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Les papillons de l'hivers [Tahia et Alexander]
##   Mer 4 Mar 2015 - 0:04
Afya Soubagamousso

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Afya Soubagamousso
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Le froid. Quoi de plus curieux que le froid ? D’où vient-il ce froid d’abord ? Tu ne le connais pas et vous n’avez pas été présentés, pourtant depuis peu tu apprends à l’apprivoiser. Tel un animal sauvage il te mord jusqu’à l’os, lacère ton visage. Jamais rassasié ; il fouille et cherche dans tes entrailles jusqu’à emporter la dernière des flammes qui t’habitent. Et peu à peu ton feu intérieur s’éteint. L’Afrique où tu as grandi quitte tes veines.

« Le froid ? D’où viens-tu ? Pourquoi devons-nous être ennemis ? »


A ton habitude tu cherches à dompter l’animal sauvage et à t’en faire un ami. Tu lui offres tes bras dénudés pour qu’il se nourrisse et tu l’observes longuement en silence. Tu n’as pas peur de lui et il le sent, de plus en plus violentes ses attaques te meurtrissent, mais tu ne le laisses pas faire pas. Pas aujourd’hui. Tu en as assez de subir sa tyrannie. De te faire violenter jour après jour, d’être sa proie sans jamais pouvoir riposter. Tu l’imagines tel l’animal blessé et toujours sur le point de mordre pour cacher sa faiblesse.

« Tu sais, moi je ne te reproche rien. »


Il plante ses crocs profondément dans ton bras et ne te lâche plus. Tu as mal mais tu ne bouges pas sachant que le moindre de tes mouvements aggraverait ta douleur. Alors tu ne bouges pas quand le vent froid t’attaque. Tu lui souris, offrant la paix à ce qui n’est que tourment. Le vent siffle à tes oreilles, et assise sur le sol, les jambes en tailleur, tu écoutes sa complainte. Il hurle sa douleur, et crache à ton visage l’odeur du givre. L’hiver s’est bien installé sur le Japon.

L’hiver que tu n’as jamais connu. Tes yeux brillent, de larmes portées par le froid. Tu ne peux les retenir malgré ton visage souriant et paisible. Offrant à la bête la dernière parcelle de ton être. Tu ne souhaites plus te battre contre lui. Tu es lasse de ses asseaux. Alors tu commences à lui parler. Comme si cela était normal.

« Il y a bien longtemps, le froid de l’hiver coulait tout autant que la chaleur de l’été dans les veines de mon peuple. En ces temps-là nulle haine entre eux. Ils étaient frères et amants. Plus que des frères moins que des époux. Ils étaient l’amour, ils étaient la haine. Leurs compétitions étaient des jeux, et leurs jeux alimentaient les songes de mon peuple.

Ils jouaient toute la nuit. Ils jouaient le jour. En chaque instant liés. La paix ne dure pas, pourquoi a-t-il fallu qu’ils se vexent ? Le froid se sentait trop à l’étroit a quitté nos corps et nos contrées. Depuis l’éternel conflit les oppose.

Les disputes ont toujours une raison, quelle fut celle de la votre ? Nul ne le sait ? Certains supposent que vous ne supportiez plus votre proximité étouffante, vos différences aussi. La rupture fut rude pour chacun et aujourd’hui encore ils souffrent en silence…. Mais… Je ne suis pas fille du soleil, je suis celle de la Lune, nous ne sommes pas faits pour nous diviser. Nous ne sommes pas faits pour nous blesser. »


Tes mots se perdent dans le vent, alors que tes épaules tressaillent sous la morsure glaciale. Tu es loin de ta chaude Afrique. Tout comme la panthère prisonnière de sa cage qui te regarde le regard vide. Elle aussi elle a été appelée en ces lieux. Elle aussi, elle n’est pas née pour connaitre l’hiver. Elle te regarde et te reconnait, toi qui vient maintenant la visiter tous les jours, toi qui l’abreuve de tes récits. Elle te connait et la tristesse voile maintenant son regard. Petite flamme, tu n’as pas encore compris que le froid allait t’éteindre ?


La solitude n'est qu'un moyen pratique de fuir la foule et ses leurres, songeait-elle. Ce n'est pas la solitude que je recherche, mais de vrais compagnons.
Ellana, l'Envol,Pierre Bottero
##   Mer 4 Mar 2015 - 18:00
Alexander MacDowel

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Alexander MacDowel
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Mes yeux me brûlent depuis plusieurs jours déjà. Même plusieurs semaines. Comme s'ils étaient asséchés sans même avoir couler. Je me sens vide depuis qu'Il a décidé ça. C'est vrai, je l'avais plus ou moins vu arriver, mais j'ai espérer jusqu'au bout qu'il continuerait à m'aimer. Toute chose à une fin de toute manière. Mais je ne l'attendais pas si promptement. Je n'ai même pas pleurer, ni sur le coup, ni après, ni maintenant. Comme j'avais déjà suffisamment pleurer avant pour qu'une larme ne coule. Pourtant, j'aurais apprécier qu'elles viennent ces larmes. Qu'elles me prouvent que j'ai souffert et que je souffre encore. Mais rien, rien ne vient. Je me dégoûte parfois et puis au final, j'oublie pendant quelques minutes. Comme une bouffée d'air après avoir garder la tête trop longtemps sous l'eau. Une pause dans ce flot de pensées incessant et lancinant. Une pause avant de reprendre le cours de ma pâle existence et de re-pleurer des larmes sèches.

