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Akihiko, ta lumière brille de mille feux désormais.
##   Jeu 16 Avr 2015 - 15:48
Hideko Honda

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La nuit s'était installée à Terrae. Dans ma main brillait la pièce qu'Akihiko avait utilisé afin de m'appeler dans l'arène. Notre combat avait été mémorable, et le jeune enfant avait réussi à prouver à tous, par la force de son courage, qu'il était capable de passer le cap, plus que n'importe qui. Ce soir, l'enfant allait passer Master.

C'était une première dans l'histoire de Terrae. Yuuna, qui avait été la plus jeune à passer Master jusqu'alors, allait être détrônée ce soir par notre plus jeune élève. Je croisai le regard de la jeune Master qui m'adressa un sourire doux, et fier. Toutes les personnes qui étaient présentes ici étaient fier de ce jeune garçon. Il était, pour moi en tout cas, notre meilleur élève.

Je ne dis pas que c'est une preuve de tout. Mais lorsqu'on est directeur, lorsque notre objectif est de protéger chacun tout en essayant de les aider à grandir et à se révéler dans ce nouveau monde, voir un enfant se voir délivrer le titre de Master est merveilleux, car on se dit que notre travail a porté ses fruits.

Du coin de l'oeil, je croisai le regard de Tomoe qui ne pouvait qu'être terriblement fière. Akihiko, qui n'était âgé que d'une dizaine d'année, Etoile Eau Voyant... Allait passer Master. Elle ne serait plus la seule. Et cet enfant, grâce à son sourire et à son désir d'aider, lui ressemblait énormément.

Je serrai la pièce dans ma main, et, doucement, me servant de l'Appel, laissai le Murmure s'échapper de mes lèvres, je laissai le message s'envoler jusqu'à Akihiko, lui intimant de venir nous rejoindre en salle des Masters.

Il était bien grand temps pour lui d'obtenir le titre qu'il méritait.


Akihiko, ta lumière brille de mille feux désormais.  Bxqs
##   Jeu 16 Avr 2015 - 17:53
Akihiko Eiji

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J'avais mis plusieurs jours pour me remettre complètement du combat contre Deko-sama. Le reste de l'après-midi était passé très vite pour moi puisque je n'avais fait que dormir, tant j'avais épuisé toutes mes forces. Les infirmières m'avaient ensuite gardés plus longtemps, pour laisser mes brûlures cicatriser et recouvrer une peau aussi lisse qu'avant. Moi, je me sentais déjà mieux, je voulais sortir au plus vite, mais tout le monde m’exhortait à la patience. Du coup, je boudais au début, mais j'ai rapidement retrouvé le sourire en discutant avec les infirmières ( sauf quand elles me grondaient si je cherchais à retirer mes bandages ). Malgré tout, je gardais une excellente impression du combat que j'avais livré. J'avais tout donné, et je m'en étais sorti. Je me souviens que Deko-sama m'avait dit avoir réussi le test. C'est pour ça que je ne tenais plus en place! J'avais hâte de voir la suite! Hâte... et un peu peur aussi.

J'étais maintenant allongé sur mon lit, savourant enfin mes draps que j'avais laissé à l'abandon si longtemps. Ça faisait du bien de sortir de ces murs blancs, Même si les gens étaient sympas au final. Et aussi, je me rendis compte que j'étais plutôt connu maintenant... Le petit garçon qui avait donné du mal à la directrice... Je ne pensais pas qu'autant de monde viendrait et se souviendrait de moi. Cela me faisait si plaisir: Certes, mon âge était le centre de toutes les attentions, mais le fait d'avoir réussi à faire mes preuves semblait largement participer aussi. J'avais beaucoup de " c'était spectaculaire!" " tu es bien jeune dis donc pour savoir faire tout ça "... Je me contentais généralement de sourire poliment mais au fond, j'étais joyeux comme tout. Mais maintenant... Qu'allais-je faire ? Moi master... Qu'est-ce que cela pourrait donner ?

Une drôle de sensation perturba mes pensées; Une sensation. Une voix. Un message. Je n'avais pas besoin de plus. Un sourire naquit sur mes lèvres. Je sautais à bas du lit, ouvrit la porte à la volée, jetais un dernier coup d'oeil à ma chambre et refermais la porte en disant:

-C'est parti!


Je trouvais sans problème la porte. C'est étrange mais, en y repensant, j'ai l'impression que j'y suis souvent venu. Chaque fois pour une décision ou une étape importante de ma vie. A présent, j'arrivais au parachèvement. Il était temps pour moi de devenir ce que j'avais promis depuis le début : un vrai héros. Deko-sama, Mitsu-chan, Aoi-chan... Regardez moi bien! Il est temps pour moi de tenir ma promesse!
J'ouvris la porte de la salle, plongée, comme d'habitude, dans la pénombre. Je m'avançais, sans peur, un grand sourire au lèvres. Je reconnus immédiatement Deko-sama face à moi, comme toujours. Sa vue me donna un courage sans faille, et un bonheur immense. Tout joyeux, j'ouvris enfin les lèvres pour la saluer.

-Bonsoir Deko-sama! Vous allez bien ?

Je sentais les présences d'autres master autour de moi. Les mêmes qui avaient surement doutés de moi au moment de la proposition. Maintenant, j’espérais qu'il s'en mordait les doigts!

-Que va t-il se passer maintenant, demandais-je, en sachant pourtant la suite. Mes yeux brillaient d'un millier d'étoile, Je savais oui, et je savais ce que je voulais. J'étais prêt.



Akihiko, ta lumière brille de mille feux désormais.  Signa%20Aki
##   Dim 3 Mai 2015 - 19:47
Hideko Honda

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HRP : Décidément, j'enchaîne les absences, et Aki ne sera jamais Master... :( Désolée T_T

Lorsque l'enfant arriva dans la salle, un sourire éclaira mon visage. Je sentais son énergie virevolter, prête à exploser, à révéler enfin sa puissance totale. Les questions d'Akihiko me tirèrent un léger rire, et je hochai doucement la tête.

