Justine n'aurait jamais cru qu'elle en viendrait là... comme si c'était quelque chose de trop inaccessible dans son esprit. Et pourtant, c'est bientôt là, au tournant. Elle confirmera les locaux uniquement si elle arrive à bien visualiser l'intérieur... Justine va ouvrir sa petite herboristerie. Elle a eu d'abord l'aide de Aria, vous vous en doutez, qui aura sans doute passé le plus de temps à tenter de la convaincre. Puis celle de Luna, qui l'a aidée dans le décryptage de ce qui est administratif et la gestion des chiffres... Ce n'était pas donné car elle a souvent paniqué, au début. Trop de calculs, trop de paramètres qu'elle n'avait pas l'habitude de prendre en compte... Il a fallu que la Terre lui assure plusieurs fois qu'elle viendrait l'aider si elle en sentait le besoin. La seule contrepartie étant qu'elle vienne de temps en temps lui présenter de nouvelles plantes. Il y avait Nicolas pour tout l'aspect financier, même si Terrae couvrait beaucoup des dépenses initiales, le reste n'était pas donné pour elle qui n'avait pas d'économie et pas travaillé... légalement... jusque là. La seule contrepartie avec lui était un remboursement, sans intérêt, sans limite de temps...

Elle a longtemps étudié ses discours auprès de la directrice de Terrae ; Justine est consciente que rien ne remplace la médecine et le travail des Guérisseurs... Elle veut apporter quelque chose en plus, aux petits maux soignables de manière naturelle, une connaissance des plantes qui permettent pas forcément de guérir mais au moins se nourrir, trouver une utilité à ce qui est considéré comme de mauvaises herbes qu'on trouve même à Terrae sans forcément l'importer. La boutique de Justine serait là pour les petits boutons de fièvres, équilibrer les alimentations, apaiser une douleur, offrir un havre de paix peut-être, avec des plantes du monde, pour ceux qui ont le mal du pays qui sait ?... Justine ne sait pas quel argument a été celui décisif pour la directrice... Mais elle avait maintenant le feu vert.

Elle avait le feu vert et maintenant son travail devait se concentrer dans le réel. Après autant de temps passé dans le spéculatif, devoir décider des employés à embaucher, des étagères à installer,... c'était presque rassurant. Et d'un autre côté, une nouvelle vague de stress qu'elle n'aurait pas pensé vivre de manière si viscérale. Alors entendre Nicolas parler de Roman, ça l'a un peu aidée... pas tant qu'elle a redirigé tous ses espoirs sur lui, non. S'il ne se sentait pas capable, ce n'était pas grave mais... Ça rendait la chose d'autant plus possible. Une idée qui n'utilisait pas son corps pouvait exister. Et on l'écouterait. Alors pour une fois, non, elle n'a pas peur d'entrer dans la chambre d'un homme qu'elle ne connaît pas. Elle toque sagement à la porte, sac en bandoulière plein de terre à son épaule. :

-Bonjour. Roman Giani c'est bien ça ? Je suis Justine da Silva, Nicolas m'a parlé de toi, comme tu cherches un petit boulot... Est-ce que je peux t'expliquer mon projet ou tu es occupé ?

Sérieuse, elle fixe l'homme immense mais elle s'est entraînée à sourire comme Aria pour paraître sympathique. Elle ne ment pas, elle essaie juste d'être rassurante... et c'est difficile quand cligner des yeux c'est pas un réflexe.

Je ne m'attendais pas à ce qu'on toque à ma porte. La musique qui flotte dans la pièce depuis mon enceinte est paisible alors que je lis ma BD tranquillement sur mon lit. Je lève les yeux, un peu surpris. Je ne vois pas qui ça peut être, je n'attends personne. Je finis par me redresser et m'approcher de la porte, et j'ouvre doucement.

