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Atterrir au milieu de nul part alors qu'il est minuit. Oh... Mais il fait jour, ici ?
##   Mer 16 Avr 2014 - 4:31
Plume Elyne

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Plume Elyne
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Le bâtiment tombait presque en ruine. C’était un peu incroyable de se dire que, derrière sa façade décrépis, se reposait presque deux cents en orphelins. Deux cents moins un. Moins une. Plume avait l’impression que toute sa vie c’était passé ici. Douze ans derrière ces murs. Douze années à espérer qu’une famille la choisisse. Et le miracle c’était passé. Pour finalement se briser cinq ans plus tard. Cinq petites années de bonheur et de dispute. Et maintenant ? Maintenant… Plume quittait tout ça. Tout ce qui avait été ses repères les dix-sept dernières années. Pour aller où ? Quelque part où elle comblerait cette… Cette chose que la personne avait nommé Vide. Comme un cancer, il la rongeait de jour en jour. A moins, que ça ne soit les remords, ou la tristesse… Un peu des deux, surement. Plume n’avait pas peur. Pour avoir peur, il fallait savoir à quoi s’attendre. On pouvait avoir peur de mourir, peur de ne pas savoir où aller, peur de ne savoir ce qu’on va devenir… Mais ça, Plume l’a déjà connu. Ces sensations, elles sont enfouies au fond de la jeune fille. Enfouies, sous des choses beaucoup plus grandes.  Beaucoup plus heureuse. Beaucoup plus triste. Plume se retourna et sourit à la personne. Homme ? Femme ? Elle n’en savait rien, la capuche dissimulait son visage. Mais ce qu’elle savait, c’est qu’elle aimait sa voix. Envoûtante, douce, elle lui inspirait confiance. Lui tendre la main en disant oui, puis partir de cet endroit. Partir… Pour aller où ? Quelque part, où elle trouvera surement sa famille. Famille de cœur, pas de famille de sang. Jamais elle n’en a eu une. Orpheline jusqu’au bout des doigts.

Tendre la main.

Dire oui.

Et disparaître. Disparaître purement et simplement. Plume est aveuglée par la lumière. Plume à l’impression qu’elle va vomir. Plume à l’impression d’avoir parcouru la Terre entière en même pas une seconde. Plume ouvre les yeux. Elle ne le croit pas.

Ici, là où elle est, il fait jour. Un petit jour comme si le matin venait de se lever. Pas trop chaud, légèrement froid, comme si l’endroit sortait doucement d’un bel hiver. Un hiver enneigé. Plume lâcha sa valise sans s’en rendre compte. Ici ? C’est ici, qu’elle vivra maintenant ? Plume aimerait pouvoir voir tout d’un coup. C’est… Si beau contrairement à son orphelinat. Plume tourne la tête et prend, d’un geste presque mécanique, les feuilles et d’étranges oreillettes que lui tend la personne. Qui disparait. Sous ses yeux. D’un coup. Comme ça… Plume penche la tête. Cherche à comprendre, mais n’y parvient pas. Dans sa tête, il est encore minuit. Dans sa tête, la lune est là. Dans sa tête, il ne fait pas jour.

Plume est comme un bloc de marbre. Droite et un peu perdu, face à l’entrée du bâtiment, elle attend. Attendre quoi ? De réaliser ce qu’il vient de se passer. De réaliser qu’elle n’est peut-être plus en France. Et surtout, de réaliser qu’une nouvelle vie s’offre à elle. Pour l’instant, Plume n’arrive pas à penser autre chose que : « Qu’est-ce que c’est beau ! ». Des endroits pareils, elle n’en a jamais vu, pas aussi beau du moins…

Au bout de longues minutes, Plume passa sa main dans ses cheveux. Emmêlé… Plume grimace en tombant sur nœud. Déjà qu’elle ressemble à un zombie avec les cheveux coiffés, alors avec les cheveux emmêlés… Le rouge de ce qui lui sert de cheveux, ne s’accorde pas avec son teint blanc de vampire, ni même avec le bleu pur de ses yeux. Elle aurait peut-être mieux fait d’écouter James…

« - Plume c’est une véritable girouette.
          - Une girouette capricieuse ! »


Un air ennuyé s’affiche sur le visage de Plume. Même ici, elle a l’impression d’entendre Cathy et Mark parler d’elle. Rédacteurs du journal du lycée, Plume avait toujours eut envie de leur encastrer la tête dans le mur. La méchante Plume… Ces deux-là, l’agaçait au plus haut point. Ils croyaient qu’elle ne les entendait pas, mais c’était faux. La mauvaise Plume entend toujours tout, et prépare toujours de vengeance. Vengeances vaines pour ces deux élèves, puisqu’elle ne les reverrait surement jamais.

Le bâtiment est beau, vu de l’extérieur… Mais qu’en est-il de l’intérieur ? Plume hésite, les papiers dans la main, que ferait-elle s’ils la refusaient ? Que ferait-elle si elle se perdait ? Que ferait-elle si la personne c’était trompé… ? On peut connaître la peur, l’ignorer certaines fois, mais il y a toujours un moment où elle triomphe. Mais aujourd’hui, Plume ne veut pas la laisser triompher. Elle a déjà perdu beaucoup trop de fois, au cours de six dernier mois, il était hors de question de perdre une nouvelle fois.

S’avancer la première… C’est toujours dur de faire le premier pas. Mais si elle ne le faisait pas, qui le ferait ? Le bâtiment ? Faudrait déjà qu’il ait des jambes… Un pas, puis un autre.

Récupérée la valise tomber. Ça serait dommage de l’oublier ici. Déjà que Plume n’avait pas beaucoup d’affaire, alors si elle les perdait, elle n’aurait plus rien, et elle serait obligé de porter l’uniforme d’ici. S’il y en avait un… Déjà qu’elle devait avoir l’air maligne avec son pull beige un peu trop grand, son short noir et ses bottes qui lui arrivaient presque aux genoux… Pour des vêtements pris à l’arrache, c’était quand même assez bien. Sauf que niveau, chaleur, Plume se gèle un peu les jambes.

