier l’instant. Être Sensitif facilitait les choses, il a fallu en quelque sorte réapprendre à nous unir sans nos pouvoirs… C’était particulier au début, mais au final, tout s’est bien passé.

Inspire. Expire.

Il n’y a rien de mieux que cette odeur. Les bois en automne. C’est la mienne, c’est la maison, celle que je veux faire ressentir à tous ceux qui sont perdus et en ont besoin, avec ou sans pouvoirs. Une goutte d’eau tombe au sol, elle éclate sur les feuilles, froide et cinglante. Je lève la tête vers le ciel où la cime des arbres peinent à me protéger de la pluie, de petits rasoirs glacés qui glissent sur ma peau sans la percer. Un éclair tombe au loin mais réussit à illuminer les ombres autour de moi, et peu de temps après, le son du tonnerre me rejoint, fidèle et rassurant.

Je suis bien, je suis dans mon élément… La seule chose qui me manque est la meute. ...Ma famille j’veux dire, la Cool Patrol,... même ceux que je connais moins. Je me sens seul avec lui dans mon élément, sans les pouvoirs pour me rattacher au vivant. Il manque de la chaleur dans mon monde un peu froid même si je l’aime de tout mon cœur. Il y a un vide que rien ne peut combler… C’est peut-être pour ça que je le sens arriver avec plus d’intensité que je l’aurais cru. Je me redresse, ma main quittant enfin l’écorce de l’arbre, j’observe loin entre les troncs pour tenter de capturer la sensation que je perçois.

Inspire…

-Tu le sens ?

...expire.

Bien sûr que je le sens, Nicolas. Un nouvel éclair tombe et je m’élance dans sa direction, d’abord lentement, comme hébété, ayant du mal à réaliser ce qui est en train de se passer. Et puis j’accélère, je file entre les branches, sous la pluie… je cours sans un bruit, dérangeant à peine les feuilles. La végétation se fait moins dense, j’arrive dans une clairière séparée par un immense gouffre. Je ne vois pas le fond, plus noir que la nuit qui nous entoure. Je m’éloigne un peu du bord pour éviter une catastrophe… et de l’autre côté se tient une créature étrange.

C’est nous. Du moins ça nous ressemble, lumineux comme une étoile, crépitant d’électricité, une aura douce et rassurante qu’on ne peut manquer. C’est une partie de nous… J’avais oublié que nous étions pas complètement horrible ou bizarre… J’ai appris à mieux voir les autres avec ces pouvoirs… J’ai appris à mieux me voir sans… Mais les retrouver reste réconfortant. Un vieil ami avec qui on a encore de la route à faire. La créature semble m’observer, je n’arrive pas à percevoir correctement ses traits avec toute l’énergie qu’elle dégage… Je pense à Mathéo à ce moment, à la façon dont il me “voit”. Je souris, plus pour moi-même que pour ce qui me fait face… Elle ne bouge pas, nous devons la rejoindre. Évidemment, rien n’est jamais simple pour nous hein. Je me retourne et m’éloigne du gouffre.

-Tu crois qu’on peut le faire ?

Non, je ne crois pas qu’on peut le faire Nicolas… Une fois assez loin, je me retourne à nouveau. Je regarde le gouffre, je regarde ce qui représente nos pouvoirs. Il n’y a pas de doute possible. Inspire, expire...

-Je vais le faire.

Je cours. Le vent, la pluie dans mon pelage. La nuit dehors jusque dans mes poumons. Plus besoin de mots, juste la vitesse, toute ma force dans mes jambes… Plus d’absent, dans nos mémoires, dans nos vies. Plus de silence. Plus de bruit. Je saute, le vide n’existe plus. Je saute comme lorsque j’étais encore Tonnerre et je m'entrainais à le faire de plus en plus haut, de plus en plus loin. Je saute et j’exsude cette joie pure et sauvage que je ressentais en courant dans les champs de mon adolescence, loin de la violence des gangs et de la faim, sans mes pouvoirs, juste pour moi…

J’arrive de l’autre côté. Je suis moi de chaque côté. J’arrive entier. J’ouvre mes bras pour me fondre dans la créature lumineuse. Le tonnerre me transperce et éclate à m’en faire vibrer les os.

