- Ma ... Singularité.

Un mot qui voulait dire plein de choses. Être différent des autres, pouvoir montrer qu'on possède ce petit quelque chose que les autres n'ont pas. Aux yeux d'arsax, la jeune femme était-elle importante ? Il est vrai qu'on a tous sa façon de penser. Et c'est pour cela que ces sentiments font qu'ils détruisent. L'être humain est dangereux et subtil. Nos deux protagonistes se tenaient devant la porte des douches. Fallen tenait ses affaires dans ses mains, elle remercia son ami et décida de rentrer à l'intérieur de la pièce. C'était une salle blanche, des miroirs étaient posés au dessus des lavabos, les douches étaient un peu plus loin dans le fond de la pièce. Posant ses vêtements et sa serviette, celle ci pensait à celui pour qui elle éprouvait des sentiments. Ici, ils seraient seuls. Personne pour les regarder ... D'un coup de folie, elle décide de courir en direction de la porte, l'ouvrir rapidement et se rendre compte qu'Arsax était déjà en train de partir. Le rouge aux joues, la jeune femme court vers lui, prenant sa main et l'emmenant à l'intérieur de la salle. Refermant la porte à clef, Fallen se pose contre la porte et regarde le jeune homme avec envie et appétit.


Un temps. Encore. C'était comme si les aiguilles de la montre s'arrêtaient pour ne plus afficher l'espace et le temps. Son coeur tambourinait contre sa poitrine. Serrant la robe contre elle, à moitié séche, la jeune femme décide de s'approcher de celui pour qui elle allait enfin tout avoué. Serait-ce possible ? Allait-il l'accepter ? Fallen fait un pas, puis un autre et encore un. Levant sa tête, la rêveuse prend le bandeau d'Arsax et le défait. Revoyant cet oeil rouge et violet, des couleurs tellement belles et attractives. La jeune femme rougit, de ses petites pattes, toucha le visage de cet homme aux cheveux blanc et avança ses lèvres qui se posèrent sur son futur. Ce futur qu'elle considère comme folie. Cependant il faut savoir oser.

Ses lèvres étaient douces. La tendresse de ce geste était comme une plume caressant la peau. Apaisant. C'était ainsi qu'elle montra ses sentiments, sans lui dire, seulement par les gestes. Touchant du bout des doigts ses bras puis son torse, ses lèvres descendant jusqu'à son cou et l'embrassait, lèvres en feu. C'était de l'amour. Un véritable amour. Fallen n'avait jamais ressenti ce sentiment, c'était intense et fusionnel. Elle ne connaissait pas les limites et laissait libre cours à son corps de faire ce que bon lui semblait. Tout ce qu'elle faisait, c'était vivre dans son rêve, dans sa bulle. Sans comprendre que ce qu'il se passait était réel. La jeune femme commença par retirer sa robe. Puis à un moment, ses yeux ébahis reflétaient presque son âme, d'une lueur bleu pâle, presque humide. D'une voix triste et apeurée, elle l'embrasse une fois et lui rétorque :

- Je ... me laisse emportée. Je ... suis désolée. Arsax. J'ai tellement envie, de toi. Je ne comprends pas. Excuse-moi.

Ce n'était donc pas un rêve. Ce qu'elle désirait en cet instant présent c'était être dans les bras de son amant. Amant hein ? Quel drôle de mot pour désigner la personne qu'on aime et qui nous aime en retour. Il y aurait d'autres synonymes mais celui là allait bien dans le contexte. Une peur l'avait prise sur le fait mais disparu aussitôt une fois qu'Arsax parla d'une voix posée pour lui annoncer qu'il avait les mêmes désirs. Voir plus. Il voulait la rejoindre. Fallen vira au rouge et détourna son regard. Un large sourire puis ferma les yeux en l'embrassant doucement. Elle le traîna par la main et lui indiqua qu'elle allait se dévêtir. Sa robe était à ses pieds. Tournant le dos à son amant, la rêveuse décida d'enlever délicatement ses bottes puis ses sous vêtements. Elle était mise à nue, une rougeur au niveau des joues. C'était la première fois qu'elle se découvrait ainsi. Elle entoura sa taille de la serviette qui prenait la forme de son corps. Laissant ses affaires propres sur le rebord du lavabo, elle prit son shampoing et son gel douche puis se dirigea en compagnie d'Arsax vers un endroit tranquille.

L'eau chaude ondulait sur le corps de la jeune femme. Ses produits de toilettes à ses pieds. Sa serviette était enlevée et mise de côté afin de ne pas tremper dans l'eau qui jaillissait du pommeau de douche. Elle regarda Ars' et s'avança vers lui, l'entourant de ses bras frêles. Posant sa tête contre le torse de celui ci, l'eau s'écoulant sur leur tête. Les cheveux trempés, la couleur mauve fonçait à ce contact. Relevant la tête, ses yeux bleus ne voulaient pas quitter ce précieux regard amoureux. Ses lèvres retouchèrent ceux de son amant et ne voulaient pas quitter cette peau si agréable au toucher.

