L'adolescent s'arrêta net et fit un pas en arrière lorsque la rouquine se retourna. Lui hurlant presque dessus. Il écoute les deux premières phrases avant de décrocher complètement. Qu'est-ce que c'est gonflant... Il se retient de gonfler les joues et de faire demi-tour. T'es pas le seul qui va mal ici ! Il détourne la tête et les yeux par la même occasion. Ok. Il le sait ça. Il sait parfaitement qu'il a trop tendance à ne regarder que son propre malheur. A ignorer l'aide des autres parce que l'aide ne provient pas de la personne voulu mais... Voilà.

Ludmila avait déjà tourné les talons et s'éloignait à une allure qui lui semblait le pas de course. Là, il prit conscience d'un truc qui réussit à lui faire froid dans le dos. Comme un petit chien, il regarda à droite, puis à gauche et même derrière lui... Y avait seulement Ludmila. La gorge serrée, il crû qu'elle avait séché ses cours uniquement pour aider un boulet odieux et suicidaire. Ce boulet, c'était lui. Un soupir énervé s'échappa et il s'avança pour la rattraper.
- Deux minutes ! Fit-il en essayant de faire disparaître sa moue agacée. Je veux bien faire un... effort pour sourire ou tout ce que tu veux, tant que c'est pas la conversation car je suis une merde en ça mais. En échange, arrêtes avec tes sermons ! C'est. Franchement. Insupportable !

L'adolescent inspira grandement. Quand il avait tendance à s'énerver, il se mettait à parler atrocement vite. Ce qui le mettait dans un état encore plus pathétique qu'avant. Malgré le fait que sa voix ait des intonations, des sentiments ses yeux eux, restaient toujours vide. Un éternellement serrement au cœur. Il attend sa réaction mais au fond, il n'a pas vraiment envie de la connaître. Surement parce qu'il en a peur. Il se détendit un peu et baissa les mains qu'il avait tendu pour éviter qu'elle ne s'approche ou se cogne à lui.
- Je te l'avais dit, marmonne-t-il en se frottant les mains car il avait oublié ses gants. Relèves toi avec ceux qui te permette de te relever avant de vouloir aider ceux qui n'en n'ont pas.

Chaque chose en son temps comme il l'aurait dit. Ses bras se croisèrent et son regard se mit à dériver. Elle voulait l'amener quelques parts, mais où... En parcourant les bâtiments du regards, l'enseigne de la patinoire lui sauta au yeux. Eh merde... Il s'efforça de faire un sourire nerveux et se tourna vers la rouquine.
- Patinoire ? Lui proposa-t-il en indiquant le bâtiment du menton. Je crois qu'on aurait bien besoin de rire tous les deux....

L'adolescent fit la sourde oreille au dernières paroles de la rouquine. Tout le monde finit par partir un jour. Alors pourquoi ça serait différent avec lui ? Ses parents étaient partis alors qu'il n'avait même pas quelques jours. Son frère était parti comme un traître, un lâche, sans un mot et il devait croire que tout le monde resterait avec lui ? La bonne blague. Mais ça, il ne le souleva pas. Il la suivit en essayant de garder son sourire mais ça faisait mal. Il se sentit légèrement mal à l'aise lorsque le vendeur posa son regard sur lui. Oui, ça faisait bien belle lurette qu'il n'avait plus d'argent et il était bien trop occupé pour penser à travailler. Et puis, qui voudrait de quelqu'un de maladroit comme lui ? Contre tout attente, un sourire amusée se dessina sur son visage lorsque Ludmila le mit en garde. Et rapidement un sourire fier fit son apparition.
- Moi si ! Mais c'était sur le lac, ça devrait pas être trop différent...

Ce qu'il cachait c'est qu'il s'était vautré un nombre incalculable de fois mais bon, ça elle le verrait bien. Parce que déjà, ne pas avoir d'équilibre sur la terre ferme c'est compliqué alors sur de la glace... Le sourire fier disparu bien rapidement lorsqu'il fallu s'élancer le premier. La bonne blague... Il ne savait même pas s'il serait capable de lâcher ces foutus barrières. Aller, aller... Heureusement que la piste n'est que pour eux sinon ça aurait été bien plus ridicule. Inspirant profondément, il finit par s'élancer en arrière. A peu près au milieu, il se retourne vers Ludmila et lance.
- Tu vois c'est pas bien com...

L'adolescent n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'il glissa en arrière. S'étalant pathétiquement au sol. Son fessier en prit pour sa pomme et il grimaça comme un gosse. Les mains gelées par la glace.
- No comment, grogna-t-il en fronçant le nez.

