Le départ d'Akira allait se faire sans bruit et sans regret pour qui que ce soit dans cette pièce, du moins c'est ce qu'il pensait. Seulement certains n'avaient pas l'air d'accord avec le fait que celui-ci s'en ail dans le silence complet, une branche vint tout à coup se mettre sur son passage, le faisant bondir en arrière. Tournant légèrement la tête vers le coupable de cet acte, il lui jeta un regard noir. Depuis quand s'opposait-on de la sorte à la volonté d'Akira..?

Alexander MacDowell, c'était donc le nom de ce jardinier qui lisait sans permissions dans les pensées de ses camarades. Au début Akira avait des doutes sur le don secondaire de ce jeune homme, mais sa dernière remarque confirma ses propos. Le blond n'avait rien dit sur dénommée Tomoyo et pourtant Alexander avait réussi à cité ses pensées.

Je vois... Fit-il.

Sans pouvoir y faire quelque chose, Akira n'était plus maître de ses mouvement, son corps bougeait mais ce n'était pas lui qui lui en donnait l'ordre. Serait-ce cette demoiselle qui était venu lui chuchoter de ridicules conseils qui en avait profiter pour lui jeter un sort?
Pourquoi se poser la question, le fautif ne pouvait être qu'elle.

Un long soupire désespéré sortit de la bouche d'Akira, il avait trouvé ce jeu amusant au début, mais maintenant il le trouvait de plus en plus lassant.

-Je n'ai que faire de conseils sortant de la bouche de jeunes idiots. Certains se prennent pour adultes parce qu'ils ont un peu plus d'expérience. Dit-il en regardant ce cher Alexander.
- D'autres croient que leur tour de magie font d'eux les plus fort. Je me demande si vous étiez aussi sûr de vous en arrivant ici. Là son regard se déposa sur Tomoyo. Auriez-vous l'habitude qu'on vous sous-estime très chère? L'idée ne m'avait même pas traversé l'esprit, vous pouvez le demander à votre ami le télépathe si vous voulez...

Il sentit peu à peu que son corps commençait à lui répondre, apparemment ce contrôle sur le corps des autres n'était que temporaire.

- Faites ce qu'il vous plait de Myouki vu qu'elle semble d'accord. Mais vous feriez mieux de vous regarder avant de donner des conseils aux autres.

le marionnettisme de la créature de rêve enfin dissipé, Akira leur tourna une seconde fois le dos pour aller s'allonger sur un banc à l'écart. S'ils ne voulaient pas qu'il parte, soit mais qu'ils laissent Akira libre de faire ce qu'il veut.

- Je ne suis peut être pas un exemple, mais je préfère m'entraîner seul plutôt que de m'abaisser à votre mentalité.

Je me mit à sourire face à la remarque de Tomoyo, ainsi qu'à ses pensées.. Elle avait l'air d'une fille assez sympa dans le fond.. Néanmoins, mon sourire disparut directement face aux pensées du jeune homme en face d'eux.. Il venait de retourner le dos à Tomoyo, cela ne présageait rien de bon pour lui.. Et en plus il osait se coucher.. Je ne donnais pas cher de sa peau. Quand à la jeune fille, son discours mental et oral me fit presque rire.. En très résumé cela donnait "Me faire défoncer ou me faire entraîner... L'entraînement". Mon envie de rire disparut, je me mis à penser qu'en fait, c'était surement la meilleure solution, je n'étais certes pas d'une nature belliqueuse, mais je n'aimais pas les personnes imbus d'elles mêmes.. Et Akira n'était humble en aucun point.. Dommage pour lui.. Laissant les fleurs glauques pousser silencieusement, je fixais mon regard directement sur Akira. Je n'aimais pas utiliser ce genre d'attaque car j'avais du mal à en doser la force, mais après tout, si j'y étais allé trop fort... Tant pis pour lui.. Je me mit à me concentrer sur son mental. Si vous préférez.. Lorsque j’entends les pensées de quelqu'un, c'est un peu comme si j'écoutais aux portes, mais je peux aussi forcer cette porte afin de m’immiscer plus profond encore dans l'esprit d'une personne. Je n'ai réussit qu'a franchir "deux portes" au maximum pour l'instant. Mais je n'avais pas envie de m'installer dans l'esprit d'Akira.. Pas pour l'instant, je voulais qu'il résiste.. Car si résistance il y a, la force est utilisée... Faisant en sorte qu' Akira se rende compte que j'essaie de rentrer dans son esprit, en (oups) parlant mentalement. Je me mit alors à l'assaut de la porte. Je vais vous redonner une image pour que vous compreniez.. Lors d'un siège, on utilise des catapultes, disons que dans ce siège où Akira ne peut qu'encaisser, je m'attaque à la porte au maillet... Généralement, les personnes atteinte par cette attaque réagissent similairement, mais a des stades de douleurs différents. Mais tous disent que l'attaque se manifeste comme une migraine immense et un crissement perpétuel comme une plaque de tôle en train d'être sciée.

