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C'est beau les tâches café partout, je te jure. (libre !)
##   Lun 28 Nov 2011 - 12:06
Mitsuki Hojitake

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Echarpe, bonnet, gants, nouveau manteau... J'avais touuuut racheté ! Tout tout tout ! J'étais carrément parée pour l'hiver maintenant ! Surtout avec mes pompoms. C'est trop chou les pompoms au bonnet, et au bout de l'écharpe, et et et... Boooon, je me calme ! Je suis devenue hyperactive à un point... Enfin, je suis sûre qu'à cause de moi, des gens pourraient se suicider, hein ! Même mes pensées sont hyperactives. Si si, je vous juuuure ! Vous êtes pas télépathes alors taisez-vous, vous pouvez rien dire !
Sortant de la dernière boutique que j'avais visité avec un pull niché au fond du sac correspondant au magasin, je regardai les 3 autres sacs que j'avais et je soupirai. Ruinééée la petite Mitsuki. Il me restai... A peine 350 yens. Pas de quoi aller loin ! Je mis mes sacs les uns dans les autres à la manière des poupées russes, histoire d'être moins encombrée, et commençai à prendre le chemin du retour vers l'école pour ensuite retourner dans ma chambre. Je m'arrêtai pourtant lorsque je passai devant le glacier, qui s'était reconverti en vendeur de chocolat et de café pendant l'hiver. J'affichai un grand sourire, regardant les prix. 235 yens le café ! Haha, super !
J'entrai dans le café-glacier avec un grand sourire, et me dirigeai directement vers la caisse pour demander mon café. Il me le fit rapidement, et me le donna tout de suite, après quoi je partis m'asseoir à une table libre... Jusqu'à ce que quelqu'un ne regarde pas où il marchait et me rentre dedans. Mon café m'échappa des mains et vint atterrir pile sur son pied, recouvrant une partie de ses vêtements de tâches sombres. Je tournai rapidement la tête à droite, puis à gauche, avant de pointer le vide du doigt.

-Il est là bas ! Le coupable, il vient de partir en courant super super super vite ! Quel naze ! Il n'assume rien...


C'est beau les tâches café partout, je te jure. (libre !) 8e1h
##   Lun 5 Déc 2011 - 22:41
Magellan K. Gray

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Il neige ! Ô splendeur ! Ô joie ! Ô bonheur intense ! Tous les superlatifs n'étaient pas suffisant pour exprimer le contentement que ressentait chaque hiver Magellan lorsque arrivaient les premiers flocons. Il redevenait un enfant, s'émerveillant de se lever et de voir l'horizon recouvert d'un blanc et immaculé manteau. Il partait alors dans le premier champ venu, se roulant dans la poudreuse, faisant des geysers d'or blanc. Quand il était fatigué, il s'allongeait et tentait de distinguer la forme d'un flocon. Il ne se lassait pas de voir que la Nature était capable de créer une chose aussi infime, innombrable et pourtant unique. Chose que l'Homme ne pourrait jamais faire, malgré toute sa science.
Au moment où il n'en pouvait réellement plus, il se levait et se mettait en route pour sa deuxième activité favorite lors des périodes de neige : marcher dans la ville et observer la morosité ambiante. Il est de notre devoir de préciser tout de même que le vil être ne regardait jamais derrière lui lors de son départ, ne voyant pas ainsi le champ de bataille dans lequel était transformé son terrain de jeu.

Ainsi il marchait joyeusement au milieu de la fourmilière humaine. Chaque année c'était la même chose, une bonne partie de la population, que ce soit dans n'importe quel pays, était totalement dépressive. Un manque de vitamines, ou de soleil, blablabla... Le pauvre homme dans son bonheur passager n'arrivait pas à concevoir que l'on puisse être dépité alors que tout autour de soi est devenu merveilleux d'autant de pureté ! Si cela ne tenait qu'à lui, il faudrait déprimer durant l'été, saison maudite où il faisait trop chaud, où les gens restaient chez eux pour se cacher du soleil, mais aussi pour cacher leurs corps. Lors de cet infernal passage de l'année, le seul endroit où Magellan pouvait observer des gens était au bord de la plage. Il n'avait rien contre la foule, loin de là. Mais voir toutes ces personnes, agglutinées les unes contre les autres au milieu des détritus et de l'odeur écoeurante de l'huile solaire, cela lui donnait la nausée...

Il ne regardait pas vraiment où il mettait les pieds, laissant son instinct le guider dans cet ville encore inconnue. Il préférait regarder le visage de ses semblables, entendre la neige craquer sous ses pas. La cigarette qu'il avait à la bouche produisant une fumée qui se mélangeait à la buée de sa respiration. Le tout donnait l'illusion qu'une ancienne locomotive était entrain de rouler paisiblement.
Qu'allait-il pouvoir bien faire... Manger ? Il ne faisait que ça la plupart du temps de toute façon. S'acheter quelque chose ? Pourquoi pas. Notre ami se rendit compte qu'il n'avait pas réellement emporté de protection contre le froid en venant au Japon. Et il était aussi entrain de découvrir que dans ce pays... Il fait froid, oui oui. Furetant un peu autour de lui, il finit par dénicher une boutique qui semblait vendre des articles pour frileux. En y rentrant, son regard fut tout de suite attiré par... Non ! Il ne rêvait pas !

Devant lui, posé de négligemment sur l'étalage, trônait un bonnet. Mais pas n'importe quel bonnet. Un bonnet Totoro
(HS : merci la photo sur le Trombinoscope, milles mercis !
), avec les oreilles, les pompons et le sourire magnifique de la plus adorables des créatures ! Comment ça Magellan n'était au final rien de plus qu'un adulte qui faisait semblant d'être mature ? Ce n'était pas vrai d'abord ! Les vrais adultes sont ceux qui ont su garder les trésors de l'enfance : l'Imagination et l’Émerveillement.
Quoi qu'il en soit, il attrapa l'objet et s'empressa de l'acheter. Un sourire de contentement aux lèvres, il sortit du magasin, son bonnet délicatement posé sur son chapeau. L'imbécile heureux n'avait en effet pas su choisir lequel des deux porter... C'est donc avec cet empilement suspect aux yeux des passants qu'il reprit sa marche insouciante dans les rues.
Et maintenant, que faire... Ce fut au moment où il se posait cette question éternellement sans réponse qu'une douce odeur vint lui emplir les narines. Du café, en voilà une idée qu'elle est bonne ! Par ce froid, quelque chose de chaud et d'onctueux... Il s'en pourléchait d'avance.