La jeune femme en face de moi n'est pas très grande, ses cheveux longs et noirs sont lisses comme des piques. Je la reconnais, c'est une amie d'Ariana et Nicolas. Je lui souris doucement quand elle dit mon nom entier et je hoche la tête. Elle se présente ensuite complètement. Je glisse une main dans la poche de mon pantalon en l'écoutant, me détendant. Je n'ai pas besoin de longtemps pour voir son regard sur moi, son visage figé malgré la maitrise qu'elle en a. Socialement ça a pas l'air évident. Ou alors trop pour être vrai. Et puis si c'est une amie de Nicolas, je sais où elle a pu tremper avant. Malgré tout, elle me sourit et vient me reparler du projet que Nicolas m'avait présenté.

Bonjour Justine, tu peux m'appeler Roman tout court. Tu tombes bien, je ne suis pas pris le moins du monde. Tu veux entrer ?

Je me pousse doucement pour laisser entièrement l'entrée libre et la laisser entrer à son aise. Ma chambre est très sobre, faite de meubles en bois avec presque rien sur les murs si ce n'est les photos de mes proches au dessus du bureau et quelques livres sur les étagères. Le lit est fait, c'est en ordre.

Tu veux que je te serve quelque chose pendant que tu m'expliques ?

Roman est grand, mais il n'a pas une posture menaçante. Ça ne veut pas dire qu'il ne cache rien. Ça peut être le bref éclat dans le regard, le mouvement simple de cette main dans sa poche... Ce sont ceux qui paraissent les moins dangereux qui le sont le plus, souvent. Parfois. C'est la voix de la paranoïa. C'est vrai. Il faut garder cette bonne humeur du début. ...De toute façon j'ai mes aiguilles sur moi. :

-Roman. Très bien. Et je veux bien entrer, merci.

Elle entre donc, sans aucun bruit. Jetant malgré elle un rapide regard dans la chambre... Bien peu de décorations... Elle s'assoit, toujours silencieuse, ne tirant pas la chaise. S'y glissant plutôt. Roman lui propose de lui servir quelque chose et elle lui sourit. :

-Justement. J'ai ramené-... Erm...

Elle pose son sac sur ses genoux, décale une plante sans la sortir pour ne pas salir la chambre de Roman mais ouvre un sac de papier... dans lequel se trouve d'autres sachets aux labels écrits à la main, sur des étiquettes. Elle sort avec eux, deux pots : un avec un couvercle nommé "Home of the Wild" et un autre scellé à la cire, "Poussière d'étoiles". Justine inspire profondément avant de tendre à l'homme les deux sachets. :

-Le remède elfique, c'est quelque chose que je sers souvent pour détendre les gens. C'est un ensemble de plantes qui apaise les douleurs musculaires, c'est donc aussi très utile pour les contractions lors des règles difficiles. L'éclat de juin, c'est une tisane sans théine, faite avec des plantes qui fleurissent... en juin... et de la menthe pomme parce que c'est très bon.

Elle fronce légèrement les sourcils avant de préciser, parce qu'elle se sentait toujours obligée de préciser. :

-Pas de poison. Pas de drogue. Ce sont des plantes d'Europe.

Silence sérieux. Avant qu'elle ne pointe du doigt les pots. :

-La poussière d'étoile c'est du sucre pailleté qui font très lentement dans les boissons chaudes, pour les faire scintiller. Ça permet de réduire un peu la consommation de sucre, parce qu'on en a pas besoin de beaucoup pour que ça marche. Home of the Wilds, c'est une bougie que j'ai fait avec des plantes de là où j'ai grandi, qui imite l'odeur des bois là-bas... Et puis elle sort la plante de son sac, qui n'a pas de pot, comme fraîchement déterré de la forêt de Terrae, elle la tient précieusement, ses paumes préservant les racines. Et ça, c'est une espèce de fougère que je ne connais pas encore ! Mais je vais prendre soin d'elle et l'étudier, voir ce que je peux faire avec elle... Je vais l'appeler Ludivine !

