Sama regardait l'arbre de la cour. Il était entouré de grillage. Le petit garçon se demandait pourquoi, il devait étouffer l'arbre de la cour. L'enfant avait mal pour lui. La sonnerie retentit, ils avaient initiation aux mathématiques avec Tomoe mais Sama avait dû mal à ne pas penser à ce pauvre arbre. Il devait être si triste son âme emprisonnée dans du grillage.

Sama devait faire quelque chose !

Il se mit à dessiner un arbre dans la marge de son cahier de mathématiques, dessiner ça il connaissait bien plus que les matières purement scolaires où il galérait. Tomoe l'aida un peu le voyant se déconcentrer puis un petit de huit ans ramena un seau d'enfant avec des escargots en classe, il avait plu hier soir et il y en avait encore plein dehors !

Tomoe et les enfants dont Sama dix ans admirèrent les escargots puis Tomoe leur aménagea une petite maison qu'elle appela Terrarium. La plupart des enfants jubilaient, pas Sama. Il se sentait mal pour les escargots arrachés à leur liberté comme lui à la sienne par l'homme qui faisait travailler les enfants autrefois. Dehors, ils avaient  tout, ici juste un tapis d'herbe coupée, une tasse d'eau et quelques feuilles de salade.

Alors qu'avec Tomoe les enfants cherchaient un nom aux escargots, Sama regardait silencieusement la fenêtre au soleil revenu après l'orage d'hier. Si ça se trouve ces escargots avaient une famille et ils en avaient été séparés dans leur prison de verre. C'est comme cet arbre à l'âme emprisonnée. Sama n'en voyait pas l’intérêt.

Quand la dernière activité de la journée fut terminée, les enfants suivirent Tomoe aux toilettes pour les plus jeunes, les plus grands allèrent jouer aux billes dans un coin de la cour,  ils proposèrent à Sama d'y jouer mais Sama secoua la tête négativement et écrivit : «  Je fait libre escargot é arbre ! » En gros je dois libérer les escargots et l'arbre. Les camarades habitués à Sama et trop occupés à commencer à jouer aux billes ne s'en étonnèrent pas et laissèrent Sama faire ce qu'il voulait.

L'enfant alla au premier étage, entra dans la salle des enfants encore ouverte, les petits se lavaient les mains aux toilettes, juste le temps d'agir, il prit le petit seau, y mit les escargots un par un avec délicatesse, il prit au passage les fleurs en pot sur le bureau de Tomoe elles allaient enfin connaître la liberté ! Puis il descendit le tout dans la cour.

Il déposa les escargots un par un dans l'herbe, il leur aurait bien dit de se dépêcher mais il y avait des humains non loin et Sama ne parlait pas en présence humaine. Il fit des petits gestes silencieux avec les mains pour leur dire plus vite, plus vite avant que les autres enfants vous voient !

Il attendit bien trente minutes observant les escargots se cacher dans l'herbe. Puis il dépota avec précaution la fleur de Tomoe et creusa dans la terre du petit coin d'herbe, il s’égratigna un peu les mains mais qu'importe, il déposa les racines de la fleur dans le petit  trou et le reboucha, il alla ensuite chercher un peu d'eau dans ses mains dans un robinet d'eau du  coin de la cour.

Il sourit face à la réussite de la mission de sauvetage avant que son regard ne tombe sur l'arbre emprisonné, il avait failli oublier. Il tenta de le libérer mais le grillage autour de son tronc était solide.

Il enleva ses chaussures, elles le gênaient.

Un jeune adulte aux cheveux noirs et très longs arriva dans la cour, il avait l'air différent des autres adultes, il regardait autour de lui différemment. Sama ne sut pas définir en quoi. Mais il décida de lui faire confiance. Il approcha de l'adulte, tira avec douceur sur son haut et écrivit sur son ardoise qu'il lui montra : « Vous aidé a fait libre arbre ? » Il maîtrisait mal la grammaire et l'orthographe mais c'était compréhensible, pour illustrer encore plus ses propos il montra l'arbre de la main et surtout le grillage autour de son tronc.

