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Terrae s'est vidée pendant mon absence, semble-t-il ! [Silène ♥]
##   Mer 14 Jan 2015 - 15:13
Aoi Amazaki

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Doucement, mes pieds se posent au sol. Autour de moi, il n'y a pas un chat ; la rue est déserte, et c'est tant mieux comme ça. J'aurais eu bien du mal à expliquer à un pauvre passant la raison pour laquelle il voyait une femme voler dans les airs, et encore plus à lui faire comprendre qu'il valait mieux rentrer chez lui se prendre un bon thé vert avant d'aller se coucher. Bien que Terrae soit à présent connue de tous – et qu'il soit de notoriété publique que ses habitants ont un léger problème avec la science – j'estime qu'il vaut mieux rester le plus discret possible. Avec les événements de l'année dernière, et d'autant plus depuis que les Etats-Unis ont pointé des missiles vers nous – les grands malades ! – j'ai encore moins confiance aux humains vivants à l'extérieur de Terrae.
Certains diraient peut-être que passer Master m'a rendue aigrie ; je dirais simplement que je me rends compte, aujourd'hui plus que jamais, de la situation catastrophique dans laquelle nous nous trouvons. Comment allons-nous faire si nous nous faisons attaquer une nouvelle fois ? Comment Terrae survivrait-elle ? Nous ne sommes pas des guerriers – contrairement à ce que beaucoup pensent et la fidélité et la confiance que d'autres portent en leurs pouvoirs. Il faut à la fois surveiller l'intérieur et l'extérieur de Terrae ; l'extérieur pour ne pas subir à nouveau le déchainement des foules, et l'intérieur pour éviter d'avoir de nouveaux kamikaze comme Mitsuki.
À cette pensée, j'ai un sourire triste et un peu amer – et, comme à chaque fois que je repense à la crise des missiles, je sens mon cœur battre plus vite, plus fort, et mon souffle qui s'accélère. Mes yeux qui s'humidifient malgré moi. J'essaie de faire refluer ces pensées, de me concentrer sur les beaux jours que j'ai vécu – mais à peine arrivée devant ces gigantesques grilles, je sens mon estomac qui se tord à nouveaux, et tous mes problèmes qui me reviennent à toute vitesse en pleine tête. Oh, bien sûr, je n'ai pas fait que ressasser : après tout, c'était mon anniversaire.
C'est vrai, c'est étrange. Je vais à peine de fêter mes seize ans lorsque je suis arrivée à Terrae ; et voilà que j'en ai vingt. J'ai fêté ce beau nouvel an avec Mitsuki, et pour rien au monde n'aurais souhaité échanger ces instants. Huo aussi est passé me voir, il était mignon – bien que personne n'aie l'air de comprendre en quoi je peux le trouver mignon, mais bon, c'est comme ça et ce n'est pas de ma faute. Je les ai embrassés tous les deux, remerciés chaleureusement. Avant de décider, tard dans la nuit, de m'envoler pour Kyoto.
Maman vit encore là-bas. Et elle me manquait tellement ; je ne pouvais pas ne pas passer la voir, ne pas passer au moins quelques heures avec elle alors que je l'avais fuie durant quatre ans. Au final, je suis restée plusieurs jours – les choses ont semblé tellement naturelles, tellement normales. Pour la première fois depuis longtemps, je sais que j'ai été réellement heureuse. Malgré tout, je me suis fait un devoir de lui raconter tout ce qu'il s'était produit durant les dernières années, malgré nos coups de fils récurrents. Ce n'est pas pareil ce lui parler au téléphone et de la serrer dans mes bras.
J'avoue n'avoir pas réellement osé lui parler d'Huo tout d'abord. Bien que j'ai fini par l'évoquer, un peu par mégarde. Mais je n'en ai pas dit grand-chose. Je n'ose pas lui parler de mes doutes ni de ce qu'il a déjà pu m'avouer. Le prononcer serait l'admettre. Et je refuse de croire en ce qu'il était autrefois.
Allen, aussi. Son départ il y a quelques temps, et mon inquiétude à son sujet. Je n'osais pas trop aller lui parler de ça. Parce qu'en réalité, moi-même étais de ceux qui avaient laissé les gens qu'ils aimaient, leur famille derrière.
Petits problèmes bien dérisoires, très certainement. Mais, en cette année 2015, je crois pouvoir dite ne m'être jamais sentie aussi démunie et perdue. Finalement, le rang de Master n'offre rien de moins qu'une lucidité dont nous n'avons peut-être pas besoin…
Malgré tout, un sourire étire mes lèvres lorsque je passe par les grilles en saluant Chris. Nous échangeons quelques mots – et je suis heureuse de voir que rien n'a changé pendant mon absence. Pas de morts, pas de blessés ; Terrae tourne toujours, et mon inquiétude s'envole à nouveau aussi sec. Nous penserons aux choses déprimantes plus tard, que voulez-vous.
Je me dirige d'un pas léger vers l'institut, espérant éventuellement retrouver Huo ou Allen dans leur chambre respective ; mais aucun des deux ne s'y trouve. Surtout pas Allen. Mais bon, on peut bien rêver…
Un peu dépitée d'avoir dû monter jusqu'au quatrième étage pour rien, je redescends les escaliers en espérant croiser quelqu'un à la salle commune – en ouvrant la porte, je ne fais que passer la tête et prononce lentement, et d'une voix un peu piteuse :

