La conversation "reprend"... Vaguement hein, parce qu'il est clair qu'El' est pas dans le mood pour converser. En plus, Ed compare Nicolas à un gamin... L'outrecuidance ! ahah, tant mieux... c'est qu'il ne le voit pas comme une menace... Bien, bien. La haine d'Elwynn est comme un baume pour moi. Je m'en imprègne un peu et cette pulsion de tuer ancrée en moi s'éveille. Je me délecte des menaces d'Elwynn comme si je dégustais un cadavre exquis.

Tu t'laisses envahir poulette, tu réussis jamais rien quand tu t'laisses grignoter comme ça par ce que tu ressens.

Et Ed venait de faire sonner son propre glas. Nicolas n'a jamais été aussi heureux d'être Sensitif... Il prend une longue, lente, silencieuse respiration. Pendant qu'Elwynn s'applique à lui balancer tout ce qu'elle a appris, tout ce qui la rendue meilleure, au point de faire flipper le petit gangster. C'était tout ce dont le prédateur avait besoin. D'un côté ses mains s'appliquaient à concentrer son énergie, de l'autre il se concentrait sur "l'électricité dans l'air"... La vague de terreur provenant d'Ed enfla, comme un nuage invisible ayant accumulé trop d'humidité, et s'étala au plafond, envahissant le hangar tout entier, s'infiltrant partout... Les gouttes de pluie glacée qui vont trancher la peau des hommes de Ed, c'est Elwynn. C'est Elwynn seule qui terrifie la foule, qui a fait naître ça dans le cœur de leur patron.

Le discours qu'elle leur balance paraît si simple pourtant, si banal. Elle est heureuse, elle a des amis, elle a un mec, elle veut se mari-... Attend quoi ? Sans perdre le contrôle de ses pouvoirs -ce serait dommage il a fait un beau boulot jusque là-, Nicolas oublie totalement qu'il doit faire le mort et relève la tête d'un coup, bouche ouverte. EL- Tu- Non mais- Balance pas ce genre d'info alors qu'il ne doit pas attirer l'attention ! Elle se met à rire, et ça glace le sang de ceux autour d'eux... Le gars qui tenait encore Roman l'a lâché, le sien qui ne le tenait plus depuis un moment pour mieux voir à soudain reculé. Il y a des mouvements dans la foule et Nicolas sait ce que ça veut dire... Elle retire sa veste et lui lance un regard. Il lui fait un clin d'œil. C'est ok.

Nicolas ne la regarde pas se battre. Il sait déjà qu'elle est bien plus forte que son adversaire, même s'il ne l'a jamais vu lui. Il s'est rapproché lui aussi de Roman, a retiré sa veste en cuir -non conducteur donc, oui c'est important pour la suite- pour le poser sur ses épaules. Il n'allait pas interrompre le combat personnel de son amie, mais il devait s'occuper de ceux autour. Immobilisé par la peur et la panique, certains avaient des armes... et il était hors de question de leur laisser l'occasion de tirer... :

-Garde ça sur toi et quoiqu'il arrive, ne me lâche pas. murmure-t-il.

Au moment où Ed se met à hurler, Nicolas n'est déjà plus à genou. Il écarte soudainement les bras et dans un claquement sonore, deux éclairs partent de ses mains pour fendre la foule qui avait formé une arène... Les arcs de cercle se rejoignirent, électrocutant certains sur leur passage mais empêchant maintenant quiconque de tenter quoi que ce soit à l'encontre des combattants. Ses éclairs seront plus rapides que les balles, il y veillera. ...Bon c'est que maintenant, les regards étaient sur eux.

Un petit courageux tente une percée et Nicolas vrille son regard sur lui... et il s'effondre sans avoir eu le temps de faire un deuxième pas. Sans avoir bougé, sans avoir lever une main, juste avec ses yeux, Nicolas venait de griller l'intégralité de ses nerfs avec de la douleur. En un instant, la terreur présente évolua en un véritable effroi qui fit trembler même ceux qui luttaient contre la peur jusque là. Il y eu des sueurs froides, des visages blancs qui les observèrent sans oser rien dire... Nicolas poussa un peu plus loin... Passant ses deux mains dans ses cheveux pour les faire partir en arrière, il activa sa Greffe qui dessina son pelage de loup sur son visage et dans un grondement, il souffla. :

-Courrez.

Une grosse partie ne se fit pas prier, d'autres levèrent leurs armes tremblantes dans sa direction... Ils ne risquaient pas de le toucher de cette façon. Mais quitte à les pousser à faire dans leur froc, autant y aller jusqu'au bout. Il leva son index comme s'il tenait lui aussi une arme à feu et visa leurs mains. Les éclairs s'accrochèrent aux armes qu'il visa, faisant que leurs propriétaires les lâchaient, rendant leurs mains trop engourdies pour les reprendre.

