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Il fallait bien que ça arrive à un moment ou à un autre. [Joannie Lacroix]
##   Mer 10 Sep 2014 - 22:34
Maël Capet
Maël Capet
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Je suis à Terrae depuis trois semaines maintenant. Je commence à prendre mes marques tranquillement. Bon après c'est vrai, ça fait beaucoup de choses à avaler. Presque un peu trop. Mais j'oublie volontairement des choses. Par exemple que je vais avoir, moi aussi, des capacités étranges. Ca va surement arriver, mais j'ai pas envie d'y penser. Je préfère me dire que ça arrive aux autres, mais pas à moi. Je les vois, ces élèves qui utilisent leurs pouvoirs. Mais je décide de fermer les yeux sur ce que je pourrais maîtriser, moi aussi. Et surtout quand. Ca me donne des bouffées d'angoisse. Et l'angoisse, c'est mon ennemie jurée. Faut le savoir.
J'ai pas cours la journée. Alors je me balade, quand je travaille pas. J'ai déjà fait le tour de l'Institut. J'ai traîné dans le champ de fleurs. Dans la forêt. J'ai fait attention, bien sûr, quand on me l'a dit. Mais je n'ai pas croisé de danger. Du coup je suis revenu avec un bouquin, et j'ai lu dehors. Il fait beau dehors, alors j'en profite. Je m'installe et je lis pendant des heures. Ca occupe mes journées, au moins. Mais après un an de mission humanitaire, je m’ennuie pas mal. Lire c'est bien, mais bon là c'est un peu long.

Du coup, j'ai repris les entraînements. Les cours de boxe, c'est loin. Mais j'essaye de me souvenir, des postures, des coups. J'y passe des heures. Je finis vidé. Mais je ne pense plus à rien, au moins. Je ne me rappelle pas de ce que j'ai fait avant. Je m'effondre sur mon lit et je dors. Je ne rêve pas. J'ai quelques crises de paralysie, mais c'est rare. Au moins, je ne fais pas peur à mes voisins de dortoirs. C'est déjà ça.
Aujourd'hui, donc, comme les autres jours, je m'ennuie un peu. Je sors du boulot à la cafétéria, et je longe les couloirs. Je croise quelques personnes, mais je ne reconnais rien. De toute façon, je n'ai pas beaucoup parlé aux autres. Je soupire. J'ai mal aux jambes, après le boulot. Puis je me rappelle. Je sens la panique monter en moi. Mon traitement. Je ne l'ai pas pris depuis quelques jours. J'étais trop occupé à ne rien faire pour y penser. Je fouille mes poches. Pas la moindre trace de mes cachets. Ma respiration s'accélère. Mon cœur tambourine. Je me rappelle de ma dernière crise. J'étais au Mali, et j'ai cédé à la panique pendant une attaque. Alors je suis tombée par terre. Mes souvenirs me submergent. La panique s'installe.

Je sens ma tête partir en arrière, sans aucune force. Ma mâchoire s’entrouvre. J'ai juste le temps de m'appuyer au mur que mes genoux tombent au sol. Je glisse contre la cloison et m'effondre sur le côté, sans aucune force. Devant mes yeux ouverts, des images atroces défilent. A ma crise de cataplexie s'ajoute une crise d'angoisse. Je reste au sol, immobile, les yeux grands ouverts mais immobiles. Je ventile. La crise semble lourde, plus que les autres. Je ne sais pas quand je vais pouvoir me calmer. Je me déteste. Je vois des pieds s'arrêter devant moi. Quelqu'un veut m'aider ? On ne peut rien faire, c'est pas la peine qu'il perde son temps. Mais je ne peux rien dire, je ne sors pas un son.