Il ne tarda pas à arriver devant l'endroit d'où émanait la délicieuse odeur. Presque en fermant les yeux il y entra, savourant par avance le subtil...


*SPLOSH*

Une sensation chaude et liquide qui se répand. Il ouvre les yeux et en moins d'une seconde il comprend : il vient de tâcher son costume blanc immaculé. Son ensemble adoré qu'il porte lors de la période hivernale pour se fondre encore plus dans le décor, tel l'ours blanc ou le renard des neiges !
Oui... Magellan était ainsi, étrange.
Dans tous les cas, la personne qui venait de la tâcher n'eut pas le temps de le voir bien longtemps, car il était déjà sorti du magasin, fébrile à l'idée de trouver un endroit ou nettoyer cela, le café ça tâche fort nom de Dieu... ! Que faire, que faire... !

- Il est là bas ! Le coupable, il vient de partir en courant super super super vite ! Quel naze ! Il n'assume rien...

La voix de la personne qu'il avait malencontreusement bousculée lui parvint. Comment ça il n'assumait rien, lui, l’honnêteté même ! Non non non, la voix avait raison, il devait faire marche arrière pour s'excuser. Mais en même temps, le café ça tâche vraiment fort... Que faire !
Comme dans toutes les situations désespérées, Magellan s'en remit au Hasard. Il visualisa dans son esprit une immense pièce qui tournoyait sur elle même. Après quelques instants elle s'arrêta et chuta lourdement sur le sol. Pile.
Il tourna les talons, se dirigeant de nouveau vers l'entrée du café. Le Hasard avait parlé, du moins, le Hasard de son esprit. Le choix pouvait ainsi être facilement remis en cause.

Poussant la porte, il regarda dans la direction où il avait bousculé la personne. Elle semblait toujours être là. Il s'approcha et tout en commençant à la détailler, parla d'un ton presque embarrassé.

- Désolé, je ne regardais pas où j'allais. Si tu le veux bien je peux t'offrir une autre boisson pour m'excuser et...

Son regard venait de s'arrêter sur celui de la personne.

- C'est possible des yeux violets ?

Magellan... Magellan... Le pauvre homme ne semblait vraiment pas avoir compris que dans cet endroit, il fallait se méfier de tout ce qui est dit. Tout d'abord parce que le Japon n'est pas l'Europe et on ne peut pas tout exprimer aussi facilement. Ensuite parce qu'il ne savait pas quel psychopathe de Terrae il pouvait rencontrer.
De toute façon, inutile de dire tout cela. Depuis toujours notre ami était totalement hermétique aux concepts de "Délicatesse" et de "Augmenter ses Chances de Survie". Par contre, celui de "L’Innocente Franchise" était lui totalement acquis.
C'était à se demander comment il avait fait pour survivre jusqu'à là...


Spoiler:
##   Mer 7 Déc 2011 - 14:08
Mitsuki Hojitake

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Mitsuki Hojitake
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HRp : Et ben, à côté de mon premier post riquiqui, t'as vraiment fait un post de walouuu ! >o<

Quelle ne fut pas ma surprise lorsqu'au bout de mon doigt, je vis apparaître... Ce mec sur qui j'avais renversé mon café ! Moi qui avait l'habitude de faire ce genre de chose pour accuser quelqu'un d'innocent et pour reporter la faute. Cela dit, il s'arrêta net... Il se passa plusieurs longues secondes, pendant lesquelles je le regardai, un peu déstabilisée. Et puis, il fit volte face et rentra à nouveau dans le café. D'un ton un petit peu rapide, il commença à s'excuser.

- Désolé, je ne regardais pas où j'allais. Si tu le veux bien je peux t'offrir une autre boisson pour m'excuser et...

Je le fixai, un peu perdue dans mes propres pensées. D'accord, il venait de ruiner mon café... Mais en même temps, son costume était littéralement foutu ! A moins qu'il arrive à nettoyer parfaitement cette tâche... Alors que lui s'excuse et me propose de me racheter un café... Il était habillé en blanc en plus ! Nan mais vraiment, je vous promets ! C'était quand même moi la plus fautive de l'histoire ! Et c'était lui qui s'excusait ? En même temps, il était sorti tout de suite, et je m'étais donc retrouvée à l'accuser d'avoir renversé mon café, entre autre... Il avait dû se sentir visé. Cela dit, une chose était sûre : il n'était certainement pas Feu ! Et je doutais également qu'il soit Tonnerre... Parce qu'il était malgré tout calme, et surtout, il ne m'avait pas pris par le col en me disant d'une voix super agressive "Répète ce que tu viens de dire ?"
Enfin bref. Voilà, quoi !
Je passai une main derrière ma nuque, un peu gênée. Je me sentais tout de même responsable, et puis savoir que lui s'excusait alors que je ne l'avais même pas encore fait...
Je me mordillai la lèvre inférieure, petit tic nerveux, lorsqu'il sortit quelque chose qui me fit, bizarrement, mordre d'un coup plus fort ma lèvre.

- C'est possible des yeux violets ?


Ma mâchoire se referma d'un coup sec sur ma lèvre inférieure et je relevai les yeux vers lui, laissant ma main qui était jusque là dans mes cheveux retomber le long de mon corps.
Si c'était possible ? Nan mais c'était la première fois qu'on me posait cette question ! Encore, il m'aurait dit "Tu as des cheveux blancs, c'est naturel ?" j'aurais pu comprendre... Matthew, Bito... Et certainement plein d'autres l'avaient pensé en me voyant. J'avais été traitée comme une extra-terrestre lorsque j'étais petite à cause de cette couleur. Mais est-ce que mes yeux avaient un jour eu un rôle important dans ma vie ? Honnêtement... Je n'en avais pas le souvenir. Mais après tout, peut-être que ça comptait, mais qu'on en parlait moins parce que mes cheveux étaient... Un petiiit peu plus bizarres quand même ? Soit. Aucune idée, à vrai dire...
Je finis finalement par ouvrir la bouche et prononcer mon premier mot depuis 5 bonnes minutes depuis mes dernières paroles.

