Un écho lointain, un son pas nécessairement agréable au réveil, et la lumière de s e foutu soleil qui se lève toujours à la mauvaise, doublé d'une barre en plein milieux du front ou du moins de la sensation d'en avoir une... Gueule de bois quand tu nous tiens.

Je lâche un grognement alors que je sens quelqu'un passer au dessus de moi et ouvre les yeux quand un bruit sourd se fait entendre. Je regarde le plafond un instant, c'est bien le mien c'est déjà ça. Je me redresse rapidement et regrette immédiatement cette action. J'ai une troupe de leprechauns qui jouent à lord of the dance dans ma tête, ou alors juste une affreuse migraine je suis pas sûr.

Mon cerveau reprend ses fonctions et analyse la situation. Je suis en caleçon, chose inhabituelle en lendemain de cuite, généralement j'ai pas la foi de retirer le jean sauf en cas d'ébats non chastes, par terre à coté de moi, un gars bouclé, brun aux yeux bleus dans la même tenue que moi.

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Je reste interdit un instant. Vu la situation et les éléments dont je dispose, on aurait c..... Non je peux pas le dire, ça me fait trop mal au c..... Ah merde cerveau trouve d'autres expressions.

Mes affaires? Où sont mes affaires? Mes flingues? Vendetta? et surtout: Où sont mes vêtements?! Non je ne panique absolument pas et mon visage n'est pas en train de se décomposer alors que tout vient confirmer ma thèse. J'ai passé la nuit avec UN inconnu.

" Je crois qu'il faut qu'on s'explique là. "

je m'assoie sur le bord du lit et lui pose finalement la série de question clés qui peuvent m'aider:

" Où? Quand et comment on s'est retrouvé dans cette situation?"

Bordel si jamais Kiko décide de passer me voir ce matin je vais me faire massacrer à grand coup de pelle à tel point qu'il n'y aura même plus de quoi remplir une verrine. C'est bon je panique.

Je tique un peu alors qu'il me dit que mes question ne servent à rien, je crois qu'il a pas compris le but. Quant à sa deuxième remarque... Elle m'agace d'une force.

" D'une mes questions ne sont pas inutiles, si je les poses c'est qu'il y a une raison. Où alors il faut que je t'explique.Alors où et quand, c'est pour tenter de déterminer les circonstances de notre rencontre et comment c'est pour comprendre la manière dont on est arrivé ici. C'est un peu essentiel quand on se souvient pas et c'est quand même les réflexes de base en cas de perte de mémoire. Ose me dire que ce ne sont pas les 3 premières questions que tu t'es posé après t'être demandé "Mais qui est cet inconnu dont j'ai partagé la couche?" De deux, quand tu te réveilles dans le lit de quelqu'un, la moindre des choses c'est d'être poli. De trois Lève tes fesses et ouvre le premier tiroir derrière toi, y a des jean la dedans, la vue d'une home en caleçon ne m'a jamais rendu euphorique. Quant à l'aspirine, j'en ai pas."

Je me penche vers ma table de nuit, fouille dedans et sors un paquet de clopes et la boite d'allumettes de secours m'en allume une avant de lui en offrir une.

" Je sais pas si tu fumes, mais dans le doute je propose, c'est pas parce que tu es aussi agréable qu'une épidémie de peste que je dois perdre mes bonnes manières. Et au passage, moi c'est Dante."

je ris alors qu'il tente vainement d'enfiler mon jean, maigre comme il est, c'est clair qu'il va pas lui tenir sur les hanches. Son explication me met un doute en tête, et comme tout bon moi, la question part plus vite que mon cerveau réfléchit.

" Y a pas de mal, le réveil est sûrement l'un des pires moment de la journée si on est pas en compagnie de la personne qu'on a choisie. Quant à la douleur, ça sent le vécu, je me trompe? "

Alors qu'il retire le jean je lui lance:

" Tu sais, même à moi ces vêtements sont trop larges, c'est pour ça qu'un grand génie à inventé la ceinture."

J'accompagne ma remarque en me levant et en me dirigeant vers le même meuble. J'ouvre un des tiroirs pour en extraire une ceinture que je met à ma taille. Une fois que c'est fait, je m'étire vaguement sans écouter ce qu'il dit jusqu'à ce qu'il claque la porte et me parle d’œufs pourris. Je lui répond avec un sourire narquois.

" Ta Question est inutile, personne de sensé ne tapisse son mur avec des œufs, frais ou pas."

Je me dirige vers la porte, l'ouvre et... Me trouve assailli par une odeur infecte. Je localise rapidement la source, la salle de bain. Un véritable champ de bataille, si on se bat avec des sucs gastriques. Dans les toilettes baignent une quantité impressionnante de vomi ainsi qu'une arme... Un desert eagle... Et merde. La cabine de douche semble avoir connu le même sort, au détail près que c'est une chemise, anciennement blanche ce qui exclus le fait que ça soit la mienne, et non une de mes armes qui baigne dans cette amas à la fois liquide et solide.

" Wyatt, tu vas être content. J'ai trouvé ta chemise."

Sa réaction est simplement impayable, je ris à m'en tenir les côtes devant son visage mortifié. Si la perte d'une chemise le met dans cet état là, je me demande ce qu'il dirait si il y avait laissé une montre ou un truc du genre. Je ne cesse de rire que le temps de répondre son remerciement.

" Mais de rien, toujours un plaisir de me marrer un bon coup. Si tu veux en échange tu peux éviter le sarcasme dès le réveil c'est quand même super agressif."

