Hmm... J'vais la faire rapide alors. Je suis grand... Assez musclé, sans que ce soit trop voyant (c'est moche après !) et puis j'ai un visage assez fin. En fait, je sais que c'est honteux, mais... Je ressemble énormément à ma mère ! En tout cas pour les cheveux et les yeux... Pour la forme du visage encore... Ca doit être un mélange de mon père et ma mère ou... Enfin on s'en tape. Mais normalement, j'ai les cheveux aussi foncés qu'elle... Enfin, bruns quoi. Les yeux, par contre, ça varie. Ils sont parfois bleus, parfois verts... Disons que ceux de mon père étant jaune/doré, et ceux de ma mère bleu... Avouez que ça passe niquel le fait que mes yeux soient verts ! Sauf que ben, parfois, avec le soleil, ils s'éclaircissent et se rapprochent du bleu. J'sais bien que beaucoup de gens disent que c'est n'importe quoi et tout, que la couleur des yeux changent pas comme ça... Mais je suis désolée, c'est un fait ! Je SUIS comme ça ! Et puis hein, si vous êtes pas contents, c'est la même chose !
Sinon, euh... Non, mes cheveux sont pas blonds à cause du soleil... Nan, en fait, c'est un... Pari. Avec des potes et puis... Bon, Mitsuki a un peu aidé. En gros, j'allais pas perdre un pari aussi facilement ! Et puis comme ça peut faire un peu dangereux, ça pouvait m'éviter d'avoir des filles qui m'auraient encore fait des déclarations, et j'aurais pas eu à répondre "Désolé, j'aime quelqu'un d'autre". Parce que sérieusement, ça devient relou à la longue ! Alors voilà quoi... Le problème, c'est que passer de brun à blond n'a absolument rien changé, au contraire. Il paraît que les mauvais garçons sont attirants... Vous m'en direz tant.
Enfin, après, style vestimentaire... Tout et n'importe quoi, en gros. Je surkiff pas les couleurs joyeuses, mais j'idolâtre pas non plus les couleurs ternes. Je suis juste... Normal quoi ! Et puis, d'ailleurs, j'aime bien les chemises à carreau... C'est classe, au dessus d'un débardeur blanc ou quoi !

Je suis tout bonnement génial, bonne pâte et drôle ! Le mec parfait ! En plus, à mes heures perdues, je suis généreux !
Nan, plus sérieusement, vous voulez que je vous dise ? Je suis pensif, toujours, souvent du moins. Je peux être chiant, trop taquin quand je suis proche d'une personne, mais sinon, je suis assez calme. En réalité, en dehors des moments où je suis avec Mitsuki, j'peux presque être apparenté à un zombie ! ... Ok, j'en rajoute. Mais en tout cas, j'parle beaucoup moins. Bon, sauf quand je traîne avec d'autres mecs, auquel cas ça change la donne ! Mais sinon... Surtout avec les inconnues ! Genre, dans une bibliothèque, vous essayez de lire, une fille vient commencer à tenter de dresser une conversation... Et vous êtes là, vraiment à fond dans votre livre ! C'est le paroxysme, le haut de l'intrigue ! Et elle vient tout gâcher ! Alors vous ne dîtes rient, en espérant qu'elle parte bientôt... Sauf que sa copine arrive ! Alors là, vous pétez un câble, et elle parle en pleurant !
... Sauf que moi ben j'ai jamais fait ça. Je m'efface et je m'isole dans mon monde en la laissant parler. Enfin, après, c'est pas tous les jours que ça arrive non plus ! Faudrait pas abuser...
M'enfin, mis à part ça, c'est à dire le fait que je puisse m'isoler quand je le veux, ou quand il le faut, que je sache me faire discret... J'ai vraiment rien de particulier dans mon caractère. Peut-être... Que j'suis souriant ? Assez facile à vivre ? Parfois agréable, drôle si j'vous aime bien, et sans doute trop taquin si je vous aime vraiment bien ? Peut-être aussi généreux, mais ça, c'est le genre de chose que j'ai pas le droit de dire. Je peux pas me juger moi-même, sinon, le jugement est faussé, pas authentique... Enfin, c'est le genre de qualité ou de défaut qu'on peut pas prononcer, c'est aux autres de le faire, si on le mérite ou non. Comme pour ma mère ! Qui a tellement de qualités qu'elle refuse d'admettre... Raaah, vraiment, elle m'agaceeee ! Enfin bref.
Tiens, j'viens d'y penser... Mais en effet, je pense que j'suis assez protecteur, aussi...