Arf... Ça fait foutrement mal. Et puis maintenant qu'il est au sol, il n'a absolument aucune idée de comment se relever. A part ramper jusqu'à la bordure... Mais ça, ça serait beaucoup trop pathétique pour que sa fierté puisse le supporter. Enfouis aussi profondément soit-elle. Restant assis un moment sur la glace, le froid prenant possession de ses membres inférieurs, il observa l'autre bout de l'arène. Trooop loin. Il ouvrit la bouche pour se plaindre puis se souvient d'un truc... T'es plus un gosse ! Ok. Retenir la moue énervée. Fait. Retenir le soupir. Raté. Il tourna la tête vers Ludmila et demanda :
- Euh... Je fais comment maintenant ? Plus de fanfaronna, c'était beaucoup trop chiant et trop douloureux.

L'adolescent éclata de rire en voyant son amie se rétamer au sol. Pire que lui ! Puis, elle s'était moquée ! Il la regarda se démerder pour tenter de se relever avec un léger sourire au lèvre. C'est con de devoir être aussi ridicule pour se relever mais bon... Et pendant qu'il la regarde se débrouiller pour se relever, lui il reste comme un con assit. Ça prouve bien la différence entre les deux adolescents. Il aurait bien mit dix minutes avant de se dire qu'il faudrait se relever. Toujours à la ramasse. Quand elle lui tend la main, il est tenté de l'envoyer balader et de se débrouiller tout seul mais le sermon de tout à l'heure lui revient. Il secoue la tête avec un air agacé et puis accepte.

Il lui faut bien deux stupides minutes pour se relever avec l'aide de Ludmila et va savoir comment, il arrive à ne pas la faire tomber. Sauf qu'une fois debout, il se rend compte qu'il a les jambes qui tremblent et qu'il sert fort les bras de la rouquine.
- Ok, souffle-t-il en essayant de se détendre. Ça va aller...

La vérité est tout autre. Il a la trouille de lâcher la rouquine et de se retamer une nouvelle fois. Parce que, mine de rien, une fois debout, on y prend goût. Il a un sourire crispé et n'ose pas lever le regard de peur de la voir se foutre de lui. Il souffle doucement pour la lâcher, mais ça fout la trouille. Ses mains se mettent à leur tour à trembler et il a un léger rire nerveux.
- Oh que si, ça peut être bien plus pire.

L'adolescent n'en a rien à faire que ça ne se dit pas, il a jute la trouille de la lâcher. C'est pas bien glorieux pour un garçon. Ce n'est pas de sa faute s'il a peur des surfaces non stables. Et en l’occurrence les machins qu'il a à ses pieds, ce n'est pas stable du tout.
- Bon...

Le garçon donne un coup de pied en arrière en même temps qu'il lâche la rouquine. Tout ça, les yeux fermés juste pour ne pas voir le désastre que ça produirait s'il tombait. Et va savoir comment, il ne tombe pas. Mais il avance pas non plus. Les bras tendus devant lui comme un somnambule, les yeux fermés il n'ose plus faire un mouvement. Même respirer. Il reste un moment comme ça. Comme un idiot. Puis il finit par ouvrir doucement un oeil.
- Cool, fit-il simplement en ouvrant les deux yeux. Maintenant j'veux bien l'astuce pour avancer. Parce que c'est super flippant...

C'est con mais... se laisser emporter par le moment lui fait complètement oublier tout ça. Il ne pense plus à son vide, ou au fait que son frère ne soit pas là, ou aux brûlures qui lui tiraient les bras, il pense juste au fait qu'il est au milieu d'un immense truc glacé et qu'il ne sait pas comment en sortir.

Un léger sourire perplexe éclaire le visage de l'adolescent quand il voit la rouquine faire des mouvements bizarres. C'est... ça avancer ? Il manque d'éclater de rire. C'est tellement ridicule ! Mais il croit avoir comprit le truc. En fait, c'est comme quand il avançait sans lever les pieds du sol. C'est con, mais drôle. Faut juste incliner le corps et avancer les pieds. Comme un pingouin ! Comparaison ridicule. Pendant qu'il réfléchissait, planter au plein milieu de la patinoire, Ludmila, elle, s'est débrouiller pour faire un bon morceau de chemin. Et comme par hasard, il faut que dès qu'il tourne la tête pour voir où elle se trouve, elle se prenne la barrière. Le temps que l'information monte à son cerveau, il reste deux secondes à la voir se rétamer au sol avant d'éclater de rire. C'est horrible mais tellement drôle ! Les mains sur les côtes, il se met lentement à glisser en arrière. Quand il s'en rend compte, il essaye vainement d'agiter les bras en avant pour retrouver l'équilibre, mais ça ne fonctionne pas et il ne fait que tomber plus rapidement. Son rire redouble alors qu'il est de nouveau à terre.

