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Alice Borges, lumineuse.
##   Jeu 14 Juil 2022 - 17:20
Ipiu Raspberry

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Je crois que la masterisation d’Alice fait partie des moins violentes que Terrae ait connues, cependant je ne l’ai pas conviée dès le lendemain pour qu’elle joue à la belle au bois dormant. J’ai attendu l’aval des guérisseurs… Et l’avis des psys aussi. J’ai dit que le combat n’était pas violent ? On va dire qu’elle s’en est sortie avec une brûlure au seconde degré de l’avant-bras, et que ça va en vrai, on a tous déjà fait pire en s’entrainant. (sauf peut-être les eaux… Bref.) Juste j’l’ai eu peu poussée à faire des trucs pas cools, à voir des trucs pas cool et dans sa tête parait qu’c’était pas hyper cool. Vous voyez l’principe ? Genre on m’a dit « euh cocotte, soit gentille avant un rêve qui va la déconstruire laisse-la récupérer, bisous. » C’était mieux formulé, mais vous comprenez le principe.

Je suis vachement contente d’Alice, j’doutais pas qu’elle réussisse. Dans ma tête, elle était déjà master (sans les devoirs chiants qui vont avec…) mais elle a vraiment brillé. On s’est croisé rapidement pour manger un truc gras et réconfortant, mais on n’a pas osé parlé de l’épreuve. Je savais qu’elle savait, et elle savait que je savais qu’elle savait.

Moi pendant ce temps ? Bah. Euh. Lol. C’est quand même chaud tout ce qui est repassé dans ma tête en si peu de temps. J’ai pas mal balisé quand Hideko m’a remis la fiole. Genre. J’ai eu toute une journée pour la perde. Faut pas faire ça les gens. VRAIMENT. J’ai balisé toute cette foutue journée putain !

On était tous là, dans la salle des masters, et je devais guide Alice vers nous. C’était chelou, j’me suis sentie projetée et en même temps happée vers elle. J’ai essayé de lui transmettre un truc du genre « c’est le moment. » mais je crois que ça ressemblait plus à un « euh, go ! » Franchement j’suis tellement pas sûre de moi, et si j’avais fait un truc de travers ? J’suis en flip et j’hésite à demander à Hideko si je peux envoyer un SMS à Alice, parce que c’est plus sûr quand même.


“- A qui la nuit fait-elle peur ?
- A ceux qui attendent le jour pour voir.”
― Pierre Bottero, Ellana
##   Dim 17 Juil 2022 - 18:16
Alice Borges

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Alice a prit le temps de se remettre. L'expéience n'avait pas été particulièrement brutale, sa brûlure rapidement prise en charge par les Guérisseurs de l'hopital n'était plus qu'un souvenir, mais il lui avait fallu du temps pour récupérer mentalement, et pour se préparer surtout, à la suite. Le défi était rude, la suite n'en serait que plus éprouvante, mais passionnante également. Alice avait hâte, mais elle profitait aussi de ses derniers instants comme personne lambda. Profiter des couloirs Terre encore un peu, de sa petite chambre. Elle allait déménager, elle le savait, elle en avait l'intention. Dans sa maison, sa cabane à elle. A elles, peut-être, elle voulait en parler à Adé, mais une fois que tout serait officiel et qu'elle serait une toute jeune Master.

Elles s'étaient peu croiser avec Ipiu depuis le combat, et malgré la petite notoriété d'après son combat, probablement ce qui arrive à chaque défi Master, elle ne l'avait pas plus vue que ça. Il faudra qu'elles brisent ça bientôt, mais la Terre ne se faisait pas de souci pour ça, elle était très heureuse d'avoir choisi son amie pour le défi.

Alors que la jeune femme s'affaire joyeusement au club de jardinage, en s'occupant des basilic qui arrivent, de toutes les nouvelles plantes qui poussent et grandissent, les joies du printemps, elle redresse la tête. Elle sort les mains de la terre, les secoue tranquillement. Elle fait signe à Nathanaël qu'elle doit partir, lui adresse un sourire chaleureux. Il était probablement déjà au courant, de toute façon. Elle essuie son front, va se passer un peu d'eau sur les mains et le visage au robinet d'arrosage, puis se dirige vers l'Institut. Alors qu'elle monte les étages jusqu'à la salle, elle se remémorre les 1000 et une questions qu'elle a posé à tous ses amis Masters. Elle aurait le droit d'aller voir Bahir, peut-être même encore plus facilement qu'avant. Elle pouvait partir en vacances. Elle pouvait construire sa maison. Elle pouvait postuler pour n'importe quel poste en temps que Master. Elle pouvait continuer ses études, continuer les ateliers, rater une réunion de temps en temps (on ne dira pas quel Master l'a le plus rassurée à ce sujet).

Au final, c'était surtout un engagement officiel envers Terrae. Elle avait passé plus de 6 ans de sa vie à oeuvrer pour l'Institut, elle n'avait qu'à continuer, et cela lui allait très bien. C'était simplement un peu impressionnant. Elle ne savait pas comment appréhender ces nouveaux pouvoirs qui arrivaient. Elle verrait bien. Une chose est sûre : elle ne sera pas seule pour gérer tout ça. Elle frappe à la porte de la salle des Masters, avant d'entrer. Ils sont tous ou presque là. Hideko, Tomoe, Norah, Aoi, Huo, Aaron, Ashton, Nicolas, Athéna. Ipiu l'attend plus au centre que les autres. Alice leur sourit à chacun, et chacune, comme les remerciant d'être tous là pour elle.