Ce cours était chiant, long, ennuyant comme la la pluie et incompréhensible. Au début, il avait fait l'effort de vouloir s'y mettre, de participer mais  en vain. Il passait la plupart du temps à lever la main, à interrompre le professeur, à poser des questions connes,  à demander de longues explications. Il avait un sacré retard dans cette matière, peinait à comprendre les simples exercices demandés.C’était dur à comprendre, laborieux à obtenir de bonnes notes. Le prof avait bien vu sa détresse mais il ne pouvait y repondre; Sorin n’était pas le seul dans la classe et il devait continuer son programme. Il ne pouvait pas répondre à toutes ses demandes, du le laisser mariner dans son jus. A force de se prendre des murs, d’enchainer des echecs, l’enfant de la nature avait jeté l’éponge, abandonné cette maudite matière. Il ne l’aimait plus du tout, elle ne lui disait plus rien, il en était dégouté. Il passait ses heures à dessiner, à se perdre dans ses pensées; à regarder par la fenêtre: Il le pouvait, avait choisi l’une des meilleures places dans la pièce:  L’une des tables du fond,à l’abri du regard du professeur, prêt d’une grande fenêtre. 

A l’extérieure, il  y avait un endroit ou des petits humains semblaient se réunir à certains moment de la journée, y jouer entre eux. Le jeune homme aux longs cheveux bruns les observa assez souvent, les regarder était un bon passe temps, une occupation divertissante. Il parvenait à tuer le temps, à passer l’heure de la sorte or c’était toujours un plaisir d’entendre la sonnerie de la fin du cours. Sorin sentit une liberation, c’était fini les mathématiques. Ravis, il se leva sur le champ-*, rangea vite ses affaires dans son sac, sortit dans les premiers. A l’entrée, il manqua de se casser la figure à cause d’une mauvaise blague, l’un des garçons de la classe avait tenté de lui faire un croche patte. Sorin avait de bons réflexes, pu l’esquiver sans problème. Il s’était brusquement retourner vers ce petit con, l avait agripper par le col et plaquer contre le mur 

“ GRRRRRRRRR” 

Un puissant grognement bestiale sortit de sa bouche, une sorte d’avertissement, de mise en garde contre lui. Sorin lui laissait une chance, la dernière,  la prochaine fois il n’allait pas le rater. Le petit prit peur,  arriva à se libérer de sorin et prit de suite ses jambes à son cou sous un sourire victorieux de ce dernier. Il avait réussi à lui flanquer une belle peur, à avoir un semblant de paix. Il jeta un bref coup d’oeil autour de lui, hocha les épaules et alla dehors. Le chemin, les longs couloirs le perdirent dans de vaines pensées. Elles lui occupaient l’esprit, il en fut obnubilé, marcha sans savoir où il allait 

“ Grr.. oh !” 

Un geste brusque du bras, un grognement entre les dents, il eut une réaction abusée face un petit garçon haut comme trois pommes. Si jeune, si petit, si fragile à cet age, le prince de la nature se sentait si puissant, si grand à coté de lui pourtant son aura l’interpella, le troubla. Il y sentit quelque chose de sauvage, de primaire comme lui.

“ Désolé..” 

Sorin haussa les sourcils quand le petit lui montra une planche de bois ou il y avait écrit une drôle de phrase. Il tenta de la comprendre, y parvint grace à ses gestes.

“ ça va être rapide.” 

Le prince de la nature lui montrer sa puissance, il s’approcha de l’arbre en question, prit le grillage entre les mains et tira de toutes ses forces.
 
“ voila..” 