J'aime tous les fruits qui peuvent exister sur Terre ! Et particulièrement les fruits exotiques ! Le litchi par exemple ! C'est pas génial, ça, le litchi ? Délicieux ! Les kiwis aussi ! Même les couleurs de ces fruits sont géniales ! Sérieux, j'adore ! J'aime aussi dormir, mais simplement pendant les cours ! Parce que c'est chiant, à chaque fois, les profs m'interrogent et tout... Nan parce qu'honnêtement, je veux pas du tout être vantard pour ça ! Mais sans faire grand chose, j'arrive à me débrouiller... Voire à très bien me débrouiller, pour le faignant que je suis. Mais bon, voilà quoi, c'est pas ça qui décidera de ma vie ! Alors tant qu'à faire, autant laisser l'école de côté et me laisser traîner dans les rues, avec les mecs, avec Mitsu' ! C'est nettement mieux...
J'aime aussi ma mère, et je serais prêt à tuer pour elle. On lui fait du mal, et là, c'est la mort assurée. En réalité, je sais bien qu'elle peut se défendre... Je le sais parfaitement. Mais c'est comme ça. Elle paraît tellement faible, elle semble si fragile... Mon père n'est pas très différent de moi, en plus. Alors voilà, on a dressé la ligue des gens qui protègent Yureka Kakurasaka pour la vie ! Je dirige avec mon père, et s'intègre qui veut !
Sinon, j'aime pas la majorité des filles, qui derrière leur masque de gentillesse, leur sourire, ne peuvent pas s'empêcher d'être hypocrites et de descendre chaque fille qu'elles n'aiment pas ou trouvent différentes pour ensuite leur faire un grand sourire et faire comme si de rien n'était quand les filles en questions viennent les voir. Il n'y a pas plus faux-cul... Vraiment. Les mecs, je trouve ça plus simple. Ca t'aime pas, ça te le fait savoir, et basta ! Une fille, c'est vicieux...
A propos de mecs, pendant qu'on y est... Tout ceux qui finissent par s'approcher trop de Mitsuki et qui lui avouent l'aimer, je les déteste aussi. Je les déteste, et en plus ils m'énervent. Même si Mitsuki les repousse... C'est pas ça le problème.
Le problème, c'est que je l'aime, et que je suis jaloux de ces mecs qui peuvent lui ouvrir leur coeur sans la moindre gêne. Moi, je sais... Je sais que si jamais je faisais ça, plus rien ne serait jamais pareil entre nous. Alors je me tais, et je l'aime en silence, en me contentant de la protéger.

Je suis né d'un père anglais et d'une mère japonaise. Un drôle de couple d'ailleurs... Mon père était un homme... Comment dire ? Spécial. Dans le genre... Je lui ressemble un peu quoi. C'est dur à expliquer... D'autant plus qu'après sa rencontre avec ma mère, il avait déjà pas mal changé ! Bizarre tout de même, hein... Enfin bon. Ma mère, elle, c'était... Enfin, c'est... Ils sont pas morts. Ma mère, c'est une enfant. Mais vraiment. J'ai jamais vu aussi innocent ! Et bizarrement, le fait qu'elle soit aussi innocente, aussi naïve, si pleine de bonté... Ca nous donne envie de la protéger. Parce qu'on sait qu'elle se laissera avoir par la moindre arnaque. Qu'elle se laissera prendre au jeu le plus infect sans même en avoir conscience. Et puis... Il y a toutes ces pensées, toute cette réflexion si durement bâtie... Enfin bon, voilà quoi. C'est ma mère... Et comme mon père elle est spéciale. M'enfin bon... C'est pour ça que je l'aime. En plus, je me rends vraiment compte qu'elle a vécu des choses horribles... La perte de sa mère, son père qui l'a abandonné avant la naissance. Laissez tomber ! Je comprends même pas pourquoi... Je le connais, ce grand-père ! C'est dingue qu'ils aient repris contact, comme ça, comme si de rien n'était ! Je vous jure, c'est super space. Enfin bon, je ne vais pas chipoter, hein ! Après tout, elle fait ce qu'elle veut... En revanche, du côté de mon père, mes grand-parents, jamais entendu parler. Généralement, ils évitent le sujet, ce qui fait que je ne sais rien d'eux. Super sympa les parents ! Nan nan, sérieux ! Géniaux !
J'ai grandi bien entouré, par son amour et par celui de mon père. Bon, j'ai été éduqué par des cas soc' mais hein ! C'était les meilleurs amis de ma mère, et... Mon père. Un certain Takeshi Dark et comme je l'ai dit, mon père. Eriol Wilder. Un truc de malade ces mecs. Ils se ressemblent, d'une certaines façon... Dès qu'ils voient une fille... J'déconne.