« Bonjour. Je suis contente d'être là. »

Elle pose ses yeux sur Ipiu avec douceur, prête à écouter ce qu'on va lui dire. Elle sait qu'il une histoire de fiole, un Rêve dont on ne ressort pas pareil, et un réveil étrange. Elle attend de savoir comment tout ça fonctionne.


Alice Borges, lumineuse. Alice%20Signa


Moonshine:
##   Mer 20 Juil 2022 - 18:23
Ipiu Raspberry

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J’crois  qu’Aaron a capté mon anxiété et mon soulagement quand j’ai vu Alice arriver. Elle entre, elle est Alice quoi. Genre posée. Même pas on voit la sueur qui coule le long de sa tempe. Bon en même temps elle sait qu’elle n’a plus rien à prouver. (En même temps elle a jamais rien eu à prouver, j’suis déso mais Alice elle est master depuis longtemps sans porter le titre. Genre, elle fait un taf de ouf auprès de tout le monde. Bref. OSEF.

"Et j’suis contente que tu sois là, j’ai quelques questions avant qu’on ne continue : tu veux rester ? T’acceptes les responsabilités de demi-dieu ? Les réunions interminables qui vont avec ? De t’occuper des noobs comme s’ils n’étaient pas chiants ? De protéger Terrae et fais pas comme Ys stp ? T’as des questions ? Tu veux des chips ?"

Je lui laisse bien entendu le temps de répondre, même si j’enchaine plutôt pas mal. Franchement, j’essaie de rien oublier, j’me souviens plus de tout ce qu’Ys m’a raconté moi, mais ouai il m’est venu en tête alors que j’essayais de rendre le moment solennel et c’est sorti tout seul. BREF ON SE REPREND. Putain. J’crois qu’Hide avait sorti des trucs du genre, donc on doit pas être si mal ?

« Si t’es ready, tu peux boire le contenu de cette fiole. Ça a mauvais goût, ça te fait planner, et quand tu reviens t’es master en gros… Bon, par contre c’est un planage plutôt violent, genre trance initiatique, donc c’est pas de tout repos, mais t’inquiètes en général ça ne se passe pas trop mal. »


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― Pierre Bottero, Ellana
##   Lun 15 Aoû 2022 - 22:54
Alice Borges

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Ipiu lui répond qu'elle aussi, Alice lui sourit. Elle croise ses mains devant elle pour l'écouter. La Master lui pose des questions, une vérification de sa volonté, de son envie. La Terre hoche la tête lentement.

« Je veux rester. Je vais tenter de les assumer, et je les accepte. »

Elle sourit, amusée.

« Bien sûr. On en reparlera, mais j'aimerai en faire mon métier, alors si je peux le combiner avec le fait d'être Master... Ca ne changera pas grand chose, au final. J'accepte de protéger Terrae du mieux que je peux. Même si ça veut dire affirmer qu'Ys est dangereux et que j'aimerai en savoir plus sur cette question. »

Comme ça, on entre directement dans le vif du sujet. Pourtant, Alice ne dit pas ça avec animosité ou comme une critique. Elle a réellement, simplement, envie d'en savoir plus, bien qu'elle ait déjà une idée et un début d'avis sur le cas d'Ys. Elle sourit encore un peu plus.

« Je n'ai pas de questions pour l'instant. Et je veux bien que tu gardes les chips pour après, au cas où, si tu veux bien. »

Ipiu lui tend par la suite la fameuse fiole. Elle la prend délicatement en la remerciant, et écoute les derniers mots d'Ipiu.

« D'accord. Eh bien, à tout à l'heure, alors. »

Elle porte la fiole à ses lèvres, boit le liquide, ferme les yeux.


***







Petite Alice, cheveux courts, enveloppée dans une robe blanche bien trop large pour elle, est assise dans le noir, contre un mur. Elle pleure. Elle pleure à chaude larmes, toute la tristesse du monde semble couler de ses yeux, glisser sur ses joues, s’écraser en tâches salées sur la jolie robe. Petite Alice est fatiguée, lasse, tout est lourd sur elle. Elle n’arrive plus à porter les autres, elle n’arrive plus à s’en protéger, elle est bloquée, épuisée, triste. Petite Alice est triste. Elle lève la tête en pensant entendre quelque chose. Quelqu’un qui chante. On dirait sa voix. Sa voix de grande. Petite Alice se lève.