-Oui, je vais très bien, je te remercie Akihiko.

Lentement, je me mis à marcher vers une table, dans l'un des côtés de la salle des Masters.

-La suite est très simple... Akihiko, tu te souviens, lorsque tu es arrivé ici, nous t'avons promis de combler le Vide qui se trouve en toi. Grâce à cette dernière étape, tu vas pouvoir le combler, mais cela ne dépend au final que de toi, et de toi seule.

Je m'arrêtai devant la table, et posai mes doigts sur une fiole dans laquelle se trouvait un liquide qui brillait de mille feux. Je tournai la tête vers l'enfant.

-Cette promesse que nous t'avons faite, tu es finalement le seul à pouvoir la tenir. Tout repose désormais sur toi.

Je pris la fiole dans ma main, et m'avançai vers Akihiko.

-Lorsque tu boiras le liquide contenu dans cette fiole, tu t'endormiras. Le rêve que tu vas faire déterminera ton nouveau statut de Master. Mais prends garde... Dans ce rêve, tu vas te retrouver confronté à toi-même. Tu vas revivre ton passé, redécouvrir tes pouvoirs, peut-être même revivre certains souvenirs... Nous ne pouvons pas prévoir quel rêve tu vas faire. Toutefois, c'est par le biais de ce rêve que tu redécouvriras ton nouveau potentiel, ainsi que la greffe qui te sera accordée.

Je m'arrêtai à quelques pas de lui à peine, et souris doucement.

-Toutefois, avant de te donner cette fiole, je me dois de te poser une dernière question. Es-tu prêt à passer Master ? Tu peux prendre la décision de finalement rentrer chez toi, reprendre une vie normale ; ou bien tu peux accepter tes nouvelles responsabilités, protéger et chérir cet Institut. Nous te laissons le choix.

Je lui tendis la fiole. La décision était sienne désormais.

-Si tu as des questions, c'est le moment, Akihiko.


Akihiko, ta lumière brille de mille feux désormais.  Bxqs
##   Mer 6 Mai 2015 - 22:02
Akihiko Eiji

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J'écoutais tranquillement ce que me racontait Deko-sama. Je comprenais chaque mot, je prêtais attention à tout... Et pourtant je ne compris pas tout sur le coup. Un rêve ? Des souvenirs ? Me confronter à mes pouvoirs ? Le sens de ces mots m'échappait, mais j'en comprenais assez pour éprouver un certain sentiment de crainte. Je craignais ce qui pourrait se passer dans mes rêves.  Je devais faire face à tes choses terrifiantes...
Je baissais la tête quelques secondes, réfléchissant. Bien sur, je n'avais qu'une envie : rejoindre leur cercle! Protéger Terrae de tout mon coeur! En me répétant cela, je compris que tout ça n'était qu'une épreuve supplémentaire. Comme dans l'arène. Il ne s'agissait pas d'être meilleur ou d'être surpuissant, ce n'était qu'une question de volonté et de courage. Et les super-héros doivent être courageux.
Je relevais la tête alors. Mon regard brillait de résolution et j'étais prêt à briller de tout mon éclat.

-Je vous avais fait une promesse! Celle de devenir pour que jamais vous ne regrettiez de m'avoir initié...

Je pris la fiole qu'elle me tendait, la fit jouer entre mes doigts, contemplant ce liquide si chatoyant à l'intérieur.

-C'est l'heure de tenir ma promesse. Je protégerai cet institut de tout mon coeur!

Je débouchai la fiole et, d'un coup, bu le contenu sans hésitation. Le grand voyage allait pouvoir commencer, et je ne voulais surtout pas le manquer.

-A tout à l'heure, dis-je d'une voix joyeuse...

... avant de sombrer dans un profond sommeil.

***

Je clignais des yeux, commençais à les ouvrir avant de les refermer presque aussitôt. Une lumière me gênait, et me faisait mal aux yeux. Je répétais le même manège pendant encore quelques secondes puis les ouvrit enfin totalement pour rencontrer... un plafond. Un plafond tout simple, blanc, avec une ampoule qui en tombe. Je fronce les sourcils. Ce n'est pas elle qui m'aveugle. Je tourne alors la tête, avisant une fenêtre de l'autre côté, par laquelle les rayons du soleil frappe directement mon oreiller. Je cligne de nouveau des yeux. Oreiller ? Ma main se lève pour tâter au niveau de ma tête. « Il s'agit bien d'un oreiller » me dis-je en sentant la matière duveteuse. Je remue alors mes jambes et me rend compte que je suis sous quelque chose de lourd. Je me redresse alors, un peu paniqué, pour constater qu'il ne s'agit que d'une couverture. Je me trouve dans un lit, dans ce qui ressemble à une petit pièce de rangement, avec beaucoup de fleurs partout. Des pots emplis de roses, primevères et autres variétés colorées me regardent, un halo de lumière autour d'elles. J'ai l'impression de connaître cet endroit. Comme si je n'y étais pas venu depuis longtemps mais que j'y étais bel et bien venu une fois... Je commence peu à peu à retrouver mes esprits lorsqu'une voix me parvient.

-Ah ! Tu es réveillé, ce n'est pas trop tôt !

Je tourne vivement la tête dans cette direction. J'avais reconnu cette voix. Une voix que jamais je n'aurais pu oublier de ma vie. Une voix qui résonne encore en moi après toutes ces années... Je vois son visage se découper dans la clarté de la pièce, puis sa silhouette et enfin son corps tout entier. Elle est là. Ses longs cheveux verts tombant jusqu'à ses reins, jurant avec son tablier de fleuriste jaune, qu'elle portait par dessus un T-shirt rapiécé qui avait dû être rouge vif à une époque et un jean délavé. Et sa barrette, son éternelle barrette rose dans les cheveux pour éviter qu'un côté ne lui tombe devant ses yeux marrons. Elle me regarde en ce moment avec un petit air énervé, que je devine faux à la vue de son sourire. C'est elle... Maman.