- Huo ?

Avant de me rendre compte qu'il n'y a strictement personne dans la salle, si ce n'est une jeune femme devant la cheminée, qui se retourne vivement en m'entendant.

- Oh… Désolée je voulais pas te déranger, je lâche en effectuant une légère moue, comme prise sur le fait.

Mes yeux se baissent néanmoins vers les feuilles qu'elle tient entre ses mains. J'hésite à peine une seconde avant de l'interroger d'un air ingénu :

- Tu voulais relancer le feu ?



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##   Mer 14 Jan 2015 - 22:51
Silène Widdershins
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Quelqu'un est entré ! Il faut que je brûle mes dernières pensées, que je les oublie à jamais. Une personne qui compte rester stable ne doit pas se lamenter toute sa vie, et je ne compte pas être l'exception qui confirme la règle. Cependant, j'entends sa voix et m'immobilise à quelques centimètres du feu. Une voie douce, mais avec une déception non-dissimulée :

- Huo ?

Elle ne m'avait pas vue ! J'ai peut-être une chance d’effacer ces tristesses de mon existence. Pourtant, il est déjà trop tard, je l'entends s'excuser de m'avoir dérangée. Ce n'est pas grave, tant qu'elle ne regarde pas mes mains et seulement mon visage : il faut que je l'occupe tout en me débarrassant de ces écrits. Je tourne vivement ma tête espérant ainsi concentrer son attention en un seul point. Il me suffis de quelques secondes. Encore une fois il est trop tard. Elle prononce cinq mots qui pourrait sceller mon avenir en libérant mon ça :

- Tu voulais relancer le feu ?

Cinq mots faussement désintéressés. Que lui répondre ? Vite, solution, résolution et action ! Non ! Paroles ! Je répondis alors d'un ton glacial, assurément trop :

- Oui, je trouve qu'il fait un peu trop froid ici, et ces papiers ne sont pas importants, alors peut m'importe s'ils brûlent ...

