__–C’en était assez.
__–Alors, j’dois r’connaître, là ça gonfle un peu. Non mais, d’accord, l’étage Tonnerre c’est loin, mais loin d’être le plus calmos, par contre là c’est juste de l’abus.
__–Permettez que je m’étende sur la situation qui expliqua que Karen, un samedi, excédée, sortit de sa chambre en trombe pour se diriger vers celle d’un de ses voisins et lui signaler sa présence par un grand tambourinement de sa porte et des hurlements.
__–La matinée avait déjà fort mal commencé. La semaine, en fait. Des contractions, signaux de fin de grossesse, encore irrégulières mais qui provoquaient une vive douleur, l’avaient attaquées à plusieurs reprises. Ses jumeaux ne devaient, selon le calendrier prévisionnel, ne pas montrer le bout de leur tête avant le mois prochain, aussi Karen ne s’était-elle pas inquiétée outre mesure de ces symptômes. Elle avait été rassurée de savoir que c’étaient là des signes que la fin de cette période de neuf mois s’achevait et que bientôt, ceux qui dans son ventre reposaient – enfin, vu la fréquence et l’intensité de leurs mouvements, on pouvait douter de la pertinence de ce terme – seraient bientôt blottis dans ses bras.
__–C’était certes une perspective encourageante, mais qui allait avec son lot de contrariétés, qui rendaient Karen encore plus irritable et impatiente que d’ordinaire.
__–Aussi, quand enfin le samedi était arrivé, elle avait espérer avoir un moment tranquille, mais avait été réveillée dès potron-minet par de longs moments de douleur, qui revenaient avec une certaine intensité ce jour là. Ce n’était pas la première fois que plusieurs contractions de faux travail arrivaient de la sorte en bande de plusieurs, aussi ne s’en était-elle pas inquiétée outre mesure, mais elle avait appelé Minoru par téléphone en urgence pour qu’il acceptât de lui apporter à manger… voire, de lui donner à manger.
__–Enfin, Karen avait tout de même espéré passer une journée relativement tranquille, alitée, à lire, seulement vêtue de sa robe de chambre et des ridicules – mais forts seyants – habits de nuit adaptés aux femmes enceintes que lui avaient gracieusement fournie Aoi. Ce qui avait été le cas, jusqu’à ce que du côté de chez Senri Yamada, un boucan de tout les diables se manifesta.
__–La journée, en dépit du rayon de soleil qu’avait été l’apparition de Minoru à son chevet, avait déjà tellement mal commencé que Karen fut soudain saisie de l’envie furieuse et pressante d’aller taser ce personnage, pour lui faire comprendre qu’il était peut-être un vétéran, mais que cela ne lui donnait pas le droit de faire du tapage diurne.
__–C’est donc non sans peine mais avec beaucoup de rage qu’elle s’était levée, avait parcouru le couloir des Tonnerres et commencé son tintamarre, non sans que quelques étincelles se fussent déjà manifestées dans ses paumes, comme autant d’émanations physiques de sa colère.
__–Yup. P’tite parenthèse, son électricité fonctionne vlà bien quand elle est vénère. C’est pratique vu qu’elle l’est tout le temps.
__–Comment, toi, me laisser autant parler sans que j’eusse à souffrir de la moindre interruption ? Serais-tu souffrant ?
__–Genre t’en as quelque chose à foutre. Nan c’est juste que pour une fois tu dis pas de la merde. Oh j’vais pas t’en féliciter mais j’vais pas non plus dire que c’est pas bien.
__–Hm mm. Bref ; des coups sur la porte et dès que celle-ci s’ouvrit… Oui, bon, nul bonjour n’allait être proposé : en lieu et place, un contact de la paume sur le torse et une décharge.
__–Ouah c’est rude. Il méritait pas ça.
__–« T’AS FINI DE FAIRE TOUT CE BRUIT DE MERDE LÀ PUTAIN DE TA RACE DE SALE CHAUVE DE MERDE ! »
__–… Hé on s’calme. Surtout que, oh, j’ai cru comprendre un truc sur c’qui ce passe dans la tête de ce mec mais j’vais rien dire pour le moment, j’attends qu’elle redescende.

Senri était de retour dans sa chambre après un passage à l'hôpital. Il avait surtout eut un rendez-vous avec une psychologue pour établir un suivi suite à ce qu'il avait vécu là-bas.

Mais le plus important, c'est que ses pouvoirs avaient passé un nouveau cran. Son potentiel d'étoile ne cessait de se dévoiler au fur et à mesure de ses entraînement. Ainsi, bien qu'il devait éviter les entraînements physiques, il n'allait clairement pas se laisser aller. Son électricité ne demandait qu'à se manifester. C'est pour cela qu'après une douche, quelques étirements, il s'était mis à créer des cristaux. Mais dans un cadre assez particulier.