Il avait réussi  en un coup; il mis le grillage sur le coté, se rapprocha de l’arbre en posant l’une de ses mains sur le tronc, ferma les yeux un instant.
“grr”
Un bon, un mouvement des bras, du corps et des jambes, le voila monter dans l’arbre, en haut sur une branche assez solide. Ca lui fit du bien ce sentiment de liberté sauvage.

Sama regarda le nouvel arrivant s'installer dans l'arbre qu'il avait libéré. Il devait le remercier ! Il grimpa agile sur l'arbre pour rejoindre l'homme. Il se positionna sur une branche solide en face de celle où était perché l'homme. Il écrivit sur son ardoise : « Sama. » Il montra son ardoise avant de se désigner du doigt puis il désigna de la main l'homme et marqua sur son ardoise : «  é toi ? »

Le petit garçon sourit avec douceur à l'homme perché sur l'arbre comme lui. Puis il écrivit : « Merci pour le arbre ! » Il montra son ardoise à l'homme avec douceur. Il s’allongea sur la branche tout content et regarda le ciel, il était bleu à présent avec des nuages cependant. Le petit môme se souvenait. L'air chaud de la savane, les nuages oui les nuages aux multiples formes.

Il imagina dans les nuages un éléphant, là il y voyait les oreilles immenses, la trompe, la queue, le corps imposant et majestueux. Il leva la main comme pour toucher l'animal de nuages mais il ne fit que lever la main, l'éléphant de nuages était trop loin, comme sa savane à présent.

Il baissa la main un peu triste. Aussi dure la vie soit elle là bas son village et sa savane lui manquaient, son père, sa sœur aussi, les disparus en arbre aussi une de ses sœurs, sa mère, grand-père Dano, son éléphant, oui son éléphant.

Le petit garçon tourna son regard vers l'homme non loin de lui dans l'arbre. L'homme lui faisait penser à un être de sa savane à la fois sauvage et noble. Il grognait comme un lion majestueux, il avait la colère des hippopotames et la prestance d'un éléphant ainsi que l’agilité des gazelles. Il fascinait le petit garçon. Le gosse n'en avait pas peur, Sama avait l’habitude de la savane l'aimait et l'admirait. Et cet homme lui semblait réunir toute la savane en un seul être.

Un petit papillon blanc se posa sur le nez de l'homme. Sama sourit et montra le ciel et ses nuages blancs comme le joli papillon. Le papillon ouvrit ses belles ailes et les referma. Il semblait si fragile à Sama, les êtres grands comme les plus petits êtres sont merveilleux pensait Sama. Dans sa savane Sama aimait observer des heures les fourmis, elles construisaient des forteresses majestueuses tout en étant minuscules. Cela donnait du courage à Sama si petit mais qui savait qu'il était capable malgré tout.

Il sortit de ses pensées et observa le papillon qui s'était perché cette fois sur le dos de la main de l'homme adulte perché sur l'arbre comme lui.

Le prince de la nature était asocial, peu dans l'effort d'aller vers les gens ou de rester avec eux. Ils étaient fades, ennuyants, fatiguant à parler sans arrêt. C'était difficile à supporter, à chaque fois il se donnait une heure grand maximum. Il ne pouvait pas rester plus longtemps, ca le rendait fou. 

Dès qu’il pouvait s’éloigner d’eux, prendre de la distance, il le faisait avec le plus grand des plaisirs. Il faisait des pauses, ça lui faisait du bien, son esprit en avait grand besoin. Du calme, du silence et de la nature,  il en était ravi de ce petit mélange, cependant quel endroit pouvait il correspondre à ces critères ? Simple, en haut d’un arbre sous le soleil, voir dans un parc dans le meilleur des cas. Là, ces trois choses étaient réunies et pour rien au monde il ne manquerait une occasion de grimper dans un arbre ou d’aller 
flâner dans un parc. Il ne s’en était pas privé, était bien posé sur sa branche. Une pause, un intercours à glander la haut, rien de mieux pour retrouver un bon moral, pour se tapper une petite santé mentale.