Nan, sérieusement, j'ai hyper bien grandi. Et puis j'étais pas seul... Il y avait cette fille. La fille de ces amis de ma mère, Kasumi Hojitake et Takeshi Dark (allez savoir c'est quoi cette manie à ces quatre-là -mon père, ma mère, et leurs potes- de garder leur nom de famille propre !)... Mitsuki Hojitake (au début, je pensais qu'elle avait un nom juste à elle, elle aussi, puis ma mère m'a expliqué que c'était impossible de se créer un nom comme ça... Alors j'ai demandé si Angelina Jolie s'appelait vraiment Jolie, et elle m'a répondu "Qui c'est ?" C'est là que j'ai compris à quel point ma mère était... Ignorante du monde qui l'entoure !).
Revenons-en à nos moutons. A cette fille, officiellement ma meilleure amie. Je l'ai connu dès le berceau. Enfin... Quand je suis née, elle avait déjà un an, mais enfin. On s'en fiche un peu, pour un détail comme ça...
Dès que je fus capable de véritablement garder des souvenirs de ma vie... Je me souvins d'elle. Un caractère assez timide, terriblement calme voire trop doux au début. Et puis, dès qu'on est entrés à l'école et que les gens ont commencé à se moquer de sa différence, malgré le fait que je la défendis tant bien que mal, elle changea pour devenir plus dure. Ce n'est pourtant pas pour autant que je la trouvai différente. D'une certaine façon, au fond, elle restait pareille... Elle restait sensible. J'ai grandi avec elle, du berceau à... maintenant, quoi ! Et heureusement qu'elle était là, hein...
Enfin bon, on partageait tout, les bons moments et les mauvais. Je savais tout de sa vie, elle savait tout de la mienne.
Et je savais donc que nos parents, en plus d'être si proches, partageaient le même passé. Un passé lourd, mais empli de bonheur et de bons, de merveilleux même, moments. Dans cet endroit où ils se trouvaient, ils avaient des pouvoirs. Je le sais, et l'ai deviné parce que... Maman était toujours parvenue à me guérir mes plaies. Et puis, les voisins, c'est à dire ses supers potes, vivaient des moments durs avec l'électricité. Mes doutes, voire même plutôt mes certitudes, je ne les avais jamais partagées avec Mitsuki. Bizarrement, j'avais peur de sa réaction. La connaissant, je savais qu'elle aussi se posait des question, mais... Je ne savais absolument pas jusqu'où sa réflexion l'avait poussée ! Alors autant éviter de perdre quelques membres en lui annonçant de but en blanc que je suis au courant de tout. C'est pas de ma faute si ma mère m'en a parlé quand j'étais tout gosse aussi... Des fois elle adorait me raconter plein de choses, comme ça, quand ça lui prenait ! Et mon père nous regardait, un petit sourire aux lèvres, avant de s'éloigner avec un air nostalgique peint sur le visage. Dans ces moments-là, je n'écoutai absolument rien à ce que ma mère me racontait. Nan, je sais, c'est super méchant ! Mais c'est loooong... Tellement long ! Et même que c'est... Intéressant ! Très intéressant ! En fait, je l'ai déjà entendu plein de fois... Cette histoire je veux dire. M'enfin ! Moi, j'ai quand même eu de la chance, j'avais une famille complètement différente de cette de Mitsuki ! Du coup, pendant qu'elle était occupée à dire à son père de descendre du toit parce qu'il essayait de parler avec l'antenne satellite, ben moi, m'ennuyant, j'allais traîner dans les rues. J'vous dis pas le nombre de filles qui me... Pardon. Le père de Mitsu' peut être très contagieux parfois. Quelle horreur ! Si j'deviens comme lui, j'me suicide ! Enfin bon, j'aurais jamais les cheveux violets, alors c'est bon ! Ils sont juste blonds... Mais je ferais jamais d'autres teintures ! C'est juste pour faire un peu violent quoi ! Vous saviez pas que les japonais blonds étaient dangereux ? Pff, vous connaissez rien à la vie vous ! 'Fin bref. Comme je l'ai déjà dit (ou peut-être pas), j'étais vraiment hyper proche de ma mère ! Et c'était pas parce que j'allais faire le malin à droite et à gauche que je l'oubliais, bien au contraire. C'est dingue le nombre de fois où je revenais, paniqué, à la maison, parce qu'elle m'annonçait qu'elle allait aller partir en course ! Je vous assure, elle serait capable de se perdre dans le supermarché... Et comme mon père était généralement pris par son travail dans ce genre de cas, ben...