S’avancer. Encore et encore. La tête pleine d’image. Faire le vide puis… Pousser la porte et rentrer. Voilà c’était fait. Plume n’avait plus le droit de faire demi-tour. Plume se devait d’avancer, encore et encore… Un hall. Grand, spacieux, beau. Le regard de Plume survola sans même les voir, les quelques personnes présentes, éblouis par tout ça. Sa nouvelle maison, avait un hall. Cette pensée l’a fit sourire. Sourire qui se fana quand son regard tomba sur les gens.

Tous ces gens. Ils avaient un point en commun. Un point que les deux Plumes détestait. Un uniforme. Légère moue contrariée. Des élèves. Les gens semblaient beaucoup trop jeunes pour être des adultes, et trop vieux pour être des enfants. Donc c’était des adolescents… Clignements d’yeux de surprise. Plume voulait savoir de quoi ces élèves discutaient mais… Mais c’était impossible. Ils ne parlaient pas français. Peut-être… Peut-être était-ce de l’espagnole ? Ou alors du… du  Russe ?! Oui ça semblait être ça… Une étudiante aux cheveux bruns et au teint mate discutait avec un étudiant, cheveux blond et peau blanche. Espagnole contre Russe… Et pourtant… Pourtant ils semblaient se comprendre. Le regard de Plume tomba sur les papiers et l’étrange oreille qu’elle tenait toujours dans sa main. Ça serait ce machin qui leur permettrait de se comprendre ? Oh…

Plume s’avance. Plume se cogne. Et Plume tombe lourdement au sol avec sa valise et ses papiers. Plume lève les yeux et elle ouvre stupidement la bouche pour parler, mais rien n’en sort. La personne est grande, plus grande qu’elle. Enfin elle parait plus grande qu’elle puisque de son point de vue, Plume fait pitié. Plume ne sait pas quoi faire, s’excuser, mais si la personne ne parle pas sa langue comment la comprendrait-elle ? Ou alors…
Ne plus réfléchir et parler, sans réfléchir.

- Désolé, j’ai pas fait exprès.

« Maiiis alors pas du tout ! » Ignorer la méchante Plume. Ce n’est pas le moment de se disputer avec elle. « Ça ne l’est jamais de toute façon. ». Dire quelque chose, toujours sans réfléchir.

- Moi, c’est Plume, dit-elle en tendant la main plus pour que la personne l’aide à se relever que pour qu’il la serre.

«  Cette personne ne t’as rien demandé à ce que je sache, donc tu la… - La ferme ! » Plume cligne des yeux. L’envie d’étrangler cette seconde personnalité remonte. Parler, encore et toujours.

- Et… Et toi ?

Hésitation. De peur ? Peur de ne pas comprendre les réponses et de passer pour une pure idiote. « - T’inquiète pas, c’est déjà fait avec ta première réplique princesse… - Va te faire… -… Si c’est toi, c’est tout à ton honneur, chérie ! » Et dire que ça, ça lui sert de seconde personnalité…


~ Fly, Plume, fly ~
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##   Mer 16 Avr 2014 - 19:01
Teru Tetsukamen

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Teru Tetsukamen
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開始- Kaishi – Le commencement

« I can't drown my demons, they know how to swim. »
BMTH, Can you feel my heart.

Ou comment le vide ronge l’ombre noire plus surement que les eaux obscures de ses tourments ne le noient.


Le jour se lève sur les bâtiments blancs, laboratoire et autres lieux de vie  posés sur un ilot rocheux comme le serait un bloc de Lego dans un bac à sable. Triste comparaison enfantine. Dans l’atmosphère confinée de la petite pièce aux murs immaculés, d’un lumineux terne dans la lumière tamisée et oppressante, un soleil d’aube vermeil darde ses rayons pourpres, esquissant les contours de meubles métallique, aux angles durs, et deux silhouettes abattues. Un être aux cheveux noirs est recroquevillé, assis dans un coin sombre de la pièce, ombre parmi les ombres, ses bras passés autour de ses genoux et sa tête posée dessus, assis en chien de fusil, son regard est fixé sur le deuxième être respirant en cette salle. Son souffle est saccadé, court, ses gestes sont fébriles. Le jeune homme blond compile fiévreusement des notes sans queue ni tête, sans sens ni raisonnement, parlant de mer, de scientifiques, de papillon et de vide sans aucun liens rationnel. La cocaïne lui aura donné l’impression, un instant, de pouvoir trouver des réponses irrémédiable et logiques  à ces questions d’Appel les torturant tout dans ces bâtiments blancs et austères.

Un écouteur tombe sur l’épaule émaciée, carrée à travers l’étoffe fine du vêtement ample et ébène de la sombre silhouette de Teru. Le son brutal qui vrombit furieusement est un morceau de métal atmosphérique. Le chanteur psalmodie les screams comme des cris de rage et de détresse, on imagine aisément son visage transfiguré en un masque de douleur figée. La batterie se fait discrète, aucun remplissage regrettable à l’oreille, marquant seulement un rythme soutenu par une grosse caisse au timbre grave, quelques fioritures ne tirant pas dans l’aigue exclamation des cymbales. Ce sont guitares et basses à l’honneur chorus entêtant de leurs cordes mêlées, elles semblent exprimées autant d’émotion que les phrases hachées, voix bestiale des hurlements saccadés du chanteur.

Ombre grandissante dans le contre-jour qui se dessine, Teru, le visage fermé, le regard indifférence, se demande un instant si ce morceau, aussi long qu’une plainte stridente du supplice d’une créature à l’agonie, cris de souffrance morbides convient à la situation. Après tout, c’est toujours une marée de ténèbres, tempête aux eaux profondes et d’un noir d’encre, qui se déroule sans cesse ni repos en lui, derrière le masque sombre, le miroir squelettique de cette coquille vide, âcre inconnu lui servant de corps. Sentiments violents qui le secouent parfois, combat mental implacable le faisant même souffrir physiquement, que reflète donc ce visage vide d’impressions, ce masque d’impassibilité ? Est-ce sur qu’aucune émotion ne se cache derrière ?...