Il respire mal, tousse, il reste de dos. Il n’a pas besoin d’être face à elle pour qu’elle l’entende ou le comprenne. Elle l’entend ailleurs, dans sa tête, elle sait qu’il souffre, elle sait que ça a été dur, elle sait qu’ils souffrent ensemble. Nicolas tourne péniblement le regard vers elle. Elle lui sourit pose sa main sur son épaule. Le contact déclenche une multitude de visions de souvenirs, violentes, malheureuses, difficiles, sensibles. A chaque fois ils sont deux, elle le sait, elle n’en parlera jamais plus que nécessaire.Toute la souffrance de Nicolas, qu’elle connaît depuis des heures sombres de sa vie, l’avait touchée, meurtrie, parfois. Elle se souvient de comment elle a apprit tout ça, elle se souvient de son état, de ses pensées noires, agressives, blessées. Elle sait qu’il est loin d’être seul, elle sait qu’il la craint, elle sait qu’elle est dangereuse. Elle ne veut pas le blesser ou le peiner, alors elle écoute seulement, parle un peu. Elle ne pleure pas, elle est là et attend. Toute cette douleur lui pèse, ce monde qu’elle ne connaît pas, ce qui le tire vers le bas, elle ne connaît pas, mais elle le connaît lui et elle voit la souffrance et l’embourbement, il ne peut plus vraiment bouger, il tousse, il a mal. C’est comme si une pierre se posait sur la poitrine de la Terre et appuie, appuie, appuie jusqu’à lui couper le souffle et les larmes, c’est lourd.

Et puis Nicolas fait une moue, avant de sourire, ce sourire jusqu’aux oreilles, les yeux fermés. La joie du Tonnerre est contagieuse, envahie Alice. Nicolas est fort, il est là bien vivant, en forme. Entouré d’amour et de douceur, il rit et la prend dans ses bras. Il n’a toujours pas besoin de parler. Nicolas la soutien autant qu’elle le soutient. Elle finit par sourire elle aussi. La pierre se retire de son poitrine, pour laisser place à des petites explosions de joie, des tremblements de rire. Le Tonnerre passe une main sur sa joue, tendre. La Terre sourit, pose sa main sur la sienne. Il est avec elle. Elle ferme les yeux.

Petite Alice relève la tête. Toujours dans le noir, elle essuie vaguement ses larmes et renifle. La voix chante toujours. Elle croise les bras contre elle et cherche d’où vient la voix. Elle hésite, puis trouve l’origine du son, de la voix, malgré l’écho.



Nathanaël est fatigué, perché sur sa branche. Alice sent bien que son frère de cœur est triste. Ses yeux sont cernés, mais il continue de sourire et de la rassurer. Le poids sur la poitrine revient doucement. Ses jambes se balancent dans le vide pendant qu’elle discute avec son ami. Elle tourne la tête de l’autre côté ; appuyée sur le comptoir de la bibliothèque, elle regarde Ipiu tourner en rond dans sa tête. Pas besoin de l’entendre pour savoir ce qu’il s’y passe. Alice n’a pas besoin d’entendre pour savoir ses angoisses, ses craintes, ses peurs. Elle en a vues aussi, beaucoup, il n’y a pas si longtemps. Son fils, ses mécanismes de défense, sa constance à aller dans l’autre sens, la carapace impénétrable, sa sensation d’illégitimité, tout ce qui lui pèse. Ca pèse à Alice. Les blessures de ses amis, leur tristesse, cela lui pèse bien plus que ça ne devrait, elle le sait, mais elle n’arrive pas à s’en extirper. Elle essaie de se secouer, de sauter de la branche de l’arbre, de se lever de sa chaise mais rien n’y fait, le poids l’écrase et la maintient dans sa position. Elle ne peut plus bouger.

« Eh Alice ! Tu traînes ou quoi ? »

Alice frotte ses yeux avant de les ouvrir. Nathanaël lui sourit, debout à côté de la Master qui lui fait une grimace. Alice répond à leur sourire. Le Terre lui tend la main pour l’inciter à les rejoindre. L’autre tient celle d’Ipiu. Ils ne sont pas au bout de leur peine, mais ils ne sont pas seuls, et ils sont avec elle aussi. Les jambes d’Alice se remettent en marche pour aller les rejoindre. Elle est là aussi, avec eux.

Petite Alice met un pied devant l’autre dans le noir, elle avance, accompagnée par son nez qui n’arrête pas de couler, ses bras serrés autour d’elle. Elle espère avancer dans la bonne direction.


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##   Mer 17 Aoû 2022 - 0:32
Alice Borges

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La salle de classe était vide, les éclats de rire, les pleurs et les surprises avaient raccompagné les enfants. Alice range tranquillement la salle, avant de lever la tête. Tomoe l’aidait à ranger tant bien que mal, elle savait qu’elle devait aussi préparer les activités du lendemain, la charge de travail était visible. La Master se frotte un œil distraitement, comme les enfants qu’elle garde toute la journée. Elle doit être épuisée. Alice range une boîte de jouets en songeant qu’elle ne peut pas y faire grand-chose, et sa poitrine se serre un peu. En relevant la tête, les mains pleines de paperasse, ses yeux se posent sur Norah. Elle sourit à la soignante visiblement épuisée, en lui tendant les dossiers qu’elle a pu compléter en partie pour lui faire gagner du temps. La pierre est lourde, la fatigue est grande alors que l’aide apportée à Terrae l’est encore plus ; ce n’est pas très juste, et pourtant elles sont là, tous les jours. La Terre attrape un dossier et se retourne pour le poser sur le bureau d’Aoi, dans une autre pièce envahie de dossiers en tout genre. Les mains sur son ventre rond, la Master la rassure d’un sourire qu’elle connaît bien maintenant. Elle sait aussi que malgré tout, elle doit être épuisée, à gérer les bobos des uns, les malheurs des autres, les humeurs de certains et puis son propre corps, ses propres envies, sa vie. Alice ne pouvait rien faire pour les aider, elle faisait déjà son maximum et pourtant, c’était comme si elles avaient toujours et toujours plus de travail.

