Rin me proposa une bouteille d'eau, que j'accepta avec un faible sourire. Je bu presque la moitié en une gorgée. Je le voyais pensif, et je ne sentais plus en moi la méfiance que j'avais autrefois envers les hommes. Pour lui, je n'avais que la confiance et l'amitié. Il leva les yeux au ciel et siffla. Un faucon débarqua, et je reconnu le bel oiseau vu la première fois. Le même sentiment de solitude s'empara de moi et je détournai le regard.

- Eh bien, la personne qui pourrait si rendre facilement, s'est Akarui. Il peut facilement faire plusieurs km par jour, c'est un vrai athlète. Il est bien le seul que je connais-ce qui peut faire un tel voyage en quelques jours.

Que... Que cet oiseau aille voir ce qu'il se passait chez moi? Je plongeai mon regard mordoré dans celui bleu foncé de mon ami, l'œil vif et le cœur battant. Se moquait-il de moi? Il n'y avait rien de risible à ce que je sois bouleversée par le message de ma sœur.
Mais non. Dans son visage, tout brillait de sincérité pure, et d'amitié véritable. J'avais du mal à y croire.

- Vraiment Rin? Tu... Je veux dire... Tu serais prêt à laisser l'oiseau sacré de ta sœur faire ça pour moi? Pour de bon? Malgré le risque?

Des larmes d'espoir perlaient aux coins de mes yeux. Je n'arrivais pas à y croire. Et pourtant!
Sans m'en rendre compte, je le pris dans mes bras, les larmes s'échappant de mes yeux et versant un torrent d'espoir sur son épaule. Les sanglots me secouaient et la douleur m'accablait.

- Mer... Merci...

Je me redressai et le fixai, les larmes continuant à couler. Une question restait encore entre nous, et de fureur, de curiosité et aussi de folie, je la lui posais, craintive. Pourtant, ma voix semblait posée et réfléchie. Même impulsive, ma question semblait presque le fruit d'une longue réflexion.

- Pourquoi fais-tu tous ça pour moi? On ne se connait pas depuis longtemps, et se n'est que la deuxième fois que l'on se voit. Et je... Je veux dire, je n'ai rien fait pour toi, et jamais je n'arriverais, même avec toute ma volonté, à te rendre la pareille.

J'ai dû rougir en m'apercevant de ce que je venais de dire et je détournai le regard avant de le fixer à nouveau. Après tout, je n'avais plus qu'à assumer ma question et ma folie. Idiote...

- Vraiment Rin? Tu... Je veux dire... Tu serais prêt à laisser l'oiseau sacré de ta sœur faire ça pour moi? Pour de bon? Malgré le risque?

Je fis un petit oui de la tête. Ludmila était complètement désemparée...
Je le voyais dans son regard, au plus profond d'elle, je voyais qu'elle appelait à l'aide. Comme prise au piège par du pétrole, elle était détruite et réduis à mourir dans cette masse collante. Mais je serais là, je suis là, je me l'ai promis, je me suis promis que je serais là pour elle et le destin avait fait que j’étais venu ici ce matin, le destin avait fait que nous nous étions rencontré. Alors, je serais là et je la dégagerais de cette masse qui la retenait au sol et je l'aiderais à reprendre une vie libre, tel un oiseau libre dans le ciel. En une fraction de seconde, la rousse se retrouva contre moi, pleurant à chaudes larmes. Le faucon s'était envolé pour aller se poser sur une branche.


- Mer... Merci... 

Elle s'écarta après un petit moment et plongea ses yeux perlés d'étoile dans les miens. Je ne pouvais pas ne pas lui faire de sourire, je devais lui en faire un s'était obligé. Elle se calma un peu, et elle me posa la question qui devait forcément venir à un moment ou un autre.

- Pourquoi fais-tu tous ça pour moi? On ne se connait pas depuis longtemps, et se n'est que la deuxième fois que l'on se voit. Et je... Je veux dire, je n'ai rien fait pour toi, et jamais je n'arriverais, même avec toute ma volonté, à te rendre la pareille.


