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Juste le temps de souffler... [Pv : Marvin] [Fini]
##   Lun 15 Sep 2014 - 17:02
Aaron Eran

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Aaron Eran
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Aaron laissa échapper un soupir alors qu'il appuyait la tête contre la vitre. Une étrange mélancolie l'avait prise le matin même, lorsqu'il s'était réveillé et que la pluie tombait déjà abondamment. La saison des pluies. Resserrant la couverture contre lui l'adolescent remerciait silencieusement celui qui avait eut la bonne idée d'allumer la cheminée. Si bien, qu'en plus de la douce chaleur de la couverture, celle du foyer le berçait. Il aurait voulu pleurer... crier... contre ce frère qui lui manquait tant... mais rien à faire, plus aucun sentiment que ce vide persistant ne l'agitait.

Aaron ferma les yeux en inspirant lentement. Il se sentait si mal. Une boule en travers de la gorge. Il aurait voulu aller voir Nariwen, mais avec tout ce qui se passait... Tous le monde courrait dans tous les sens ou était affolé... C'en était épuisant. S'il était encore capable de ressentir, et s'il en avait encore eut la motivation, l'adolescent se serait surement laissé emporter par toute cette agitation. Mais voilà... Il n'avait plus le cœur à rien et il se retrouvait dans la salle commune. Juste... le temps de souffler un peu. De fuir ses souvenirs...

Ses souvenirs étaient si douloureux... Tellement douloureux qu'il avait envie que cela s'arrête. Sur un simple mot... Pourquoi le mensonge était aussi douloureux que la vérité ? Il ne se sentait pas... trahi. Il avait mal. Tellement mal... Il aurait aimé ne jamais demander à Tahia de lire le journal de son frère. Il aurait aimé pouvoir remonter le temps... Mais il n'avait rien de ça... Juste ses pouvoirs et des mots cruels et amers qu'il aurait aimé dire, mais qu'il ne pouvait pas... Il avait beau mettre toute sa force dans ses mots, rien ne changeait. Tout était pareil. Encore et toujours pareil... Même avoir participer à cette mission lui semblait si... inutile. Ils n'avaient même pas été capable de sauver ce garçon... Ce garçon... Que se passeraient-ils si les scientifiques gagnaient ? Ils seraient tous réduits à l'états de vulgaire cobaye pour des soi-disant progrès au nom de la science ? Ce serait un game over ? Ils resteraient tous avec l'amer envie de vouloir remonter le temps... ? Ou alors quelqu'un s’élèverait avec l'intention de toute changer...

Aaron n'arrivait pas à se faire à l'idée qu'il ne pouvait rien, et absolument rien, faire pour changer cela.
Qu'il aurait beau l'appeler, son frère ne reviendrait pas.
Qu'il aurait beau crier, il continuerait d'avancer en l'ignorant...
Toujours trop occupé à sauver les autres..

A force d'avoir les yeux fermés et des pensées pédalant inutilement dans le vide, l'adolescent finit par s'endormir. Un sommeil léger. Si léger qu'un coup de vent, un peu plus fort que les autres, aurait put le réveiller. Accompagné de la pluie, son sommeil fut dérangé par des souvenirs. Des souvenirs qui lui étaient si chers et pourtant si douloureux...

Aaron avait toujours adoré la pluie. Rester des heures et des heures devant la vitre à observer la pluie tomber. Blottit contre son frère, étouffé sous une couette, en l'écoutant lui raconter des histoires. Il aurait voulu que ça dure éternellement. Mais en grandissant, les Rockwell avaient trouvés cette attitude de moins en moins approprié et avaient jugés plus... normal, de les séparer lorsqu'il pleuvait. De leurs trouver une activité loin de l'autre... Et ça, Aaron, n'avait toujours pas su le digérer. Finis les belles histoires, finis les moments à rire près de la cheminée, tout ça a cause de stupide règles morales...

Et ces moments finissaient généralement en crise de larme et de colère de la part du petite garçon qu'il était et qui ne voulait rien comprendre. Qui voulait garder son frère uniquement pour lui. Lui et lui seul. Uniquement. Le sommeil fut finalement rompu lorsque la porte du rêve s'ouvrit et que son frère se lever. L'adolescent bondit en même temps et attrapa la première chose près de lui.
- Kyro !

Le souffle court son regard remonta lentement comme s'il n'y croyait pas vers le possesseur de la main qu'il venait d'attraper.




Dernière édition par Aaron Eran le Sam 27 Sep 2014 - 12:41, édité 1 fois
##   Lun 15 Sep 2014 - 19:40
Anonymous
Invité

Le temps de souffler...


feat Eran




Allez, putain quoi, fait un effort. Il le relit, peut-être un peu mieux que la fois précédante, pourtant y a rien qui se passe. Il s'attendait pas à ce que tout finisse par s'illuminer dans sa tête d'un coup, comme ça, mais un peu. Juste de quoi pas déprimer pour une fin de semaine. Il s'passe une main sur le front en soupirant et s'étire parce que son dos commence à l'faire languir, et qu'il veut pas se retrouver avec la classe du pion qui arrête pas d'lui jeter des regards de travers. Ça d'vait être chiant, d'être aussi laid et courbé. Ouais bon, en vrai il s'en tamponnait. Il s'aperçoit qu'il a encore laissé son esprit filer et le rappel à l'ordre avec un grognement presque inaudible. Il sent ses yeux qui fatiguent et qui commencent à se fermer tout seuls, mais c'est pas l'moment, alors il les cligne fort deux trois fois en tentant de se concentrer. Pourtant y a pas moyen, parce qu'il s'en balance de savoir ce que font 6² x 57 : 3 sur 7².  Y a toujours les mêmes questions qui reviennent " A quoi ça nous servira plus tard. " ou " Pourquoi on peut pas choisir c'qu'on a envie de faire ". Il s'dit aussi que c'est pas juste, qu'il a pas besoin de savoir tout ça. Qu'de toutes façons même s'il se mettait à comprendre il oublierait le lendemain. Mais ça c'était jamais de l'avis des profs. Pis il les prend pour des fous aussi, d'les user si jeunes.

Et puis il sursaute. Il était perdu dans les profondeurs de ses réflexions hautement philosophiques, mais il a fallu que son portable fasse une crise d’épilepsie juste contre sa cuisse. C'était pas un message, nan, personne lui en envoyait. Ça pouvait paraître tragique, mais la vérité était tout autre, si bien que la commissure de ses lèvres trembla. Il retient son sourire en se levant et fait bien gaffe à planter ses deux iris sombres dans les yeux du vieux qui a pas bougé de l'entrée. Il croit pt'être qu'il a pas capté son jeu, à le fliker jusqu'à trouver une excuse pour le coller ou pire, qui sait. Ça devait être un des seuls qui s'était fatigué à faire des recherches sur ses anciens dossiers scolaires. Bon, il n'avait pas d'preuve, mais c'était comme une contrainte qui l'amusait, qui rendait sa vie un peu plus intéressante aux apparences chiantes. Il rêvasse assez bien comme ça, à critiquer son entourage, critiquer les habitudes, critiquer le monde, tout ça dans sa tête.

Finalement il lui reste un peu de temps, et vu l'affreux temps que laissent transparaître les vitres, il préfère aller piocher un bouquin un peu au hasard et s'affaler sur un canapé moelleux. Il capte un peu trop tard qu'il était si près de la cheminé, qu'il a déjà la flemme de se relever pour migrer d'un autre côté. La chaleur c'est pas son truc, ça donne mal à la tête sans parler de l'odeur qui te colle une fois baignant de transpiration. Bon, c'est pas pour autant qu'c'est un guerrier du froid, hein. De nouveau distrait, il retourne enfin le livre pour découvrir s'il a été chanceux ce coup-ci. En découvrant le titre sonnant très artistique et les petites photos de peintures ses yeux s'illuminent, alors que déjà il commence à le feuilleter. Il était comme un gosse qui avait retrouvé un vieux jouet.

C'était marrant, parce que l'art ça l'avait pas toujours passionné. Enfin ses notes d'art plastique frôlaient les pâquerettes mais sa prof avait été tellement géniale qu'en un mois il avait décollé. C'était vrai, qu'il travaillait un peu à la tête du prof, au grand désespoir des malheureux incapables de capter son attention. On dit qu'il est lunatique mais c'est des conneries, il est juste humain, autant de son voisin. Décidément incapable de rester tranquille, il râle, tout seul, comme il sait si bien le faire. Malgré son inhabituelle bonne humeur ça empeste la déprime ici. Alors il se penche pour lâcher son bouquin sur la petite table en chêne juste là. Mais il a à peine le temps de reprendre sa main qu'un gars qui semblait assis là depuis le début l'attrape brutalement.

<< Kyro ! >>

Hein ? L'Allemand sens des plis d'incompréhension recouvrir son front alors qu'il glisse ses yeux jusqu'au visage de l'indiscret qui lui a foutu la trouille de sa vie, et lui lance un regard plein d'empathie. Oui, à croire qu'il en était capable. C'était de la pitié, ça ? Faut qu'il arrête avec sa pseudo paranoïa, qu'il comprenne que tout le monde essayera pas d'le bouffer à la tombée de la nuit. Surtout qu'il semblait pas avoir moins charismatique que ce gars là. << Nan, y a erreur sur la personne. >> Il cache pas le petit sourire  qui apparaît en coin alors qu'son regard sombre se perd dans celui de l'inconnu. Vu comme ça, on aurait dit un gosse, c'était bizarre mais ça suffit pas à déstabiliser. Alors comme il l'a toujours pas lâché, il secoue doucement sa main comme pour gentiment le lui faire comprendre. Fallait dire qu'il semblait déboussolé, le môme. << Tu me rends ma main ? Moi c'est Marvin. >>


Dernière édition par Marvin Wolf le Mar 16 Sep 2014 - 18:17, édité 2 fois
##   Mar 16 Sep 2014 - 10:59
Aaron Eran

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<< Nan, y a erreur sur la personne. >>
Aaron baissa la tête en avalant difficilement sa salive. Ça aurait été trop beau... Les rêves sont toujours trop beaux. Comment avait-il put confondre... ? Le type avait des yeux et des cheveux d'un brun commun. Ce n'était pas la tignasse noir corbeau ni les yeux bleus de son frère. Et encore moins ce désagréable sourire... Comme s'il se fichait de tout ce qu'il l'entourait. Pourtant... Aaron n'arrivait pas à lâcher sa manche. C'est comme si ouvrir la main relevait d'un effort surhumain. Alors, il se contentait de fixer le sol en serrant les dents pour empêcher les larmes de déception de couler.