Il fallait bien que ça arrive à un moment ou à un autre. [Joannie Lacroix] 140823010206748655

Une heure de lecture est le souverain remède contre les dégoûts de la vie.
Maël, cataplexia's victim since 1990
##   Jeu 11 Sep 2014 - 17:36
Joanie Lacroix

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Joanie Lacroix
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Des rires, des pas plus ou moins rapides, des paroles dites à voix basses ou bien fortes pour être entendues dans le couloir… des bruits lointains qui passaient entre sa fenêtre entrouverte, voilà ce qui rendait Joanie pensive. A regarder également son reflet dans le miroir. Ce reflet, ce double qui lui manquait. Et le comble c’est qu’elle se demandait si elle lui manquait de moins en moins ou de plus en plus. Croiser son regard dans le reflet d’une vitre, d’une mare d’eau ou dans le grand lac ou aussi le miroir…. Comme maintenant… elle ne savait plus. Debout devant celui-ci elle se fixa. Ou bien elle fixait sa jumelle disparue. Perdue. Elle soupira longuement jusqu’à ce qu’elle n’est plus d’air. Elle s’approcha du miroir.

- Dis-moi… comment c’est… là-bas ?

Elle pose sa main sur la surface lisse et réfléchissante. Une main vivante posée contre une autre main, virtuelle. Elle penche la tête sur le côté, doucement et se dit que ça fait longtemps qu'elle n'a pas discuté avec son autre. Pour une fille qui ne cause pas beaucoup, elle va en avoir des choses à raconter.

- Tu sais… je ne te l’es pas encore dit, mais tu dois le voir…. On m’a découvert un don…. Je vais te le dire quand même au cas où… tu te demanderai ce que je fais ici.

Joanie se posa sur le sol, en tailleur et posa ses coudes sur ses genoux, la tête posée dans ses mains et parla à cette jumelle disparue. Longuement. Lui expliquant presque dans les moindres détails ce qui lui était advenu depuis. C’était la première qu’elle parlait aussi longtemps. Normal. Après tout c’était sa sœur. Elle se surpris même à laisser échapper un rire quand elle parla de ses métamorphoses à moitié réussies et la panique qui la prenait quand elle n’arrivait plus à redevenir elle.

Quelque part une pendule, un carillon, un réveil ou quelque chose dans le genre sonne. Joanie tourne la tête vers la fenêtre. Déjà la mi-journée. Peut-être qu’elle devrait se bouger un peu. Rencontrer du monde. Soupir. Ça c’était pas très évident pour elle. C’était même synonyme de stress. Il lui sembla entendre son reflet lui dire qu’elle devait sortir. La brunette regarda son double, cette photo posée à côté de son lit.

Joanie se leva lentement, étirant ses jambes avant. Car être en assise en tailleur pendant des heures et bah ça donne des crampes. Elle prit une petite bouteille d’eau et sorti de sa chambre. Par où allait-elle aller ? Elle hausse les épaules et prend n’importe qu’elle direction qui mène vers l’extérieur. Un  tour autour du lac pour s’entraîner un peu avec l’eau. Après quelques pas hasardeux, en fait, elle voit un corps sur le sol. Elle s’arrête net. Observe. Un pantin ? Si grand en plus ? Elle secoue la tête. Ce ne peut être possible. Ça n’existe pas. C’est ce qu’elle se répète dans sa tête tout en reprenant courageusement sa marche vers ce corps inerte.

Il est collé contre mur mais ses jambes bloquent le passage. Bon, elle pourrait passé au-dessus mais c’était risqué. Si le corps bougeait d’un seul coup elle pourrait tomber. En même temps d’avoir une peur bleue qui pourrait lui provoquer un arrêt cardiaque. Tant pis. Elle ne se sent pas de faire demi-tour.  Elle s’arrête. Il est disposé bizarrement tout de même et en plus les yeux sont grands ouverts, comme si ils fixaient un point invisible. Elle prend le courage de s’ agenouiller et de mettre un visage aux traits impassibles devant ce regard…. bizarre. Alors elle fait entendre un murmure. Un son neutre.

- ... euh… coucou...