« Alice, tu t’assoies avec nous ? »

Les Masters sont assises à la table du café, Alice est debout à côté de la table. Elles lui sourient toutes, avant de se remettre à discuter tranquillement. Alice obéis, et s’assoit, le coeur plus léger, la pierre envolée. Ces moments étaient rares, mais ils existaient, elles étaient bien plus expérimentées qu’elle, arrivaient à gérer tellement de choses. Et puis parfois, prendre le temps, tranquillement, un bout d’après-midi qui coïncide. Elles n’avaient pas besoin d’Alice mais elles étaient toujours heureuses de recevoir son aide, et partantes pour passer un moment tranquille ensemble. Et Alice aime être là, à les regarde et les écouter, Tomoe, Norah, Aoi.

Petite Alice a la sensation que le chant l’appelle à elle. Elle essuie son nez, frotte ses joues, et avance d’un pas plus certain. C’est bien elle que sa voix de grande demande.




Assises au bord du lac, elles sculptent. Et pendant qu’elles sculptent, Alice sent bien qu’elle n’a pas le coeur à l’ouvrage. Son coeur est bien loin, ailleurs, séparé en plusieurs morceaux. Alice ne sait pas exactement comment ni pourquoi, enfin, si elle sait, mais elle ne sait pas tout. Elle ne sait pas tout parce qu’elle ne lui a pas tout dit. Elle ne devrait pas avoir besoin, elle sait, mais elle fait comme si, comme toujours. Ariana et elles savent très bien faire comme si. Mais la peine d’Ariana lui semble immense, lourde et immuable. Elle revient toujours, ne laissant jamais l’Eau tranquille. Entre leurs mains se forment des animaux qui changent dès que leur forme est stable. Et à chaque changement, la pierre dans la poitrine d’Alice s’alourdit. Elle avait l’impression de ne pas pouvoir aider Ariana, de forcément la brusquer, de ne pas réussir à lui faire oublier, à l’aider à avancer. Alice était peut-être un poids ou d’aucun soutien, mais elle se demandait souvent si elle avait sa place à ses côtés.

L’Eau lève les mains vers le ciel et fait naître comme une pluie d’artifice, des morceaux de glaces minuscules qui scintillent et retombent vers le sol. Elle se tourne en rien vers Alice. Ariana continue d’avancer, elle a beau ralentir, elle ne s’arrête pas. La pierre se brise en mille morceaux et s’évapore. Alice répond à son rire, et envahie le sol autour d’elles de minuscules fleurs blanches pour répondre à son œuvre. Ensemble, elles faisaient de jolies choses, de leurs mains et de leurs coeurs. Ca n’était pas facile, ne le serait jamais, mais elles avancent ensemble. On aura beau les penser fragiles, douces, instables, comme de petits coeurs à protéger, elles étaient bien plus que cela, et elles le savaient, mutuellement. Elles ne faisaient pas comme si elles l’étaient. C’était réellement le cas, et entre elles, Alice et Ariana pouvait être fortes et comprises.

Petite Alice trottine, l’énergie l’envahie de nouveau. Les larmes sont toujours là, dans sa poitrine, mais bien calmes, elles n’ont plus besoin de sortir. Petite Alice peut avancer comme bon lui semble vers le chant qui résonne toujours.



L’ambiance est pesante, sûrement une des plus lourdes qu’Alice ait vécue. C’est comme si l’air était plus épais, prenait plus de place dans ses poumons. C’est comme si ses pieds avaient du mal à bouger du sol. Les fesses enfoncées dans une chauffeuse, elle lui fait face, il lui fait dos. Les mains jointes, elle n’arrive pas non plus à les bouger. Tout son corps est pincé, crispé, collé, immuable, lourd. Sa douleur est immense, ses pensées vont trop vite pour elle, ses soucis lui pèse comme si c’était les siens. Il était perdu, elle ne pouvait rien faire, à part être là. Jusqu’à ce qu’il décide de ne plus l’y compter, là. Alors elle regardait son dos, ses cheveux longs et noirs, la tranche de ses mains pâles. C’était sa colère qui rendait l’air si collant et désagréable. Elle le savait en colère contre elle. Elle se doutait de la culpabilité. Elle savait son manque à elle. Immense. Et malgré tout, elle le comprenait, l’entendait, le défendait. La pierre sur sa poitrine tombe jusque dans son ventre, c’est profond, c’est douloureux. Ses mains se serrent l’une contre l’autre. Elle voudrait pouvoir l’aider, pouvoir être à ses côtés. Pouvoir compter sur lui, qu’il puisse compter sur elle. Qu’ils soient en désaccord sans s’en vouloir. Qu’il aille mieux. Que le monde entier arrête de lui peser tant, pouvoir au moins soulager un peu cette peine.