Gouverné par ces contraintes physique de ce corps d’un sombre inconnu, triste marionnette, tiraillé implacablement par ces sentiments sombres et décuplés, ténèbres oppressantes, où se trouverait l’esprit ? La pensée en maitre contesté de toute chose, raisonnement et logique arriveraient-ils donc un jour à se frayer un chemin et à rester plus longtemps qu’en ces brefs moments de lucidité – Tristes moment de présence se transformant en douloureuse prise de conscience sur l’état, sur les ténèbres, sur cet inconnu, sur cette demi-vie emprisonnée dans un coma poisseux - ?

Les écouteurs résonnèrent alors du solo de guitare : quatre temps et les doigts graciles qui glissent sur le manche de bois usé, poli par l’usage, qui volent entre les cordes de métal torsadées. Cette conscience ne se raccroche qu’à une chose, cette pensée, raisonnement pleurant de rationalité, ne s’engage qu’à un moyen, ne tient qu’en une question :

Est-ce une scène bien réelle ou une nouvelle hallucination brumeuse à laquelle il n’assiste finalement qu’en spectateur, obscur pantin aux yeux creux et au petit cœur de toile inanimé, aux coutures craquées, empli de ténèbres ?

Le bâtiment se dresse autour de lui à présent, imposante impression oppressante. Le souffle rythmant la cavité thoracique creuse de Teru est maintenant irrégulier, court. Mais l’événement ne déclenche pas d’autre réaction extérieure, ne semblant pas l’atteindre. Les marques sociales de l’anxiété sont devenues avec le temps absurdes à ses yeux vides et à son corps fiévreux, perdant peu à peu de leur automatisme pour devenu le plus sombre des non-sens.

Voici donc Terrae. Ce qu’il en est, ce qu’il en reste. Il y a quelques individus présents dans le hall, silhouettes égarés errantes sans but à présent, êtres vides, vivant en ces lieux. Ils sont jeunes, entre douze et vingt-cinq ans, Teru le sait. Ombre irréelle, le jeune homme semble sorti de nulle part, déteignant par sa stature famélique dans le décor accommodant de l’institut. Son étui de guitare noir glisse lentement de son épaule à terre. Son sac, pourtant de contenu léger, lui pourtant a semblé peser des tonnes dans le trajet en Shinkansen, meurtrissant son épaule fragile. Ses capacités physiques sont bien celles d’un vieillard. Triste constations plutôt que découverte consternante.

Tout à coup, un choc, qui aurait pu propulser le jeune homme à terre, et, bien qu’il esquisse quelques gestes désordonnés qui lui arrache une grimace de douleur, son corps rouillé peinent à reprendre l’équilibre, et c’est pour lui comme souffrance de mille aiguilles que de bouger aussi vivement. Une jeune femme aux cheveux écarlates est à terre, au milieu de ses valises, ses papiers.

-  Désolé, j’ai pas fait exprès.

Bien que la langue parlée ne lui semble pas être de l’anglais, langue utilisée au laboratoire des scientifiques, Teru avait pris soin, ou plutôt pensé, étonnement, profitant probablement en un moment de lucidité inattendu, de placer l’oreillette en le creux de son oreille, raison pour laquelle il n’avait qu’un écouteur crachotant un air de métal, l’autre retombant sur son buste creux.

- Moi, c’est Plume.

La personne tend la main. Teru l’aurait volontiers fait de plein gré, gardant un vague souvenir brumeux de l’entraide, mais son esprit rationnel remettait grandement en doute un fait clair : Il n’avait surement pas la force de la faire. Mettant toutefois de coté toute logique mathématique mêlant force musculaire et masse, graphiques déséquilibrés devenus fous dans sa silhouette, Teru tendis une main osseuse et tint celle de la jeune femme. La sensation du contact à la peau chaude et douce dans la sienne, froide et sèche,  lui fit remonter des sensations inattendues, impressions de vécu confus, souvenirs cotonneux. Il se fit la remarque ironique que le contact de sa peau devait sembler celle d’une momie à la jeune femme.

- Et… Et toi ?

Le jeune homme prit un instant à la réflexion, analysant lentement les paroles de la jeune femme. Il voyait bien ses lèvres fines bouger mais devait réapprendre à prêter attention à leur sens, désormais. Lentement, son bras émacié et immense se porta à son oreille, d’où il retira l’écouteur. Aussitôt, le bruit agressif de la musique s’estompa. Le morceau avait changé et c’était du trash métal qui résonnait, un groupe israélien qui fatiguait à présent le jeune homme plus qu’il ne l’aidait à rester lucide. Le jeune homme vit alors l’oreillette dans la main de la jeune femme. Savait-elle quoi en faire ?...

- Attends… Je… Je vais t’aider à la mettre… Ne bouge pas…

Il s’exprime en japonais, la jeune femme ne semble pas comprendre. Sa voix, rauque, grave, se perd en un souffle. L’être n’a pas l’habitude de parler, n’a plus l’habitude. Les hésitations ne sont que celles de sa voix malmenée qui s’éteint. Lentement, il se penche vers la personne, geste difficile car son corps a toujours du mal à freiner la chute lors de la descente, misérables conditions physiques malingres, perdues. Il lui prends doucement l’oreillette de sa main et lui place dans le creux de  l’oreille.

- Je m’appelle... Teru.