-J'ai entendu un bruit tout à l'heure, j'ai cru que tu étais réveillé et que tu faisais le clown mais en fait tu dormais encore... sûrement un mauvais rêve. Alors je t'ai aidée à te recoucher.

Tout en parlant elle s'approche de moi doucement, avec cette même démarche que je lui avais toujours connue, un peu maladroite mais pleine d'assurance en même temps, ses longs cheveux flottants derrière elle. Je reste bouche bée, incapable de prononcer le moindre mot, jusqu'à ce qu'elle s'assoit sur le lit près de moi. La petite secousse me fait réagir et je cligne des yeux à nouveau.

-C'est gentil ... répondis-je spontanément.
-En tombant, tu as dû te faire mal, tu as une petite bosse sur le front, dit-elle en désignant ce dernier.

Sans réfléchir alors, je posais ma main, l'air rêveur, sur l'endroit qu'elle m'indiquait. Une pointe de douleur acheva alors de me réveiller et je lâchais un « Aïe » retentissant, éloignant au passage le plus possible ma main de mon front meurtri. Elle, elle riait. Me regardant comme un joli spectacle de clown.

-Ne t'en fais pas, ça restera quelques jours et puis ça passera, dit-elle avec un air de spécialiste.

Je continue de la regarder fixement maintenant qu'elle avait recommencer à parler. J'ai toujours cet air stupéfié de tout à l'heure, encore sous le coup de mon réveil. Je la contemple comme je contemple une chose rare ou incroyable. Comme si elle n'était pas réelle, comme si...

-C'est ça, je dois être en train de rêver !

Je cries à moitié cela, frappant mon poing dans la paume de ma main, persuadé d'avoir trouvé la solution au problème. Bien sur ce n'est qu'un rêve, c'est tout ! Tout ça ne peut pas être vrai. Cette pièce, ce décor, ce n'est que le reflet d'un souvenir mais ça ne peut pas être vrai, je dois halluciner après m'être cogné la tête. J'entends alors un « hein ? » discret mais mais que je perçois malgré tout au-dessus de moi. Je lève les yeux et constate qu'elle me regarde, surprise, avec un regard passablement inquiet toutefois.

-Qu'est-ce que tu racontes ? Tu te sens bien ?, demande t-elle aussitôt, inquiète.

Je la regarde en souriant, prêt à lui répondre que oui, lorsque que quelque chose m'en empêche. Pourquoi lui répondre ? Surtout si elle n'est pas réelle, ça ne sert à rien. Et c'est le cas, c'est une illusion, elle ne peut pas être réelle car ma maman est... Je baisse alors la tête, mon sourire s'efface en quelques secondes. Je renifle, les larmes me montent aux yeux tandis que mon regard s'attarda de nouveau, du coin de l'oeil, sur son visage. Elle n'a tellement pas changé. Elle me regarde toujours avec ce mélange de surprise et d'inquiétude, ne comprenant pas pourquoi je commence à pleurer. N'y tenant plus, je fonds aussitôt en larmes, avec un grand cri, et je me jette dans ses bras sans me soucier davantage du reste.

-Maman... Maman... Maman !!

J'enfouis mon visage au fond de son tablier, respirant un mélange de terreau et de désherbant, sans me soucier de la terre qu'il y avait un peu partout sur son bel accessoire jaune. Je m'y accrochais comme un noyé à une bouée, cherchant à retrouver toutes les sensations que j'ai connus auparavant. Cette douceur, cette odeur... Tout ce qui me rappelle la mère que j'avais autrefois. Je sens alors une main se poser délicatement dans mes cheveux et me caresser avec douceur le haut du crâne. Je ressens chacune de ces caresses comme un regain de vitalité, un regain d'amour que je n'ai plus ressenti depuis longtemps.

-Je devrais peut-être t'amener aux urgences, ton état m'inquiète... dit-elle simplement en me prenant dans ses bras.

Je reste dans cette position encore un instant, puis me relève doucement, regrettant de briser ce contact que j'aime tant. Je conserve toutefois sa main dans la mienne, voulant sentir sa chaleur et sa tendresse, comme un pansement à la blessure que j'ai acquise lors de l'incident, et qui ne s'est jamais vraiment refermée.

-Tu es revenue... comme avant...

Elle m'adresse un sourire amusé, replaçant une mèche de mes cheveux en arrière. Sa main descend ensuite sur ma joue, la caresse doucement tandis qu'elle m'embrasse du regard. Je ne lâche pas sa main, ni ses yeux.

-Qu'est-ce que tu racontes mon ange ? D'accord, j'ai perdu quelques kilos mais je n'étais pas si grosse, si ?!

Je baisse de nouveau les yeux, les sentant s'embuer de nouveau. Alors elle retire sa main de ma joue et la place sous mon menton, pour que je lui fasse face à nouveau. Elle a toujours son sourire sur le visage et ne semble pas triste. Au contraire. Je me prends alors à sourire à mon tour, sans savoir pourquoi. Je me sens juste heureux de me trouver ici, en ce moment. Tout ce dont j'avais pu rêver devient comme réalité.

-Je suis si content. C'est formidable que tu sois là !

Elle me sourit une nouvelle fois, cette fois-ci pleine de tendresse et me prends de nouveau dans ses bras, en me serrant aussi fort qu'elle le peut. Je lui rends son étreinte, mettant tout mon amour dans mes petits bras, tout le manque ressenti à cause de l'absence, je le faisais passer dans ce câlin, si simple mais pourtant si fort. A sont tour, elle se dégage doucement, mais fermement, me regardant comme si elle contemplait une nouvelle merveille, qu'elle n'avait jamais vu auparavant. Mais une drôle de lueur brille dans ses yeux. Lorsqu'elle remarque que je l'observe, son visage se fait plus neutre, comme si elle regardait à travers moi, sans me voir. Je constate rapidement que ce n'est pourtant pas le cas. Elle pose doucement une main fraîche sur ma joue, avant de reprendre la parole, d'une voix douce et calme.

