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Et l'orage tonne... {Jester-chou ♥
##   Jeu 8 Mar 2012 - 17:55
Anonymous
Invité

Voilà des semaines que je n'avais plus de nouvelles. Voilà des semaines que tout avait changé. Voilà des semaines que Marina avait disparu. Je me sentais animé d'une profonde angoisse qui ne cessait jamais de croître, mais aussi d'une immense colère. De la rancœur envers moi-même, pour n'avoir su la retenir, mais aussi envers elle, pour être partie si facilement. Pour être partie sans rien me dire, à moi, son frère aîné.
Je savais que je n'avais jamais été le frère idéal ; taciturne, toujours de mauvaise humeur, ce qui n'était pas l'idéal, surtout pour une pile électrique comme elle, à vrai dire. Après, même après mon arrivée à Terrae, je ne la voyais pas souvent ; elle traînait toujours à droite à gauche, passait parfois devant moi sans même me voir, et ne venait pas non plus prendre de nouvelles. Et moi, effacé, discret, j'allais peu souvent vers elle.
Peut-être aurais-je dû ? Une fois, deux fois, trois fois de plus ? Tout était tellement confus, et ma tête tourbillonnait encore plus que d'ordinaire.
Ma petite étoile avait une fois de plus disparu. Mais, peu importait le temps, peu importait les moyens, je la retrouverais ; je ne ferais pas mon deuil une fois de plus si facilement. Pas sans l'avoir pris une fois de plus entre mes bras.
Le soleil était bas lorsque je me décidai à aller visiter le lac. Sa lumière, timide, se réfléchissait avec douceur dans les eaux calmes, et le silence de l'endroit était un véritable bonheur. Personne pour troubler mes pensées – pour une fois... Vous n'imaginez pas à quel point cela peut-être épuisant, d'être télépathe – ou pour me faire partager sans le savoir les siennes.
J'avais, peu à peu, appris à détester ce pouvoir. Trop de bruit. Trop de monde. Trop de douleur. Trop peu de joie, et de bonheur. Trop peu de bonté. Même ici, certaines personnes ne changeaient pas. Elles continuaient à devenir tantôt mauvaises, tantôt avares de force et de pouvoir ; combien de Terres avais-je croisé en train de détruire tout ce qu'ils pouvaient grâce à la force titanesque de leurs bras ? Combien de Feux avais-je vu se jouer des autres, les contrôler à leur guise ? Véritablement, peu importait leur affinité, certaines personnes restaient tout de même horribles et détestables.
Je fermai doucement les yeux, laissant le vent se perdre dans mes cheveux. Le temps s'adoucissait un peu plus chaque jour, mais... Dans mon cœur, peu importait. Seul restait un orage mugissant contre le monde entier.
##   Jeu 8 Mar 2012 - 19:11
Anonymous
Invité

Mon arrivé ici, avait été pour le moins mouvementé, j'avais du être dans un sale état pour me retrouvé directement à l'infirmerie. Heureusement... Il y avait eu cet homme, je ne l'avais plus revus depuis, malgré le fait qu'il soit prof' de math. Son souvenir était tel dans ma mémoire qu'il m'obnubiler. J'avais fais quelques recherches dans l'espoir, finalement vînt, de le retrouver, et un échec de plus, un!. (En prime, je m'étais perdu dans cette immensité)
Après cela je m'étais un peu isolé ne me laissant pas le loisir de me familiarisé avec les autres personnes de cet institue, trop de sentiment d'un coup, trop rapidement (je n'en peux plus de mes constipations émotionnelles.) je n'avais jamais été très doué pour m’intégrer rapidement. Le fait ai que maintenant il faut que je recommence toute ma vie, que je prenne à nouveau tout mes repaires, il me faudrait du temps je le savais.
Le soleil était presque à son déclin quand je décidais enfin de sortir mon nez dehors, seul rester de sa présence de fins rayons orangés, le fond de l'air me rendait doucement mélancolique... Je décidais de partir à la recherche d'un endroit calme, généralement pas trop fréquenté. Il devait bien avoir un lac dans ce Versailles grandeur nature.
Je suivis un chemin au hasard et, pour une fois, j'avais de la chance je tombais nez à nez devant ce coin d'eau brillant sous le fin rayon du soleil... Chance de cocu, moi ? Sans doute!
J'admirais ce paysage quand je vis plus loin une silhouette, je décidais de m'approcher, la dépassa et m'assis dans l'herbe. Cette dernière n'avait pas bougé d'un poil... Je fis basculer ma tête et vis un jeune homme blond, fermant les yeux, sans doute venu ici pour le calme... Je ne savais pas trop, déranger ou ne pas déranger? Telle était la question. Puis finalement me lançais: " Beau temps, pour la saison, non?
Décidément j'étais toujours aussi con pour engager les conversations moi.
##   Jeu 8 Mar 2012 - 19:26
Anonymous
Invité

Un léger bruissement de l'herbe me coupa net dans mes pensées, et j'eus à peine le temps de me demander qui pouvait-être cette personne que celle-ci engagea la discussion, se traitant ensuite mentalement d'abruti. Je rouvrais les yeux, tournais lentement mon visage vers lui, interrogateur et légèrement amusé par le cours de ses pensées. Au final, ce n'était plus si douloureux que ça. On s'y habituait, mais lorsqu'il y avait trop de monde... Enfin, on s'en fiche, c'était pas le sujet, il y avait que lui ici.
J'esquissais un léger sourire, avant de hocher la tête.

- Oui, c'est vrai... C'est plutôt doux, surtout lorsqu'on compare les températures avec celles du mois précédant.

Je le détaillais rapidement, passant en revue ses yeux rouges et sombres – tiens... Comme ceux d'Aaron – ainsi que sa chevelure d'argent complètement désordonnée. Toujours un petit sourire aux lèvres, je me présentais d'une voix douce, comme j'avais l'habitude de le faire :

- Au fait, je m'appelle Anthony. Et toi, tu es ?

Je reportai un œil sur le soleil qui continuait sa descente, irisant l'eau de ses couleurs chaudes.

- Et ne t'inquiète pas, crus-je bon de rajouter. Tu ne me déranges pas.