黒いギター - Kuroi gitā - La guitare noire

« J’entends les chants des sirènes [...]
Je veux toucher le soleil avant que la pluie n’vienne... »

Orelsan – Le chant des sirènes

Ou comment la vue d’une guitare rend l’ombre plus fébrile que la mort




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##   Jeu 17 Avr 2014 - 5:13
Plume Elyne

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Plume Elyne
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« - On fait quoi ? - J’en sais rien. On lui répond peut-être ? - Lui répondre quoi ? - Bah… A ce qu’il vient de dire. -  Mais… Qu’est-ce qu’il vient de dire… ? - Tu es vraiment… -… un boulet, je sais, je sais, tu n’arrêtes pas de me le dire. Mais maintenant, moi, je te demande de me dire ce qu’on doit lui répondre ! - Roooh, c’est bon ! Calme-toi… C’est à moi de m’énerver pour un oui, pour un non, pas à toi. - Je m’en fiche tu… - Oh mais taisez-vous un peu toutes les deux ! Trouver une réponse sans me donner un mal de tête. - A votre ordre chefs ! »

- Euuh…

Plume cligne des yeux en regardant l’inconnu. Dans sa tête, la mini tempête venait tout juste de se calmer et les deux Plumes avaient honteusement désertés pour ne pas se recevoir les foudres de la Plume originel qui vivait au fin fond de son esprit. Ne laissant qu’un pauvre petit corps sans aucune instruction à la merci de cet horrible monde. Merci qui ? Merci Plume la rabat-joie. Plume la-sans-émotion. Plume l’invisible. Plume originel. La vraie de vrai. La seule à contrôler ce corps avant que tout ça n’arrive. Avant qu’elle ne passe par cette période de rébellion où elle a touché un peu a tout en cachette. Alcool, cigarette, drogue… Pauvre petite Plume brisée. Elle reprend le contrôle malgré tout. Un peu rouillée après six mois à laisser les deux Plumes se disputer. Deux Plumes qui sont aux abonnés absents en ce moment. Surement réfugiées entre deux souvenirs…
Léger sourire navré et main passant avec hésitation dans le cou.

- Dé… Désolé, je ne comprends rien.

Que dire de plus ? C’est une conversation à sens unique. Entre un non sourd et un sourd. L’un comprend, l’autre ne comprend rien. C’est comme parler à un mur, qui vous parle, mais qui ne vous comprend pas. Un mur maladroit et mal dans sa peau qui ne sait plus comment s’y prendre. Faire revenir les Plumes. Voilà, ce qu’elle devrait faire. Au moins, elles, elles ont le sens du contact. Même si l’une des Plume avait plus le caractère d’un bisounour en manque de câlin et de bisou, et l’autre d’une ‘folle’ en manque de sensation forte et de bagarre… Et qui bien sûr, elles se détestent presque mutuellement. Sale mélange.
Le regard de Plume tombe de nouveau sur cette étrange oreillette. Peut-être est-ce grâce à ça que les gens se comprennent…

Pourquoi aucunes des deux Plumes n’avaient eu l’idée de la mettre pour voir ce que ça donnait ?! Parce qu’aucune des deux Plumes n’étaient présentes ! Avant ? Elles étaient bien trop occupées à pleurer sur le fait qu’il y est des uniformes. Franchement ce n’est pas la mort… Ah quoique… Cravate pour fille repérée… Non. En fait, elles avaient raisons. Plume pose la valise en prend doucement l’oreillette et l’examine. On aurait presque dit que c’était la même que ceux des kits mains-libres mais… Non. Plus discrète, plus belle. Plume hésite à reculer lorsqu’elle voit la personne se pencher sur elle. Ou plutôt vers l’oreillette. D’un geste lent, presque rouillé, il l’a lui place dans le creux de l’oreille. Une mèche de cheveux ne peut s’empêcher de tomber devant les yeux de Plume. Cheveux rouge. Tss… Si la méchante Plume était vivante, elle l’aurait surement déjà étranglée. Rouge… Franchement. Des cheveux rouges. Elle ne pouvait vraiment pas faire plus voyant. Encore, le vert ça allait. Il était beau, mais là… Un rouge… Rouge rouge. Rouge comme le feu, comme le sang, comme plein de chose mais pas comme d’autre. En plus, c’était une mauvaise teinture. Des mèches noires commençaient déjà à réapparaître par endroit… « - C’est bon c’est pas ma faute… » Retour d’une déserteuse. Et si elle venait prendre les commandes maintenant ? «  Je croyais, que je ne devais jamais avoir les commandes quand on rencontre quelqu’un. » Elle n’a pas faux. La dernière fois, Plume avait failli finir en hôpital psychiatrique… «  - En même temps on était déjà l’hôpital. – En même temps t’avais pas besoin de traiter le médecin de connard… - C’est un connard. – Là n’est pas la question. – Tu reprends des phrases philosophique maint… - FERMEZ LA ET QUE L’UNE D’ENTRE VOUS PRENNES LES COMMANDES ! »
Silence là-dedans.

- Je m’appelle... Teru.

Pauvre petit corps abandonné, la tête légèrement penchée sur le côté avec une main sur le côté, le regard vide. Plume cligne des yeux et lève la tête vers le dénommé Teru qui l’avait presque aidé à se relever. Il l’aurait surement aidé complètement à se relever si Plume ne s’était pas rappeler qu’elle ne devait pas s’appuyer sur ses poignets. Poignets qui étaient enroulés dans des bandages. Bandages cachés derrière la manche de la veste. Aucune des Plumes ne semblent être décidé à reprendre le contrôle. Se…  Débrouiller seule… ? Plume aimerait se cacher, fuir tout cela. Tant pis pour son corps, le monde est trop horrible… « - Et après c’est moi qu’on traite de froussarde, allez oust ! » Enfin…

Plume sourit en penchant la tête de l’autre côté. Plume est beaucoup plus confiance. Plume lève la main et écarte la mèche rouge de devant son visage.

- Merci, souffle-t-elle en repositionnant légèrement l’oreillette.

Le regard de Plume se coince dans celui de l’inconnu. D’un noir sans fin. Sans fond. Qui semblent… Presque morts. Plume recule légèrement, trop de proximité… Plume ne sait pas quoi faire. Quoi répondre. Plume doit ressembler à une pauvre petite bestiole apeuré, perdu dans un espace beaucoup trop grand pour elle.

- Merci beaucoup
, reprend-t-elle. Je suis vraiment désolé de vous avoir bousculé je…

«  Ça sert à riiien de s’excuser ! C’est fait, c’est fait. Voilà, arrête de t’embêter pour ça. » Plume doit avoir l’air maligne à se stopper comme ça dans sa phrase.