-Dis-moi mon ange... Te souviens-tu de quoi nous avons discuté à la boutique ce fameux jour ?

Un air surpris se peint alors sur mon visage. Je la regarde un instant, et constate qu'elle est sérieuse lorsqu'elle me demande de m'en rappeler. Je racle ma gorge avec nervosité, tentant de me rappeler de ce jour. De quoi nous discutions ? Honnêtement, ça ne me revient que par bribes... Moi j'étais concentré sur mon pot de fleurs, à la regarder faire. Mais je me souviens des mots que l'on avait échangé.

-Tu me parlais de... grand-mère...
-Oui, acquiesça t-elle en souriant. Ton père m'a un jour demandé comme je faisais pour être si forte et voir la vie du bon côté. Et je lui ai répondu que c'est parce que ma mère me donnait la force. Tu sais Akihiko, avant j'étais comme toi, une petite fille craintive et je n'osais jamais aller vers les autres. Ma mère essayait toujours de m'encourager. Alors lorsqu'elle est morte, je me suis dit que si je redevenais cette jeune fille timide, ma mère ne m'aurait vraiment rien laissé... Voilà pourquoi je suis toujours souriante, car ça me rappelle qu'elle est toujours avec moi.

Oui je me souvenais. Je me rappelle que ce jour-là, elle m'avait parlé pour la première fois de grand-mère. Je ne le lui avais pas demandé, mais elle avait senti que ce serait sûrement important. Mes yeux ne la quittent toujours pas, tandis que mes souvenirs refont surface. Au même moment, la porte par laquelle elle est entré s'entrouvre, laissant passer des langues de feu dont je peux sentir la chaleur jusque dans mon lit. Apeuré, je sursaute, prêt à réagir lorsque la poigne de maman me force à rester immobile. Elle ne semble pas inquiète. Elle regarde le feu aussi, avec un sourire que je ne comprends pas. Doucement, elle se lève, et m'entraîne avec elle vers la porte. Je cherche d'abord à me dégager mais elle me maintient fermement. Je sens la chaleur des flammes sur mon corps, alors qu'elles-même ne bougent pas, restant derrière la porte. Je me tourne alors vers maman, les larmes aux yeux. Elle me regarde avec tendresse, puis s'agenouille devant moi, caressant doucement mes joues.

-Mon grand garçon... Si tu veux pouvoir rendre les gens heureux, tu dois être fort.

Je comprends soudain alors la raison de ce feu, et la raison de cette histoire. Abasourdi, je continue de la regarder avec tristesse, retenant mes larmes. Elles essuient mes yeux rougis avec délicatesse.

-Tu vas t'en aller maman, n'est-ce pas ?

Elle secoue la tête.

-Non mon amour, c'est toi qui va partir . Tu n'as plus besoin de moi à présent... Tu as bien grandi Akihiko, et je suis si fière de toi. Tu as été fort comme je l'aurais été pour ma mère. Tu t'es fait de nouveaux amis, tu as progressé, tu as une vraie nouvelle vie à présent... avec des gens qui tiennent à toi. Et que tu as juré de protéger !

Elle désigne alors la porte du menton. Je me tourne vers celle-ci, constatant qu'elle est parfaitement ouverte maintenant. Les flammes se sont séparées pour former une allée sur laquelle une personne peut marcher. Une seule personne. Attiré, je m'avance doucement, me retrouve dans l'embrasure, mais ne franchit pas encore le pas. Je me retourner alors, contemplant encore ce visage si beau qui a accompagné mes jours.

-Maman...
-Non mon chéri. Ne dis rien. Je sais déjà...

Elle s'approche une dernière fois, et me serre dans ses bras. J'inhale une dernière fois son parfum de serre botanique, je profite une dernière fois de son étreinte si chaleureuse, et, reculant, je grave une nouvelle fois, cette fois-ci pour toujours, son visage dans mes pensées. Elle me fait alors le signe de la victoire.

-Va ! Va tenir ta promesse !

Elle s'éloigne de plus en plus alors que je franchis la porte. Je m'élève dans un gouffre flamboyant, qui pourtant ne me fait aucun mal. Je distingue une dernière fois sa silhouette au milieu des flammes, son visage souriant, baigné de lumière. Je vois ses lèvres remuaient une dernière fois tandis que je poursuis ma course Je me détourne alors, cette fois pour de bon, et me projette d'un bon à travers ce décor.

-Je t'aime aussi Maman.

***

Je trouve au sommet d'une montagne, sur un amas de neige si conséquent que mes jambes s'enfoncent presque jusqu'à la taille. Une vent souffle par rafales, manquant de me déstabiliser, me forçant à me tenir en mode fœtus pour être épargner un maximum. La neige tourbillonne autour de moi et je suis obligé de fermer les yeux pour ne plus sentir les flocons agresser mes rétines Lorsque pourtant j'entrouvre les yeux pour me situer plus précisément, je suis saisis de stupeur. Oubliant toute précaution, j'ouvre les yeux en grand, bouché bée, les yeux rivés vers le ciel.
Dans un ciel nocturne, noir comme de l'encre, une gigantesque aurore boréale rayonne de mille feux et semble éclairer l'univers entiers de ses couleurs. Du vert, du bleu glacier comme je n'en avais jamais vu déchirent le ciel en lambeaux et projette leur lumière sur moi, sur la montagne où je suis. Le bleu joue avec le vert, créant des nuances dorés qui font varier la teinte du ciel comme un projecteur. Mes yeux suivent, sans pourvoir s'en détacher, le ballet de l'aurore quand une autre merveille vient frapper mes sens. Une musique, plutôt un chant, ressemblant presque à celle des instruments tribales, associés à des voix plus aiguës éveille mes oreilles comme autant d'oiseaux qui  berceraient mes tympans. En tendant l'oreille pour profiter davantage de la musique, je me rends compte qu'il y a effectivement plusieurs voix, certaines chantent mais d'autres parlent, chuchotent entre elles, si bien que j'ai du mal à entendre.