Un miaulement me tire de ma torpeur. Lentement et avec minutie, je me lève du tas de coussins et de couettes qui me sert de lit et cherche la provenance de ce bruit. Après quelques minutes de recherches non-aidés par mes yeux bouffis, je perçois deux pupilles turquoises qui me fixent un peu plus loin dans la pièces. Sugar me fixait depuis surement plusieurs minutes mais n'avait lâcher que son premier miaulement qu'il y a quelques secondes. Cette petite chatte savait pertinemment le moment exact où j'allais commencer à déprimer et surgissait toujours quelques micro-secondes avant. Souriant, je tapotais ma couette, attendant qu'elle se précipite sur cet endroit en ronronnant.  Doucement, je me mis à caresser son pelage blanc immaculé avec une petite moue. Ce qui devait être le cadeau que j'allais offrir à Sergueï était finalement devenue ma meilleure amie. Je ressentais comme une connexion avec elle, peut-être était-ce du à la télépathie. Même si je n'avais, d'ailleurs, jamais réussit à communiquer directement avec elle, nous avons toujours réussit à nous comprendre par des images, des pensées et des émotions fortes.  Rien que de me dire que Sugar m’entraînait à projeter une image sans douleur dans l'esprit des gens. Et ce, mieux que pas mal d'autres personnes pourtant mieux informés qu'elle. C'était d'ailleurs devenu ma nouvelle occupation. J'avais encore plus de mal qu'auparavant à m'adresser aux humains et préférait passer mon temps en forêt ou nulle part ailleurs tant qu'il n'y avait que végétation et animaux. Je ne fréquentais la salle de sport et d'entrainement que tard dans la nuit et faisait tout pour me retrouver au plus loin dans les salles de classes encore obligatoires.

Tout me semblait et me semble encore fade. Rien ne me retiens ici mais en même temps, rien ne m'appelle ailleurs. J'ai l'impression d'avoir perdu tout but alors je ne me consacre plus qu'uniquement à l'amélioration de mes dons et la mise en application dans la forêt. Celle-ci était même devenue comme une seconde résidence, une clairière ombragée s'était formée là où j'avais l'habitude de me rendre et la nature s'était embellis, débarrassée de ses détracteurs. Petit à petit, j'avais remarqué que les animaux ne me craignaient même plus, comme si j'étais membre en partie de leur monde. Commençant d'abord avec les oiseaux, ce phénomène continua avec les écureuils puis les daims et les biches avant de finalement toucher tout les animaux. J'ai presque rigolé la première fois, me comparant à Blanche-Neige ou Cendrillon.

Deuxième miaulement de Sugar, une fois encore j'émerge de mes rêves. Avec un grognement amusé, je la prend dans mes bras. La petite sait ce qu'elle veut et semblait penser de toutes ses forces à une gamelle débordante de denrée. Me levant péniblement de me lit, je me mis en route vers ma cuisine avant de m'arrêter devant le miroir. Mes cheveux étaient en désordre comme si quelqu'un avait minutieusement pris le temps de les rendre impossible à dresser, ma tenue se résumait à un simple caleçon penchant dangereusement sur le côté. Encore heureux que le sport m'ai doté d'un corps sculpté sinon, j'aurais surement eu l'air d'un fou à lié. Là au moins.. Je suis un fou, mais super bien gaulé. On se console comme on peut.
La gamelle remplie et Sugar contentée, je pris la route de la douche et tâcha de rendre mon corps et ma coupe un peu plus frais. Une dizaine de minutes après, j'enfilais une tenue sobre mais suffisamment chaude pour ne pas avoir à grelotter, j'embrassais une dernière fois la fourrure blanche de Sugar et fila dehors.

Instinctivement, je me mis en route vers le cirque qui avait élu domicile non loin. Cela faisait déjà une ou deux fois que j'avais pris l'habitude de venir écouter et plus ou moins communiquer avec les différents animaux qui s'y trouvaient. Et, décidément, je préférais leur compagnie des humains. Cependant, cette fois, quelqu'un était là. Ses pensées étaient plus douce et à la fois plus tranchante que la plupart de celles qui tourmentent les murs de Terrae. Autre chose que les plaintes idiotes de toute sortes. Doucement, je me postais non loin d'elle, m'approchant de la cage du fauve, connectant mon esprit au sien avec douceur. Sentant la situation sans danger et après avoir rassuré l'animal, je passe ma main au travers de la grille et lui caresse doucement la tête, tournant à moitié le dos à la jeune fille.
- Ton visage m'est inconnu.. Je ne suis plus tellement du genre à sortir mais... Tu es ici depuis longtemps ?