- Hum je…

«  Si tu t’excuses, une nouvelle fois, je te refile un mal de crâne pas possible ! »

-… m’appelle Plume…

« - Oh la co… - Je saiiis pas quoi faire ! – Nan mais franchement tu pouvais dire plein de chose et toi tu te répètes ! Tu t'fais quiche, princesse !» Le rouge colore rapidement les joues de Plume tandis que sa main se crispe doucement. C’est vraiment… Vraiment…

- Désolé !... Je… suis un peu étourdie…

«  Boulet… Je vais vraiment te tuer… » Ignorer la méchante Plume, elle n’est même pas capable de donner de bon conseil. Plume prend une dernière fois la parole.

- Euhm… Tu… Euuh… Vous… venez d’arriver vous aussi ?


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##   Lun 21 Avr 2014 - 10:27
Teru Tetsukamen

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Teru Tetsukamen
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Le hall du lycée est bondé, les élèves s'y amassent avant de monter dans leurs salles respectives, bavardant jusqu'au dernier moment. Teru, seul au milieu de cette cohue bruyante, semble ailleurs. Un moment, son regard vif, reflet d’une intelligence aiguisée aux pupilles noirs, est éteint, rivés dans sur un point dans le vide. Il n'aime pas tellement le bruit et l'agitation d'ordinaire, mais il attend ici, adossé au mur. Celui que Teru attends ne tarde pas à arriver, fendant la foule d'étudiants. Un large sourire, plein de fossettes, étire ses joues, et ses cheveux blonds dansent, éparses. Il se fraye un chemin jusqu'à Teru. Le regard de celui n'est plus rêveur, il se redresse, radieux.

Ce souvenir datait, Teru le savait. Du lycée, milieu de la première année, plus exactement. Teru pouvait être tout à fait précis, parfois, pour dater ces souvenirs épars comme sombre simulacres. Souvenirs parfois amer tant ils paraissent réels et révolus. Dur retour à la réalité, presque douloureux physiquement. Ce hall là était moins bondé. Mais quelques ombres trainaient, dissipées, parfois seules comme une silhouette solitaire errant en ses réflexions, parfois deux ou trois, silhouette sombres. Le jeune Teru ne se sentait pas oppressé en ces murs, même si la présence d’autres personnes aurait pu lui peser. Il se demanda même un instant s’il n’aurait pas dû arriver de nuit, puis se ravisa. Il était parti à temps, lors de l’enterrement de son oncle. Sayu n’était pas la, et c’était moins douloureux, sans ce concours de circonstance, il n’aurait probablement pas pu sortir de sa chambre. Parce que malgré tout, il avait conscience de ce qu’ils avaient fait pour lui, et les adieux comme les remerciements aurait été un effort bien au dessus de ces forces, volant le peu de lucidité qu’il avait à ce moment-la pour sombrer à nouveau dans la noirceur des ténèbres le hantant.

La jeune femme, maintenant relevée, semblait être décontenancée par l’oreillette. Teru ne prit pas la peine de reprendre la parole en japonais afin qu’elle teste l’efficacité du petit objet, il savait que l’oreillette marchait. Les paroles inutiles n’étaient pas son point fort, et les blancs créé dans les conversations ne le gênais pas, pour la simple et bonne raison qu’il n’entretenait plus de conversation depuis fort longtemps. Elle la prenait, semblait hésiter, peut être par la présence du jeune homme, il ne pouvait le deviner. Peut être était-ce aussi probablement dû à la nouveauté, après tout, Teru avait eu plus de cinq ans pour se faire à l’idée. Plus loin que ça, elle avait même animé sa curiosité scientifique pendant toutes ces sombres années.

La jeune femme aux cheveux écarlates, ayant l’air de vouloir reprendre la conversation, semblait chercher désespérément une veine à exploiter, afin de raviver quelques paroles, une communication échangée. La confusion se lisait sur son visage, ses paroles n’étaient pas cohérentes, et le jeune homme, ayant l’attention fragile, ne comprenant pas, s’en désintéressa. Il reporta son écoute sur l’écouteur qui vrombissait sur son buste. Il reconnu le morceau, du Visual Kei, jeunes groupe créé il y a peu… Ou plutôt, peu avant sa disparition de monde, enfermés dans leur univers aux murs immaculés et aux meubles métalliques et froids, l’île des scientifiques, les laboratoires. Teru n’aimait pas particulièrement le Visual Kei, ni ce groupe, ou n’en n’avait pas envie à l’instant, il ne prit donc pas la peine de replacer l’écouteur sur son oreille.

- Euhm… Tu… Euh… Vous… venez d’arriver vous aussi ?

La jeune femme aux cheveux vermeils avait donc finalement pris la parole. La silhouette sombre et émaciée marqua une longue hésitation, correspondant à son temps de réflexion pour répondre. La question était pourtant limpide, mais le simple fait de se concentrer pour lui donner un sens et surtout, formuler une réponse qui soit aussi audible que compréhension pour enfin faire l’effort de prendre la parole, faire jouer la voix rauque dans ses cordes vocales douloureuses, était un effort rude pour l’ombre qu’était le jeune homme.

- Je … Oui. De toute ces années… C’est la première fois que je met les pieds à Terrae… Mais bien plus que…

Sa phrase ne s’acheva pas, serait-donc trop difficile ?... Quelle pittoresque épreuve. La silhouette efflanquée ne voulant pas formaliser la jeune femme qui semblait si vivante, avec son regard vif, ses expressions peintes sur son visage, ses mains à la peau chaude et douce, et ses cheveux vermeil retombant dans son dos comme une cascade écarlate, il reprit la parole :

- Je suis pourtant à Terrae depuis si longtemps… Je le sais bien plus que…

La phrase ne voulait pas sortir. Un tic nerveux agita un instant la tempe à la peau blanche, presque translucide de l’être qui se sentait sombrement réduit au silence. Une sorte de tristesse profonde, désespoir obscur grandit en lui à cette pensée.

Devrais-je ainsi lutter éternellement ?...

Pour la première fois depuis des années, il eu une violente envie de pleurer devant son incapacités, car il aurait alors voulu parler à la jeune femme, qui lui semblait si vivante, si belle de part sa chaleur dégagée à chacun de ses mouvement, expressions, parole.