On pourrait croire que Nicolas avait un gros désavantage, puisqu'il était immobile. Mais s'il était efficace au combat corps-à-corps sans pouvoir, avec, il avait ce qui lui manquait pour être parfaitement mortel même à distance. Il pouvait rendre fou avec les émotions, l'épouvante et la douleur, il pouvait désarmer à distance, il pouvait électrocuter votre cœur même à distance. De plus, même s'il ne connaissait pas Roman, il connaissait Elwynn... Ce grand nounours n'allait pas rester à le tenir sans rien faire, c'était évident. Il allait couvrir ses arrières, il allait être ses yeux et lui signaler ce qui lui échappait. Concernant Elwynn, le moindre signal venant de sa part allait être perçu. Elle allait sortir de l'arène électrique. Il y veillait. Pilier.

Je sais pas si Nico y est pour quelque chose, si je l'ai toujours su, si j'ai grandi, mais je sens comme je lui fais peur. Je sens comme il perd ses moyens. Il cache très bien son jeu, mais on est loin du coeur de pierre qu'on peut imaginer quand on a peur de lui. C'est lui qui a peur de moi maintenant. Et ceux qui savent qui je suis ne sont pas confiants non plus. Quand je tourne la tête vers lui pour lui signifier qu'il fallait que je compte sur lui, il me fait un clin d'oeil. Ok. Tu gères mon frérot. Je laisse sortir ma reconnaissance un instant avant de me rconcentrer, et de devenir vide et calme.

C'est maintenant. J'avais rêvé de ce moment. Pardon, pardon à tous ceux que je décevrai parce que j'en ai rêvé, mais je peux pas le laisser partir. Je me laisse aller à celle que j'étais et serai toujours, au fond. Je m'immobilise au bout d'un moment, sans garde, et je l'attends. Il sait que je suis dangereuse, alors il se méfie. Ca ne sera jamais assez. J'avance doucement vers lui, il réagit directement, comme prévu. Je me décale au dernier moment, en regardant derrière lui, comme s'il n'existait pas : il n'existe déjà plus, fallait pas me défier p'tit con. Fallait pas détruire ma vie et me donner les moyens de détruire la tienne. Parce que je vais le faire. Je lui fait un bête croche-patte, idiot, simple, terriblement efficace et humiliant. J'humilie tous ses hommes du même coup, on humilie pas Ed sans conséquence. Et ils ont le seum, parce que personne a jamais fait ça avant pas vrai. Il se tourne vivement vers moi, je suis déjà face à lui, je l'attends. Il est déjà tombé, c'est déjà terminé, j'ai déjà gagné. J'en ai aucun doute. Comme avant quand je savais que j'allais réussir. Je n'ai plus peur, j'attends qu'il court à sa perte tout seul. J'attends qu'il vienne à moi.

Ed hurle de rage. Il peut. En même temps des éclairs traverse le hangar, créent une zone à ne pas franchir autour de nous. La plupart des hommes sont abasourdis et ils finissent par courir et se cacher. J'en vois certains, les plus anciens, qui restent le plu proche possible, pour voir. Ils savent, eux aussi pas vrai ? Je ne verrai les dégâts de Nico que plus tard. Encore une fois, on gère chacun de notre côté. J'ai une confiance aveugle en lui.

Ed fonce sur moi, les poings armés. J'évite son premier coup. Il tourne la tête en se rendant soudain compte de l'arche électrique. Il est désemparé, ne comprend pas ce qu'il se passe. Je lui envoie un coup de pied dans l'estomac, bien senti et sans aucune retenue, frappe poing fermé le côté de sa machoire une fois qu'il s'est plié en avant et attrape ses cheveux fermement. Je tourne sur moi-même et l'envoie au sol en lui arrachant une bonne touffe de cheveux.

Te laisses pas distraire, tu vas perdre encore plus vite.

Ma voix est calme, glaciale, piquante. Je ne lui laisserai aucune chance. Y a des bruits d'armes qui tombent au sol. J'en vois qui se redresse, un peu caché, pour voir Ed au sol. Je lâche les cheveux et secoue ma main pour m'en débarasser. Ed lève les yeux vers moi, il fulmine et il a mal, mes yeux posés sur lui sont légèrement plissés, je l'attends, je vais le détruire. Il ne se relève pas immédiatement.

Hm, donc maintenant, c'est bien toi qui a peur. Concentre-toi bien là-dessus, c'est pas terminé.

Il se redresse, veut parler pour me contredire sûrement. Je fonds sur lui, frappe son visage, il parre un de mes coups, veut riposer, j'esquive, je parre en attrapant son poignet que je tourne précisément, brièvement, et je le déboite, tire pour qu'il viennent voir moi et enfonce mes ongles dans son foie alors qu'il frappe mes cotes. Je le repousse et recule un peu, il est mal en point. Il s'avance vers moi, parre mes premiers coups, rate celui qui atteint son arcade, et le talon qui vient se planter dans le nerf de sa cuisse. Il a du mal à respirer, il souffre, il a peur. Je parle encore plus bas que tout à l'heure.

