Il devait être près de 13h30 lorsque je me décidais à aller me remplir la panse à la cafèt'. Mon estomac grondait tellement fort que certaines personnes se retournaient sur mon passage.
Telle une louve affamée, je rentrais dans la cafèt' et prenait des bonnes choses. Je me dirigeais vers la seule table libre et commençais à manger. Au bout d'un certain moment, je me décidais à m'attacher les cheveux. Cela fait, je recommençais à manger tout en rêvassant. Alors que je buvais une gorgée, un grand claquement me fit sursauter, accompagné d'une voix ferme.

"Je peux m'asseoir ici ?"

J'avalais de travers et commençais à tousser. Entre deux quintes de toux, je parvins à placer une phrase d'une voix très rauque :

Rheuheu! Oui, vas-y.

Je continuais de tousser tout en observant le nouvel arrivant d'un œil noir. Il ne savait donc pas prévenir lorsqu'il s'approchait? Lorsque j'eu enfin terminé de m'étouffer, je plantais mon regard devenu violet foncé dans ses yeux avec l'intention de le réprimender mais leur contours noir m'hypnotisait. Je détournais donc le regard et ronchonnais :

Tu pourrais prévenir quand tu t'approche, idiot! À cause de toi, j'ai failli m'étouffer..!

Sur ce petit apperçu de mon caractère, je me remis à manger pour cacher mon embarras et ma mauvaise humeur.

"boooffff"... aller j'ai rien dit petite, navré que tu te sois étouffée.." Non mais il se prend pas pour n'importe qui c'ui là! Lorsqu'il soupira, je relevais la tête, prète à réplique un truc méchant du genre "quoi encore?" et restais la bouche ouverte devant sa phrase : "Désoler pour mon humeur changeant..." Wow, ça, c'est un tonnerre ou futur tonnerre ou je ne m'appelle plus Kana. Je le regarde croquer une part de gateau, toujours un peu étonnée, puis referme (enfin !) ma bouche et me tourne vers mon assiète pour entamer le dessert. "N'écoute pas ce que je dis et t'occupe pas de moi merci." C'est tout ce que l'idiot avec qui je me retrouve contrainte de manger peut lâcher. et puis, alors que j'en suis au dessert, il me dit bon appétit. Je le regarde de travers et souris, guoguenarde. Je vais bien l'aimer, ce gars-là... pensais-je.

Merci, toi aussi. Je suis désolée, pour toi, mais je ne m'étouffe que quand une certaine personne me fait sursauter. Lâchais-je, taquine. Au fait, comment tu t'appelle? Moi, c'est Kana et malheureusement pour toi, je t'ai pris en grippe..!

Je ris un peu et finit ma part de tarte avant de me lever avec l'intention d'aller poser mon plateau. Cela fait, je me dirigeais vers la sortie et me décidais à attendre ce garçon si changeant. Eh oui, je ne connaissais toujours pas son prénom.

Lorsque ses dernières paroles m'arrivèrent aux oreille, je tirais la langue à Raphael. Réaction de gamine que je regrettais aussitôt. Quel garçon... charmant au sens ironique du terme. Et lorsqu'il sortit son "Les filles sont souvent de belles roses couverte d'épines !", je ne pus empêcher le rouge de me monter aux joues. Je grimaçais et, comme j'étais encore à l'intérieur, je finis par lui sourire, aguicheuse.

L'habit, mon cher, ne fait pas le moine. Et tu as raison sur un point : j'ai des épines, comme toute rose qui se respècte et je sais m'en servir! dis-je, rieuse.

Ah! J'étais de bonne humeur en façade, mais au fond de moi, j'étais vexée. Vexée qu'on ne me prenne pas plus au sérieux, qu'il me trate comme une espèce de peluche fragile. J'allais lui montrer. Je lui souris avant de me diriger vers la porte, esquivant habilement une bande de fille qui passait. Je lançais à Raphael, voyant qu'il avait bientôt fini :

Moi, je sors : trop de monde, trop de bruit ici. ça me soule.