Alors que l'adolescent réussissait enfin à se calmer, la rouquine revenait. Il l'observa pour voir comment elle allait freiner et lors qu'elle se ramassa au sol il détourna la tête en éclatant de rire. Ça devait faire tellement mal mais en même temps c'était tellement drôle ! Après quelques secondes, il se calma enfin, mais il avait tellement mal aux côtes à force de rire que s'en était pathétique. Comme un gosse qui n'a pas compris qu'il pouvait se brûler s'il approchait sa main du feu, l'adolescent tenta de se relever. A la vitesse d'un escargot. D'abord accroupit, puis remontant doucement. Sauf que lui, il était pas assez souple pour garder les mains aux sol tout en étant entièrement redressé. Et pendant qu'il faisait cette stupide manœuvre, il glissait lentement en arrière. Et comme un gamin qui en a marre de ne pas réussir ce qu'il fait, il grommela.
- Je haïs ce truc.

Bon... Maintenant, fallait se lancer, et ça c'était une autre chose. Comme un gamin qui voulait pas voir le massacre, il mit ses deux mains sur ses yeux et essaya d'avancer. Deux trois mouvements de pieds puis il écarte timidement les doigts. C'est con comme une chose aussi simple peut rendre heureux. Même si c'est qu'avancer en ligne droite. Il ne fait pas la même erreur que Ludmila et avance doucement.
- Aaawhn c'est cool ça !

Il s'aide de la barrière pour tourner, puis revient doucement vers Ludmila et se penche sur le côté sauf qu'au lieu de réussir à tourner, il s'étale au sol comme elle tout à l'heure.
- Je hais vraiment ce truc, marmonna-t-il en se laissant glisser et en gonflant les joues.

Le garçon esquisse une moue de déception. Ils n'allaient jamais y arriver ! Tous ce qu'ils réussiraient à faire c'est à avoir des bleus immenses le lendemain ! Déjà la moue de douleur fait son apparition alors qu'il se frotte douloureusement les genoux. Il n'a plus envie de continuer. C'est beaucoup trop dur. Mais il se relève quand même. Parce qu'il ne faut pas laisser l'occasion à Ludmila de voir que ça ne va pas. De voir qu'il veut juste fuir. Parce que... franchement, ça le fait deux minutes, mais quand tu sens que le lendemain, ton corps ne sera plus qu'une sorte de masse douloureuse... la seule chose qui te pousse à te relever c'est l'idée de finir sous une douche bien chaude. Lorsqu'elle lui demande s'ils peuvent essayer de faire connaissance, l'adolescent retire brusquement ses mains de celle de Ludmila. Comme si quelque chose l'avait brûlée.

Il vacille. Manque de tomber. Mais retrouve un équilibre précaire à deux ou trois mètres de la rousse. Ses yeux lancent des éclairs et il n'y a plus aucune gentillesse dedans. Que s'est-il passé ? Pourquoi un tel changement d'humeur ? Alors qu'il s'apprête à lui répondre, son téléphone vibra brusquement dans sa poche. Son cœur fait un bon alors qu'il manque de nouveau de s'étaler. Ses yeux s'affolent et son regard lâche le visage de la rousse alors que sa main va chercher le portable. Il se détourne et sans s'en rendre compte, il fait le même geste que son tuteur lorsqu'il prenait un appel alors qu'ils étaient en plein discutions. Il lève la main et lui fait signe d'attendre. A force de se le prendre à deux centimètres du nez, l'adolescent avait finit par adopter le geste. Il ne prend même pas la peine de regarder qui s'est et décroche en lâchant un hum qui en dit long sur son humeur.
“ Aaron ? ”

Heureusement qu'il était près de la barrière sinon il se serait étalé. Ses jambes sont comme du cotons et il va se réfugier derrière la barrière pour pas que Ludmila le voit et pour éviter de tomber. Il entend le correspondant jurer de l'autre côté selon quoi il était sûr que ça avait décroché.
“ Bon... Finit-il par soupirer et l'adolescent peut presque l'imaginer se gratter la nuque comme à chaque fois qu'il était embêté. J'voulais te présenter mes excuses en personne mais... vu que je suis sur le répondeur tu les entendras peut-être plus tard. Vraiment... Excuses moi p'tit frère. Ch'ui désolé, vraiment désolé. ”