Je ne comprends pas... Tu te laisses envahir par tes émotions, Ed ?

Il lève les yeux vers moi. Je penche légèrement la tête sur le côté, avec un air faussement étonné. Et puis je tourne sur moi-même très vite, et envoie mon pied vers sa tête, qu'il parre de son bras déjà blessé. Il hurle de douleur, je me replace vite, et vient de nouveau frapper son plexus solaire, du plus fort que je peux, ça coupe sa respiration. Je le regarde un peu, pathétique qu'il est. Il se redresse, vient vers moi, frappe mon bras, on échange quelques coups, la douleur que je ressens est infime face à mon adrénaline et ma colère, on regardera les bleus et les contusions plus tard.

Pendant un échange, je feins d'attaquer d'un côté, il marche et parre, j'en profite qu'il ne soit pas sur ses gardes à cet endoit pour frapper du plat du pied son genou. Au bruit et à son cri, j'ai pété un truc. Il va avoir du mal à prendre appui maintenant, le pauvre chéri. Il tombe à genoux.

Salope.

Je souris, glaciale en l'entendant.

Tu n'as pas idée.

Il se jette du sol d'un coup vers moi. Il pense peut-être que je ne l'ai pas vu. Son couteau. J'ai envie de rire. Comment je n'ai pas pu voir à quel point cet homme est faible et pathétique. Cruel et avare de pouvoir c'est tout ce qu'il est, et rien de plus. Le couteau est loin d'être un souci. J'attrape son poignet pour ne pas me blesser, me cambre en arrière, laisse venir son corps contre le mien en levant haut son poignet.

REGARDEZ LA FAIBLESSE DE VOTRE IDIOT DE PATRON !

Je me laisse aller au sol sans lâcher son bras, et l'éjecte en poussant des jambes sur son ventre, il s'étale au sol. Je tord son poignet pour lui faire lâcher son arme et la récupérer. Je me redresse, et époussette mon pantalon et le dos de mon haut, tourne la tête vers Roman et lui lance le couteau. Je pose de nouveau mes yeux sur Edouard. J'en ai pas fini avec toi.

Visiblement, je ne suis pas le seul que le discours d'Elwynn secoue. Elle réussit à secouer tout le monde, en fait, même Nicolas. Alors qu'il la connait, non ? Peut-être que c'est la première fois qu'il la voit comme ça. C'est la première fois qu'elle va aussi, pour ma part. Et elle semble connaître sa trajectoire sur le bout des doigts. Nicolas vient carrément vers moi, mais tout le monde est sonné par le discour d'El. J'crois. Bref, Nicolas s'approche de moi et dépose son manteau sur mes épaules. Je l'attrape d'une main un peu surpris.

... D'accord ?

Nicolas se redresse et il fait... Je sais pas trop quoi en fait, mais j'ai le réflexe de me baisser et de me couvrir la tête. Quand je rouvre les yeux, ils sont enfermés dans un cercle... Electrique ?

... What the...

Je regarde autour de moi un peu abasourdi. Je n'ai pas lâché Nicolas, mais j'ai eu peur bordel. Tout le monde a peur, personne comprend ce qui se passe. L'un d'entre eux tente de... S'enfuir ? Ou nous attaquer ? J'ai du mal à cerner, mais il est paniqué. Il s'écroule sur le sol, et je baisse les yeux vers Nicolas. Il est concentré, et a l'air en colère. Il... Protège El' ? En l'enfermant avec Ed ? On dirait plutôt qu'il protège les combattants. Personne n'aurai jamais osé interrompre un combat où Ed participe. Et après jeté un regard à Elwynn, personne actuellement ne se frotterait à elle. D'un mot, Nicolas impose aux spectateurs de courir. Et c'est choses faites pour la majorité qui se cachent dans les recoins, trouvent les infinités de planques du hangar pour continuer d'observer la scène, sauf quelques uns pétrifiés de peur. Je jette un oeil circulaire, vérifie que personne ne nous vise aux meilleurs endroits... Mais il n'y a personne. Tout le monde regarde petit à petit les combattants.

Elwynn l'humilie. Ouvertement, simplement. Elle l'humilie en parlant, par ses gestes. Elle est en train de montrer à tout le monde sa faiblesse, sa bassesse. Elle ne laisse rien passer, elle encaisse ses coups comme s'ils n'existaient pas. Et pour les avoir subi, je sais qu'ils existent pourtant. Je la regarde, je sais que je pourrai avoir peur de cette jeune femme qui pourrait m'écraser en une seconde, qui a tant grandi, changée. Mais je l'admire, et je suis aussi... Un peu triste pour elle. J'espère qu'elle ne regrettera pas. Qu'elle ne s'en voudra pas.

