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Happy birthday mister Williams !
##   Dim 18 Jan 2015 - 2:46
Aaron Williams

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Aaron Williams
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Bourré d'antalgiques, hein. C'est fou ce que j'aime pas quand les gens savent – et ils ne peuvent que savoir, après tout ; on leur a bien dit que leur prof de maths était absent pour une durée indéterminée. Je suis prêt à parier qu'elle sait pourquoi – tout comme elle a su ma date de naissance, tout comme elle a su mon adresse. Quelque chose de ce goût là, qui ne m'enchante guère, mais contre lequel je ne peux rien. De toute manière, à part ma pitoyable existence et ma pathétique défaite, qu'ai-je donc à cacher ? Pas grand-chose. Et pourtant, c'est énorme. Parce que c'est de moi dont il s'agit. Personne n'aime qu'on sache les petits détails de sa vie intime. Personne.
Malgré moi, je soupire. Hausse les épaules, l'air de dire que non, c'est bon, c'est pas grave. Que je l'ai bu tout seul, ce verre. Que je suis adulte, quand j'y arrive. J'ai vingt-six ans aujourd'hui. C'est pas rien. C'est vieux. Et à la fois jeune. Mais surtout vieux. Disons que je pensais pas que je vivrais si longtemps. Dans mon entourage proche, la moyenne d'âge maximale c'est 20 ans environ. Alors disons que je me voyais mal atteindre les vingt-cinq. Les dépasser ? Quelle aberration.
Nous sommes installés et je sens son regard qui parcoure mon visage, avant que sa main ne vienne se perdre sur mon menton. J'essaie de l'ignorer, parce que je ne touche pas à mes élèves, parce qu'elle m'a toujours beaucoup rappelé ma sœur, Ana, la petite dernière, celle qui est partie le plus vite. Elle était studieuse aussi, Ana. Elle souriant peu avec ses lèvres, mais riait avec les yeux. Cassy aussi dirait que c'était un ange. Là, maintenant, elle me manque. C'est avec elle que je voudrais passer ma soirée. Avec elle, Damian et Ben. Jerem et Malory. Isa, s'il l'avait fallu. Mais là, c'est un mirage.
Et le mirage s'estompe lorsqu'elle effleure mes lèvres, m'obligeant presque à la regarder. Un sourire amusé naît sur mes lèvres. Amusé, et un peu flottant. Lui aussi est un mirage, je crois bien. Tout comme elle. Ça la tue de savoir qu'on la compare sans cesse à celle qu'elle était avant. Et pourtant, elle fait elle-même le rapprochement assez souvent. N'en a-t-elle pas besoin pour se sentir vivre ?
Il y a quelque chose d'attendrissant dans ses intentions.

- Ne viens pas me faire croire que tu es intéressée, je ne te croirais pas.

L'arrêt du taxi coupe court à notre discussion, et je l'entraîne chez moi. Elle entre va directement dans la cuisine, me tirant une moue dubitative. J'ose pas vraiment lui dire que j'ai déjà mangé ; de toute manière, elle s'en foutra probablement et m'obligera à manger. Avec un soupir résigné, j'enlève mes chaussures et ma veste avant de m'affaler sur une chaise de la cuisine.
Elle pose l'assiette devant moi et je la remercie, pas forcément très chaleureusement mais bon, l'intention est là, pas vrai ?
J'attrape une fourchette dans un tiroir et m'apprête à commencer, pas très enthousiaste (pas que je doute de ses talents culinaires mais bon, j'aimerais éviter de finir empoisonné après tout le mal que je me suis donné pour rester en vie) quand elle reprend la parole. Je me tends. Je ne dirais pas imperceptiblement, parce que ce serait complètement faux. Je me redresse dans ma chaise, serre ma fourchette entre mes doigts. Chaque mot prononcé me fait mal.
Enfant illégitime. (Parfois je me demande même si c'était ma mère.) Reconnu sur son mari. (Sur le papier. Sur le terrain, c'était différent.) Mon père biologique. Banal ? Ma fourchette se tord légèrement. (C'est vrai que c'est banal de chercher à utiliser son fils pour ses magouilles, et de tirer une balle dans la tête de sa sœur pour le motiver.) Bon avec un ordi. Deux sœurs. Mon bureau. Mes recherches. Celles de toute ma vie. Qui nous ont permis d'obtenir suffisamment de données pour retrouver ces enfoirés de savants fous.
Un sourire grimacé. Pas très content, dirons-nous. J'irai pas encore dire mauvais. Mais là… c'en est pas très loin.

- C'est vrai, t'en sais des trucs. Ton jeu des questions était injuste, tu sais déjà presque tout de moi. Il n'y a même plus de surprises.

Je commence à manger, pour faire passer le nœud à l'estomac qui vient juste de former.

- Mais ça ne m'impressionne pas réellement, tu sais. Des gens doués, j'en connais. Au passé sombre, pour eux aussi. Des gens qui ont tué et qui continuent à tuer. D'autres qui, comme moi, comme toi, récupèrent des données. D'autres bien plus doués. Sans remettre en cause tes capacités, bien entendu.

Je souris encore. Même si ça me tue. Je crois que si elle avait prononcé le nom de ma sœur, j'aurais pu devenir violent. Mais ce soir, j'en ai pas la foi.

- Tu n'es pas un robot destiné à enregistrer des infos, tu sais, je hausse les épaules. Du moins, si t'es à Terrae, j'ose espérer que c'est parce que tu ne voulais plus être considérée comme tel. Pourquoi tu te laisses pas un peu aller ?

C'est dur. C'est dur, mais on peut devenir la personne qu'on veut être, la personne qu'on aurait dû être. Je le vois chez Gaetano. Je sais comment il était. Je sais comment il est, encore aujourd'hui. Mais malgré tout ce que j'en dis, la colère que j'ai parfois, la rancune, j'ai confiance en lui. Justement parce qu'il veut changer.

- Tu me trouves naïf ? je reprends finalement, pensif.



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Dernière édition par Aaron Williams le Dim 18 Jan 2015 - 14:37, édité 1 fois
##   Dim 18 Jan 2015 - 12:13
Ipiu Raspberry

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Ne pas faire l’intéressée ? Pourquoi donc. Ne se trouve-t-il pas intéressant ? Par biens des aspects il l’est. Certes ce n’est pas musclor mes ses abdos méritent-il pour autant de rester masqués ? Certes pas. Ses yeux bruns aux reflets rougeoyants devraient-ils rester fermés et priver le monde de leur regard hypnotique ? Ce visage fin est attirant par bien des aspects, même aujourd’hui alors que la pâleur l’a envahi. Il parait peut-être plus fragile, moins présomptueux. Plus désirable.

La porte se ferme dans son dos. Elle se retourne alors. S’approchant à grand pas de l’homme qui ne la dépasse pas tant que ça tant qu’elle porte ses talons. Sa main se pose sur une de ses clavicules remontent avec lenteur pour trouver la courbe de son cou. Ses yeux se plantent dans les siens. Pas intéressée, hum… Ses doigts se perdent dans les cheveux sombres. Ses lèvres se posent sur celle pincés de du bel homme. Elles se pressent avec insistance.