Et là, je me rendis compte de la terrible erreur stratégique que je venais de commettre, me justifier. J'aurais dû la laisser se questionner et poursuivre mon mouvement tout en lui disant que les astres se faisaient désirées. Et ainsi son attention se serait portée sur la nuit sans étoiles.
Une nuit sans étoiles ... Sans espoir ... Sans Damien ...
Non ! Je dois l'oublier ! Il n'est plus, seuls ces papiers me rattachent encore à lui. Je dois m'en séparer. Et pourtant, je me demande quelle est la raison de cette volonté d'oubli. Tant de bons moments, tant de souvenirs heureux ... A quand remonte le dernier ? Bientôt un an. Je lui avait proposé de convaincre les cancéreux afin qu'ils portent tous une perruque le jour des visites parentales. Le résultat fut monumental. Les yeux écarquillés des familles étaient de vrais mines de joie. Rien n'est plus amusant qu'une farce réussie. Mais le jour suivant, Damien m'abandonna. Je me rappelle alors que je discute avec une parfaite inconnue, fait peut troublant car je venais d'arriver. Je me retiens de lancer : Qu'est-ce que je peux haïr les madeleines ...
C'est là que je me mis à l'observer. Observer, analyser, résoudre. Telle est la clé de chaque énigme. Bien qu'elle n'ait l'air de rien cacher, il y avait quelque chose d'étrange en elle ... Voyons, elle doit avoir mon âge, peut-être un peu plus de par ses centimètres supplémentaires. De cheveux aussi bruns que les miens, avec cependant une apparence assez japonaise. Ses yeux - le plus important avec sa voix - luisaient d'une lueur triste. En parlant de voix, je viens de me rendre compte qu'elle ressemble étrangement à celle du Master qui est venu me chercher, mais ce n'est pas la même. Douce, confiante, est-ce commun à toutes les personnes vivants à Terrae ?
Il est maintenant temps de prendre une décision, jeter immédiatement mes lamentations aux flammes ou attendre d'écouter ce qu'elle va peut-être me dire.
##   Dim 18 Jan 2015 - 18:09
Aoi Amazaki

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Ce n'est pas tant l'absence des deux hommes les plus proches de moi - car comment les appeler à présent, si ce n'est des hommes ? - qui me met dans cet état que le besoin pressant de voir quelqu'un, et me rassurer. J'ai passé seulement quelques jours en dehors de Terrae et me voilà déjà à moitié paranoïaque. Quelque part, ça me ressemble bien, pas vrai ? D'un autre côté, j'aimerais pouvoir me rassurer autrement qu'en allant forcément voir quelqu'un, pour qu'il me dise de ne pas m'inquiéter, qu'il ne s'est rien passé à Terrae, et toutes ces petites choses qui paraissent pourtant inutile au plus commun des mortels. Pas que je n'appartienne plus à cette catégorie, bien sûr ; mais j'avoue que… je suis devenue légèrement plus anxieuse depuis mes rencontres quelque peu violentes avec Aëlita. Mais bon… il paraît maintenant qu'elle est partie et que nous n'avons plus à nous en faire ; ce qui est tant mieux dans un sens. Mais il faudrait être stupide pour s'imaginer que Terrae est définitivement hors de danger. Je repense aux événements de cet été, à ceux de cet automne ; puis me demande… Sérieusement, quels temps sombres va encore connaître notre institut avant qu'il ne soit réellement un lieu de paix ? Je ne saurais trop le dire…
Quoi qu'il en soit, la déception doit probablement parfaitement se lire sur mes traits. Cependant, j'essaie de ne pas trop en faire profiter à la jeune femme déjà présente dans la pièce, pour ne pas l'alarmer. Elle semble un peu nerveuse, serrant ces papiers contre elle en jetant des regards furtifs tout autour d'elle. Je me décide à l'interpeller - c'est ma nature un peu trop curieuse qui parle, je crois. Malgré tout, je me dis que je devrais pouvoir l'aider un petit peu. Elle a l'air toute perdue - certainement une nouvelle venue, puisque je sens son Appel, sa Voix qui traverse ma tête en même temps que toutes les autres, un peu plus forte, en avant, puisque je me trouve dans la même salle.
Elle me répond, d'un ton profondément froid qui me tire malgré tout un sourire chaleureux. Ne cherchez pas vraiment la logique, mais je commence à m'y faire : les gens les plus distants sont souvent ceux qui cachent la plus grande des douleurs en eux. J'essaie d'apprendre à y être plus attentive, et de ne plus me laisser dépasser par mon agacement comme je le faisais souvent. Il est plus facile d'être vexée par ce genre de personnes que de réussir à parler avec eux.
J'entre dans la pièce et m'avance doucement, sans trop oser la déranger.

- Qu'est-ce que c'est ? Quelque chose que tu as écrit ? je demande immédiatement, à la vue de l'écriture manuscrite que je ne peux déchiffrer d'aussi loin. Ce serait dommage que ça brûle, non ?