Je la regardai un moment; elle rougissait en détournant son regard de moi mais le reposa après un petit soupire. Il était vrai que j'étais peut-être un peu fou de faire tout ça pour une presque inconnue. Mais, je me devais d'être là pour elle et je me devais d’appliquer ce que j'avais appris pendant mon enfance. Je lui répondis calmement mais mon regard se perdait dans l’étendue de l'eau claire.

-Pourquoi? Cela est peut-être compliqué à expliquer... Mais je sans le besoin de t'aider. Tu es la seule personne à qui j'ai vraiment fait confiance depuis cet incident. Tu es perdue, je le sais parfaitement et puis... je suis venue ici en espérant trouver une personne qui puisse combler un peu le désespoir qui est en moi. Si ta sœur est importante pour toi, je t'aiderais à ne pas la perdre. Je ne voudrais pas qu'il t'arrive le même malheur que ce qui m'est arrivé. S'est pourquoi je veux t'aider à la sauver.

- Pourquoi? Cela est peut-être compliqué à expliquer... Mais je sans le besoin de t'aider. Tu es la seule personne à qui j'ai vraiment fait confiance depuis cet incident. Tu es perdue, je le sais parfaitement et puis... je suis venue ici en espérant trouver une personne qui puisse combler un peu le désespoir qui est en moi. Si ta sœur est importante pour toi, je t'aiderais à ne pas la perdre. Je ne voudrais pas qu'il t'arrive le même malheur que ce qui m'est arrivé. S'est pourquoi je veux t'aider à la sauver.

Je souris. Je souris vraiment. Un de ces sourires que l'on donne à une personne digne de le recevoir. Il était bon. Il aurait été un successeur parfait à son père. Je le vis, le regard perdu dans le vague, la voix posée et sereine. Il attendait ma question en vérité. Depuis le début sûrement. Je n'avais pas de secret pour lui. Même mon passé lui avait été dévoilé. Il connaissait mes sentiments pour ma sœur. Pour ma mère. Pour mon père. Pour moi. Je crois qu'il était le seul à me connaître aussi bien et pourtant, on se connaissait tout juste.
Je continuai de sourire, le rouge aux joues et l'espoir au cœur.

- Tu aurais su succéder à ton père avec brio Rin. Tu es bon. Généreux. Juste. Tu sais où se trouve la limite entre le mal et le bien. Tes parents et ta sœur doivent être fiers de toi.

J'avais baissée la tête, le rouge aux joues ne voulant pas disparaître. Et puis ces mots, sa dernière phrase me remirent à ma place. Ma sœur. Ma famille. En vérité, je les avais moi aussi perdue. Je me devais d'assumer mon choix. Mais avais je le courage de connaître leur vie d'aujourd'hui?
Papa est de plus en plus violent [...] Ce sera moi la prochaine Comment avais je pu ne rien prévoir et ne penser qu'à moi? Je m'en voulais terriblement.

- Merci Rin. Juste merci.

Je remarquai de nouveau mon téléphone afficher un message. Je ne réfléchis pas et... Me téléportai. Devant Rin. Devant un novice. En atterrissant devant mon téléphone (oh une téléportation non raté!), je me maudis. Qu'allait il penser maintenant? Je me tournai vers lui, ne faisant plus vraiment attention à mon téléphone.

- Euh... Je peux tout t'expliquer!


HRP: Et oui et oui, tu es toujours novice dans notre rp donc euh... J'improvise avec notre chère Ludmila et son impulsivité! ^^"

On aurait dit que Rin venait de voir un fantôme. Il était pâle et surprit et je le comprenais. Il y a quelques mois, j'aurais réagis de même. Je ne savais plus où me mettre. Oh merde l'erreur à ne pas faire. Il s'approcha de moi, complètement éberlué. Allait-il m'en vouloir?
Il était devant moi, me dépassant d'une tête, et je me sentis vraiment, vraiment toute petite face à lui. Je m'attendais à des questions, des reproches même, mais pas à sa réaction.

- Regard ce message avant... Sa peu être important... Les explications viendront à près.

Je levai mes yeux vers lui, un air désolé au visage.

- Non. Je... Rin je sais que ça doit t'étonner de voir... Ce que tu as vu. Je n'ai pas réfléchis, je l'ai fait comme ça je... Oh non tu n'aurais pas dû savoir ça avant ton initiation...!