 Cette petite escalade dans l’arbre était un peu risqué voir dangereux. Sorin en avait l’habitude, il faisait ça depuis sa plus tendre enfance. Il avait une certaine connaissance, agilité et assurance pour se le permettre. Par contre,  il n’était vraiment pas confiant vis à vis du petit. Ce dernier eut une réaction totalement inattendue,  choquante. Sous des gros yeux, un air surpris de Sorin,  s’était mis à l’imiter, grimpa à son tour sur les branches. Sur le coup, le plus vieux eut un moment de peur pour lui, s’était imaginé le pire. Il s’était relevé de sa branche, penché prêt à le rattraper au moindre faux mouvement. 

“ que.. No..hé.. ” 

Il avait vraiment cru le voir tomber ou échouer dans cet exercice or le petit lui montra  tout le contraire. Il était arrivé à grimper sur l’une des branches avec une telle facilité, ça en avait été déconcertant. Il avait réussi à créer un bug dans le cerveau du prince de la nature, celui ci n’en revenait pas. Il se retrouva le bec cloué.
“ Sorin..” Il baissa les yeux sur le petit ‘ Je t’en prie” 
Il avait une voix assez grave, assez mature pour son âge. Il ne le faisait pas exprès, redoutait souvent faire fur les plus jeunes à cause de celle ci. Il finit par le laisser tranquille, par détourner son regard et son intention, repartit se plonger dans cette douce ambiance. Il avait fermé les yeux pour mieux apprécier ce moment de calme; de repos 

“ oh.” 

Il sentit quelque chose de doux et de légers se poser sur son nez, il ouvrit de suite les yeux. Un petit papillon blanc était bien là, il ne rêvait pas mais ne fit aucun geste, rien. Il ne devait pas lui faire peur, devait rester immobile.  Sorin ne pu bouger qu’à l’instant ou le petit animal décida de changer d’endroit, d’aller se poser sur sa main. Celle ci se retourna petit à petit et acceuillit le petit papillon dans la paume. Sorin parvient même à lui toucher une aile avec l’un de ses très grands ongles 

“ il est beau…” Il pu enfin lever les yeux sur le petit homme ‘ tu le veux .. Ouvres ta main” 

Le jeune homme aux longs cheveux chatain adorait partager sa passion,  son amour pour les animaux et la nature.  Il voulait le lui donner au creux de sa main.

‘ je suis un fils de la nature, ici n’est mon monde”

Sama sourit quand l'homme nommé Sorin posa le papillon dans sa paume de main. Avec calme il l'admira, ses ailes blanches lui rappelaient les nuages, ces précieux nuages annonçant la pluie et des récoltes évitant la famine. Sama leva doucement la main vers le ciel et la papillon s'envola dans la lumière du soleil.

‘ je suis un fils de la nature, ici n’est mon monde” lui dit Sorin.

Le vent souffla faiblement et caressa les joues de l'enfant. Il appréciait la douceur du temps. Il ferma les yeux quelques secondes pour ressentir la chaleur sur sa peau.

Il se demandait comment étaient les paysages de Sorin, si lui aussi avait connu les arbres de la savane, les hippopotames, les éléphants, les petits lémuriens oranges et les oiseaux Calaos à casque noir. Mais il n'était pas du genre à bombarder de questions.

A la place il laissa le soleil sur sa peau et sourit à Sorin avec calme. Il mit un certain temps à répondre appréciant l'odeur de l'arbre, la brise dans les feuilles, l'écorce dure à présent solide de liberté.

Il finit par soupirer et se tourner vers Sorin avec sérieux.

