PV : Camus

J'écoutais la réponse de Sixtine et j'éclatais de rire, parfait miroir de mon jumeau qui rit en même temps que moi.
Je fis un clin d'œil complice à Amadeus qui me répondit par un sourire amusé. Du coin de l'œil je vis la jeune fille tourner la tête à droite et à gauche et je fis de même intrigué. Je repérais une bande de filles qui chuchotaient en lançant des regards bizarre à mon frère et à moi. Lorsqu'elles se rendirent compte que je les fixais elle se mirent à s'agiter et se pousser du coude en gloussant. Une pleine tablée de garçon assez baraqués fixaient leurs regards noirs sur nous, l'air de chercher la bagarre. Je soupirais puis me tournais vers Sixtine quand elle reprit la parole en riant :

Moi je veux bien ! Mais quand je dis « on court », vous courez.

J'éclatais de rire et finis mon jus avant de me lever. Je rétorquais amusé :

Tu veux vraiment qu'on fasse un concert ici ? Avec la chanson que je suis sensé chanter, on est dans le pétrin si on se met à jouer ici !

Je me grattais la nuque, gêné. C'est vrai que cette chanson est assez aguicheuse. J'allais donc poser mon plateau laissant Ama et Sixtine ensemble.

PV : Amadeus

J'affichais un sourire railleur en voyant mon frère partir l'air gêné. Je le savais ! Il veux chanter Orange Rhapsody ! Je pris la hanse de la housse de mon saxo et prit Sixtine par la main pour l'entraîner hors de la cafèt' en expliquant l'attitude de mon frère :

En fait, Camus est du genre froid et c'est pas du tout dans son genre de chanter des trucs osés... En fait c'est moi qui ai écrit les paroles juste pour l'embêter ! Du coup, elles sont assez... aguicheuses ? Bref, tu vas découvrir Camus façon mannequin ! Son métier obligeais à ce qu'il soit assez dragueur !

Sur ces bonnes paroles j'éclatais de rire jusqu'à ce que j'entende la voix froide de Camus, pleine de menaces, qui retentit près de mon oreille :

De qui qui aime m'embêter, Amadeus Emerald Lorelleï ?! Répète un peu, espèce de petit idiot ?

Je fis un bond de côté et allais me cacher derrière Sixtine en couinant :

Sixty-onee-san... Camus il me fait peuuuur !

Je vis Camus, qui s'était attaché les cheveux, sûrement pour nous différencier, se passer une main fatiguée sur le visage et dire en soupirant :

Bref... Ama, Sixtine, si vous voulez bien, allons trouver un endroit plus discret.

Je souris et lui tirais la langue comme toujours quand je gagnais une bataille contre lui. Il rougit de colère mais ne dit rien attendant la réponse de notre invitée.

Je crois que j'avais gagné ! J'ai fait rire Sixtine en plus. Camus a l'air furieux, j'adore quand il fait cette tête ! En fait... J'adore le faire tourner en bourrique. Il sait très bien qu'il ne pourra jamais me faire de mal, vu comme on s'adore alors c'est encore plus drôle !

Sixtine nous propose d'aller dans la cour. Je hoche la tête avec un grand sourire et décoche un clin d'œil à une fille de ma classe qui passe par là. Celle-ci part en poussant un petit "kyaaa" d'admiration. Eh oui, je suis un beau gosse né ! Sixtine interrompt mes pensées en me demandant :

Dis-moi Amadeus, depuis combien de temps tu fais du Saxo ?

Je sourit.

Depuis que je suis tout petit ! Trois... quatre ans je crois ! Sachant que j'en ai 20 maintenant... -je compte sur mes doigts- Ça fait depuis 16 ans environ !

Je lui souris tandis qu'on arrive dans la cour, effectivement vide. Je pose mon étuis sur un banc et en sort mon saxophone qui scintille au soleil. Aaah quel bijou~


Sixtine semble apprécier mon frère... Bien, tant qu'il ne la transforme pas en fangirl comme celle à qui il vient de faire un clin d'œil. Mon frère est irrattrapable mais je ne peux rien y faire, je serais incapable de lui faire du mal. Ce voyou le sait en plus ! Rhaaa J'enrage.

Je marche à côté de Sixtine, l'écoutant papoter avec mon frère. Ils se sourient, rigolent, et je me sens un peu à l'écart. Arrivés dans la cour, je remarque que celle-ci est vide. Je souris. Ici pas de fille en chaleur pour me casser les pieds. Je vais pouvoir me lâcher et chanter vraiment pour une fois ! Je le sens bien. Comme dirait plutôt mon frère... Je suis chaud pour ce mini-concert ! Même si les paroles sont peu à mon goût.