Je soupirai et m'adressai à lui une nouvelle fois, mes yeux dans les siens.

- Rin, Terrae n'est pas un endroit comme un autre. Ici, nous avons tous étaient ramassé dans la boue, traînant nos valises, pleurant la mort d'un proche ou la perte de nous même. Notre point commun réside dans le vide que nous avons tous au moins une fois ressentit. Une fois arrivée ici, on passe tous par la case initiation. Et c'est là... Que l'on a nos pouvoirs. Oui je sais ça peut paraître démentielle mais c'est vrai! Tu découvriras plus tard ton affinité, et vu ton caractère, je pencherais plus pour un eau ou un air, quoique ta timidité te penche plus vers l'eau. Puis tu sauras si du descend de la lune ou du soleil. De là tu sauras tes pouvoirs. Je sais, je suis en train de passé pour une folle. Mais c'est la vérité. Je suis Tonnerre Lunaire. Autrement dit, je contrôle les éclairs, la foudre, l'électricité et la téléportation comme tu as pu le voir à cause de ma maladresse. Je suis consciente que ça en fait beaucoup d'un coup mais maintenant que j'ai fais l'erreur de me révéler, autant tout te dire.
Il y a cinq affinités possible: Air, Eau, Tonnerre, Feu et Terre. Cela dépend de ton caractère. Je suis désolée de t'avoir appris cela ainsi... Tu aurais dû l'apprendre par la directrice. Maintenant, à toi de voir ce que tu vas en faire...

Je baissais la tête avant de ramasser mon téléphone. Un nouveau message. Un message de Blue. Elle me demandait de rentrer. De revenir à la maison. De venir la chercher. De l'emmener avec moi. Et le pire vain après.

Je me sens vide sans toi grande sœur. Tu me manques frangine.

Oh non petite sœur. Tu ne te sens pas vide, sinon tu serais déjà là... Tu te sens seule mais tu n'es pas encore assez détruite pour te sentir vide. Mais si papa te touche, là oui peut-être ressentiras tu ce vide inexorable et peut-être cesseras-tu de lutter contre lui. Et un master viendrait te chercher. Et je te retrouverais.

- Elle veut que je retourne à ses côtés. Je lui manque. Rin je dois faire quoi? Dois-je renoncer à cette vie là? Dois-je partir la retrouver?

Rin restait silencieux. Et moi aussi. J'avais le cœur en miette. Mes yeux restaient figés sur son message. Si papa savait que j'étais toujours en vie, et que Blue m'envoyait des message en cachette, il frapperait ma sœur et me chercherait pour me montrer ce que j'avais à gagner de fuguer ainsi.
J'avais peur. Je tremblai alors de rage, de peur, d'angoisse et de haine et je serrais mon téléphone dans ma main. J'avais la haine. La haine contre mon père. La haine contre la vie. Je m'asseyais sur la pierre, les pieds dans le vide.

-Tu as le choix, seul toi peu décidé de ce que tu veux. Tu es maître de tes actes. Mais penses-tu que tout irais mieux si tu la rejoignais? Que ferais-tu sur place? Je ne pense pas qu'on te laissera rentrer facilement chez toi et même si tu y parviens, "kidnapperais-tu" ta sœur? Je pense que le mieux pour le moment, s'est de lui répondre. Réponds-lui et si ton cœur te dit que tu dois l'aider fait-le.

Avoir le choix. Maman disait qu'on avait toujours le choix. Et que peu importe nos choix, les autres finiraient toujours par les accepter. C'est beau d'avoir le choix. Mai c'est aussi dur. Lequel est le bon, lequel est le mauvais?

- Je ne... Si je réponds, ma sœur partira à ma recherche. Il faut... Il faut qu'elle me croit morte. Même si ça la détruit intérieurement. Il faut que ma sœur, mon père et ma mère pensent leur garce de Ludmila morte et enterrée. Ils ne doivent pas découvrir où je suis. Jamais.