- Arsax ... Je semble être une enfant ainsi. Je suis... un peu gênée. Cependant, j'ai envie de découvrir ce que c'est. Je veux en apprendre plus... Je mène la danse ?

La jeune fille se baissa en embrassant chaque partie du corps de son bien aimé, sa poitrine contre le torse de celui ci. Puis, elle commença par lui faire du bien. C'était délicat. Jouant avec sa langue parfois. La scène devenant très érotique, tous les gestes n'étaient pas fait que par hasard. Changeant de mouvement, lent, rapide. Cette relation, à quoi menait-elle vraiment ? Était-ce trop rapide ? Ou bien une simple histoire qui débutait et qui se finirait comme à la fin de chaque bons moments ? En tout cas, tout ce qu'elle désirait en cet instant, c'était pouvoir ressentir chaque mouvement, chaque soupir d'Arsax. Comment ne pas résister à une telle sensation ? La jeune femme remonta pour embrasser de nouveau son amant et guida sa main vers sa partie intime.

- Je te veux, je peux ?

Un regard. Un plaisir charnel. Ce désir. Dans la tête de la jeune femme, c'était volcanique. Une éruption de chaleur, le sang qui coagulait à une telle vitesse comme si elle s'était piquée à une certaine dose d'héroïne. C'était le délice et la luxure confondu. La rêveuse était comme la succube du démon. Leurs cœurs palpitants avec hardeur face aux sentiments qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre. Arsax décida de franchir le pas. La plaquant contre le mur pleine de buée et d'eau qui ruisselait. L'eau qui jaillissait du pommeau de douche les arrosait et trempait la pièce. Fallen échappait quelques gémissements de plaisir. Cette situation rendait les jeunes protagonistes en extase. La jeune femme désira les lèvres de son amant, par une danse charnelle et langoureuse. Puis vint le moment où leurs corps furent liés. Cette première danse fut douloureuse au premier abord puis devint un réel plaisir. Étroit était la paroi du tunnel. Sombre et sans lumière. La jeune femme laissait échapper quelques soupirs et exprimait par gestes ce qu'elle ressentait. Des minutes passèrent sous cette douche. C'était doux. Agréable. Non pas violent comme si c'était une scène érotique du net. Non. Cette fois, on ressentait l'amour et la grâce des deux corps.

- Je ... si tu continues ...

Encore un peu. Doux. Lent. Rapide. Soudain, la paroi se resserre, le corps tremble d'excitation. Fermant tout deux leurs yeux, la jeune femme sentit en elle un pur délice, ce plaisir qui vous fait grimper au Nirvana et qui ne dure, malheureusement, que quelques secondes. C'est ce plaisir si intense qui fait que les Hommes ont besoin d'être assouvis. Ce plaisir qui, une fois que tu l'as goûté, te donne envie de recommencer. Arsax trembla et exprima son ardeur, déversant son contenu laiteux. Ils étaient épuisés par l'afflux de leur désir. Caressant le corps de son bien aimé, il la prend dans ses bras et lui murmure ces mots "Je t'aime". Deux mots qui veulent tout dire. Une représentation de leur amour par cet entrelacement. Arsax joua avec son pouvoir et créa un coeur d'eau. C'était beau et cela atteignit le coeur de la rêveuse qui s'emballa encore un peu. Que devait-elle dire ? Est-ce vraiment ce sentiment l'amour ? Fallen connaissait l'amour sous la forme de l'amitié et familiale. Désormais, cet amour était celui d'une personne rien que pour soi. D'une personne prête à tout pour rendre à l'aise. Embrasser. Câliner. Parler des secrets et partager ses rêves.

- Je t'aime, Arsax, dit-elle dans un soupir.

Le regardant de ses yeux bleus, elle lui lance un regard amoureux et l’emmène jusqu'au gel douche et au shampoing. Même après un tel effort sous la douche, ils avaient chaud. Le fait de rester longtemps sous l'eau avait fripé leurs doigts. Se moussant jusqu'à sentir bon, Fallen malaxa ses cheveux mauves puis les rinça sous l'eau chaude. Enfin propre, elle ferme l'arrivée d'eau et va chercher une serviette. Se séchant le corps, essuyant ses bras puis ses jambes et enfin les cheveux pour passer la serviette à son amant. L'ayant amené ici, il n'avait pas pu prendre d'affaire de rechange ni même pu apporter une serviette. Tout deux n'auraient pu prévoir ce qui allait se produire. La rêveuse se vêtit d'un petit sweat à manche longue de couleur bleu et turquoise, brossant avec ses doigts les mèches de cheveux puis se vêtit d'un jean. Enfilant des chaussette et de nouveau ses chaussures, lançant un regard taquin à celui pour qui elle éprouvait des sentiments.

- J'aime ton regard. Tes yeux sont si beaux ... Tiens, voilà ton bandeau. Attends, je te l'attache. Voilà. Notre secret sera bien garder. Je t'aime.

Elle l'embrasse langoureusement, lui touchant le visage avec douceur et lui indique qu'elle va aller dans sa chambre se recoiffer et aller prendre un déjeuner pour ensuite s’entraîner seule dans la salle d'entrainement. Où elle jouera avec son pouvoir.