Il avait commencé par bouger tous les meubles de sa chambre pour former au centre de celle-ci une espèce de cercle. Au milieu duquel il s'était assis en tailleurs.

L'enjeu de son entraînement d'aujourd'hui était de créer non pas un cristal, mais deux simultanément. Il s'agissait donc de diviser son énergie. Maintenant que l'électricité était plus facilement manipulable, il se servait de cette aisance pour convoquer l'énergie solaire. Et ainsi, créer deux cristaux, un de sensitif et un d'électricité. Sauf que pour convoquer son pouvoir de sensitif, il avait besoin d'abaisser les barrières mentales qu'il dressait en permanence.

Et il faut dire que c'était un bordel dans l'aile des tonnerre depuis quelques temps. En particulier, une énergie. Il s'agissait d'une initiée à en juger par l'intensité de son aura. Mais, le soucis, c'est qu'il y avait différentes fluctuations. Les émotions étaient chaotiques. Certaines, ressemblaient à la majeure partie des tonnerres, avec une prédominance pour la colère. Mais d'autre était indescriptibles. D'une pureté telles qu'il était simplement impossible de les identifier.

Mais ce n'était pas tout. L'une des choses sur laquelle Senri avait le plus travailler c'était la douleur. Si il était capable de la contrôler, la moduler, eh bien il la ressentait beaucoup plus facilement.

Ainsi, tandis qu'il se concentrait, et que ses barrières s'abaissait, il fut saisit par d'atroces douleurs abdominales. Comme si des choses venaient tambourinait contre son ventre et remuer ses entrailles. C'était de loin la pire douleur qu'il avait pu ressentir de sa vie. A côté de cela, s'entailler la joue pour ne pas parler lui paraissait un souvenir heureux.

La douleur lui fit perdre sa concentration des arcs électriques émanèrent de l'ensemble de son corps et les cristaux explosèrent dans ses mains le projetant contre sa bibliothèque, causant un raffut pas possible. En plus de cela, l'ampoule de sa chambre avait tout bonnement explosée.

L'esprit brumeux, il grogna alors qu'on tambourinait à sa propre. Sans avoir une idée de combien de temps il avait passé dans ses livres.

Il se leva douloureusement, alors que la porte commençait à s'entrouvrir, puisqu'une simple poussée suffisait à la déloger au vu de son état. Mais arrivait auprès de celle-ci, il l'ouvrit, s'apprêtant à hurler.

Mais il fut aussitôt taser.

Son corps se figea sous le choc, et alors qu'il était pris d'un frisson, une jeune femme qui devait avoir à peu près son âge, habillé en vêtement de nuit lui hurla dessus. A en juger par l'énergie qu'il ressentait, était bien celle qui l'avait fait vriller.

- MAIS ELLE VA LA FERMER LA BLONDASSE LA ?? T'AS PAS FINI D'AVOIR LA MEGA CHIASSE TOI ?? ON RESSENT TOUS TA DOULEUR MERDE A LA FIN.

Alors qu'il hurlait, les yeux de Senri se posèrent sur le ventre de son invitée impromptue.

Effectivement, sacrée colique. De type nourrisson.

__–Quel espèce de rituel satanique ce dégarni personnage était-il en train de commettre.
__–Ouais là j’dis pas, c’est vrai que ça a une gueule bizarre.
__–Et qu’est-ce qu’il pouvait bien raconter. Il paraissait plus âgé que lui et pourtant, toujours au stade fécal de son langage et développement intellectuel, c’était triste.
__–Non mais ta gueule toi attends.
__–Qui a-t-il, enfin ?
__–Alors déjà tu lui parles mieux parce qu’il est Étoile, ensuite tu parles pas j’essaie de comprendre. On ressent toute ta douleur. Ah oui ok. Oh Karen, t’entends ? T’sais la barrière à émotions, là ? Bah voilà tu sais à quoi ça sert maintenant. Bon ok c’pas vraiment de ta faute si t’en chies, mais ouais t’aurais pu prévenir, genre hé au fait les voisins, la moitié d’entre vous peut ressentir sans forcément en avoir super envie quand des gens autour ont super mal, donc levez vos barrières parce que y’a deux p’tits Tonnerres qui déboulent et c’est par la grande porte, donc ouais la bonne grosse chiasse de ses morts.
__–Classe.
__–Attends j’ai pas fini.
__–Du coup, pas l’impression de te sentir comme une sale pauvre petite merde ? Parce que le mec, j’ai aucune foutre idée de ce qu’il devait branler, mais sans doute que ça impliquait de faire tomber sa barrière là, ce qu’aucun sensitif ferait volontairement. Donc déjà, t’arrives, tu niques son expérience, vu son bon gros coup sur le crâne et le sbeul dans sa chambre qui, ça alors, date exactement du moment où t’as eu une bonne grosse contraction, tu lui a fais super mal. Mais c’est pas volontaire, ok. T’as pas prévenu parce que t’en as rien à secouer des autres. Ok. Mais là. Tu vas le faire chier. Parce qu’il a subi tes conneries. Et tu le tases oklm.
__–On s’réveille ou…?
__–« Oui bah, euh, désolée hein. »
__–Ouais, moindre des choses. Genre, vraiment, VRAIMENT moindre. Non puis, ce serait pas une idée dégueu de penser avant à ce genre de trucs plutôt qu’à passer pour la connasse qu’on est et devoir s’humilier à demander des excuses à chaque fois qu’on nique la sensibilité des gens dans une convo, c’est à dire, à peu près tout le temps, nan ?
__–J’ose espérer que là, tu as terminé.
__–Hmm mm.
__–Je respire, une phrase de plus de son babillage et j’allais devenir tout à fait marteau. Ressentant effectivement quelque empathie pour le jeune homme, Karen entra, se pencha vers Senri et l’aida à se relever. En dépit de la présence de deux hôtes dans son ventre, elle gardait une bonne poigne et toute sa force… À moins qu’une vilaine contraction la prît juste à ce moment là.
__–« Monte ta barrière là mec, ouh, ouuuh, ouuuuuh… Ouh ça fait mal sa mère la pute sa mère là… »
__–Karen s’était penchée vers le premier meuble venu, s’y raccrochait autant qu’elle le pouvait et essayait, sans succès, de reprendre son souffle. Les contractions étaient de moins en moins espacées.
__–« T’as… du thé…? »
__–Non mais vas-y fais comme chez toi. Heureusement que t’as dit ça avec un p’tit ton plaintif et ta tête juste détruite par la douleur hein.