Que dire ou faire de plus ? Elle secoue même très furtivement une main. Il a l’air vraiment mal en point. Elle regarde autour d’elle. Personne. La même main tente alors quelque chose. Tremblante, celle-ci va s’appuyer en poussant légèrement sur un bras. Elle a la confirmation que ce n’est pas du faux. Elle enlève sa main. Elle se penche de nouveau devant le visage. Un indice pour montrer que c’est en vie ?
##   Mar 16 Sep 2014 - 17:38
Maël Capet
Maël Capet
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Je suis par terre, étendu sur le carrelage froid. La peur me vrille la tête. J'ai l'impression que les bruits sont amplifiés dans le couloirs. Les pas des élèves sont comme les bottes des soldats qui s'approchent. Je ne sais plus où je suis, au Mali ou au Japon ? Des tâches noires apparaissent devant mes yeux. Faut que je respire calmement. Mais je peux pas contrôler ma respiration.
Quelqu'un s'arrête, se penche vers moi.Je vois une jeune fille qui envahit mon champ de vision. Elle est impassible, mais ses traits sont tendus. Je lui fais surement peur, ça ne m'étonnerait pas. Elle secoue même la main, mais je ne peux pas lui répondre. Ma main reste au sol, et mes lèvres restent immobiles quand elle me parle. J'espère qu'elle ne va pas s'attarder, ça ne sert à rien. Et surtout qu'elle n'appelle pas une infirmière. Je veux pas les revoir faire des trucs étranges avec les pouvoirs.

Mes yeux tressaillent et se fixent sur le visage de la jeune élève. Je la regarde fixement, pour lui montrer que je suis vivant. Ou humain, si elle se posait la question. Voir un visage me réconforte. Me rassure assez pour pouvoir calmer ma respiration. Je m'apaise peu à peu, je sens mes muscles se contracter légèrement. J'ouvre difficilement la bouche, avant de grogner. Ca revient, doucement. Je replis mes bras et mes jambes contre moi. "Besoin... Me relever..." je parvins à articuler difficilement. Mes muscles sont endoloris, il me faut de l'aide pour m'appuyer au mur. Mais au moins, j'arrive un peu à parler. Encore quelques minutes et j'irais bien mieux.
Je ne supporte pas ces crises. Mais il n'y a pas de vrais traitements pour ça. Juste des anti-dépresseurs légers. Normalement ça marche, quand je les prends régulièrement. Mais j'ai la bonne habitude d'avoir la tête en l'air.

Ma mère m'a souvent répété de faire attention, de ne pas oublier mes médicaments. Elle s'inquiétait, quand je tombais comme ça. En même temps, je la comprends, c'est pas rassurant. Du coup je fais attention, la plupart du temps. Mais là j'ai pas assuré. Je suis encore trop perturbé par tous les changements autour de moi. Est-ce que je m'y ferais un jour ? J'en sais trop rien. Pour le moment, je suis appuyé sur un coude. Je grimace quand je force un peu trop. J'ai pas fini d'en baver, je suis pitoyable. La fille doit me trouver pathétique. "Au fait, moi c'est Maël", me présenté-je en la regardant en coin. Je parle mieux déjà. Ca s'améliore enfin.


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Une heure de lecture est le souverain remède contre les dégoûts de la vie.
Maël, cataplexia's victim since 1990
##   Jeu 18 Sep 2014 - 13:44
Joanie Lacroix

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Joanie Lacroix
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Combien de temps est-il ainsi ? Personne ne s’arrête pour lui venir en aide ? Il semble invisible aux yeux des autres. Elle hausse les épaules. Un peu comme elle. Joanie triture sa petite bouteille d’eau. Rien ne bouge au niveau de ce corps avachi. Elle regarde sa bouteille d’eau. Ce serait une idée. Si ça ne bouge pas. Elle ouvre son bouchon, prête à lancer quelques gouttelettes sur le visage de l’inanimé. Enfin presque inanimé. Il a les yeux grands ouverts et… elle a l’impression qu’il y a du mouvement à l’intérieur. Elle soupire et rebouche sa bouteille. Le regarde de nouveau et remarque cette façon de la fixer. Ça la dérange. Elle fait un petit mouvement en arrière. Pas évident en étant à genoux, mais tant pis.