Sa main celle qui n’est pas occupée à parcourir la nuque du bel adonis, trouve en chemin vers son torse, se faufilant tout contre cette peau tendre et chaude. Redessinant d’une main légère les muscles qui rendent ce torse tellement attractif. Sa bouche quitte celle de l’homme pour frôler son oreille, son menton, son cou ciblant les zones qu’elle sait érogène… Se collant un peu plus contre lui à chaque instant….

***

De tout cela rien n’est arrivé, je n’ai rien à me prouver. Je n’ai rien à lui prouver. Mais surtout il n’a pas besoin de ça. Pas maintenant. Peut-être un jour, mais pas aujourd’hui. Je pose mes talons dans l’entrée, perdant une dizaine de centimètres, devenant plus petite moins dangereuse semble-t-il. Je me dirige vers sa cuisine.

Ce que je lui dis ce n’est pas pour le blesser. Je ne veux juste pas lui mentir. Il ne me fait pas confiance, et ça c’est tant mieux en fait. Seulement il ne va pas pouvoir vider son sac. Je sais ce qu’il pense, son père n’était pas un homme banal. C’était un fou. Il a sans doute raison, mais j’ai fréquenté bien plus d’homme comme son père que d’hommes raisonnables ce qui en fait ma banalité. D’ailleurs son père n’est pas le pire des hommes que j’ai rencontré. Il utilisait une arme à feu. Une arme à feu, le plus souvent quand elle est bien utilisée tue sur le coup. J’en ai connu qui préféraient les armes blanches, d’autres utilisaient des produits corrosifs, des animaux, des perceuses, des clous, des bouts de bois… Des façon de tuer tellement plus lentes, et tellement plus douloureuse qu’en comparaison il peut être heureux que je n’ai pas traité son père de saint homme.

Encore une fois la vérité est l’apanage de celui qui la contemple. Ma vérité est éloignée de la sienne. Ce qui lui semble monstrueux n’est pour moi que banalité, et ma monstruosité n’en parait que plus pesante.

Il me sort qu’il en connait d’autres comme moi. Qui enregistrent tout. Qui ont tué. Qui tuent encore. Qui collectent des informations. Je souris. Non je ne suis plus un robot. Un robot ne souffre pas. Un robot n’a pas d’âme. Je souris amusée en reposant la poêle propre sur l’évier.

« Tu n'es pas naif mais optimiste.»


Je souris.

«Tes réflexes pupillaires sont lents alors que ton rythme cardiaque irrégulier et un peu trop rapide. Ton teint pâle, tu es anémié. Je peux continuer la liste de tout ce qui m’indique que tu prends des antalgiques, mais je ne le savais pas avant de danser avec toi. Tout comme je n’avais pas remarqué l’odeur d’antiseptique avant d’être dans le taxi. J’ai arrêté de collecter des infos il y a cinq mois. La seule chose que je vérifie encore, c’est d’être la seule en contact avec mes anciens ‘’camarades’’ à Terrae. Je connais les faits qui t’ont fait. Je ne te connais pas toi. »


Elle pousse la chaise en face de l’homme et s’y installe pose mes coudes sur la table. Mes mains en coupe accueillent mon menton. Je le regarde avec calme alors que je sais qu’il aurait bien envie de m’en couler une. S’il le faisait je ne répondrais pas. Je ne le blesserais pas. Aujourd’hui je ne suis plus là pour ça.

« Dis-moi Aaron, qui es-tu ? »


La première fois que je l’appelle ainsi. Bien sûr je l’ai désigné ainsi quand je lui donnais le résumé des données que j’ai collecté sur lui. Je ne m’étais jamais adressé à lui de la sorte. Lui donnant la possibilité d’être une personne à part entière.


“- A qui la nuit fait-elle peur ?
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― Pierre Bottero, Ellana
##   Dim 18 Jan 2015 - 14:37
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Encore une fois ce regard que je ne comprends pas, et qu'au final, je veux peut-être pas comprendre. Mon sourire s'étire, mince ligne à peine retroussée sur mon visage pâle. Comme toujours, on ne me croit pas. Pourquoi je ne pense pas être si candide. Sa réponse, cela dit, me trouble un peu. Optimiste ? En quoi suis-je optimiste ? Espérer une meilleure vie, espérer que l'on puisse évoluer, ce n'est pas de l'optimisme, non ? À la limite, un idéalisme un peu tordu, bien que je n'y croie qu'à moitié. Mais peut-être qu'elle n'a pas réellement tort.
De l'optimisme, hein ?
C'est vrai que je refuse de voir le mal. Peut-être parce qu'il m'effraie, parce que j'aimerais croire que tout ce qui est cher à mon cœur ne sera jamais touché par lui. Je me souviens de mes réactions envers Gaetano, puis les mots que j'ai tenté de lui dire, pour le rassurer, espérer le redresser un peu. Est-ce que c'était vain ? Est-ce qu'un tueur restera toujours un tueur ? Dans ce cas, est-ce que je suis mieux, moi qui ai aussi tué ? Pas pour les mêmes raisons, pas de la même manière. Mais n'est-ce pas pire ?
Puis je repense à Aëlita. Aëlita, que Terrae toute entière voyait comme un monstre - n'avais-je pas réussi à l'apaiser avec mes mots ? Ou bien était-ce à cause de ma compassion ? C'est ce dont j'ai fait preuve : de compassion. Parce que je m'étais mis à sa place, que je voulais protéger Terrae, mais que je ne voulais pas faire de victimes de plus. Lui demander de retrouver Light, de retrouver son humanité et de s'en aller au plus vite, est-ce que c'était de l'optimisme ?
Au fond, je sais même pas. Continuons donc à parler d'idéalisme désespéré. Ça me semble bien plus proche de la vérité. Parce qu'au final, c'est tout ce qui me maintient encore en vie.
Elle continue, me fait un descriptif de mon état de santé. Mon sourire monte en coin. En effet, tu ne me connais pas, petite Ipiu. Et tu as beau m'interroger, je ne sais pas si tu as le droit d'en apprendre plus. Tu en sais déjà bien assez à mon goût, alors que pourrais-je te dire de plus ?

- Tu me demandes qui je suis, mais je ne suis même pas certain de le savoir moi-même.

Je continue à manger, lentement, piochant de temps à autres dans mon assiette qui ne tardera pas à être froide si je continue à ce train-là.

- Disons simplement que je ne suis pas le Master que je rêverai d'être. Un peu trop perdu dans mes rêves, pas assez dans ancré dans la réalité. Et un peu trop… comment as-tu dit, déjà ? Optimiste ? Je me sens plutôt cynique, ces derniers temps, pourtant.

Un nouveau sourire. Un peu las, encore. Qu'est-ce qu'elle veut que je lui dise ? Je ne suis rien d'autre que cet homme blasé, qui se pose des tonnes et des tonnes de questions sans jamais en trouver la réponse.
Mes yeux se lèvent et s'ancrent dans les siens. Un éclat mordoré illumine furtivement mes iris.

- Et toi ? Qui es-tu ?

Je me pose la question. Si elle est bien qui elle prétend être - cette espionne, et je n'en doute vraiment pas après sa petite démonstration - elle ne s'appelle probablement pas Ipiu. Comment l'appeler, dans ce cas ?