Je réfléchis encore un peu, mais ma décision était prise. Je l'avais prise le jour même où j'acceptai la main du master pour Terrae. Ce jour-là, j'avais tourné le dos à mon passé. Définitivement. Je devais à présent accepter ma culpabilité et ma douleur. Je devais avancer. Je plongeai mon regard dans le sien et sourit timidement, tristement.

- Ma vie est ici maintenant... Même si je ne manquerais pas à grand monde, je ne peux pas partir.

Je regardai Rin, me sentant bien seule. J'aurais donné cher pour une étreinte, où même une présence réelle. Quelqu'un qui tenait à moi, peu importe les atrocité que j'ai commise dans le passé. J'aurais donné cher pour ressentir une nouvelle fois l'amitié, l'amour... Les sentiments bons et beaux de la vie.

Rin s'assit à côté de moi, et je regardai au loin, les yeux ternes et le teint pâle. Je venais de perdre définitivement celle que j'avais été. A une époque, j'aurais appelé ma sœur, tout quitté pour la retrouver.
Je sentis alors la main de Rin sur la mienne et je les fixai, un triste sourire aux lèvres. Ses yeux bleu cherchèrent les miens et je le fixai.

-Je suis là Ludmila, je serais là pour toi maintenant. Alors, met ta tristesse dans un coin de ta cour mais ne les oublie pas. J'ai laissé une petite place dans mon cœur et je suis prêt à mettre une place pour toi à l'intérieur. Veux-tu me parler un peuvent plus de ses "pouvoirs"? Maintenant que tu m'en as parlé, tu as éveillé ma curiosité! Pourquoi... Pourquoi nous pouvons posséder des pouvoirs? Comment ce fait-il? Nous ne sommes pas différent des autres.

Changement de sujet. Je lui souris doucement et craintivement, me rapprochai de lui.

- C'est le vide qui fait ça. En faîte, je n'en sais trop rien. Je sais juste que seul le vide que nos passé créait en nous permet de libérer nos pouvoirs. Après, il faudra poser les questions à Hideko, lors de ton initiation ou même à un master.

Je posai ma tête sur son épaule, soudain las d'avoir trop pleurer. Il me changeait les idées, me redonnait le sourire.

- Tu m'en veux? Tu m'en veux de ne rien t'avoir dis plu tôt? De te l'avoir révélé ainsi?

Je baissai le regard vers l'eau turquoise. Je vis un poisson au fond et un sourire naquit sur mes lèvres.

-Non, bien sûr que non Ludmi'. De toute façon je l'aurais découvert tôt ou tard.

Je savais que j'avais dû le choquer avec ma performance. Mais je n'avais pas contrôler ça. C'était venu seul. Je réfléchis puis j'eus une idée. Il m'avait fallu plusieurs jours d'entraînement pour arriver à faire ce que je m'apprêtais à lui montrer. C'était au tout début, et j'avais bien galérer. Aujourd'hui ça allait mieux.

- Attend, regarde.

Je me concentrai et il apparut au creux de ma main un éclair empli de lumière, pas plus gros que mon index. Comme un orage au creux de ma main, je pouvais contrôler cette éclair.

- Les coups de foudre existe bel et bien Rin.

Ma plaisanterie futile et inutile eut néanmoins l'avantage de réchauffer l'ambiance glaciale entre nous. Je rivai mon regard ayant viré noisette dans le sien et m'expliquai:

- Je sais que ça peut paraître effrayant, et même plus qu'étonnant mais c'est la vérité Rin. En ressentant le vide, tu t'es prédestiné à avoir des pouvoirs.

Je fixai mon ami. Un ami. Wow... Ca faisait étrange de le dire. Je regarda mon éclair avant de le lancer sur un rocher en face. Il explosa en centaine d'étincelles qui s'éparpillèrent avant de retomber éteintes au sol. Comme un feu d'artifice. C'était joli. Puis, je sautai à l'eau et en ressortit, l'esprit plus clair. Un sourire éclaira mon visage et je regardai mon ami.

- Je croyais qu'on devait se voir pour rire?

- Attend, regarde.


Mon regard se baissa vers la main tendue de Ludmila. Je fus étonné, surement, oui, car rapidement une lumière intense si dégagea. D'abord plus petit qu'une bille puis grandissante. Au creux de sa paume s'était formé un petit éclaire.

