J'avais décidé de m'amuser aujourd'hui. Ça tombe bien, voilà le cirque ! Ça faisait au moins trois quart d'heure que je tournais en rond pour le trouver. Enfin ! Je me plaçais dans la courte file d'attente pour le prochain spectacle. Il aurait lieu à midi et demi ! Or il était exactement... Midi moins le quart lorsque j'entrais sous le chapiteau.

J'avais envie d'aller voir les animaux. Je me dirigeais vers l'emplacement pour voir les animaux du cirque. J'espérais qu'ils étaient bien traités. Sinon gare à vous les proprios du cirque ! Je me déplaçais entre les cages, regardant débord les éléphants, puis les lions. L'un d'eux rugit et attaqua les barreaux de sa cage juste à côté de moi. Je fis un bond de côté, affolée, avant de me rendre compte qu'il y avait les barreaux justement ! Je soufflais, tentant de faire revenir mon cœur à un rythme normal. Je poursuivit mon chemin.

Il devait être aux alentours de midi lorsque j'arrivais à la fin du parcourt. On y trouvait des chats, des chèvres, deux poneys et un grand chien blanc. Je m'approchais du dernier, des étoiles dans les yeux et m'agenouillais pour le caresser. L'animal battit de la queue et posa une patte sur ma robe bleue, y laissant une trace de terre mouillée. Je ris et enlevais sa patte puis me relevais, tentant d'enlever la tache de boue (que je ne fis qu'étaler...) Zut. Je me reculais et dit à l'animal qui me regardait gentiment :

Tu est gentil mais un peu sale tu sais ! Bah, je t'en veux pas, tu me ressemble au fond.

Le chien aboya et se mit à gronder légèrement. Je me mis à reculer les mains levées en signe de paix. Genre "ok ok je m'en vais... Gentil toutou !". Je reculais tant et si bien que je rentrais dans quelqu'un. Je m'empressais de m'excuser :

Oups, pardon... Je ne vous ai pas fait mal au moins ?

J'étais là, couché dans l'herbe à regarder le ciel, je regardai ma montre, 18h, l'heure du thé. Mes yeux se fermèrent tout seul, je me laissai emporter. Je dû bien dormir un moment. Le Chat de Cheshire, je le voyais, il était là, pourtant je ne le voyais pas, il n'avait pas de visage. Je me réveillais alors, levai mon bras et plantai mon regard fatigué sur ma montre, 18h, l'heure du thé. Il fallait que je fasse réparer cette montre un jour. 

Le soleil commençait à beaucoup monter dans le ciel, midi ne devait pas être bien loin. Je me relevais avec un peu de mal du sol herbeux sur lequel je m'étais assoupis et je regardais durant un moment les gens passer. Il fallait que je trouve les personnages du monde merveilleux, mais je ne savais pas vraiment comment les trouver et comment les reconnaitre. Pour le moment je n'avais qu'Alice, pour elle tout mettais venu naturellement, en la voyant tout de suite je l'avais reconnue. Peut-être que c'était ainsi qu'il fallait que je fasse, les reconnaitre à l'aide de mon instinct. Alors qu'un couple passait devant moi je les entendis parler d'un cirque, bien sûr cela fit tilt. Dans un cirque il y avait forcément des animaux, et des animaux, dans le pays des merveilles, il y en avait beaucoup. Avec un peu de chance je trouverais même cette saleté de Chat de Cheshire. Je fis craquer mon cou ainsi que presque toutes les articulations de mon corps avant de me lever. Il n'était pas être très difficile de trouver ce cirque avec toutes ces affiches placardée en ville.
Une fois arrivé là-bas je me dirigeais vers les cages des animaux, il y avait un peu de tout, des sauvages et des moins sauvage. Je m'approchais tout d'abord des chats. Les pauvres, ils étaient en cage, je trouvais ça inhumain de mettre ces bêtes en cage, la meilleure chose pour eux étaient de les mettre dans un bain bouillant et tous les laisser crever dans d'atroces souffrance! Enfin, il n'y avait pas de Chat de Cheshire en tout cas. Je continuais donc ma promenade à travers les cages jusqu'à tomber devant un animal qui me perturba. Un homme passa près de moi avec un tigre en laisse, je n'y fis pas vraiment attention et m'avançais vers la cage. Il y avait là dedans deux chats bien plus gros que la moyenne roux tigré de noir, mais l'un d'eux me fasciné, je le regardais, encore et encore. Oui, ce chat, je le connaissais, je le savais, c'était lui! L'un des personnages du conte, je l'avais juste là devant moi. Les barreaux étaient bien trop étroits pour que je fasse passer le chat à travers, je me décidais donc de faire céder la serrure, je tirai alors de toute mes force sur la porte qui... s'ouvrit aussi tôt. Quelqu'un avait surement oublié de remettre le verrou de la cage, une bande d'incompétent, heureusement que ce n'était que des chats. Je pris l'animal en question et continuai ma marche. Soudain, alors que je n'y fais pas attention je me fis bousculer par le flanc droit et y perdis un peu mon équilibre mais gardai tout de même bien le chat d'un, celui-ci semblant bien se laisser faire. Je tournais vivement la tête et du bras qui me restait je rattrapais la jeune fille qui venait de me bousculer afin qu'elle ne tombe pas. Après qu'elle se soit remis sur pieds et qu'elle pouvait tenir debout seule je la lâchais et lui souris. 