Elle fait glisser ses genoux vers ‘arrière aider de la pointe de ses pieds sur lesquels son fessier est posée. De plus, un grognement qu’elle ressent pas très accueillant sort de la tête de ce grand. Pas qu’elle soit petite non plus. Pour son âge elle a une hauteur un peu plus haute que la moyenne. Le corps se met en mouvement. Joanie entend qu’il a besoin de se relever. Elle le regarde. Elle pourrait faire un geste pour l’aider à se soulever mais non. Elles reste immobile son éternel air impassible fixé sur son visage. Puis, elle voit qu’il y arrive assez bien. Quoique.  Nouveau soupir. Elle est indécise. Aider pas aider ? Puis y arriverait-elle au moins ?

Elle le regarde se tenir difficilement sur un coude. Si il continue ainsi à se relever tout seul en grimaçant, elle va se sentir mal de ne rien faire. Puis, il se présente. Le regard gris de Joanie posé sur le coude de l’inconnu se lève vers là où sort des mots plus compréhensibles que ceux d’avant. Elle croise donc ce regard en coin. Ça, ça ne va pas l’aider à lui apporter son aide. Mais peut-être qu’il n’en veut pas vraiment. Bon il ne va pas la manger non plus. Hein ? Si elle tente quelque chose. Puis ce visage, elle ne le remet pas. Ce doit être alors un nouveau. Ce qui dans son cerveau veut dire pas encore de dons. Dommage qu’elle ne soit pas air. Dans un sens. La brunette s’en serait servi pour aider ce Maël à se relever.

- Joanie.

Ses lèvres tentent de former un sourire. Elle sent que ça s’étire de ce côté, mais n’ayant pas de miroir  en face d’elle, elle ne peut pas voir, donc, si elle a réussi. Pas important de toute façon pour la jeune fille. Enfin presque. Oui, parce qu’elle ne veut pas paraître pour quelqu’un de pas sociable. Au contraire. Même si ça ne se voit pas guère derrière ce masque d’impassibilité qu’elle a adopté. Mais elle arrive tout de même à se dérider, de temps en temps. Comme tout à l’heure dans sa chambre. Bon elle était toute seule. Bref. Elle reporte son attention sur Maël.

-…vous voulez que je vous aide un peu à… vous relever ?  

Même si elle sent qu’elle ne sera pas, sans doute, d’une grande aide. Joanie prend donc son courage à deux mains, parce que oui, elle en a bien besoin là. Elle regarde rapidement comment elle peut faire et sans attendre de réponse de la part du malade, parce que l’attente ferait qu’elle ne fera plus rien pour lui, elle se lève pose bouteille sur le sol et passe de l’autre côté du corps, pousse un peu sur le dos de Maël et passe ses bras en dessous de ses bras à lui et comme elle peut, elle soulève ce corps, qu’elle trouve assez lourd quand même et réussi en ne sachant comment elle a fait, à le positionner contre le mur. Elle se dit qu’il doit mieux se sentir ainsi et va reprendre sa place en reprenant sa tite bouteille d’eau. Comme si de rien n’était.

-… un peu d’eau ?

Toujours quant elle ne connaît pas, elle parle en murmurant. Ou elle ne parle pas beaucoup, voire pas du tout. Joanie tend la dite bouteille vers Maël. Elle tremble un peu. C’est qu’elle a fait un gros effort physique et aussi un gros effort sur elle-même.
##   Sam 27 Sep 2014 - 15:11
Maël Capet
Maël Capet
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Je suis appuyé sur mon coude depuis trop longtemps. Mes mains tremblent, et je sens une crampe arriver. Y a deux minutes, mes muscles ne bougeaient plus du tout, et là il se contractent trop. C'est ironique et pitoyable à la fois. Maintenant, je suis en train de rager. J'ai envie de hurler, de casser des trucs. Je supporte pas mon corps. Il est cassé, il l'est depuis ma naissance d'ailleurs. Impossible de trouver comment le réparer. Je suis obligé de vivre avec.
J'en ai marre de devoir vivre avec. C'est insupportable. J'en suis réduit à demander de l'aide. Tout le temps. Et aujourd'hui c'était à une fille. Qui faisait à peine la moitié de mon poids. Comment elle allait pouvoir me porter ? C'était physiquement impossible. Elle aurait du partir avant que je me redresse. Maintenant elle va se sentir obligée de s'occuper de moi.