La mauvaise stratégie serait de l'effrayer immédiatement avec mes pouvoirs en cherchant à raviver le feu de cette manière. Cependant, je m'accroupis près du feu et place mes mains au-dessus. La chaleur se propage dans tout mon corps, et mes joues gelées rougissent un peu plus.

- Ma mère écrivait, et elle disait toujours qu'il valait mieux garder ses vieux brouillons, je continue avec un petit sourire, sans pour autant la regarder, préférant observer le ballet des flammes. Comme ça, ils te rappelleront des choses, plus tard. Elles te feront rire ou pleurer, c'est selon ; mais brûler ce qu'on écrit, c'est souvent renoncer à ce en quoi on pensait à ce moment-là. Et on le regrette beaucoup par la suite.

Puis, je lève les yeux vers elle, lui offre un nouveau sourire de plus.

- Tu ne crois pas ?



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##   Ven 23 Jan 2015 - 20:11
Silène Widdershins
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- Non.

Ma réponse est cassante. Sûrement trop. Avec mes précédentes paroles, elle va sans aucun doutes deviner que ces papiers sont d'une importance capitale pour moi.
Imperceptiblement, je les approche du feu : ses paroles m'ont persuadée qu'elle n'avait pas idée des enjeux présents. Elle essaie de me convaincre de renoncer à la destruction de mes peines, me promettant un avenir où ces souvenirs ne me seront plus importants. Je sais cependant que c'est faux. Le temps ne fera que me rendre hypocrite, moqueuse envers moi-même et mes propres souffrances. Il faut que j'exécute ces papiers. Je ne peux devenir folle pour quelques souvenirs allégorisés, qui alimenteront bientôt les flux aériens de cette Terre. Le feu purifie, et ma mémoire a besoin d'un bon nettoyage printanier.
Cette jeune femme n'a pas l'air de savoir ce que représente ces écrits pour moi - ce qui est à la fois normal et rassurant - et veut sans aucun doute satisfaire sa curiosité, mais elle a aussi l'expression de quelqu'un qui veut aider, par amour de son prochain.
La pire des infections n'est en aucun cas un virus ou une bactérie, mais une idée. Et une idée germe dans mon esprit. Ridiculement petite dans un premier temps, mais elle grossit rapidement, au point qu'elle devienne mon principal sujet de préoccupation. Et si je lui racontais toute l'histoire ? Et si elle avait raison ? Et si je devais garder une trace de cette vie au souvenir désormais douloureux ? Le doute s'insinue dans mon esprit, plus fort que jamais, m'infiltrant de toute part, profitant de chaque seconde que je lui laisse afin de mieux me ronger de l'intérieur. Ainsi naquit une bataille mentale dans laquelle mes hémisphères s'affrontent. Le Droit, qui en appelle à l'espoir, au rêve, à la confiance et surtout à la confidence; tandis que le Gauche argue que tout espoir est inutile dans ce monde, que le rêve me conduirait au désespoir voir pire, que la confiance que je devrai lui porter serait injustifiée, que je ne la connais ni d'Adam ni d'Eve, et que la confidence serait ainsi une terrible erreur. Droit réplique en lui disant que Gauche n'apporte que des problèmes et aucune solution, que cette âme est celle d'une fille sans enfance, cherchant juste un peu de réconfort.
Gauche ne dit rien. Droit avait gagné.
Les écrits me brulent mes mains, je meurs d'envie de les jeter, mais je veux aussi parler. Face à ce dilemme, je ne peux résister.

Une perle chuta.

Mais il faut que je me ressaisisse. Je ne sais pas si mon interlocutrice est digne de confiance.Je l'observe à nouveau, mais plus précisément. Chaque élément de son faciès est important, cependant, leurs sens ne seront issus que de mon interprétation, or, je ne dois rien laisser au hasard : la tache s'avère être plus hardie que prévu. Elle est venue et a placé ses mains au-dessus du feu. Puis a rougi. Ce peut-être un rire caché, ou de la chaleur si elle vient de rentrer. Elle m'a sourie deux fois, signa d'apaisement ou de moquerie ? Je me rends bien compte que je ne peux l'analyser, il faut que lui pose cette question qui me brûle mes lèvres ...