Et puis, Houston soupire. Il fait tourner la chaise doucement pour lui faire face. Il a son air blasé qu’elle lui connaît bien. Puis il a l’air gêné un temps. Expression qu’elle connaît bien, de nouveau. Elle attend, encore un peu bloquée, le souffle court. Houston lève ses yeux ternes vers elle, et finit par lui sourire. Sourire qu’elle lui rend, alors que la pierre s’envole lentement mais sûrement. Il finit par lui tendre la main, qu’elle attrape. Son corps se débloque, elle peut de nouveau bouger, l’air se fait plus léger comme si l’on avait enfin ouvert la fenêtre. D’un même mouvement, ils se lèvent, et s’enlacent, très doucement, sans brusquer ni l’un ni l’autre. Alice sait qu’elle peut lui faire confiance. Qu’il arrivera à aller mieux. Qu’elle a le droit d’être là. Elle soupire à son tour, sourit doucement, et ferme les yeux, la tête posée contre lui à l’écouter respirer calmement.

Petite Alice aperçoit une tâche de lumière au loin. De la lumière de toutes les couleurs. Plus stable maintenant, elle avance en trottinant vers la lumière, qui grandit de pas en pas. La voix aussi, chante de plus en plus près.


C’est comme dans une salle de théâtre, on observe les comédiens se suivre, jouer, échanger les masques. C’est beau c’est élégant, le rythme est soutenu, on applaudit. Et puis vient le moment de fermer les lourds rideaux, et lorsqu’on farfouille dans les loges, on y fait de belles, de très belles rencontres. Mais ces rencontres sont parfois abîmées par leur performance, par les huées du public, par leurs applaudissements, aussi. Alice a levé la tête de son dessin, elle regarde Adé concentrée sur sa lecture. Elles se connaissent si bien, elle sait quand Adé rêve dans son coin, lorsqu’elle se renferme, lorsqu’elle est plus sombre, elle comprend ses peurs et ses angoisses, mais certaines sont propres au rôle qu’elle s’est donné pendant trop longtemps, et Alice ne peut pas l’accompagner sur cette scène maintenant vide. Les morceaux de pierres la cisaille dans tout le corps lorsqu’elle sent Adé instable, en colère, agacée par une peur qui remonte d’une faille depuis longtemps ouverte. Elle en est facilement l’origine et en a horreur.

Adé lève les yeux vers elle, et sourit tendrement. Les morceaux de la pierre fondent, disparaissent, comme ça, juste avec cette expression. Adé est sûre d’elle, c’est Alice qu’elle choisit malgré tout, après toutes les épreuves, toutes les pièces jouées, toutes les lourdes discussions, parce que c’est ensemble qu’elles réussissent encore le mieux. Alice sait qu’elle est là, toujours, que malgré les masques qu’elle remet parfois, elle se présente toujours sans devant elle. Elle sait qu’elle peut lui faire confiance, elle sait comme Adé est forte et courageuse, elle sait son amour. Elle n’a pas besoin de beaucoup plus, elles avanceront ensemble, et quand ce sera difficile, et bien, elles iront sans masque et sans haine, main dans la main.

Petite Alice découvre, dans un halo de lumière, un champs de fleurs. De toutes les tailles, toutes les couleurs, toutes les saisons. Le chant se tait, et laisse place à un rire doux. Petite Alice se sent apaisée, elle a sa place ici, pour être elle-même. Elle sent une main dans la sienne. Non, elle sent une nombre importants de mains dans la sienne. Des grandes, des rugueuses, des douces, des fines, des froides, des incertaines, des chaudes, des petites. Derrière elle, elle les sent.

Toutes celles et ceux qui avaient souffert, lui avaient ouvert leur cœur, avaient partagé leur douleur et leur tristesse, toutes celles et ceux qu’elle entendait appeler à l’aide silencieusement dans leurs pensées à longueur de journée, toutes celles et ceux qu’elle aime qu’elle voit traverser des moments difficiles sans pouvoir les régler. Toutes celles et ceux qui l’avaient soutenue, aidée, qui ont au détour d’un croisement écouté sa peine. Toutes celles et ceux qui s’était reposé sur elle, sur qui elle avait pu compter. Tout le monde est là. Comme un mur, une joyeuse compagnie, un orchestre, une forêt, un tremplin, tout le monde est là.

Petite Alice lève la tête vers le joli champs de fleur qui lui fait face. C’était le sien. Sa joie, son monde. Son visage change, elle sourit, enfin. Elle pose un pied nu dans l’herbe, puis un second, s’y arrête, pieds joints. Elle écarte grand les bras et respire un grand coup. Derrière elle, une foule de personne, d’amour, de rire, de joie, de mains tendues. Les rires de ses amis la porte vers l’avant, elle avance, entends les bruits des pas dans l’herbe de toutes celles et ceux qui l’entourent. Elle sent leurs mains dans les siennes, et Petite Alice rit, fait fleurir le champs autour d’elle encore et encore, ils s’agrandit, envahi le noir, les pleurs et la peur.


Alice Borges, lumineuse. Alice%20Signa


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##   Mer 17 Aoû 2022 - 0:58
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Elle respire doucement, ça sent les draps, à travers ses yeux elle sent la lumière changeante à cause des rideaux au vent. Elle ouvre un œil, l’autre encore collé à son bras. Elle redresse la tête pour regarder le jeune homme à côté d’elle, qui lui sourit, allongé sur le côté pour lui faire face.
- Bonjour Alice.

