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And I'm falling down down down~
##   Lun 12 Mai 2014 - 23:02
Huo Zhang

Personnage ~
► Âge : 31
► Doubles-comptes ? : Sarika Kapoor
► Rencontres ♫♪ :
Huo Zhang
Master Feu Lunaire
Messages : 1515
Date d'inscription : 17/10/2012
Age : 32
Emploi/loisirs : Photographe, fouineur, emmerdeur
Humeur : Ca va, ça vient... Et quand ça vient, ça va très bien~

Un souffle, mesuré et profond, ma main se serre sur la crosse de mon arme. La cible est juste devant moi, en train de fumer à la porte d’un bar, le regard caché par ses lunettes noires. J’esquisse un sourire cynique en détaillant son costume, un parfait linceul. J’arme mon pistolet et le pointe sur lui en sortant de l’ombre. Il me remarque tout de suite et je le vois qui esquisse une moue surprise juste avant que la balle l’atteigne, en plein front. Je me baisse et ramasse la douille encore chaude qui a giclé quand j’ai pressé la détente.
Ma capuche se rabat pour cacher mes cheveux trop voyants et je m’esquive. Le coup de feu va sûrement attirer les gens, je ne dois pas rester là. Je marche tranquillement vers une voiture noire aux vitres fumées et me penche un peu quand une des fenêtres s’entrouvre de quelques centimètres.

- C’est fait.

La vitre remonte sans autre forme de politesse et la voiture démarre. Je pousse un léger soupire et me décide à rentrer, fourrant mes mains dans mes poches après m’être allumé une clope.

***

Le Démon rouge, c’est comme ça qu’ils se sont mis à m'appeler depuis que je travaille pour la Triade. C’est sûrement à cause de mes cheveux je suppose, ou bien parce qu’ils aiment bien cette couleur pour les surnoms, ça évoque le sang. J’essaye de ne pas trop y penser, l’avantage avec les armes à feu c’est que je n’ai pas à réfléchir. J’appuie sur la gâchette et c’est fini.
Je ne l’ai pas dit aux autres, j’ai fait ça pour les protéger, pour qu’on les laisse tranquilles. C’était ça ou ils se faisaient embarquer dans le cartel. Je ne le voulais pas. Vendre mon âme au diable est un bien faible prix si c’est pour qu’ils puissent continuer de sourire.
Ça m’est égal si je dois devenir un monstre, je me suis juré qu’eux ne le seraient pas. C’est un peu naïf comme désir je sais bien qu’ils volent et rackettent pour se nourrir mais je préfère encore ça que les voir tués. S’ils finissent comme moi, corrompus par ce système mafieux, je ne me le pardonnerais pas. Ils sont tous comme moi, des gosses des rues qui n’ont plus nulle part où retourner. La seule différence c’est que moi j’ai choisi cette vie. Pourquoi ? Je ne sais pas vraiment, peut-être un besoin de liberté ? Cette chose impalpable que tout le monde cherche sans la trouver. Ou bien j’ai simplement mal tourné comme mes parents doivent le dire chaque fois qu’on leur parle de moi.
Je crois que je ne sais plus vraiment comment j’en suis arrivé là. Je l’ai voulu, je crois. Ou peut-être que non. Peut-on parler de choix quand on doit penser à des vies humaines ? J’ai dû hésiter trop longtemps entre de parfaits inconnus et ceux que je considère comme des frères de cœur. Pour beaucoup le choix se fait vite, comment être indécis ? Je n’y ai pas pensé sur le moment.
J’avais deux options simples : moi ou eux. J’ai préféré que ce soit moi. Pas par altruisme, non, au contraire. Mais parce que je me suis dit : “Pourquoi pas ?” Ça ne changeait rien à ma condition globalement. J’avais juste la conscience plus tranquille, parce que je tuais des inconnus plutôt que d’envoyer mes compagnons servir de petite frappe à la Triade.
Je ne regrette pas vraiment, pas maintenant. Je sais juste que parfois je me réveille en sursaut au milieu de la nuit avec le front en sueur. La seule façon que je connais de me calmer c’est de fumer jusqu’à ce que le sang que je vois sur mes mains disparaisse.
Le mec que j’ai tué aujourd’hui est un comptable qui travaille pour un adversaire de la Triade, un cartel russe je crois. Après tout ça n’a aucune importance et de toute manière ça m’étonnerait qu’on me dise qui je tue réellement. Ça ne me dérange pas, si je le savais j’aurais sûrement bien plus de mal à appuyer sur la gâchette. Moins j’en sais, mieux je me porte, même si ça ne change pas ce que je fais je me sens moins coupable.
La première fois c’était un accident, un coup de trop pendant une bagarre. Je suis resté là, à regarder le corps jusqu’à ce que Reishi me retrouve. Je ne réalise toujours pas ce que j’ai fait à ce moment là. Je me souviens encore de chaque détail de la scène. Ses yeux grands ouverts qui fixaient le ciel, vides. La pluie qui tombait en faisant couler le sang qui sortait de son nez cassé. C’était morbide, glauque même. Pourtant je n’arrivais pas à en détacher mes yeux. Pour la première fois, mais pas la dernière, j’ai réalisé que moi aussi je pouvais mourir comme ça. Et pourtant, aujourd’hui encore, ça ne m’importe pas. C’est égoïste, mais ma vie n’appartient qu’à moi. Si je meurs tant pis, ce n’est pas comme si on allait me pleurer. On pourrait penser que je me sens vide, que je regrette cette vie. C’est faux. J’ai ma liberté et ça suffit à mon bonheur. Qu’importe si le port de Kowloon est plein de cadavre, ou si la mer est rouge de sang, elle est belle quand même.
J’ai créé une vraie famille avec ceux que j’ai recueillis. Nous ne sommes sûrement que des voyous, des racailles, mais nous sommes ensembles et c’est ce qui fait que j’aime cette vie. J’aime quand je raconte une histoire aux plus petits pour qu’ils dorment le soir. J’aime parler de notre territoire avec les autres ou sortir dans les bars avec Reishi pour draguer.
Dans notre appart’, notre groupe, je suis le seul à avoir une chambre pour moi avec un vrai lit. Parce que je suis l’élément fixe. Je paye le loyer et je les protège, je suis l’ancre d’amarrage et eux sont le bateau. Je n’aime pas devoir dire que je suis “le chef” ou bien que c’est “mon gang”. C’est probablement vrai quelque part mais je n’apprécie pas cette manière de voir les choses. Ils ne m’appartiennent pas et je ne leur donne pas d’ordre. Ils me respectent et se placent d’eux-mêmes sous mon autorité en échange de ma protection et de mon soutien. Ils restent dans le groupe tant qu’ils le veulent et en échange ils donnent tous un peu de leur temps. C’est ainsi qu’est ma vie, balancée entre ombre et lumière, meurtres sanglants et vie commune. Et je l’aime comme ça.


