## Mer 26 Nov 2014 - 20:51 | ||
Gaetano Bianchi Messages : 514 Date d'inscription : 23/04/2012 Age : 27 Emploi/loisirs : Hum... Je me demande... Humeur : Calme | Il y a trop de choses. Trop d'émotions. Trop de rage. Trop de haine. Trop de colère. Beaucoup trop. C'est un tourbillon infernal. Un ouragan qu'on ne peut arrêter. Reflété par la tempête qui fait rage autour de nous. Par ses milliers d'aiguilles qui viennent s'écraser dans l'arène. Qui blessent, agressent la peau. Nous sommes entrés dans un cycle infernal et destructeur. Je ne comprends pas cette tendance à l'autodestruction qui nous habite. Cette manière que nous avons de nous blesser encore et encore. Ce n'est pas normal. Ce n'est pas logique. Ce n'est pas bien. Pourquoi toujours ce malaise ? Cette incompréhension qui n'a pas lieu d'être. C'est vrai. Ça arrive de s'énerver contre quelqu'un. De s'engueuler avec un ami, de se battre parfois avec un ami parce qu'on a le sang chaud. Mais pas comme ça. Seulement il n'y a rien hormis la rage. Et la colère et la haine. Aaron n'aurait pas dû. Jouer avec les sentiments d'une personne instable n'est jamais une bonne idée. Jouer avec les sentiments d'un tueur à gage est extrêmement dangereux. Jouer avec les sentiments d'un tueur à gage instable relève du suicide. Il aurait dû s'en rendre compte depuis longtemps. Je ne cache pas seulement mes émotions par plaisir. Je me protège de mon entourage. Mais cela marche aussi dans le sens inverse. Je protège mon entourage et mes amis de moi-même. C'est une protection. Une manière de garder mon côté le plus dangereux enfermé à double tour. Une manière de garder le monstre sous contrôle. Mais il n'a pas compris. Quand on a goutté au sang, quand on a été tueur, on le reste. Et cette soif de sang peut rendre fou. Il a fissuré le mur. Et maintenant c'est trop tard. L'air grésille autour d'Aaron mais il ne parvient pas à stopper les aiguilles de glace. Pas toutes. Et le regard assassin qu'il me lance en dit plutôt long sur son état de pensées. Puis il sourit. Je n'aime pas ça. Quand des éclairs se mettent à tomber partout sur l'arène, je comprends qu j'ai fait une énorme erreur. Je lui ait fournis une énorme source d'énergie. Je gronde intérieurement alors que je manque de me faire toucher, par un éclair et décide de me poser. Car c'est bien ce qu'il veut n'est-ce pas ? Très bien ! Je me re-transforme et atterri sur le sol détrempé de l'arène. Il ne sert plus à rien de faire disparaître les nuages. Dans ce cas essayons autre chose. utilisant mon pouvoir de morphe, je change la structure de ma peau en celle d'une anguille électrique dans le but de pouvoir encaisser une partie des décharges. La chose est peut ragoutante mais peu importe. Je m'élance alors dans la direction d'Aaron, slalomant de mieux entre les éclairs. L'air crépite et je sens mes cheveux se dresser sur ma tête et ma peau picoter. Une certaine odeur d'ozone flotte d'ailleurs dans l'arène mais je me concentre sur mon objectif, préférant ne pas songer à ce qui pourrait arriver si une décharge me touchait. J'arrive en face d'Aaron et boustant les muscles de mes jambes en les décuplant, je lui saute dessus et lui donne un grand coup de pied dans le sternum pour l'envoyer bouler. Je grimace légèrement en sentant l'électricité me parcourir mais la douleur n'est pas assez forte pour me stopper. Ce ne sera jamais assez pour m'apaiser.