J'étais trop seul... Alors de la compagnie n'était pas de refus.
##   Jeu 8 Mar 2012 - 20:37
Anonymous
Invité

Quand le fameux inconnu ouvrit les yeux je fus subjugué par leurs beautés, ou alors leur si belle couleur était due au soleil. Décidément la pré-soirée n'avait pas une bonne influence sur mon moral et ma vision des choses, personnes...
J'acquiesçais à sa réponse concernant les températures plutôt douce pour la saison.
Je rêve, je suis le seul mec dans ce monde à réussir à partir sur le sujet:
"Beau temps, pour la saison, non?"

En vrai... Sa craignait, c'est le type de phrase que les papi et mami sortent quand ils n'osent pas s'aborder à la maison de retraite. Je me fais des cheveux blancs... Enfin, encore plus blancs que ceux que j'ai là, car oui, j'ai les cheveux argenté, je ne suis pas un vieillard prématuré! (mon dieu, si quelqu’un entendait ce que je disais il déguerpirait à mille lieux d'ici.)
Bref, pour en revenir à nos brebis, je m'attardais un peu sur son visage quand dans un sourire il se présenta d'une voix douce.

- Au fait, je m'appelle Anthony. Et toi, tu es ?

Je me préparer mentalement à lui répondre avec le plus grand et le plus beau de tout mes sourires (un sourire à s'en bloquer la mâchoire j'entends bien) malgré mon sentiment de "blazé-man".

- Moi, c'est Jester, enchanté de faire ta connaissance!

Il détourna son regard en direction du lac et je fis de même, le silence était quelque chose de magnifique.
Pendant ces quelques minutes je pensais que le silence, de nos jours, était vraiment un luxe.

- Et ne t'inquiète pas. Tu ne me déranges pas.

- Merci, tu sais tu es la première, enfin non deuxième personnes avec qui j'ai le temps de parler comme ça, en plus, peut être que je divague en disant ça et arrête moi, mais pour une fois je rencontre enfin quelqu'un "comme moi" Tentais- je tant bien que mal de formuler avec maladresse.

Ma solitude s'effaçait peu à peu.
##   Jeu 8 Mar 2012 - 21:06
Anonymous
Invité

… Alors comme ça, « si quelqu’un entendait ce qu'il disait, il déguerpirait à mille lieues d'ici » ? Il est marrant. Non, vraiment, j'aime bien les gens qui se font des trips dans leur tête, du genre tout seul. Sauf Aaron, parce que lui, ses trips sont vraiment.... Vraiment space, mais bon, on y peut rien. Enfin, sa réplique sur ses cheveux était vraiment pas mal non plus, dans le genre.
Je l'écoutais m'annoncer son nom, et hochai doucement la tête, ravi de voir qu'il souriait tout de même.

- Enchanté, dans ce cas !

Jester... C'était un peu étrange, comme nom, mais ça sonnait vraiment très bien. Plutôt bizarre, comme effet, mais vraiment, je trouvais ça pas mal.
Piqué par la curiosité, je demandais doucement :

- Au fait, tu es anglais ? Ou quelque chose comme ça ?

Quelle éloquence ! Tu rivalises avec lui et son coup de la maison de retraite, là, vraiment. Bravo Antonio, bravo. Mais bon, j'y peux rien, t'as que les anglophones qui disent "lieues"... Enfin pensent. Et puis on s'en fout, hein !
Je l'écoutais ensuite discourir sur le fait de rencontrer enfin une autre personne « comme lui »... Visiblement solitaire, donc. La commissure de mes lèvres se souleva légèrement. Ouais, c'est vrai que j'étais un type plutôt solitaire, dans le genre. Et que lui avait l'air pas mal aussi dans ce style là ! Mais que voulez-vous, quand on est à Terrae, soit on est seul et sans personne, soit on est super entouré. T'as jamais de juste milieu, même ici.
Je hochai à nouveau la tête.

- Tu sais, tu dois pas avoir peur d'aller voir les gens. Ici... Ils ne sont pas tous mauvais. Tu as des gens plus ou moins sympathiques, et...

Je poussai un léger soupir.

- Je dis pas que parce qu'ils sont ici, ils sont parfaits, au contraire. Suffit de voir certains profs pour comprendre que certaines personnes sont sacrément débiles...

Désolé, Aaron, hein. T'façon, je t'aime pas et je t'emmerde, comme ça c'est dit, hein.

- Simplement, il faut pas avoir peur d'aller vers les autres, sinon tu seras toujours dépassé et mis de côté.

Expérience vécue ? Fufufu...

- Ah, d'ailleurs, simple petite question d'ordre général : tu n'es pas initié, pas vrai ?

Je rajoutais, un petit sourire désolé aux lèvres :

- Désolé de trop parler et d'être aussi curieux, j'essaie de ne pas en faire une habitude.
##   Jeu 8 Mar 2012 - 21:53
Anonymous
Invité

Oh mon dieu, j'ai quand même réussi à sourire... EXPLOIT ! (et on applaudit) (je me sens fou... Non c'est rien Jester ça va passer, on va te soigner ...)
Pendant que je me félicitais mentalement de mon "fabuleux exploit" il m’interrogea sur mes origines. Oualala, c'est compliqué, s'il veut vraiment savoir, il va pas être déçut... Je ris intérieurement avant de continuer la discussion:

- Bah... En fait c'est compliqué, ma mère était japonaise et mon père anglais, ce qui explique mon nom de famille, j'ai vécu un certains temps en Angleterre...

Je m'arrêtais un instant, un souvenir pénible me revint à l'esprit, des images défilaient... J'essayais de les effacer afin de continuer mon loooooong discours sur son arbre généalogique.

- Oui, j'y vivais, avant un événement qui changea tout. Bref avec ma mère on est aller au Japon, il lui restait de la famille là-bas. Donc je pense qu'on peut dire que je suis mi-anglais mi-japonais?

Congratulation Jester! Tu brilles par ton intelligence... Vraiment tu n'aurais pas pu tomber plus bas.

Puis Anthony parla de cette fameuse solitude, comme quoi il fallait aller vers les autres et patati patata... Je connaissais déjà par cœur ce refrain, je n'écoutais donc ce qu'il disait que d'une oreille distraite. Jusqu'à ce qu'elle celle ci capte quelque chose qui attira son attention (ou curiosité).

- Suffit de voir certains profs pour comprendre que certaines personnes sont sacrément débiles...

Certains profs? Sacrément débiles? Hé minutes papillon si sa se trouve ...