- Coeur de soleil... fontaine de vie.... vie vie vie...

Je parviens à peine à comprendre leurs paroles, mais je ne peux pas parler. Mes lèvres sont comme cousues par le froid, ou par l'admiration. La beauté me submerge alors que je contemple et écoute un spectacle surnaturelle, qu'aucune nature ne semble pourvoir reproduire. Un sourire béat étire mes traits, reflet de étoiles brillant au fond de mes pupilles. Je tente de bouger, je n'y parviens pas non plus. Je suis tétanisé, paralysé. Au début, je me dis que la stupeur et la béatitude doivent également me bloqué, mais en baissant les yeux, je constate que le problème est tout ce qu'il y a de plus physique ! Alors que je regardais les lumières de l'aurore, la neige s'est agglutinée à mes pieds et une couche de glace épaisse commence à grimper le long de mes jambes. Cette constatation rond le charme enchanteur sous lequel j'étais prisonnier et je commence alors à gesticuler pour me libérer. Or, rien n'y fait, et la glace commence à monter de plus en plus, atteignant ma taille, mon torse... La panique me prend, je tente de bouger de plus en plus. Je tente de crier mais aucun son ne sort de ma bouche. Je me débat de toutes mes forces, mais celles-ci aussi m'abandonne alors qu'une douce léthargie semble m'emporter. Dans le froid, on a tendance à s'endormir, ce qui nous précipite vers une issue fatale en général... Je m'attends à tout moment à sentir le sommeil s'emparer de mon corps immobilisait. Tout mon corps. Ma tête est à présent figée dans la gangue de glace, et je ressemble à présent à une statue de cristal, incapable de bouger, rongé par la rage et le désespoir ne pas pouvoir se libérer. J'attends le sommeil de plomb qui va m'emporter définitivement, relâchant tous mes efforts pour briser cette glace. Cependant, rien ne vient. Aucune fatigue engourdissement, même pas de fourmis dans les membres... Au contraire, je me sens parfaitement lucide et réveillé, conscient de mon calvaire et de mon impossibilité à me libérer.

Les lumières de l'aurore se reflètent sur la glace, lui donnant mille et une facettes. Si je pouvais sourire, je sourirai face à un si beau spectacle. Mais je constate rapidement que ce jeu n'est pas seulement dû à l'aurore. Dans la glace, je vois différentes faces luire comme des miroirs, jusqu'à devenir entièrement lumineuses. Je distingue alors plusieurs visages imprimés sur la glace. Mes yeux veulent s'écarquiller, mais ne peuvent pas. Des visages connus défilent les uns après les autres.
Deko-sama...
Mitsu-chan...
Aoi-chan...
M'sieur l'Italien...
Ainsi que d'autres encore, moins connus mais j'ai déjà croisés. Chaque personne à qui j'ai parlé apparaît à travers les miroirs, projetant leur réflexion sur moi, se gravant dans mon esprit par la même occasion. Mais un dernier visage m'est inconnu. Contrairement aux autres, il ne disparaît et même prend de l'ampleur, jusqu'à ce que tout son corps soit visible. Je mets du temps à comprendre qu'il ne s'agit plus vraiment de la glace mais qu'il se trouve bel et bien là, à me contempler, prisonnier de cette gangue. Je tente de parler, mais je ne peux pas. Je me contente alors de le supplier du regard, mettant toute la volonté que je puisse trouver. Le jeune homme, car oui c'est un jeune homme, me regard d'un air amusé, mais pas moqueur. Il esquisse un petit sourire puis secoue la tête.

-Désolé minimoy, va falloir trouver tout seul le moyen de sortir.

Il s'exprime avec une voix chantante et curieusement douce malgré ses paroles. Je me rends compte que, même si je n'entends plus les voix et la musique, lui, je l'entends parfaitement. Il est plus âgé que moi, porte un simple pantalon de toile bleu avec une veste plus clair. Il a des cheveux verts comme les miens, et des yeux marrons également. Actuellement, il se tient debout, les bras derrière la nuque, et me contemple en souriant. Il a visiblement l'air de bien s'amuser. Je marque alors une nouvelle tentative désespérée pour le supplier de m'aider mais il m'interrompt avant.

-On dirait que tu as déjà oublié ce que maman a dit... ainsi que ta promesse. C'est à ça que se limite ta volonté de « protéger » ceux auxquels tu tiens ?

Sont on est toujours amusé, mais son visage prend une expression plus sérieuse. Il me contemple comme s'il distinguait quelque chose qui lui seul pouvait voir, qui plus est, il l'affiche clairement, me laissant totalement perplexe. Qui c'est lui ? Et comment il sait tout ça ? Ne pouvant pas bouger, je me contente de le regarder, de lui jeter un regard furieux. Je n'ai pas besoin de lui pour me rappeler de ce que j'avais promis. Je sais très bien que j'ai promis d'être fort et de protéger Terrae, et je le ferais ! Je l'ai juré et je le ferai ! C'est comme ça qu'un super-héros ferait, un super-héros tient toujours ses promesses.
De nouveau le jeune homme secoue la tête.

-Tu n'as plus l'âge de croire à ces bêtises...

Il relève la tête et me contemple avec un petit air méditatif, presque triste même.

-Tu n'as toujours pas compris hein... Ce truc de super-héros que tu répètes à longueur de temps, tout ça ce n'est que du bluff ! Ya pas de super-héros dans ce monde, seulement des gens normaux, accomplissant des choses normales...