Les yeux bleus de la jeune Terre se remplissent de larmes tout d’un coup, et son sourire rayonne au milieu de l’averse. Lag rit doucement, et l’attire contre lui. Il vient embrasser le haut de son crâne, à plusieurs reprises, pendant qu’Alice se blôtit contre lui pour ne pas le laisser partir. Une fois qu’elle s’est un peu calmée, les yeux encore rouge de larmes, elle s’écarte pour le regarder.
« Bonjour Lag. »
- Je pensais pas te faire encore autant d’effet !

Ils rient ensemble, restent tout proches. Alice pose son nez sur le sien.
« Je suis désolée. Je suis vraiment désolée de ne pas avoir réussi à tout surmonter. »
- Tu n’es pas obligée de tout surmonter, Alice. Surtout pas ça. Et non, même pas pour Chrys. Tu as le droit d’être triste pour toi. Et tu as…
« J’ai aussi le droit de me protéger des autres. »

Lag lève un sourcil, l’air surprise, puis vient embrasser sa joue.
- Elle est vive d’esprit, mon Alice !

La jeune femme sourit, et pose une main sur sa joue. Elle le regarde longtemps, il la regarde longtemps.
« Tu as eu mal ? »
- Non.
« Et tu as entendu ce qu’on t’a dit ? »
- Probablement pas tout, mais certaines choses, je les ai ressenties. Tu regrettes des choses ?
« Pas vraiment. On ne pouvait rien faire. Alors, on a essayé d’être là. J’ai fait tout ce que je pouvais, c’est comme ça, c’est tout. »
- C’était déjà incroyable. Je suis content que tu sois venue me voir.
« J’en avais besoin. Merci, pour tout. »

Lag vient poser sa tête contre elle, comme pour la remercier lui aussi. Les yeux fermés, tous les deux écoutent le son de leur respiration, sente le coeur de l’autre battre, et s’endorment doucement.


***




La cuillère en bois sonne régulièrement contre la marmite chaude, plongée dans les framboises et le sucre. Elle tourne, et envoie une odeur gourmande dans toute la cabane. Alice observe son père remuer sans voir, comme si faire de la confiture ne nécessitait aucunement d’être voyant. Bahir avait tellement souffert. Il avait tellement pleuré, mais ça n’avait pas suffit, ses larmes avaient aussi emporté sa voix. Et pourtant, il était là, souriant au-dessus de la marmite de confiture. Assise sur la table, les jambes se balançant dans le vide, Alice l’observe en souriant elle aussi. Ses mouvements du quotidien l’apaise. Remuer, goûter, remuer encore, souffler un peu, remuer, puis enfin verser la confiture chaude dans les pots en verre. Bahir lève la tête vers elle, son sourire s’agrandit.

« J’y vais. »

Alice se lève et va chercher les feuilles de menthe que lui a demandé son père. Elle traverse la petite cour, pieds nus, pour arriver au potager. Elle franchit la barrière en bois, marche sur les tronçons délimités par des petits pavés rosés, pour arriver aux aromates. Le vent est doux et secoue lentement les arbres du bois, l’herbe est verte et le soleil ne brûle pas encore alors qu’on approche de la fin du printemps. Alice s’accroupit pour attraper quelques feuilles de menthe, pieds dans la terre, le soleil réchauffant son dos et ses bras nus. Les odeurs qui lui parviennent son familière, réconfortante. Les mains affairées, les sensations des feuilles, la terre sous ses pieds. Elle ressent d’un coup comme une grande pulsation dans tout son corps, qui vient du sol. Elle baisse les yeux, cherche ce qui l’a déclenché. La sensation recommence, cette fois elle sent que c’est pas une pulsation mais une infinité, exactement en même temps. Elle tente d’en capter l’origine. Elle ferme une main autour de sa récolte, pose l’autre au sol. Ça l’appelle. La forêt à côté, le sol sous elle, tout le potager. Tout l’appelle. La Terre l’appelle. Elle appuie sa main sur le sol, qui l’engloutie jusqu’au poignée, puis jusqu’au coude, avant qu’Alice y bascule toute entière de sa propre volonté. Une fois au coeur de son monde comme elle aime à expérimenter, elle écoute. Tout vit, bouge, respire, s’érode, glisse, tout cela dans une immobilité impressionnante. Le paradoxe de son pouvoir, le vivant immobile, le minéral stable et pourtant grouillant de vie. Comme avec son père, avant même d’être Télépathe, elle n’a pas besoin de parler pour comprendre. Elle comprend, c’est tout. Elle avait longtemps rejeté ce pouvoir difficile et pourtant, elle connaissait ce lien si étrange qui relie aux autres, à Bahir surtout. Elle étend ses bras, une main grande ouverte, l’autre poing fermé.