- Hé, certains profs tu dis? Il y en a un à mon arrivé, un peu gauche je dois dire(ce qui doit faire partie de son charme caché), qui ma emmené à l'infirmerie (et c'est très probablement celui qui m'a amener dans cet endroit... Terrae), il m'a dit qu'il était prof' de math... Tu le connaitrais pas? Le questionnais-je avant d'ajouter
- Tu es ici depuis combien de temps en fait?


La nuit tombait, vraiment, de plus en plus, mais bon, j'étais en charmante compagnie... J'aurai pu dormir à la belle étoile ! (s'il l'avait fallu) Pas certains que mon interlocuteur soit de mon avis... Héhé.

- Ah, d'ailleurs, simple petite question d'ordre général : tu n'es pas initié, pas vrai ?

Que... Que quoi?! Il voulait pas aussi savoir tout mon pedigre?
Bon je lui avait en même temps dit certaines choses(peut-être trop déjà) sur moi alors autant continuer sur cette bonne lancée.

-Non, pourquoi?

Il s'excusa de sa curiosité, ce qui dessina un petit sourire sur mes lèvres avant de faire un non de la tête et d'ajouter:

-Oh, tu sais, les gens curieux c'est bien quoi! Moi, par exemple je suis pas trooooop curieux dans mon genre, je me tape juste des tripes incroyable dans ma tête, si tu savais... En fait non, tu aimerais pas savoir je pense! Rigolais-je.
##   Jeu 8 Mar 2012 - 22:44
Anonymous
Invité

Comme quoi, j'étais pas le seul à me parler tout seul dans ma tête, par moments... Enfin, d'un côté, c'est rassurant, au moins je sais que je suis pas complètement fou...
J'essayais de me détacher un tout petit peu de ses pensées, pour reporter mon regard sur les nuages se découpant sur le ciel commençant à devenir plus sombre, écoutant Jester parler de sa famille. Il y avait beaucoup de japonais, ici... Enfin, je veux dire, d'accord, nous sommes au Japon. Mais voilà, quoi... C'est pas une raison !

- Ah, je connais ça. Moi, c'est l'inverse ; je vivais avec mes parents en Italie et on a déménagé y a quelques années à Londres.

Généralement, les gens aiment bien les personnes à double nationalité, même si je comprends toujours pas pourquoi... C'est pas parce que j'ai du sang d'Italie dans les veines que j'aurais pas été pareil que si j'en avais eu que de l'anglais, bordel !
Je poussais un petit soupir intérieur, ravi – ironie, quand tu nous tiens... – de constater qu'il ne m'écoutait absolument pas. Il rebondit néanmoins lorsque je parlai d'un certain professeur, et je tournais très lentement la tête vers lui, un air presque choqué collé au visage, un sourcil probablement relevé dans ma surprise. J'ai rêvé ou il a parlé d'un « certain charme » ?! Pour un professeur de mathématiques ?! Madre mia... Alors lui non plus n'avait pas eu le bonheur d'avoir un type NORMAL pour le déposer à Terrae ? Le pauvre. Sérieusement, le pauvre.
Après un court silence, durant lequel j'essayais de digérer l'information, je répondis :

- Écoute... Aaron est débile. Et oui, je le connais. Il m'a aussi amené ici, mais il m'a pas laissé un aussi bon souvenir qu'à toi. Ce type est un véritable fléau, grimaçais-je. Il me fiche mal au crâne...

Tu m'étonnes, j'ai jamais croisé quelqu'un qui parlait autant. Et quand il était bourré, c'était encore pire. Parfois, j'avais peur en écoutant ce qu'il pensait, vraiment. Ca a toujours été une expérience assez traumatisante...

- Enfin, je suis là depuis environ un an, je dirais. Plus, moins... Je saurais pas exactement te le dire.

J'essayais de ne pas comprendre le sens de la suite de ses pensées, complètement désemparé. D'accord, Aaron n'était pas moche, mais de là à dire qu'il avait un certain charme, il y avait tout un monde, non ?! Je suis désolé, quelqu'un qui raconte toute la journée qu'il veut dresser une statue en or dans toutes les villes du monde, j'estime pas que ce soit une personne avec un CERTAIN CHARME ! Un asticot, c'est tout ce qu'il était !

- Oh, tu sais, les gens curieux c'est bien quoi! Moi, par exemple je suis pas trooooop curieux dans mon genre, je me tape juste des tripes incroyable dans ma tête, si tu savais... En fait non, tu aimerais pas savoir je pense!

Je retournais la tête vers lui, indulgent. Bien, comment le lui annoncer assez gentiment, et en faisant en sorte qu'il comprenne sans que j'ai à le dire quinze fois ? Sans qu'il décide de se pendre dans le lac ? Enfin se jeter dedans. Enfin... Bref, vous m'avez compris.

- Nan, je sais. Ah, et au fait, Aaron t'a raconté ? Les gens, ici, ont des pouvoirs en fonction de leur caractère.

Je marquais une petite pause.

- Lui, il peut ressentir et influer sur les sentiments, ainsi que contrôler le Tonnerre.

Je m'interrompais à nouveau, détournant le visage vers la voûte à présent recouverte d'étoile, et sur laquelle brillait la lune, dans toute sa splendeur, avant de continuer, légèrement gêné - pour lui, surtout... - :

- Moi, je contrôle la Terre. Et je suis télépathe.

Vous pensez qu'il allait mettre combien de temps à percuter ?
##   Jeu 8 Mar 2012 - 23:31
Anonymous
Invité

Le temps passait vite, trop vite peut-être... Des étoiles commençaient à apparaitre dans le ciel nocturne. J'apprenais en même temps que mes constations fort pertinente -ou pas- que lui aussi avait était baltringué à droite et à gauche du globe terrestre. (Ma thèse sur le fait qu'on est quelques voir pas mal de point en commun se renforça)
Après cet "interrogatoire" le silence revint pendant un cours instant sans doute réfléchissait-il à la manière de me répondre sur la fameuse question "Connais tu ce prof' de math?" ... En disant sa j'avais l'impression d'avoir commis la plus grosse erreur de ma vie, et je n’eus pas tors vu la façon dont il essaya de me faire passer le message.

- Écoute... Aaron est débile. Et oui, je le connais. Il m'a aussi amené ici, mais il m'a pas laissé un aussi bon souvenir qu'à toi. Ce type est un véritable fléau.