Aaron aurait dû s'excuser, mais il n'arrivait pas à penser à autre chose que son frère. Une obsession qui prenait des proportions de plus en plus ahurissante chaque jour.... Il voulait juste son frère... Et pas emmerder les autres avec ses problèmes. Aaron relève prudemment la tête lorsqu'il sentit le tissu lui échapper mais il réussit à le retenir du bout des doigts. C'était stupide de s'accrocher à quelqu'un alors qu'il savait pertinemment que cette personne n'en avait rien à faire de lui. Qu'il était juste... rien.
<< Tu me rends ma main ? Moi c'est Marvin. >>

Aaron baissa les yeux vers sa propre main. Il ne tenait plus que du bout des doigts le tissu. Pourquoi n'arrivait-il pas à la lâcher... ? Ce n'était pourtant pas si compliqué. Juste ouvrir le bout des doigts et voilà c'était résolu... Mais plus il voulait les ouvrir, plus il serrait. C'était stupide. N'être même pas capable de faire ce simple geste...

- Désolé, finit-il par souffler  en posant son front contre le bord du canapé sans pour autant réussir à lui lâcher la main. Tu me rappelles mon frère...

Sa voix était si tremblante que s'il en avait encore eu la force, quelques sanglots se seraient surement échappés. Mais ce n'était pas le cas. Il n'arrivait même plus à craquer... Se retrouvant harcelé entre l'envie de pleurer et celle de se détendre. Une véritable bombe à retardement... Se forçant à relever la tête, ses pauvres iris bleutés croisèrent le regard de Marvin.

- Vraiment désolé, Marvin, marmonna le garçon. J'arrive vraiment pas à la lâcher... Il va...

... falloir que tu te débrouilles pour la récupérer, eut envie de dire Aaron mais, les mots moururent dans un éternuement. Suivi d'un léger gémissement qui traîna en longueur. Les canapés ont beaux être confortables, lorsqu'on se cogne le nez contre, ça ne fait jamais du bien...


##   Mar 16 Sep 2014 - 18:26
Anonymous
Invité

Le temps de souffler...


feat Eran




Le brun s'était présenté comme pour appuyer encore sur le fait que non, il n'était pas ce Kyro. Il ignore qui il peut être, et bien qu'il soit d'un naturel curieux, cette question ne le travaille pas plus que ça. Et puis il semble gêné, le garçon, de pas pouvoir le lâcher, comme si ses doigts étaient cousus à son pull grisâtre. Y a une grimace étrange qui vient peut à peut remplacer son demi sourire quand le pt'it brun lui balance ce qui pourtant ressemblait à un aveu. Marvin il sait pas trop, alors il passe sa main libre dans sa nuque, jetant toujours un œil à l'autre posée depuis quelques secondes sur un des coussin. Il allait pas l'arracher, il avait qu'à attendre qu'il finisse par la lâcher lui-même. Il avait parlé de son frère, mais une ressemblance entre eux deux n'était même pas envisageable, ils étaient complètement différents. Allez savoir.

Il attend un petit peu, mais la situation semble pas évoluer, alors que ses coups d’œil se font de plus en plus réguliers. Les gens commencent à s'agiter et l'endroit se vide peut à peut, ne laissant bientôt que le crépitement des braises en guise de bruit de fond. L'Allemand s'sent plutôt mal à l'aise, d'être seul avec lui. Pas parce qu'il l'intimide, mais il semble instable, et mal dans ses pompes. Imaginez que ce soit comme dans les films, ce genre de gars qui fait des crises inhumaines flippantes et c'est toujours celui qui l'accompagne qui se retrouve les pieds dans la merde. Abattu par ses propres pensées, il laisse un soupire las s’échapper d'entre ses lèvres et fait l'effort d'afficher un visage moins dur lorsque leurs regards se croisent à nouveau.

Comme pour se consoler, il se dit qu'il a rien à perdre vu comment ça se passe dehors. Et quitte à penser de façon positive, il s'est trouvé une excuse pour traîner un peu plus longtemps dans les couloirs, et louper par ailleurs un petit quart d'heure de son prochain cours. Il en manquait jamais une, Marvin. Mais ça va toujours pas, parce c'est encore de trop pour le brun, il  sent sa motivation fléchir jusqu’à ce qu'elle s'envole avec tout le reste. Au point où il en est, et puis y a le regard du pt'it qui arrête pas de le tirailler. C'était bizarre d'avoir une vision des gens d'emblée, même s'il s'doutait bien qu'il le faisait pas exprès. Il la connaissait la déprime, mais y a tout un tas de façons d'avoir le cafard. Entre ceux qui préfèrent rester chez eux, regarder la pluie couler sur leurs fenêtres, se baigner dans des mélodies nostalgiques et broyer du noir, et les autres. Ceux qui se bourrent la tête de remèdes miracles et stupides, qui vont au boulot avec le sourire pour inquiéter personne  et qui, dans la plupart des cas, finissent par ressembler à ceux de la première catégorie. Marvin il serait plutôt du genre à faire semblant, même s'il a jamais de sourire béant plus d'une minute ou de médicaments qui peignent tes idées en rose. Y avait bien la clope, mais il sait que c'est pas comparable.

Un peu lassé par cette confrontation oculaire, il s'étire sans trop agiter le bras et se lève lentement, grimaçant sous la douleur de ses muscles endoloris. Il sait ce qu'il lui faut, en même temps c'est rare qu'il soit à cour d'idée, Marvin. C'est pas savant, et avec juste un peu de réflexion, on se rend compte que c'est pas les tons des vieux papiers peints du pensionnat qui allaient l'aider à aller mieux. Il faut juste savoir prendre les devants quand on a besoin de renouveau et de couleurs fascinantes. Il sent un sourire qui couvre peu à peu ses traits. C'était pas un sourire narquois ou énigmatique, même si ce serait plus son genre, qu'il sait bien faire régner l'indifférence dans ses mirettes. Il a peut être juste envie d'être utile, ou d'le soulager un peu. << Alors c'est pas grave, tu peux venir dehors avec moi. >>

D'habitude, il était pas compatissant ou quoi que ce soit. Mais y avait quelque chose avec ce gars là, un truc intéressant, qui avait titillé sa curiosité. A moins que ce ne soit que le bleu de ses iris que l'Allemand pouvait pas s'empêcher de regarder. Avec des deux yeux marron plats, il avait de quoi être émerveillé, héhé. Son idée semblait déjà tellement resplendissante pour Marvin qu'il ne se sent pas obligé d'attendre la réponse du garçon. Il pose une main dans son dos et le pousse tout légèrement, simplement pour lui dire indirectement de le suivre, et que son idée est des meilleures, de toutes façons. Il avait surtout envie d'une clope, en vraie. Et le laisser tout seul l'enchantait pas plus que ça. << Allez, quoi, c'est la pluie qui te fait peur ? >>


Dernière édition par Marvin Wolf le Mer 17 Sep 2014 - 14:01, édité 1 fois
##   Mar 16 Sep 2014 - 19:39
Aaron Eran

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Fermant les yeux et plissant le nez de douleur, l'adolescent frotta sa main libre contre son nez. Cette douleur fulgurante et éclair avait au moins eut le don de le réveiller un peu. De lui faire comprendre que Marvin venait de se lever. Son bras avait suivit le même chemin, toujours sans lâcher le bout de tissu et le reliait misérablement vers Marvin. Il devait surement être plus âgé que lui... De deux ou trois ans... Aaron n'avait jamais été bon à ce jeu là. Ou du moins il était aussi bon que pour suivre de long discourt. Se levant doucement, après avoir hésité un peu, l'adolescent arrive à retrouver une position un peu moins pitoyable...
<< Alors c'est pas grave, tu peux venir dehors avec moi. >>

De... hors ? Aaron le regarde avec une lueur d'incompréhension. Que pourrait-il faire dehors ? Avec toute cette pluie, même un poisson n'aimerait pas se retrouver dehors. De toute façon, dehors, c'est trop dangereux. C'est toujours dangereux. Avec des gens qui vous veulent du bien, des gens qui vous veulent du mal, qui vous foute la paix ou vous emmerde... Y a juste trop de gens dehors. Trop de gens et trop de pluie.

Ces pensées l'effleuraient à peine que l'adolescent se rendit compte qu'il avait la bouche légèrement entrouverte. Comme s'il avait voulu dire quelque chose... Ou du moins le répéter. Mais il était quasi-certain qu'aucuns sons ne s'en étaient échappés. Si bien qu'il devait avoir l'air totalement désespéré puisque son autre main s'était, elle aussi, rebellée et avait suivie le chemin de la première. S'accrochant fermement à la manche grise. Il déteste ces moments où son corps est plus fort que son esprit et qu'il ne peut plus agir à sa guise. Se comportement, par la même occasion, en môme.
- C'est que... marmonna doucement le garçon en baissant les yeux. 