-Bien sûr que c'est possible ! Sinon je n'aurais pas des yeux de cette couleur là !


Bon, s'il connaissait l'apparence de mes parents, il serait peut-être deux fois plus choqué. Papa : Dark, cheveux et yeux violets... Maman : Mist (ou Kasumi), cheveux blancs et yeux verts. A part les yeux verts de Maman... Ils ne sont pas franchement normaux, comme parents... Mais bon.
Reportant à mon tour mon regard sur l'inconnu tâché de mon café, je croisai d'un air boudeur mes bras sur ma poitrine.

-C'est pas très gentil comme réflexion ça.


Finalement, j'étais peut-être contente qu'il ait changé de sujet... Ca m'évitait de me dire "Tiens, il faut que je m'excuse". Cette pensée me fit soupirer. Oui, Mitsuki, il faut que tu t'excuses !

-Ah, et, au fait...
commençai-je en détournant le regard, comme l'aurait fait une gamine fautive qui est embêtée à l'idée de devoir s'excuser. Je... C'est pas de ta faute, je n'ai pas fait attention à l'endroit où je mettais les pieds donc... Dé... Désolée ? Et puis, pas la peine de m'en repayer un, va, c'est vraiment pas de ta faute !

Après un effort suuurhumain, je parvins enfin à reporter mon regard sur lui, fixant ses billes noires. Je me demandai un instant s'il ne s'agissait pas d'un Master. Il dégageait une certaine confiance, et quand je le voyais, j'avais vraiment cette impression d'être inférieure à lui. Bon, en même temps, il était assez grand, et moi, pas non plus mega grande ! Genre... Un petit mètre soixante-cinq...? Enfin bon, bref.
Je me dis qu'étant donné que je ne l'avais encore jamais vu dans l'institut, il était possible qu'il soit rentré de mission il y a peu, ou quelque chose de ce genre. J'avais cru comprendre que c'était quelque chose de fréquent chez les Masters. Beaucoup passaient du temps à voyager dans le monde pour vérifier les activités des Scientifiques etc. Enfin bon, après, ce n'était qu'une hypothèse... Mais malgré tout ! Imaginez que que queee... Ce soit vraiment un Master ?! En plus, je ne vois pas les étoiles sur le col de son costume tâché (le détail qui tue...) alors si ça se trouve, c'est vraiment ça ! Et moi, comme une idiote, je lui ai renversé du café dessus. Je suis sûre qu'Aaron va m'engueuler pour ça... Pfeuh. J'aurais dû le vouvoyer.


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##   Lun 12 Déc 2011 - 23:11
Magellan K. Gray

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- Bien sûr que c'est possible ! Sinon je n'aurais pas des yeux de cette couleur là !


Logique imparable. K.O. sur le coup. Mais Magellan était un peu le genre de personne qui voulait une meilleure réponse. Pourquoi le violet, et pas le cyan, le vermillon ou une des innombrables couleurs étranges qu'il était possible d'avoir dans ce monde ? Vous direz vous peut être que cet homme là se posait trop de questions sur tout et sur rien et qu'il ferait mieux de se trouver une vraie occupation dans la vie. La personne en question serait tout à fait d'accord avec vous, mais que les vraies occupations requiers de se poser des question mornes.
Magellan croyait dur comme fer que la réponse à la grande question sans réponse n'était pas 42, mais bien pourquoi cette enfant avait-elle les yeux violets ! Enfin, pour le moment, jusqu'à ce qu'il se trouve une autre question universelle...


- Ah, et, au fait... Je... C'est pas de ta faute, je n'ai pas fait attention à l'endroit où je mettais les pieds donc... Dé... Désolée ? Et puis, pas la peine de m'en repayer un, va, c'est vraiment pas de ta faute !


Vraiment ? Donc... Cela voulait dire... Qu'il pouvait repartir en courant vers le pressing le plus proche pour tenter de sauver son chers et tendre costume ? Presque les larmes aux yeux, il fit pourtant la bêtise de regarder l'une des innombrables tâches qui coloraient son habit d'une horrible couleur. Il y en avait trop, tout cela était totalement irrécupérable. Si la jeune fille pouvait lire dans les yeux de Magellan, elle aurait aperçue le voile de tristesse qui venait se s'étendre.
Les mots qu'il prononça le surprirent lui même.


- Ce n'était pas une question en fait. Que veux tu comme boisson ?

Il venait de parler sur un ton qui ne lui était pas du tout habituel. Toujours emprunt de calme, mais avec une pointe de fermeté qui ne laissait pas de place à un refus. Intérieurement, notre ami se demandait comme il pouvait parler de la sorte, lui qui était souvent le plus poli et le plus cordial possible. Comme quoi, un simple café peut parfois vous changer temporairement un homme.

Joignant le geste à la parole il s'approcha du comptoir et commanda deux café remplis de crème et de paillettes multicolores. Il adorait ce genre de café fantaisistes. Revenant vers la jeune personne, il le lui tendit. Oui, il n'avait même pas attendu la réponse sa réponse, mais il considérait à présent qu'accepter sa proposition était bien la première chose après avoir tué son habit chéri des jours de neige.
Toujours sur le même ton, il s'adressa à la jeune fille.


- Au passage, je m'appelle Magellan. Alors, pour ces yeux, je veux savoir, au moins pour la mémoire de ce chers ami qui vient de rendre l'âme.

Pour les rares personnes qui connaissaient bien l'homme, les dernières paroles qu'il avait prononcé montraient qu'il était légèrement entrain de se calmer. En effet, cette folle volonté de tout savoir sur les détails de la vie des gens qu'il ne connaissait pas était l'une de ses caractéristiques.
Sûrement pour son plus grand malheur, la jeune fille venait de se retrouver coincée avec l'homme le plus curieux qu'il existe...