Sa au moins, sa avait le mérite d'être clair, pourtant je l'avais trouver plus ou moins normal à l'infirmerie... En même temps je ne l'avais pas revu depuis... Malheureusement?
En tout cas c'était clair ils s'aimaient comme chien et chat!

- Il est... Débile à ce point la? Bon en même temps tu le connais depuis longtemps je pense... J'ai jamais eu l'occasion de le revoir alors...

C'est sûr que sa serait difficile de juger quelqu'un que l'on n'a vu qu'une seule fois.

Il retourna la tête vers moi, comme pour changer de sujet, il avait un regard indulgent. Genre quoi? C'est la fin de ma vie parce que j'ai un peu de sympathie pour un prof' de math?... Flûte alors!
Il aborda le sujet des fameux "pouvoirs"

-Oui, Aaron m'en avait parlé...

J'appris par la même occasion qu'il était Tonnerre... Ce type était une pile électrique, cela m'étonnait à moitié.
Puis, il marqua une pause, il semblait hésiter à me dire quelque chose.

- Moi, je contrôle la Terre. Et je suis télépathe.

Oh, oh, oh, oh ... On se calme, on inspire et on expire! ZEN, on ne panique pas. Si j'ai toutes mes facultés mentales, si Anthony est télépathe c'est qu'il peut lire dans les pensées. S'il peut lire dans les pensées ça veut dire qu'il entend tout ce que je dis dans ma tête... Depuis avant. Donc depuis avant je passe pour un gogole.
Je... Je... Anthony, mon cher si tu m'entends, je vais aller me pendre dans le lac! Cordialement Jester.

Mais avant d'aller justement m'y jeter, je voulais voir sa réaction en pensant à cette fameuse phrase venant d'une pub (modifié il va de soit) :
-Pense très fort-

Avant j'étais prude et innocent!...

Je sortis des lunettes de ma poche avant de continuer
-Mais ça, c'était avant! Et mis mes lunettes (à l'envers) en enchaînant sur un regard pour le moins... ÉTRANGE.

Je me roulais dans l'herbe en rigolant, tant à passer pour un fou autant le faire jusqu'au bout! Puis m'arrêta pour observer ce ciel immense plein d'étoile...
Je changeais de sujet de tout au tout (voulant aussi ne pas trop m’étendre sur ma folie passagère -ou pas, du tout-) :
- Tu penses que... l’Éternel existe...? Je veux dire... Les choses éternelles?
Oui, je change souvent de personnalité comme sa, le soir surtout.
##   Sam 17 Mar 2012 - 23:21
Anonymous
Invité

Spoiler:

Je crois que je n'ai jamais rencontré de type aussi... Aussi... Aussi cinglé. Enfin, à part le très cher Master dont nous étions juste en train de parler, bien entendu. Mais lui, ce n'est pas comparable. Lui, c'est un alien venu d'une autre galaxie juste pour faire chier son monde. Ou alors on l'a viré de chez lui et exilé sur Terre histoire qu'il la détruise ? Du genre « l'arme suprême de la connerie aaronienne » ?
Je m'égare.

- Il est... Débile à ce point la? Bon en même temps tu le connais depuis longtemps je pense... J'ai jamais eu l'occasion de le revoir alors...

Ah bah ça... Ah bah ça, vraiment... Ai-je vraiment le droit de répondre à une telle chose ? Je veux dire... Il est con. Alors vraiment, oui, il est débile à ce point là ! Et même que j'ai envie de rajouter qu'il avait énormément de chance de jamais l'avoir revu... Parce que moi, n'ayant évidemment pas de chance dans ma pauvre vie, je tombe sur lui à chaque carrefour. Même en séchant ses cours, je tombe sur lui. Bon, il faut dire qu'à vingt-quatre ans, c'est assez dévalorisant d'aller réapprendre tout ce qu'on savait déjà – ou plutôt tout ce qu'on était déjà sensé avoir appris – avec des gamins qui faisaient la moitié de ton âge et dont le professeur, outre le fait que tu puisses l'exécrer à un point incommensurable, ait un an de moins que toi. Alors oui, j'estime avoir le droit de me sentir dévalorisé en allant me faire chier à ses cours de sadique...

- Bah, tu sais... Tu le croiseras tôt ou tard, vu qu'il est prof' de maths. Je sais pas encore comment il a réussi à arriver à enseigner quoi que ce soit à quelqu'un, vu le pois chiche qui lui sert de cerveau, mais bon... Il paraît qu'il est doué, répondis-je en haussant les épaules.

J'observai ensuite sa réaction, suite à la révélation de mon pouvoir, et ne pus m'empêcher d'esquisser un petit sourire à la vue de la décomposition de son visage, et du chaos qui régnait dans son esprit.

« Je... Je... Anthony, mon cher si tu m'entends, je vais aller me pendre dans le lac! Cordialement Jester. »

Je pouffais de rire.

- Se pendre dans le lac ? C'est quoi cette connerie ? me moquais-je gentiment.

Puis, l'observant imiter les acteurs d'une pub pour lunettes, je ne retins pas longtemps mon éclat de rire. Et son enchaînement sur « l'Eternel » n'était vraiment pas mal non plus, dans le genre. Mon Dieu, j'ai trouvé le double d'Aaron... En plus sympa et peut-être moins con ? Je me calmais néanmoins, répondant à sa question avec un petit sourire :

- Les choses éternelles ? Peut-être. Je ne sais pas vraiment... Si on croit que quelque chose est éternel, je pense qu'elle le sera... Dans notre cœur ?

Je laissais doucement mes pensées se diriger vers ma sœur cadette. Marina... J'espérais de toute mon âme que son sourire et son rire, eux, puissent-être éternels.
##   Dim 20 Mai 2012 - 21:07
Anonymous
Invité

HRP: Je m'excuse, je m’aplatis de honte, que dis-je ?! Je creuse un trou jusqu'au centre de la Terre! Enfin vraiment désolé pour cet immense retard tu auras assez de cœur pour pardonner mon... manque de " je ne sais pas trop quoi"? Sad *regard insistant* ... ಠ_ಠ ...

-----------------------

Je ne savais pas pourquoi mais quand je parlais de ce prof de math complétement stupide, visiblement, juste quand je m'aventurais à prononcer son nom, mon cœur se serait comme si... Ce prénom m'évoquait quelque chose de nostalgique mais en même temps de mélancolique,mais je ne pouvais pas m’empêcher d'arborer un sourire complétement niais sur le visage ce qui devait faire penser à ce pauvre Anthony que je me moquais de lui quand il parlait, alors que... pas du tout.