Nicolas se redresse d’un coup dans son lit, la dernière sensation de son rêve encore présente dans son corps, un reste fantomatique pas franchement désagréable, juste étrange… Il reste assis un moment, réunissant ses neurones en battant lentement des paupières. Il lève une main, claque des doigts… De petits éclairs naissent et il sourit. Il ferme les yeux avant de se jeter en arrière, profitant de son lit et de ses sens qui lui reviennent petit à petit… Tout est paisible dans la maison Williams ; Papou et Ma’, Mymy et Lottie… Il y a quelque chose de presque sacré dans cet instant… avant que Nicolas ne se rappelle qu’il doit se lever pour faire son rapport sur les tissus osseux pour ses cours d’histologie.

-Euuurgh, ‘right j’vais faire l’café…


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Spoiler:
##   Ven 20 Nov 2020 - 2:59
Jérémy Evrard Williams

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Jérémy Evrard Williams
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I'm a Survivor

Je te fais face, toi noir et sombre comme la suie qui s’insinue sournoisement en soi. Cynique, triste et maussade… Tu perds le contrôle au point de ne plus vraiment mériter d’avoir un nom. Tu disparais, pensée stupide et dépassée. Chasse-moi, tu n’es pas un prédateur, tu es un vestige qui ne sert plus à rien… sinon blesser encore et ce n’est plus d’actualité. Constate…

Jérémy a toujours été du genre a plus se souvenir de ses cauchemars que de ses rêves, surtout quand ils usaient des images du passé pour le hanter. Cette fois, il est dans une clairière et il s’enfonce dans les bois, couteau militaire dans sa main. Il ne tremble pas, il est concentré. Son premier instinct est celui de chasser pour ne pas être chassé mais il sent bien que quelque part, c’est trop tard. Il s’arrête de marcher pourtant. Il regarde le sol… La boue est très épaisse à cause du sang que la terre a imbibé. Il déglutit, reste calme. C’est un cauchemar, il a l’habitude. Stable sur ses appuis, son corps prend la forme qu’Elwynn lui a appris ; pas celle d’un homme qui enfle d’orgueil pour faire croire à ses poursuivants qu’il n’a peur de rien, mais celle d’un animal qui se penche prêt à bondir pour se défendre, contre-attaquer. Il tend l’oreille…

Le son des criquets et des insectes profitant de la chaleur de l’été couvrent tout. Il y a une lourde moiteur dans l’air, d’autant plus étouffante à cause de l’odeur omniprésente du sang et celle toute particulière des entrailles en plein processus de décomposition… Il y a un chemin qui se dessine clairement dans les buissons ;  quelqu’un a couru et partait de cette direction pour rejoindre la clairière derrière lui. Jérémy choisit de partir dans cette direction, je le suis.

-Tu n’es pas obligé de le faire.

Tu sais… En fait je ne sais pas trop comment t’expliquer. Je suppose que tu vas devoir te contenter de ma présence sans pouvoir y faire grand chose. Il hausse les épaules, plus rien ne l’étonne… Il se glisse dans le chemin et comme l’animal que nous sommes, évitons de laisser la moindre trace, le moindre son derrière nous. On aurait voulu rester dans la clairière, profiter du soleil pour se réchauffer le corps… Ici, sous la cime des arbres, la chaleur étouffe. Ce n’est pas un bois, c’est une jungle. Pourtant on avance… Et quand le soleil semble disparaître au-dessus de nous, éclipsé par le feuillage épais, la tension monte d’un cran.