Je suis mort, il y a bien longtemps.

Cessant alors de lutter à cette pensée, la silhouette sombre abandonna tout à fait. La lutte intérieure se calme pour s’achever, les sentiments violents qui l’avaient agité s’éteignent comme la flamme d’une bougie soufflée.

- Comment êtes vous arrivée ici ?...

La voix rauque qui se fait alors entendre ressemble plus à un murmure, échappé d’entre les lèvres sèches entrouvertes de l’être qui semble à la fois près et très loin d’ici, le regard, vide, noir, rivés au sol, fixant un point dans le vide. Les cheveux noirs et longs tombaient, éparses, fins, devant son visage et masquaient en partie ses expressions. Mais ils s’était exprimé clairement.




黒いギター - Kuroi gitā - La guitare noire

« J’entends les chants des sirènes [...]
Je veux toucher le soleil avant que la pluie n’vienne... »

Orelsan – Le chant des sirènes

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##   Lun 21 Avr 2014 - 18:47
Plume Elyne

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Plume Elyne
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« - Écoutes-le un peu ! – J’y… J’y arrive pas. Ses phrases n’ont pas de sens… - Comme nous, d’une certaine façon... – Non, tu… tu ne comprends pas. Ses phrases n’ont vraiment aucun sens, il… Il dit que c’est la première fois qu’il met les pieds ici, mais qu’il est… »

- Devrais-je ainsi lutter éternellement ?...

Plume tressaille et lève la tête. Ses yeux, si bleus, si perdus se plantent dans ceux de l’homme. La pause n’est pas naturelle. Elle est imposée.

- Je suis mort, il y a bien longtemps.

Plume recule. Les Plume n’y comprennent plus rien. Logique contre magie. La main se lève, lentement, prête à gifler quand Teru reprend la parole.

- Comment êtes vous arrivée ici ?...

Plume ramène sa main contre elle. Mort… Pourquoi ce simple mot lui donne-t-elle autant envie de gifler son interlocuteur ? Pourquoi se retrouve-t-elle dans cet état ? Oscillante entre deux personnalités. Douce et dure. Ce n’étaient pas de humeur… Ou alors s’en était leurs personnifications. Seconde fois. Seconde fois que la vrai Plume refait surface. Cette fois-ci, elle l’a voulu. Les deux autres ne sont que des incapables rationnels.

Plume détourne le regard.
Plume hésite.
Le regard de Plume se meurt. Le temps de quelques mots.
Plume est douce. Plume est gentille. Plume est généreuse. Plume. N’est. Qu’un. Poids. C’est mots lui donnent envie de vomir. De pleurer. De rire… Personne. Plus personne ne les lui dira. Plus personne ne la tourmentera avec.

Sa main s’éloigne. Lentement. Presque sans l’accord de sa propriétaire. Elle se rapproche. De Teru.  De la joue de Teru. Elle écarte les cheveux, aussi noir que les yeux de son propriétaire, d’un côté.

Plume hésite. Plume hésite à lever son regard alors que sa main se pose sur la joue de Teru.
Froid…
Sa voix s’élève. Un murmure. Presque triste.

- Il ne faut pas dire ça…

Le regarder… Plume lève les yeux et les plantent dans ceux de Teru. Vide contre vide. Le premier qui détourne le regard a perdu…

-… même si c’est vrai.

… se battre pour un idéal. Faire brûler cette flamme. La flamme de l’espérance. Elle renaît. Si faible dans les cendres bleutés du regard de cette fragile plume. Si faible dans ce monde. Un sourire. Si discret et si triste. Encore une fois, ce n’est qu’un murmure. Un murmure audible d’eux seuls.

- Si on est ici, c’est pour renaître, non ? Pour remuer les cendres à la rechercher d’une petite braise à faire revivre…

Plume retire sa main. Aussi lentement qu’elle y était parvenue. Son sourire se fit plus triste. Plus triste mais plus grand. Plume finit par détourner le regard. Tant pis si elle a perdu.  Tant pis si elle a gagné. Qu’est-ce que ça lui apporte ? Il ne connait même pas ce jeu. Un soupire lasse soulève ses épaules avant de les faire retomber.

- Pour ma part… J’y crois pas trop. Un petit coin de paradis au beau milieu d’un chaos pareil, rassemblant les victimes de ce chaos. C’est stupide. Pourquoi faire ça ? Par bonté… Pour avoir bonne conscience ? C’est stupidement idyllique.

Plume croise les bras et regarde le sol. C’est vrai. Elle n’y croit pas une seule seconde.  Et pourtant, elle n’a pas dit non. Mais…  A-t-elle seulement dit oui, ou s’est-elle contentée d’accepter cette main qu’on lui tendait parce qu’elle était désespérée ? Un nouveau soupire soulève ses épaules pendant qu’une de ses mains va se glisser dans son cou. Un nouveau murmure. Beaucoup plus faible. Adressé à tout le monde et personne à la fois.

- M’enfin…  Si je suis ici, c’est un peu à cause de ces deux incapables…


Plume retient un léger sourire en entendant les voix revenir… « - Qui c’est que tu traites d’incapables ! – C’est vrai ça ! Tu nous laisses faire tous le sale boulot pendant six mois et tu nous traites d’incapables ! – C’est elle l’incapable, pas moi ! -… Qu’est-ce que tu viens de dire… » Plume sourit alors que la dispute se poursuit. Sourire caché par ses cheveux qui lui sont tombés devant le visage. Ses mains se lâchèrent pour ramener ses cheveux en arrière. Plume en profite. Plume sourit à Teru, et lui dit en essayant de masquer son léger sourire.

- De toute façon, que cet endroit soit un paradis, ou un enfer, j’en ai plus rien à faire. Parce que les seuls personnes à qui je tenais ne sont plus là, et ne reviendront peut-être jamais, alors autant me débrouiller avec ce qui me reste de corps et d’esprit. Même s’il n’y a plus aucun espoir.