C'est qu'il y a trop de choses dehors. Que dehors c'est affreux. Que dehors se trouve son frère... Quelque part... Aaron avait tellement de raison de vouloir rester à l'intérieur. A l'abris. Loin de tout cela. Il voulait retrouver son frère mais... Mais qu'est-ce qu'il ferait si ce dernier ne voulait plus le voir ? Qu'il le repoussait sous prétexte que c'était dangereux... ? Ces sombres pensés furent chassées lorsque Marvin le ramena à la réalité en le poussant légèrement.
<< Allez, quoi, c'est la pluie qui te fait peur ? >>

L'adolescent bafouille des excuses incompréhensibles alors qu'une seconde poussée réduit brutalement tout espoir de rébellion à néant. Il marmonna un léger <> avant d'obéir et de le suivre tête baissée. A quoi bon se révolter alors qu'il sait pertinemment qu'il craquerait. Traîner des pieds lui donnait une bonne raison pour serrer à deux mains la pauvre manche. S'il avait réussit à ne pas penser au fait qu'il embêter Marvin, Aaron se serrait surement réfugier contre lui. Le front appuyé contre son omoplate... Mais voilà, cette idée ne faisait que lui tourner sans cesse dans la tête. Le torturant encore et encore. Lui rappelant qu'il n'était pas son frère...

Un éclair illumina le couloir. Transformants leurs ombres et celle du cadre en d'étranges créatures chimériques. C'en est assez pour effrayer l'adolescent qui alla se réfugier contre Marvin. Toujours sans parvenir à lâcher sa main. Aaron ferme les yeux en espérant ne pas entendre le tonnerre. C'était peut-être un peu amusant, de voir un tonnerre avoir peur de son propre élément... Juste que... Déjà, que de base, l'adolescent n'apprécie que très peu les sons bruyants, alors quand ils se mettaient à rugir au-dessus de sa tête... Très peu pour lui.
- Et aussi un peu du tonnerre... Marmonna le garçon.

L'adolescent parvient finalement à se reculer. D'un pas, mais c'est déjà ça... Même si c'est un tout petit pas. Marvin est plus grand que lui, il doit au moins faire une tête de plus... C'est surement à cause de cela qu'il se retrouve à se dévisser le cou pour l'observer... C'est sûr que vue d'en bas, il n'y en a pas besoin. Aaron baisse presque immédiatement la tête lorsque son regard se posa sur le sien. Pourquoi n'arrivait-il pas à le soutenir... ? Ce n'était pas comme s'il était fait d'épine et de lave...
- Vraiment désolé pour tout ça...


##   Mer 17 Sep 2014 - 14:07
Anonymous
Invité

Le temps de souffler...


feat Eran




Une fois détaché du fameux fauteuil,  ça a été vite fait de décider de la prochaine destination. Les mains du garçon sont désormais collées à sa manche en binôme, et même si sur le coup ça l'avait fait sourire, il sait pas trop quoi en penser. Il a pas l'air trop désagréable, surement pas plus que lui. Marvin prétendait pas être le centre du monde. Ce genre de personne importante, dont tout le monde sollicite la compagnie et qui, la plupart du temps, sont en vérité les plus solitaires et malheureux. Il se contente de sa condition, souvent dite faible et mortelle, diverti ou non. Parce que ça lui donne une excuse, il aime bien les jouer rebelle un peu. C'est rapide pour traverser le couloir, même si un coup de tonnerre s'invite et va le faire sursauter à une ou deux reprise. Il est pas particulièrement effrayé, mais c'est pas quelque chose d'agréable, ça s'arrête là. Enfin, c'est ce qu'il dit.

Le pt'it lui semble carrément terrifié, et Marvin retient pas un léger cri de surprise quand il le sent se caler contre son dos, lui ôtant ainsi le loisir de bouger à sa guise. Il a rien contre le toucher, c'est même un des rares sens qui pouvait le bouleverser,  le retourner complètement. Rien que d'y penser, sa fierté en prend un coup alors que chaque muscle de son corps est en train de se tendre, qu'il ose bientôt plus respirer, aussi nerveux que s'il marchait sur un champ de mines. Ça reste comme ça un moment, peut-être un peu trop à son goût, avant qu'il ne se recule quand il suppose que les battements de son cœur ont retrouvé une cadence normale. Tout ça pour un éclair, c'était le drame. Et il hoche lentement la tête quand le brun souffle un semblant d'excuse, se questionnant à la fois sur la raison de son apparente fragilité et sur la façon dont il l'avait attrapé. Il aimerait bien ne pas avoir à se poser de questions, simplement choisir la solution de facilité, attendre que la réponse arrive, toute prête et que lui puisse simplement s'en réjouir.

Finalement, il le lui pardonne, étouffe un petit rire, parce qu'il trouvait toujours ça aussi ridicule. Il devine avant même de poser le regard sur son visage que ses pommettes devaient être d'une couleur similaire à écarlate, au moment où son menton avait goûté à ses chaussures. Peut-être qu'il fallait le rassurer. Il n'avait même pas eu le temps de lui demander son nom, et ce serait peut-être utile de le connaître, s'il envisageait de l'accrocher encore un moment. Pour l'instant sa priorité c'est de se tirer d'ici, parce que mine de rien c'était flippant toute cette ambiance. Et même si Marvin est pas un flippé, voir son nouveau pote dans cet état c'était pas top, de plus que le brun se demandait s'il lui en voulait pas déjà d'avoir prit l'initiative de quitter la salle commune. Rien l'avait obligé à le suivre, et même s'il avait un peu insisté vu la situation, c'était pas une raison suffisante pour qu'il s'en prenne à lui.

Fraîchement sorti de ses réflexions, il décide de se mouver et d'engloutir le court espace qui les séparait toujours de la porte au fond du couloir. Il allait tenir jusque là, pas vrai ? L'Allemand peine un peu à la pousser, projetant de la tenir au brun et de le laisser se glisser à l'extérieur. Mais il a pas l'air bien motivé, alors il y va quand même le premier, parce que pour ces trucs là, sa patience n'est pas légendaire. Il laisse ses yeux analyser ce qui se trouve devant lui, même si il n'y a presque rien à dire sur ce jardin. On le voit même pas, le jardin. La pluie les rendait aveugles en dépit des ondes glacées qui effleuraient déjà sa peau. Il se contente de hausser les épaules en non-intéressé accompli, et cale son dos contre le mur, au bout de l'abris qui est à peine assez grand pour eux deux. On entendait des rires à travers le bruit fracassant de l'eau qui s'écrase au sol, mais il n'y prête même pas attention, concentré sur ce qu'il fait.

Un nouveau soupire lui échappe quand sa clope est enfin allumée, même s'il fait un peu attention, juste assez pour pas lui cracher sa fumée au visage. Il avait de toute évidence le rôle du lanceur de conversation, mais ça l'embêtait pas parce que c'était pas commun, les gars qui t'attrapent les manches par lubie. Les gars qui se ruent sur un inconnu au premier coup de tonnerre. Ça lui parait quand même bizarre, ce comportement et cette façon de s'excuser à répétition. Mais il y a déjà trop pensé, alors il lui jette un nouveau regard, curieux de savoir, curieux d'apprendre. << Et c'est quoi, ton nom ? >>

Il tire une deuxième taffe, laissant les doigts de sa main, celle qui était encore bien la sienne, se frayer un chemin dans sa chevelure poisseuse. Ça lui faisait du bien de respirer, respirer pour de vrai. Parce que c'était pas comparable à l'air étouffant des chambres d'internat, là où on se demandait finalement si quelqu'un pensait à ouvrir les fenêtres. Comme pour le prouver, il inspire à pleins poumons, jetant toujours des coups d’œil réguliers vers son pote qui paraissait pas plus à l'aise. << T'as pas l'air de souvent sortir. Dis le moi, si tu préfères rentrer. >>


Dernière édition par Marvin Wolf le Mer 17 Sep 2014 - 19:59, édité 2 fois
##   Mer 17 Sep 2014 - 16:00
Aaron Eran

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C'était pathétique. Sursauter pour si peu... Si Aaron n'avait pas tenu à deux mains la manche de Marvin, il serait surement en train de mordiller la phalange de son index. C'était étrange comme tic, mais c'était le sien. Quand d'autres se rongeaient les ongles ou enlevaient la peau de leurs lèvres, lui il se mordait le doigt. Ses mains se resserrent légèrement contre le tissu alors que le tonnerre gronda de nouveau. Cela devrait aller mieux... Dans quelques secondes lorsqu'ils seraient arrivés...

L'adolescent fronça le nez alors que Marvin l'entraîna vers la porte. Ah oui... Dehors. Dehors où il règne un temps tellement sale que la vue est réduite au bout du nez. Malgré la non-envie d'aller dehors, Aaron se glisse, quand même, hors du bâtiment. La pluie, le vent et les crises d’épilepsies du ciel ne tardent pas à l'agresser. Une pluie rendue glaciale et piquante par le vent se jeta presque sur eux. Trop contente d'avoir autre chose que des arbres et des brindilles à attaquer. De ce qu'Aaron pouvait distinguer, le jardin avait prit des allures sinistres, fantomatique... Rien à voir avec ce qu'il était les soirs normaux. Et encore ce n'était que le début de l'après-midi.

Les yeux presque fermés à cause de la pluie, l'adolescent aurait bien aimé ne pas avoir une personne à laquelle s'accrocher. Ou au moins avoir une main de disponible pour se frotter le bras ou essayer vainement de fuir la pluie. Mais rien à faire, même l'eau glacée n'était pas suffisante pour réussir à le faire lâcher. Un léger frisson parcouru Aaron lorsqu'il vit Marvin avec une cigarette. Baissant doucement la tête en détournant le regard, l'adolescent sentait comme une pointe de déception lui remonter en travers de la gorge. Même l'envie de se battre contre ses anciennes addictions avait disparu... Peut-être que si le sang coulait de nouveau, Kyro réapparaîtrait par magie...

Mais non c'était tellement faux. Il aurait beau s'ouvrir la chair, son frère ne reviendrait pas pour autant. Trop occupé à sauver les autres. Puis... Rien... Il voulait juste résister pour résister... Ses mains se crispèrent légèrement contre la manche. Aaron avait de nouveau envie de se réfugier contre quelqu'un, mais il ne pouvait tout simplement pas. Il était trop grand, trop âgé, puis il ne connaissait que peu de gens...