Spoiler:


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##   Jeu 22 Déc 2011 - 10:39
Mitsuki Hojitake

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Il avait l'air énervé... Ou bien me trompais-je ? Secouant la tête pour tenter de me changer les idées, je relevai les yeux sur son visage fermé. Je me sentais mal... Ah, mais quelle cruche ! Ca m'apprendrait à à peine regarder devant moi quand je marche... A l'avenir, Mitsuki, note-le, tu seras plus prudente ! Oui oui.
Détaillant ses pupilles vides, je me perdais dans mes pensées, si bien que je sursautai au moment où sa voix s'éleva une nouvelle fois dans les airs.

- Ce n'était pas une question en fait. Que veux tu comme boisson ?


Sa voix, au timbre grave, me poussa une nouvelle fois à imaginer cette homme avec une longue cape noire, capuche remontée sur sa tête, comme étaient habillés les Masters lors des initiations, étoilisations, et passage au rang de master aussi, j'imagine. Sans attendre ma réponse, il s'approcha du comptoir et commanda deux cafés assez fantaisiste, je devais bien l'avouer. Mais en même temps, bien que je n'ai pas eu le choix, j'étais contente de sa réponse : c'était le genre de café que j'aurais bien pu prendre si j'avais eu assez d'argent. Car oui, parfois un peu de crème et quelques couleurs faisait double le prix du café...
Et, une fois n'est pas coutume, qu'il puisse, ou plutôt qu'il me force à accepter un café me donnait envie de croire... Qu'il avait plutôt assez d'argent, puisqu'il se permettait d'en gaspiller pour une gamine comme moi. Par conséquent ! J'étais peut-être naïve... Mais avec ce petit air sévère, cette manière de s'habiller, et cette illusion de richesse (d'accord, j'en rajoute... Ce n'est que deux cafés), il y a de plus en plus de chances pour que cet homme soit un Master. Et puis, après tout, pourquoi en serait-il amusant ? Moi et ma malchance, on trouve ça tellement plus amusant de renverser un café bouillant sur un Master plutôt que sur un simple élève. C'est vrai quoi, c'est deux fois plus drôle de se faire coller que juste se faire engueuler...
Lorsqu'il reposa son regard sur moi, je baissai le regard, mal à l'aise, ne me sentant pas à ma place.

- Au passage, je m'appelle Magellan. Alors, pour ces yeux, je veux savoir, au moins pour la mémoire de ce chers ami qui vient de rendre l'âme.

Comment expliquer ça ? J'étais tellement occupée à m'insulter pour ne pas avoir fait attention où je mettais les pieds que j'avais... Littéralement oublié de l'écouter. Du coup, je n'avais entendu que la fin, c'est à dire... "Au moins pour la mémoire de ce cher ami qui vient de rendre l'âme". Levant les yeux vers lui avec un air surpris, ayant l'impression qu'il parlait de la mort de quelqu'un avec tant d'aisance, je mis... Un bon moment avant de comprendre qu'il parlait... de ses vêtements. Et vlan Mitsuki ! Culpabilise encore un peu plus ! Après tout, tu as ruiné son costume, donc...

-Je... J'ai...


Brillant. Chapeau. Une réplique comme ça, dans un film, ça mérite un oscar ! Non, non, vraiment, je suis tout ce qu'il y a de plus sincère !
Baissant les yeux d'un air terriblement gêné, je me dandinais d'un pied à l'autre, priant pour qu'un serveur nous interrompe et nous apporte enfin les deux cafés. Mais rien, rien, rien de chez rien ! A croire que j'étais née pour être dépourvue de toute malchance. Ah, c'est tellement génial dis donc, d'être aussi... malchanceuse. Je me répète un peu, là, non ? J'ai l'impression de passer ma vie à dire le mot "malchance". Je vais commencer à compter, tiens...
Et là, soudain ! Elan de lucidité ! Je venais de me souvenir en entier de ses dernières paroles ! Mais... Qu'est-ce qu'il voulait savoir, dans le fond ? L'origine de mes yeux ? Ben... Déjà, ce n'était pas des lentilles de couleur... Je trouvais ce genre de chose stupide, et puis, je me sentais totalement incapable de me trifouiller l'oeil avec mon doigt. Je pense que si j'avais un jour tenté de mettre des lentilles, que ce soit de vue ou juste de couleur, je pense que le résultat aurait été le même : j'aurais eu les yeux rouges, explosés, et pas une once de la couleur souhaité, tant mes yeux se seraient empourprés. En plus, je suis sûre que j'aurais eu super mal et tout... Enfin bref, c'est bizarre comme truc aussi, ça ! Faut le faire pour vouloir mettre des lentilles, franchement...

-Ben... J'ai des yeux... violets... Je vois pas ce que je peux dire ! Mes parents ont des gènes bizarres et puis... Voilà. Ce n'est pas de ma faute si mon père est mal fait !


Et bam ! Dans ta tête, Papa ! Pas qu'en réalité tu sois mal fait au sens propre du terme, mais disons que des cheveux et des yeux violets, ça court pas les rues quoi...

-Encore désolée pour vos vêtements... Et merci pour le café.

Oui, je m'étais finalement mise à le vouvoyer... Parce que si c'était un Master finalement, ben j'étais mal, moi !


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##   Ven 27 Jan 2012 - 20:23
Magellan K. Gray

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- Ben... J'ai des yeux... violets... Je vois pas ce que je peux dire ! Mes parents ont des gènes bizarres et puis... Voilà. Ce n'est pas de ma faute si mon père est mal fait !


Le sourcil droit de Magellan s'était levé, démontrant tout son étonnement. Mal fait ? Mais ce brave homme avait fait très bien les choses il devait dire. Quelle chance d'avoir en ce monde si uniformisé quelque chose d'unique, d'original et qui ne soit pas le résultat de la technique humaine. Réellement, cette jeune fille ne devait pas savoir ce qu'elle disait.
Si un jour quelqu'un venait demander à notre ami pourquoi il avait les yeux aussi noirs, ressemblant plus à du jais polis qu'à des yeux, il savait qu'il lui dirait que c'est un cadeau de la Nature. Il ne fallait pas chercher de réponses là où il n'en existait pas.


- Encore désolée pour vos vêtements... Et merci pour le café.