Et elle s'arrête, d'un coup. C'était... pas du tout la présentation professionnelle qu'elle s'attendait à donner. Elle le fixe inexpressive... avant de battre lentement des paupières, deux fois. ...Et de remettre Ludivine dans son sac en évitant de rougir autant que possible, reprenant son monologue de manière nonchalante. :

-Tout ça... j'aimerais le vendre. Je fais des remèdes, des petits objets utiles, avec des plantes du monde. Ramener des senteurs, des légumes, des pays de chaque terraens, pour qu'ils puissent retrouver un peu de chez eux ici. Mais j'ai besoin d'aide au magasin. ...est-ce que... tu as des questions ? ça t'intéresse un peu ?...

Parce que Justine se dit que, même s'il est capable de faire les missions qu'elle lui demande... peut-être de travailler dans une "cabane de sorcière" c'est pas son truc. Après tout, Jérémy sait cuisiner, est-ce qu'il irait dans un fast-food ?... On connaît tous la réponse.

Elle enregistre les infos, me répond simplement et finit par entrer, non sans avoir analysé le moindre de mes gestes. Je lui propose rapidement quelque chose à boire pour la mettre à l'aise, alors qu'elle s'asseoit comme je le lui ai indiqué. Et elle sort de son sac... des pots. Plusieurs. Avec des noms magiques dessus, bien écrits à la main. Je les inspecte chacun leur tour, attrape machinalement les sachets qu'elle me tend et lentement alors qu'elle commence à me décrire le contenu, je tire la chaise d'en face d'elle, et finit par m'asseoir, comprenant qu'elle ne prendra rien à boire ni à manger tant qu'elle n'aura pas terminé son explication.

Chaque pot contient une recette, avec un intérêt et des ingrédients qu'elle a choisi elle-même. Tellement choisis qu'elle se sent obligée de me préciser qu'il n'y a ni poison ni drogue, ce qui est en soit, une information particulièrement précieuse sur elle et ses pratiques. Parce qu'on ne dit pas ça quand on veut avoir l'air de n'avoir jamais fricoté avec ça. Je souris un peu quand elle dit ça, sans pour autant réagir plus. Ca n'est pas la peine, je garde les informations pour moi. Ca ne sera ni la première ni la dernière a avoir des activités douteuses ici je le sais bien. Et ça ne me gêne pas. Je porte à mon nez les produits, les sens. Ca sent la boutique de tisane, le réconfort du foyer. Une odeur que j'associe à des souvenirs qui n'existent pas, mais à une interprétation commune.

Elle parle longtemps, beaucoup plus que je ne l'aurais cru alors que je ne décroche pas un mot et continue de l'écouter attentivement. Et puis elle termine par me présenter sa nouvelle plante, dont elle a l'air tout à fait en amour, et me donne jusqu'à son prénom qui me tire un sourire gentil.

Elle revient à elle tout à coup, comme si tout ça n'était que dans sa tête et qu'elle se rend compte qu'elle vient de l'exposer. Mon sourire s'adoucit alors qu'elle me fixe, je ne lui renvoie que ce sourire patient et doux, attendant la suite, ce qu'elle avait à me dire en entier, je ne la coupe pas.

Enfin, l'inconnue qui n'en est plus tant une finit par me dire pourquoi elle est venue me trouver, moi qui n'y connaît rien aux plantes, moi qui ne boit pas de tisane ni n'allume de bougie, en tout cas pas encore. Elle vient me voir pour me demander de l'aide. Mon regard passe d'un oeil à l'autre, avant de souffler d'un coup, comme si j'avais retenu ma respiration, en souriant.

Ahaha, d'accord. Eh bien, tu n'as pas sollicité mon avis mais je trouve que c'est génial, tout ça. Et que tu veuilles le partager. Je trouve que tu as une belle motivation.

Mon ton est sincère, très encourageant, alors que c'est peut-être la deuxième phrase que j'échange avec elle. Puis je penche la tête sur le côté, l'air un peu perdu, presque inquiet.

Mais j'aurais... du mal à répondre à ta question. Avec tes explications, je ne vois pas en quoi je pourrais t'aider au magasin. Je ne connais rien aux plantes, je ne consomme aucun produit que tu m'as présenté pour l'instant en tout cas... Je me sens un peu largué, je veux dire, je ne suis pas contre apprendre, loin de là... Mais tu as besoin d'aide, et je ne sais pas si je peux t'apporter ça. Tu pourrais me parler plus en détail de ce que tu m'imagines faire, s'il te plaît ?