Aaron grimace en sentant la boule se former dans sa gorge. La voix tremblante de son frère le fait frémir et il doit prendre sur lui pour ne pas répondre.
“ J'aurais... J'aurais pas dû faire ça. Mais... Je ne sais pas si tu vas comprendre, mais les parents comptent autant pour moi que ce que je comptais pour toi... Et... Merde ! Je sais vraiment pas quoi te dire... J'espère juste que tu te sens bien là-bas et que tu n'auras pas d'autre chute... ”

L'adolescent ferme les yeux et inspire par le nez pour se calmer. Pour calmer son coeur qui bat la chamade. Ses mains sont moites et les blessures recommencent à le brûler. Comme pour vouloir expirer la douleur qui pulse en lui. Il frissonne de froid et de douleur. Pourquoi aujourd'hui ? Pourquoi est-ce qu'il l'appelle aujourd'hui ?! Le foutu jour où il a rompu cette foutu promesse de merde ! L'air a du mal à sortir et il a l'impression de suffoquer alors que son frère continue.
“... Voilà quoi... Noël et le Nouvel An approche donc... J'te souhaite d'essayer de passer de bonne fête et bon anniv en avance... ”

Il a l'impression de tomber, encore et encore. Ça fait foutrement mal et les quelques blessures ne sont pas assez nombreuses pour calmer cette douleur.
“... Je t'ai...
- Ouais c'est ça... Bon Noël et joyeux anniv à toi aussi ”

Sa voix pue la mauvaise humeur et il s'empresse de raccrocher. Le cœur meurtrissant sa poitrine à grand coup. Il ne pleure même plus tellement ça fait mal. Il vide son esprit et range le téléphone à toute vitesse dans la poche pour ne plus le voir.
Inspirer.
Expirer.
Il se retourne et s'accroche fortement à la barrière pour se relever.
Inspirer.
Expirer.
Faire disparaître la douleur derrière un masque de joie. Faire comme si l'appel était le bienvenu.
Comme s'il était porteur d'un bon message.
- Désolé, fit-il d'une voix plus douce. C'est...
Inspirer.
-... juste que y a rien d'intéressant...
Expirer.
-... a connaître.

Il glisse lentement sur la glace. Va savoir pourquoi, il arrive à ne pas se ramasser royalement. Se contentant d'aller en ligne droite. Sans chercher à freiner ni à glisser. Pas pour le moment. Il a saisit le truc pour avancer sans vraiment le savoir. Faire comme sur le carrelage, c'est simple nan ? Il se porte à la hauteur de Ludmila et demanda.
- Puis, en quoi ça pourrais aider ?

Il hausse les épaules alors qu'une partie de lui se prépare inconsciemment à se prendre une baffe.
- Je te l'ai déjà dis. Relèves toi avant de vouloir relever les autres. Parce que moi, je n'ai aucune envie d'entraîner quelqu'un encore plus au fond.

Sa voix et ses yeux étaient aussi froids que la glace sur laquelle il glissait à cet instant.

Il avait bien vue les flammes qui dansaient dans les yeux de la rouquine. Et il hésitait encore entre la baffe ou l'engueulade lors de sa dernière phrase. Mais c'était bien l'engueulade qui sortie. La demoiselle était une pacifiste. Une non violente. Une forte qui écrasait ou relevait les gens avec les mots. Mais lui, ces mots ne lui faisaient plus rien. Parce que là, sur le moment, il en avait royalement plus rien à foutre. Se sentir minable ? Être un parasite. Ça allait de pair. Sauf que c'était faux. Il ne se sentait pas minable à cause de cela vue qu'il en était un. Être le seul à souffrir ? Et puis quoi encore ? Il savait très bien qu'il n'était pas le seul à souffrir, que tous les gens dans cet institut souffrait alors pourquoi devrait-il s'aider d'eux ? Se rassembler pour vaincre ? Un pour tous et tous pour un ? Et puis quoi encore ? Il l'écoute sans piper un mot, gardant les mains dans les poches, évitant le téléphone comme s'il était la peste.