L'adolescente s'excusa, avant de s'approcher de Senri pour l'aider à se relever. L'adolescent grommela en attrapant sa main. Sauf que la jeune femme fut prise d'une contractions. Et, donc, Senri aussi. Puisque lui dire de monter sa barrière c'était bien inutile.

Le garçon retomba au sol, alors que la tonnerre s'appuyait sur un de ses meubles.

- Du thé ? Huh... J'dois avoir ça.

Dans un pathétisme navrant le garçon rampa jusqu'à sa cuisine et peina a se redresser.

- Attend deux secondes. Ça va pas durer.

Les deux mains sur le plans de travail, qui tenait davantage debout que ses jambes. Il ferma les yeux et se concentra sur la douleur.

C'était bien trop intense pour qu'il la supprime seulement de son spectre émotionnel. Il devait s'attaquer à la source. Ses yeux se couvrir de jaune et il s'ancra à l'énergie de la jeune femme. C'était un foutoir pas possible. Si l'opération ne prit qu'un instant, Senri dû endurer en plus de la douleur, un tas d'informations émotionnelles en même temps.

Mais enfin, il trouva la douleur et tenta de l'atténuer.

- WOAH MAIS C'EST INTENSE TON TRUC !

Maintenant que la douleur était un peu plus supportable, il ouvrit un placard et poussa l'effroyable rangé de poudre protéiné pour attraper une boîte de tisane à l'hibiscus et au jasmin avec des propriétés apaisantes. Oui, Senri prenait soin de son sommeil. Car un sommeil sain, c'est un muscle fort. Saviez-vous qu'un individu qui n'avait pas son comptant de sommeil avait les réflexes d'un homme ivre ?

Enfin, il fit jaillir de son doigt une étincelle pour alimenter sa bouilloire et commença a faire chauffer l'eau.

- Euh, t'peux t'asseoir hein. Parce que j'ai pas annulé ta douleur, hein. Elle va revenir.

Et juste à ses mots, il eut une grimace. Car il avait oublié de dresser ses barrière et surtout de rompre la connexion entre eux, donc c'était encore pire.

Il parvint à réunir suffisamment de force pour apporter à la jeune femme sa tasse. Après quoi, il s'échoua sur son plan de travail.

- T'inquiète pas pour moi. Ça boume.

Non, Senri. Tu dégouline de sueur froide et tu es rouge comme un hémorroïde.