Soupirant à son tour, Aaron se laissa glisser le long du mur. Par chance, le sol était à peine mouillé. Les genoux ramener contre lui, il posa les coudes dessus et la tête entre. Certes la position était pas très agréable pour se bras mais il avait la flemme de rester debout. La tête légèrement penché contre le mur, son regard était légèrement embrumée. Par la fatigue, mais aussi un peu par la tristesse.
<< T'as pas l'air de souvent sortir. Dis le moi, si tu préfères rentrer. >>
Levant le nez pour apercevoir le garçon, Aaron inspira lentement. Non... Franchement... Même d'en bas, il ne ressemblait pas à Kyro. C'est dingue ça... Comment a-t-il bien pu faire pour le confondre avec son frère... ? Peut-être la taille... Mais Aaron semblait se rappeler qu'il arrivait à peine aux épaules de son frère. En même temps, Marvin et son frère, il n'ont surement pas le même âge... Haussant légèrement les épaules tout en regardant devant lui l'adolescent lui répondit.
- Nan ça va aller... Juste que j'arrête pas de tomber malade avec cette satanée pluie...

Rentrant légèrement la tête dans les épaules, le nez calé entre les deux genoux, Aaron continua après un bref rire.
- Puis parce que je suis tonnerre, à chaque fois qu'il pleut, j'ai un peu la trouille d'attirer le premier éclair venu...

Relevant la tête et soufflant doucement, l'adolescent se souvient de la première question de Marvin.
- Et ! Euh... C'est Aaron.

Le petit coup de flippe passa assez rapidement et il reposa de nouveau la tête contre le mur. Il ne savait pas quoi dire... Jamais bon pour les conversations. Parfois les mots sortaient tout seuls, mais d'autrefois, comme en ce moment, il fallait aller les chercher tout au fond. Et le résultat restait tout aussi pitoyable puisqu'il ne lui venait que des questions de base. Les questions qu'on entend cent fois, qu'on répète cent fois... Quelques anges ont le temps de passer avant que l'adolescent ne se décide enfin à poser sa question.
- Tu as déjà une affinité ?

C'était... Étrange. Dis comme cela surtout. Sans aucun lien avec le pauvre début de conversation qu'ils avaient eut... Mais à peine avait-il posé cette question qu'une colonne d'eau se forma devant eux alors que des rires s'élevaient. Aaron ferma les yeux en secouant la tête à cause des gouttes d'eau projetaient dans le petit abris. Super ! Voilà qu'il était complètement trempé... Les rires s'intensifièrent quand elle se désintégra soudainement en arrosant allègrement les deux garçons. Aaron eut un frisson glacé alors que le vent collait ses vêtements contre sa peau.
- Par contre... Là, je veux bien rentrer...

Aaron aurait bien voulu se frictionner les bras pour se réchauffer mais il n'arrivait toujours pas à le lâcher. Quel boulet franchement... En plus, ils étaient trempés.
- Euhw... J'ai des serviettes dans ma chambre... Pour se sécher...


##   Mer 17 Sep 2014 - 20:12
Anonymous
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Le temps de souffler...


feat Eran




Le brun bronche pas même si le temps se fait plus long. Il l'écoute poliment, bien que le bâton qu'il ne cesse de triturer entre ses lippes trahit son ennui naissant. Pourtant rien n'y fait, il est armé de patience et laisse couler, la main toujours prisonnière de celles du prénommé Aaron, selon ses dires. Il lui parle de son affinité, le questionne sur la sienne, mais il est si calé sur ce sujet qu'il arrive même pas à y réfléchir. C'est pas cordial mais plus fort que lui, y a que son menu de ce soir qui occupe sa petite tête. Ouais, parce qu'il était fauché, que sa carte de cafétéria était enfouie sous trois kilos de bordel, et qu'ça faisait déjà un moment qu'il quémandait à ses voisins de pallier pour pouvoir s'mettre un truc dans l'estomac. Y avait bien la technique barre de céréales qui avait été efficace pendant un temps. Ces pt'ites choses merveilleuses censées caler un ventre pendant des heures. A force de tenter et de retenter l'expérience, avec au final le même résultat, celui de la faim, Marvin s'était dit qu'c'était son ventre qui était pas normal. Et puis ça se conserve bien, y a que des avantages, par contre c'est pas donné et ça quand on a plus un rond, ça pardonne pas.

L'Allemand s'afféra à écraser sa drogue sous son pied à côté des autres cadavres, il s'doute qu'il a pas le droit mais si tout le monde le fait c'est pas grave. Et puis ils allaient pas l'mettre en taule non plus. Un frisson désagréable lui court le long de la colonne vertébrale et vient se nicher contre sa nuque, alors il la frictionne vainement, dans l'espoir d'la faire fuir. Aaron s'était relevé, et son bras plein de crampe semblait vouloir lui clamer des amens. Sérieusement, il se demandait quand il le lâcherait enfin. C'était compréhensible que ça l'fasse flipper, menacer un solitaire de lui retirer son intimité c'était comme enlever la vue à un sourd, bien qu'cet exemple soit peu indicatif. Il relativisait toujours, ce garçon était peut-être dérangé, il fallait placer une limite à toute chose, même aux idées les plus aberrantes.

Le visage de l'Allemand se tord en un rictus désagréable lorsque l'eau s'invite dans ses fringues, lui foutant une sensation de froid à lui en faire attraper une pneumonie. Mais il bouge toujours pas et tente de se frictionner de ses mains, une solution vielle  comme le monde et qui à priori n'a jamais réchauffé personne. Il doit s'décider, s'il veut s'en refumer une avant de bouger. Le brun fait glisser son indexe dans sa poche jusqu'à ce qu'il effleure le paquet. Le paquet vide. Il entrouvre les lèvres pour lâcher un soupire plat, relevant le nez juste assez haut pour guetter, voir si son pote tient le coup. En tout cas sa manche il la tient bien, pour ça y avait aucun problème.

Sa demi proposition vient comme une perche alors qu'il est occupé de se noyer dans sa connerie. Il sait plus, il a oublié comment il s'appelle. Pourtant, à peine qu'il le réalise ça lui revient, comme une balle qu'on a jeté un peu trop loin et qui rebondit. Aaron, c'était Aaron. Il était pas sûr de vouloir le héler en criant " le brun " à travers les couloirs. C'était pas que ça le gênait, de l'appeler par sa couleur de cheveux, c'était plutôt pour lui. Définitivement déconcentré, il souffle, vide ses poumons de toutes leur fumée et d'un geste rapide et discret, sort son paquet vide pour le planquer derrière la grande poutre. C'était déjà une merde de moins dont il devait s'occuper. Sa chambre. Sa chambre à lui. Putain, il en a du bol, le temps qu'il réalise bien ce qu'il lui avait dit. Parce que déjà que l'Allemand était pas organisé, il était constamment obligé de ranger tout son bordel. Et y en avait, du bordel. D'un autre côté, si on suppose une seconde que personne ne le pousse plus à faire quoi que ce soit, l'état de sa chambre deviendrait pire qu'effrayant. Il fallait déjà voir les piles de livres par terre, les CDs sortis de leur boîte pleins de poussières, les feuilles de cours froissées et les boules de vêtements sales planquées juste sous son lit. Sauver son image c'est pas une mince affaire. C'était pas juste, parce qu'il en avait fait, des efforts. Bon, il en avait fait un peu la première semaine. Il en avait vite eu marre et avant qu'il s'en aperçoive tout était redevenu comme avant, au grand désespoir de ses colocataires. Parce que l'bordel il est vicieux. Il vient petit à petit et tu t'rends compte de rien avant d'être envahi de toutes parts.

Y a le vent qui vient lui rappeler qu'ils sont toujours dehors et trempés, et le br-...Et Aaron était peut-être pressé d'se carapater au chaud. Lui aussi, dans un sens. Alors il allait le suivre jusqu'à sa chambre pour se sécher, c'était comme ça qu'il voulait qu'ça se déroule ? Il sent sa mâchoire grincer en dépit de son ventre qui s'retourne sans cesse. Il aurait bien voulu profiter d'son hospitalité pour lui taxer de la bouffe, mais son sens moral le faisait tilter. Parce qu'il était quand même pas ingrat à ce point, l'Marvin. Même s'il peut se montrer infernal, que c'est un hédoniste branleur accomplit. Mais ça fait tout d'lui, et on trouverait toujours un tas de choses à dire, en s'emmêlant nous-même dans nos affirmations, comme si y avait toujours quelque chose qui venait contredire la phrase précédente. Il s'en rend bien compte, il est pas idiot.

Même s'il lui aura fallut un moment avant de réagir il se mouve silencieusement jusqu'à la porte, laissant Aaron passer avant de le suivre, la bouche soudain sèche et froide. Son pote allait devoir le guider. Il avait un si mauvais sens de l'orientation qu'il avait pris au moins une semaine avant de repérer vaguement où se trouvait sa chambre. Mais ça il le garde pour lui. Et puis il avait une excuse, parce que personne connaissait un chemin qu'il avait jamais emprunté, ça semblait logique. Outre ce grand mystère, y avait des gens qui pouvaient se repérer tellement facilement qu'Marvin avait arrêté de les envier. Il se disait qu'ils avaient un secret, quelque chose qu'on partageait pas. C'était un peu magique. Déjà il sentait son nez froid le faire languir, faudrait qu'ils bougent.
<< J'te suis, Aaron. >> il le presse, un peu.

Ça l'fait sourire, la façon dont il a prononcé son nom. Il est presque sûr que c'est pas comme il faut, avec un léger accent Allemand, juste assez pour rester mystérieux et l'amuser, bien sûr.

Parce que Marvin il en manque jamais une.