- Il n'y a pas de quoi. Au final ce n'est qu'un habit, je pourrai en racheter un, où l'emmener au pressing... Ou tout simplement l'enterrer... Enfin, là n'est pas le problème.

Il marqua une pause. Il commençait à saisir le problème majeur qu'il allait avoir dans cette endroit. Son âge. Aussi dur que c'était à admettre, vis à vis de la population moyenne de cette école, il était « vieux ». Has been,dépassé, relégué au même niveau de considération que la Directrice. Quoi que... Il ne possédait pas le Pouvoir, donc il devait être légèrement plus apprécié.
Mais même avec cela, tout le monde le vouvoyait. N'était pas à l'aise avec lui. Comme si une barrière entre les autres et lui existait et qu'elle n'était que difficilement franchissable.
De toute façon, il fallait aussi dire que Magellan n'était pas très innovant dans sa manière de « tenter » de franchir cette barrière. Dans la situation présente, la même phrase, éternelle rengaine depuis le peu de temps qu'il était ici, sortie de sa bouche.


- Tu sais, tu peux me tutoyer. Ce n'est pas comme si j'étais si vieux que ça. Enfin, je sais qu'au Japon les règles sociales sont assez strictes, mais vis à vis de là où je viens, cela me fait une sensation très étrange de me faire vouvoyer de la sorte par quelqu'un qui doit avoir... Au pire 6 ans de moins que moi.

C'était dis. Maintenant si tout se passait comme d'habitude, la jeune fille n'allait pas prendre en compte ce qu'il venait de dire et il allait encore rentrer ce soir à moitié dépressif en se sentant vieux. Pourtant, cette journée avait bien commencée, tant de neige partout... Et puis en soi, la rencontre qu'il venait de faire a le mérite d'être cocasse et originale. La jeune fille...
Stop ! Lumière clignotante dans le l'esprit de Magellan. Il était entrain de parler avec elle et il ne connaissait toujours pas son nom. Enfin, cela aussi ce n'était pas la première fois que cela arrivait avec les gens de cet endroit. Se présenter semblait être la dernière chose que leur esprit pensait à faire.
Mais notre pauvre ami, dans sa pauvre tête remplie de bricks et de brocs, il fallait qu'il ait son nom, ne serait que pour l’a-coller à son visage sur son panneau des « personnes que j'ai rencontré et dont il faudrait que je me m'en souvienne ».

Il l'a regarda de nouveau, fixant ses yeux comme s'il cherchait à deviner son prénom. Chose impensable, les gens ici avaient tous des noms impensables. Sur un ton qui était plus proche de la voix de distributeur automatique, il posa SA question à cette jeune personne qui se trouvait en face de lui.


- Quel est ton prénom ? Au fait.

[HRP:


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##   Dim 29 Jan 2012 - 17:14
Mitsuki Hojitake

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Le dénommé Magellan sembla quelque peu surpris par mes paroles concernant l'explication vis à vis de mes yeux violets. En même temps, qu'aurais-je pu dire d'autre ? Ce n'était pas des lentilles... Et si jamais ça n'était pas venu de mes parents, et bien... Ca aurait simplement été dû à une mutation des gènes ou je ne sais quoi... Dans tous les cas, il n'y avait pas de quoi s'enthousiasmer pour cette couleur ! Je doutais vraiment que quelqu'un veuille un jour me ressembler... Yeux violets, cheveux blancs... J'étais vraiment loin d'être ordinaire, comme fille... Et ce n'était pas forcément à mon avantage. On disait très souvent qu'il fallait arrêter de tous être des stéréotypes, qu'il fallait être unique et arrêter de se copier les uns sur les autres... Mais en parallèle, quelqu'un de complètement différent est rejeté. N'est-ce pas paradoxal ? Il faudrait qu'un jour, ils mettent vraiment les choses à plat.
Etant donné qu'il n'avait rien ajouté, préférant comblé le vide, je m'excusai de nouveau pour ses vêtements, mal à l'aise.

- Il n'y a pas de quoi. Au final ce n'est qu'un habit, je pourrai en racheter un, où l'emmener au pressing... Ou tout simplement l'enterrer... Enfin, là n'est pas le problème.

Je souris poliment, restant pourtant relativement gênée. A la fin de ses paroles, un léger silence s'installa et je le respectais, ne sachant pas trop quoi dire. Il semblait s'être perdu dans ses pensées, et moi, j'attendais nos cafés, regardant parfois à droite ou à gauche pour voir qui entrait, qui était dans le café... Par exemple, à une table non loin de la notre, il y avait une fille qui était entré tout à l'heure et qui avait été à une table. Maintenant, ça devait faire 10 minutes qu'elle n'arrêtait pas de regarder autour d'elle, focalisant l'instant d'après son regard sur son téléphone... A la recherche d'un signe quelconque, j'imagine... A la voir comme ça, le visage si doux, l'air si poli, ça me faisait mal au coeur. Elle s'était fait posé un lapin...?
Je reportai finalement mon regard sur Magellan, m'attardant sur ses yeux noirs, profonds mais aussi perçants.

- Tu sais, tu peux me tutoyer. Ce n'est pas comme si j'étais si vieux que ça. Enfin, je sais qu'au Japon les règles sociales sont assez strictes, mais vis à vis de là où je viens, cela me fait une sensation très étrange de me faire vouvoyer de la sorte par quelqu'un qui doit avoir... Au pire 6 ans de moins que moi.


Oh mais heu... Si c'était un Master ? Je me souviens de ma rencontre avec Aaron... J'avais toujours hésité entre le tutoiement et le vouvoiement, ce qui fait qu'au final, je n'avais jamais réussi à l'appeler correctement... Et pourtant, je savais que comme il était Master, je lui devais normalement le respect...
Mais enfin. Même s'il était Master, là, c'était lui qui me demandait de le tutoyer, alors...
Affichant un sourire, penchant légèrement la tête sur le côté, j'acquiesçai.

-D'accord alors ! Mais bon, c'est qu'avec les règles japonaises comme v-... Tu dis, je suis habituée à avoir du respect envers les personnes qui sont plus âgées que moi. Même si ce n'est que de 6 ans !