__–Intense, certes.
__–Le pauvre.
__–Je n’irais pas jusque là. Il eut tout de même la sympathie d’atténuer la douleur de Karen. Si celle-ci était effectivement moindre, assez pour qu’elle pusse s’asseoir, reprendre son souffle et réfléchir, il n’en restait pas moins que Karen ressentait très bien les mouvements dans son bassin et ils étaient très loin d’être agréables.
__–En dépit de son état de douleur au moins aussi intense, ce jeune homme, dont Karen se souvenait vaguement avoir compris qu’il se prénommait Senri, était assez serviable pour lui faire effectivement du thé… ou plutôt une infusion de plantes, ce qui n’était pas si mal non plus.
__–« Vraiment désolée, là j’vais juste… »
__–Ah.
__–Qui a-t-il ?
__–C’toi l’narrateur, c’toi qui dois savoir, bouffon.
__–« Pas… Super… »
__–Oh, je vois, en effet.
__–« C’est quoi c’bordel… »
__–Un filet l’eau était en train de couler le long de sa jambe, pour se répandre sur ses chaussettes et le sol de son hôte. Karen avait une idée très précise de ce que cela pouvait signifier.
__–« Oooookay… »
__–C’était pourtant trop tôt. Certes, elle n’avait qu’un mois d’avance et on l’avait prévenue que des jumeaux pouvaient venir à terme en avance, mais ce n’était pas à cette échéance que Karen se plaçait. Elle n’était nullement prête. Le déménagement n’avait pas encore tout à fait été effectué, il manquait des meubles dont la commande avait tardé, il lui restait encore beaucoup à apprendre, leurs noms n’étaient pas tout à fait arrêtés… Elle a promis à Minoru de traîner avec lui demain aussi, t’sais. Oui, ne m’encombre pas avec des détails insignifiants.
__–« Euuuh… Mon pote ’faut que… merde mon tel… tu peux… »
__–On se calme sur la panique stp, je te rappelle qu’il ressent tout pareil que toi, il va pas trop pouvoir t’aider là.

C'était un véritable calvaire cette douleur. Ça n'arrêtait pas de pulser de partout. L'adolescent suait a grosse gouttes et était particulièrement irritable. Mais il devait tenir, c'était un super entraînement.

La voix de la jeune fille enceinte dans sa chambre résonna. Pour dire des choses un peu décousu. Il grogna.

- Quoi ?

Bon, elle avait l'air vraiment pas bien. Alors qu'il se tourna vers elle, un filet d'eau coula des jambes de son invitée improvisé. Il arqua un sourcil, alors que la douleur se fit encore plus intense. C'en était trop.

Il rompit la connexion et dressa des barrières. Il prit une profonde inspiration.

- ALORS DEUX CHOSES UTILISE PAS TES POUVOIRS D'EAU DANS L'AILE DES TONNERRE QU'EST-CE QUE TU FAIS LÀ ??? T'ES UNE MEUF DU CENTRE QU'A PLEIN DE POUVOIR DIFFÉRENTS ?

Visiblement elle avait autre chose à penser. Elle lui parlait de son téléphone sans parvenir à finir sa phrase. Ce qui vu son expression était lié à la douleur. Il attrapa un cristal de sensitif et le consomma pour convoquer son pouvoir et réduire la douleur de la blonde.

- Mais accouche, c'est insupportable de pas finir tes phrases !!!

Subtil choix de mot.

__–Cela commençait à faire beaucoup.
__–« Mais ta gueule putain de bordel de toi là ! Je suis pas Eau ! T’es trop con c’est pas possible, je t’ai tasé, je suis pas Eau ! Il faut que j’aille à l’hosto, allez c’est bon vas-y tu me gonfles j’y vais toute seule j’ai compris. »
__–Idée de merde ça.
__–En revanche, il avait quelques bons réflexes. Karen le vit faire et, si elle ne saisissait pas encore très bien ce que ces cristaux pouvaient faire exactement, le lien de cause à effet était aisé à formuler.
__–Conclusion, Karen a b’soin de lui.
__–Hélas.
__–« Euh… Okay pas mal ton truc… Tu peux… En fait, tu peux m’aider stp ? J’vais avoir du mal toute seule là… Parce que… »
__–Karen fut prise d’un doute. Était-il vraiment nécessaire de lui faire un cours de sciences naturelles et de reproduction humaine ? À bien y réfléchir, c’était peut-être absolument nécessaire. Les sornettes et inepties que sortait ce chauve personnage étaient insupportables.
__–« Écoute bien, okay ? Je suis enceinte. Et là bah j’suis en train de perdre les eaux. Ça veut dire que je vais accoucher. C’est bon ? Ça connecte là-haut ? ’faut suivre en bio mon gars, t’aurais fait quoi si ça avait avec ta propre meuf que t’aurais découvert comment ça fonctionne, sans déconner là… »
__–Sur ces entrefaites et entre deux pics de douleurs, Karen se releva. Elle eut un petit vertige. C’était ambitieux.
__–« J’peux… Prendre appui sur ton épaule genre ? S’te plaît ? Je sais paaas si je vais y arriver seule là. »
__–Et ouaaaah c’est nouveau ça. Ouuuuuuaaaaaaaaah c’est nouveau. Quoi donc ? La peur mon gars. La peur. Bah ouais, ça y est, la grosse épreuve qui arrive et Karen est genre, pas du tout prête. Le stress est massif. Peut-être même un peu trop.

La jeune fille s'était mise à hurler sur Senri, et à raison. Son visage mima tous le processus de compréhension que lui permettait ses capacités mentales. C'est à dire qu'il passa de l'agacement à l'angoisse.

- QUOI LA MAINTENANT ???? TU VEUX TE METTRE SUR MON EPAULE MAIS ????