Jérémy arme son bras et son couteau file dans une direction précise avant de se ficher dans le bois d’un tronc… Et cette partie sombre de lui l’attaque aussitôt après avoir évité l’arme. Un lourdeau qui détruit la végétation autour de nous, patauge dans la boue dont il est à moitié couvert, le sang paraissant noir dans cette pénombre oppressante. Des mains tordues, tendues vers Jérémy pour l’attraper, le ramener dans les tréfonds de l’oubli et retrouver toute sa force. Mais il ne le veut pas… et moi non plus. Je me glisse entre eux pour prendre l’attaque de plein fouet. Oui Jérémy, je sais que tu pouvais l’encaisser mais… c’est dans ma nature. Tu fais partie des miens, de moi, c’est mon devoir de te venir en aide, de te protéger même lorsque tu ne veux pas m’écouter… Il ne me répond pas et je suis pris entre le résidu de personnalité qui s'agrippe pour m’entraîner dans le néant et Jérémy qui fait ce qu’il peut pour m’arracher à lui et me ramener à la lumière. Et puis il y a un son… Un crépitement. Des flammes qui nous appellent. ...Tu le sens ?

-Bien sûr que je le sens… Résiste.

C’est toute ma mission alors que je le vois s’approcher de l’arbre le plus proche pour y grimper. C’est tout bête mais c’est comme ça aussi que je sais qu’il a changé ; d’un homme animal à un animal humain. Il disparaît dans le feuillage bien vite et je dois m’accrocher à toute ma détermination pour survivre… Chasseur est un putain d’entêté quand il veut, il plante ses ongles dans ma chair et se vautre, se roule dans la boue, l’apathie absolue et pourtant avec ce désespoir qui déforme son visage et me dégoûte. Je feule, un cri, une menace, un avertissement… Je ne me laisserais plus partir car là-haut…

Là-haut Jérémy a grandi comme jamais il a grandi. Il tend ses mains sans bracelet pour cacher ses cicatrices vers le ciel et il attrape le soleil brûlant de midi dans ses mains… Le feu ardent des cieux ne le consume pas, il l’absorbe, le retrouve et crache dans un hurlement. Et de là-haut je le vois se jeter pour embraser les ténèbres infernales et repousser de toute son âme celui qu’il n’est plus et ne sera plus… parce qu’il a enfin trouvé qui il était.

Jérémy ouvre un œil. Il est dans son lit, dans sa chambre, dans la maison Williams. Il fixe son réveil qui sonne dédaigneux avant de l’écraser d’une main lourde et d’essayer de retrouver le sommeil… Il était cool ce rêve, la sensation de chute encore présente dans son corps était presque agréable… Il pousse un gros soupir en se disant que c’était cool d’être redevenu Feu Invisible finalement. Dès qu’il ne sera plus si tôt il pourra reprendre ses entraînements-... Attends. Il était redevenu Feu Invisible.

Il se lève en toute hâte pour s’approcher du miroir le plus proche, observer son reflet tandis que, par intermittence, son image s’évanouit avant de réapparaître pour afficher ses traits à la fois fatigués et ébahis. Comme si c’était une évidence. ... La surprise passée, il baille… et retourne au lit. Rien de plus normal à Terrae. Malgré lui, il sourit en laissant sa tête retrouver la douceur de son oreiller.


[HRP : J'ai le début du rêve de Chrys qui est fait, mais j'dois me bouger à le finir sans pleurer mes grands morts wallah sooo à tôtbien !]


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Trésors:
##   Mer 25 Nov 2020 - 11:58
Chrys Suede

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Chrys Suede
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Humeur : La nuit je mens.

I'm a Survivor

Je suis assise au bord d’un lac gelé. Je peux voir mon reflet dans la glace… Je suis jolie avec mes cheveux longs et mon maquillage. Mon reflet me renvoie mon sourire timide avant que je me décide à me lever et longer le lac. Mes pas font craquer la neige. Tout est si apaisant en hiver… Je suis au chaud dans mon pull, dans mes gants, dans mes bas de laine… Je m’approche d’un banc, je lisse ma jupe avant de m’asseoir et d’observer le paysage que je ne reconnais pas. Je cherche Roda du regard, par habitude, mais elle n’est pas là. Ça ne m’inquiète pas, quelque chose me dit qu’elle est pas loin… Alors je me concentre à nouveau sur le lac. Tout est immobile, calme, silencieux… Aussi lorsque quelqu’un s’approche, je l’entends… Je souris à Lag. Lag mon frère, debout et qui marche. Normal. Je lui souris.