Elle est la bienvenue. Penser que c’était son monde était une évidence, elle en faisant maintenant partie intégrante, liée à la Terre et au Soleil quoiqu’il advienne. C’était sa place, immuable. Elle reste ainsi un long moment à vivre avec cet élément, vibrer avec lui, rester immobile comme lui. Et puis doucement, remonte à la surface pour reprendre la même position qu’avant cette communion. Elle se relève tranquillement, lève la tête vers le bois. Elle est pleine de gratitude. Et puis sans se retourner, elle retourne à l’intérieur, prévient son père de son arrivée en toquant au battant de la porte. Sans lui dire, elle dépose les feuilles dans les confitures. Ensemble, ils ferment les pots, les retournent sur la table en attendant qu’ils refroidissent. Son père lève la tête vers elle, cherche un peu sa main avant de la trouver. Ses yeux aveugles trouvent les siens sans le savoir vraiment, sans hésiter pour autant. Il sourit tendrement. Alice hoche la tête pour lui répondre.

« Oui tu as raison. Je te prépare ça. »

L’heure de faire du thé a sonné, Bahir prendra une infusion de verveine.


***





Luna était assise en tailleur au bord d’une falaise. La mer frappe la roche de toute ses forces. Le bruit est régulier, apaisant. Ses longs cheveux bleutés flottent doucement au même rythme que la brise. Elle sourit, sereine, en écho au sourire d’Alice. Alice lui ressemble. Alice est aussi assise en tailleur. Ses yeux bleu clair ressemblent au ciel. Ceux de Luna, plus sombres, à la mer.

La femme vient doucement attraper la main de sa fille, et pose son regard sur elle. Alice lui sourit.

« Tu es magnifique Alice. »
« Je t’aime Maman. »

Luna sourit et regarde vers le lointain. Elle soupire doucement.

« Merci d’avoir pris soin de Papa. Je suis désolée de lui avoir fait autant de peine. Tu sais, tu as toujours été son trésor. En fait tu as toujours été notre trésor. »

Elle laisse échapper un éclat de rire qui arrache un sourire à la Terre.

« Est-ce que tu te souviens, quand Papa a perdu sa vue ? Lorsqu’il a fini par ne plus rien voir, tu étais petite, mais tu avais compris que ça le rendait très triste. Je rentrais de la ferme des voisins, et quand je suis arrivée à la maison, tu avais mis deux pots de peintures à l’eau sur le sol, barbouillé tes mains. Et tu les avais posées sur les yeux de Bahir. Il avait l’air fin avec ses deux marques de petites mains rouge et jaune sur les yeux ! »

La voix de sa mère devient très tendre tout à coup.

« Et tu as dit « Regarde Maman ! J’ai décoré Papa pour qu’il ne soit plus triste, et comme ça, il pourra quand même voir ses couleurs ! », et Bahir souriait. Il souriait comme il n’avait pas fait depuis un bon moment. Il était heureux, parce que tu le rendais heureux. Alors moi, comme une mère idiote… »
« Tu n’es pas idiote Maman. »
« … Hmmhm, comme une mère peut le faire alors, je me suis mise à pleurer, parce que j’étais si heureuse de te voir le faire aller mieux sans même que tu aies à faire d’efforts ! Et tu as rajouté : « Maman, tu peux pas fabriquer de la peinture avec tes yeux ! »… Tu étais notre petite étoile, Alice. »

Alice rit à son tour. Elle ne s’en souvenait plus. Elle se souvenait seulement qu’elle peignait beaucoup pour son père, qu’elle jouait avec ses couleurs et que Bahir, même sans vue, l’aidait. Elle savait qu’elle était souvent dans leur bras, à tous les deux. Elle se souvenait de la douceur, des biscuits et des notes de piano, elle se souvenait des ampoules à cause de la guitare, des heures d’attente pour que ça sèche, des tomates cerises et des siestes dans l’herbe, tous les trois.

Luna attrapa sa fille, et l’attira contre elle tendrement. Elle dépose un baiser sur son front, caressa ses cheveux. Alice fermait les yeux. Luna murmura, tout doucement.

« Tu as toujours eu un peu de magie avec toi. Papa disait que c’était ma faute, moi la sienne. Continue Alice. Tu es et seras une personne formidable. Ne laisse personne te persuader du contraire d’accord ? Même pas toi. Ni la tristesse des autres. Je t’aime ma brindille. »
« Merci Maman. »

Alice, réelle, pleurait, un flot continu de larmes. Mais devant sa mère, Alice souriait, éclatante, elle n’avait besoin de rien d’autre.

« Va ma puce. Tu as encore du chemin à faire. Je pense qu’ils t’attendent. »



Tout ça avait l’air si réel. Ca l’était. C’était Alice, rien de moins.


Alice respira une dernière fois la douce odeur de sa mère. Luna tourne la tête vers la mer, de nouveau seule.
Alice ouvre les yeux doucement, un grand sourire aux lèvres, les joues ruinées de larmes. Elle se redresse doucement, essuie ses joues avec la paume de ses mains délicatement.

« Je- oh. Rebonjour. Je suis... de retour. »

Elle semble déstabilisée, et pour cause : sa voix n'est plus la même. Un peu plus grave, plus profonde. Elle lève la tête vers les Masters qui l'entourent, leur sourit, un peu timide, mais très heureuse.