- Les coups de foudre existe bel et bien Rin. 


Ce commentaire me fit apparaître un sourire. S'est qu'elle pouvait avoir le sens de l'humour. S'était beau et inimaginable... Comment pouvoir croire à ça alors que toute l'humanité n'avait jamais connu pareille pouvoir. Une vive pensée traversa mon esprit: si les humains découvrait ça, ce serait vraiment mauvais car ils seraient capables de nous utiliser pour des guerres. Une légère grimace du se former sur mon visage à ce moment. Il est vrai que se serait fort déplaisant pour nous en sa engendrerait bien trop de conflit... Il fallait absolument que tout ça ne soit pas vu par n'importe qui. Une nouvelle vie venait de commencer... et un nouvel avenir peut-être incertain. Mais ce que je savais parfaitement maintenant, s'est que j'avais quelqu'un sur qui conter et que je n'étais plus seul.

- Je sais que ça peut paraître effrayant, et même plus qu'étonnant mais c'est la vérité Rin. En ressentant le vide, tu t'es prédestiné à avoir des pouvoirs.


Ludmila lança cette éclaire plus loin, sur un rochet qui explosa en mille morceaux. Ouah... Je n'aurais pas voulu être ce rocher. Je me demandais à ce moment qu'elle serait mon pouvoir... Qui je serais. Je sentais quand acceptant ses pouvoirs que j'allais devenir une autre personne. Peut-être allais-je jouer un rôle important plus tard, un rôle décisif. J'allais peut-être grandir, j'allais peut-être accepter qui je suis réellement. L'avenir est flou et personne ne peut savoir ce que l'on va devenir. En y repensant, je me baladais toujours avec une arme sur moi. Maintenant, je les avaient mise dans mon sac, mais elles étaient toujours près de moi car j'avais toujours cette peur grandissante en moi, cette peur de revoir ses gens, ceux qui ont tué ma famille et qui voulaient quelque chose de moi... Je ne sais toujours pas qui s'était... je me rappelle simplement qu'ils étaient pour la plupart en blanc, tous habillés de blanc, comme des médecins mais ce n'en était pas... Je savais qu'un jour je me retrouverais une nouvelle fois devant eux. Quand? Je n'en savais rien mais un jour oui...
Ludmila plongea dans l'eau. Elle était à l'aise maintenant avec moi.
 

- Je croyais qu'on devait se voir pour rire? 


Tant qu'à faire, mouillé pour mouillé! Je m'élançai donc pour finir une nouvelle fois dans l'eau, oubliant tout ce qui me tracassait pendant un moment.

Rin était ma bouffée d'air frais. Quand je l'avais appelé ce matin, j'avais la certitude intime qu'il répondrait à mon appel.
Je le vis s'élancer et sauter à l'eau. J'eux le temps de me protéger le visage qu'une éclaboussure me recouvrait déjà. Je ris aux éclats et ce n'est qu'avec un peu de recul que je me rend compte que je riais vraiment. J'avais oublié mes problèmes. Blue, mon père, ma mère... Tout été parti.
J'avais envie de m'amuser un peu, et c'est avec fourberies et espièglerie que je me téléportai juste derrière Rin, avant de le faire couler, un sourire aux lèvres. Il devait me prendre pour une gamine. Mais je m'en fichais. J'étais bien. Asa nous avait rejoint je crois et je m'attendais presque à ce qu'elle l'aide à se venger de moi.
Je nageais avec aisance et bonheur dans une eau turquoise et calme. Par transparence, mon dos laissé voir de nombreuses cicatrices et pourtant, je m'en foutais. Je n'en avais plus honte. Plus comme avant. J'avançais.
Je fis alors la planche et regardais vers le ciel, un sourire enfantin aux lèvres.

- Quand j'étais petite, je rêvais de partir dans l'espace. De voir la lune. D'y poser un pied. Quand Bue est née, j'ai voulu y aller pour lui en ramener un fragment. Une roche de là-bas. Je voulais découvrir d'autre univers, le miens ne me plaisait pas.

Je souris de plus belle puis fermai les yeux, me détendant, jusqu'à ce que...