Elle se lève et passe derrière moi. Je quitte son regard gris. J'ai honte, surtout quand elle me tire jusqu'au mur. Mais je suis enfin relevé. J'appuie ma tête contre le mure. J'évite de regarder Joanie, parce que je me sens abruti. Mais je me résigne, et la regarde. Elle a les yeux très clairs. Elle est timide, sans aucun doute. Je suis surement assez effrayant, avec mon teint livide et ma crise. Faut que je la rassure. Je tente un sourire. Je prends la bouteille d'eau. "Merci." Ma main tremble trop. Je ne peux pas boire, alors je repose la bouteille. Sinon, je la lance contre le mur d'en face. Mais c'est pas ma bouteille, alors j'évite. Je soupire, et regarde de nouveau Joanie. "Désolé du spectacle. Ca m'arrive parfois. Normalement j'ai un traitement, mais là je l'ai oublié." Ma voix est encore faible, et tremblante de frustration.
Puis je remarque que la jeune fille parle à voix basse. C'est presque un murmure. C'est un peu étrange, mais bon. Elle doit surement être intimidée. Normal, je la comprends un peu. Mais je souris pour la rassurer. "Pourquoi tu parles si doucement ? Je vais pas te manger tu sais, la preuve, je peux même pas boire là." Je tente de l'humour. C'est pas mon fort. Tant pis, c'est mieux que rien.


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##   Lun 29 Sep 2014 - 11:15
Joanie Lacroix

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Joanie Lacroix
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Peut-être qu’elle n’aurait pas dû se lever et aider à caler ce garçon contre le mur. Pourquoi ? bah, maintenant elle se sent un peu faible. C’est ça de ne pratiquer aucun… truc physique. On se ramolli les muscles. Et pourtant, elle devrait avoir de la force dans les bras à transporter sans cesse presque tous les soirs son télescope ! Elle les regarde. Ses bras. Et bien ça ne doit pas être son jour, c’est tout. Elle hausse très brièvement les épaules. Tant pis. Ça reviendra, sa petite force. Puis c’est vrai qu’elle a un don. Peut-être que si elle… Ses pensées s’arrêtent quand son regard croise celui de Maël.  Elle n’avait pas remarqué. Il a des yeux bleu. Une couleur particulière qui font ressurgir des souvenirs à Joanie. Pas des bons en plus. Malheureusement. Cette couleur des océans... comme… comme cette immensité… qui a englouti sa jumelle.

La jeune fille penche très légèrement la tête sur le côté. Un tic qu’elle a attrapé depuis quelques temps. Quand elle est contrarié ou que quelque chose lui rappelle, ça. En plus pour ne pas arranger les choses il a un visage si pâle qu’elle se demande s’il ne va pas lui claquer entre les mains. Non, ce n’était pas la personne à rencontrer aujourd’hui. Puis pourquoi s’est-elle arrêtée aussi ? Elle aurait pu faire comme les autres qui passent. Ne pas prêter attention. Oui, mais ce n’est pas dans ses gênes. Et pourtant grande timide et solitaire qu’elle est, elle aurait pu passer, l’ignorant complétement. Elle redresse sa tête. Derrière ses prunelles grises, elle voit bien qu’il lui sourit. Qu’il n’a pas l’air si méchant. Enfin, elle suppose. Elle arrive tout de même à s’incliner un peu, un tout petit peu, en réponse à son remerciement pour la bouteille d’eau.

Bouteille d’eau qu’elle suit du regard quand il l’a prend pour la reposer aussitôt. C‘est parce qu’il ne contrôle les tremblements de sa main ou il l’a repose parce que ce n’est pas la marque qu’il boit ? Tsss. Elle espère que ce n’est pas la deuxième question. Alors, elle arque aussitôt un sourcil d’incompréhension. Mais qui s’efface vite quand Joanie entend les explications. Elle lève son regard vers lui. Ça la gêne un peu d’être fixée ainsi. Bon, c’est vrai que c’est plus poli de regarder quelqu’un quand on lui parle. Même si elle, elle ne le fait pas forcément tout le temps. Et ce n’est pas de l’impolitesse de sa part. Non, du tout. Une voix tremblant bizarrement parvint à son esprit qui s’était un peu évadé. Il va vraiment pas bien.