Dernière édition par Marvin Wolf le Dim 21 Sep 2014 - 10:47, édité 1 fois
##   Sam 20 Sep 2014 - 8:17
Aaron Eran

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Aaron Eran
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Aaron se crispe légèrement lorsqu'il se rend compte qu'il avait parlé trop vite. Sans réfléchir... Mais cette gaffe a, au moins, l'avantage de lui faire lâcher la manche de Marvin. Au moins d'une main... L'autre ne la tient plus que par le bout des doigts. Il ne faudrait qu'un geste brusque de la part du grand pour qu'il la lâche. Mais non... Aaron l'a remarqué depuis qu'il était sortit de la salle commune, mais le brun se déplaçait avec comme un... chat.

Stupide comparaison puisque, étrangement, le brun lui faisait penser à un loup... Un loup aux attitudes de chat. Se mouvant lentement mais avec une précision hypnotisant... Toujours une idée ou un plan derrière la tête. L'adolescent se glissa rapidement dans le bâtiment. Pourquoi associait-il toujours les personnes à des animaux ou autre chose ? Le fantôme et le dragon de la cafét'...
<< J'te suis, Aaron. >>

Un étrange frisson parcourt l'adolescent alors qu'il se tourne vers Marvin. Le nez légèrement plissé, Aaron ne peut s'empêcher de regarder Marvin en se demandant s'il venait de faire exprès. Et apparemment la réponse était oui... Du moins, c'était ce léger sourire qu'il voyait sur la face du brun qui le confirmait. Tournant brusquement la tête et se mettant en marche, Aaron réussit à retenir son soupir. Le fait que les gens déforment son prénom avait tendance à lui dresser les cheveux sur la tête. Ce n'était pourtant pas si compliqué... Aaron.

Par flemme de chercher les interrupteurs, l'adolescent préférait utiliser son pouvoir afin d'allumer au fur et à mesure les néons au-dessus d'eux. Certes, c'était épuisant et compliqué, mais ça lui donnait une bonne raison pour ne pas chercher un moyen d'entamer la conversation. Puis, ça l'amusait de les voir se plier a son pouvoir. C'est souvent dans ces moments-là qu'il se sent bien. Qu'il a l'impression que tout va pour le mieux du monde et que plus rien ne peut lui arriver...
Le pouvoir est quelque chose d'affreux tout en étant magique...

Aaron redescend rapidement de son petit nuage lorsqu'ils arrivèrent à ce qu'il appelait "La croisée des éléments". C'était un croisement tout simple entre les dortoirs des Airs, des Feux, des Tonnerres, des Eaux et des Terres. La différence se tenait simplement à la couleur des murs... Mais on pouvait aussi le deviner en regardant l'état du couloir. Dans celui des feux, on avait l'impression que des dragons s'étaient amusés à cracher des boules de feu, dans celui des terres, des arbres en pleins milieu... Celui des eaux aurait pu passer parfaitement inaperçu si ce n'était les plaques de glace en plein milieu. Le couloir des airs semblait, aussi, parfaitement normal, mais quelques vitres fissurés venaient prouvés le contraire. Et enfin le couloir des tonnerres... Apparemment quelques étudiants avaient du s'amuser comme Aaron, à allumer de façon "magique" les néons et ça avait mal finit puisqu'il restait des cadavres de verre à terre.

Comme à chaque fois, depuis quelques mois, ce spectacle tirait un sourire amusé à l'adolescent. C'était dingue de voir comment, un simple couloir, pouvait devenir un terrain de jeu lorsqu'on se retrouve en possession de pouvoir.
- C'est calme pour une fois... Parfois, le dortoir des garçons semble être l'endroit le plus calme au monde comparé à cette croisée.

Tirant doucement sur la manche de Marvin, Aaron s'avança dans le couloir de son affinité. Parfois, il détestait franchement traverser cet endroit. Il avait sans cesse l'impression d'être épié, c'en était... irritant. Arrivé devant sa porte, le garçon essaya de l'ouvrir en priant pour avoir eu la flemme de la fermer, mais ce n'était pas le cas. Alors, de sa main libre, il chercha dans les poches de son pantalon, puis de sa veste, sa clé. Mais point de clé. Grommelant quelque chose d'incompréhensible, le garçon se maudit pour être autant tête en l'air. Comment pouvait-il fermer sa chambre à clé, et ne plus l'avoir !? Il ne l'avait quand même pas téléportée dans sa chambre après avoir fermé... Awhn le boulet... 

Lâchant un soupir complément désespéré tout en se cognant la tête contre la porte, l'adolescent se demandait comment il allait faire. Ce n'est pas comme si il avait le pouvoir de se téléporter... Et d'ouvrir la porte de l'intérieur. Restant quelques secondes comme ça, complètement trempé et les idées allant à deux à l'heure, il finit par se rappeler qu'il était téléporteur. Il se tourna vers Marvin en lui disant.
- Deux secondes, j'reviens !

Fermant les yeux, Aaron laissa se répandre son pouvoir en lui tandis qu'il visualiser le milieu de sa chambre. Certes elle n'était pas rangée mais ce n'était pas non plus un capharnaüm... Une fois qu'il fut sûr d'être complètement "chargé" le garçon se téléporta. Il n'eut pas le temps de rouvrir les yeux, que ses jambes se transformèrent en coton, et qu'il s'effondra comme une poupée de chiffon sur le sol de sa chambre. La tête lui tournant atrocement avec une migraine énorme. Ce n'est qu'en voyant une paire de jambe à côté de lui, qu'il comprit. Un léger rire nerveux suivit d'un gémissement de douleur sortirent de la bouche de l'adolescent.
- Awhn le boulet... gémit-il en refermant les yeux.

Même avec les yeux fermés, l'adolescent avait l'impression que le monde tanguait. Le coeur au bord des lèvres... Cette fois, il ne fit même plus attention à tenir la manche de Marvin, il ramena les deux bras au-dessus de sa tête et les croisa sur ses yeux en espérant faire passer plus vite les vertiges.
- T'as deux choix, fit-il s'en ouvrir les yeux. Soit tu m'prends pour un psychopathe et tu choppes la clé sur le bureau pour te barrer... Soit tu prends des serviettes dans la salle de bain...

Aaron s'arrêta de parler en sentant l'envie de vomir remonter. Il agita mollement la main après quelques secondes de blanc.
-... porte juste là et tu fais comme chez toi... C'toi qui choisis, Marvin.

Cette fois-ci, l'adolescent avait fait exprès de prononcer son prénom d'une mauvaise façon....


##   Dim 21 Sep 2014 - 10:54
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Le temps de souffler...


feat Eran




Ses pas suivent les siens. Il dirait qu'il va plutôt vite, qu'on est si pressé de rejoindre sa chambre, en temps normal. Enfin il peut comprendre, y a ses vêtements froids qui lui colle à la peau, et qui envoient des frissons désagréables courir sur son torse et son dos. Marvin est pas un frileux, ça l'aurait pas dérangé plus que ça de rester trempé. Il se serait surement réveillé le lendemain avec assez de fièvre pour faire flipper toute la direction, mais c'était pas sa faute, il y aurait pas pensé. Avant qu'il capte quoi que ce soit ils sont déjà plantés devant une porte, dans un couloir qui manque pas d'le faire grimacer. Cet endroit est super glauque, y a pas dire. Il fait plus trop attention à ce qui se passe autour de lui, mais la mine dépitée qu'affiche son pote le laisse supposé qui a un truc de pas prévu. Ils voulaient juste filer à l'intérieur, s'sécher et s'enrouler dans leurs serviettes pour s'parler des emmerdes de la vie. Mais non, c'est pas comme ça que ça se passe. Faut croire qu'un des bons vieux camarades de la vie, Destin ou Hasard, a décidé que ça en serait autrement.

Marvin réagit pas, la main fourrée dans sa poche alors que le pt'it se tape le crâne contre la porte. Il a pas de clé, c'est ça. Il commence déjà à penser à un autre endroit susceptible de pouvoir les accueillir et les garder au chaud, rien qu'une heure, ou pt'être deux. Il a du temps, c'est jamais un problème, faut juste qu'on lui prouve qu'ça vaut le coup. Aaron se tourne vers lui et lance son regard azur à la conquête du sien. Il continu d'se dire que c'est pas juste, d'avoir des yeux pareils, se demandant au passage si il pouvait voir certaines choses qui échappaient à son regard fadasse. Une question existentielle de plus à ajouter à son interminable liste qui moisie toujours dans un tiroir de son bureau. Mais il a pas les moyens de plus s'interroger, il s'sent mal. Allez savoir pourquoi il ferme brusquement les yeux lorsque la terre s'met à tanguer dans tous les sens, qu'il perd la notion du temps ainsi que son peu de sens de l'orientation.

Quand il les rouvre, il lui faut un moment pour comprendre s'qui se passe. Y a plus de couloir, plus de néon déglingué qui se balance. Il fait lentement remonté sa main qui va instinctivement masser ses tempes, se vidant de toutes pensé dans l'espoir de faire taire de brasier qui se déchaîne dans sa tête. C'était tous ces trucs de pouvoirs et malgré ses efforts minimes ça lui échappait encore. Il connaissait les bases, assez pour se démerder une fois qu'il serait concerné. Un lit, une console, des bouquins. Ça ressemble de près à une chambre de mec ordinaire, un mec comme lui, parce que c'est pas mieux ragé qu'sa piaule. Et ça l'met à l'aise, parce qu'il aime pas se sentir oppressé, c'est jamais agréable de faire tâche. Au moins là il passait à merveille. Son regard sombre descend le long de son bras censé le mené à Aaron, mais y a rien au bout, il a lâché prise.