Il s'était immédiatement empourpré. Déjà, parce que, elle avait parlé de sa "copine". Mais surtout, bien qu'étant presque majeur dans la plupart des pays du monde, Senri était toujours très gêné par les sujets qui touchaient aux corps des individus. Il secoua la tête rapidement la tête. Pour reprendre ses esprits.

- Tu vas jamais pouvoir descendre les escaliers et si ça se trouve l'ascenseur est encore en panne, je vais devoir te porter.

Heureusement les quelques neurones de son cerveau se connecta. Elle avait besoin d'un brancard.

- Deux secondes.

Il fila jusqu'à sa porte pour, devant elle, se rendre compte de son état.

Bon, Athéna comprendrait sûrement. Et Camil aussi.

Le boxeur fila dans le couloir, et revint dans sa chambre un peu trop vite, compte tenu du fait qu'il avait une porte toute neuve entre les mains. Il posa la porte dans le couloir.

- Couche-toi dessus. Je vais te porter comme ça, tu seras pas trop secouer. Je l'ai déjà fais avec des trucs plus lourd que toi. Pose pas de question, j'pense y a pas le temps.

Puis, en attendant qu'elle prenne place sur son brancard, il plia les genoux pour passer ses bras sous la porte et avoir une bonne prise. Dès qu'elle serait dessus, il pourrait partir.

Senri aurait donc les bras sous la porte, à quelques centimètres de chaque extrémité. Il ferait pression contre ses pectoraux pour réduire au maximum les secousses.

Il hurlerait néanmoins.

- BOUGEZ VOUS LES TOCARDS FEMME ENCEINTE !!!

__–Ah, les Japonais et leur pudeur ridicule.
__–Ouais, après Karen aurait vu n’importe quelle autre meuf s’agripper à l’épaule d’un mec qu’elle connaît pas, dans n’importe quelle autre situation, elle l’aurait un peu traitée de salope, mais c’pas grave.
__–’fin si c’est grave, mais m’avez compris.
__–On pourrait aussi noter que pour quelqu’un qui s’empourprait à la seule idée d’un contact physique, ce Senri proposait fort volontiers à Karen de la porter. Ce qui était tout à fait ridicule comme suggestion. Eussions-nous été de l’autre côté du bâtiment ; chez les Terres, un titan aurait pu remplir cette requête sans problème. Un téléporteur aurait là aussi fait sublimement l’affaire. Un sensitif, en la matière, était tout à fait inutile.
__–Tu loupes jamais une occase de fermer ta gueule, toi.
__–Plaît-il ?
__–Un brancard, c’est pas dix fois plus confortable comme plan que de se faire porter dans les bras façon sac à patates ou de se faire téléporter, ce que Karen n’a jamais fait et foutrait son estomac complètement en vrac ? Donc nan, c’est carrément génial qu’il ait pas de magie en mode solution de facilité, là. Pis t’façons, Karen elle l’a compris mieux que toi, ça. (Pas dur, hein.) Parce que là, Senri il peut facilement sentir qu’elle est quand-même salement rassurée de le voir débouler avec son micmac.
__–Oh. Peut-être.
__–Peut-être même que.
__–Mais si mesdames et messieurs.
__–« Ah, merci mec. »
__–Mais incroyable sa mère, là. Elle l’a dit sans dec, elle l’a dit.
__–La récréation est terminée, on peut reprendre le cours de la narration ? Karen s’installa donc sur le matelas mobile, sur le dos, se cala correctement et tâcha de respirer et contrôler ce que faisait son corps. John et Boyce n’étaient pas prêts de sortir tout de suite, mais on pouvait aisément les sentir pousser. Le brancard devint bien vite humide de liquide amniotique et de sueur.
__–Et puis, un convoi de Tonnerre oblige, elle ne hurlait pas moins fort :
__–« OUAIS DÉGAGEZ J’VAIS ACCOUCHER BANDE DE GLANDS ! POUSSE-TOI TOI LÀ TU GÊNES ! DÉGAGEEEEEEZ ! »

- T'inquiète.

La réponse de Senri avait été spontanée. Il faut dire que l'urgence de la situation avait cet effet de le faire entrer dans une sorte d'état où son pragmatisme crevait le plafond.  Tout ça pour dire, qu'une fois la jeune femme placé sur le brancard de fortune, ils purent partir. S'il n'était que deux, leur cortège produisait déjà un nombre de décibel plus que suffisant.

Pour passer par les escaliers - hors de question de prendre l'ascenseur - Senri se cala contre le mur, leva un peu plus l'un de ses bras pour garder la porte et la femme enceinte droites. Il descendit de cette façon pas à pas. Mais avec un rythme remarquable. Ses entraînements dans les cages d'escaliers avaient porté leurs fruits visiblement.