Je lui souris, comme pour essayer de me faire pardonner de l'avoir vouvoyer. En soi, ce n'était pas un crime... Mais c'est vrai que lorsque les petits mes vouvoyaient, ça me dérangeait pas mal. Alors je pouvais un minimum le comprendre ! Même si ce n'était qu'un minimum...
Cependant, je me sentis très vite mal à l'aise lorsqu'après avoir laissé ses pensées divaguer, laissant le silence s'installer, Magellan était revenu à la réalité en me fixant droit dans les yeux. Du coup, j'eus cette sensation que, peut-être, il attendait quelque chose de ma part... Et je m'en voulais presque de ne pas comprendre. Cela dit, ça alla nettement mieux lorsqu'il posa clairement sa question, de vive voix.

-Mitsuki ! Mitsuki Hojitake.


Mitsuki, un prénom reflétant l'héritage d'un amour qui ne s'est toujours pas arrêté de vivre. Maman, Papa... C'est étonnant que j'aime autant ce prénom, non ? Je sais que beaucoup de personne passe du temps à se plaindre de leur physique, de leur prénom, de leurs parents et j'en passe... Mais étrangement, moi, ça ne me dérange pas. Au contraire même...
Je secouai doucement la tête. Ce n'était pas le moment de laisser complètement aller mes pensées, sinon je n'allais pas tarder à tomber sur des pensées et des questions existentielles... Et ça allait embêter tous les télépathes présents dans le café ! Allez, je vous assure... Un télépathe, avec moi, il peut se donner un mal de crâne ! Bon, pas aujourd'hui parce que j'enchaîne pas parfaitement les idées mais... Voilà quoi !
Dooonc... Je disais : revenons à la réalité !

-Tu vivais où avant, Magellan-kun...?


J'avais eu beaucoup de mal à le tutoyer du premier coup, sans hésiter avant de parler. Disons que j'avais dû me répéter mille fois dans ma tête, avant de parler, qu'il fallait que je dis "tu". Mais au moins, je l'avais fait !


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##   Mar 7 Fév 2012 - 11:58
Magellan K. Gray

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- Mitsuki ! Mitsuki Hojitake.


Enfin. Et s'il y avait bien une chose que Magellan devait accorder à ce pays, c'est que les noms et prénoms avaient presque tous des sonorités agréables à entendre. De plus, il avait lu que chaque prénom, mais aussi chaque mot de cette langue avait une signification bien particulière et était le fruit d'un assemblage de concepts. Un peu comme si tout ici avait une âme... Cette vision le laissa quelques instants rêveur.
Lui jetant un coup d'oeil, il se rendit compte que cette jeune personne aussi avait l'air perdue dans ses pensées. Cela semblait être une norme en cet endroit de laisser son esprit divaguer. Esquissant un léger sourire, notre ami s'imagina toutes les personnes qu'il avait rencontré nageant sans se voir dans le même océan de pensées : des questions sans réponses; des réponses sans questions. L'esprit humain était vraiment la chose la plus étonnante qui soit.

- Tu vivais où avant, Magellan-kun...?


Yeah ! Cette fois ci son sourire s'étira sur tout son visage. Il avait compris que sortir du carcan des normes sociales et de politesses dans ce pays n'était pas quelque chose de facile, mais Mitsuki l'avait fait. Bravo ! Maintenant c'était à lui de l'en remercier.

- Je vivais au Danemark. Oui je sais cela peut paraître étrange sachant que mon prénom n'en est pas vraiment un et que mon nom de famille sonne plus anglais. Mais bon, chacun ses parents, et les miens étaient plutôt du genre à n'avoir pas peur de l'originalité.

Il marqua une pause, buvant son café du bout des lèvres. Le liquide brûlant provoquait une chaleur intense dans son torse et dans sa gorge. Mais vu le froid qu'il allait devoir affronter dehors, il était plus sage de faire des réserves de chaleur ! Posant doucement sa tasse, il reprit son discours sur un ton calme.

- Je suis arrivé il n'y a pas très longtemps. Comme tu as dû le constater je ne suis pas très à l'aise avec tous les us et coutumes japonais et le fait d'intégrer un lieu comme cette école est assez... Particulier !

En disant cela, il ne put s'empêcher de regarder ses mains en pensant au pouvoir de l'Air qui circulait désormais à l'intérieur de lui. C'était totalement fou non. Lui, que tout destinait à vivre une vie calme et paisible, dans une société tout aussi calme et paisible, était à présent dans une "école" qui relevait plus de la science fiction qu'autre chose.
Si Ève le voyait, elle sauterait sûrement de joie d'avoir un "père sorcier" comme dans les contes.
Mais elle ne le voyait pas.

Cette pensée assombrit quelque peu le visage de Magellan, qui baissa le regard vers son café. Le liquide sombre dans lequel flottait mollement quelques paillettes multicolores ne lui évoquait plus une chaleur réconfortante. Mais au contraire un abysse insondable.
Il leva les yeux et regarda le visage de Mitsuki. Que faisait-il, ce n'était pas le moment de se laisser embarquer dans une quelconque mélancolie, il y avait de la neige dehors bon sang !

De meilleure humeur par cette pensée qui semblait pourtant futile il posa à son tour une question à la jeune fille.

- Mais bon, je raconte ma vie, etc... Mais toi, raconte moi plutôt la tienne.

Le sourire se redessina sur son visage. En apprendre plus sur le passé des gens, voilà sa réelle passion !


Spoiler:
##   Mar 14 Fév 2012 - 19:03
Mitsuki Hojitake

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- Je vivais au Danemark. Oui je sais cela peut paraître étrange sachant que mon prénom n'en est pas vraiment un et que mon nom de famille sonne plus anglais. Mais bon, chacun ses parents, et les miens étaient plutôt du genre à n'avoir pas peur de l'originalité.

Je souris, amusée par son anticipation. Il venait à peine de me dire d'où il venait qu'il enchaînait déjà en admettant que c'était "étrange" de par son prénom, ne venant d'aucune origine connue, et de par son nom aux consonances anglaises. En tout cas, c'est sûr que ses parents ne manquaient pas d'originalité, s'ils ne lui avaient pas choisi de prénom propre au pays. Cela dit... Son nom de famille, il le tenait dans tous les cas de ses parents, non ? Alors la consonance anglaise ne venait pas forcément d'une choix d'originalité... Si ? Après tout, il est peut-être possible de changer de nom de famille...