Il se détourne de moi, semble regarder ailleurs, dans le vague, puis finit sa phrase.

-... ou extraordinaires.

Je sens les larmes me monter aux yeux mais je sais qu'elles ne peuvent pas couler. La tristesse de ses paroles, méchantes également, se fichent dans mon cœur aussi fort que l'on m'avait insulté. Encore une fois, ce qui m'énerve davantage, il secoue la tête.

-Mais toi, qu'as-tu fait d'extraordinaire ? De quel droit tu t'appelles héro alors que tu n'es qu'un gringalet encore prisonnier de son monde d'enfant !
-Ce n'est pas vrai ! Pensais-je très fort, bien qu'il ne puisse pas entendre. Pourtant, à son regard, il semble que ce fut le cas.
-Ah oui ? Tu es bien incapable de te détacher de ce fantasme du super-héros pourtant ! Qu'est-ce qui t'en empêche hein ? Pourquoi tu t'y accroches tant que ça ?

Le ton était devenu presque agressif au fur et à mesure qu'il parlait. Je reste silencieux, aucune pensée ne parasitant mon cerveau. Pourquoi les super-héros ? Mais qu'est-ce que j'en sais moi ! Pourquoi pas après tout ? N'importe quel enfant est en admiration devant les super-héros. Ils représentent ce que tout le monde veut être ! Ils sont forts, invincibles, gentils, toujours prêts à aider les autres, rien ne les atteint. A ce point-là, je me rends compte que j'ai tort... Ce n'est pas vrai. Les héros aussi ont des faiblesses. Superman craint la kryptonite même s'il est invincible. Mais comme c'est un super-héros, il s'en sortira toujours ! Il combattra sa faiblesse et reviendra, encore plus fort.
La lumière se fit alors dans mon esprit. Pourquoi les super-héros... Pourquoi je veux tant en être un... Mon regard se pose sur le jeune homme, troublé. Lui en revanche semble presque satisfait et, pour la première fois, il hoche la tête, comme pour m'encourager à prononcer haut et fort dans mon esprit les raisons qui me poussent à être ce que je suis. Ce n'est pas parce que je suis un enfant, ça c'est...

-Une bonne excuse... J'ai toujours vu les super-héros comme des êtres parfaits, que rien ne pouvait atteindre. Tout leur réussissait, ils ne pouvaient jamais échouer...

Mes pensées redevenaient claires au fur et à mesure, que je me posais sur la bonne voie.

-Cela faisait trop mal, c'était trop dur... de vivre normalement après que maman disparaisse. Un super-héros que rien n'atteint... c'est ce que je me suis fixé comme objectif, repoussant toute la peine que j'avais ressenti et la douleur, me disant qu'ainsi, elles ne pouvaient plus rien contre moi.

Je saisis enfin où il voulait que j'arrive.  Je comprends à ce moment-là exactement ce qu'il attends que je dise depuis le début. Ce qu'il attend que je réalise. Son regard vaut mille mots. Il sait que je sais. Et il semble ravi.

-Mais je viens de réaliser que même Superman à des faiblesses, que tous les super-héros ont aussi une faiblesse. J'ai voulu faire taire ma peine en me cachant sous un masque d'un super-héros pour ne pas faire face à la réalité... C'est moi qui était dans l'erreur, moi qui ai voulu fuir ce qu'était la vie.

Je sens un barrière céder dans mon cœur, tout au fond de mon âme. Le charme invisible qui retenait mes émotions lâche tout à coup, et les larmes ruissellent à flot sur mon visage. Pour la première fois depuis que maman est morte, j'accepte de faire face à la souffrance et à la tristesse. Je les reçois tel un coup de fouet en plein de visage mais ne cherche pas à les repousser. Je les embrasse, je laisse les larmes couler, je laisse les cris silencieux s'exprimaient et jaillir à l'air libre. Pris dans mes sentiments je ne remarque pas que la glace fond, libère chacun de mes membres gelés les uns après les autres. Je tombe à genoux dans la neige, criant de toutes mes forces.
Des bras m'entourent alors. Surpris, mon premier réflexe est de me dégager, mais ils me retiennent fermement. Le jeune homme, ayant abandonné son air arrogant et amusé, montre enfin une tendresse bien caché au fond de lui et me réconforte de ses bras chauds. Éprouvé par mon épreuve, je me laisse aller, soulagé que toutes les émotions que je gardais en moi sous mon visage souriant s'échappe pour de bons, entraînant tous les cauchemars et la douleur avec elles.

-Tu as enfin compris... Mais tu n'as plus l'âge de jouer les super-héros. Il est temps pour toi de grandir maintenant. Tu ne peux pas rester un enfant toute ta vie.

Je me dégage doucement, en même temps que lui. Il me contemple avec une lueur fière, malgré cette lueur amusée que je distingue toujours dans son regard.

-Maintenant tu as des gens à protéger. Et il est temps que tu tiennes enfin ta promesse !