"Tu le croiseras tôt ou tard [...]"

Je... non, mon espoir, se raccrochait à ce petit morceau de phrase... et en même temps je voyais sur le visage d'Anthony quelques mimiques qui me faisait facilement comprendre ce qu'il... pensait, bah oui... J'aurai du être médium dans une autre vie... Ou peut-être mes ancêtres! (Non, Jester, la ferme, ne repart pas dans un délire un trois euros cinquante, encore...) Enfin quoi qu'il en soit, une lueur apparu dans mes yeux, de joie peut-être, mais ce type m'avait complétement marabouter ou quoi ?! En plus sa fait tellement kitch cette lueur, sa fait aussi tellement film romantique, avec l'héroïne complètement nunuche: "Oh! Jack! Je savais que tu me retrouverais !
-Oooh, Brenda, je te retrouverais toujours! "
Non mais what the fuck là!

Tant pi, pour la lueur... je n'aurais qu'à mettre sa sur le compte de la lumière des étoiles... La lumières des étoiles?... Bien suuuuuuuur. Bravo Jester y a du niveau ici.
Puis, d'un coup dans mon cerveau cela fait *tilt* C'est vrai que Anthony arrivait à lire dans ma tête... Oh mon dieu, Anthony, mon vieux, je suis désolé... Mais si tu pouvais aussi arrêter de violer mon intimité privé, tu n'en serais pas à écouter des âneries pareilles!

- Se pendre dans le lac ? C'est quoi cette connerie ?

Héhé, je vois que ma superbe phrase l'avait interpellé!

- Haha, c'est la ou tu peux... voir toute l'étendu de la suprématie de mon intelligence... Ou pas, mais voila! dis-je un peu gêné, mon air fanfaron du début avait disparus à la limite ou mes yeux croisèrent ses orbes dorés, j'ai eu clairement un gros beug et sa à du ce remarquer je pense... Mes esprits repris, je continuais sur une constations

- Tu sais que en fait, t'es vachement intimident avec tes yeux et tout, sa me perturbe je te jure! Ou c'est que je suis facilement intimidable, aussi... Sa doit être pour ça.
Voila que je me mets à me répondre... C'est le pompon, je crois...

Content qu'il ne me prenne pas, trop, pour un fou suite à mon imitation et à mes roulades dans l'herbe, j'attendais qu'il me réponde à ma question plus ou moins existentielle sur "L’Éternel".

- Les choses éternelles ? Peut-être. Je ne sais pas vraiment... Si on croit que quelque chose est éternel, je pense qu'elle le sera... Dans notre cœur ?
Content qu'il partage mon point de vue sur la question, j’acquiesçais, d'autre m'aurait surement rit au nez, mais lui, je ne m'étais pas trompé, étais vraiment un chic type.

- J'espère que tu as raison mon bonhomme! Dis-je avec un sourire timide, puis prenant une mine plus grave: Juste, moi, je n'espère pas que les souvenirs soient ,eux éternels, c'est quelques choses de juste horrible et de destructeur. Qui nous pourris la vie pour rien.

Mon esprit s'envolait au loin, près de la lune apparente... Déjà, j'espère qu'Anthony ne l'a pas vu ce qui lui donnerai envie de rentrer, l'air ce faisait plus frais, d'un tentative pitoyable et désespérer je lançais une autre conversation, pour gardais sa présence apaisante à mes côtés je n'avais aucune envie d'aller je ne sais ou.
Voulant continuer sur un sujet NORMAL, mais ayant peur de paraitre trop lourd sur le sujet :"Aaron W. prof de math protégé et monopolisé H24 par des groupies moches agissant comme des talibanes." Mon cœur partis en confettis. (Et sa mon petit Anthony j'espère que tu l'as entendu, pour une fois que je dis une chose intelligente!) j'enchainais avec un:

-Sinon, on a parlé de moi, de l'autre idiot, mais pas tellement de toi, ta famille tout ça...
##   Ven 1 Juin 2012 - 22:41
Anonymous
Invité

Je ne savais pas exactement quoi en penser. Pendant que le petit Jester se perdait dans les méandres de son esprit, j'essayais tant bien que mal d'essayer de suivre ce qu'il se disait à lui-même, et essayait de ne pas en paraître choqué. C'est clair que dans ce cas-là, le mot « marabouter » convient parfaitement, même si je doute plus que très fortement de son existence. Aaron n'avait rien d'appréciable. Au premier abord, et même très objectivement, il était certain qu'on ne pouvait pas dire qu'il était laid ; même moi, je pouvais admettre trouver une certaine harmonie dans ses traits et les courbes de son corps. Néanmoins... Son caractère, Jester n'y avait, semble-t-il, pas vraiment fait face, sinon il saurait que ce type, en plus d'être complètement idiot et alcoolique, était un sale égoïste. Même pas narcissique ; juste un égoïste, qui sourit en emmerdant le monde alors que ses pensées baignent dans les ténèbres. Merci les longues – très longues – trop longues – soirées de beuverie auxquelles il m'avait forcé à participer, m'obligeant pendant des heures à l'écouter geindre mentalement sur sa vie tristement pathétique.
Il était comme ça, Aaron.
Mais au point de s'attacher à lui, comme ça, et de tellement vouloir le revoir ? Ca me semblait presque... Irréel. Incompatible ? Je ne comprenais pas. Après tout, je ne l'appréciais pas ; je ne le détestais pas non plus. Probablement son départ rendrait la vie un peu plus morne et terne, mais je ne m'abaisserais pas à dire que j'apprécie une vermine de cette sorte. Alors non... Je ne comprenais pas pourquoi. N'importe qui, mais pas ce type.

- Haha, c'est la ou tu peux... voir toute l'étendu de la suprématie de mon intelligence... Ou pas, mais voila!

Je levai un sourcil, encore une fois légèrement amusé par son attitude enfantine.

- Ou pas, en effet...

- Tu sais que en fait, t'es vachement intimident avec tes yeux et tout, sa me perturbe je te jure! Ou c'est que je suis facilement intimidable, aussi... Sa doit être pour ça.

Cette fois-ci, je pris un air franchement surpris.

- Intimidant ? J'ai l'air intimidant ?