- Tu me dis si ça secoue trop hein. Si tu veux que j'atténue ta douleur tu me dis, et c'est p'tet mieux tu baisses tes barrière. Je sais pas si la magie ça fait pas un truc à tes trucs dans l'ventre là.

Oui, Senri restait un goujat avec une éducation assez limité, rappelons-le.

Enfin arrivés en bas, ils purent passer les portes et devant la grande allée menant au village  s'étendait devant eux.

- MAIS QUELLE IDÉE DE MERDE DE METTRE UN HOPITAL AUSSI LOIN !!!

Minute. Il déposa la jeune femme.

- Bouge pas.

Difficile pour elle. Senri traversa la cour pour se rendre auprès d'une voiture. LA voiture. Celle de sa sœur. Il grimpa sur le toit, fléchit les genoux et sauta. Les portes se déverrouillèrent tandis que la carlingue de la voiture était marqué par les stigmates des 80 kilos de Senri. Il revint auprès de la jeune fille et l'amena jusqu'à la voiture.

- Voilà. Attache toi.

Pendant ce temps, il passa devant, bidouilla un peu comme sa grande soeur lui avait montré, il usa d'un peu de son électricité pour se faciliter la tâche et réveiller l’électronique de Titine. Le moteur se mit soudainement à vrombir.

- Ok. C'est parti.

Il tourna subitement le volant, la voiture parti sur le côté et s'engagea dans l'allée, tout en raclant contre la barrière dans un crissement tonitruant.

- T'inquiète, je sais conduire. Ma soeur m'a montré une fois.

C'était dans un jardin, mais bon, une allée et un jardin, c'était la même chose.

__–Mais qu’est-ce qui pouvait bien être passé par la tête de ce bougre d’imbécile.
__–Il l’aide ?
__–Il manqua de la tuer, oui !
__–« T’occupes pas de ma douleur, occupe-toi d’où tu fous tes pieds là ! Si tu t’vautres j’te tue ! »
__–Autant Karen avait été prise dans l’enthousiasme tout au tant stupide qu’il était communicatif des Tonnerres, autant la descente de l’escalier, des trois étages, avait été pour le moins terrifiante. Elle s’était cramponnée aux rebords de son brancard comme à un bateau de sauvetage en pleine tempête, ce qui en était une fort fidèle simulation.
__–Nonobstant le fait qu’autant de liquide avait coulé de son front que de son bas-ventre lors de la périlleuse descente, elle n’en était pas moins d’accord avec Senri sur un point.
__–« Putaiiiin on va s’taper tout ça mais c’est pas possible ! »
__–Et effectivement, Karen de rester immobile, à souffrir, pousser des cris et observer avec un astucieux mélange de consternation, et… euh…
__–D’admiration. Mais c’est une technique de ouf, là je prends des notes.
__–… Si on veut. Karen, rendue coite par cette improbable démonstration de force, d’astuce, de bêtise profonde et de talent de conduite, se hissa sur le siège passager. Elle mit sa ceinture, ce qui était exceptionnel la connaissant ; dans sa famille, il était hors de question de se plier aux injonctions gouvernementales comme si l’on était un quelconque mouton et de s’enserrer de ce lien.
__–Oui enfin à un moment, quand on devient daronne, on essaye d’arrêter d’être conne. On essaye.
__–Sauf que.
__–Vous savez, foutre dans sa caisse une meuf qui balance des éclairs électriques tellement elle a mal sa mère, c’est pas une super idée. Donc bah là, Karen a un méga pic de douleur et comme elle contrôle plus grand-chose, bon déjà Senri mon p’tit pote j’espère que t’aimes la bonne grosse bouffée dans ta gueule, ensuite… Bah ouais elle a fait exploser le tableau de bord là. Avec les bouts de verre qui volent partout et heureusement qu’il a des réflexes de ninja le Senri parce que sinon il aurait fini borgne. Là il a juste des éclats sur la gueule.
__–Ah, au moins la voiture elle s’est arrêtée. Puis même, c’est pratique, là les infirmiers ils peuvent pas les louper.
__–Le véhicule s’étant encastré dans un des murs de l’hôpital, ce furent effectivement deux professionnels qui sortirent pour inspecter les dégâts. Alors qu’ils pensaient avoir affaire à des ivrognes, ce qui dès le matin n’était pas si surprenant que cela compte tenu de la population de dégénérés de Terrae, ils durent s’occuper d’un jeune homme en sang et d’une femme enceinte.
__–Leur journée allait être compliquée.
__–« Ooookayyy euh monsieur, vous pouvez marcher ? Madame ?
__–– Ouais ça va mais ça uuurge putain !  On vous paye à rien foutre !? AOIIIII ! JE SAIS QUE T’ES LÀ ! TU BRANLES QUOI, FEIGNASSE ! »
__–Ouais, ça va être une longue journée sa mère.

