Deuxième jour … troisième jour ? Je ne savais pas depuis combien de temps j’étais ici, et à dire vrai … je n’aimais pas cet endroit. Je n’avais personne sur qui jeter mon dévolu, soit les filles hurlaient en voyant un garçon, soit je me retrouvais devant des enfants, la galère pour une petite bourgeoise n’admettant que le gendre féminin à ses côtés.

Sortant de ma chambre en claquant la porte, je décidais de sortir de ce pseudo enfer qu’était Terrae pour moi. Il fallait que je me trouve une proie et vite ! Je n’en pouvais plus, cette douleur qui grognait dans mon estomac et mon être me demandant des désirs charnels étaient insupportable. Mes pas me menaient instinctivement vers le portail, croyant être la seule près de ce lieu, je fus surprise de voir un Master et une nouvelle arrivante si j’en concluais avec le fait qu’elle avait une valise en main. M’approchant de ceux-ci, je saluais le Master en faisant un faux sourire jaune. Son regard quant à lui disait pertinemment bien « fais une connerie, je t’attrape au quart de tour », la poisse.

Me retournant vers la jeune inconnue qui me sondait du regard, je l’examinai un instant avant de me pencher vers elle et la saluer poliment. Tendant une main ferme en disant mon nom, j’attendis qu’elle la saisisse et me réponde.

- Shizuru Fujino, tu es nouvelle n’est ce pas, comment t’appelles-tu ?

-Salut , je suis une nouvelle je pense que tu l'avais remarqué . Je m'appelle Shin, Shin Heyon. Ravie de voir une nouvelle tête!

Encore une enfant ? Non mais cet endroit était une garderie ou quoi ? La regardant avec un air faussement content, je serai sa main avant de la lâcher. Elle n’avait pas l’air très bavarde à vrai dire, après s’être présenter, plus aucun son ne sorti de sa bouche. Timide ? Idiote ? Ou juste … incapable d’engager la discussion ? Décidant de combler ce vide en lui accordant un sourire, je pris la parole.

- Shin-San dans ce cas, sais-tu quel est cet endroit ?

Voyant le Master me regarder de travers avant de nous faire un signe de la main en partant, je soupirais lourdement avant de reporter mon attention sur la petite.

- Il est relativement … froid. Barbant si je puis me permettre.

-Alors c'est Shin et non Shin-San. Cet endroit doit être plus qu'ennuyeux.

… Rire ? Pleurer ? Ignorer ? La regardant de travers après ce qu’elle venait de me dire, je laisser échapper un rire moqueur avant de reprendre mon sérieux et déclarer d’un voix faussement enjouée :

- Ara … Ne sais-tu donc pas que nous sommes au Japon, Shin-San ? Et que de ce pays nous utilisons des préfixes à la fin des noms des gens ? Je ne me permettrai pas de t’appeler seulement par ton prénom, nous venons à peine de nous rencontrer.

Prenant un instant pour regarder son expression, je levais un sourcil quand son visage montrait son incompréhension. Ara, les étrangers dans notre beau pays ! Quel malheur n’est ce pas ? Voyez-vous ces gens sans culture venir saccager nos temples avec leurs odeurs abominables ou encore avec leurs « fast-food » ? évidemment il y en avait ici, mais pas autant que dans leurs pays sales ! Ils n’ont ni gout, ni éducation ! Des barbares oui !

- Je te prierai donc de m’appeler Shizuru-Sama étant donné que je suis ton ainée. D’où viens-tu donc ?


PS : essaye de respecter le nombre minimum de lignes qui est dix ;) et plus c'est encore mieux ^^

- Oui je sais que nous sommes au Japon. Pour moi c'est nouveau et les surnoms j'aime pas.

Ce ne sont pas des surnoms mais des préfixes. Si j’avais eu l’audace de l’appeler en raccourcissant son nom, j’aurai peut être compris ce qu’elle voulait dire par là, mais ce n’était effectivement pas le cas. Quelle plaie cette fille, pourquoi dois-je donc me coltiner des gens pareils à longueur de temps ?

- Et bien Shizuru-Sama je viens de France oui de très loin. Juste je commence a être fatiguée ... Le masters vas me faire visité ?

La France ? Je l’aurais plutôt prise pour une américaine. Moi qui croyais que les Français avaient un temps sois peu de savoir vivre, voilà que je tombais de haut … une fois de plus. Lui tournant le dos en faisant un signe de la main, je déclarai d’un ton las :

- Si tu n’as pas remarqué ton très Cher Master nous a déjà quitté, si tu cours maintenant, tu pourrais le rattraper.

Me tournant vers elle en la regardant froidement, je me disais que cette rencontre avait pourrie ma journée et par dessous tout, avait coupée mon envie de me trouver une proie. Tomber sur ce genre de gens quand on veut s’amuser est tout simplement … dérageant. Partant sans attendre une quelconque réponse de sa part, je décidais de retourner à ma chambre. Autant rester seule que se coltiner des imbéciles nés.

- Au revoir.