- Je suis arrivé il n'y a pas très longtemps. Comme tu as dû le constater je ne suis pas très à l'aise avec tous les us et coutumes japonais et le fait d'intégrer un lieu comme cette école est assez... Particulier !


J'écarquillai les yeux. Nan mais attendez, attendez, stop, temps moooort ! Moi qui l'avait prit pour un Master, il n'était en réalité... Qu'un... "élève" ? Mais mince quoi ! Il faisait tellement mature... Bon, après, c'est sûr que des malheurs... Il en arrivait à tout le monde, et pas uniquement aux jeunes de 16-18 ans... Mais tout de même ! J'étais vraiment persuadée qu'il n'était pas qu'un simple élève comme nous... Enfin, on se trompe tous. Et surtout moi ! Ca m'arrive assez souvent, généralement...!
Cela dit, je ne fis rien remarqué, même si mon air surpris devait en dire... Assez long, pour être honnête.
Pendant un instant, je crus voir son regard s'assombrir, et j'en déduis... Qu'il repensait à ce qu'il avait vécu... Avant d'arriver à Terrae. Me disant qu'il était probablement préférable de lancer un nouveau sujet plus joyeux, je n'eus pas le temps de le faire car il releva la tête vers moi.

- Mais bon, je raconte ma vie, etc... Mais toi, raconte moi plutôt la tienne.

Un sourire se dessina sur mes lèvres, tandis que je perdais le mien. Raconter ma vie. Voilà ce que je détestais faire ! Surtout que généralement, face à ce genre de question, je ne savais absolument pas quoi répondre ! C'est vrai quoi, raconter sa vie, c'est beau... Mais qu'est-ce qui va vraiment l'intéresser ? Décidant de reprendre le schéma qu'il avait utilisé pour se décrire lui, brièvement mais assez bien pour que j'en découvre assez sur lui, je pris donc la parole :

-Ben... Déjà, mon nom et mon prénom ne sont pas aussi originaux que les tiens, et ils montrent bien mon appartenance au Japon. J'ai grandi près de Tokyo, dans la banlieue, entourée de mes parents, de mon meilleur ami et de ses parents à lui. Nous étions tous très proches, et j'étais beaucoup plus à l'aise avec les parents d'Allen qu'avec mon propre oncle.

Je marquai une pause avant de préciser.

-Allen, c'est le prénom de mon ami ! Enfin, bref. Mitsuki signifie "Jolie Lune". Je n'ai plus les détails exacts de cette appellation... Mais je sais qu'elle est très importante pour Papa et Maman. C'est pour ça que j'aime énormément mon prénom... Même si ça peut sembler très bête. J'ai toujours été proche de mes parents. Sans doute est-ce parce qu'ils ne m'ont jamais... Vraiment materner. Ils m'apprenaient ce que tout enfant doit apprendre de ses parents en me laissant énormément de liberté... Ce qui m'a également permis de découvrir le monde à ma façon, avec mes yeux d'enfants, puis mes yeux d'adolescente...

L'image de la maison d'Allen en feu me revint à l'esprit, et je frissonnai. Ces yeux qui m'avaient aussi permis de voir la "fin" de ma vie... Avant que je ne découvre Terrae qui m'apporta l'espoir de revoir un jour mes parents... Ainsi que ceux d'Allen.

-Et puis, sinon... Je suis arrivée à Terrae il y a un peu moins d'un an... A quelques mois près !


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##   Dim 19 Fév 2012 - 16:00
Magellan K. Gray

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Au moment où il avait dit qu'il n'était qu'une jeune recrue parmi la masse d'élèves de Terrae, Magellan aperçu clairement la stupeur dans les yeux de la jeune Mitsuki. Alors comme ça, le fait qu'il soit aussi âgé en étonnait plus d'un ici. Cela était dans le fond bon à savoir. Qui sait, peut être que cela pourra lui servir un jour...

Il put aussi voir que la jeune fille ne semblait pas particulière enthousiaste à l'idée de parler de son passé. Dans un sens il l'a comprenait : si tous les pensionnaires de cet endroit avaient tous subis des épreuves douloureuses, rares devaient être ceux à avoir une folle envie des les étaler face au premier venu.
Mais aussi, cela était pour notre ami une mine inégalable d'amusement. Non pas qu'il se délecte de toutes ces souffrances, loin de là. C'était la possibilité d'en savoir plus sur chaque personne qui l'entoure tout en entendant autre chose que des histoires banales. Bien qu'en soi, il est impossible de considérer une vie humaine comme étant banale, quel qu’elle soit.

Le moment était venu d'écouter. Focalisant toute son attention sur ce qu'allait lui dire Mitsuki, notre ami oublia pendant quelques secondes le monde extérieur...
...
Grande ville, banlieue, parents, meilleur ami... Même si c'était bref, cela laissait voir qu'elle n'était rien de plus qu'une enfant banale. Mais l'esprit de Magellan lui soufflait de ne se pas se fier à ce premier jugement, trop rapide. Si elle était ici, c'est que quelque chose de grave et traumatisant avait dû se passer. Quoi, il ne le savait pas encore.
Il ne savait pas pourquoi, mais il n'osait pas demander plus de précision à cette enfant. En temps normal, il lui aurait posé de but en blanc toutes ses questions et déstabilisées, les personnes en face de lui répondaient sans trop se rebeller. Mais depuis sa rencontre avec le Master qui l'avait emmené en ce lieu et celle avec le jeune Matthew, il n'était plus très sur que cette technique fonctionne.

De fait, il était légèrement déstabilisé, ne sachant pas quoi dire pour continuer la conversation. Continuer sur la signification de son prénom ? C'était certes très beau, mais il n'y avait pas de quoi faire un roman. Parler de sa vie ? Il voulait d'abord connaître la sienne...
Oh ! Mais oui, il avait des pouvoirs désormais. Il ne doutait pas que la jeune fille soit bien plus habile que lui. Mais cela pouvait être amusant de recevoir des conseils !