Ressortant de son esprit et ne prenant même pas la peine de voir s'il se portait bien ou non, je me mis à fixer Myouki.

- Bien, à nous maintenant.. Comme tu peux le remarquer, la salle est à mon avantage. Soit prête à parer ou esquiver n'importe quoi.. Venant de n'importe où... Et sans aide... métallique..

Prenant une grande respiration, je plongeais ma main dans une petite bourse accrochée dans mon gilet. Sortant quelques graines, je pris quelques secondes pour insuffler un peu de puissance en elle. Avec un geste vif, je lançais ces graines qui, au contact de l'acier se développèrent en plante rampantes et forcèrent hallebarde de la jeune fille à rejoindre le sol. Tirant de la puissance à l'arbre que j'avais précédemment utilisé, je pus lancer presque automatique une grosse attaque. De partout, des ronces fusèrent.. D'abord de taille normale puis arrivant au sol (ou au plafond, cela dépend de l'angle) avec une grosseur démesurée. Je crois que ce bâtiment aura vraiment besoin de rénovations..

Akira pensait que son précédent discours allait faire réfléchir les deux "brutes" sur leur attitude immature. Seulement ceci eut l'effet contraire de ce qu'il souhaitait et il ne fit qu'augmenter la tension qui pesait sur lui.
Heureusement, il n'avait peur de rien. Pas même de la mort, ni même de nouvelles marques qui viendraient salir son corps si parfait, car par chance, les personnes d'affinités Air dans cet établissement savaient très bien faire cicatriser ce genre de blessures.

Par contre, ces soigneurs n'étaient pas capable de tout. Comme par exemple, soigner les maux de têtes provoquer par un parasite qui tente d'entrer dans votre esprit. Fixant alors ce "parasite", Akira savait bien qu'il ne pouvait gagner une guerre mentale contre ce jeune homme, il savait juste que si celui-ci continuait de lui torturer l'esprit, il tenterait de lui enfoncer son katana entre les deux yeux.

*Sort donc de ma tête, sinon je te ferait regretter tôt ou tard d'être venu au monde...*

Ce n'était pas le genre d'Akira de lancer de telles menaces, mais il n'avait pas le choix. Parfois il fallait un comportement d'enfant pour faire comprendre aux enfants ce qu'ils risquaient.

En parlant d'enfant, la deuxième personne immature de cette salle d'entrainement, Tomoyo, vint s'asseoir gracieusement sur lui. Que croyait-elle obtenir comme cela? Son charme n'avait aucun effet sur Akira, qui d'ailleurs ne se gêna pas pour ignorer la créature tentatrice... Du moins jusqu'à ce qu'il sente cette dangereuse chaleur qu'elle provoquait, ainsi que le changement dans le ton de sa voix.

- Par contre, ne t’avise plus jamais, jamais, de me tourner le dos et de me manquer de respect de la sorte.

L'ongle de demoiselle, si inoffensif semblait-il, était aussi brulant que du métal en fusion. Elle s'en servit donc pour marquer le jeune homme d'une brulure mémorable.
Même si aucun son n'était encore sortit de sa bouche, ses sourcils qui se froncèrent, montraient que le blond n'était pas resté indifférent à la douleur que lui avait provoqué cette brulure en forme de T.

Rester là à ne rien faire après ce qu'elle venait de lui faire? Jamais.
Akira n'allait pas rester les bras croiser face à cette trainée qui avait éveillé sa soif de sang de femelle. Elle était aller trop loin.
Agrippant alors cette femme par le poignet, il l'attira contre lui en la laissant de dos à lui. Il plaqua ensuite la lame blanche sous la gorge de la jeune femme avant de regarder le dénommé Alexander.