Je lui fit une grimace grossière et sortit pour me planter en face de l'entrée, puis, peu à peu, je me perdit dans mes pensées et commençais à chantonner une jolie chanson que ma mère me chantait, gamine.

Waaah... Ça, c'est du nom : Raphael Clay Touram. Joli, qui plus est. Il me demanda mon nom. Je soufflais un peu sur ma frange puis, me détachant du mur, je souris, malicieuse.

Moi, c'est Kana... Kana Whitewolf. Lui dis-je à la manière de James Bond avant d'embrayer : Et y'a pas d'miss mini qui tienne, parce que je suis grande pour mon age!

Puisqu'il continuait à m'observer, je rencontrais son regard qui m'aimanta comme une espèce de force magnétique. Sentant le rouge monter aux joues, je m'empressais de détourner les yeux, mais le mal étais fait. C'est alors que je dis la phrase que je n'aurais tout simplement même pas pensée d'habitude :

Tes yeux sont bizarre. Dis-je froidement.

Quelle horreur, je lui avais dit quoi, moi?! Je piquais un fard et balbutiais des excuses en vrac. Voiiiiiilà... ça, c'est moi. Timide, empotée et toujours maladroite. Je me cachais derrière mes longs cheveux et parti le long du couloir, d'un bon pas, pour cacher mon malaise. Je ne cessais de me dire en mon for intérieur : "mais que m'arrive-t-il? pourquoi, mais bon sang pourquoi je lui ai dit ça!"

Je louchais furieusement sur le visage de Raphael qui s'était raproché et avait soulever ma frange trop longue. De près, on pouvait voir que ses yeux étaient d'un bleu vraiment bleu (limpide, quoi)et que le cercle noir autours semblait faire un rapide dégradé en bleu pour pervenir au bleu électrique de son iris. Pétrifiée, je ne bougeais plus d'un poil et un combat intérieur commença : une voix me disait "bouge toi de là, tu vas encore te faire avoir" alors que l'autre me disait "bouge pas, y'a un truc dangeureux derrière!". Au prisx d'un gros effort, je m'arrachais à l'emprise de ce garçon au regard déstabilisant et reculais d'un pas....... pour basculer dans le vide! "Zut, les escalier!" pensais-je un peu tard. Je batti des bras pour essayer des garder mon équilibre et le temps sembla se suspendre un instant. En vain, je finis par basculer en arrière.

Non, non, nooooon... aaaaaaah! Criais-je, terrorifiée à l'idée de me casser quelque chose dans ma chute.

Je tendis les bras pour essayer de me ratraper mais mes doigts se refermèrent sur du vide. Mes yeux s'éclaircirent pour finir couleur parme prèsque blanc. et puis je me décidais à les fermer et attendis le choc...

Raphael me protégea dans ma chute alors que je le tenais, les yeux fermés et tous les muscles du corps crispés de peur. Lorsque la chute se termina, il fini au dessus de moi. Je rouvris les yeux et il se redressa au dessus de moi. Le premier choc passé, mes yeux s'embuèrent de larmes que je ne put retenir. Des grosses larmes qui roulèrent sur mes joues comme des perles. "Pourquoi tu as reculer idiote ?" Ces mots me blessèrent profondément. Mes larmes redoublèrent. J'étais terrorisée par la chute et je ne pouvais dire un mot de peur que ma voix tremble. Je finis par être secouée de sanglots silentieux et réussi à dire d'une voix faible et hachée :

P-Pourquoi tu m'as pro-tégée, si je s-suis une idiote? En-enfin, mer-rci.

Je respirais un grand coup pour me calmer et essayer de ravaler mes larmes. En vain. Je continuais donc à pleurer en me redressant pour m'assoire. Je vis à travers mes larmes qu'il était sale et que des bleus apparaissaient sur une de ses paumettes. Je pleurais de plus belle. À cause de moi, il était blessé.