- Presque un an ? Du dois être très douée dans l'utilisation de ces fameux pouvoirs, non ? J'ai "reçu" les miens il y a très peu de temps, peut être pourrais-tu...

Et sans finir sa phrase il poussa sa tasse de café encore chaude et releva sa manche droite. Mettant sa paume de main face à son visage, il ferma les yeux quelques instants, essayant de se concentrer.
C'était le première fois qu'il retentait cette expérience depuis celle de la Salle des Masters. Pourtant, comme un lieu depuis longtemps connu, la Salle Grise était toujours là, la table avec la Coupe de Vent et le Micro aussi. Tout le long de son corps il sentit s'activer l'Air. La sensation était presque familière.
Dans sa paume, le même petit cyclone à échelle très réduite se forma alors rapidement. Il sentait que la vitesse à l'intérieur était phénoménale, mais aussi croissante. De fait, Magellan comprit trop tard que cela pouvait se révéler dangereux, surtout qu'il ne maîtrisait pas le moins du monde le tourbillon dans sa paume...
Sans qu'il ait eu le temps de réagir, tous les objets léger à proximité immédiate de sa main s'envolèrent dans une direction plus ou moins aléatoire. Dont sa tasse de café, qui partit avec un grande gerbe de liquide chaud se fracasser sur le crâne du serveur qui se tenait non loin.

Notre ami regarda avec effarement ce qui venait de se passer. Lui qui avait horreur d'attirer l'attention. Entre temps, sans qu'il s'en rende compte et d'une manière qu'il ignorait lui même, le mini cyclone avait disparu de l'intérieur de sa main.
Déjà se faisait entendre les hurlements du pauvre serveur, coupé par les débris de tasse et brûlé par le café qu'elle contenait. Regardant Mitsuki avec de grands yeux, l'idée qui allait le sauver lui apparu comme une évidence !

- On se repli !!!

Et joignant le geste à la parole il se leva, saisit son chapeau ainsi que la main de Mitsuki et sortit en courant du magasin. Une fois dans la rue, il lâcha la main de la jeune fille et parla précipitamment, tout en regardant derrière lui.

- Tu irais où pour te cacher toi ?

En y repensant, il était peut être un peu trop extrême dans ses réactions...


Spoiler:
##   Ven 2 Mar 2012 - 14:04
Mitsuki Hojitake

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Même s'il n'était pas Master, Magellan semblait vraiment être quelqu'un de très réfléchi et d'intelligent. Je n'avais pas besoin d'être très perspicace pour le savoir : ses silences, ses moments de réflexion, tout cela en disait déjà beaucoup ! Je souris doucement, au moment où il entendit que j'étais à Terrae depuis un an. Son regard sembla s'illuminer, tandis qu'il prenait la parole :

- Presque un an ? Tu dois être très douée dans l'utilisation de ces fameux pouvoirs, non ? J'ai "reçu" les miens il y a très peu de temps, peut être pourrais-tu...

Humm... Disons que "très douée", je n'en étais pas sûre... Il y avait carrément mieux ! Comme toujours après tout. Mais après, donner quelques conseils, pourquoi pas ! Même si dans les faits, je ne savais toujours pas quelle était son affinité.
Cela dit, je dus penser un peu trop vite, car quelques instants plus tard, une petite tornade se formait dans la paume de sa main. Le cyclone tournait vite... Même trop vite. Je crus d'abord qu'il allait refermer sa main dessus, cesser de l'alimenter ou dans tous les cas faire quelque chose pour le stopper avant qu'il n'échappe à son contrôle, mais ce ne fut pas le cas.
La puissance ne cessa d'augmenter, et les objets autour de lui commencèrent à s'élever. Je penchai la tête juste à temps pour ne pas me prendre une cuillère en pleine tête. Cela dit, le serveur, lui, n'échappa pas à la tasse de café, encore pleine et chaude, de Magellan qui s'éleva dans les airs pour voler dans sa direction, se renversant d'un coup sur son crâne sans que personne n'ait pu arranger quoi que ce soit.
Alors que je reportai mon regard, un peu effrayée, sur Magellan, je remarquai premièrement que la tornade avait disparue, et deuxièmement, qu'il était aussi effrayée que je semblais l'être.
Ah oui. Alors effectivement, il n'avait été initié que depuis peu... Mais mince ! Comment est-ce qu'on n'allait réparer tout ça maintenant ? Je n'allais pas le laisser gérer ça tout seul, ça ne m'aurait pas ressemblé...
Cela dit, je n'eus pas le temps d'y penser davantage.

- On se replie !!!


Je le fixai, écarquillant les yeux, terriblement surprise par son élan, le ton de sa voix, et surtout... Le contenu de ses paroles. Cela dit, à nouveau, je n'eus pas le temps d'y songer que je m'en allais déjà, emportée par Magellan qui m'avait attrapé par la main pour ne pas perdre de temps avec moi dans sa fuite.
Une fois dans la rue, il me lâcha, se tourna très vite vers moi pour parler très rapidement.

- Tu irais où pour te cacher toi ?


Je le fixai, abasourdie. Et bien, l'idée que je m'étais faite de lui venait de changer radicalement ! Est-ce qu'il n'était pas un peu... Comment dire...? Du genre à exagérer ? Parce que là... Bon, d'accord, le serveur était assez mal, mais de la à fuir comme ça ? Je veux dire... C'est peut-être bête, mais n'aurait-il pas été plus simple d'aller le voir, de s'excuser, et de l'emmener à l'hôpital ?
Enfin, sur le coup, je devais bien avouer que moi non plus, je n'aurais pas mieux agi. C'est un peu dur de prendre un regard extérieur sur soi-même quand tant de choses s'enchaînent d'un coup.
J'affichai alors un petit sourire, et je repris la main de Magellan... afin de nous téléporter dans le parc.

-Tu es déjà plus loin, comme ça,
lui déclarai-je dans un sourire taquin.

Je marquai une pause, relâchant sa main et affichant un sourire amusé.

-Cela dit, je pense que je suis plutôt pour l'idée de t'aider un peu ! Ou peut-être que mon meilleur ami, qui est d'affinité Air, pourra t'aider... Enfin, on verra. Mais il faut certainement pas que tu continues à faire des ravages comme ça !
ris-je, taquine.


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