D'accord, j'étais grand, et légèrement plus baraqué que certains autres types, et on disait souvent que mes yeux semblaient appartenir à ceux d'une bête sauvage, mais... Mais non, quoi ! Quand même pas à ce point ! Je refuse de croire que je suis effrayant – ou intimidant, c'est pareil – ou quoi que ce soit d'autre ! Bon sang...

- Tu dois vraiment être facilement intimidable, alors, conclus-je, légèrement perplexe.

Finalement, nous en revînmes au sujet de l'Eternel, et je l'écoutai alors me répondre, sourcils froncés.

- J'espère que tu as raison mon bonhomme! Juste, moi, je n'espère pas que les souvenirs soient ,eux éternels, c'est quelques choses de juste horrible et de destructeur. Qui nous pourris la vie pour rien.

Je fermai les yeux, appuyant mon menton sur mes genoux. Effectivement, les souvenirs étaient douloureux, mais, peu importait combien ils nous faisaient souffrir, ils nous faisaient avancer, grandir, mûrir, comprendre nos erreurs passées. Alors peu importait combien on les ruminait, ou les tournait, les retournait, dans tous les sens et toutes les directions : les souvenirs faisaient de nous des Hommes d'Esprit.

- C'est notre punition... murmurais-je doucement, plus pour moi-même qu'autre chose.

J'eus néanmoins un petit rire, lorsqu'il reprit rapidement sur le sujet sensible « Aaron W. » et ses groupies en mode talibanes shootées aux phéromones, avant de perdre mon sourire.

-Sinon, on a parlé de moi, de l'autre idiot, mais pas tellement de toi, ta famille tout ça...

Je haussai les épaules.

- Oh. Il n'y a pas grand chose à dire.

Blanc.
Je me raclai silencieusement la gorge. C'est vrai, quoi... Mes parents, on s'en fout, et puis Marina... Marina.

- Enfin, ma sœur était ici, à Terrae. Mais elle a disparu, en janvier. Partie courir après une des Masters qui s'est finalement elle aussi barrée...

En parler me faisait encore mal, mais tant pis. Je refusais de m'abattre.

- Je sais que je la reverrai, mais j'ai tendance à être légèrement trop protecteur, rajoutais-je en détournant les yeux. Bref, c'est pas vraiment utile à savoir.

Je reportai finalement mon attention vers le jeune homme, et lâchai innocemment, désireux de changer rapidement de sujet :

- Mais tu sais, si tu veux tant que ça le revoir, Aaron, je peux toujours l'appeler.

Même si il risque d'être bourré. Comme à peu près tous les soirs...
##   Lun 4 Juin 2012 - 13:33
Anonymous
Invité

Le spectacle valait le détour, je voyais les expressions du visage d'Anthony, perdu dans les méandres de son esprit, défilaient une à une et ça, c'était vraiment épique.

Première expression: Il leva un sourcil devant la déclaration: " La suprématie de mon intelligence."

- Ou pas, en effet...
Cela, sans que je sache pourquoi, me fit partir d'un bon rire, franc... Comme je n'avais plus l'occasion d'en entendre.

- Ouais, je sais, je sais, je suis définitivement irrécupérable ! Dis-je en me passant une main dans les cheveux.

Deuxième changement d'expression: Air surpris
Je soupirais suite à sa déclaration.

-Hé oui, malheureusement je suis facilement intimidable, en fait, toutes les conneries que je suis capable de sortir dans la minute, ou la seconde à voir, son là pour cacher ma timidité... Mais je pense que tu m'avais déjà cerner depuis un moment, je me trompe ?

Cette pensée me déprima... J'étais... tellement prévisible ? On pouvait donc lire en moi tel un livre ouvert, aussi facilement... ?
Pendant que je me perdais à mon tour dans le labyrinthe de mon esprit, la tension était devenu ... Palpable ? Et l'atmosphère pesante... ?

- C'est notre punition...
J'entendis quelque chose que je n'aurais sans doute pas du entendre mais je me risquais à répondre quelque chose.

-On ne mérite pas ça, d'ailleurs personne ne mérite ce qu'on vit, je suppose, on dit qu'avec le temps tout passe, moi je ne pense... C'est vraiment de gros imbéciles ceux qui pensent ça... Les souvenirs se terrent dans un coin de notre esprit et attendent le moment ou l'on est le plus vulnérable pour resurgir, j'en sais bien quelque chose...

Puis voulant me faire plus... Ou moins... Déprimant je posais une main sur son épaule en espérant que cela ne le surprennent pas trop:

- Aller, faut pas s'en faire! Tout peut... S'arranger?
Mais à qui je disais ça? Plus à lui... Ou bien plus à moi même, pour me rassurer... Si c'était la deuxième option je me trouvais bien égoïste...

Il me répondit plus tard, après un petit blanc, que sa sœur était à Terrae... Mais qu'elle était partie, sa avait du lui faire... Du mal, après tout je me suis retrouver dans cette situation... Le jour de l'accident...

- [...] j'ai tendance à être légèrement trop protecteur.
Je pris un air de: "Personne qui ne comprends pas pourquoi il se reproche d'être légèrement protecteur"

-Tu sais, Anthony, il vaut mieux être une personne "légèrement" trop protectrice, qu'une personne qui s'en fout complètement de ton existence, qui s'en ficherait pas mal si un malheur t'arrivait, cette même personne qui pourrait rester de marbre si on lui annonçait une mort de pro-...
Je me coupé brutalement, stop mon vieux Jester, il s'en fout de ta vie. Je cru bon de rajouter: -Oublie ce que je viens de dire ok? On s'en fout. Rigolais-je
espièglement.

Ne voulant pas plus insistait et voyant qu'il voulait changer de sujet, il reparla de Aaron... et je crois bien, n'avoir jamais autant rougis de ma vie.

- Mais tu sais, si tu veux tant que ça le revoir, Aaron, je peux toujours l'appeler.
Je bégaillais comme un idiot. Mais j'étais lamentable ma parole!

-... N... Non, enfin si... Peut être, enfin vu... Que tu l'aimes pas beaucoup.. je voudrais pas t'embêter avec lui. et puis, je tiens pas tant que ça à le revoir... enfin si un peu... Enfin désolé. Je baissais la tête comme un chien battu par la honte.
##   Lun 4 Juin 2012 - 17:29
Anonymous
Invité

Il se passa une main dans les cheveux, se mettant subitement à rire suite à mes mots. Je le regardais, légèrement amusé.