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##   Sam 20 Aoû 2022 - 11:11
Ipiu Raspberry

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Comme on peut s'y attendre d'Alice, elle a fait une sieste. UNE SIESTE. Genre "hop hop hop je règle ça et ça y est je suis master les gars, c'est une formalité." Certes un formalité ruisselante de larmes, mais une formalité. Est-ce que j'ai le droit de dire qu'elle est encore plus canon qu'avant ? Ouai. Ok. D'accord.

Sinon, je dois être la meuf sans coeur qui lui balance un truc dans la gueule de celle qui est en train de chialer. Je regarde Hideko le regard suppliant, et ok j'vais le faire. C'esst bon j'ai compris, j'suis une adulte maintenant. Je dois faire des trucs qui me font iech pour le bien de la communauté. Bordel.

"Déso pour ça."

Avec un peu de chance ça la distraira assez pour qu'elle arrête de pleurer. Donc on va dire que c'est okay. Non ? Clairement non, cette tradition reste immensément barbare à mes yeux. Du coup, j'le fais quand même et j'lui envoie un kaméaméa pas trop volté mais bien lumineux dessus. Après j'lui filerais des chips promis.


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- A ceux qui attendent le jour pour voir.”
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##   Sam 20 Aoû 2022 - 14:57
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Alice croise le regard d'Ipiu en se réveillant, elle est encore un peu perturbée par ce rêve et ce qui lui est arrivé. Sa voix a changé, elle a peut-être même changé un peu, physiquement, à peine mais suffisament pour ça se note, comme sa voix. C'était un procédé très étrange. Et puis Ipiu s'exuse.

Alice fronce légèrement les sourcils sans perdre son sourire, signe qu'elle ne comprend pas. La boule électrique qui nait si rapidement la surprend, et elle met encore un peu plus de temps à comprendre que c'est elle qui va la recevoir. Elle a un léger mouvement de recul.

Dans l'encôlure de son t-shirt naissent très rapidement des petits trèfles tatoués, seulement leur contours noirs, accompagnés de feuilles de lierres. Elles envahissent son cou, ses joues, ses paupières et son front. Tout cela en une fraction de seconde. La boule électrique disparaît avant de l'avoir touchée. Alice est incrédule, lève les yeux vers Ipiu. Et ne sent pas son aura ou son énergie. D'ailleurs elle ne la sent plus chez aucun Master présent dans la pièce. Elle perd son sourire et cherche une explication.

« Euh... Vous... Allez bien ? »

Pour elle, rien n'a changé. Elle a seulement l'impression d'avoir fait une bêtise sans savoir laquelle.


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##   Mar 6 Déc 2022 - 22:08
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Je suis si fière.

Le moment du rêve est réellement révélateur pour celui qui le vit... Un peu plus éprouvant pour ceux qui sont à l'extérieur. Enfin, ce n'est pas le but non plus, et connaissant Alice je ne pense pas qu'on aura autant de mal que lors du cas Akihiko (et qui restera un de mes pires souvenirs de mon rang Master... Ok il est même pas dans mon top 5 AHAH mais c'est génial d'être Master si si viens Alice viens réformer tout ça svp).

Et effectivement, Alice rêve paisiblement. Pas que contenir sa nouvelle énergie de Master soit pour autant quelque chose de facile, mais on a beaucoup d'aide pour le coup. Il n'est pas difficile pour nous de sentir le switch, cette petite chose qui change à jamais le physique et l'esprit d'Alice en profondeur, pour faire d'elle un Master, plus qu'un être humain, moins qu'un Dieu. Une espèce d'anomalie.

Ses yeux s'ouvrent et à la réaction d'Ipiu, je me rappelle de ce qui arrive après.
Je me prépare psychologiquement pour la suite. Je prends de grandes inspirations. Tu es en sécurité, tu es entourée d'alliés, il n'y a pas de raisons de se défendre... Ne me jugez pas. Je commence à comprendre comment fonctionne ma Greffe, et elle est... Difficile à maîtriser pour moi, disons.

Ipiu lance son attaque. Comme à chaque fois, la réponse du nouveau Master est instinctive et- Je me sens d'un seul coup vidée, coupée de quelque chose- Une sensation que je connais bien- L'Eclipse. Comme je m'y attendais, ma Greffe réagit automatiquement devant la perte de mes forces soudaine, le tatouage se diffuse sur mes bras et mon cou avant que je puisse l'en empêcher. Je sens la connexion se faire avec l'instinct d'Alice et je me force de mon mieux à retenir l'ordre qui n'attends que de partir. Pour ça, je pousse la connexion à se diriger ailleurs, vers les sensations des autres. Ce n'est pas mon moment, je suis en sécurité, tout va bien.

Tout le monde a l'air d'être dans la même situation. Une greffe de blocage ou d'annulation d'une pièce entière remplie de Masters, comprenant également l'énergie déjà transformée, et beh.
Alice a la décence de nous demander si nous allons bien, et je me force à ranger ma Greffe avec un sourire teinté d'humour.

_ On ne peut pas dire que ça soit très agréable, mais ça a le mérite d'être efficace. Au moins sur moi.

Très très envie de faire des stats de réussites- trop de questions, est ce que ça comprend aussi l'utilisation des cristaux ? Est ce que ça serait pas l'outil qu'il nous manquait pour gérer des cas pour Ys à l'avenir ? Très très hâte de la suite.

_ Bienvenue dans la famille, Alice.


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