-Tu ne t’ennuies pas trop ?

-Pourquoi je m’ennuierais ? Même en hiver, les choses bougent, les choses changent. C’est une étape importante.

-C’est vrai, c’est vrai. souffle-t-il entre deux rires, son rire que j’adore, discret et franc à la fois. Toi aussi tu as passé une étape importante… Tu as changé.

J’ai une brève inspiration choquée avant d’être interrompue d’un geste de Lag. Il vient s’installer à mes côtés, sur le banc, pourtant j’ai la sensation qu’il est si loin. Il rit encore.

-Paaanique pas. Ahlala, j’avais oublié que ma petite soeur paniquait pour rien.

-C-C’est pas rien Lag !

-Je sais, c’est important pour toi. Pour moi, tu viens juste de passer un hiver et tu découvres le printemps. Tu es très jolie quand tu es toi tu sais ? Et je sais qu’Alice prend soin de toi… alors c’est pas rien, mais c’est rien. Tu comprends ?

La mention d’Alice me rappelle l’existence de Terrae, des pouvoirs, mes amis, mes envies pour l’avenir... de tout ce que j’ai envie de partager avec mon frère. Je me rappelle que c’est impossible qu’il soit là… Une bourrasque me décoiffe, le vent transporte des pétales de fleurs de cerisier.

-Lag, je-...

Je ne regarde plus le paysage, il n’y a plus que lui… Lag et moi, on se ressemble beaucoup. On a les mêmes cheveux, les mêmes yeux,... Il a des traits fins lui aussi mais il est plus large. C’est-... C’était mon grand frère. Ce qu’il me restait de famille, ce qu’il me restait d’important. Sa sagesse, ses encouragements, sa tendresse,... Face à mon silence, il se tourne vers moi et je vois ses yeux s’agrandir… Je pleure. Lag, comme il l’a toujours fait, s’approche aussitôt pour me prendre dans ses bras, me poser sur ses genoux, caresser mes cheveux… La neige fond autour de nous.

-Hé ! Hééé chhhut… ça va aller.

-Je sais Lag mais… tu me manques. Il y a tellement de choses qui se sont passées et qui me font peur et je ne sais pas comment réagir, si je fais les choses bien ou si je- si je vais encore… J’ai besoin de toi.

-Oh Chrys… Je suis désolé… mais c’est ton printemps.

Il essuie mes larmes avec ses grandes mains pâles, je ne sens plus sa chaleur… Il semble disparaître, s’éteindre lentement alors que tout autour de nous l’herbe verte point sous la neige, des fleurs multicolores éclosent, le ciel devient bleu…  

-Et je ne pars pas vraiment… je serais toujours là.

Dit-il finalement alors que je me retrouve seule à nouveau sur le banc. Le vent qui soufflait jusque-là s’arrête soudain, les pétales roses ainsi à l’arrêt forment un tapis au sol… Des ondes se propagent sur la surface du lac. Roda aboie quelque part derrière moi. Elle doit courir dans les champs, s’amuser avec les papillons. Je retire mon écharpe même s’il fait encore frais, je la regarde alors qu’elle trône dans mes mains. Lag était toujours là, c’est vrai. Sous une forme différente…

Je me lève, je fais un pas en avant... Lentement je quitte le sol, je flotte bercée par l'air autour de moi. Calme. Prête pour le printemps.

J'ouvre les yeux, je suis dans mon lit. J'ai une drôle de sensation dans mon corps, j'ai dû faire un rêve étrange encore mais tout est trop flou dans ma tête... et surtout j'ai le museau de Roda à quelques centimètres de mon visage alors j'arrive pas à me concentrer sur autre chose. Quand je glousse, elle comprend que je suis réveillée et me lèche le bout du nez... Je ris franchement et me lève.


[HRP : cébon j'ai bien pleuré sa mère, j'ai pu caser trois versions superbes d'une chanson cool, faire du symbolisme, tout va bien je peux mourir maintenant... yé.]


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