Je jette des coups d'oeil autour de nous, Nicolas est tendu, concentré, pour rien laisser passer. Je dis sur un ton plat, sans remou, pour que personne d'autres que lui n'entende vraiment.

Pour l'instant y a personne, mais surveille l'angle de l'escalier à ta droite. Ca peut venir de là-bas.

Je tourne la tête vers l'arène électrique. What. The Fuck. Je me reconcentre. Elwynn tend le bras d'Ed en l'air. Il a un couteau en main. Mais quelle petite merde. El' l'expose à tous, lui détruit à moitié le bras avant de lancer le couteau dans ma direction. Je le récupère avec aisance. J'ai peur de ce qui va suivre. Elwynn pose les yeux sur Edouard comme s'il était une proie déjà morte. Elle est d'un calme terrifiant. J'avais pas anticipé qu'elle allait lui mettre un coup de pied. Magnifique. Large, ample, rapide comme pas deux. En pleine machoire. Le gémissent d'Edouard fait peine à voir. Y a du bruit sur les côtés, sensiblement. Je tourne la tête, me décale pour mieux voir. Déjà, certains fuient. Ils ont compris ce qui va se passer. Edouard va perdre.

Edouard va perdre face à la jeunette qu'il avait la prétention d'avoir pliée à sa volonté. Il va perdre, peut-être mourir et...

Nicolas.

Je baisse les yeux vers lui, très sérieux.

Si elle gagne -et elle va gagner-, si elle... Si elle le tue, c'est à elle que revient le gang.

Je me mords la lèvre.

Faut la sortir d'ici dès qu'elle a finit. Je sais pas comment mais vous aviez une solution, alors... Faut la sortir de là.

Nicolas s'occupe à peine du combat dans l'arène électrique, il fait parfaitement confiance en Elwynn pour ça. Non, son regard se retourne vers ceux qui n'ont pas fui ; à comprendre, en voyant l'étrange mélange de respect et de peur, il sait que ce ne sont pas eux qui vont empêcher le combat. Personne en fait. Il y a cette règle tacite en eux qu'ils ne doivent pas l'interrompre. Mais pour avoir subi les combats de rue, il préfère rester attentif au moindre débordement. Aussi quand Roman lui signale qu'il doit faire attention à un certain angle, un certain escalier, son pied se décale légèrement pour bien voir ce qu'il se passait de ce côté aussi. Il semble déconnecté, les yeux mi-clos, mais ses perceptions vont loin, précises et vives.

Chaque coup qui touche Elwynn semble si... insignifiant. Même de ce qu'il sent juste de loin, la douleur est partie. Il ne reste que cette certitude qu'Ed va perdre... et perdre méchamment.

Roman l'appelle et Nicolas doit réunir sa concentration pour le regarder dans les yeux, son habit de Loup encore actif. Il n'a pas peur mais il reste inquiet. Il veut être sûr... qu'il allait la sortir d'ici.

Nicolas rit. Enfin, il essaie vainement de se retenir, les lèvres pincées, se mordant légèrement au passage. Mais c'est impossible pour lui de se retenir. Il attrape la main de Roman comme pour lui insuffler sa certitude, sa confiance,... Tout ce qu'il ressent pour Elwynn est inébranlable. :

-Moi ? La sortir ?! Roman !... Elle va s'en sortir toute seule !

Il lui offre un sourire magnifique, à la fois apaisé et rayonnant. Il pense à Elwynn, qui le soutient dans ses pires moments et rit avec lui dans les meilleurs, et inversement. Il pense à Elwynn, qui frappe Jérémy pour le rappeler à l'ordre et l'embrasse pour lui montrer qu'elle l'aime. Il pense à Elwynn capable de tuer dans un seul geste et qui tient sa petite sœur dans ses bras pour la faire jouer aux Petits Poneys. Et tout ce dont il n'est pas forcément témoin. Ce qu'elle vit avec les autres terraens... Sa sœur Adélaïde, Misao, le reste de la Cool Patrol,... Pour tout ça elle allait s'en sortir toute seule, sans vraiment l'être... car dès qu'elle tendra sa main, Nicolas allait la recevoir pour rentrer à la maison.

Roman n'avait aucun doute sur le fait qu'Elwynn bute Edward. Nicolas n'avait aucun doute sur le fait qu'elle allait saisir sa main pour rentrer, qu'elle soit couverte de sang ou non, qu'on tente de la retenir ou non. Sa main n'était pour aucun gang, elle était pour la famille qui l'attendait à Terrae. C'est aussi pour ça qu'ils ramenaient Roman.

Serrant sa main autour de celle de Roman pour le rassurer, à défaut d'autres mots pour expliquer à quel point il n'avait aucun doute pour Elwynn, Nicolas scanne encore et encore la pièce à la recherche d'esprit belliqueux qui pourraient tenter de les atteindre... mais tout est focalisé sur un seul point ; le combat.