- N'essaye même pas de tenter quelque chose, ou sa tête risquerait de tomber par terre.

Approchant son visage l'oreille de la garce il ajouta.

- Il serait dommage de sacrifier un si joli minois.

Sans détacher ses yeux rouges de ceux du jardinier, Akira déposa sa langue sur le rebord de l'oreille son otage et ne se gêna pas pour le lécher avec élégance. Bien sûr il ne s'arrêta pas là, sa main se posa sur le ventre de sa victime et glissa lentement vers le bas pour se stopper non loin de son intimité.

- Lis dans mes pensées si tu crois que je bluff, tu sais très bien que je n'hésiterais pas à lui trancher la gorge.

J'observais Akira sans bouger, figé dans un sourire presque effrayant. Tout ce qui se déroulait ne semblant ni m'atteindre, ni atteindre Myouki. Je me contentais de regarder le jeune homme s’exciter sur Tomoyo. Pourquoi ? Vous le comprendrez bien assez tôt..
Tandis qu'Akira continuait de bavacher tout en léchouillant la dite oreille de la jeune fille, je persistais à sourire, comme amusé du comportement futile du jeune homme, comme si je voyais quelque chose que lui ne voyait pas.

- Akira .. Akira ... Akira. Toi qui te prétend si bon, si beau, si fort et si doué.. Toi qui pense être si doué pour parvenir à nous ridiculiser... Ton esprit.. Oui, ton esprit, ne s'est pas douté que si j'ai réussit à le percer et à l'écouter une fois, je n'aurais pas put le faire une deuxième fois.. ?

Partant d'un rire presque glaçant, j'écartais les bras. (Vous savez comme les grands méchant qui les écartent en secouant leur cape et qui font apparaître tout les mini-méchants.. Non ? Tant pis..) Mon visage se brouilla un instant, comme une mini-coupure de télévision.. Puis tout d'un coup, l'image même de la vue entourant Akira se brisa comme un miroir. Tomoyo se tenait près de moi.. "Enlacée" par les bras et les mains baladeuses d'Akira, se trouvait une branche qui était désormais menacée d'un sort ridiculement funeste à cause du Katana du jeune homme placée au niveau de sa go-... .. branche .. ?

- Croyais-tu réellement ... Pensais-tu réellement que j'allais te laisser ne serait-ce que poser ta main sur elle sans rien dire ou faire Akira Buichi.. ? En passant.. Je pense que je vais avoir une discussion avec notre chère directrice.. Et sinon... Le spectacle t'a plut Tomoyo.. ?

Vous allez me dire : Mais tu es méchant ! et prout prout prout ! Mais jm'en fout.. Qu'est ce qu'il y a de plus drôle que de voir quelqu'un subissant une illusion .. ? Montrer aux personnes présentes ce que la victime voit.. Or.. Si Tomoyo à vu ce qu'il voulait faire de son corps.. .... Je ne préfère rien dire et laisser la virtuose s'exprimer..

HRP:

Toucher une femme de la sorte pendant qu'Akira la tenait en otage ne faisait plus de lui le gentleman modèle qu'il essayait de faire paraitre. Son masque était tombé, il révélait enfin sa vrai nature. Heureusement pour lui il n'y avait que deux témoins... Supprimer l'un d'eux n'aurait pas été négligeable, le second aurait attendu son tour plus tard.

Seulement la position de force dans laquelle se croyait le blond n'était qu'imaginaire. Très vite la créature de rêve qu'il possédait devint une vulgaire branche difforme, c'est là qu'Akira comprit qu'il avait encore été victime des capacités du jardinier.
Fixant alors le jeune homme brun, il lui jeta un regard menaçant avant de se détacher de cette branche qu'il n'hésita pas couper en deux comme une vulgaire bout de bois. Akira se sentait ridiculisé. Se faire avoir de la sorte n'était pas dans ses coutumes, d'habitudes c'était son rôle de ridiculiser les autres.
Néanmoins sa propre situation le fit rire, il posa sa main sur son visage pour le cacher et laissa échapper un rire nerveux. Son calme éternel venait-il d'être briser?