- Comment suis-je censé t'appeler ? À moins que tu ne veuilles qu'on en reste au miss Raspberry ? Moi, ça me va. Mais toi, ça te convient ?

Qui es-tu, Ipiu Raspberry ?



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##   Dim 18 Jan 2015 - 16:02
Ipiu Raspberry

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Ma question est retournée. J’hésite un instant à l’éluder. Parce que la réponse je ne la connais pas. Je ferme les yeux. J’hésite. Je plonge. Parce qu’il n’a rien à perdre à savoir. Parce qu’il ne connaissait d’Ipiu que ce qu’il voulait en voir.

« Je suis née dans un pays où il fait chaud, je ne sais pas lequel. J’ai le souvenir de marcher les pieds nus dans le sable. Je crois que mon père était archéologue, j’ai le souvenir de le voir errer dans des ruines… Je crois que j’avais un frère ainé. Je n’en suis pas certaine. Un jour la guerre. Je crois que mon frère si c’était bien mon frère est mort. Je crois que c’est pendant cette guerre j’ai tué ma première victime.

Après le centre. Après la douleur. Les cris. La peur. Après je suis devenue une arme. Il n’y a pas d’autres mots. J’ai tué bien trop de personnes pour me souvenir de tous leurs visages. Et puis une mission infiltrer Terrae. Je devais pour cela récupérer une âme. Je devais ressentir le vide. Alors j’ai commencé une vie normale sous le nom d’Ipiu Raspberry. Jusqu’à ce que le centre me brise. Encore une fois. Je suis tombée amoureuse d’un gamin, un type qui n’aurait jamais compris le monde dans lequel j’ai… A défaut de grandir, survécu. Tu sais le pire dans cette histoire ? C’est que j’étais consentante.

Maintenant qu’Ipiu a disparu. Il ne reste rien que du vide. Je n’ai plus de nom. Tu as déjà vu le voyage de Chihiro ?

La sorcière vole leurs noms aux esprits pour qu’ils ne puissent plus choisir de partir. Au centre c’est à peu près la même chose. Un espion ne doit pas avoir d’identité. Rien à quoi se raccrocher. Un esprit pouvant prendre n’importe quelle personnalité. Voilà ce que j’étais.

Aujourd’hui appelle-moi comme tu veux. »


Elle lui a tout dit. Pas nécessairement dans le détail mais le détail on s’en fout. Non ? Sans doute. Elle le regarde avec curiosité. Elle sait qu’au fond il s’en fiche. Sans doute connait-il la majeure partie de cette histoire. Je ne suis pas dupe, j’imagine bien qu’Hidéko les a mis au courant. Elle n’est pas stupide. Elle sait que je suis une menace et non des moindres.

Elle est la preuve que n’importe qui de mal attentionné peut infiltrer les rangs de la petite école. Enfin pouvait, elle connait les méthodes des espions. Elle connait celles du centre, et elle pense que être la seule. Enfin pour l’instant.

Elle est calme malgré ses paroles. C’est terrifiant. Parce qu’au fond, elle est brisée mais en surface tellement calme. Au fond elle aurait pu être quelqu’un, mais elle a tellement peur de ne se résumer qu’au monstre. Qu’il n’y ait rien d’autre que cela en elle. Alors elle ferme les yeux. Sur ce qu’elle est sur ce qu’elle pourrait être. Elle sourit.

« Et tu voudrais être quel genre de master Aaron ? »



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##   Dim 18 Jan 2015 - 19:24
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Elle hésite un quart de seconde. Je l'ai senti. Probablement le sait-elle. Elle ferme les yeux. Puis me raconte son histoire. Je reste très attentif durant ce laps temps, délaissant l'assiette pleine devant moi, ne fixant que son visage. Son récit est flou, mais elle-même n'a pas l'air de se souvenir de tout. Elle a été brisée et reconstituée de trop nombreuses fois ; comme un os qui se brise, elle en est ressortie plus forte. Mais à quel prix ? La souffrance, la douleur, tout le temps. Il n'y a que ça transparaît dans ses mots. Et ça me fait terriblement mal, à moi aussi. Je n'aime ni son expression lisse, ni son ton, monocorde, comme on énonce une leçon apprise par cœur. Mais les vagues s'agitent en elle ; les vagues de la tristesse ou les vagues de la colère ? Je ne distingue pas bien les choses.
Ce que je sais, c'est que je suis révolté. Révolté qu'on puisse enlever des gosses aussi tôt à leur nid et les priver totalement de leur enfance. Quelque part, je ne pense pas en avoir eu une non plus. Mais je n'ai pas vécu ça. Je n'ai pas vécu la guerre, et ça me fait me sentir terriblement minuscule face à elle. Terriblement moins expérimenté. Enfin, après tout, je suis un boulet ; ce n'est une nouvelle pour personne.
Doucement, j'incline la tête sur le côté. Sourit en coin.

- Alors je continuerai à t'appeler miss Raspberry. Parce que tu es Ipiu, pour moi. Et je sais qu'elle n'a pas totalement disparu. Sinon tu ne serais peut-être pas ici. C'est mon côté optimiste qui parle.

Tu es toi… mais en mieux. Plus lucide, plus forte. De quoi as-tu besoin pour te sortir ces idées noires de la tête ? Si je pouvais t'aider, je le ferais ; tu le sais.

- Essaie de le prendre autrement. Si tu n'as plus d'identité, tu peux choisir de devenir celle que tu veux être, sans mensonge. Tu peux être cette espionne ; mais est-ce si incompatible avec Ipiu ?

Elle ferme les yeux. Je me demande si la discussion est close lorsqu'elle me pose une autre question. J'ai un sourire. Me dis qu'elle répondra sûrement après. Que ce n'est pas à mon tour. Jouons le jeu.

- Le Master que je rêve d'être n'est pas aussi faible, je commence en haussant les épaules, avant de retourner sur mon plat - déjà un peu froid.

Une hésitation. Je réfléchis, à vrai dire. Qu'est-ce que j'aurais voulu être ?

- Disons que je ne suis ni très pédagogue, ni très puissant, ni très… utile, au final, à Terrae. J'imagine qu'on a tous un rôle à jouer, mais je vois de moins en moins le mien ici. Quand tous tes collègues sont de parfaits petits Masters, t'as de quoi te sentir un peu à part quand t'es incapable de mettre un pied devant l'autre sans te casser la gueule ou de te manger une porte quand tu essaies de l'ouvrir.

Un sourire en coin. Cynique.

- Parce que je suis ce genre de Master, aux yeux des autres. Un Master qui n'en est pas vraiment un, semble-t-il. Quand j'essaie de protéger cet institut, je le fais s'enfoncer encore plus. Je crois que j'ai pas ma place ici, au final. Après tout, ce que disent les autres doit bien être fondé sur une quelconque vérité. Non ?

Je me rends compte que j'ai jamais dit ça à personne. Même pas à Gae, dans une de mes longues soirées de beuveries avec lui. C'est déstabilisant. Mais il n'encourage pas vraiment à la parole, je crois...



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##   Dim 18 Jan 2015 - 21:09
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« Non. »

Le mot tombe simple et rempli de sens. La femme se lève contourne le table et franchit l’espace qui la sépare du master. Elle pose sa main sur sa joue et la laisse glisser dans son coup. Son autre bras vient refermer cette étreinte. Elle le serre contre elle comme elle serrerait un enfant. Elle essaie de lui transmettre un peu de la chaleur qu’il a allumée dans son cœur.