En fait, pour être honnête, je ne peux pas lui répondre : je ne sais pas bien ce qu'elle me propose. Je ne sais pas si ça m'intéresse, de fait.

Roman, attentif, ne l'a pas interrompue pendant ses... explications. Il ne fait que sourire doucement. Mais quand elle lui dit qu'elle a besoin de son aide, il fait un mouvement qu'elle connaît bien. Son regard se concentre sur ses yeux alors elle ne bouge pas. Grégoire le fait souvent. Nicolas le fait souvent. Roman lit Justine. Il analyse. Pourtant il la complimente d'abord. ...Justine lie ses mains, croisant ses doigts, face à elle. :

-Merci.

Ce n'est pas froid. Peut-être un peu vide. Cette idée, elle ne l'a pas eue. C'est poussée par les autres qu'elle s'est lancée dans l'aventure. Elle ne pouvait pas décemment reprendre son ancienne activité ici, à Terrae, son nouveau berceau de paix. Ce n'est pas un mal, elle considère juste qu'elle ne peut rien faire de nouveau elle-même, et donc, que le compliment ne devrait pas lui être totalement adressée... Sauf que Roman ne sait pas ça. Donc. Merci. Simple.

Roman explique qu'il n'a rien contre apprendre de nouvelles choses. Bien. Mais qu'il se demande quand même comment il pourrait aider. :

-Je vais devoir gérer plusieurs choses. Les commandes, la conception des produits, la vente, l'organisation des étagères, la construction ou réparation quand il y en aura, parfois faire pousser mes produits moi-même s'ils sont trop rares ou chers,... Je ne pourrais pas être partout.

Ça ne répond pas vraiment à la question. Justine penche un peu son corps sur la droite. :

-Au début ce sera surtout du bricolage, de l'entretien, du rangement... Et à force de connaître les produits, j'aimerais que tu puisses me remplacer à la vente quand je serais en train de tout fabriquer. Enfin, si tu as envie de continuer après ta période d'essai bien sûr.

Niveau bricolage, je ne demande rien d'exceptionnel ; monter des étagères, savoir tenir un marteau... Le gros des travaux, quelqu'un d'autre s'en occupe. L'entretien, ce sera le classique balai, serpillère, nettoyer les carreaux dans la verrière, les bocaux vides... Pour le rangement, c'est de la mise en place de rayons simple. Tout sera étiqueté, comme tu peux le voir.

Une pause... Elle bouge enfin. Justine se remet droite et pose ses deux mains à plat sur la table. :

-J'aimerais insister sur le fait que, si ça ne t'intéresse pas, et que tu tiens juste à avoir un peu d'expérience, ou une occupation le temps de trouver ta voie, je comprends totalement. Mon commerce sera... très... "cabane de sorcière"... Je ne sais pas encore quelle... réputation on lui donnera et l'impact... que ça pourrait avoir sur toi.

Parce qu'elle y pense, forcément qu'elle y pense.

Plus je regarde Justine et plus je vois comme on ne vient pas du même monde, comme elle est loin de moi, comme elle se positionne loin, mais qu'elle s'efforce de venir vers moi. Et comme, sûrement, les raisons de cet éloignement doivent être proches de pourquoi je suis proches des gens rapidement. Son merci est sincère, mais manque d'assurance.

Mais elle répond à mes questions, tranquillement et précisément. Je l'écoute de nouveau avec toute mon attention, mains sur les cuisses. Je souris toujours. Du bricolage, apprendre à ses côtés pour pouvoir la remplacer lorsqu'elle n'est pas là. Un poste que l'on ne propose pas à quelqu'un qu'on ne connait pas d'habitude. C'est une responsabilié, d'épauler quelqu'un correctement, si on a le choix on demande rarement à un parfait inconnu. Je hoche la tête, les tâches qu'elle demande au départ sont simples. Dans un sourire je glisse.