Il sort de la salle de bain alors que j'attrape une serviette et récupère mon arme dans la cuvette. Je lâche un soupir. De toutes façon elle à déjà pris l'eau toute la nuit alors je peux bien la rincer sous le robinet. je prend quelques minutes pour cela, grommelant sur le fait que je doivent remplacer certaines pièces.

Alors que je sors de la salle de bain, mon arme à la main, Wyatt m'attend adossé. au mur, toujours en caleçon.

" Bon il est grand temps de constaté les dégâts dans le salon."

Je me dirige donc vers le fond du couloir et descend la volée de marche pour atteindre le séjour. Sur le bar, Vendetta, ma douce et tendre lame dans son fourreau. je cours la prendre sans prêter attention aux bouteilles vides et à ma rangers qui traine là, sans sa compagne.

" Tu es là ma belle!!! Bordel tu m'as fait peur."

alors que je contemple avec adoration ma belle Vendetta, Wyatt m'interpelle avec un truc à la main. Une seconde d'inspection suffit à comprendre, un préservatif usagé. Je hausse un sourcil, j'ai peur de comprendre.

" Question.... Les douleurs sont-elles vraiment une obligations ou on peut ne pas les ressentir? Parce que là je commence vraiment à craindre pour ma virilité. Ah tiens tu as mis un pantalon?"

Je parcours la pièce du regard, cadavres de bouteille, la rangers solitaire (encore) et... un soutien-gorge sur le dossier du canapé?! Je m'approche et me saisie de l' ovni (objet vestimentaire non identifié)... Il me rappelle quelque chose. Ah oui!!! je le tend triomphalement.

" C'est à ma... petite amie? Compagne? Femme? je sais pas trop quel statut convient mais une chose est sûr, c'est le même qu'elle portait la première fois qu'on a.... Bref je ne ferai pas de dessins... Et y a des chances pour que ça explique ce que tu tiens, pour être sûr..."

Je me déplace vers le meuble qui soutiens mon écran plat et ouvre le tiroir. La boite de préservatif anciennement neuve est entamé.

" Je confirme que c'est à moi. .. Désolé, j'étais ivre mort. Par contre c'est assez singulier que ça soit dans ton pantalon."

Je prend un instant pour essayer de trouver un sens à ça mais je dois bien avouer que là ça me dépasse. Pourquoi dans son pantalon à lui? Une blague peut-être?

" Je crois qu'il faut pas trop chercher à comprendre, des fois y a des trucs qui s'expliquent pas. "

Wyatt quitte la pièce en direction de la cuisine et part vers la salle de bain, visiblement perturbé par quelque chose alors que je referme le tiroir, oubliant ainsi son contenu jusqu'à ce que j'en ai de nouveau besoin... Si je demande à Kiko de venir un fois que l’énergumène sera parti peut-être que....

Alors que je suis sur le point de partir dans un fantasme amoureux, Wyatt débarque l'air un peu... décontenancé , c'est le mot juste je crois. Il se retourne et me montre son dos.. trois marque de griffures... Non d'ongles vu la largeur des entailles.

" Tu veux que je confirme qu..."

TILT!!!! Mon cerveau vient de faire un lien plausible. Donc les vêtements de Wyatt dans le salon et un préservatif usagé dans sa poche, plus le soutien gorge de Makiko sur le dos du canapé, plus les marques de griffures dans le dos du premier...

Je reste un instant à analyser la situation, Kiko est la seule personne à avoir des ongles suffisamment long pour faire ce genre de marques. Le cadre dans lequel elles ont été laissées ne laisse que peu de doute. Cet enfoiré a....

C'est bon je pète un câble, s'en est trop. Non seulement il dort dans mon lit et passe son temps à râler mais en plus il se tape..... C'est avec l'iris probablement doré maintenant que je le regarde, j'ai plus franchement envie de rire. Pistolet à la main, je le braque et lui dis:

" Tu as 10 secondes pour me donner une seule bonne raison de ne pas te descendre. "

Et il a intérêt à convaincant.

Il est gay? Non je trouve pas ça très convaincant, tout le monde peut affirmer ça, c'est un peu facile. Dans sa situation, ce serait même le premier truc que j'aurai dit. Par contre je vois qu'il s'inquiète sérieusement pour son matricule, de son teint pâle habituel il passe à une couleur livide, je peux presque voir le couloir derrière lui. Il semble pourtant très sérieux dans son annonce, un très bon acteur ou quelqu'un qui dit la vérité... Je mise encore sur la présomption de culpabilité.

Le second point de son argumentaire me fait hausser un sourcil. C'est vrai que je l'aurai atomisé si il avait touché Makiko de manière trop indécente à mon goût, alors de là à le laisser envie alors qu'il aurait couché avec elle non... quoi que.. Si j'ai retrouvé mon arme dans les toilettes, c'est que je suis allé vomir, donc ils ont potentiellement été seuls un moment... mais pas suffisamment long pour que je ne remarque rien, il est improbable que j'ai passé dix minutes à vomir ...

Je quitte Wyatt des yeux pour regarder mon arme. De l'index je caresse la détente. Je reporte mon attention sur Wyatt et appuie dessus.


Le bruit sonore dur percuteur se fait entendre mais aucune détonation. Je redresse mon arme montrant la chambre vide du chargeur à Wyatt.

" Je ne charge jamais mes armes quand je vais au bar, c'est trop dangereux, même pour moi. "

Je me détourne de lui et me dirige vers la porte fenêtre qui mène sur ma terrasse, je m'appuie sur l'encadrement et regarde dehors en laissant échapper un soupir. Je laisse passer quelques secondes avant de parler à nouveau.

" Excuse moi, Je suis un peu sanguin quand il s'agit de Makiko. C'est plus fort que moi."