- Dîtes-moi, est-ce que vous pourriez me préciser quel est votre rôle ici ? Et quel est votre nom ?

Si ça se trouve, elle est en fait la dirigeante qui chercherait à espionner les nouveaux arrivants, déceler leurs failles et ainsi mieux les contrôler ... Mais dans quel but ?


Dernière édition par Silène Widdershins le Sam 7 Fév 2015 - 20:11, édité 1 fois
##   Mer 28 Jan 2015 - 15:33
Aoi Amazaki

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Aoi Amazaki
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Non ? Ah… Non.
Visiblement, j'ai touché un point un peu sensible. Un peu trop sensible peut-être ? Hum, ce n'était certainement pas mon but. Mais ces quelques feuilles, ces bouts de papier griffonnés par sa main, qu'elle tient si désespérément, elle n'avait pas l'air de vouloir les jeter. Et à la fois, elle semblait avoir très envie de s'en débarrasser. Un peu comme un mauvais souvenir, quelque chose qu'on voudrait retirer de notre mémoire à tout jamais. Le genre de choses qui vous rappellent la raison de votre venue ici.
Certainement puis-je comprendre ce sentiment, ayant moi-même été à sa place. Complètement perdue. Je me souviens de ma première rencontre avec Mitsuki ; si faible et si pitoyable. J'avais bien grandi maintenant. Mûri, aussi. J'étais passée d'une fillette pleurnicharde à une… fille qui pleurnichait un peu moins. Bon, c'est toujours pas ça, mais j'imagine que la différence est tout de même perceptible, pour ceux qui me connaissaient avant ma masterisation…
Soudainement, elle se met à pleurer, doucement. Une seule larme ; pas ces gros sanglots qui vous secouent la gorge. Souvent, quand tu arrives, tu te retrouves simplement incapable de pleurer. Alors j'attends simplement, compatissante, mais ne souhaitant pas la presser non plus. Elle ne me connaît pas, et je ne la connais pas non plus. Pourtant, il y a cette impulsion dans ma poitrine, cette sensation qui ne me quitte plus depuis des mois, et qui me pousse à aller plus encore vers les autres. Etrange comme le simple fait de passer master peut accentuer ces traits de caractère qui vous constituaient auparavant. Si tu as ne serait-ce qu'une once de compassion pour les autres, tu te retrouveras forcément touché, bien plus encore, par la douleur qui accompagne les arrivées à Terrae. C'est à la fois beau et triste…

- Excuses-moi de ne pas m'être présentée avant, je lui lance avec un sourire embêté. Je m'appelle Aoi. Et tu peux me tutoyer hein, on doit avoir le même âge.

Puis je replonge mes yeux dans le feu qui crépite, ce même sourire aux lèvres, qui se détend progressivement.

- Je n'ai pas un rôle très important, tu sais. J'aide un petit peu à l'hôpital durant mon temps libre, c'est tout.

Ce n'est qu'à demi faux. Certes, je suis master. Mais je n'estime pas pour autant avoir un rôle important au sein de Terrae. Pas personnellement. Bien que les masters soient tous dotés de certaines responsabilités, je n'en fais pas plus que les autres. J'en fais même beaucoup moins, c'est dire ! Quand je vois tous nos professeurs, je me sens presque mal. Dur dur.

- Comment tu t'appelles, toi ? Tu viens d'arriver ?



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Dernière édition par Aoi Amazaki le Mar 17 Fév 2015 - 11:41, édité 1 fois
##   Sam 7 Fév 2015 - 20:10
Silène Widdershins
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- Je m'appelle Silène Widde ...

J'interromps ma phrase, pourquoi a-t'elle pensé que je venais d'arriver ? Je vais jouer son jeu, si elle est déjà en possession d'informations à mon sujet, il vaut mieux que je ne cache que mes secrets, me brûlant les mains.
D'ailleurs, je sais ce que je vais en faire, feindre une absence et déstabiliser.

- Que disais-je déjà ? Ah oui, je m'appelle Silène Widdershins.