De toute façon tu vaux rien, t'es juste bonne à suivre les ordres qu'on te donne et à foncer tête baisser. Tu regardes jamais autour de toi, t'es la personne la plus renfermée de ce gang ,et c'est dire, ma pauvre fille.

Je penche la tête sur le côté légèrement. Ed s'est redressé, il me fait face et quand il parle c'est comme s'il crachait.

T'as toujours besoin d'en avoir d'autres autour de toi pour pas crever la première.

J'entends son essouflement, je sens qu'il est épuisé, j'en suppose qu'il s'est pas battu depuis un moment. Il est tendu, il a tellement peur qu'il va sortir la force du désespéré, je sais que c'est maintenant que je dois faire gaffe. Il a sorti son arme trop tôt, mais c'est Ed, il est capable de bien pire. Et même si je l'écrase, même s'il a aucune chance, je compte rentrer en un seul morceau.

T'es une putain de bombe à retardement, tout le monde se prendra ta violence dans la gueule à un moment donné, tes p'tits potes les premiers. Comme Nina.

Ta gueule.
Parle pas d'elle.
T'as jamais rien su de moi.
T'as jamais rien su d'elles.

La voix de Ro' par-dessus la mienne, c'est comme s'il est juste derrière moi, prêt à enchaîner avec mes mouvements. Y a un moment, Ed aurait pu m'atteindre. Y a un moment, y a pas si longtemps, ça aurait eu de l'impact. Ouais, j'aurai peut-être douté, tremblé. J'aurai eu peur pour mes proches. J'aurai flippé de leur faire du mal.

J'en ai déjà fait autour de moi. Mais maintenant j'sais qu'on peut se parler. J'sais qu'ils et elles sont puissants, bien plus que moi à certains égards. Beaucoup, d'ailleurs. Je sais qu'ils me protègent. Et que je laisserai rien leur arriver. Je sais qu'ils sont forts et qu'ils ont pas besoin de moi. Je sais pourquoi j'ai besoin d'eux. Et pourquoi je suis plus une bombe à retardement. Enfin.

J'écarte les bras et hausse les épaules, mon attitude devient beaucoup plus désinvolte, mais Nico et ceux qui me connaissent le savent, le sentent : la rage est toujours là, assise sagement, prête à mordre.

Tsais quoi, t'as raison Ed. Pour une fois dans ta belle vie de merde, t'as raison.

Il fronce les sourcils en souriant, l'air de pas trop comprendre. Il récupère son souffle, j'espère qu'il a la décence de pas croire que j'ai pas capté.

Raison à propos de ?
De moi. T'as dit que j'suis une bombe à retardement.

Je le fixe, sans rien ajouter. Il fronce les sourcils, et semble comprendre au bout d'un moment. Il rit en soufflant un peu, l'air désabusé.

Tu retournes les choses, tu-.
Non non. T'as raison. J'vais t'péter à la gueule. Ca fait des années que ça se prépare, même moi j'étais pas autant au courant.
Et alors quoi ? Hein ?! Tu vas me tuer c'est ça ?

Mon regard se plante dans ses yeux. Un instant, les miens tournent au doré avant de revenir à la normale. Mon visage est neutre, froid, dur, et ma voix se veut être une lame. Qui s'enfonce doucement dans sa chair, pénètre son crâne et lui transperce les neurones.

Exactement. T'as bien programmé ta propre bombe, Ed. Félicitations.

Sans se concerter, on se jette l'un sur l'autre, j'essuie un coup, en bloque un autre, enchaîne une série qui le touche, râle parce qu'il me frappe le ventre, je lui griffe violemment le visage l'obligeant à reculer. Sa tête baissée, j'en profite pour attraper son crâne et écraser mon genou sur son visage. Je donne pas cher de son nez.

Il recule encore, je frappe son oreille, le sonne, avance vers lui, encaisse un nouveau coup dans le ventre et le crochette lentement, méthodiquement. Il tombe au sol. Il pleure. Au fin fond de moi, derrière toute la haine, la rage, la concentration, la vieille habitude, une jeune moi est très perturbée de le voir ainsi.

Et satisfaite.

Jusqu'à ce que son regard se plante sur moi. J'y lis du désespoir, de la rage, de la terreur. Et il sort un pistolet du côté de sa ceinture. Un tout petit. Je l'avais pas vu. Mes yeux s'ouvrent grand, j'entends simplement Roman crier mon prénom, et je me jette au sol. J'entends le tire mais ne sent rien. Je me tourne vers lui, je n'ai rien. J'attrape son bras armé, on roule au sol en essayant de lutter contre l'autre. Ed a plus de force que moi, mais il a des os brisés. Faut juste lui en péter quelques uns en plus. Je sers son coude déboitté, le fait hurler de douleur, lance mon genou dans son foie et appuie, appuie sans relâche pour me redresser au dessus de lui. Il attrape mes cheveux et tire. Je crie de douleur, tord son bras et finit de briser son poignet, arrache son arme et le frappe au visage avec. Il me lâche, une belle touffe de cheveux dans la main, d'autres qui flottent encore. Je me relève, pointe l'arme vers lui.