Ce fut donc au tour de Tomoyo de s'exprimer. Même si celle-ci n'avait pas été directement touché par les gestes osé d'Akira, celle-ci comptait les lui faire payer... et il ne fallait pas être voyant pour savoir que cela ne présageait rien de bon. Elle commença alors par faire fondre sa lame au passage de sa langue. Faire fondre l'acier par un geste aussi simple montrait bien qu'elle maitrisait son pouvoir à la perfection. Un katana forgé par son père, réduit en ce liquide en fusion qui s'égoutte sur le sol, un objet d'une telle valeur détruit en si peu de temps et par une femme. Lui qui l'avait honnêtement obtenu par la sueur de son front, venait de le perdre quelque secondes. Sans un mot, il laissa le pommeau qu'il tenait encore dans la main tomber au sol, la haine qu'affichait son regard suffisait pour que les autres comprennent sa colère.
Et comme si tout cela ne suffisait pas, Tomoyo se mit ensuite à le provoquer pour ensuite le faire doucement cuir dans ce cercle de feu. Allait-elle le tuer?

*Les femmes ne sont que des monstres avide de sang, elles tuent par plaisir comme elles t'ont tué.* Pensa Akira qui voyait sa mort arriver. *Ta vengeance ne sera pas accomplie mon frère, mais au moins je pourrais te rejoindre là haut...*

Sa prière fini, il ferma les yeux et écouta Tomoyo qui l'avait définit de "mec comme les autres", cela fit sourire Akira malgré les brulures sur son corps, la transpiration qui ruisselait sur sa peau et son kimono a moitié brulé. Car pour lui, elle se trompait une fois de plus.

Dans la salle d'entrainement ils étaient deux à se poser la même question: "Pourquoi n'en finit-elle pas?". Ces deux personnes n'étaient autre que Myouki et Akira.
Cependant la suite du spectacle fut gâcher à l'un d'entre eux, Tomoyo venait de forcer la jeune demoiselle à quitter la salle. Mais pourquoi..?

La réponse fut très vite découverte quand le feu cessa brusquement. La femme aux cheveux d'argent venait de l'épargner et se contenta d'une gifle plutôt que la mort pour le punir. Les poings d'Akira se resserrèrent automatiquement lors de l'impacte. Ses yeux s'ouvrirent alors, mais contre toute attente, le visage de Tomoyo n'était pas celui qu'il attendait. Les yeux larmoyant, elle n'avait plus l'air d'être la même.

Un bref moment de faiblesse comme celui-ci suffisait à Akira pour se venger. Levant alors la main, les doigts crochu, il voulu enflammer le bout de ses doigts, planter ses ongles brulant dans le cou de cette garce et ainsi les faire pénétrer au plus profond de sa gorge.
Mais les seules qui purent voir ces images ne furent qu'Alexander et Akira. Car les actions qu'avait entreprit le jeune homme aux yeux rouge changèrent à l'instant où il entendit ce:"Ne soit pas comme lui"

De l'hésitation..?
Une occasion comme celle-ci, il n'en aurait pas deux. Pourtant à la place de faire cette chose horrible qu'il avait imaginé, il posa délicatement sa main sur la tête de la jeune femme. Caressant alors les cheveux de Tomoyo, il s'arrêta au niveau de sa nuque avant de la pousser doucement. En fin de compte, Tomoyo n'était pas différente de lui, elle était devenu ce qu'elle était à cause du sexe opposé. La soif de vengeance les avaient rendu comme ceux qu'ils détestaient le plus au monde...

Les gens comme nous ne pleurent pas Tomoyo. Dit-il en plaçant sa main sur la joue de celle-ci. Ils se contentent de souffrir en silence sans jamais montrer leur douleur.

Essuyant sa dernière larme avec son pouce, il retira sa main et fit s'évaporer la petite larme au bout de son doigt. Cette journée n'aura pas été de tout répit pour Akira, mais au moins il avait apprit une chose aujourd'hui: Les monstres comme lui et Tomoyo avaient encore des sentiments... de vrais sentiments.

Akira ne resta pas pensif plus longtemps, car il savait que même ses pensées étaient écoutées par quelqu'un. Il décida donc de lui laisser un dernier message par la pensé avant de s'évanouir dans le décore grâce à son invisibilité.

*Qui aurait pu croire que derrière cette carapace dure comme fer, se trouve une femme sensible... Continues de veiller sur elle.*