Merci à Camil pour l'avatar ♥
##   Mar 10 Juin 2014 - 13:35
Huo Zhang

Personnage ~
► Âge : 31
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Huo Zhang
Master Feu Lunaire
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Age : 32
Emploi/loisirs : Photographe, fouineur, emmerdeur
Humeur : Ca va, ça vient... Et quand ça vient, ça va très bien~

La fille doit avoir douze ans. Elle est de dos et ses longs cheveux blanc argentés balayent ses reins. Elle est très fine, presque frêle, et plutôt petite. Ses épaules sont comme voûtées, courbées par le poids invisible d’un fardeau trop lourd pour son âge. J’ai l’habitude de tuer, pourtant j’hésite. Ce n’est qu’une gamine, je ne sais même pas ce qu’elle a pu faire pour qu’on m'envoie la tuer.
Je veux juste qu’elle se retourne pour voir son visage, que je puisse la voir autrement que de trois quart dos. Ma mémoire me démange, je sais que je l’ai déjà vu quelque part mais impossible de me souvenir où et quand. Je sens que c’est important mais pas moyen de-- j’hésite toujours à tirer avant d’avoir vu ses yeux, son dos est dans ma visée. Elle parle encore un moment à son interlocuteur avant de se retourner.
L’image de son visage me frappe comme un coup de poing et j’expire brutalement. Je ne m’étais même pas rendu compte que j’avais retenu mon souffle jusque là. Ses grands yeux rouges brillants comme des grenats croisent les miens, orbes de glace. Elle me scrute et je retiens un tremblement, la glace fond, se transforme en une marre immense, scintillante et enchanteresse, la mer. Les commissures de ses lèvres se relèvent dans un micro sourire alors que ses prunelles s’éclairent d’une lueur de compréhension.
Le flash est violent, je sursaute et mon index ripe sur la gâchette. Le coup part tout seul. Son regard est surpris, douloureux. Pas larmoyant, seulement désabusé, las, comme trahi une fois de trop. Je me retourne et m’enfuis, courant sans pouvoir m’arrêter.
Je me rappelle d’elle, de son joli sourire et de sa robe rouge à volants. Je me rappelle que j’avais dix-huit ans et que je venais de tuer pour la deuxième fois, de sang froid cette fois-ci. Mon premier meurtre pour Eux. Il pleuvait cette fois encore et j’étais là, assis contre un mur à regarder tomber les gouttes d’eau glaciales, le regard vide et les vêtements trempés. Et puis elle est arrivée, avec son parapluie et ses souliers vernis. Elle l’a mis au dessus de ma tête et m’a souri.