Il pleure, hoquète, lève les mains autour de son visage. Il a mal, il est au bout. Il a peur. Je reprends mon souffle, essuie les larmes de douleurs dans mes yeux qui ne renvoie que de la haine. Je me calme, tout redevient doucement plat. Je respire fort, mais lentement.

T'es qu'un sale tricheur, et un lâche.
S'il te plaît. El. S'il te plaît.
Tu regrettes-
Oui-
Ferme-la j'ai pas fini. Tu regrettes d'avoir tué Maître Yokohoto ? Tu regrettes de pas m'avoir tuée ? De m'avoir gardée dans tes rangs ? De m'avoir appris à me battre ? Tu regrettes d'avoir fait confiance à Nina ? Tu regrettes de l'avoir tuée ? Tu regrettes tout ce que t'as fait ?

A chaque question, il bégaie et tressote, il aquiesce, supplie, tremble. Une fois que j'ai terminé de poser mes questions, je le fixe, me tend vers Nicolas. Je veux savoir ce qu'il ressent. Et une fois que je sens sa terreur, ses regrets, sa honte, son humiliation, je hoche la tête lentement.

Bien.

Je tire trois balles dans son torse, et cette fois, je ne rate pas.

Nicolas me regarde en souriant. Ca me déstabilise clairement. Il rayonne. C'est comme si tout ça, c'était facile, comme si tout ça, c'était évident. Bien sûr qu'Elwynn va gagner. Bien sûr qu'elle va revenir. J'ai peur que ça la brise, peur que ce qu'elle fait, elle le regrette. J'ai peur qu'ils la tuent, j'ai peur qu'elle disparaisse trop vite.

Mais le regard de Nicolas est si confiant, y a une sensation qui monte en moi. Je me sens directement rassuré. Je hoche la tête, un peu sonné. D'accord, ok. C'est vrai, c'est pas si compliqué, en fait.


Et puis Ed s'attire pas des faveurs. Il la provoque ouvertement, il veut la déstabiliser. Déjà qu'elle était difficile à atteindre avant, elle l'est encore plus aujourd'hui. Mais il la vise trop fort. Et puis il parle de Nina, alors je tourne la tête vers lui et je parle tout haut tout fort, j'entends à peine ce qu'El raconte. Et puis El' écarte les bras, et je me reconcentre, en tentant de garder un oeil sur elle. Je reconnais son ton, ça fait des frissons sur ma peau. Je sais ce qu'elle fait. Elle est en train de le piéger, lui laisser un espoir, lui laisser espérer, pour tout détruire ensuite ; et ça fonctionne, Ed fonce dans son piège, il est trop faible pour répliquer correctement. Elle lui annonce calmement qu'elle va le tuer. Sans hésiter, sans faiblir : c'est tout simplement ce qui va se passer.

L'assemblée retient son souffle et tremble, changer de chef n'est pas arrivé depuis des années. Mais si elle gagner, par définition, elle devient la nouvelle boss. Et ils sont peu nombreux à la vouloir à leur tête. Il se batte de nouveau, c'est bref et violent, l'endurance a des limites. Et puis je vois juste Ed. Sortir une arme.

ELWYNN !

J'ai peur, je sais pas si elle a vu. Elle l'avait pas vu.

Mais elle envisage pas la mort. Elle envisage pas une seule seconde qu'elle a perdue, que c'est finit. Non, comme toujours, le combat continue. Et pour gagner, il suffit d'avoir la solution et de l'appliquer plus vite que toute décision de l'adversaire. Faut survivre, c'est tout ce qui compte. Alors elle frappe ses points faibles, vise là où ça fait mal, le brise littéralement. Elle hurle de douleur, ça résonne en moi, j'aimerai l'aider, mais je peux pas, c'est pas à moi de le faire de toute façon. Nico l'a dit, il a raison : c'est son combat à elle, elle s'en sort toute seule. Les têtes sortent de derrière les caisses, c'est comme si tout le monde prenait une inspiration en même temps. Je me tourne pour les voir. Elwynn a du sang qui coule de sa lèvre, ses cheveux sont en pagaille, mais elle est debout avec l'arme d'Edouard. Et il la supplie.

Je retiens mon souffle aussi. Je sais ce qu'elle fait, encore une fois. Je sais ce qui va se passer. Ed' a un espoir, comme toute l'assemblée. Je sais très bien comment elle terminera. J'espère au fond de moi que c'est la dernière fois que je la verrai tirer ce qu'elle veut de quelqu'un, menacer, torturer aussi froidement quelqu'un.