Parce que ces mots l’ont touchée dans sa solitude. Parce qu’au fond elle sait bien qu’il a raison, elle se refuse juste de l’admettre. Elle a trop mal pour l’admettre. Peut-être qu’avec le temps la raison l’emportera sur la douleur. Peut-être qu’avec le temps disparaitra la peur. Elle ferme les yeux et pose son front sur celui de l’homme aux cheveux sombres.

« Tu es un enseignant hors pair. Je ne dis pas ça pour te flatter, mais tes cours sont clairs et précis. Ils permettent d’avancer pas à pas dans une matière qui n’est pas innée chez tout le monde. Même du point de vue de quelqu’un qui connaissait déjà tout ce que tu racontais tu arrivais à être intéressant. Tu es exigeant, cela ne fait pas de toi un mauvais pédagogue. »


Elle commence par le plus commun, mais elle en pense chaque mot. Elle aimait son cours, c’est peut-être d’ailleurs la raison qui l’a poussée à le rejoindre en voyant la tristesse dans ses traits alors qu’il entrait esseulé dans ce bar isolé. Elle n’avait comme souvent pas réussi à supporter la douleur qu’il dégageait et avait jugé qu’il ne connaissait pas assez Ipiu pour que son changement le blesse. Cela elle ne le reconnaitrait pas. Elle n’admettrait pas avoir agi par bonté plutôt que par intérêt. Elle niait le fait même qu’elle puisse être bonne tellement persuadée qu’elle était mauvaise.

« Etre un être humain qui trébuche et apprend à se relever, n’est pas acceptable pour un master ? Il doit être toujours parfait ? Je ne pense pas. Je pense que tes erreurs font ta force, qu’il est aisé de ne jamais rien raté lorsqu’on n’a jamais rien entrepris. Tes chutes prouvent que tu continues à avancer. »


Elle sait que ce n’est pas à elle de le prendre dans ses bras, que son étreinte n’est pas celle qu’il désirerait. Pourtant elle ne le relâchera pas. Elle le garde prisonnier partageant ce qu’elle possède encore de bon cœur. Cette chaleur, cette douceur sont encore siennes. Elle passe sa main dans les cheveux de l’homme lentement comme s’il n’était qu’un enfant. Avec légèreté elle évite la zone boursouflée à l’arrière de son crâne.

« Ce soir c’est de toi dont j’avais besoin. Pas d’un autre master. Tu as ta place ici, ne serait-ce parce que ce soir tu m’as recueillie et réconfortée. Tu as prouvé ton utilité. Tu n’es pas parfait et celui qui te demanderait de l’être aurait tort de vouloir te change parce que tes faiblesses, tes doutes et tes incertitudes font de toi quelqu’un de compréhensif. Tu ne l’admets pas mais tu es quelqu’un sur qui les gens peuvent compter, et même si ce n’est que dans la mesure de tes moyens, cela fait de toi quelqu’un de bien. »


Ses lèvres se posent sur le front du master. Ce n’est pas sa place à elle, elle n’est rien pour lui. Pourtant aujourd’hui c’est elle qui partage sa solitude et ses incertitudes.. Elle n'attend rien de lui, elle lui donne sans compter, comme elle l'a toujours fait. Comme elle ne le reconnaîtra jamais. Elle hume son odeur mélange de désinfectant, d’après rasage et d’alcool par sa faute et la trouve réconfortante.

« Merci. »


Elle ne le dit pas fort. Elle l’a peut-être pensée seulement. Voilà ce qu’elle ressent pour l’homme qui si semblable à elle cherche seulement à exister.


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― Pierre Bottero, Ellana
##   Ven 23 Jan 2015 - 23:59
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Sa réponse est trop spontanée, trop franche. Je sais pas trop quoi en penser, mais quelque part,  sa réaction, son regard, ils me font du bien. C'est stupide, certainement. De se dire qu'un simple mot suffirait à apaiser autant de questions, douloureuse réflexions qui occupent parfois mes soirées. Cogiter, je connais. À croire que je fais que ça toute la journée. Mais là…
Ipiu se lève et fait le tour de la table, me prend doucement, presque maternellement, dans ses bras. Un peu surpris, au départ, je ne bouge pas. Puis, bien incapable de parler, me contente de fermer les yeux, de la laisser poser son front contre le mien. Et immédiatement, tout s'envole.
C'est toujours ce que faisait Damian, quand je paniquais. Il posait son front sur le mien. Me regardait, me demandait de fermer les yeux, de respirer profondément, puis de compter jusqu'à dix. Entre temps, sa main passait dans mes cheveux. Son sourire s'entendait dans ses mots.
Un. Deux.
Les paroles d'Ipiu me tirent un sourire en coin. Exigeant, hein. Sûrement beaucoup. Mais quand on est exigeant, c'est qu'on croit aux capacités d'autrui. Enfin je crois. J'essayais toujours de m'en persuader, mais ce n'est pas vrai pour tout le monde. C'est même pas tellement mon statut de prof qui me gêne - qu'on me voit comme un boulet ou pas, je m'en fous de ce côté-là. Je suis pas prof, à la base. J'ai pas de diplôme - ouais je fraude - alors je m'en tape. Mais…
Trois. Quatre.
Un être humain, qui trébuche… Non, ce n'est pas acceptable. C'est certain, mais…
Cinq. Six.
Sa main passe dans mes cheveux. Je frissonne un peu. M'arrête presque de respirer. Une sensation douce-amère.
Sept. Huit.
Quelqu'un de bien. Ça résonne dans ma tête et je souris faiblement. Touché. Blessé à la fois. Parce que ça ne suffit pas toujours, d'être quelqu'un de bien.
Neuf. Dix.
Mes yeux se rouvrent. Plus calme, un peu plus distant de la situation. Pendant les quelques secondes où j'ai pensé à Dam... Je sais pas. Je crois que je me suis jamais senti aussi entouré et aussi seul qu'en ce moment précis. Assez particulier comme sensation. Mais que voulez-vous. On espère parfois que ces mots soient ceux de quelqu'un d'autre. À y repenser, c'est presque plus blessant que si elle n'avait fait qu'acquiescer. Pourtant, je suis pas vraiment en colère. Un poil reconnaissant, certainement. Voire même beaucoup. Mais là, c'est le vide dans ma tête. Et j'ai plus envie de m'étendre. D'en parler pendant des heures.
Un sourire tordu. Faut trouver un truc à répondre. Pour éviter que le malaise me prenne.

- J'ai… rien fait, hein. Mais bon. Tout ça, t'as le droit de le penser. C'est pas pour autant que c'est vrai. Heureusement ou malheureusement, j'sais pas bien.

Un peu brusquement, je coupe court à l'étreinte. La douceur dont elle a fait preuve m'a touché. Profondément. Mais tout, colère et amertume, ne peut pas s'envoler aussi facilement. Pas quand je repense à tout ça. La lâcheté et l'arrogance, c'est pas une force. Encore maintenant. Elles le sont pas non plus.
Un nouveau sourire en coin. Cynique. Mais pas réellement mauvais. Juste… ironique, je crois.