Ses traits sont marqués et ses yeux clos, on peut lire une certaine souffrance sur son visage qui manque pas d'lui faire plisser les yeux. Il penche sa tête sur son épaule et se perd légèrement dans ses considérations, oubliant presque la petite chambre. Faut dire qu’il l’imagine bien, sa petite moue boudeuse. Sûrement parce qu’elle a tendance à l’attendrir. Mais il bronche pas, faisant dériver un instant ses doigts jusqu'à ses paupière qu'il frotte pour se garder éveillé. Le choix serait vite fait, il était pas venu jusqu'ici pour finalement décréter qu'il allait se barrer. Pourtant, le brun manque pas de lui rendre son coup sur un ton qui pu la rancœur. Il plaque alors un petit sourire moqueur sur son visage et glisse ses lèvres vers son oreille. Marvin, c'était pas dur.

Pourtant il dit rien et s'contente d'un haussement d'épaules, comme pour ne pas avoir à dire quoi que ce soit et qu'le faire jubiler le comblait. Il se mouve jusqu'à ce qu'il supposait être la salle de bain d'un pas nonchalant, attrape une serviette propre et revient à la même allure, le regard courant sur tout le brinx qui traîne par terre. Y a une console qui a attiré ses yeux de grand ado. Il est bien connu que tous les mecs aiment les jeux vidéos et passent leurs journées dessus. En fait, il a toujours trouvé ça ridicule comme préjugé, sûrement parce que ça l'a jamais concerné. Mais peut-être que s'il avait enfin une console à disposition, il manquerait pas de se jeter dessus. Les rares fois où il avait testé, c'était quand il squatter les modèles d'expo. Mais souvent un peu trop longtemps aux goûts de ces gars qui le viraient au bout d'une demi heure, alors ça comptait pas. C'était tout de même surprenant, personne n'emmène sa console dans un pensionnat, encore moins avec sa confiance grandiose envers ses camarades.

Il s'laisse glisser à terre près de celle-ci et ramène  ses jambes contre lui alors que ses mains sont occupées à frictionner vivement son crâne ébène. Et c'est agréable, d'avoir ses deux mains libres. Les battements semblent ralentir dans sa poitrine alors qu'il perçoit une aura envoûtante qui se dégage de cette pièce, c'est troublant mais dépourvu du moindre sens. Alors il s'frotte encore les yeux, il s'dit que c'est la fatigue, installé là à même le sol comme un pacha. Il se serait bien laissé distraire par son pote, celui qui reste muré dans le silence. C'est pas drôle, il tiendrait même pas une heure s'il se contentait d'lui rendre ses coups et d'lui offrir une serviette. L'Allemand sent son sourire revenir alors qu'il pose sur le brun un regard purement interrogateur. << Tu veux jouer ? >> Ses yeux noirs se plissent alors qu'il pointe sur la console son grand doigt fin. On le lui avait déjà dit, qu'il avait de belles mains. Lui ce qu'il voyait, c'était plutôt les mains d'un gars n'ayant jamais rien fait de sa vie, mais tout était subjectif. Il poursuivit, comme pour le rassurer dans son élan. << T'as pas à t'en faire. J'suis plutôt nul. >>


Dernière édition par Marvin Wolf le Dim 21 Sep 2014 - 19:40, édité 1 fois
##   Dim 21 Sep 2014 - 13:22
Aaron Eran

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Aaron Eran
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Aaron était au trois quarts sûr, que s'il ouvrait les yeux, à ce moment là, il verrait des petits oiseaux lui tourner autour de la tête comme dans les dessins animés. Sauf qu'il n'y a pas d'oiseaux. Juste un concert flamboyant de douleur sous son crâne et un peu partout dans son corps. Chacun de ses muscles crient à la mise à mort tandis que, son léger petit déjeuné souhaite refaire le chemin qu'il avait emprunté plutôt, mais en sens inverse. Affalé au sol en mode "larve" l'adolescent était bien trop mal pour chercher une once de courage afin d'aller prendre une serviette. Tant pis. Il se chopperait une autre grippe. Mais cette fois-ci, grâce à sa flemme légendaire qui avait refait surface.

En voyant son... camarade aller vers la salle de bain, l'adolescent pense qu'il est enfin sauvé. Que dans un grand élan de gentillesse, le louloup lui aurait prit une serviette. Mais non. Le loup est perso et ne revient qu'avec une seule serviette. Aaron doit faire un effort surhumain pour se rouler du côté opposé afin de tirer sur sa couette. Il laisse échapper un long gémissement, lorsque quelque chose de lourd, lui tombe sur le bas du dos avec la couverture. Se tortillant mollement pour le faire basculer, il se prend en plus quelque chose sur la tête. Un paquet d'arlequin cette fois. Son lit, comme le disait Kyro, est une caverne à bouffe. Dès qu'il y avait un endroit où il pouvait caler de la bouffe, l'adolescent ne s'en privait pas. Puis ça faisait des réserves...  Et comme il ne prenait pas un gramme, c'était juste le bonheur. Au grand damn des adultes qui l'engueulaient sans cesse pour qu'il ne laisse pas traîner de nourriture dans son lit. Ce qui était faux. Il ne laissait rien traîner. Il savait parfaitement où était quoi et si c'était encore bon ou pas. Puis ce qui était vide finissait rapidement sur le sol. D'où les cadavres de canette de coca-cola au bord du lit. Et les emballages d'Arlequin ou de boite de cookie. 

L'adolescent était justement en train de tirer sur le plastique d'un arlequin quand Marvin lui demanda si il avait envie de jouer. Levant la tête de son captivant dés-emballage, Aaron fit une moue en voyant la console. Cadeau de son frère et ramené surement par le master qui l'avait amené ici. L'adolescent aurait bien aimé qu'elle reste là où elle était, mais bon... Elle aurait surement été jetée à la poubelle chez les Rockwell alors autant qu'elle finisse ici. Gobant l'arlequin, Aaron finit par tirer sur le peu de courage qu'il avait réussi à trouver, et rampa presque jusqu'à la console et la télévision.

Ces derniers temps, à cause de son pouvoir, il n'avait plus vraiment osé y toucher. Déjà qu'il s'engueulait avec sa lumière, alors risquer de griller cela, hors de question. La position dans laquelle il se trouvait devait bien être pathétique. A moitié ensevelit sous l'épaisse couverture, tendant une main pour prendre les manettes et allumer la télé et la console, il eut l'impression que l'opération lui prit une éternité... Alors qu'il s'apprêtait à reculer, il leva la boite du jeu pour la montrer à Marvin.
- Tu connais ?

Le jeu en question était Call Of Duty 4. Aaron en avait bien d'autre, mais il aurait fallut les sortir de leur boite, reprendre le cd, le remettre dans sa boite, et mettre le cd dans la console... Beaucoup trop compliqué pour la larve qu'il était. Se ramassant sur lui même, l'arlequin lui redonnant un peu d'énergie, l'adolescent lança le jeu. Alors qu'il s'apprêtait à lancer une mission au hasard, il s'arrêta d'un coup et regarda son camarade.
- T'sais y jouer au moins ?

En attendant une réponse, il prit un autre arlequin qui subit le même sort que son prédécesseur. Se battant avec la couverture, il finit enfin par attraper la chose lourde qui lui était tombée sur le dos. Pauvres canettes de coca. Il les mit entre eux et alors qu'il abandonnait la manette pour ouvrir une canette il lui dit.
- Sers toi, j'en ai encore plein...

Ok... En avoir autant montrait largement à quel point le garçon détestait sortir. Mais ce n'est pas de sa faute s'il a l'impression de n'intéresser personne. Se rappelant que tout le monde à Terrae n'était pas forcément Américain, l'adolescent demanda :
- Besoin d'sous-titre ?


##   Dim 21 Sep 2014 - 19:48
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Le temps de souffler...


feat Eran




Marvin a sans doute les yeux brillants de satisfaction quand ces derniers observent son pote s'approcher de la console pour l'allumer. Il l'laisse faire sans rien dire, parce que de toutes façons il y connait rien et qu'il préfère participer que pour le bon. Encore une bien mauvaise facette de sa personnalité, profiteur et branleur, on se r'fait pas. Sa serviette glisse le long  de son dos quand il estime que ça va, il risque plus rien. Aaron ne s'était même pas levé pour en chercher une, peut être qu'il avait oublié, et qu'c'était lui qui allait faire flipper tout le monde. L'Allemand pince des lèvres sans le lâcher, ses yeux sombres détaillant la lenteur de ses gestes ainsi que les gouttes d'eau que ses cheveux humides font perler sur son visage. Ça le préoccupe un peu mais il ne bouge pas, ne laissant même pas à sa conscience une chance de le lui avouer, le regard courant sur son corps indolent et souple.

Il le remarque, que déjà sa façon de parler à déteint sur le pt'it, et ça le fait sourire. Ça faisait même pas une heure qu'ils traînaient ensemble. Pt'être qu'il est influençable, que c'est pas voulu. Ce serait idiot, d'lui dire maintenant qu'en fait il y avait jamais vraiment joué, et qu'il va probablement se prendre la raclée de sa vie. Il se tâte quelques secondes, puis décide de ne pas en toucher un mot au garçon, parce que ça enlève quand même un peu de charme à la chose. Il allait être vite démasqué, fallait juste espéré qu'son pote soit plus amusé qu'ennuyé de pas avoir fait le combat d'sa vie. Et pourtant fallait l'voir, Marvin, mauvais perdant qu'il était. Il jette un coup d’œil  à l'écran, mais il comprend pas, y a tout qui est écrit en anglais. Le pt'it devait être américain, surement. Ou bien britannique.

Il hoche vivement la tête quand il lui offre une solution d'secours, soulagé de pouvoir quand même en profiter. C'était tout de même vachement bien fichu, ces traducteurs. Tout en réfléchissant, il ouvre sa canette et la porte à ses lèvres. Ça faisait combien de siècles qu'il avait pas bu de coca ? Il ferme brièvement les yeux et savoure, ça pique sur la langue, ça lui rappelle ses années de collège et toutes les emmerdes. Sucré et acide. L'Allemand dépose sèchement la canette et balaie du même coup tous souvenirs désagréables comme mélancoliques. Il veut pas y penser, pas maintenant et pas ici. Il s'passe rien, alors pour passer le temps il s'affaire à tracer de pt'its cercles avec son indexe sur le sol. Mais l'écran bouge pas, il sait pas si c'est parce que ça bug, que ça charge ou autre chose qui écharperait surement à ses immenses connaissances en la matière. Problème ou pas, y a un silence pensant qui s'invite et qui répand dans la pièce une sale ambiance.