Enfin, en fait, j'ai l'impression que justement, je donne l'impression de pas aimer mon père ! C'est totalement faux ! Sérieusement, j'le trouve carrément classe avec ses sautes d'humeur, ses trop-plein d'énergie ! Il est peut-être pas aussi bizarre que ce Takeshi Dark là, le père de Mitsu', mais en tout cas, il est bien mieux ! Je préfère avoir un père comme ça qu'un cassos ! Sériously ! Vous avez jamais dû voir ce mec bizarre aux cheveux violets... Mais je vais pas m'attarder sur lui, il sert un peu à rien. Mon père est plus classe, et en plus, il a une apparence fun. Mais comme là n'est pas la question... Je vais repartir sur le sujet de base, Mon histoire. Depuis tout à l'heure je parle d'absolument tout et n'importe quoi !
Comme déjà dit et répété plein de fois avant, j'étais proche de ma mère, proche de Mitsuki (de mon père aussi, mais c'est inutile dans ce que je vais dire après) et grâce à elle, pour les protéger, j'avais appris à me battre. J'avoue que sur ce point-là, je ressemblais vachement à mon père ! Genre bagarreur sans trop l'être, simplement pour protéger ce qui nous est cher. Nan, sérieux, c'est super noble comme façon de penser ça en plus !
Mais bon, dans chaque histoire, il y a une fin. Un soir, on rentrait tard avec Mitsuki. On est arrivé, le pompier éteignait les dernières flammes. Ma maison avait brûlé. Tout, partout, entièrement ! Il ne restait plus rien... Plus rien du tout. Quand j'ai vu qu'ils s'étaient enfui, mes parents, mais aussi les siens, j'ai compris. Ils étaient en danger... Avec cette réapparition des pouvoirs ou je ne sais quoi, avec cette fille, cette Hideko Honda... Ces informations-là, ils les avaient suivi à fond. Je savais que ça les concernait... Et donc, maintenant que tout avait été découvert, mis au grand jour... Ils devaient faire attention. Je sais bien qu'ils n'avaient plus leur pouvoir qu'ils avaient pu avoir, comme je le pensais, et je n'avais sans doute pas tort de le penser. Mais leur capacité, leur facilité dans certaines choses de la vie n'aidaient pas. Ils étaient trop différents pour être pleinement normaux... Et s'ils restaient là, non seulement eux, mais aussi nous, en réalité, étions en danger.
Alors ce jour-là, quand tout se mit en place dans ma tête, quand je compris définitivement ce qu'il se passait... Je décidai de garder le silence et de ne jamais en parler à Mitsuki. Je savais qu'elle réfléchissait sur ça depuis quelques temps, mais j'étais persuadé qu'elle n'était pas encore arrivée au terme de sa réflexion. Et la connaissant, c'était sans doute tant mieux.
Je partis vivre chez elle, n'ayant plus de chez moi. Nos vies se dégradaient de jour en jour. Comment voulez-vous faire, sans parents ? Sans personne près de vous, sans repères ? Nous n'avions plus rien !
Alors ça a commencé à ne plus ressembler à rien.
Un soir, nous quittions du lycée, et Mitsuki m'avait demandé de partir devant. Elle avait besoin de rester seule... Et je la comprenais. Alors je m'exécutai. Sauf qu'en arrivant chez moi, j'eus beau attendre, elle n'était toujours pas là. Alors que je pensais qu'elle allait arriver, ce fut un jeune homme, de quelques années de plus que nous, qui apparut dans l'entre-bâillement de la porte. Aucune trace de Mitsuki... Il me dit qu'il voulait nous parler, à tous les deux. Et il me dit qu'elle n'allait pas tarder à arriver... Que je devais simplement lui faire confiance et le croire.
Suspicieux, lorsque la sonnette retentit à nouveau, laissant apparaître derrière la porte le visage décomposé de Mitsuki, je compris la raison de sa venue ici, à ce mec. Je pris Mitsuki dans mes bras, le coeur serré face à l'image que j'avais d'elle en cet instant. Comment pouvait-elle être tombée si bas, elle qui avait tant la joie de vivre ?!
Me mordant la lèvre, j'acceptai d'écouter cet homme. Mitsuki semblait revivre au fur et à mesure qu'il parlait, et moi, mon choix était déjà fait... Tout comme le sien, je le savais.
Nous acceptâmes. Et nous arrivâmes, dans la nuit... Comme si de rien n'était.

_______________________________________