Avant que je n'ai eus le temps de dire quoique ce soit, un phénomène étrange se produit. Il me sourit et, surpris, il me semble reconnaître quelqu'un dans cette manière de sourire. Mais alors que je me relève pour lui demander encore une chose, sa silhouette se trouble et il se met à briller de la même manière que l'aurore. Stupéfait, je recule d'un bond, m'étale dans la neige, contemplant le spectacle sous mes yeux. Les voix, le chant, retentissent plus fort que jamais, tandis que l'aurore semble jaillir du corps du jeune homme présent auparavant. Les lumières dansantes s'approchent de moi, et commencent à m'entourer de leur ballet furieux. Alors que je tente de les suivre des yeux sans y parvenir, les voix se retrouvent plus fortes que jamais, perçant presque mes tympans, tandis que le chant fait battre mon sang au rythme des tambours et des mesures.
« Coeur de soleil, fontaine de vie...vie vie vie.... » est repris à l'unisson par toutes voix, se mêlent au chant pour finalement ne devenir qu'une seule et même chanson, s'insinuant en moi, faisant pulser mon sang, battre mon cœur et chauffant mon corps comme un tison resté trop longtemps sur le feu. Sans que je ne m'en aperçoive, les lumières de l'aurore m'emporte vers le ciel nocturne, moi en leur centre, dansant autour de moi, baigné mon corps d'un halo aux couleurs de l'arc-en ciel. J'ai l'impression que mon corps est parcourue d'électricité, que je suis ballotté et re-ballotté dans tous les sens, mes muscles vibrent au rythme des lumières et mon corps paraît avoir entamé la même danse folle qu'elles. Je cherche à m'échapper, peine perdue... Alors je souris. Je ferme doucement les yeux et m'abandonne. J'abandonne mon corps et mon âme à l'aurore ainsi qu'à ce chant, qui semble régir chaque parcelles de mon être. Au moment où je sombre dans un nouveau sommeil, une voix, une dernière, sa voix retentit dans la nuit.

-Voilà ta promesse.


Je me réveille doucement, retrouvant les contours familiers de la salle des masters. Mes yeux se posent sur chacun d'entre eux, et principalement sur Deko-sama, à qui je souris. Je constate que je j'atteins ses épaules maintenant, que je n'ai plus besoin de lever les yeux vers elle. Un long bras, plus longs que les miens à l'origine, vint se placer sur ma hanche droite, tandis que l'autre reste ballant. Je cligne des yeux pour vérifier que je suis bien réveillé et laisse enfin ma voix s'exprimer.

-Je suis de retour, dis-je d'un ton joyeux, reconnaissant les mêmes intonations que celui du jeune homme.


Hrp: Vila!! J'espère que tout va!!! Et surtout que tu aimes un peu, parce que moi je suis pas ultra satisfait...


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##   Jeu 7 Mai 2015 - 17:17
Hideko Honda

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HRP : C'est parfait !! ♥

Sa voix résonna une dernière fois dans la salle des Masters avant qu'il ne boive le contenu de la fiole et perde connaissance. Utilisant mon pouvoir de marionnettiste, je le retins dans sa chute. J'arrivai jusqu'à lui et le déposai doucement sur le sol pour qu'il ne se blesse pas en tombant. Je me redressai ensuite et me reculai, observant ce petit corps étendu au milieu de la salle des Masters, en train de passer le test ultime.
C'était une image inoubliable que j'étais en train de graver en moi. Il était là, perdu dans ses rêves, en passe de devenir un Master. Je pense que ce n'était jamais arrivé, pas même dans cette Ancienne Terrae. Un enfant, si jeune, déjà Master. Il avait su montrer son courage mieux que personne, et je savais que, moi-même, je ne lui arriverais jamais à la cheville. Je n'aurais pas fait la moitié de ce qu'il a pu faire lorsque j'avais son âge.
Pourtant, malgré moi, un sentiment de malaise me prit. Et si nous étions allé trop vite ? Et si il n'était pas prêt ? Si son corps refusait la greffe ?
Je fis un mouvement en avant mais Ryu me retint. Il passa une main sur ma joue, et je tournai la tête vers lui, dans tous mes états. Je croisai son regard, qui me calmait un instant, avant que je ne reporte mes yeux vers cet enfant que j'avais peut-être condamné. "Ca va aller" me murmura-t-il. Si seulement... Si seulement...
Je sentis mon coeur battre la chamarade alors que ses paupières vibraient légèrement, signe qu'il rêvait. Si je l'avais condamné... Je ne me le pardonnerais jamais.
Soudain, son corps s'illumine de mille feux, et je fermais violemment mes paupières avec l'espoir de mes protéger les yeux. Non, non... Je vous en prie, ne lui prenez pas la vie. Prenez-lui ses pouvoirs, s'il le faut... Mais laissez-le vivre. Il est si jeune...
La lumière s'estompa et je posai mon regard sur l'enfant qui était toujours étendu sur le sol. L'enfant...? Ses membres s'étaient allongés. Les traits de son visage s'étaient affinés, et ses cheveux avaient légèrement poussé.
Ses paupières s'ouvrirent et il se redressa, croisant mon regard avant de sourire. Il se leva, et une voix que je ne reconnaissais pas résonna dans la salle des Masters. Mon coeur s'emballa, et un large sourire étira mes lèvres. Il avait... Grandi. Akihiko avait... Grandi.
Alors, c'était ça, sa greffe...? Je n'en croyais pas mes yeux. C'était magique. Un léger silence s'imposa. Tout le monde fixait Akihiko dans la salle. Je m'éloignais de Ryu, qui m'avait gardé dans ses bras jusque là, et fis quelques pas en direction d'Akihiko. J'avançai une main vers son visage, et pris une de ses mèches de cheveux entre mes doigts.

-Tu es devenu un bien bel homme, Akihiko...
soufflai-je.

Ma main retomba le long de mon corps, et je penchai légèrement la tête sur le côté, observant son corps qui irradiait de pouvoir. Ce potentiel qu'il avait en lui...

-C'est fantastique.


Je souris délicatement, avant de croiser mes bras sur mon ventre.

-Aucune démonstration n'est nécessaire, je crois...


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##   Jeu 7 Mai 2015 - 18:01
Akihiko Eiji

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Je sentais leurs regards à tous sur moi. Je pouvais deviner leur surprise, leur ébahissement ou même leur curiosité ou leur fascination. Moi-même j'étais le premier surpris. Je n'avais compris qu'à l'ultime instant qui était ce jeune homme, au moment où nos âmes s'étaient mélangé et nos coeurs avaient battus à l'unisson. Mais une chose n'avait pas changé, ce qui me ravit, c'était la fierté et le bonheur que je ressentais en voyant les yeux de Deko-sama se poser sur moi. Elle s'était surement inquiétée, mais je sais qu'elle n'avait jamais doutée de moi et c'est cette force que je savais inébranlable qui avait fait de moi ce que je suis aujourd'hui.
Tandis qu'elle s'approche, je la laisse prendre mes mèches entre ses doigts, mon sourire s'accentuant suite à sa remarque.