- Tu veux boire un verre ? J'ai des trucs dans mes placards, je lâche, comme en espérant mettre de côté notre discussion précédente.

À tout les coups, elle va me dire de finir mon plat et d'arrêter de picoler. Ce qui serait sûrement le mieux...



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##   Sam 24 Jan 2015 - 9:31
Ipiu Raspberry

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Je savais en le prenant dans mes bras que je n’étais pas la bonne personne. C’est un peu frustrant, car malgré ma volonté de l’aider je savais d’avance que je ne pourrais effacer tous ses doutes et toutes ses incertitudes. Pourtant même si la mission était perdue d’avance je n’ai pu m’pêcher de partir au combat. Quand il rompt mon étreinte je ne suis pas vraiment blessée. Je m’y attendais. Ca m’agace peut être juste un peu…

Mais cet agacement n’est pas dirigé contre lui mais contre mon incompétence. Je pense que j’aimerais être ce genre de personne qui vous fait oublier tous vos problèmes. Je sais que c’est pour moi impossible cependant, un objectif de plus que je n’atteindrais jamais. Pour être ce genre de personne on doit pouvoir te faire confiance. Seul un imbécile m’accorderait sa confiance. Bien entendu il y a des imbéciles à Terrae, mes pensées vont vers Nathanaël qui continue à me chercher obstinément. Bien sûr qu’il y a des imbéciles, mais je n’ai pas le droit de m’approcher d’eux. Pas le droit de leur mentir.

Je soupire. Coupable à jamais. Le verdict je l’ai moi-même énoncé, et la peine je l’ai acceptée. Jamais je ne serais ce que j’ai envie d’être car ce que je suis s’y oppose fermement.

Je m’éloigne, ne retournant pas pour autant à ma place. Je n’ai pas envie de m’assoir, pas de suite. La position assise n’est pas naturelle chez moi. Sois je suis debout, soit je suis couchée. Etre assise c’est attendre. Je n’ai jamais eu le temps de me poser. Je me dirige donc vers l’évier où la vaisselle déjà faite repose sur le côté attendant de sécher. Je me saisis d’un torchon et commence à accélérer le processus avant de commencer à la ranger.

Quand je vois son sourire cynique je sais par avance qu’il va me proposer une connerie. Le petit jeu entre nous deux est allé trop loin, on a tous les deux parlé de choses qu’un inconnu ne devrait pas savoir à notre sujet. De choses trop… profondes. Parfois parler de ses doutes et de son histoire n’est pas quelque chose de simple… Le plus dur étant d’assumer, après, de s’être confié.

Le jeu se termine doux amer.

La proposition ne me surprend pas en elle-même. Je m’attendais à une connerie, je ne me trompais pas. Je lève les yeux au ciel. Il me propose sérieusement de picoler avec lui ? Dans cet état ? Je soupire, je ne suis pas la seule idiote dans cette maison. Peut-être pense-t-il vaguement que s’il me fait assez boire, demain j’aurais tout oublié de la soirée… Espoir vain, j’essaie d’oublier. Depuis des mois. En vain.

Je referme le placard où je viens de poser la spatule avec laquelle j’avais touillé les œufs. Je me retourne vers l’homme sans un mot. Mon attitude change, j’en ai conscience. Le temps n’est plus aux mots. Je lui souris. Un sourire prédateur. Oui du statut de protégé il prend celui de proie. Je m’avance vers lui.

En trois pas souples je me retrouve à ses côtés. Mes yeux se posent dans les siens et le fixent avec intensité. Ce regard je le maitrise très bien, ce regard où se mêlent le désir et la promesse. Un de mes anciens amants, anciens autant pour l’eau qui a coulé sous les ponts depuis que par l’âge qu’il avait alors, l’avait très bien décrit. « Un regard à te faire péter la braguette. » Un regard d’un autre temps, où les gens montraient plus de retenue et où les choses se devaient de ne pas être énoncées à voix haute. Je pose ma main sur le genou de l’enseignant toujours souriante. Toujours sauvage. Me rapprochant cette fois-ci avec des intentions beaucoup moins honorables que la précédente.

« Je connais des moyens beaucoup plus agréables et beaucoup moins dangereux pour toi de passer le temps qu’en nous saoulant… »

Mes lèvres s’approchent dangereusement des siennes alors que la main sur laquelle je ne m’appuie pas, part à la recherche de la sienne longeant son avant-bras en une caresse lascive. Mes doigts frôlent enfin les siens. Je dépose entre eux un petit emballage de plastique bombé en son centre… La proposition est lancée. Je souris de nouveau tellement poche de lui. L’emballage dans sa main, je retire mes doigts non sans frôler l’intérieur de son poignet, zone tendre… mon sourire grandit encore, amusé. A quoi pense-t-il ? Quelle tête fera-t-il lorsqu’il découvrira que je ne lui ai pas glissé un préservatif… mais un sachet de tisane. Quelques centimètres de plus et mes lèvres le toucheraient pour de bon.

Qui a dit que les tonnerres ne pouvaient pas jouer avec le feu ?



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##   Dim 25 Jan 2015 - 22:48
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Elle est agacée. Pauvre petite. Elle essaie d'être gentille et le grand méchant Master l'envoie bouler comme une malpropre. Je peux comprendre son agacement, cela dit. Mais là, ça sonne plus à mes yeux comme une intrusion totale dans ma vie privée que comme un réconfort, bien qu'il soit présent sur une courte durée. Ses mots, lorsqu'elle est entrée dans mon appartement, ne quittent pas ma tête. Pendant un moment, je me suis dit que, peut-être, elle comprenait. Elle comprend, c'est vrai. Mais elle s'insinue partout là où elle n'a pas le droit de mettre les pieds. C'est malvenu, disons. Ça me fait repenser à beaucoup de choses, là où je n'avais ni envie, ni besoin d'y penser. Ahh... C'est triste, d'avoir vingt-six ans, hein.
Elle s'éloigne et se retourne vers l'évier, sûrement pour essuyer la vaisselle. Avec un soupir, je termine les restes (froids) de mon repas, et repose mes couverts. Pendant quelques secondes, je l'observe, avant de lui proposer à boire. Elle se retourne vers moi. S'avance.
Son visage a changé. Ses yeux aussi. Plus de compassion, plus rien. Ce sourire qui ne me plaît pas du tout. Immédiatement, je me referme comme une huître. Mes sourcils se froncent pendant qu'elle s'avance vers moi, qu'elle glisse sa main sur mon genou, qu'elle me fixe de ce regard qui me fait frissonner malgré moi. Désolé ma belle. T'es merveilleuse, et tu as le mérite de savoir parfaitement jouer de tes atours. Et j'avoue que peu d'homme serait incapable de s'en rendre compte. Ils seraient cons, ou gays. Quoique, même les gays voient la beauté chez les femmes. Est-ce que je suis gay, putain ?

- Ah. Vraiment ? T'as l'air d'en connaître un rayon sur le sujet.