Les tirs résonnent dans le hangar, comme une promesse tenue. 3, parfaitement espacés, dans le torse. Et cette fois, Ed ne se relève pas. Les autres ne courent pas vers elle pour la frapper. Tout le monde la craint. Elle reste un temps indéfini devant lui à le regarder, avec dégout, calme, en reprenant son souffle. C'est fini.

Elwynn a tué Edouard. On y est.

Elle essuie sa lèvre, jette l'arme sur le côté avec dédain. Elle se tourne vers les autres, parle en tournant lentement sur elle-même. Sa voix est forte, elle ne tremble pas le moins du monde.

Prenez soin de vos familles. Faites votre taff en réfléchissant correctement. Référez-vous à ceux qui vous semblent les meilleurs dans leur domaine. Démerdez-vous pour le reste. Que j'ai pas à venir vous voir pour vous expliquer le boulot.

Elle s'avance vers Nico et moi. Personne ne bouge, j'y veille, lui aussi. Elle arrive à notre hauteur et tourne une dernière fois la tête.

Prenez soin. De vos familles. Je sais pourquoi vous êtes là. Dégagez ceux qui en valent pas la peine. Si vous merdez, je le saurai.

Y a aucun doute. Y a un putain de mec qui l'accompagne qui a créé une arène électrique, à quel moment y en a qui doute qu'elle les surveille. Elle vient de tuer un mec quasi invicible en quelques minutes. En un défi en règle. Sans triche, sans arme. Son regard se pose sur moi.

Désolée.
Non.
Désolée Roman.

Elle attrape ma main, ma bouche tremblotte. Elle me sourit brièvement, puis tourne la tête vers Nicolas, à qui elle prend la main à son tour. Son regard est plus dur, elle part dans ses pensées.

Pardon de t'avoir fait voir ça. J''aurai aimé que tu vois jamais ça de moi. Fais-nous rentrer. S'il te plaît.

Son regard ne s'accroche plus nulle part. Je serre sa main. Le décor change d'un coup, je suis dans un couloir. Je tiens la main d'Elwynn, une jeune femme toute petite arrive en courant vers nous, l'air inquiet qui s'emplifie à mesure qu'elle s'approche de nous.

Bienvenue à la maison, Ro'.

Ed décrit à sa manière une "Elwynn" qu'il ne connaît pas du tout. Quelqu'un de renfermé. Sans émotions. Qui sacrifie les autres autour d'elle pour survivre... C'est tellement à des années-lumière de ce qu'il connaît qu'il hausse un sourcil. Oh, Nico est bien loin de connaître par cœur Elwynn, elle a réussi à le surprendre tout à l'heure en parlant mariage hein, mais bon y'a une différence entre se planter... et être aveugle. DAMN même Mathéo qu'est vraiment aveugle il pourrait pas être autant dans l'erreur -et Mathéo n'a jamais tort. C'est... ultra cringe en vrai, qu'il essaie de l'atteindre comme ça. Dans sa tête, c'est tellement débile que Nicolas lutte, physiquement, pour ne pas pousser un soupir. Et dans un dernier retranchement, Ed s'en prend à Nina. El' et Roman l'arrêtent très vite et s'il avait eu l'honneur de la connaître, Nicolas ne se serait pas privé de lâcher son propre commentaire. Par respect, il se retient. Dans le cœur d'Elwynn, c'est une évidence ; elle sait haïr si fort, mais elle aime autant d'intensité. C'est pour ça qu'il ne l'arrête pas dès qu'elle écarte les bras...

Elle va le défoncer et il lui donne tranquille sa bénédiction uesh.

Peut-être qu'en tant que Master, il devrait l'arrêter... Hm. Merde il n'y a pas pensé à ça. Pourtant il n'est pris d'aucun doute. Elle va le tuer. S'il essaie de se placer entre eux, ça arrivera quand même. C'est comme un point spécifique dans une destinée. ...Bon il croit moyen au destin mais juste pour l'occasion, disons que oui. Elle le détruit aisément, et la peur du patron enfle, et Nicolas s'en sert pour toujours plus immobiliser la foule. Jusqu'à ce salopard sorte une arme et il a un roulement d'yeux vers le ciel : PERSONNE ne respecte les règles d'un combat, même ici, c'est DINGUE. Nicolas a le temps de lever sa main libre, celle qui ne tient pas Roman, pour dévier légèrement les balles... Il n'est clairement pas au point à ce niveau de ses pouvoirs mais c'est juste assez pour qu'Elwynn ne prenne rien dans ses organes vitaux, c'qu'est un plus. De toute façon...... il a très mal visé, HAN LA LA c'était NUUUL ! C'était leur patron ça ? MAIS VIREZ-LE !