Il ne se mord même pas la lèvre lorsqu'elle lui fait part de son incompréhension face à sa non réactivité face au bonheur. Ça l'agace. Au plus au point. Y a simplement pas de bonheur. C'est ça qu'il faut comprendre. Le bonheur, il ne le voit nul part. Juste une grosse hypocrisie que se crée les gens pour faire croire qu'ils vont bien. Un monde broyé par du noir. Garder espoir... ? De revoir un mort ? De revoir un type qui se faisait passer pour mort. Ça lui arrache un rire nerveux. C'était stupide. Affreusement stupide. Pourtant il y croyait... Ses yeux se lèvent jusqu'au plafond, trahissant son ennuis quand au discourt de la demoiselle. C'est ennuyant et insupportable. Alors, il ne décroche pas ses yeux du plafond et se met à compter les poutres. Pour occuper son esprit, pour ne plus faire attention a ce qu'elle dit. Et ça fonctionne plutôt bien. Mais son regard retombe comme une pierre lorsqu'elle arrête de parler. Ça l'énerve et il n'a pas envie de rester sur ça. Il n'a pas envie de lui donner raison. Alors qu'elle retourne furieuse vers les gradins pour enlever ses patins et surement partir avec une colère brûlante, sa voix s'élève froidement.
- Et alors ? Je ne t'ai jamais demandé de l'aide. Je ne t'ai jamais demandé de me supporter. On est comme on est, et ça, ça ne se refait pas. C'est vrai, ch'ui un gosse prétentieux et hautain, mais que veux-tu ? On m'a apprit à cacher quand cela va mal, alors pourquoi je perdrais cette habitude ici ? Sous prétexte qu'ici, tous le monde souffre, que tous le monde essaye de se reconstruire et tout ce blabla habituel... Mais, tu te rends comptes ? Ils nous amènent ici en nous promettant de pouvoir nous reconstruire et tout ce qu'ils font c'est nous laisser nous débrouiller tout seul pour vivre en nous donnant un pouvoir comme joujou. Sous prétexte qu'il comblerait le vide, mais je sais pas pour toi, mais moi j'ai jamais vu le bout du nez de cet effet.

Ses yeux froids ne laissent passer absolument aucune émotion si ce n'est que le froid de la glace. Les coudes appuyés sur la barrière, ses yeux bleus détaillent la rouquine.
- On a chacun notre vision du monde, notre façon de le vivre. Alors n'essayes pas de m'imposer ta vision du monde. Tu l'as voit peut-être rose plein de bonbon avec peut-être de sales zones en noires que tu camoufles derrière de belles paroles mais tout le monde ne voit pas ça. J'sais pas ce que tu as vécu et je sais pas non plus ce que tu vis, et pour être franc ça ne m'intéresse pas du tout. Tu veux apprendre à me connaitre ? Va plutôt apprendre à connaître ceux qui ont un tantinet d'affection pour une rouquine moralisatrice au lieu de me balancer des choses que je sais déjà, parce que tu perds ton temps.

C'est froid comme conclusion et comme réalité, mais il s'en fout royalement parce que c'est SA vision du monde. Il ôte ses patins et les rends au comptoir. L'air froid le ramène brusquement sur terre. Sérieusement ? Il a été sérieux et mature... Putain... Un soupir agacé s'échappe. Quelles conneries avait-il bien pu balancer cette fois.

Hhrp > Promis promis plus de long post ! -dumoinsjevaisessayer-

En fait, il savait parfaitement ce qu'il avait dit. Il savait aussi que c'était cruel et inutile. Ça ne sert à rien de balancer son point de vue aux autres puisqu'ils en ont un peu rien à foutre. La gifle le surprend légèrement. Ses épaules se tendent alors que sa tête pivote légèrement et qu'il ferme l'oeil en fronçant le nez. Bordel, elle frappe fort. Mais pas aussi fort que le père Rockwell. Il n'empêche qu'il garde les mains dans ses poches et ne la foudroie pas du regard. Un calme glacial d'où ne sort même pas une once de rage se répand en lui. Ses yeux se posent de nouveau sur la rouquine. Qui reprend une nouvelle fois un discourt moralisateur. Sauf qu'il ne lève pas les yeux au plafond cette fois. Un léger sourire se dessine lorsqu'elle lui balance enfin la vérité. Un con. C'est tout ce qu'il est, et elle voit enfin ça. Donc, elle va enfin le laisser tranquille. Et ça, ça le fait sourire discrètement. Il se fout d'elle ? Largement. Sûrement bien plus qu'énervée, la demoiselle se téléporta. A un endroit inconnu. Et même s'il avait su où, il n'aurait pas été la chercher. Il avait eut son quota de sermons pour l'année entière. Il fait une révérence à l'endroit où elle aurait du se trouver en clama, presque fier de lui.
- Merci d'avoir enfin compris ça.

Puis il s'en va. Sans accorder un seul regard au gars du comptoir. Jusqu'à sa chambre, il garde l'esprit fermé, imperméable à tous ces épanchements de fête, la joue encore brûlante.

Hrp > Désoléééééé mais je la voulais cette baffe ! x) On clos donc ?