Mes mots sonnent ingénus, mais sont pourtant brusques. Un peu mauvais. De même que mon sourire. Je sais aussi jouer à ce jeu. Peut-être pas aussi bien que toi, belle espionne ; tu es comme taillée dans du diamant. Moi, je suis encore un bon gros morceau de charbon. Brut. Mais je sais aussi allumer un feu. Mes yeux dans les siens, je continue à la fixer, souriant. Sa main effleure mon épaule, mon bras, ma main, et je frissonne encore, sensible. Elle dépose un sachet dans ma main. Carré, bombé. Je baisse les yeux, desserre mes doigts pour l'observer.
J'essaie de ne pas éclater de rire.
Du thé.

- Tu fais beaucoup de bruit pour une simple tasse de thé. Si t'as envie de jouer à la dinette, suffit de me le dire, miss Raspberry.

Fini le petit Ipiu, retour au surnom à demi moqueur du début de soirée. Mon nez effleure le sien avant que je ne me recule, avec l'air d'un enfant qui vient de faire une bêtise dont il est particulièrement fier - pas comme s'il y avait de quoi, mais bon.

- Ou alors je dois t'appeler maman maintenant ? Tu as de tellement belles intentions envers moi.

Quoique ma mère n'a jamais fait mine de vouloir me bouffer de cette manière, je crois bien.
Doucement, je pousse sur son épaule pour la faire reculer à son tour et pouvoir me lever. Un peu vacillant, j'attrape l'assiette et mes couverts que je balance dans l'évier. J'attrape la bouilloire que je remplis en me craquant le dos, puis chercher des tasses dans un placard, que je pose ensuite sur le plan de travail.

- T'en veux ?

Avant de m'occuper de la vaisselle, le temps que ça chauffe, en retenant quelques baillements de temps à autres. J'ai du mal à comprendre pourquoi elle agit de cette manière. Si elle pouvait me foutre la paix, ça m'arrangerait bien, au final. Pas qu'elle soit chiante. Mais j'ai suffisamment de chaperons ces derniers temps pour ne pas avoir envie qu'une fille - femme ? - comme elle s'occupe de moi. Au diable les bonnes intentions, sérieux. J'aurais sûrement dû commencer par refuser sa compagnie au bar. Mais que voulez-vous, je suis un homme faible.



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##   Lun 26 Jan 2015 - 22:28
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S’il ne rigole pas moi j’dois avouer que je ris de bon cœur. Il râle tant pis, moi je suis vachement fière de ma connerie. Parce que oui c’était uniquement de la provoque, je sais comme il sait que nous ne coucherons pas ensembles. Pourquoi me demanderez-vous ? Il est attirant, je le suis aussi. Nous sommes deux adultes consentants, vaccinés du moins pour ma part… Sauf qu’il y a un gros et un immense mais.

MAIS nous le regretterions tous deux.

C’est simple, la totalité de mes relations sexuelles à Terrae étaient clairement sans lendemain, et avec des gens que je ne connaissais pas et qui ne seraient jamais amenés à me fréquenter ailleurs que dans un bar. Aaron, je l’avais fréquentais quand j’étais elle… et ça me gênait d’envisager des relations de ce type avec lui. De son côté j’imagine que s’envoyer en l’air avec l’espionne de service ça la fout mal pour un master.

De toute manière j’ai dans l’idée que nous deux on ne se supporterait pas même pour une soirée. Z’imaginez la merde quand deux sensitifs couchent ensemble ? Pas moyen de simuler ! Pas que je pense baiser comme un pied, mais je ne lui retournerais pas le compliment. Enfin, ça pourrait être fun comme complet la looze. Allez savoir pourquoi je parierais sur la big looze.

Alors oui je rigolais avec ça, parce que dans ma tête c’était no way. du coup j’étais persuadée qu’il ne me prendrait pas au sérieux. ‘fin, je pense que j’étais pas sérieuse. Une petite voix au fond de moi continue à se dire qu’il est canon, et qu’un plan cul reste toujours une bonne alternative à une soirée morose. Je suppose que la voix de la raison lui est supérieure.

Soudain je m’imagine raconter à quelqu’un que j’ai joué à la dinette avec le professeur Williams et une sorte d’euphorie me prend. Parce que c’est limite surréaliste. Grotesque sans aucun doute. J’ai limite envie de me rouler par terre. J’me tiends les côtes et rigole tout simplement. Au final c’est ça. C’est drôle.

« Toi et moi jouer à la dinette ? T’as pas des perles et de la pâte à modeler ? »


Le pire c’est que la demande est sérieuse malgré mon fou rire. S’il me répond que oui, je promets sur tout ce que je crois qu’on passe la fin de sa soirée d’anniversaire à faire des colliers. Pourquoi ? Pour le plaisir de pouvoir dire au propre « j’ai passé la soirée à enfiler des perles avec monsieur Williams. » Ca en jette hein ? Non ? Tant pis moi j’aime.

Je sens pourtant que lui ne souhaite pas passer à autre chose de la soirée. Qu’il est encore bloqué au moment où je l’ai pris dans mes bras. C’est con hein ? Moi je ne voulais pas m’y appesantir, parce que c’était un moment qui se devait d’être bref. Il ne se résume pas à ça. J’ai envie de faire autre chose que de parler de nos plaies respectives. Envie de le faire rire. De chasser un moment l’amertume de ses pensées.

« Maman ? Pour sûr non, si t’as 26 ans aujourd’hui, ça me ferait quel âge ? 40 à minima ? J’chuis p’t’être plus âgée que je n’en ai l’air mais pas à ce point… »


Oui je décide d’en rire. Parce que de toute manière, j’en ai ras le cul de pleurer. Ce soir je rigole. Si possible avec lui. Il commence à faire de la tisane. Je souris doucement ce coup-ci quand il me propose de la tisane.

« Avec plaisir. »


Je le regarde plus calme. Me relève et me met à chercher dans ses placards. J’ai eu une idée. Une bonne et géniale idée.

« Quitte à m’appeler maman, ça fait combien de temps que tu as pas eu de gâteau d’anniversaire en bonne et due forme ? »



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##   Jeu 5 Fév 2015 - 17:20
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Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ?

Ma réaction la fait rire, la sale peste. Mais j'avoue que le décalage entre ses mots, ses gestes et son intention réelle est assez cocasse. Disons simplement qu'elle aura eu le mérite de me dérider l'espace d'un instant. Elle-même semble assez amusée de sa plaisanterie - et je sens que ça va me poursuivre un petit moment. Ah, le méchant professeur pervers qui s'imagine que ses élèves la draguent, hein. Je proteste, messieurs dames ! J'irais pas jusqu'à dire que je ferais pas dans la pédophilie (c'est vrai, hein, je nie pas, mais je commence à douter profondément de l'âge qu'elle tentait de se donner... Elle doit avoir mon âge ? Un truc dans ce genre-là ? Ca me fait un peu bizarre de me dire ça. De me dire qu'elle pourrait aisément récupérer les données dans mon bureau pour les utiliser contre nous. Qu'elle pourrait aussi aisément me briser la nuque, aussi. Évitons d'y penser - surtout qu'il y a à peine quelques minutes, ses bras étaient autour de mon cou, ce serait bête d'avoir l'air de paniquer et de partir dans un élan de méfiance absolu après cette petite démonstration d'affection, si on peut appeler ça de cette manière.
Un sourire en coin étire mes lèvres.

- J'ai une gueule à avoir des perles ou de la pâte à modeler dans mes placards ? je réplique en ricanant.