«  Ma Nature moi è loin ! » écrivit t'il sur son ardoise avant de la montrer à Sorin. Pour illustrer ses propos l'enfant montra l'horizon. Petit enfant de la savane perdu dans un monde  d'hommes trop grands pour lui. Et pourtant Sama finit par sourire et caresser doucement l'arbre qui le portait avec émotion. Grand-père lui avait souri et dit autrefois : Souviens toi Sama en chaque être et objet il y a l'esprit d'un cœur qui bat.  Rentrons à présent !

Et Sama y croyait il y croyait très fort.

« Mais la vie è partout é important ! » écrivit Sama avant, avec ce même calme et cette même douceur qui le caractérisaient, de montrer ces mots écrits sur son ardoise à Sorin.

Oui il savait, il savait que dans le cœur de chaque arbre il y avait un peu de sa savane. Alors pourquoi celle ci lui manquait tellement ? Il laissa vagabonder ses pensées en silence toujours quelques secondes à l'ombre des Nérés ces arbres si précieux et des éléphants en caressant avec harmonie l'écorce de l'arbre tout du long puis il finit par revenir à l'instant présent. Il se tourna vers Sorin observa les longs cheveux, le regard vif et pourtant mélodieux avec chaque arbre, un mélange de brutalité et d'harmonie à laquelle la savane avait habitué Sama, résidait en Sorin. Sama se sentait bien aux cotés du fils de la nature.

« Montre moi ta nature a toi. » écrivit il avec application avant de montrer son ardoise à Sorin et de regarder tout autour en silence respectueux et calme.

—
le jeune prince de la jungle avait trouvé la phrase idéale , ce fut assez exceptionnel venant de lui. Elle était parfaite en tout point; elle reflétait bien son état d’esprit, sa situation et son âme au plus profond de son coeur. Il n’était à sa place ici et sa vie dans la jungle était sans aucun doute sa plus grande fierté.Elle ne cessait de lui manquer, il ne cessait de la regretter, pourtant son âme n’était pas totalement froide et égarée dans les ténèbres. Il lui restait des fragments de lumières, de chaleur par ci par là grâce principalement à cette nouvelle nature, ces animaux dont il n’avait jamais eut l’occasion d’en voir dans sa forêt sauvage. Une nouveauté appréciable, ça avait été agréable de découvrir ce petit papillon si vite reparti. Il avait ouvert ses grandes ailes, s’était envolé de la main du petit homme.
Sorin l’observa monter dans le ciel, reprendre sa liberté avec une certaine jalousie. Il l’enviait, c’était évident, lui aussi voulait ressentir cette sensation d’une pure liberté d’aller vraiment là ou il le désirait: Dans sa jungle natale bien sur. L’enfant de la nature fut distrait dans ses pensées par un petit geste de son interlocuteur, il voulait lui faire lire un truc sur son objet noir. Une phrase pertinente, il avait raison sur toute la ligne. La nature était partout, ils pouvaient la retrouver ou il le voulaient même si elle était différente de la leurs.

“ Pour ça qu’il faut en prendre soin”

Il vint de se surprendre lui même, cette phrase était sortie naturellement de sa bouche sans aucune erreur, aucune hésitation comme si quelque chose en lui s’était débloqué

“ La na.. ture est … Diffaraute”

Une fois mais pas deux, ça aurait été trop beau pour être vrai. Sa deuxième tentative se solda par un échec cuisant dont la déception flotta dans son regard et sur son visage. Il eut dans ses mains une deuxième fois l’ardoise du petit ou il lui demandait cette fois ci de lui montrer sa nature à lui. C’était un peu délicat à réaliser comme voeux, Sorin tomba des nus, se creusa la tête. Elle était si loin de lui et à l’époque il n’avait pas encore son téléphone portable qui lui aurait été très pratique dans ce cas précis.. Une photo, il était parti sur cette idée là, chercha ou il pouvait en avoir une. Il aurait bien prit son GSM pour aller lui en prendre une sur internet mais il n’avait pas le forfait adapté à cela: il avait juste le tout petit de bases, les sms et une heure gratuite.

“ viens avec moi.”’