Une fois à bord de Titine, la voiture de sa soeur, Senri retrouva un peu de calme. En fait c'était facile de conduire une voiture. Il suffisait d'appuyer sur l'accélérateur. Tourner un peu le volant.

Et ne pas avoir des éclairs qui fusent un peu partout. Ce qui fut malheureusement le cas. Alors qu'une pic de douleur était passé au travers de ses barrières qu'il avait dressé entre temps, une nuée d'éclairs avait jaillit de la jeune fille.

L'électricité de Senri se manifesta également. De manière instinctive, des éclairs, mais précis repoussèrent les bouts de verre les plus dangereux pour lui et sa passagère. Malheureusement, il ne put tenter d'étouffer l'électricité de sa comparse avec la sienne, car il dû gérer le véhicule.

Il appuya sur la pédale de frein comme un dératé. La course de Titine fut arrêté par le mur. Le garçon ignora royalement les gens autour de lui et se focalisa sur les énergies a côté de lui.

- CA VA RIEN DE CASSÉ ??? En tout cas t'es arrivée. Tu veux que je t'appelle quelqu'un ?

Il tourna subitement la tête vers les infirmiers.

- MAIS OUI JE VAIS BIEN MAIS ELLE ACCOUCHE ELLE FAITE UN TRUC EN FAIT ??

Il finit par sortir et se fit prendre en charge, malgré lui, par le personnel hospitalier. Néanmoins, il put trouver le temps pour envoyer un SMS à sa soeur.

"kaiko sort pas dans la cour stp pdt genre longtemps"

Après ça, il chercha eu regard où on emmenait l'autre tonnerre.

- AU FAIT TU T'APPELLE COMMENT TU M'AS PAS DIT !!! BON COURAGE SINON.

__–Après encore quelques hurlements et paroles rassurantes du personnel hospitalier, consterné certes, mais terraen lui aussi donc accoutumé à ce genre d’énergumènes, Karen fut placée sur un autre brancard.
__–Appeler quelqu’un ? Il y avait une idée. Alors qu’elle était emmenée à l’intérieur, elle dégaina son téléphone, l’ouvrit, lança son application de prise de notes et y inscrivit des instructions, qui… euah. Je refuse de détailler cela.
__–Trop niais ? Ouais t’inquiètes mon frère, je m’en occupe. Ok alors, Karen note ça : préviens Minoru + Aoi + va chercher ma valise chambre → table → dessous et reste avec moi stp. Et là, elle attrape la main de l’infirmière qui la transporte à l’arrière, avec un gros « Stop le véhicule là ! », se retourne autant qu’elle peut et lance son tel à la gueule du mec. Ouais ouais. Non mais s’il est un peu sportif il le rattrape EZ et peut lire les instructions dessus. Et aussi connaître son blase, du coup.
__–Ce fut donc après une des réactions les plus stup… éfiantes ? Ne tente point de faire croire à l’auditoire que tu connais un tel mot. Et toi va niquer ta mère. Ce fut donc après une des réactions des plus incongrues, donc, que l’ont pouvait avoir en cette situation, que Karen fut emmenée jusqu’à la chambre où on allait l’aider à effectuer son travail de parturiente.
__–La douleur intense fut bien vite apaisée par une anesthésie. Karen avait été bassinée toute sa jeunesse sur l’importance de refuser les soins périduraux : des âneries diverses et variées, comme des risques importants de maux de tête et de dos prolongés, des effets secondaires nocifs sur l’enfant, l’impossibilité de pousser menant à une césarienne presque obligatoire et d’autres sottises plus mystiques. Ce serait sans compter sur la présence d’Aoi pour lui remettre les idées en places et d’une volonté puissante en Karen, quoiqu’encore peu systématique, de remettre en question absolument tout ce que son entourage avait bien pu raconter sur la maternité et la pédagogie. Son frère et elle étaient, après tout, deux brillantissimes autant que tragiques exemples de la faillibilité de ces modèles éducatifs.
__–Ah bah putain, j’ai dû attendre quoi, six mois coincé avec toi pour que tu dises un truc qui pue pas trop la merde ?
__–Oh, tu es encore fort loin de m’égaler sur le nombre de paroles pertinentes proférées. Je reprends. Le personnel médical s’étonna de l’absence de son dossier médical ou de quelque affaire que ce soit : c’est que, dans la précipitation, elle avait oublié de les amener et ils étaient restés dans sa chambre, ce qui explique la quête qu’avait reçu Senri d’aller chercher la valide se maternité, qui contenait tout le nécessaire… Mais, allait-il réussir… ou seulement, comprendre la demande qui lui avait été faite…?

Après que Senri soit sortit de la voiture, sa camarade tonnerre lui lança son téléphone. Il parvint à le rattraper et à lire les note. Il phasa un instant. Comment il pouvait rester avec elle et aller chercher la valise ? Pas le choix, il devait être super rapide.

Bon, Titine ça allait être compliqué de la faire démarrer.toit ce qui lui restait à faire ; c'était courir.