Et sur un regard glacé, je lâche mes souvenirs.
Ça y est ! Ils sont détruits ! Je n'aurai plus jamais à y penser ! Je suis libre à jamais ! Jamais ! Jamais ! Jamais je n'aurai à y penser ! JAMAIS !
Je suis cependant curieuse d'observer la réaction de cette dénommée "Aoi". Elle semblait s'intéresser à mes écrits, un peu - voir beaucoup - trop. Les voir détruits devrait le désarçonner, ou l'obliger à révéler son ou ses buts.
Si but il y a.
Pfff, travailler dans un hôpital, un petit rôle.
Bien sûr, et moi je suis la première femme à avoir été élue Pape ?
Dans un hôpital, un simple aide-soignant peut permettre de sauver la vie d'un patient - il suffit qu'il ait un tant soit peu de jugeote -.
Et ce n'est pas elle qui va me prouver le contraire.
A moins que ce ne soit une métaphore, et que l'hôpital désigne en réalité cet établissement, Terrae. Serais-je atteinte d'une autre maladie ? Que je n'aurai pas encore remarquée ? Impossible. Sauf si ... Serait-elle mentale ? Est-ce que la personne avec qui je discute est psychiatre ? N'est-elle pas un peu trop jeune ? Comment aurait-elle obtenu son diplôme à son âge ? A moins qu'elle ne soit la meilleure. Dans ce cas, puisque cette réalité me semble logique, serais-je dans un état psychotique depuis la mort de ... NON ! Je ne prononcerai plus JAMAIS ce nom ! Il est mort ! Brûlé ! Et a disparu à jamais !
Ca y est, je suis encore en train de me perde dans d'hypothétiques hypothèses. Il n'empêche que c'est possible, probable, voir envisageable. Ah ! Ces "Règles et Méthodes pour vivre en société" !
Un sourire passe sur mon visage.
Zut ! Ce n'est pas le moment de détruire mon masque de glace, pas si je souhaite découvrir les volontés de cette étrange personne, à l'humilité digne de Zadig. Serais-je en train de vivre ses destinées ?
Et voilà ! Je repars vers un égocentrisme aussi inutile qu'imbécile.
Enfin bref, voyons ce qu'elle faire maintenant.
##   Jeu 19 Fév 2015 - 15:31
Aoi Amazaki

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J'étire un sourire amusé lorsqu'elle se présente, puis, visiblement méfiante, s'interrompt. Elle n'a vraiment pas l'air de me faire confiance - peut-être qu'on lui a mal expliqué ce qu'était Terrae, ou alors qu'elle n'a pas compris. Mais quelque part, je trouve ça assez drôle de voir que quelqu'un arrive encore à se méfier de moi. Habituellement c'est l'inverse ; et on a même tendance à me dire que je suis trop naïve, trop gentille, et bla bla bla. Du coup, disons que ça me fait un peu bizarre de voir quelqu'un dont l'opinion semble totalement diverger. Pas que ça me vexe ; au contraire, je me dis que, peut-être, je n'ai pas seulement la tête d'une petite fille seulement capable de porter des froufrous… C'est bon pour mon égo. Un petit peu. Disons que depuis ma Masterisation, en particulier, j'ai de plus en plus de mal à supporter qu'on me prenne pour une gosse…

- Ravie de te rencontrer, Silène.

Mon sourire fane un peu lorsqu'elle jette ses écrits dans le feu, et je les observe brûler avec un semblant de nostalgie. Ça me rappelle toujours maman, de voir le feu de cette manière. Il carbonise très rapidement les feuilles, et les lettres inscrites dessus ne tardent pas à finir, tout comme les idées qu'elles contiennent, en un nuage de fumée.
Elle devait vraiment avoir envie de s'en débarrasser, hein… Un soupir manque de m'échapper, mais je le retiens, par respect pour elle. Peut-être que ce n'étaient que de douloureux souvenirs ? Je me décide à mettre de côté ces interrogations, du moins en partie.

- Tu es sûre que ça va ? je l'interroge en la voyant sourire en fixant le feu, pas très rassurée. Tu n'étais pas vraiment obligée de les brûler…

Elle n'a pas vraiment l'air très saine d'esprit, avec cette expression sur le visage… J'essaie d'enchaîner sur autre chose, un peu hésitante et mal à l'aise.