|
## Mer 26 Nov 2014 - 23:22 | ||
Aaron Williams Messages : 3927 Date d'inscription : 28/02/2011 Emploi/loisirs : Prof de maths et papaaaaa ♥ Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ? | Il craque. Totalement. Le mur a été fissuré. Il s’effondre. En des milliers de morceaux. Un frisson remonte le long de mon échine lorsque ses yeux s’ancrent aux miens. Bleu polaire. Terriblement froid. Terriblement mauvais. Empli de colère. Pendant quelques instants, je doute. Pourquoi on est là ? Pourquoi on fait ça ? C’est stupide, au final. Pourquoi je lui en veux autant ? Et lui, pourquoi il m’en veut ? C’est vrai. Je le sais toujours pas au final. Ce qu’il me reproche. La raison pour laquelle il voulait absolument m’entraîner à l’arène. Comment j’ai pu me laisser entraîner comme ça, hein ? Putain. C'est pas moi. Qu’est-ce que je suis en train de devenir, au juste ? Gaetano retourne au sol, et sa peau se recouvre d’une… je sais même pas comment définir ça. On dirait une peau de reptile écailleuse. C’est pas stupide. Mais je sais pas si ça le protègera de mes attaques. Pas totalement, en tout cas. Il s’élance vers moi et je m’ancre bien sur mes jambes pour encaisser son coup, sans cesser de me défendre à l’aide d’éclairs. S’il passe au corps à corps, c’est que c’est foutu. Pour moi, je veux dire. Mais ça veut aussi dire que je pourrai l’atteindre bien plus facilement avec mes pouvoirs. En contact avec lui, je sais que l’électricité comme mon don de sensitif seront décuplés si j’entre en contact direct avec lui. Mais tant pis. Tant pis… Pour nous ? Bon sang. J’ai l’impression que tout ça ne sert plus à rien. Son pied percute violemment mon sternum et je suis envoyé vers l’arrière. Dans le même temps, je laisse une décharge violente parcourir son corps, plus par réflexe que par réelle volonté de l’attaquer. J’atterris – encore – sur les fesses et me blesse un peu le poignet, le souffle coupé. Avant de me relever immédiatement pour parer ses coups suivants. Lui en renvoyer. C’est poing contre poing, dans la mâchoire et le ventre. Pas comme deux gosses se tapent dessus – et pourtant, c’est un peu l’impression que j’ai. Mais la violence des coups augmente de plus en plus… Je parviens – par un miracle insoupçonné, faut bien le dire – à attraper son bras et activer ma greffe pour nous envoyer à l’intérieur, pour m’assurer un terrain plus favorable. En profite pour lui lancer une décharge plus importante, qui l’envoie quelques mètres plus loin. Essoufflé, le visage éraflé par ses écailles et sa glace et le corps douloureux, perclus et tapissé de bleus, je le regarde se rétamer sur le sol de l’arène. Il gémit. Fortement. Son corps parcouru de légers soubresauts, paralysé par l’électricité. Même sa peau de reptile ne l’aura pas aidé, cette fois-ci. Je peux pas. Je peux pas. Faut que ça s’arrête. À peine arrivé à l’intérieur de ma greffe, ma colère descend. Les remords prennent sa place. Mon cœur se serre douloureusement. Même si je suis déçu par son attitude, j’ai pas le droit de faire ça. On devrait pas faire ça. Un entraînement, oui. Une tuerie… jamais. Je lève lentement les mains. J'ai la tête qui cogne. Probablement du sang qui coule de mon nez. En fait, je suis faible. Mais j'ai pas envie de me retrouver à l'hôpital à cause de lui. J'ai pas envie qu'il s'en veuille encore. J'ai pas non plus envie de m'en vouloir. Et je sais que je lui ai fait du mal. - Gae… (Je grimace. Ma mâchoire un pris un mauvais coup, je vais avoir un moche bleu…) On s’arrête là. Même si je t’en veux. Même si tu m’en veux. Même si on est en colère. Ça sert à rien. - S’te plaît. Stop. J’ai pas envie qu'on continue à se blesser. C’est pas un entraînement, ça. On passe juste nos nerfs l’un sur l’autre… Je m’interromps. Essaie d’apaiser son esprit. Mon dieu. Mon dieu mais qu’est-ce que j’ai foutu ? Pourquoi je réfléchis jamais avant d'agir, hein ? Bordel… Dernière édition par Aaron Williams le Lun 6 Juin 2016 - 12:37, édité 3 fois |