- Ah… d’accord. Mais dans ces cas-là, faut le poser à un endroit stratégique, comme la sortie de votre…. chambre, dortoir.... Ou bien le ranger direct dans la poche du vêtement que vous avez décidé de mettre le lendemain… pour être sûr de pas oublier…

Elle baisse la tête. Joanie et des conseils qu’elle n’arrive pas à suivre elle-même. Comme la dernière fois où elle a oublié le trépied de son télescope chéri dans le parc et qu’elle était super inquiète de ne pas se rappeler où elle l’avait laissé. Qu’elle avait mis sa chambre sans dessus dessous. Intérieurement, elle se donne une gifle.

- Mais… c’est une maladie ? C'est quoi ? Enfin… vous sentez pas obligé de me le dire si ça vous embête…

La voilà bien curieuse la brunette. En plus elle n’est pas sûre que ce soit vraiment une maladie. Il est peut-être sujet à des malaises, comme ceux qui font de l’hypoglycémie. Et ce n’est pas pour autant considérer comme maladie. En fait, elle n’aurait peut-être pas dû poser cette question. Parce que si Maël lui répond quelque chose, un mot qu’elle ne connaît ni d’Eve ni d’Adam, elle va se sentir bien bête. En même temps…hein… elle soupire doucement.
Maël lui dit ensuite quelque chose.

Joanie relève la tête et pose son regard dans le sien. Sans vraiment le fixer, sans vraiment être là. Plouf, sa tête s’incline sur le côté. Elle ne sait quoi répondre. C’est la première fois, si ses souvenirs sont bons, qu’on lui pose cette question. Une colle. Un long silence s’ensuit. Faut être patient avec la brunette, dans les conversations. Ça il ne le sait pas encore. Le pauvre. Lui qui est déjà très mal en point. Elle entrouvre la bouche mais rien ne sort. Sa tête se redresse un peu. Joanie croise ses mains sur ses genoux posés sur le sol. Les regarde d’ailleurs. Après avoir entrevu un faible sourire et entendu l’intonation de ses paroles. Elle a déjà entendu cette intonation, un jour.

-… oh et bien …. C’est parce que j’suis comme ça… parfois je parle bien… parfois je parle avec des murmures… désolée

Et en plus, il ne le sait pas mais il a de la chance d'entendre le son de sa voix. Joanie redresse la tête. Regarde de nouveau Maël. Puis la bouteille d’eau. Sa petite bouteille avec laquelle elle pensait fait jaillir le liquide en un petit geyser, enfin tenter quelque chose avec l’eau quoi, avant de le rencontrer. Mais quand elle y pense, parfois elle fait de ces trucs avec l'eau, qu’elle ne sait pas comment elle réussit d’ailleurs ! Elle répond au sourire, qui se veut sans doute rassurant, de Maël par un de ses sourires plats qu’elle sait très bien effectuer.

-… si vous avez vraiment besoin de boire un peu je peux vous aider... si vous voulez.

Joanie essaiera de ne pas l’inonder. En même temps elle est petite la bouteille... donc... Quoique… ça aiderait peut-être à le ranimer un peu plus, si elle se sert de son pouvoir eau. Elle secoue la tête intérieurement. En fait, non ce ne serait pas une très bonne idée. Il pourrait le prendre très mal. Ce qui serait logique après tout. Vu l’état dans lequel il se trouve le pauvre. Ce serait vraiment… pas sympa. Quoique… non, y a la dite bouteille d’eau. Ce devrait suffire. Oh et si elle... mais non ! C’est quoi ce petit côté obscur qui chemine dans ses méninges soudain ? Elle tressaille tout à coup, intérieurement. Et efface tout. C’est mieux. Nan ?
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