- Quand est-ce que tu es arrivée, au juste ?

Essayons de la faire parler un peu. Elle a l'air tellement renfermée, la pauvre...



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##   Sam 28 Fév 2015 - 15:20
Silène Widdershins
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Son sourire est révélateur ! Elle lit en moi comme dans un livre ouvert ! Je suis trop prévisible. Il faut que je me calme, que je ne cède pas à l’hystérie ...
Elle dit être ravie de me rencontrer ... En effet, c'est ce qui semble se dégager d'elle, cependant ... Ah ! Ça y est ! Je le sais ! J'avais raison ! Elle voulait les lire ! Sa déception se lit sur son visage. Elle me demande si je vais bien, va-t-elle essayer de m'extorquer ce que j'ai enfin oublié ? Oui. Elle ne peut s'en empêcher apparemment. Mais une émotion bien étrange semble avoir germé dans son esprit ... de l'inquiétude ? Mais pourquoi ? La piste du psychiatre serait-elle finalement envisageable ? Mais pourquoi un fichu psy s’inquiéterait-il de son patient ... Je ne suis ni violente, ni dangereuse, ni même folle ! Cette situation est juste irréaliste, impensable, illogique, complètement ...
Se calmer, il faut que je me calme. Expliquons lui mon raisonnement et voyons ce qu'elle pourra dire pour s'expliquer.

- Etes-vous psychiatre ? Ou même médecin ? Votre présence ici est on ne peut plus étrange. Vous savez, je ne souffre désormais plus d'aucune maladie, physique ou mentale. Vous ne devez pas être ici, il n'y a aucune raison qui justifierait votre présence ! Et pourquoi personne ne me dit ce que je fais ici ? Q'EST-CE QUE JE FAIS ICI ?

Non ! Il faut que j'arrête, que je me calme, je suis vraiment en train de devenir folle !
Ne serait-ce d'ailleurs pas le but ? Cet institut ... Terrae ... Ne serait-il pas un centre d’expérimentation ? Ils feraient venir des individus dont personne ne se soucie, et la suite serait une ... étude sur le fonctionnement humain ? Non. Ce n'est pas logique. Pourquoi prendre la peine de venir me chercher d'Islande ? Non, je vais plutôt attendre sa réponse, et l'observer afin de déterminer qui du mensonge ou de la vérité est maître de son esprit ...
##   Sam 28 Fév 2015 - 16:37
Aoi Amazaki

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La jeune femme commence à perdre son calme. Son souffle se fait erratique ; il résonne à mes oreilles avec violence. Alors que je me lève, je la regarde, un peu peinée de la voir se mettre dans un tel état. Cependant je ne dis rien pour le moment, me contentant d'encaisser ce qu'elle me hurle dessus sans réagir. Incapable de réagir, en réalité. Pourquoi dit-elle tout ça ? Pour moi qui vis à Terrae depuis quatre ans, c'est une aberration que de penser l'institut comme une prison ou un hôpital psychiatrique. C'est... honnêtement, je ne sais pas trop quoi en penser. Les Masters qui accompagnent les élèves ne peuvent-ils pas leur expliquer le but de Terrae ? Que ce n'est pas un endroit où on étudie les gens, mais où on leur offre une chance de se reconstruire ? C'est insupportable...

- Écoute, je ne suis pas médecin, ni psychiatre, ni psychologue, ni rien du tout, je tente de la calmer en esquissant des gestes d'apaisement. Terrae est une école. On t'offre la possibilité de te reconstruire après avoir vécu un événement traumatisant. C'est le cas de tout le monde ici. Ça a aussi été mon cas.

Je désigne les fauteuils de la salle commune d'une main légère.

- Si tu veux, tu peux me poser toutes les questions que tu veux. Mais arrête de crier et calme toi. Je viens seulement de rentrer et je suis fatiguée... je soupire.

Doucement, je me mordille la lèvre. Elle s'en fiche probablement de ce que je pense...

- D'accord ? Je veux pas que tu te sentes mal ici, ce n'est pas le but.