Les papillons de l'hivers [Tahia et Alexander] Aalex11
##   Ven 17 Avr 2015 - 22:02
Afya Soubagamousso

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Afya Soubagamousso
Etoile Eau Solaire
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Age : 25
Humeur : Rêveuse

Encore là toi ? Que me veux-tu ? Pourquoi reviens-tu chaque jours devant ma cage ? Qu’attends-tu de moi ? Encore aujourd’hui tu poses ton regard doux sur moi. As-tu pitié ? Pitié de me voir dans ma cage ? Mais regarde-toi ! Regarde-toi, te sens-tu plus libre que je ne le suis ? Mais pauvre petite. Tu es prisonnière. Moi j’ai des barreaux, mais toi qu’est-ce qui t’enchaine ? Moi je sais ce qu’il me manque pour être libre, mais toi ? Toi, tu ne sais même pas que tu es enchainée. Pauvre chose.

Femme. Fille. Que fais-tu devant ma cage ? Tu reviens chaque jour et me conte des histoires de chez nous. Tu es la première tu sais, dont je comprends les paroles. Cela faisait des années que je n’écoutais plus. Je ne comprends rien de leur langue gutturale. Les yeux plissés, sais-tu depuis combien d’années je n’avais plus ouï le chant de nos contrées ? Ta voix s’élève et je pose mon regard sur toi. J’ai essayé de t’ignorer, de faire comme si tu n’existais pas. Tu sais j’y étais presque arrivée à oublier la jungle dans laquelle j’ai grandi. Ah quoi bon vivre dans ses souvenirs quand je ne suis plus destinée à quitter cette cage que pour le spectacle…

Tu sais le pire ? Chez toi ce n’était pas chez moi. Je suis née en Asie, mais j’ai été réintroduit en Afrique. Cherche pas, c’est les écolos ils avaient fumé je ne sais pas quoi. Oui voilà tien. Un truc bizarre que vous faites-vous les humains, mettre des bâtons de feu dans vos bouches. N’avez-vous donc pas peur de vous bruler ? La fumé ne vous pique-t-elle pas la gorge, ne met-elle pas vos poumons à l’agonie ? La seule fois où le feu m’a poursuivie dans la jungle, j’ai toussé et craché pendant des jours… Puis j’ai été capturée, comme toi petite.

Tu sais petite, je n’ai rien contre toi… Personnellement je veux dire. Mais je ne vous aime pas vous les humains. Alors arrête de venir. Tes contes me rappellent ma maison. Alors que cette cage sera mon tombeau. Tu es cruelle, mais en même temps au fil des jours je me suis faite à ta voix gamine. Continue de raconter. Parle-moi du froid…

Mais… Pourquoi es-tu pieds nus ? Pourquoi n’as-tu pas couvert tes épaules, ce simple bandeau dissimulant tes mamelles te suffit-il vraiment ? Tu ne me parles pas aujourd’hui à qui parles-tu ? Sais-tu que tu n’as pas de fourrure pour te protéger gamine ? L’homme arrive, lui aussi vient parfois se perdre ici. Moins souvent cependant, il ne cherche pas les mêmes choses. Tu viens raconter il vient écouter.

Je sens son esprit se lier au mien, il est perdu dans ses pensées. Un autre félin l’approchait il y a moins d’une heure. Je sens l’odeur du petit tigre sur toi homme. Il va bien ? Ta main touche ma tête, je recul et t’adresse un regard courroucé, je ne suis pas ton chat petit. Recommence et tu perdras ton extrémité. Je ne suis pas un chat domestique.

Alors tu t’adresses à la noire. Tu sens mon esprit, mais ne le sens tu pas ? Elle n’est plus là. Elle est vide. Le froid a éteint sa flamme. Elle ne conte plus. Elle…Sa conscience a été soufflée comme la flamme d’une bougie. Le souffle blanc qui franchit ses lèvres, n’est plus régulier et son poitrail a du mal à se soulever. Elle ne te répondra pas, elle est en train de partir sans même s’en rendre compte. Un râle, rugissement sort de ma gorge. La douleur. La peine, je ne veux pas la perdre…. Elle aussi.

SOUVE LA.


La solitude n'est qu'un moyen pratique de fuir la foule et ses leurres, songeait-elle. Ce n'est pas la solitude que je recherche, mais de vrais compagnons.
Ellana, l'Envol,Pierre Bottero
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