- Pourquoi tu pleures ? A-t-elle dit d’un air candide avec un petit sourire triste.
- Je ne pleure pas gamine, c’est la pluie.
-Si, tu pleures. Et tu es tout rouge.
-C’est parce que je suis plein de sang. Tu ne devrais pas rester là, petite.
-Mon nom c’est Anna, a-t-elle fait en gonflant les joues. Et toi ?
-Huo.

Elle avait ce regard étrange, en même temps trop jeune et trop vieux pour son âge et elle parlait bien. Comme si elle en avait trop vu pour ce qu’elle avait le droit. Le regard d’une enfant des rues. Je ne savais pas qui elle était, juste son prénom, Anna. J’ai longtemps parlé avec elle, tous les deux abrité sous son petit parapluie et assis contre le mur. Grâce à elle et à ce qu’elle m’a dit j’ai eu un sursaut de volonté. Je me suis dit que s’il existait une petite fille comme elle, qui tendait son parapluie à quelqu’un comme moi… Alors je pourrais surement couvrir mes mains de sang pour protéger une personne qui lui ressemblerait.
Je n’ai pas réussi on dirait… Je me suis enfui sans vérifier si je l’avais touché gravement. J’espère que quelqu’un l’aidera et qu’elle s’en sortira. Sans elle… Elle a été la lueur d’espoir qui m’a permis d’avancer jusqu’ici et voilà comment je l’ai remercié… J’ai tellement honte de ce que j’ai fait. Si j’avais compris plus tôt jamais je ne lui aurais tiré dessus. Au diable la Triade, pour cette fois là je me refuse à la tuer. Ils devront trouver quelqu’un d’autre pour ça. Moi je ne peux pas.
Je ne rentre que très tard, une fois la nuit tombée. Je me sens mal, je n’ai pas envie de retourner à l’appartement ce soir. Mais je n’ai pas d’autre endroit où retourner, pas avant de m’en être remis. Comment j’ai pu… Je me sais insensible mais je ne pensais pas l’être au point de faire ça. Je suis vraiment un salaud au final. Même si je m’en doutais ça fait un peu mal quand même de s’en rendre compte comme ça.
Je traine dans les rues encore un moment, errant au hasard. La ville de nuit est de sortie, les racailles commencent à sortir et les filles des rues se posent sur les bancs. Je marche encore un moment avant de voir un groupe de voyou en train de s’acharner sur un pauvre type. Je fronce les sourcils. D’habitude ce genre de scène ne me fait rien, j’ai l’habitude après tout et ça m’est arrivé de faire la même chose. Mais ce soir j’ai une petite fille aux cheveux blancs qui me flotte dans la tête.
Je m’approche et les repousse sans ménager mes coups, les mettant KO rapidement. J’ai la rage, leur comportement m’énerve. Ils me rappellent trop celui que je suis. Je les fais déguerpir assez vite et me penche sur le garçon. Il a l’air un peu amoché mais il est encore conscient. Il a de beaux cheveux blonds et serre sa guitare contre lui. Je fronce les sourcils en le détaillant, il est plus abimé que je le pensais en fait. Assez mince, presque maigre, et son œil commence à virer au noir. Vu la façon dont il a du mal à se redresser il doit avoir pas mal de bleu peut-être même une côte fêlée. J’espère pour lui que non.

-Ils sont partis, tu ne crains plus rien. C’est quoi ton nom ?
-Jun, il souffle en relevant ses yeux vers moi. Merci.


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