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##   Ven 10 Avr 2015 - 11:32
Silène Widdershins
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Trèèèèès bien.
Se calmer. Reprendre le contrôle de soi. Essayer de reprendre un rythme cardiaque normal. Non.
Impossible.
Je n'y arrive pas, que se passe-t-il ?

- Je ... Je ne me sens pas très bien. Est-ce que ...

Je n'en peux plus ! J'étouffe !

- Elle mot promener o faux soigner ! Pite !

De l'air ! Il me faut de l'air ! Une fenêtre, tout de suite ! Là ! Une vitre, je dois l'ouvrir ! Je m'y précipite, mais il n'y a aucun loquet ! NON ! Je m'y jettes, rien ne se passe ! Que fait-elle ? Pourquoi elle n'appelle personne ? Je n'entends plus rien ! NON !
Je dois ouvrir cette fenêtre ! Mais je n'y arrive pas !
Je suis bête, il y a une porte ! Je m'élances, mais ... NON !
Je ne peux plus bouger ! Je tombe ! Je vois tout mais ne peux bouger ! NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !

A l'aide ... Pitié ?
##   Ven 10 Avr 2015 - 16:11
Aoi Amazaki

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Aoi Amazaki
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Humeur : Vous voulez la version longue ou la version courte ?

Pourquoi j'ai comme l'impression de ne strictement pas l'avoir aidée ...? Non, je sais pas, je dis ça juste comme ça, hein. La pauvre commence à paniquer totalement et je ne sais pas quoi faire. Je me redresse d'un bond quand elle se jette contre la fenêtre sans réussir à l'ouvrir, puis s'effondre au milieu de la salle. J'ouvre la fenêtre à l'aide de la petite manette sur le côté puis lui jette un regard inquiet, m'accroupissant à côté d'elle.

- Eh, calme-toi, ça va ok ? Personne ne te fera de mal ici. Viens, approche toi de la fenêtre, tu as besoin de prendre l'air.

D'un geste doux mais ferme, je l'obliges à se remettre debout en la soutenant et l'accompagne jusqu'à la fenêtre. Là, je force le vent à pénétrer dans la pièce ; il fait voleter nos cheveux un peu partout autour de nous. J'esquisse un sourire, un peu plus faible que les précédents. Je ne comprends pas ce que cette fille a. Çà me fait un peu peur de la voir comme ça. J'ai l'impression... je sais pas. Qu'elle a complètement pété un boulon ? C'est le mot, je crois bien. Ça m'inquiète et je me demande si je devrais pas plutôt la laisser entre les mains d'un Master Sensitif ; il saurait tellement mieux gérer que moi... J'ai l'impression horrible d'être une petite fille qui ne sait pas comment réagir.
Précautionneusement, je la laisse s'appuyer au rebord de la fenêtre et approche un fauteuil que je pousse avec difficulté vers elle, pour qu'elle puisse s'asseoir.

- Ça ira ? Ou alors tu veux sortir ? Respire lentement...



Je vole en #F54759
##   Lun 13 Avr 2015 - 15:06
Silène Widdershins
Silène Widdershins
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Humeur : Cogitum ergo sum, autem absque gaudium

Elle a vraiment l'air inquiète. Et je sens que son regard n'est pas intéressé. Ouf, cet endroit n'est pas un centre d’expériences. Cependant, ça ne change rien à mon état actuel. Je ne peux ni bouger, ni parler. Elle m'emmène vers la fenêtre. De l'air, c'est une bonne idée. Malgré cela je ne peux rien faire ! Il faut que je bouge, que je lui montre que ça va mieux, que j'ai compris qu'elle ne me veut aucun mal. J'aimerai lui faire comprendre que ce monde qui m'est inconnu et dans lequel j'ai été aspiré m'intrigue. J'aimerai qu'elle m'en parle. Qu'elle me dise quel est le but de cet endroit. J'aimerai la remercier de l'attention qu'elle me porte, malgré la fatigue qui se lit sur ses yeux ...

J'aimerai ...

La suite ici !
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Terrae s'est vidée pendant mon absence, semble-t-il ! [Silène ♥]

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