## Sam 29 Nov 2014 - 16:37 | ||
Gaetano Bianchi Messages : 514 Date d'inscription : 23/04/2012 Age : 27 Emploi/loisirs : Hum... Je me demande... Humeur : Calme | Les coups fusent au corps à corps. Encore et encore, jusqu'à épuisement. Et encore. L'électricité qui parcours le corps d'Aaron me picote voir me brûle légèrement mais ce n'est pas suffisant pour me blesser réellement. La violence de nos coups continue d'augmenter. Il n'y a plus rien. Colère. Haine. Tristesse. Qu'est-ce que ça veut dire tout ça ? Rien. Tout cela est vide de sens. Il n'y a plus qu'une violence destructrice qui a laissé place à la folie et au vide. Vide d'existence et de sens. Une voix atrophiée semble hurler en moi. Elle me crie d'ouvrir les yeux, de me rendre compte de ce que je suis en train de faire. Ma raison agonise face à ma folie et ma violence. Ostracisée par un monstre trop longtemps resté caché dans l'ombre. Encore un coup. Puis trop rapidement pour que je suive, Aaron attrape mon bras et nous nous retrouvons dans sa greffe. Une puissance décharge parcours mon corps et m'éjecte à plusieurs mètres de lui. Le cri de douleur que je pousse alors ressemble plus à un gémissement qu'autre chose. Je n'arrive plus à contrôler mon corps qui s'agite de spasmes, et de nombreuses brûlures semblent irradier mes membres. J'ai mal. Mon souffle devient erratique tandis que des larmes de douleur et de rage sillonnent mes joues. Je me sens complètement désorienté. Je ne comprends pas ce qu'il se passe autour de moi, ne comprends pas bien où je me trouve exactement. Il y a juste une rage froide qui semble battre à mes oreilles, me disant que je ne devrais pas me trouver à terre. La voix d'Aaron me parvient comme à travers un brouillard. Qu'on arrête là ? Continuer de se blesser ? Je ne comprends pas ce qu'il dit. Tout cela n'a aucun sens. Je tente de me redresser, mais sans grand succès, mes nerfs m'envoyant trop de signaux contradictoires. De frustration et de rage, je sens une vague d'énergie pure sortir de mon corps, plus par instinct de protection qu'autre chose. Puis sans réfléchir je commence à geler l'espace tout autour de moi. Le sol et l'air aussi. Qui devient froid. Je pousse un cri. Ce sentiment d'impuissance me ronge. Je déteste lorsque mon corps ne m'obéit plus, c'est pire qu'une torture. La douleur se calme légèrement et avec un gémissement je tente de me redresser. La rage et la colère ont laissé place à un sentiment de frustration, celui d'avoir été interrompu, mais c'est surtout l’incompréhension qui domine. Je ne saisi pas où je me trouve exactement. La greffe d'Aaron ? Ah oui... peut-être. Il veut qu'on arrêtes ? Mais qu'on arrêtes quoi ? Je halète. Cette endroit est angoissant. Je perds le contrôle de la situation. Il faut que je sorte. Il faut que je sorte ! Une autre vague d'énergie pure s'échappe de mon corps et fonce vers Aaron. - Fais-moi sortir d'ici ! Aaron ! La vague d'énergie va s'écraser derrière lui sans le toucher puis il tressaille au moment de l'impact, pousse un petit gémissement. Curieusement il semble plus souffrir des dégâts causés à sa greffe que ce qui lui sont infligés directement. J'inspire un grand coup. Me concentre. Et relâche toute l'énergie qui me reste d'un seul coup. - Fais-moi sortir ! Je ne comprend plus rien. Ne veut plus comprendre. Je veux juste qu'il me sorte de cet endroit. Je veux juste cesser d'avoir mal.
|
## Dim 14 Déc 2014 - 15:56 | ||
Aaron Williams Messages : 3927 Date d'inscription : 28/02/2011 Emploi/loisirs : Prof de maths et papaaaaa ♥ Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ? | Mon souffle se fait sifflant, douloureux. Il est là, allongé au sol, le corps parcouru de spasmes. Sous la vision qu’il m’impose, je recule d’un pas. Me mords la lèvre. Pourquoi il faut que je réponde à la violence par la violence ? Pourquoi il faut que je sois incapable de retenir cette terreur qui enfle constamment ? Cette peur de mourir. Parce que c’est ça, au final ; j’ai peur de voir la mort encore une fois, j’ai peur de me retrouver à nouveau impuissant. C’est un instinct de protection, mais moi, je n’en veux pas. C’est stupide, stupide et dangereux, autant pour lui que pour moi, mais je serais bien en peine de réussir à me contrôler en cet instant. Réussir à l’emmener dans ma greffe a déjà été suffisamment difficile. Mais ici, maintenant, je me sens plus en sécurité. J’espère qu’il sera capable de comprendre, lui aussi. Mais ma panique rend notre environnement flou, mouvant, comme des ombres glaciales qui se jetteraient sur nous à la moindre intention malveillante. Je ne l’ai jamais activée alors que je me trouvais dans un tel état de confusion. Lors de mon combat contre Mitsuki, j’avais bien toute ma tête. Et comme avec elle, j’espérais que l’énergie de Gaetano, drainée par mes pouvoirs, reviendrait à un niveau plus… normal. Il y a juste une chose à laquelle je n’ai