-Vous trouvez ? répondis-je avec le même ton amusé du garçon du rêve.

Je ne pus pas résister bien longtemps à la tentation. Je penchais la tête et m'observait sous toutes les coutures. Tout était vraiment plus grand... Je faisais la taille d'un adolescent ordinaire, excepté que je possédais un corps fin et musclé que peu possédait. Cela me fit pouffer légèrement, en imaginant les gens qui passaient leur temps à faire du sport alors qu'il suffit de rêver pour devenir bien fait!
Lorsqu'elle proclama qu'aucune démonstration n'était nécessaire, un air boudeur se dessina sur mon visage. Je peux comprendre, mon nouveau "pouvoir" est plutôt évident, mais c'est tellement moins marrant. Je poussai un léger soupir puis, retrouvant mon sourire, je m'approchais à mon tour de Deko-sama et prit ses mains dans les miennes,

-Merci pour tout. Maintenant, je vais pouvoir défendre Terrae moi aussi, dis-je avec gratitude.

Je m'apprêtais à la lâcher lorsqu'une sensation bien connue me prit au niveau du crâne. Un flash rapide traversant mon esprit, rapide... mais terriblement précis. Je percevais chaque détail de la scène, et il me semblait qu'elle se disposait de telle sorte à ce que je me souvienne d'absolument tout. Seule Deko-sama était présente au début, penché sur un chose invisible, puis mon champ de vision s'éclaircit : un homme, celui qu'elle appelle Ryu, se tenait à ses côtés, avec un petit garçon sur ses épaules. Ils avaient l'air heureux... tous penchés sur cette minuscule petit chose dans les bras de Deko-sama. La vision atteint son apogée. J'esquissais une mine surprise puis un grand sourire se peignit sur mon visage.
Je revins à moi à ce moment-là. Mon regard croisa celui de Deko-sama, mon sourire toujours présent sur les lèvres.

- Je crois que la famille va bientôt s'agrandir, lui chuchotais-je simplement, avec un clin d'oeil.

Le jeune garçon s'était exprimé. L'enfant en moi s'était tu à son profit, faisant preuve de la discrétion dont je n'aurais surement pas fait preuve. Ce nouveau moi était différent, mais quand même sacrément classe! Je me reculai alors en rigolant, lorsque mon pied céda soudain sous mon poids. Déséquilibré, je battis un instant des bras, avant de m'effondrer au sol.

-Aïe!

Je me relevai précipitamment, encore un peu dodelinant, tout ne me massant le crâne. Un grand corps, c'est moins facile à contrôler qu'un petit... Je n'ai pas encore l'habitude de ses membres trop long. Je manque complètement de coordination je crois...





Akihiko, ta lumière brille de mille feux désormais.  Signa%20Aki
##   Mar 12 Mai 2015 - 19:05
Hideko Honda

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Ses gestes étaient plus sûrs. Le ton de sa voix était déterminé. Il avait changé, c'était certain. Mais ce changement n'était pas uniquement physique... Il était également mental.
Il eut un vision. Durant ce court instant, je restais silencieuse. A quoi pouvait bien ressembler cette évolution, pour un Voyant ? Passer d'Etoile à Master... Comment évoluaient les visions ? Etaient-elles plus nettes ? Plus réalistes ? Pouvait-il les contrôler...?
Je croisai le regard de Tomoe qui m'adressa un sourire. Finalement, je reportai mon regard sur Akihiko qui revenait à lui. Ses paroles me surprirent tandis que je passais une main sur mon ventre. La famille va...
Après quelques secondes où je me perdis dans mes pensées, je lui adressai un sourire bienveillant. Il avait beau avoir grandi, il restait lui-même. Un rire m'échappa lorsque je le vis... Tomber sans raison apparente, puis se relever d'une traite.

-Prends le temps de t'habituer à ton corps, avant de devenir le maître des prophéties,
souris-je.

Dans un hochement de tête, je lui adressai un au revoir.

-Prends soin de toi, Akihiko. Et surtout, n'oublie pas...

Un ange passa, tandis qu'un sourire mutin s'installait sur mes lèvres.

-Être Master implique de grandes responsabilités. Et dès demain... Dès demain, mon grand. Nous t'attendrons en salle des Masters !
déclarai-je, lui adressant un clin d'oeil.


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##   Ven 31 Juil 2015 - 11:47
Akihiko Eiji

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Encore un peu sonné, je me relevai en me massant les fesses, sans la moindre gêne. ben oui, c'est là que j'avais mal après tout! La douleur fait souvent oublier la pudeur... que je n'ai jamais eu maintenant que je me rappelle. Le léger rire de Deko-sama me ramena à la réalité. suite à sa remarque, je haussais premièrement les épaules avant de rire à mon tour. Puis les yeux brillants, je revenais sur ce qu'elle avait dit.

-Maître des prophéties... ça c'est la classe! Mieux qu'un super-héros, ajoutais-je avec un clin d'oeil.

Tandis que je me dirigeai vers la sortie, j'entendis ces dernières paroles. Loin de prendre peur, malgré le sous-entendu clair, je lui fis le signe de la victoire associé à mon inconditionnel sourire de gamin farceur.

-Pas de soucis! Je serai prêêêêt...

J'avais ouvert la porte tout en parlant, sauf que j'y avais mis plus de force que nécessaire. du coup la poignée m'échappa et la porte alla claquer sur le mur, grande ouverte. Avec un grand sourire gêné, je fis de grands gestes d'au revoir tout en quittant la pièce, refermant doucement la porte derrière moi.
Une fois dans le couloir, je laissai éclater ma joie, en sautant partout.

-Ca y est! Je suis master!







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