Je-je s-sius vrai-aiment désolée... Pa-ardon, tu es b-blessé, à c-cause de moi. J-je suis une idiote, tu as r-raison... Excuse-m-oi! Sanglottais-je, terrifiée en abattue par ma maladresse.

Je la vie pleurer, je la trouve mignonne quand elle pleure .. je soupire, elle n'a rien et eu et moi si et pourtant elle chiale ! Non mais vraiment, je ne comprendrai jamais les filles ! Elle me dis une pauvre petite phrase en sanglot : " P-Pourquoi tu m'as pro-tégée, si je s-suis une idiote? En-enfin, mer-rci. "

- Je t'es protégé car sinon c'est toi qui aurai mal, moi je m'en fou, une blessure de moins où de plus !

C'est vrai, mon corps est déjà chiant à porter alors une misère de plus ou de moins, je ne suis plus à une cicatrice ou bleu de près ! C'est dure de supporter un vide au coeur mais en plus le vide me le rappelle sur mon corps.. quel horreur, j'ai envi de vomir quand je la vois. Bref.. après elle me dit " Je-je s-sius vrai-aiment désolée... Pa-ardon, tu es b-blessé, à c-cause de moi. J-je suis une idiote, tu as r-raison... Excuse-m-oi! " en sanglotant.

- C'est pas grave et oui tu es une idiote.. et je ne suis pas blessé, je vais bien.

Je la relève tranquille par la main et nous sommes enfin debout.

- Je vais à l'infirmerie, tu m'accompagne ?

Il me releva doucement après m'avoir dit que j'étais une idiote encore une fois. Je le tapais gentiment derrière la tête pour lui faire savoir qu'il était bête et je du m'accrocher à son bras pour pas tomber : mes jambes jouaient des castagnettes... Je lui fis un pauvre sourire en m'excusant. J'avais vu la tristesse dans ses yeux à ses paroles. Je voulais détendre l'atmosphère mais mon sourire moqueur s'effaca brusquement de mes lèvre lorsque mes oreilles intercèptèrent le mot "infirmerie". Je restais droite comme un i pendant qu'une bouffée de peur me montait dans la gorge. Mes yeux virèrent à l'indigo sous l'effet de la peur. Je pris une grande bouffée d'air frais et tentais de me controler. Je me composais un visage serein pour enfin parler d'une voix douce :

Vois-tu, j'ai une peur bleue des infirmeries et autres hôpitaux... dis-je en laissant paraitre dans mon ton un "mais" bien audible.

Je souris piteusement.

Mais comme c'est de ma faute si tu es blessé, je viens quand même. Dis-je bravement. On n'y restera pas longtemps, de toute façon, hein?

Je lui lançais un regard peu rassuré et, les jambes toujours tremblantes, je pris mon "ami" par le bras et l'entrainais doucement dans les couloirs.

Je la sauve et elle, elle me tape derrière la tête et après pour s'excuser elle fit un sourire moqueur mais celui-ci n'a pas duré car quand j'ai dit le mot " infirmerie " elle est terrorisé. Je n'ai encore jamais vu ça, une fille qui a une frousse des hôpitaux. Je vais donc à l'infirmerie mais sur le chemin Kana est scotché à moi, elle tremblote des jambes et des dents, je n'ai encore jamais vu ça. Elle a peux-être peur d la vu du sang, des plais ouvertes, des cris, des piqûres ect...

- Ne t'en fais pas, j'y vais juste pour une crèmes pour les bleus et savoir où on peux bien trouver une bonne masseuse car je crois que mon dos souffre... bref, on n'y reste pas longtemps.

Dans les couloirs, toujours collé comme une sensu à moi en s'approprient mon bras, il ne dit pas un mot jusqu'a temps que l'on n'arrive devant la porte.

( suite du RP dans l’infirmerie )