J'ai bien vu que j'ai fait peur à Aaron. Merde! Je ne voulais pas l'agresser, mais la douleur m'empêchait d'être rationnelle. Je pris un comprimé antidouleurs, faute de mieux et compressait la blessure, un gémissement de douleur traversant mes lèvres.

- Hey hey, du calme, je fais comme je peux moi ! Je suis pas pilote de formule 1 et j'aimerai bien t'y voir sur cette foutu route de... merde, ajouta-il en braquant pour éviter d'envoyer la voiture dans le vide avant de jeter un coup d'oeil dans le retro. Puis j'aimerai autant éviter que choupi vomisse dans la voiture.

Espèce de...! La haine. Je regardai Aaron à la dérobée, et vis son état. La fléchette ou la route? Les deux? Oh punaise, il fallait qu'on se sorte de là et vite!

- Ça va rapidement passer Aaron, tu as du utiliser ton pouvoir alors que tu avais déjà du poison en toi... Ludmila, fait un point d'appuie sur ta blessure, je t’enlèverai la balle dès qu'on arrivera. Et eux... ils me saoulent franchement.

Le bruit de tôle froissée me fit me retourner et je vis comme une mini tornade engloutir les voitures de nos poursuivants. Aucuns survivants. Je poussai un soupire et regarda le jeune homme, félicitant au passage Yuuna.

- Ca va Aaron? Excuse moi pour tout à l'heure. Je ne voulais pas t'agresser. La douleur me fait perdre les pédales.

Je récupérai l'ordi et le fixai sous tous ses angles, tentant d'échapper à la douleur... Jusqu'à trouver une carte SD plutôt puissante dans l'encoche prévu à cet effet.

- Les gars, je crois que nous tenons le St Graal.

Je montrai à tous la micro-card, un sourire aux lèvres. Nous avions même réussis à récupérer quelques informations.

Le fait de regarder la route,  ne serait-ce que quelques secondes suffit à donner à Aaron encore plus envie de vomir. La tête lui tournait. Il avait l'impression d'avoir du feu à la place du sang et un coup il avait froid et l'autre chaud. C'était l'horreur... Il ne prêta aucune attention aux bruits de tôles froissées derrière eux, ni même aux excuses de Ludmila. Ou de son petit instant de gloire après avoir trouvé une carte SD dans la carcasse de l'ordinateur...

Plié en deux, les yeux fermés en retenant son envie de vomir, Aaron ne se rendit même pas compte que l'italien arrêta la voiture après avoir roulé pendant quelques minutes, qui lui parurent être des heures... Il n'en prit conscience uniquement lorsqu'Enzo posa sa veste sur ses épaules.
- Allez choupi,  c'est finit maintenant, on va pouvoir rentrer...  Et fait pas gaffes aux cris, c'est Yuuna qui soigne nôtre princesse.

Cette dernière phrase fit légèrement rire l'adolescent. Autant il n'aimait pas son surnom autant celui de Ludmila le faisait rire. Complicité masculine dirait-on... Le feu lui tapota la tête en lui disant.
- Je t'interdit de vomir dans cette voiture sous peine de devoir la nettoyer et personne n'a envie de rester ici plus longtemps.

Aaron esquissa un léger sourire alors que la voiture redémarrait. Il posa la tête contre la vitre et ferma les yeux. Sans s'en rendre compte, il finit par s'endormir.

Hrp > désolé si y a quelques fautes je suis sur téléphone...

Aaron et moi étions vraiment dans un état pitoyable. Entre maux de cœur, de tête, de ventres et blessures diverses et variées, je nous voyez tout deux mal en point.
Et cette blessure à la jambe mon Dieu qu'elle me faisait souffrir! Etrangement, cela me rappela mon père de souffrir autant. J'avais l'habitude de ce genre de douleur à vous en frapper la tête contre un mur. Douloureux moments que de s'en souvenir.
Yuuna se tourna vers moi.

-Il faut retirer la balle où je ne pourrais rien faire de plus.

J'acquiesce. Avant d'avoir pu dire quoi que ce soit, la voiture s'arrêta et l'on descendit elle et moi. Je m'assis au sol et sans m'en rendre compte, elle fut à quelques centimètres de moi. Et je hurlai avant de serrer les dents. Yuuna soigna ma blessure avec minutie et nous fûmes remonté en voiture rapidement.
Je vis alors qu'Aaron trouvait le sommeil... Chanceux. Je me tordais de douleurs, alors que lui avait la chance de dormir! La haine.
Mais avant que je n'ai pu pester d'avantage, je le rejoignais au pays des rêves.