- JE ME DÉPÊCHE.

Avant de partir, il chercha les noms qu'elle lui avait donné dans le répertoire et leur écrivit le même message : "KARREN ACCOUCHE ELLE VEUT JE VOUS PRÉVIENNE." Évidemment, il ne prit ni la peine de signer, ni d'expliquer la situation avant de filer vers l'Institut.

Il y fut en trop peu de temps pour que cette performance ne soit pas un traumatisme pour ces muscles. Mais Senri étant Senri, il n'en avait que faire. Il arriva dans la chambre en trombe. Malheureusement le téléphone s'était verrouillé. Mais il devait trouver une valise et une table. C'était ce qu'il avait retenu.

Il souleva la table pour dévoiler la valise. La table mise sur le sol, il cala la valise dans le creux de celle-ci. Récupéra de l'adhésif pour scotcher tout ça, puis le scotcher a son dos.

Et il fit le chemin inverse. Toujours avec une allure a la limite de l'impossible.

Il se fraya un chemin dans l'hôpital qui portait encore les stigmates de l'opération du centre. Pour qu'on l'amène à Karen.

- C'EST NON J'AI TA TABLE ET TA VALISE. Ah tiens ton portable. Pardon j'avais les mains moites. Pfiouh.

Et il se laissa tomber contre le mur. C'est que ça l'avait épuisé tout ça. Il soufflait comme une espèce de boeuf sous assistance respiratoire. Sa respiration sifflait tellement qu'il s'agissait plus d'un ultra son que d'un son.

https://www.youtube.com/watch?v=uttlRqHpvNs

__–Le retour de Senri… Le retour de Senri. Les mots me manquent, permettez que je prenne quelques instants à me contenter d’être consterné par ce à quoi j’assiste.
__–Ouais normal fais toi plaize.
__–…
__–…
__–…
__–Je vais mieux. Senri revint donc avec du mobilier, la valise de Karen et son téléphone. Les réactions de leur propriétaire furent diverses, allant de :
__–« MAIS ESPÈCE DE PAUVRE CON JE T’AI JAMAIS DEMANDÉ DE RAMENER MA TABLE MAIS C’EST PAS POSSIBLE ! »
__–À :
__–« Ah et merci pour ma valise, sa mère la pute t’as fait super vite t’es un malade toi, j’t’aime bien en fait. »
__–En passant par :
__–« MAIS COMMENT T’AS DÉGUEULASSÉ MON TEL AAAH AU SECOURS ! »
__–Pour s’achever sur :
__–« Vazy là t’es beaucoup trop débile mais j’te revaudrai tout promis. Maintenant va remettre la table en fait.
__–– Euh non, Senri, tu nous accompagnes aux urgences. »
__–C’était Aoi, qui d’un coup de sa paume sur son crâne dégarni, ôta toute énergie dans ses jambes, afin qu’il ne résistât pas à son arrestation et envoi en soins. C’était là une bonne idée, je me dois de l’admettre. Le jeune homme fut  donc éconduit, la valise de Karen ouverte et les préparations pour son travail commencées.

__–Quelques informations sur l’accouchement, pour ceux que cela intéresserait. Aoi finit donc par arriver, pour la rassurer et réduire sa douleur le temps que la péridurale fisse effet. (Karen en demanda une, bien entendu.) Sa résistance aux antidouleurs étant faible, cela la calma tout de suite et lui empêcha d’électriser qui que ce soit, ce qui était un avantage en soi.
__–John fut le premier à sortir, peu de temps après qu’elle eût commencé à pousser. Boyce prit beaucoup plus son temps ; près de quatre heures, alors que des deux, il était le plus gros et le plus fort. Karen ne parvint pas tout de suite à faire la différence entre les deux, ou à les nommer exactement, mais  avec une grande concentration – et totale isolation pour ne pas être troublée par des signaux parasites –, elle arrivait à détecter la saveur particulière des émotions de ses enfants et faire la différence entre les deux. Elle savait aussi, de part les échographies, lequel des deux était le plus épais. Ce fut après un long repos, quand elle eut récupéré son énergie et qu’elle put enfin faire appel à monsieur le pouvoir sensitif, qu’elle leur dit leurs noms.
__–Si vous voulez des détails, j’vais pas trop m’avancer hein, ça reste des nourrissons c’est chaud de dire grand-chose encore, mais Boyce, hm… C’est plus dur ? Plus ferme, m’voyez ? Alors que John c’est tout doux, genre du miel. C’est à ça que ça m’fait penser.
__–Nous voilà renseignés. Nous conclurons ce récit de la venue au monde des enfants de Karen sur l’image du profond sourire et soulagement de celle-ci, à moitié endormie sur son lit, ses deux bébés serrés contre son torse : John Minoru Chandler et Boyce Aoi Chandler, son étoile jumelle ; ses deux petits soleils.