...Enfin bref, pendant qu'Elwynn déboîte et brise des os, l'autre branquignole lui attrape les cheveux... C'est... pathétique. Y'a pas d'autres mots. Bien sûr il a mal pour Elwynn mais elle lui a totalement défoncé le bras et chourré son arme ; le déséquilibre est évident. Elle le traite de tricheur, demande s'il regrette... Et Nicolas sait. Le regard d'Elwynn lui donne un léger frisson qu'il contient en hochant la tête et il lui offre toute l'étendue de ce que ressent Edward, tenu en respect avec sa propre arme. Il a honte d'avoir été battu, et quelque part il savait qu'il allait l'être mais pas avec une telle efficacité. Il a les regrets, tellement de regrets que Nicolas n'arrive même pas à les cataloguer... Et cette peur, cet effroi glacé de l'homme qui sait, va mourir, et que rien ne va le sauver.

Elwynn tire trois balles et Nicolas a la chair de poule. L'arène électrique disparaît.

Elle arrive à prononcer quelques mots pour les "spectateurs"... Deux fois elle leur demande de prendre soin de leur famille, et, même s'il savait déjà qu'il n'allait pas la perdre, il est content de l'entendre dire. Elle revient vers eux... BADASS, déso mais pas déso en vrai. Elle s'adresse d'abord à Roman en s'excusant. Elle est émue, et elle y tient. Et puis elle tend sa main vers Nico... s'excuse aussi... Il a envie de lui dire que c'est bon, ça va, mais... Il se souvient du jour où il a été la retrouver dans les bois, elle était Sensitive, il était Morphe. Il glisse ses doigts entre les siens et se penche. :

-Je sais... T'es pardonnée. et avec un sourire, il embrasse son front et les regarde tous les deux... Rentrons.

Et d'un coup, les voilà dans les couloirs. Alice court déjà vers eux. Veillant à laisser autant de temps qu'il peut à Elwynn et Roman pour des retrouvailles plus... posées disons, il s'avance vers la Terre en premier. :

-OK ! Tout va bien, on va juste aller à l'hôpital pour être sûr... Riiiieeeeen de méchant je te promets. et puis sachant que de toute façon il ne peut rien lui cacher, il ajoute. Ok on va peeeeeut-être avoir plus de dossiers à remplir que d'habitude mais eh ! Roman est à la maison !

Il écarte les bras et secoue les mains comme un vieux présentateur télé, comme si Roman avait toujours été un membre de leur famille et qu'ils n'attendaient que son arrivée. L'instant d'après, il masse la bosse qu'il a à l'arrière du crâne et sait déjà ce qu'Alice lui communique sans dire un mot : lui aussi va avoir droit à une petite visite chez un docteur qu'il le veuille ou non. Il sourit.

Lorsqu'Alice sent le retour de ses amis, elle arrête immédiatement son rangement et se précipite dans la chambre d'Elwynn, où elle les a senti. Ils ont en fait atterri dans le couloir des Eaux, désert pour l'instant, heureusement. Alice trottine vers eux et tend son esprit vers celui de Nicolas et d'Elwynn, qu'elle peut lire bien plus rapidement, ainsi que celui de Roman.

Et ce qu'elle y voit ne la rassure pas du tout, à ajouter au visage sans émotion d'Elwynn, et les larmes de Roman qui commencent à couler. Nicolas s'avance vers elle pour laisser le temps à Elwynn et Roman de récupérer. Une fois le garçon devant elle, Alice ne retient pas son expression anxieuse, et lui attrape la main, cherche à se lier à lui rapidement. Elle l'écoute et hoche la tête.

« Oui, vous allez tous les trois à l'hopital, je vous accompagne. Je m'occupe des dossiers, tu me diras ce que je mets, ou pas. »

Elle lui jette un regard entendu. Oh, elle n'est pas dupe, ce n'est pas la seule Télépathe, et il y a bien des Voyants, mais il n'y a pas de raison de tout noter, elle fera le nécessaire pour protéger son amie. Elle se tourne vers Roman et Elwynn qui se tiennent dans les bras l'un l'autre, comme s'ils ne pouvaient pas se passer de leur soutien mutuel. Alice leur adresse un sourire doux, auquel seul Elwynn répond avec peu d'enthousiasme.

« Allez, venez, on va vous trouver des chambres confortables à l'hopital. Je m'appelle Alice, Roman, c'est moi qui ait entendu ton Appel. Bienvenue parmi nous. »

Elle pose sa main doucement sur celle de Roman, qui l'attrape et la serre fort, trop fort, presque à lui en faire mal, et lutte pour ne pas s'effondrer. Une fois accompagnés à l'hopital, Alice les laisse après avoir discuté avec chacun d'entre eux et rentre rédiger son dossier. Elle se félicite d'avoir choisi de ne pas y aller, et d'avoir réagit à temps. Elle espère simplement que Roman comme Elwynn se remettront de cette dure matinée.