Quoique vu ma réputation pourrie (et les sublimes chaussons hérisson que Tomoe m'a offert cette année pour mon anniversaire et que j'ai abandonné sur mon lit avant de partir me non-bourrer la gueule au bar) ce serait même pas si choquant que ça au final. Cela dit, je vois assez mal la parfaite petite espionne, avec son QI probablement (et même certainement) infiniment plus élevé que celui du gentillet Jean-Charles qui trônent au premier rang (avec ses petites lunettes, son appareil dentaire et ses trois mille bouquins lus à l'année ; mais si, je suis certain que vous savez pertinemment de qui je parle et que vous en avez tous connu un !) qui finira probablement chef d'entreprise, avocat ou philosophe dans le meilleur des cas. Bien que je ne sois pas tout à fait certain que philosophe puisse être considéré comme un métier, mais après tout, on ne peut pas savoir, hein.

- Mais si tu t'ennuies j'dois bien avoir des coquillettes quelque part.

Vous avez jamais fait de colliers de nouilles à votre mère ? Tiens moi non plus, c'est marrant...
En parlant de mère, je la relance sur le sujet avec une demi vanne qui me fait pas vraiment rire - disons que c'est pas toujours un compliment quand j'ai l'impression d'être face à l'un de mes géniteurs.
Je lui prépare un thé aussi et dépose les deux tasses sur la table une fois que la bouilloire a sifflé.

- Bah, après, la chirurgie esthétique de nos jours, ça fait des miracles hein !

Même si j'avoue que ça me perturbe de ne pas savoir quel âge elle a en réalité. De ne pas savoir comment l'appeler. De ne pas savoir ce qu'elle est. Ce qu'elle cherche.
Si je dois la considérer comme un ennemi à abattre ou une potentielle alliée.
Elle va farfouiller dans mes placards et je me retiens de justesse de rouler des yeux. Finalement j'aurais pas dû lui dire de faire comme chez elle, elle prend vraiment trop ses aises. (Sinon, je confirme, je suis jamais content !)

- Pitié pas de gâteau, j'ai passé l'âge de souffler sur des bougies, je râle.

En tout cas, je me souviens du dernier anniversaire que j'ai réellement fêté. Mes dix-huit ans, je crois ? Quand personne n'était encore mort. (Trop de joie en moi.)
Une question me vient alors. Et j'incline doucement la tête sur le côté, me retient de l'interroger de cet air trop naïf. Elle doit certainement pas connaître sa propre date d'anniversaire. Peut-être qu'elle le sait, mais qu'on l'a forcée à oublier. Ou que ça s'est simplement perdu dans le temps, comme son nom. J'ai un moment de malaise. C'est assez ironique pour quelqu'un qui n'a pas le droit à une identité de fêter l'anniversaire d'un autre. Qui lui-même n'en veut pas.
Un soupir. Je me lève.

- Bon allez. J't'aide. Tu voulais faire quoi ?



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##   Ven 6 Fév 2015 - 23:12
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« Bah… J’t’imagine mieux avec des perles et de la pâte à modeler qu’avec… Je sais pas… un string des bas résilles et… Non en fait c’est un mauvais exemple ça t’irait très bien. »

Mange toit ça dans les dents. Oui j’ai décidé que j’allais me foutre de lui. Rire. Etre drôle un peu. Autant que possible. Nous ne sommes pas proches. Alors je pense que malgré les débuts un peu space de la soirée, on peut transformer tout ça en franche rigolade. J’en ai marre de me prendre la tête. J’pense que lui aussi. Et si on arrêtait notre petit jeu juste pour nous détendre.

« Va pour les coquillettes si t’as du fil et des stylos de couleur ! »


Macgiver est mon second nom. Oui j’ai eu une mission où j’étais assistante maternelle. C’était sympa et très créatif en fait. Sauf que j’ai enlevé les enfants d’un haut dignitaire européen… Et qu’ils lui ont été rendus… Mais pas indemnes. Je grimace. Merde. J’ai envie de vomir. Je me sens mal. Sale. Dégoutante. Reprends toi. Tu n’es plus cette personne. Tu dois avancer. Tu dois continuer.

Tu te forces un peu à pouffer à sa blague, le cœur n’y est pas vraiment. Tu t’es perdue. Perdue dans un temps que tu ne peux plus changer. Tu t’es perdue dans des yeux d’enfants que tu as du mutiler. Tu n’as jamais posé de question, et maintenant tu n’es plus que cela. Questions sans réponses. Tu te demandes souvent pourquoi et la seule réponse que tu trouves à cette question c’est « parce que c’était toi. » Tu aurais été une autre tu ne serais pas devenue une arme.

Tout le monde n’est pas malléable. Tout le monde n’aurait pas survécu. Tu as survécu et au fond c’est là ton plus grand regret. Tu aurais dû mourir… Mais si ça n’avait pas été toi, ça aurait été une autre. Alors peut-être qu’il vaut mieux que ça ait été toi. Toi tu peux continuer à vivre avec ça. Enfin Tu essaies. Combien de temps réussiras-tu ?

En fait je sens son malaise avec moi. Il ne sait pas comment se comporter avec moi. Il ne sait pas si je suis son alliée ou son ennemie. Ca me rassure. Tant qu’il aura son doute il aura le réflexe de se défendre. Ne me fais pas confiance. Si tu me faisais confiance… Alors peut-être que je serais vraiment une menace. Tant que tu ne me feras pas confiance personne ne sera en danger.

Je ne suis pas fiable tu sais ? Oui tu t’en doutes et pourtant tu m’acceptes. Tu acceptes ma présence. C’est un tort… Mais comme on dit, garde tes amis proche de toi, mais tes ennemis encore plus proche. Je lui souris quand il se lève.

« Lait chocolat, sucre, levure et mugs. »


Il ne reste pas assez longtemps pour faire autre chose qu’un gâteau au microonde. Dans 20 minutes ça ne sera plus son anniversaire. Je pense que ça ira bien.

« Et pour la question silencieuse, non je n’ai pas de date d’anniversaire, je ne connais pas mon âge…. Et je m’en fous. Moi j’ai le droit de fêter mon anniversaire trois fois par an si je veux et avoir 20 ans toute ma vie. C’est plutôt classieux non ? »


Toujours ce sens de l’humour. Cette dérision de ta condition. Tu ne veux pas qu’on pleure sur toi... Tu ne veux pas qu’on te plaigne. Tu n’es pas à plaindre et ta vie, si pitoyable fut elle ne mérite pas qu’on la plaigne. Parce qu’elle est vivace. Tu le sais, ta vie est la seule chose qui te survivra.

Tu prends les aliments tu les mélanges en de bonnes proportions, tu as l’œil… L’expérience aussi. Tu sais faire des poisons à vue d’œil, la cuisine n’est que le pendant de ce talent. Tu as le compas dans l’œil comme on dit. Tu mets les deux tasses dans le microonde, deux minutes.

« T’as des bougies quelque part ? »



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##   Dim 22 Fév 2015 - 12:22
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L'un de mes sourcils se hausse, clairement amusé. String et bas résilles ? Je savais bien qu'on me prenait pour une grosse folle mais à ce point là, faut pas non plus abuser. Par contre, la jupe courte, les bas résilles, le corset et éventuellement la perruque pour les cheveux longs, ça je veux bien tester une fois ! J'ai déjà fait, alors une fois de plus ou une fois de moins… Par contre, la pâte à modeler, y a pas moyen. Je suis aussi habile de mes mains qu'un manchot myope, je serais pas capable de faire autre chose que des petits boudins.