C’était un peu tordu et farfelu mais ça restait une idée quand même et la seule en sa disposition pour le moment. Le jeune homme aux longs cheveux bruns avait eut l’idée de l’amener dans la grande salle des livres du campus, avec un peu de chance il y trouverait un livre sur le pays de sa jungle

“ .. allay.. Livres.. jungle!”

Il était redescendu d’un bon sur la terre ferme, s’étira en grognant et se retourna vers le petit avec sa main ouverte. Il était si jeune, il lui donnait l’envie de le proteger et de lui tenir la main.

Sama prit avec douceur la main qu'on lui tendait, bien qu'habitué à grimper il se savait assez agile pour descendre seul de l'arbre. L'enfant se laissa aider malgré tout car il voulait que Sorin soit content. Le bonheur de l'homme lui importait. Peut-être car il lui faisait penser à sa propre savane loin de lui et si sauvage et belle.

Même si il est vrai que Sama était un gamin bienveillant et doux de toute façon. Lui aussi était sauvage mais d'une autre façon où Sorin avait la bestialité d'un fauve, Sama ressemblait à un petit ruisseau traversant la savane, où Sorin était le grand lac où se baignent les fiers hippopotames Sama était le petit poisson aussi fragile que habile, un petit être dans une immense savane. La savane manquait à Sama, son village aussi, son habilité lui avait permis de survivre malgré la famine et les épidémies mais il restait un enfant loin de chez lui.

Aussi habile et sage qu'il puisse être il restait un petit garçon tout seul.

L'enfant sentit le vent sur sa peau et sourit en se disant avec un calme un peu triste que le vent portait les histoires du monde entier donc sûrement de sa savane aussi. Grand-père Dano disait que le vent n'avait pas d'âge. Il fallait être sacrément vieux pour avoir un âge infini mais aussi sacrément courageux pensa le petit garçon. Il ne connaissait que trop bien la peine de perdre quelqu'un qui n'aurait pas dû partir si tôt. Le vent lui caressa la joue comme pour alléger son cœur.

Sama le remercia dans sa tête.

Ils arrivèrent à l'endroit des livres, il y en avait vraiment beaucoup, au village de Sama il n'y en avait pas autant loin de là, à son école le peu qu'il y est allé les livres étaient rares, la pauvreté ne donne pas les mêmes chances à tous alors Sama s'émerveilla un instant devant tout ce papier. Grand-père Dano lui aimait les livres bien qu'il n'en ai possédé qu'un seul, un livre de mythes d'afriques en qui il croyait dur comme fer et qu'il avait tant lu à Sama.

Il avait dit au petit garçon que les livres étaient chers car les arbres donnaient leur cœur et leur âme pour en fabriquer, il lui avait raconté aussi que les arbres ne voulaient pas les donner à tous mais que parfois on leur arrachait et que c'était pour cela que c'était dramatique.

Sachant qu'un Arbre est  la réincarnation d'un défunt voler un livre ou le maltraiter état un crime pour Sama.

L'enfant passa son doigt sur les tranches de papiers avec respect, lui n'était pas scolaire et préférait courir qu'étudier mais il respectait les histoires de Grand-père Dano et y croyait.

Ainsi il avança dans les rayon en silence regardant tout autour ayant trop peu de connaissance scolaire pour ne pas se perdre dans les rayonnages de livres aux multiples langues dont la plupart inconnues de lui.

La puce dans l'oreille et l'ardoise traduisaient ce qu'il entendait et écrivait  mais pas ce que ses yeux voyaient en dehors. Il finit par arriver à des livres avec des photographies il en parcourut un et sourit en tombant sur une photographie d'arbre. Il la montra à Sorin, posa le livre avec délicatesse et écrivit sur son ardoise : «  Arbres sacrés » Il montra l'ardoise à Sorin dans un doux sourire puis le laissa chercher des livres sur la jungle, la nature de Sorin.