Bon, je devrais être capable de gérer ça.

Elle se met ensuite face à moi, presque solennelle. J'attends ce qu'elle va me dire, naturellement plus sérieux. Elle est gentille, elle me prévient qu'elle est d'accord si ce n'est qu'un travail de passage, alimentaire en attendant de trouver quoi faire. Et puis elle ajoute quelque chose qui me surprend. Justine se souci de la réputation que pourrait avoir son commerce, et de fait que je pourrais en subir... un quelconque impact. Mon expression devient douce, et confiante, ma voix de même.

Effectivement, je ne sais pas si je resterai, je ne sais pas ce que je veux faire. Mais on est pas à l'abri que ça me plaise de travailler avec toi, que le projet me plaise et que j'ai envie de plus m'y impliquer. Pour être tout à fait honnête, je suis surpris que tu me demandes à moi, et touché que tu m'accordes... Ta confiance, en fait d'une certaine façon. Je suis partant pour travailler pour toi, je ferai de mon mieux. Je te le redis, je n'y connais vraiment pas grand chose, mais je pense au moins pouvoir t'aider pour la gestion des stocks, ça j'ai déjà fait.

Gérer des clients aussi, en soi.

Et s'il te plaît ne t'en fais pas pour moi. Je trouve que c'est une chouette initiative et si j'y participe, mon but c'est que ça ressemble à quelque chose qui te plaît, c'est peut-être la chose la plus motivante dans le projet. Les histoires de réputation je suis plutôt doué pour jouer avec si j'en ai besoin. Alors t'en fais pas pour moi de ce côté-là.

J'ai l'air particulièrement confiant sur ça. Je ne sais pas ce qu'a vécu Justine pour me mettre en garde si tôt sur cette problématique, mais je n'ai absolument pas peur, et ça se voit. Pas parce que j'ignore ce que ça peut faire, justement, parce que c'est peut-être ce sur quoi j'ai le plus d'expérience.

Et puis, peut-être que si je suis là, ça aidera aussi. Pour ça.

Et je lui envoie un grand sourire plein de sympathie. Je veux dire, qu'elle me regarde une seconde. Je sais de quoi j'ai l'air. Je suis très grand, je suis élancé et on voit vite que je peux me défendre, j'ai pas besoin de parler souvent pour ça. Et je suis un gars. Ca donne beaucoup d'avantage aussi ça.

Roman se dit capable de faire ce qu'elle demande. Elle a un petit sourire parce qu'elle n'en doute pas. Elle le guidera au début, comme elle a guidé ses petits du gang pour leur apprendre un peu de jardinage, même à ceux qui n'ont jamais vu de plantes pousser. Puis Roman sourit de nouveau. Il veut se montrer honnête, ça Justine n'a aucun doute là-dessus. ...Et la Vipère est rassurée d'entendre qu'il ne se force pas à accepter sa proposition. Quand il parle de confiance, elle se dit qu'il faut, elle aussi, rester honnête. :

-Je connais très bien Lou- hm. Nicolas. Jérémy un peu moins mais les choses changent, et ça m'a permis de discuter avec Elwynn quelque fois. J'ai appris à faire confiance en leur jugement. Je ne te connais pas encore, mais je suis prête à t'écouter plus facilement qu'un parfait inconnu.

Elle se force à battre ses paupières, à détendre son visage. :

-Et je m'en ferais toujours, c'est ma spécialité.

La Madonne, Mamà Vipère,... Forcément si elle devient chef d'entreprise, y'a des réflexes qui risquent de revenir facilement.

Justine n'a aucun doute sur le fait que Roman soit capable de faire la part des choses... ou d'en jouer... ou de s'arranger avec... Peu importe, elle le sent... habitué. :

-Tant que ça ne te fait pas du mal, que tu ne te forces pas et que tout se passe bien, ça me va. ...Veux-tu goûter quelque chose du coup ?

Elle désigne ses produits... sauf la bougie. Elle n'est pas toxique, Justine sait ce qu'elle fait... mais y'a moyen que ça donne une bonne diarrhée.