- T'es vache quand même. Je sais bien que je suis merveilleuse, mais le string, même pas en rêve.

Son visage perd tout engouement. On dirait vraiment que tout lui rappellera toujours une partie de son passé. Dans un sens, je me sens un peu compatissant à son égard. Dans un autre, je me dis qu'il vaut mieux simplement l'ignorer. Même si elle comme ça ce soir, drôle et attentive, je n'ai pas envie de me laisser dire qu'elle n'est pas une menace pour nous. Toujours cette même pensée qui tournoie dans ma tête.
Un léger silence s'installe dans la pièce, qu'elle rompt en me demandant depuis quand je n'ai pas eu de gâteau d'anniversaire convenable. Mon côté salaud voudrait lui dire que je n'ai aucune envie de fêter celui-ci non plus - l'autre se dit que ça nous ferait peut-être du bien, et qu'à défaut de pouvoir la considérer comme une élève, je peux toujours la voir comme une fille paumée qui est venue à Terrae, comme les autres. C'est sûrement la seule chose qui me rassure, à son sujet. Si elle a été capable de ressentir ce vide, c'est qu'elle a sa place ici. Et comme souvent, je me dis qu'il vaut mieux faire confiance en ces pouvoirs.

- À tes ordres, chef.

Un sourire en coin étire mes lèvres, un peu sarcastique, pendant que je rassemble les ingrédients. Elle s'occupe de tout mélanger et je m'appuie sur le plan de travail en l'observant faire.

- C'est pas mal, j'avoue. Mais moi je ne vieillis vraiment plus. Tu vois ? Pas une ride. Bon, j'ai toujours l'air d'avoir vingt ans, je sais pas vraiment si ça doit me faire plaisir ou pas, mais voilà.

Enfin, vingt ans. Disons plutôt que c'est indéfinissable.

- C'est nécessaire, les bougies ? je rigole en farfouillant dans tous les tiroirs de la cuisine, où je finis par en trouver deux abandonnées dans un coin.

Quand Ipiu, ou peu importe son nom, sort les mugs du micro-onde, je plante une bougie dans chaque tasse et les allume avec un briquet, avant de me tourner vers elle avec un sourire en coin.
'tain. J'ai envie d'une clope.

- Un joyeux non-anniversaire, miss Raspberry.



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##   Mar 24 Fév 2015 - 0:16
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S’il savait combien mes paroles seraient prémonitoires en cet instant il n’aurait pas cette répartie, mais moi-même en ce temps-là je ne pouvais deviner ce qu’il arriverait à notre relation. Je n’imaginais jamais revenir chez lui après cette nuit. Je pensais que notre rencontre n’avait été qu’une interlude entre deux solitudes. Je ne songeais pas à renouveler l’expérience, car pour plaisante qu’elle fut, elle nous avait couté autant qu’elle ne nous avait apporté. La sincérité fait mal. Elle vous met à nu, et en ce temps-là montrer nos faiblesses signifiait pour nous être faibles.

Je lui avais cuisiné un gâteau d’anniversaire, c’était loin d’être du grand art… Mais c’était une première. Première fois que je prenais le temps de fêter l’anniversaire de quelqu’un sans jouer un rôle. Au fond, je jouais encore un rôle, je ne m’acceptais pas encore. J’étais perdue et effrayée, et tisser un lien même avec un inconnu me terrifiait. Je savais que je blesserais tous ceux à qui je lierais ma vie. Je savais que je serais un jour prochain amenée à disparaitre. Celle qui n’avait pas de nom n’était qu’une façade.

Alors ce soir-là nous avons ri. Quand il a dit qu’il n’avait pas une ride mon regard s’est fait mutin. Je me suis approchée de toi, goguenarde et j’ai tiré un de tes cheveux.

« Pas de rides mais des cheveux blancs Ronron. »


Ton regard s’est affolé alors que je te tendais l’objet du délit. A la lumière de l’ampoule tu as mis un instant avant de comprendre que ce cheveu n’était pas blanc mais blond. J’avais fait l’échange, telle la magicienne que j’aurais pu devenir. Telle l’arnaqueuse que j’avais été. Un grand sourire avait fendu mon visage alors que le doute l’assaillait. Il ne fallait pas me chercher, mais ça il ne le savait pas encore.

Il avait cherché deux misérables bougies, et avait été presque surpris de les trouver là. Je me souviens avoir pensé ce jour-là qu’il aurait été plus facile d’utiliser des chauffes plats. Il n’aurait pas eu besoin de retourner la moitié de sa baraque pour ça. Cependant il avait tenu à bien faire. A faire cela dans les règles.

Il m’avait souhaité un joyeux non anniversaire. Me tendant le gâteau orné d’une bougie. Alors je sais pas trop ce qui m’avait pris, mais les larmes m’étaient montées aux yeux. Je n’étais qu’une gamine en quête d’identité. Ou plutôt une femme qui voulait savoir qui elle était. Je n’avais aucun repère. Pas même une date d’anniversaire. Alors oui ça m’avait bouleversé, parce que… pour tout le monde avoir un jour particulier dans l’année où les gens se souviennent de vous (ou pas d’ailleurs) c’était important. Moi je riais de ces choses qui me blessaient.

Je tournais en dérision tout ça, comme si en rire pouvait l’amoindrir. En vérité c’était simplement plus facile pour moi d’avancer en faisant mine de me moquer de mon passé. Comme s’il n’avait jamais existé. Comme si je ne passais des heures fixant une bougie, cherchant vainement à activer de nouvelles zones de mon cerveau pour retrouver ces souvenirs enfouis. Ca ne marchait pas. Il y avait toujours ce mur entre moi et l’enfant à la peau ambrée. Ce mur infranchissable. Alors je me souvenais uniquement du mal. Ma vie n’avait été qu’un enchainement de crimes et de délits. Ma vie avait été une longue agonie.

« Tu dis ça parce que je suis blonde hein ? T’sais j’ai pas les yeux bleus ça marche pas chéri. »

Ce soir-là comme de nombreux autres, je chassais les larmes de mes yeux et reprenait se sourire joyeux. Cette mine amusée, peut-être mes larmes n’avaient-elles pas existé. Peut-être avait-il eu la délicatesse de ne pas les souligner. Nous mangeâmes nos gâteaux en riant. Et fusse que j’insistasse assez, ou qu’il n’eut pas le cœur de me renvoyer, je passais la nuit sur son canapé, bien enroulée dans une couverture. Après l’avoir bordé et avoir vérifié qu’il se soit brossé les dents s’entend. Après tout il m’avait appelé maman.

Il était le premier à… me reconstruire ; première pierre branlante de la personne que je suis devenue. De cela ce soir-là aucun de nous ne se doutait. Nous n’avions pas conscience que nous nous reverrions je pense. Pourtant cela s’imposa comme un besoin.


“- A qui la nuit fait-elle peur ?
- A ceux qui attendent le jour pour voir.”
― Pierre Bottero, Ellana
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Happy birthday mister Williams !

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