Alors le brun relève la tête vers son pote. Il est enroulé dans une couverture, allongé le ventre contre le sol.  Pourtant y a rien à faire, la moue lascive de Marvin revient à la charge et il se penche légèrement en avant pour lui envoyer sa serviette, qui retombe sur sa tignasse trempée. 'Manquait plus qu'il attrape un rhume. Elle lui tombe sur les yeux et voile sa bouille pâle, c'est même un peu ridicule. Il respire un coup et lance, un petit sourire moqueur aux lèvres. << On commence. Celui qui perd a un gage. >> Ouais, parce que la télé avait eu le temps d'se réveiller, entre temps.

Il retient son sourire. C'est dur, c'est vraiment pas simple mais il le fait. Et ça se voit, sur sa tronche de gamin insolent. Voilà comment se mettre dans la merde, si il estimait qu'le brun avait un peu d'imagination et une bonne poignée de culot. Il lui offre un sourire, ses yeux lui intimant qu'il est baisé. Parce que Marvin tentera toujours de n'pas faire comme il est censé faire. Le contraire serait bien trop facile. Ça allait pt'être marcher, il croirait un instant qu'c'est un pro du game. Il se mordille la lèvre, se baignant dans ce jeu de tentation qui n'amuse sûrement que lui. C'est vite fait de se mettre en position, les doigts placés un peu au hasard sur les dizaines de boutons qui composent la manette. Merde alors, dans ses souvenirs y en avait toujours deux, un rouge, et un bleu. Et quand c'était pas le rouge, bah c'était le bleu.

Aaron sélectionne toute une tripotée de paramètres mais il a pas l'temps de lire, c'est déjà en route. Les battements de son cœur s'accélèrent, c'est surement la faute de cette putain de musique stressante. Et y en a du bruit, ça fuse, ça pète de tout les côtés et il comprend même pas c'qu'il est censé faire. Alors il court, avec par chance le pt'it truc qui se trouvait sous son pouce. Y a des camps, des japonais, des français... Il était Germanique, au moins ? Blasé, il décide de passer à l'action mais ça foire un peu. Faut dire qu'en balançant des bombes au hasard, peut être même sur ses alliés, on doit pas s'attendre à un résultat incroyable. Faut pas longtemps avant qu'un énorme " Dead " prenne toute la place sur la partie de l'écran qui lui est réservée. Il gonfle ses poumons, inspire un grand coup puis expire dans une aise naïve, laissant la console glisser sur le sol alors que ses yeux vont chercher les siens. Et quand il les trouve il les lâche pas, il y reste. L'air de dire que ouais, effectivement, exactement, il le sait qu'il lui en doit une, qu'est-ce qu'il croit ? Il a pas fait tout ça pour rien. Et ça manque pas de faire monter sa curiosité en flèche. << J'espère que t'as de l'imagination. >>


Dernière édition par Marvin Wolf le Mer 24 Sep 2014 - 16:48, édité 1 fois
##   Lun 22 Sep 2014 - 17:08
Aaron Eran

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Aaron Eran
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La manette en main, Aaron retrouva rapidement les anciennes habitudes, qu'il avait contre son frère. Faut dire que l'autre, il était vachement doué. Avec déjà dix sept années d'expérience de jeu vidéo en plus... Même si c'était sur des écrans minuscules, en 8 bits et en noir et blanc... ou avec des billes et des cartes. Ça comptait quand même. Au hasard, l'adolescent mit des sous-titres en allemand en espérant que son camarade parlait bien cette langue. Du moins c'était l'impression qu'il avait... 'faudrait peut-être qu'il désactive l'oreillette un instant, histoire d'être sûr...

Comme à chaque fois que l'écran devenait noir, suite au chargement, Aaron se détendait légèrement. Se laissant complètement tomber au sol. Il faudrait bien qu'il tire un oreiller, histoire d'avoir une meilleure position, mais la flemme et une amie qu'il connait bien. Alors il reste dans sa position assez inconfortable. Il aurait bien aimé joué sur le dos, mais il n'était ni en hauteur, ni assez doué pour le faire. A chaque fois, il avait peur de se prendre la manette sur la tête et passait plus de temps à regarder ce qu'il faisait avec ses doigts que ce qu'il faisait à l'écran. 

Comme s'il s'était connecté à l'écran, et qu'avec le chargement, l'adolescent s'était mit en une sorte de veille, il attendait que le jeu daigne enfin se lancer tout en faisant tourner avec une certaine lassitude le joystick de la manette. C'est surement pour ça qu'il sursauta lorsque quelque chose lui cacha la faible luminosité de l'écran pour le plonger dans le noir. Lâchant la manette et baissant la tête, Aaron passa les mains sur son crâne. Tirant sur l'objet pour le faire tomber. Il reconnait facilement le tissus d'une serviette et tourne la tête vers Marvin en esquissant une moue boudeuse. Il n'avait pas besoin de serviette déjà mouillée ! Se passant les doigts dans sa tignasse poisseuse et mettant le bout de tissu à côté, son sourire revient lorsque Marvin lui demande.
<< On commence. Celui qui perd a un gage. >>

L'adolescent lui adresse un immense sourire. Le même sourire qu'un enfant qui viendrait de faire une très grosse bêtise et qui, pourtant, essaye de la masquer. Il se redresse un peu, s'appuyant sur ses coudes et, reprend sa manette. Aaron ne peut s'empêcher de jeter un regard en coin vers le louloup. Trop de curiosité. Trop envie de commencer. Aaron n'irait pas jusqu'à dire qu'il est un très bon joueur, mais il connait au moins les bases et sait se débrouiller. Mais le regard que le louloup lui lance, ne fait qu'agrandir son sourire. Il est si bon que ça ? C'est ce qu'ils allaient voir.

Au vue du sourire que lui avait offert Marvin, Aaron avait naïvement crû que ce dernier était un pro, qu'il se débrouillerait surement mieux que lui, mais le résultat fut plutôt... Décevant ? Hilarant ? En fait... Marvin ne semblait absolument pas savoir jouer. Lui jetant parfois des regards en coin, l'adolescent avait l'impression qu'il appuyait sur tous les boutons au hasards. Ce qui ne faisait qu'accroître le fou rire qu'il se prit en plein milieu de la partie. Finalement son GAME OVER arriva à peine quelques secondes après celui de son ami.

Se laissant tomber sur le côté, Aaron dû faire un effort monumental pour s'arrêter de rire. Se tenant les côtes, presque entièrement sous la couette, Aaron le regarda avec un immense sourire mal contenu.
 << J'espère que t'as de l'imagination. >>

Tirant sur sa couette pour s'empêtrer un peu plus dedans, l'adolescent réussit, ô par miracle, à lui répondre presque immédiatement en plantant ses deux iris bleutés dans les yeux de Marvin
- J'veux qu'tu me payes un café !

Bon, il préfère largement un chocolat chaud, mais c'est telleeement plus long et mon classe à dire... Comme si le fait de savoir qu'il allait avoir une boisson gratuite, Aaron se redressa un peu pour kidnapper un oreiller et s'appuyer à moitié dessus. Emmitouflé dans sa couette, il n'avait presque pas conscience d'être complètement glacé. Dehors, la pluie et le vent se battaient de nouveau tout en anéantissant l'envie d'une seconde escapade hors du bâtiment.
- Mais avant... Une seconde partie ! Fit-il en s'asseyant en tailleurs avec la couette sur le dos. A moins que tu ais trop peur de te reprendre une raclée par le gosse de seize ans.

Un sourire qu'on qualifierait de moqueur et de provocateur se dessina sur son visage pâle. Se tournant vers Marvin, il lui prit la manette pour lui montrer les différents touches. Celle pour tirer, pour viser, pour se déplacer, pour déplacer la caméra, pour changer d'arme, etc... Aaron il est comme ça...  Il ne peut pas s'empêcher d'être familier avec les gens dès qu'il se sent en confiance.
- C'est pas drôle si tu te prends la première balle venue, ajouta-t-il avec une moue en lui rendant sa manette après lui avoir réexpliqué une seconde fois. Let's go !

Reprenant sa manette et lançant une nouvelle partie en mode facile, cette fois, l'adolescent ignora le message de détresse de sa manette au sujet des piles. Franchement... Ce genre de message servait à rien puisqu'elle pouvait très bien tenir une ou deux heures en plus !


##   Mer 24 Sep 2014 - 16:57
Anonymous
Invité

Le temps de souffler...


feat Eran




L'Allemand sent ses lèvres s'étirer lorsque son regard croise celui d'Aaron, alors que le rire vient plisser ses yeux. Un café, rien que ça ? Il s'applaudit intérieurement d'avoir réussi son coup comme il le souhaitait, d'autant plus qu’apparemment le pt'it brun n'était pas un amoureux du monde extérieur. Il le laisse dans son fou rire, s'autorisant malgré ses pseudos souvenirs une nouvelle gorgée du liquide âcre et sucré . D'habitude il en boit pas, du coca, mais à en juger par l'état de sa chambre son pote devait rien boire d'autre. C'était pas trop grave, 'pis il avait juré qu'il lui taxerait rien. C'était pas l'envie qui lui manquait, il imaginait déjà des stratagèmes pour faucher sa prochaine clope à un de ses voisins, ou au malheureux prochain qui croiserait son chemin.