- Et bien si vous vouliez me sauter dessus cela est chose faite, mais attention la prochaine fois que vous sautez sur quelqu'un, premièrement mettais vous de face pour voir si ce n'est pas dans un ravin que vous sautez.

De ma seule main libre je lui pris la sienne et la lui baisa délicatement, relevais ma tête, la regardai, puis je lâchais sa main en relevant mon buste.

- Enchanté tout de même de vous rencontré, je suis Naome Maddis Hatter, appelez moi...

Je me remémorais alors ma rencontre avec Nariwen, les gens ne semblaient pas aimer m'appeler Naome Maddis.

- Naome ou Maddis ou même Naome Maddis, cela m'importe peu voyez vous.

Je pris ensuite le chat dans mes deux mains et le tendis face à elle pour qu'elle le voit bien.

- Regardez ce chat que j'ai trouvé! Il ne vous fait penser à personne? Réfléchissante, dans Alice au pays des merveilles! Il ressemble au Dodo bleu n'est-ce pas!

Oui! Il était le dodo bleu d'Alice au pays des merveilles, il n'y avait aucun doute!

 HRP: C'est un bébé tigre hein, je précise au cas où... x)

Et bien si vous vouliez me sauter dessus cela est chose faite, mais attention la prochaine fois que vous sautez sur quelqu'un, premièrement mettais vous de face pour voir si ce n'est pas dans un ravin que vous sautez.

Je dévisageais le garçon en face de moi. Heiiiiin ? Il a dit quoi là ? Je restais plantée là, remarquant seulement ses yeux verts. Ouah encore quelqu'un avec des yeux fascinants. Vraiment fascinants... Zut. Je secoue la tête et tente de trouver quelque chose à dire. Le garçon me devance alors.

Il prend ma main et y pose un baiser léger. Je rougis comme une tomate et le dévisage, étonnée. Le garçon se présente alors :

Enchanté tout de même de vous rencontré, je suis Naome Maddis Hatter, appelez moi... Il sembla réfléchir. Naome ou Maddis ou même Naome Maddis, cela m'importe peu voyez vous.

Il me tend ensuite ce qu'il avait depuis le début dans les bras et qui commençait à gigoter.

Regardez ce chat que j'ai trouvé! Il ne vous fait penser à personne? Réfléchissante, dans Alice au pays des merveilles! Il ressemble au Dodo bleu n'est-ce pas!

Il a l'air enchanté de sa découverte. Personnellement je dévisage le mignon petit minois du (très gros) chat. Trop gros pour être un chat. Trop roux tigré aussi. Et ses miaulement qui ressemblent presque à des rugissements me confirment ce dont je commençais à douter. Je répondis timidement :

En-en fait, ce que tu tiens dans tes mains est un bébé tigre... Et c'est assez dangereux...

Je baissais les yeux, intimidée par ce drôle de personnage. Soudain, le chien que j'avais totalement oublié se rue sur moi en aboyant méchamment. Je sursaute et fait un pas de côté. La chaîne de sa laisse se tend et ses crocs claquent à quelques centimètres de mon mollet. Je frissonnais et fis un sourire hésitant à Maddis :

Je crois que cet animal ne m'aime pas beaucoup... Il est devenu méchant d'un seul coup...

Naome semblait rêveur pendant un instant puis il lança un regard au chien. Il sortit une phrase qui me fit plaisir malgré l'agressivité de la bête :

Un chien? Un bien noble animal voyez-vous.

Je rosis en souriant et hochais la tête de manière appuyée pour prouver mon accord. Hé, ce garçon est sympa ! Un peu bizarre mais sympa ! Il s'approcha du jeune animal qui s'étranglait presque en tirant sur sa laisse et Je le regardais sans comprendre. Son tigre feulait en sortant les griffes et montait les crocs alors que le jeune chien grondait férocement.
Naome leva alors son pied et d'un coup sec et dur, écrasa la truffe du canidé de sa semelle. L'animal couina et fit un bond en arrière avant de repasser à l'attaque, plus méfiant cependant. Naome quant à lui râla :

Saleté de clébard, encore plus idiot qu'un chat bouilli. Il est surement agressif car il sent la présence d'une femelle, peut-être que vous sentez la chienne et qu'il pense que je suis un autre mâle avec qui il doit se battre pour... Enfin bref pas besoin de vous faire un cours non plus, il vous prend sans doute pour sa chienne s'il est devenu méchant d'un seul coup. Le mieux est encore de prendre un bain si vous jouez trop avec des chiens pour ne pas avoir leur odeur sur vous. Enfin après je ne suis pas expert canin, je sais seulement que ce sont des animaux inutile et bruyant, encore pire que les chats, il faudrait les exterminer.