« - Woah, tu viens d’entendre ce que j’ai entendu… ? - Ouai… T’es sûr que ça va ? -… - Hé hoooo ! – Qu’elle gar… Elle nous laisse avec ça sur les bras… - Pourquoi on aurait dû le prévoir ? – Hum… Rectification, elle TE laisse avec ça sur les bras. – Quoi !? Mais non attend ! -… - Fuck ! »

Plume cligne des yeux. Seule aux commandes, Plume ne sait plus quoi faire. Quoi dire. Les derniers mots de la Plume originelle lui restaient en travers de l’esprit. Elle n’arrivait pas à s’en débarrasser. Ils planaient dedans. Silencieusement. Comme une ombre. L’empêchant de penser à autre chose. Finalement, ces mots furent écrasés. Écrasés par une question. Poser plus tôt. Ayant empêché un geste.

Plume hésite à y répondre.

Et si, il avait mal prit le geste de la Plume originelle ? Et si, elle avait dit quelque chose de mal ? Et si… « Répond lui. Simplement. » Soulagement. Même si elle appréciée peu la méchante Plume, elle était utile. Quelque fois. Seulement. «  La prochaine rencontre c’est moi qui m’en charge, on verra qui est la plus utile des deux. » C’est ça…

- Hum… Comment on est arrivé ici… C’est une bonne question ça.

Plume lève les yeux. Peut-être que le plafond lui apportera la réponse. Ou alors l’heure. Mais non, rien de tout ça.

- Et ben… En fait, j’étais dans la cour, j’ai accepté la main que me tendait la personne et pouf ! J’étais ici… En plus, ici, il fait jour… Alors que chez moi c’était la nuit… ça m’embête parce que du coup, j’ai pas dormis et… en fait non. Oublie ça. Et même ce que t’as dit l’autre Plume, elle est aussi dérangée que nous. Même si c’est l’original...

«  Je te laisse deux minutes pour te rendre compte de ce que tu viens de dire, Princesse. Après j’vais chercher le couteau pour qu’il ne raconte rien… »


~ Fly, Plume, fly ~
Atterrir au milieu de nul part alors qu'il est minuit. Oh... Mais il fait jour, ici ? Dsg10
Spoiler:
##   Mer 21 Mai 2014 - 14:49
Teru Tetsukamen

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Teru Tetsukamen
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Humeur : Je suis mort, il y a bien longtemps.
http://mille-cendres.e-monsite.com/

[Vraiment désolé pour le retard >O< Comme te l'a dis Hismé, on écrit des pavés pour le topic étoilisation, je dois mettre la gomme pour suivre cet éberlué... Mille fois pardon petit émeu mort <3

Du coup, je t’ai préparé une rep un peu spéciale… C’est pas top, après relecture, c’était vraiment un essai, il faudrait que je travaille beaucoup plus le choix de mots plus sonnants pour que ça est un meilleur résultat :o … Je ne sais pas, j’ai eu l’idée, hésite pas, si c’est impossible pour écrire une réponse, envoie moi un mp, je modifierais, pas de problèmes :) ]



Son sourire n’est jamais figé,
Ses mille fossettes dansent sans arrêt,
C’est comme un spectacle vivant,
Cet homme qui a toujours marché devant,
Ce soleil si éclatant,
Aux reflets d’or étincelants,
Aux yeux immenses comme la mer,
Loin de ce monde si amer…

Ces sillons de poudre sur la table,
Tracé avec une carte téléphonique jetable,
Moins candide à nos yeux à présent,
Mais surement pas assez menaçant,
Pour nous figer dans notre élan.
Ces quelques vaisseaux nasaux éclatés,
Il en aurait fallu plus, pour nous arrêter.

Nous voulions du rêve éveillé,
Pour remplacer ce goût âcre de réalité,
De tourments et d’illusions brisés,
C’est tout ce qu’il devait rester,
De ces chimères d’acier.

« Je reste immobile et rien n’est resté,
Si ce n’est des souvenirs blafards, cassés,
Sombre jeu de miroirs,
Que je ne cesse de voir
Amer destin d’un Tanuki entre deux phares,
Esprit irréel malmené dans le blizzard
D’un état de transe je suis figé,
Dans mes pupilles dilatée,
Ne se reflète que masque noir
Résidus brisés d’euphorie d’un soir
Plus rien n’a de sens, ni vie ni temps,
Je suis mort, il y a bien longtemps. »
Teru Takeda– Sombre errance- Extrait de pres’

Terrae ne serait pas un rêve éveillé,
Ancré dans la réalité ?
Je ne peux que en douter.

Nouvelle hallucination, probablement,
Doutant même de respirer réellement
Je n’entends plus que ces battements,
Clameur froide et étrangère de mon cœur.
Comme un globe de ténèbres qui m’assourdit,
M’aveugle, aussi,
Opacité d’une nuit,
Entendre ? Tout se noie,
Ni les autres, ni leurs voix,
Ni leur émoi,
Ces centaines d’ombres que j’aperçois,
Je n’entends plus leurs pas.

Une brise à faire vivre,
Une nouvelle vie qui se livre,
Dans les ténèbres remuer,
Surgir des cendres du passé,
Arrivée à Terrae.

Silhouette aux cheveux grenat,
Perdue dans ces entrepas,
Semble attendre de Terrae,
Un espoir auquel s’accrocher,
Un bout de nuage moins gris pour rêver,
Souffrir, sans aucun doute,
Seule et sans route,
Une peine, solitude sans fin,
Amertume d’un destin,
Qui fait de leurs absences,
Perdre tout sens.

Malgré la douleur,
Une simple lueur,
Qui brille sans peurs,
De la vie, si belle, si innocente,
Même ternie de peines, elle est présente,
Et elle brille, comme un feu étincelant,
Brille même dans mes ténèbres d’absent,
Se voit de loin, s’aperçoit,
Prends en déroute l’ombre vagabonde,
Cette chaleur vivante dans ce sombre monde…

Terrae, Une plume y est,
Plume trouvera, ce qu’elle est venu y chercher,
L’ombre la verra, au loin, passer,
Dans ses ténèbres, il ne cessera de venter,
Que cette plume y a laissé,
Un vent de vie longtemps oubliée.