Fallen se retourna vers son amant, un grand sourire aux lèvres. Lui prenant la main, celle-ci l'embarqua dans sa chambre, ouvrant sa porte et la refermant derrière. Ils étaient maintenant de retour dans la pièce où ils avaient faillit s'embrasser. Fallen mit ses affaires sales dans une corbeille en osier juste derrière son lit. La pièce était assez grande pour y faire entrer 3 personnes. S'installant près de sa coiffeuse, elle tendit une brosse à Arsax pour qu'il lui peigne les cheveux. "Vas-y, je t'en prie", déclare t-elle. C'est ainsi que le temps passait. Les cheveux mouillés s'égouttaient sur le sol et ses vêtements. Au moins, Fallen avait plus chaud que lorsqu'elle s'était retrouvé dehors en plein hiver à 7h du matin avec un enfant en train de faire l'ange à même le sol enneigé. Arsax lui indiqua qu'il avait terminé de lui brosser les cheveux. Le remerciant, la rêveuse prit une pince pour ses cheveux pour les relever un petit peu. Elle prit du maquillage et mit un peu de fond de teint pour éviter de voir son teint pâle. Un peu de eye liner et de crayon noir pour le contour des yeux, du mascara pour ses cils. Se sentant beaucoup plus aisée dans cette tenue et plus fraîche, Fallen esquissa un sourire et alla près de la fenêtre. Le ciel était magnifique, pas de nuage pour cacher. C'était un de ses jours où l'on se sent bien et en sécurité, où on se dit que rien ne peut arriver et que tout est fait pour avoir une journée juste magique. La matinée avait très bien commencé avec Einar, désormais avec Arsax, la flamme interne qui l'animait était vive et chaleureuse. Se retournant, elle poussa du doigt Ars' sur le lit, monte sur lui et l'embrasse. Leurs mains jointent et dans un élan amoureux. Dessinant les courbes de son corps, Fallen ne pouvait résister à cet homme. L'espace d'un instant, elle décida de lui retirer de nouveau son bandeau pour admirer son regard. Elle lui rétorque :

- Vraiment Ars', je ne comprends pas pourquoi tu ne retires pas ce bandeau. Tu en devrais pas avoir honte. Tu es de nature eau, timide et gentil. Mais cet oeil fait ta particularité. TU ne devrai craindre personne. Nous sommes sur Terrae. Je n'ai rien à cacher ... Je t'ai déjà dévoilé mon coeur et mon corps. Je suis vraiment bien aujourd'hui. Je respire. Oui. Regarde à l'extérieur. Je me sens ... vivre. Tu sais, comme lorsque tu respires la bonne odeur de l'herbe mouillée et tondu. Le fait de sentir l'air passer dans tes poumons, inspirer, expirer. Je suis comme un oiseau libre. Je vais où le vent me guide, me portera. Je suis l'être qui vole jusqu'à ce que mes rêves se réalisent. J'irai où le Destin me guide. Je ne serai jamais marionnette de quiconque. Je ne serai ni maître, ni apprivoisé. Je suis, Libre.

Fallen semblait vraiment être dans sa bulle. Son rêve. Celui qu'elle nommait Dreamscape. Et elle sent qu'il manque quelque chose. Où est donc ce petit chat blanc qui venait lui câliner la joue lorsqu'elle rêvait ? Où était cette auberge et ce trou béant où ils avaient passés leur nuit, tristes et seuls sans personne ? Dreamscape. Et ces lettres écrites ? Il fallait qu'elle les retrouve. Il y a peu de temps, une aura émanait de quelque part, de quelqu'un. Cette aura qu'elle retrouvait dans son rêve. De qui était-ce déjà ? Il fallait retrouver cette personne. Retrouver Dreamscape. Et s'envoler de rêves en rêves. Sortant de sa torpeur, la jeune femme semble surprise. Toujours sur son amant, elle décide de se retirer et de s'excuser pour son manque de conscience.

- Il n'y a pas si longtemps, je parlais à quelqu'un et j'ai perdu conscience. Quelques minutes après je l'ai perdu de vue. Puis je l'ai cherché et l'ai retrouvé. Je ne comprenais pas trop. Ces temps ci, depuis que je suis sur Terrae, j'ai l'impression que ça m'arrive souvent, ces pertes de conscience. Uhm ... Pour le dîner je ne dirai pas non. D'un côté, je pense y aller un peu plus tard vu qu'on a prit notre petit déjeuner vers 10h30 - 11h. Oh je sais ! Tiens, prend mon numéro. Appelle moi où laisse moi des messages quand tu en as envie, dit-elle avec un clin d'oeil.

La jeune femme prit son téléphone qui se trouvait sur sa coiffeuse et lui passe son numéro de téléphone. Celle ci lui demande de lui envoyer un texto pour enregistrer son numéro. En y réfléchissant, c'était tout de même passer vite... Peut être trop vite. Une peur. Une crainte. Non. C'est reparti.