- Ouais, je sais, je sais, je suis définitivement irrécupérable !

- Mais non, je suis sûre que la bêtise, tant qu'elle n'égale pas celle de notre très cher professeur de mathématiques, n'est pas incurable !

Oui, oui, « notre professeur ». Aaron est et restera mon professeur jusqu'à ce que je devienne moi-même Master. Donc dans longtemps. Dans très, très, trèèès longtemps. Et ça, ça me fait déprimer. Mais alors complètement. Parce que ce type, en plus d'être un bon à rien, d'ailleurs je ne sais pas si je l'ai déjà dit, mais il a un an de moins que moi. Et ça, vraiment, ça m'énerve. Quand je viens – donc à peu près une fois sur dix – il prend un malin plaisir à m'interroger en sachant pertinemment que je m'en fous de ses cours d'arithmétique. Non mais c'est vrai : déjà, pour être prof, il faut au choix être timbré, débile ou maso – il est les trois, et ne me demandez pas comment je le sais – mais alors pour être prof de maths, faut quoi ? Être un extra-terrestre venu d'une autre galaxie ! Et c'est ainsi que j'ai découvert qu'Aaron n'était définitivement pas humain. Mais alors vraiment pas.
Il reprit finalement :

-Hé oui, malheureusement je suis facilement intimidable, en fait, toutes les conneries que je suis capable de sortir dans la minute, ou la seconde à voir, son là pour cacher ma timidité... Mais je pense que tu m'avais déjà cerner depuis un moment, je me trompe ?

Je haussai les épaules.

- Pas vraiment. Ce n'est pas question de lire en toi comme dans un livre ouvert ; si je n'avais pas mes pouvoirs, je n'y arriverais peut-être pas. Je ne cherche pas à cerner les personnes le mieux possible ; je sais que je n'y arriverais pas tout de suite. Il faut du temps pour comprendre quelqu'un.

Alors à toutes ces personnes qui disent pouvoir cerner d'autres gens dès leur première rencontre... Vraiment, c'est que des conneries. Même les personnes en apparence les plus faciles à comprendre sont... Incompréhensible. Marina, je ne la comprends toujours pas. Je ne comprends toujours pas ce qui l'a poussée à quitter Terrae, à s'enticher de ces gens, à devenir ce qu'elle est devenue ; je ne comprends pas, mais je ne lui en veux pas. Je lui en veux juste de ne pas m'avoir dit où elle était partie, et surtout de ne pas m'avoir dit qu'elle m'abandonnait, une fois de plus. Une fois de trop ?

-On ne mérite pas ça, d'ailleurs personne ne mérite ce qu'on vit, je suppose, on dit qu'avec le temps tout passe, moi je ne pense... C'est vraiment de gros imbéciles ceux qui pensent ça... Les souvenirs se terrent dans un coin de notre esprit et attendent le moment ou l'on est le plus vulnérable pour resurgir, j'en sais bien quelque chose...

Je coulais mon regard vers lui, et secouai la tête.

- Surement. Mais les souvenirs nous forgent. Je préfère avoir vécu ce que j'ai vécu que d'oublier. Parce que vouloir oublier, c'est une preuve de lâcheté tout à fait humaine.

Et probablement le défaut que je détestais les plus. Les personnes que j'aime le moins, ce sont celles qui s'enferment dans leurs souvenirs, en ne faisant que se répéter qu'elles veulent oublier. Mais si elles veulent oublier... Il ne faut pas se le dire. Il faut juste penser à autre chose, et ces souvenirs se rangeront ; ils reviendront peut-être, mais je suis certain que ça ne peut qu'être bénéfique. Douloureux, certes, mais bénéfique. On n'apprend rien en gagnant tout.

- Aller, faut pas s'en faire! Tout peut... S'arranger?

Je souris.

- Je suis certain que oui. Il y a toujours une solution.

Sauf en maths, mais là n'est pas le sujet...

-Tu sais, Anthony, il vaut mieux être une personne "légèrement" trop protectrice, qu'une personne qui s'en fout complètement de ton existence, qui s'en ficherait pas mal si un malheur t'arrivait, cette même personne qui pourrait rester de marbre si on lui annonçait une mort de pro-...

Je ne répondis pas. Ce serait tellement plus simple, d'être insensible. Allez dire ça à Aaron, que c'est bien d'être sensible aux sentiments des autres, protecteur envers ses proches, et j'en passe. Allez lui dire ça, et vous comprendrez rapidement que vous avez tort. Lui aussi, je sais qu'il aimerait être insensible. Mais lui, c'est un sensitif. Donc c'est pire.
Finalement, alors que j'abordai à nouveau le sujet sensible « Aaron W. » – mais bon sang, dites moi ce qu'il lui trouve ! –, je m'empêchai de souffler, hésitant entre une vive exaspération et un amusement difficile à contenir.

-... N... Non, enfin si... Peut être, enfin vu... Que tu l'aimes pas beaucoup.. je voudrais pas t'embêter avec lui. et puis, je tiens pas tant que ça à le revoir... enfin si un peu... Enfin désolé.

Je secouai la tête.

- Non mais c'est bon, t'excuse pas, j'ai compris, m'amusai-je. Viens là.

Je me levai, jetant un coup d'œil à ma montre.

- Bien, alors à cette heure-ci, Aaron devrait être chez lui. Ne me demande pas comment je le sais, il m'expose simplement toujours son emploi du temps, me considérant comme son compagnon de beuverie. Toujours partant ?

Attendant à peine sa réponse - je m'en doutais déjà en fait -, je commençai déjà à marcher, mains dans les poches, me demandant à peu près un million de fois en trente seconde POURQUOI j'allais là-bas, et surtout pourquoi j'avais proposé. Parce que oui, il faut pas être télépathe pour le remarquer, mais je l'aime paaaaaaas.
Dites, vous croyez que ce serait moche de l'abandonner une fois qu'il aurait ouvert ?
##   Lun 16 Juil 2012 - 13:03
Anonymous
Invité

Je suis désolé du temps de réponse! Je mérite d'être châtier! ( ;D)
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Oh mon dieu, je n'avais jamais autant ris, ou du moins... Enfin bon, cela remonter à trop longtemps pour que je puisse m'en souvenir.