pas réfléchi. La différence de puissance entre une Etoile au maximum de son potentiel et un Master enragé au maximum de son potentiel. Environ trois mondes, je dirais. Une vague d’énergie s’échappe de son corps et je recule encore un peu, alors que l’air se gèle. - Gae… Une nouvelle vague, que j’évite de mon mieux. Mais mon crâne se compresse. Ébranlé, je vacille, me recroqueville un peu. Pousse un gémissement en me tenant la tête entre les mains. Ça fait mal… C’est pas fait pour supporter une telle décharge d’énergie. J’ai ni la force de l’emmagasiner, ni celle de la repousser. Faut qu’il arrête. Faut qu’il arrête. - Gae stop… La panique remonte. J’essaie de contenir son énergie, mais c’est impossible. Pas dans mon état. À cette pensée, je pourrais hurler de rage. Je me sens pitoyable. Pourquoi je suis incapable de faire quoi que ce soit correctement en ce moment ? Mon sang palpite à mes tempes. Je respire plus profondément, comme si je venais de me prendre une décharge à l’intérieur du crâne. Ma vision est légèrement floue. Mais je lève tout de même des yeux humides vers lui, croise son regard luminescent. S’te plaît. S’te plaît. Stop. Arrête-toi là. - Stop, Gaetano ! Une vague d’énergie bleuté s’échappe encore de son corps, sans que je ne puisse rien faire pour l’en empêcher. Impuissant. Tout a été relâché d’un coup – le flash lumineux m’éblouit. Mon corps part vers l’arrière ; tout autour de nous semble se déliter. Le sol. L’atmosphère. Ma tête toute entière. C’est blanc, c’est noir, c’est rouge, c’est la douleur partout, l’impuissance dans la peau. Puis plus rien. J’ai perdu conscience avant d’atterrir sur le sol de l’arène. Dernière édition par Aaron Williams le Ven 26 Déc 2014 - 12:35, édité 1 fois |
## Dim 21 Déc 2014 - 17:18 | ||
Gaetano Bianchi Messages : 514 Date d'inscription : 23/04/2012 Age : 27 Emploi/loisirs : Hum... Je me demande... Humeur : Calme | Aaron gémis et se prend la tête entre les mains. Il me dit d'arrêter. Encore une fois. Arrêter ? Mais je veux juste sortir de là. Cet endroit me rend dingue. Cet espace, me fait me sentir oppressé, prisonnier. Et je déteste cette sensation. Tout ça ne va pas. La situation cloche. Pourquoi est-ce qu'il me hurle d'arrêter ? Et pourquoi j'ai mal ? J'ai cette horrible sensation de ne plus contrôler entièrement mon corps, comme si je contemplait la scène de l'extérieur. Il hurle. Tout devient flou. Et nous nous retrouvons à nouveau dans l'arène. Aaron s'écroule inconscient. De grosses gouttes de pluie viennent tremper mon visage et le tonnerre gronde. Le sol n'est plus qu'une immense étendue de boue. Je reste là, les bras ballants, haletant et le regard rivé sur le corps qui se trouve à quelques pas de moi. Mes yeux se portent ensuite sur mes mains qui sont agitées de tremblements incontrôlables. Avant de revenir à Aaron. Pourquoi est-il étendu par terre ? Pourquoi est-ce qu'il ne bouge plus ? - Aaron, je murmure. Rien. Je pourrais croire qu'il est... Non. C'est impossible. Je m'approche lentement et m'accroupi à côté de lui. Pose une main sur son épaule et la secoue un peu. - Aaron, je répète un peu plus fort. Mais rien. Avec maint tremblements je pose mes doigts sur son coup. Son pouls est extrêmement faible et je me glace. Qu'est-ce que j'ai fait ? Putain mais qu'est-ce que j'ai fait ?! Comment est-ce que j'ai pu le blesser à ce point ? Qu'est-ce qu'il m'a pris de l'attaquer ? De pointer mon... arme sur lui. Je retombe sur mes fesses, la pluie me battant toujours le visage. J'avais promis. Je m'étais promis que plus jamais je ne pointerais mon arme sur un ami. Sur une personne chère à mon coeur. J'avais fait cette promesse sur la tombe de Luka. Je m'étais juré que ça n'arriverait plus jamais, que je ne ferais plus de mal à me famille. Alors pourquoi Aaron est-il étendu devant moi ? Des larmes se mettent à perler de mes yeux, se mêlant à la pluie sur mes joues. Il faut... Il faut que je l'emmène à l'hôpital. Je rassemble le peu d'énergie qu'il me reste et fait pousser des ailes dans mon dos. J'attrape Aaron dans mes bras puis en quelques puissants coups d'ailes je m'envole et me rend à l'hôpital. La suite me paraît comme noyée dans le brouillard. Il est pris en charge aux urgences et je vais m'écrouler dans un fauteuil en salle d'attente. Je fini par fermer les yeux, submergé de fatigue. Un simple entrainement. ça ne devait être qu'un simple entraînement.
|
## | ||
Contenu sponsorisé |