Je vus rouge et mes poings se serrèrent tandis que je tentais de rester impassible. La suite me fit craquer. Le jeune homme prit un ton gaga et en frottant la fourrure du bébé tigre, il roucoula (oui, parce qu'il n'y a pas d'autre mot !) :

Heureusement que tu es là toi Mozart. Hein, c'est qui le fifils à son papa? C'est qui, hein?

Sans pouvoir me retenir, je giflais le garçon qui se tenait en face de moi. Le claquement retentit dans un grand moment de silence. Le jeune chien sursauta et me lança un regard indescriptible. Euh... Je viens vraiment de frapper un inconnu ? Aa-sensei, mais qu'as-tu fait de moi ?! Bref. Autant continuer sur ma lancée.

Ça va pas bien dans ta tête, ou quoi ?! Les chiens sont les descendants de loups, ils sont nobles et utiles ! Ils ont des instincts, tout comme les chats ! Alors ne dis pas devant moi qu'il faudrait les exterminer ! Imbécile !

Je me déplaçais entre le chien et l'homme et son bébé tigre (apparemment nommé Mozart par ses soins) et m'agenouillais près de l'animal enchaîné, lui entourant le cou de mes deux mains. Mes yeux,d'un violet assombrit par une colère sourde, se plantèrent comme deux lames acérées dans les siens. Je lâchais d'une voix pleine de menace :

Ne t'avise plus de poser tes sales pattes sur cet animal !

Je détachais alors la chaîne de son poteau sans détacher mon regard de mon interlocuteur. C'est rare de te voir comme ça, ma ptite ! Susurra Voice dans ma tête. Je fermais mon esprit à double tour et me concentrais sur mes gestes.

Naome posa sur moi un regard qui me donna des frissons glacés de peur. Je le regardais, prise au dépourvu. Il semblait avoir totalement changé.

Vous... Petite peste, sale garce. Vous êtes donc vraiment une chienne, un clébard défendant ses compagnons, vous avez leur odeur et leur instinct, mettez vous donc à quatre pattes. Toi, petit peste, sale garce, tu es donc vraiment une chienne, un clébard défendant ses compagnons, tu as leur odeur et leur instinct. Elle n'est qu'une peste, qu'une garce. Elle n'est qu'une chienne, un clébard défendant les autres clébards. Et que crois-tu salope? Tu crois que ce chien va te remercier? "Oh oui madame, vous m'avez défendu alors que ce magnifique monsieur ma fait comprendre que je ne méritais pas de vivre, moi, simple chien, ordure de la nature." Oui, il va surement te répondre ça, puis entre chien vous vous comprendrez bien! Tss...

Ses paroles me blessèrent au plus haut point. Certes je l'avais frappé mais il semblait inconscient du fait que les autres pouvaient aussi avoir des goûts. Il shoota alors dans un caillou. Alors que je me tournais pour enfin détacher le chien, le caillou m'atteint à la tempe. C'en fut trop. Je me levais et me lançais à la poursuite de ce grossier personnage. Arrivée à sa hauteur, je le pris par le col et le soulevais de quelques centimètres du sol. Ma voix menaçante, presque comme un grondement, retentit alors :

Espèce de crétin, tu es nouveau ici, et tu ose défier une Étoile bien plus puissante que toi ?! Tu es soit complètement idiot, soit fou à lier. Je vais t'expliquer une fois ce pourquoi je t'ai frappé. Tu as frappé un animal auquel je tiens, alors comme c'est un animal, je l'ai défendu. Si je frappais ton... ton "chat", que ferais-tu ? Pense à ça espèce de matou galeux et pelé.

Je le jetais à terre, ne sentant pas le sang qui coulait de ma tempe. Furieuse, mes yeux violets se colorèrent d'or et mon pouvoir de sensitif le paralysa de peur. Je lui lançais un regard de rage noire et envoyais une décharge d'électricité à travers le sol. L'orage grondait au loin, en écho à ma colère. Le bébé tigre feula l'air complètement apeuré et s'enfuit. Ma voix se mêla au grondement lointain du tonnerre :

Ne t'avise plus de poser tes sales pattes de créature humaine sur moi, ou sur un animal, quel qu'il soit. Où tu ne t'en sortira pas sans quelques vilaines blessures. Suis-je assez claire, espèce de chat de gouttière pelé. Sache, misérable, que je ne suis pas un vulgaire chien ! Je suis un loup puissant et sauvage. Tu me dois le respect en tant qu'aînée ici.

Sur ces paroles, je tournais les talon et allais prendre le pauvre fauve apeuré dans mes bras pour le remettre auprès de ses frères et sœurs, bien au chaud. Avec un sourire tendre je lui dit :

Tu es trop jeune encore pour quitter le nid, chaton.