- Mon très cher Anthony, quand on se connaitra vraiment bien c'est la ou tu réaliseras que la bêtise est incurable, je t'assure, les thérapies de groupe tout ça, sa marche pas, mais alors pas du tout! Dis-je d'un ton faussement dépité.

J'avais bien envie de lui dire que c'était pareil pour les mathématiques, quand on s'en entiches on s'en défait plus. Mais bon j'avais trop peur? Non, plutôt je redoutais qu'il comprenne le vrai sens de cette phrase et vu que ce beau blond est un homme trèèèès perspicace, je n'en doute pas une seconde. Donc pour une fois je vais tenir ma langue.

-Il faut du temps pour comprendre quelqu'un.

Je crois qu' à ce moment précis mes yeux s'écarquillèrent de surpris... ENFIN une personne sensé, c'est pas possible on étai frère jumeaux dans une autre vie! On pense exactement la même chose... J'en aurai presque la larme à l'oeil, j'ai dis presque! Aller pas me prendre pour une fillette!

-Anthony, tu es la voiiiix de la sagesse mon vieux! Enfin quelqu'un qui partage ma pensé... Je n'aime pas vraiment, pour ne pas dire détester, toutes ces personnes qui pensent connaître une autre personne dès la première rencontre, dès le premier regard! Y a que dans les "Feux de l'Amour" que sa marche comme ça: "Oh Jack! -Oh Rose! Quand je t'ai vu, j'ai su!" Alors que son but c'est juste de la mettre dans son lit et vingt épisodes plus tard il la largue pour Vanessa! Bon... Aller cinq épisodes si Jack à les hormones qui travaillent!

Réalisant le long monologue et l'intensité que j'y avais mise, je rougis, complètement.

-Héhé... Ne vois pas croire que je regarde ce genre de truc... Déclarais-je vraiment gêné.

Le fond de l'air était de plus en plus froid, vraiment, un frisson remonta tout le long de ma colonne vertébrale.

-[...] Parce que vouloir oublier, c'est une preuve de lâcheté tout à fait humaine.

Je soupirais, en m'attardant dans la contemplation de ses yeux, qui étaient réellement fascinants.

-Alors je suis la plus grand lâche que la Terre ai connu...

Puis nous continuons notre conversation trépidante sur une note beaucoup plus positive, ce qui n'était pas pour me déplaire.

Pendant que je me perdais en excuses et bafouillages je voyais l'air amusé qu'il avait... J'étais donc si transis d'a- ... d'admiration? Ma parole...

-Viens là. Dit en se levant.

Je lui attraper la manche comme un enfant qui à peur qu'on l'abandonne sur le bord d'une route, je baissais la tête pour qu'il ne voit pas la teinte qu'avait pris mes joues...

- Anthony... Merci. A cet instant, je ne savais pas réellement pourquoi mais, j'avais envie de le serrer dans mes bras, cet homme dégagé quelque chose de protecteur et de rassurant.

Alors qu'il m'exposait l'emploi du temps de fameux prof' de math, les battements de mon coeur s'accéléraient... Et si il était complètement torché? Si il ne se souvenait pas de lui? Après tout, à quoi est-ce que je m'attendais? A quoi est-ce que je pouvais Prétendre m'attendre? A un miracle ou quoi? Hahaha... Sa fait bien longtemps que je n'ai pas eu le droit à un miracle, moi.

- Toujours partant?

Je lui répondais avec un sourire timide.

-Bien sûr.

Ma tête était vide de toutes pensées, seul raisonnait à l'intérieur les battements de mon coeur, rapide et irrégulier. Cela faisait bien longtemps que je ne l'avais plus entendu battre.
##   Mer 22 Aoû 2012 - 20:43
Anonymous
Invité

HRP : Owi laisse-moi te châtier. //bam//
Désolée du retard, et pardon de la longueur T.T


- Mon très cher Anthony, quand on se connaitra vraiment bien c'est la ou tu réaliseras que la bêtise est incurable, je t'assure, les thérapies de groupe tout ça, sa marche pas, mais alors pas du tout!

Je le fixai un moment, avant de lâcher avec un clin d'œil :

- Tiens donc, ça sent le vécu ça...

Une phrase m'attira néanmoins dans son long monologue intérieur – bon Dieu mais il avait des gênes en commun avec l'autre énergumène ou bien...? – : « pareil pour les mathématiques, quand on s'en entiches on s'en défait plus ». Sans compter la suite, bien entendu. Ca y est, je crois que ce type a touché le fond de la déchéance la plus profonde... Et il creuse encore, sans le savoir. Je lui offre une bouée de sauvetage, ou pas ? Bon, allez, je suis gentil, je vais faire comme si je n'avais absolument rien capté à ce qu'il avait voulu dire, faisons comme si je n'étais pas ouvertement en train de fouiller dans ses pensées intimes, d'accord ? Enfin, « fouiller », bien grand mot, tout de même, maiiis... Voilà.
Puis, sans réellement comprendre tout ce qu'il disait, je le regardais débiter son avis sur l'inutilité des feuilletons à l'eau de rose qui te pourrissent les programmes télé, puisqu'ils ne reflétaient – évidemment – que la vie d'environ une personne sur mille. Sur dix mille, allez. Parodions la vie, hip hip hip... Hourraaa !
Je ne pus néanmoins pas m'empêcher de rire franchement alors qu'il imitait deux des personnages, et critiquait leur libido.
Lui repris, après que j'eus fini de dire ce que je pensais sur notre instant philosophique du jour :

-Alors je suis la plus grand lâche que la Terre ai connu...

- T'inquiète. Je le suis aussi. On l'est tous un peu, le rassurais-je avec un sourire un peu gêné.

Je n'avais pas l'habitude qu'on me fixe aussi longtemps dans les yeux, aussi les détournais-je un instant.
Le ton de la conversation se fit plus joyeux et, alors que je me levai et qu'il me remerciait, j'avançais sans grand sourire vers la demeure de « monsieur le professeur ». Je n'osais pas lui dire que, de sa part, il n'y avait pas grand chose à attendre. Je comprenais même pas pourquoi je lui avais proposé ça, il ne sera que déçu. Et, au fond, j'avais pas envie de le voir se déprimer totalement.

- Tu sais, si tu as peur d'y aller, on peut laisser tomber, tentais-je une dernière fois. Ce type est pas fiable.
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