Il hoche la tête, amusé lorsqu'il lui propose de finalement poursuivre le jeu. Au moins il l'avait pas jeté en découvrant à quel point celui-ci était nul, et ça aurait pas été dur à comprendre. Sa manette lui file des mains et l'adolescent part comme une furie, il énumère les différentes fonctions de chacun des boutons avec une rapidité qui échappe au Germanique. C'est qu'il semblait tout pressé de jouer, le pt'it. Heureusement pour lui, il répéta une seconde fois un peu plus lentement. Pt'être qu'il avait été prit en pitié devant sa pittoresque entrée, ça lui aurait foutu les boules, quand même. C'est pas comme si il l'avait pas cherché. Marvin était pas mécontent de l'voir un peu plus à l'aise, il prétendait pas lui avoir rendu sa bonne humeur, mais déjà sa mine était plus joyeuse. Ou bien un pt'it peu. Il répond pas à sa provocation, et lui offre un de ses sourires mielleux trahis par la noirceur de ses yeux.

Et puis le jeu reprend. Faut croire que c'est plus simple, plus évident, quand on connait les touches. Alors il s'donne à fond, les yeux plissés braqués sur l'écran de la pt'ite télé. Il sait bien que c'est pas magique, qu'il va pas après de modestes explications arriver et descendre tout l'monde. Mais c'est qu'il est pas mauvais maintenant qu'il sait, il se défend, et ça paye puisque son Game Over vient plus tard que la fois précédente. Mais ça lui convient pas, à Marvin, c'qu'il veut c'est gagner, au moins une fois. Alors faut bien en refaire une, de partie. Il se bat de mieux en mieux, alors c'est encore plus drôle, y a les éclats de rire qui s'font plus nombreux. Du coup on peut pas arrêter, ce serait bête de tout planter pour retourner emmerder le monde. Et ça l'fait un peu chier, de voir que la fameuse théorie des jeux vidéos s'applique aussi pour lui.

Y a les traits de son pote qui le font sourire. Parce qu'il semble toujours plus claqué mais pas question d'arrêter, ils sont comme deux mômes entêtés qui pourront pas assumer le réveil le lendemain. Ouais, parce qu'il est sur le cul l'brun quand il tourne par hasard les yeux vers la fenêtre et qu'il s’aperçoit qu'le soleil s'est fait la malle. Ça fait combien d'heures qu'ils sont là, courbés à encaisser les vibrations de la manettes sous leurs doigts crampés ? Pis du coup ils sont dans l'noir aussi, l’interrupteur est trop loin et c'est soit disant risqué d'utiliser un pouvoir d'électricité à côté de la précieuse manette. Il insiste pas, il veut pas risquer de perdre sa super nouvelle conquête. Mais y a rien à faire, faut toujours prouver que la fameuse victoire était pas un coup de chance, qu'y en a un qui veut sa revanche, et autres raisons absurdes qu'on prend quand même la peine d'inventer et d'lancer à bons ou mauvaises escients.

Il aura quand même fallut qu'il s'dévoue pour aller trouver des piles quand la manette de son pote à fait semblant de rendre l'âme. Ça lui a fait une putain de frayeur, parce que jouer tout seul c'est pas drôle. Et puis une fois que tu l'as trouvé, la solution, t'es tellement soulagé que tu t'dis " Aller, encore une petite. " et c'est repartit pour une heure. Et c'est un sacré problème, parce que Marvin a aucune limite, et que c'était le pt'it qui devrait lui en poser. C'était pas valable que pour les jeux. Il sait pas quelle heure il est quand il dépose enfin la manette pour le bon plaisir de faire craquer ses phalanges. Ça fait un pt'it bruit sec agréable, assez pour le soulager une heure de plus. Mais ses jambes, elles, peuvent plus suivre le rythme. Y a plus de sang qui passe, et des colonies entières de fourmis qui vont le faire grimacer. Alors il se lève en titubant, y a ses yeux qui brûlent et sa tête qui comprend plus. Il est comme désorienté, faut qu'il s'appuie sur le lit pour réussir à tenir sur ses pieds. Apparemment, parler aussi, ça d'vient difficile. << Mec, j'ai b'soin d'une clope. >>

Son visage se crispe en un moue contrariée, presque douloureuse quand il passe ses doigts sur ses paupières trop fort fermées. C'est vrai qu'il a plus sa drogue, il a plus rien. Fais chier. Alors il s'laisse tomber, les fesses sur le matelas. Il estime que ses grimaces suffisent, qu'son pote est futé et qu'il a pigé. Tant pis, il allait se démerder, ça changeait pas vraiment de d'habitude. << J'sais pas toi mais je commence à avoir ma dose. Pour le café c'est pt'être un peu tard, mais on peut quand même sortir. J'connais quelques endroits sympas. >>

Il jette un œil distrait à son portable presque déchargé qui affiche 22h passé. Pour l'Allemand c'était l'heure à laquelle il filait dehors, souvent poussé par l’ennuie et la curiosité. Mais cette fois ce serait différent. Le Germanique avait besoin de sentir un vrai goût flatter son palais, la simple odeur de coca lui levait le cœur. Ça se comprenait en voyant les quantités de canettes qui s'étaient empilés autour des deux mecs. Mais Marvin préférait largement ses bonnes vielles consommations douteuses, planqué derrière le bar d'un pub un peu trop mal fréquenté. Fallait dire qu'elles étaient indétrônables.
##   Jeu 25 Sep 2014 - 9:05
Aaron Eran

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Aaron Eran
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Allongé au sol, l'adolescent étire ses bras en tendant les mains le plus loin possible. Ça lui fait du bien au niveau des épaules et du dos. C'est sûr qu'après avoir passé des heures et des heures, penché en avant, le regard rivé sur l'écran et les doigts maltraitants les boutons de la manette, il ne sentait plus trop son corps. Aaron ne retient pas son sourire lorsque, du coin de l'oeil, il voit son ami complètement désorienté, tituber jusqu'à devoir s'appuyer sur son lit. Faut dire qu'il à surement pas l'habitude de jouer autant

Bien qu'avant, chez lui, Aaron n'avait que très peu le droit de jouer avec les consoles, il faisait quand même partie de cette génération capable de passer des journées entières devant un écran ou autre part, afin de réussir un niveau. Il n'était peut-être pas autant gâté que son frère ou que sa demi-soeur, mais il était beaucoup plus doué qu'eux quand il s'agissait de jouer. Que ce soit avec des jeux virtuels, ou réels.

Fermant les yeux et basculant sur le côté afin d'étirer ses jambes, Aaron était presque sûr que Marvin devait avoir des colonies de fourmis dans ses jambes. Il ne l'avait pas vu changer des positions durant toute leur session de jeu... Ses yeux lui brûlaient, mais rapidement la douleur passa. Après tout, il y était habitué. Son cerveau qui avait été mit en mode activé pendant ce qui lui semblait des jours, se mettait enfin à refroidir. Mais pas son corps. Aaron avait la sale impression d'être glacé, alors que son corps était brûlant. Comme quand il était enrhumé. En même temps ça ne serait pas étonnant. Il n'avait même pas prit la peine de se sécher. 

Aaron lâche un bâillement tout en s'asseyant. Quand bien même les litres de coca qu'il a prit, il est complètement crevé. Crevé et surement malade. Mais qu'est-ce qu'il en a, a faire ? Une grippe de temps en temps, ça fait pas de mal. Même s'il venait tout juste d'en réchapper à une... Un frisson glacé le prit et il décida quand même d'enlever son pull. Pendant qu'il se battait contre le bout de tissu, il cru entendre son camarade lui dire qu'il avait besoin d'une clope.

L'adolescent n'avait guère envie de jouer les rabat-joie comme la dernière fois avec... avec... La blonde... qui jouait... de la guitare, et ainsi gâcher cette soirée. Alors il mit toutes ses pensées coupables dans un recoin de la tête. Par contre, il ne put s'empêcher de partir dans un nouveau fou rire lorsque le brun se mit à faire des grimaces. Il ne savait pas si c'était dû a l'abus de coca, ou au fait d'avoir passé des heures à jouer, mais l'adolescent ne put s'empêcher de rire.

Il ne sait plus trop depuis quand il ne s'est pas amusé autant. Qu'il a prit le temps de jouer ou même de parler avec quelqu'un. Faut dire qu'il avait tendance à toute garder pour lui et qu'il avait sans cesse l'impression que ce qu'il disait n'intéressait personne. Qu'il parlait dans le vide... Sauf quand il discutait avec son frère. Sauf que maintenant, il n'y avait plus de frère. 

Cette simple pensée calme brutalement Aaron.

L'adolescent se recroquevilla en serrant contre lui l'oreiller. Voilà qu'il se sentait de nouveau mal... Le nez enfoui contre le tissu et les yeux mi-clos, il s'efforça de repousser les sombres souvenirs. La proposition du brun arriva presque à point nommé.
<< J'sais pas toi mais je commence à avoir ma dose. Pour le café c'est pt'être un peu tard, mais on peut quand même sortir. J'connais quelques endroits sympas. >>

Aaron se redressa vivement. Finalement, ça avait du bon, de changer d'humeur en quelques secondes. Il s'assit en tailleur, posa les mains sur ses pieds et se redressa.
- Baah café ou repas, qu'est-ce que ça change ? C'est pareil... Par contre, je crève de faim...

Se levant en un éclair, l'adolescent attrapa une veste et se dirigea vers la porte avant de faire demi-tour. La clé. La maudite clé qui lui avait valu le fait d'avoir des vertiges pendant presque dix minutes. Saloperie de clé. En faisant le chemin inverse, il en profita pour pousser gentiment Marvin hors de la pièce.
- C'est quoi ces endroits ? Lui demanda-t-il comme un gosse à qui on venait de promettre une surprise. Ils sont vraiment bien au moins ?

Se retenant de poser d'autres questions, l'adolescent finit par conclure avec un léger sourire amusé après une légère poussée dans le dos pour le faire avancer.
- Cette fois, c'ton tour d'être le guide, Marvin.

Non, il n'arrêterait pas avant un moment de l'embêter avec son prénom.


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