Malgré les absents que la vie a égaré,
Plume ne sera plus jamais isolée,
Car elle est parvenue jusqu’à TERRAE.
Futile certitude qui est née,
Que je vois danser,
Comme une plume dans un vent d’été,
A travers mes yeux éclatés,
Et ces masques d’acier.






黒いギター - Kuroi gitā - La guitare noire

« J’entends les chants des sirènes [...]
Je veux toucher le soleil avant que la pluie n’vienne... »

Orelsan – Le chant des sirènes

Ou comment la vue d’une guitare rend l’ombre plus fébrile que la mort




Spoiler:


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##   Mer 4 Juin 2014 - 20:25
Teru Tetsukamen

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Le visage de Plume, le masques des absents, ses longs cheveux écarlates, couleurs sanguine comme le crépuscule qui coulent lentement sur les bâtiments. Teru a maintenant la voix plus éraillée encore, plus caverneuse encore. Sa main s’élève lentement, hésite à aller à sa tempe douloureuse, pour finalement se loger dans son cou décharné. Il se masse la gorge, cela faisait si longtemps que ces sons étranges n’étaient plus sortis, si longtemps qu’il n’avait pas senti ses cordes vocales sèche et rêche vibrer de cette façon, vibrer pour parler. C’était tout autre chose que lorsqu’il chantait, où les voix gutturales sortaient de sa gorge meurtri comme une clameur sourde. Cette fois, c’était différent, il le sentait en tout son être. C’était pour parler.

Soudainement, l’ombre fut en proie à un malaise immense, un doute, des incertitudes, qui le firent trembler violement, un instant, alors, la silhouette sombre et famélique fit ce qu’elle faisait nerveusement lorsque parfois elle se sentait comme un lapin entre les phares d’une voiture, une cantatrice enrouée et complexée sous les feux des projecteurs : Il se mit à marcher de longs en large en une danse anarchique, aux pas ne suivant aucune logique, déambulant nerveusement ainsi, tournant en rond.


[Hrp : J'espère que ça ira :) Bon courage]




黒いギター - Kuroi gitā - La guitare noire

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Je veux toucher le soleil avant que la pluie n’vienne... »

Orelsan – Le chant des sirènes

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##   Sam 28 Juin 2014 - 21:22
Plume Elyne

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[Hrp : Désolé désolé et encore désolé du retard ! C'est impardonnable en plus mon rp est super court comparé à ton magnifique rp... Juste que j'arrive pas à rp si j'ai pas les actions du personnage x) sinon je trouve que ma réponse fait du surplace (comme là, désolé ! TuT) et qu'on crève sous les pensées de mon personnage (surtout qu'avec Plume y a plein de répétition >w<). Donc voilà... Encore désolé pour ce post un peu minable et pour l'attente... Et genre mon message d'excuse est plus qu'un de mes paragraphes T_____T] 

Plume l'écoute. Sans faire de bruit. Plume ne sait pas trop les émotions qui se pressent en elle. Léger joie ? Incompréhension ? Compassion ? Plume ne sait pas. Dans sa tête, il est encore minuit. Dans sa tête il fait nuit. Dans sa tête, elle est encore en France près de l'orphelinat. Dans sa tête, le soleil n'est pas là, il dort encore, à l'autre bout du monde. Dans sa tête, le japon est loin. Très loin. Beaucoup trop loin pour l'avoir fait en deux minutes... Bien que pour l'instant, Plume ne sait plus où elle en est, Plume écoute Teru. Sa voix rauque devient de plus en plus enroué à force qu'il parle... Ou qu'il récite. Plume ne sait toujours pas. On dirait qu'il récite un poème. Ou qu'il en dit un directement... Plume ne cherche pas à comprendre...

Plume ramène une mèche rouge derrière son oreille tandis qu'un léger sourire se dessine sur ses lèvres. Plume aimerait bien y croire. Croire au fait qu'elle ne sera plus isolée. Plus toute seule. Même si elle a les deux autres Plume avec elle, Plume se sent un peu seule. Plume aimerait bien croire, aussi, au fait de pouvoir trouvée ce qu'elle voulait ici. Mais que voulait-elle ? Une... famille ? Oui... Peut-être. Du moins, une famille qui ne l'abandonne pas... Soudain, elle voit Teru trembler et avant même qu'elle n'ait put réagir, il se met à marcher de long en large. De façon totalement archaïque. Aucune logique. Aucun sens. 

Plume penche légèrement la tête sur le côté. Elle ne cherche plus à comprendre, mais c'est devenu un geste habituel. Un geste revenant à chaque fois. Un TOC. Ou un TIC, elle ne sait pas. Enfin non, elle l'a sut à un moment, jusque dans sa tête, il fait encore nuit, donc dans sa tête elle n'est pas réveillé. Du moins, elle ne s'est pas couchée... Plume tendit la main vers Teru pour attirer son attention..
- Hey, Teru, ça... va ?

Le regard de Plume est attiré vers un objet. Un objet que Plume aime. Qu'elle aime autant entendre qu'en jouer même si elle n'est pas très forte. Plume sourit et reporte son regard vers Teru.
- C'est ta guitare ? 

Question stupide. Il était évident que la guitare lui appartenait, sinon il ne l'aurait pas avec lui. Du moins, était-elle à lui, ou était-elle déjà posée là avant ? Plume passerait bien pour une idiote si elle était à quelqu'un d'autre. Plume tira doucement sur une mèche plus grande que l'autre tandis que les doigts de son autre main pointait un petit bureau où une femme les regardait depuis un moment. Plume n'aime pas lorsqu'on la regarde. Surtout quand on la regarde pendant longtemps. C'est surement pour ça qu'elle est aussi discrète, maintenant... Plume espérait ne pas se faire engueuler le premier so... jour. Premier jour. Le soleil est resplendissant dehors, il lui gâche sa nuit et sa journée, et il va finir par réchauffer cet endroit encore inconnu qui lui parait plein de magie...
- Je... Je crois qu'on devrait peut-être aller la voir, non ?


~ Fly, Plume, fly ~
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